RUSH DANS LES CENTRES ET POSTES DE SANTÉ
S’agit-il de la grippe ? Ou d’Omicron ? La frontière est certainement ténue et parfois, vite franchie. Les centres et postes de santé sont bondés depuis quelques temps, au moment où les cas liés au variant Omicron explosent chaque jour
Depuis l’apparition des premiers cas d’Omicron, il y a un incroyable rush de patients dans les postes de santé. Si les premières causes des consultations sont la grippe et la fièvre, Omicron hante les esprits. Partout, des salles de consultation remplies de malades qui reçoivent des perfusions.
S’agit-il de la grippe ? Ou d’Omicron ? La frontière est certainement ténue et parfois, vite franchie. Les centres et postes de santé sont bondés depuis quelques temps, au moment où les cas liés au variant Omicron explosent chaque jour.
Selon les praticiens, les premières causes de consultation sont la grippe ou la fièvre. «De manière générale, ce que nous constatons à la suite des consultations, c'est le variant Omicron. Les gens se plaignent de fièvre, grippe, toux, mais c'est Omicron», confie un médecin généraliste au centre de santé Mame Abdou Aziz Sy Dabakh. Ce médecin généraliste confirme les doutes, sans plus de détails.
En fait, son couloir comme tous ceux qui mènent vers les salles des médecins généralistes, sont remplis de monde. Sans ticket et exclu des rangs, il est difficile de se faire un chemin mais surtout, il faut être très convaincant pour pouvoir voir le médecin, ne serait-ce que pour avoir des informations. Tous âges confondus, les patients font la queue et personne ne compte se laisser doubler.
En ce lundi matin, le temps est plutôt clément. Ni chaud ni froid. Mais l’ambiance trop calme, est à la limite triste ici. «Je suis malade, j’ai une fièvre, des courbatures, mais aussi mes narines coulent. Je suis vraiment fatiguée au niveau des articulations, mes pieds, tout me fait mal. Je pense que j’ai une grippe, comme presque tous ces gens que vous voyez», confesse une dame mal en point, sous le couvert de l’anonymat. Mariama Diémé, assise à côté, enchaîne son discours. Mine triste, dans une voix éteinte, elle dit : «C’est la grippe, il n’y a même besoin de poser la question, cela se voit tout de suite. Ces va-et-vient, les éternuements, les toux, c’est la grippe qui fait des ravages. Voyez-vous, il est pourtant 13 heures, mais les rangs sont plus que jamais serrés et la queue est interminable. Je suis là depuis 9 heures et il y a encore beaucoup de monde devant moi.»
Même son de cloche chez Abou Ndir, qui attend son tour depuis 10 heures. Mais le jeune homme préfère attendre carrément dehors, laissant sa mère faire la queue à sa place. «J’ai une grippe depuis deux jours. J'ai mal partout, avec une fièvre et une toux. C'est certainement la grippe. Cette pathologie sévit en ce moment partout dans le pays», se plaint-il. Comme si cela ne suffisait pas, le guichetier continue de vendre des tickets de consultation.
Autre poste de santé, même décor. Les masques bien ajustés, des patients font la queue devant le vendeur de ticket de consultation au rez de chaussée, au poste de santé sis à l'unité 9 des Parcelles Assainies. A l’étage, la salle d'attente refuse du monde. Pas de bousculade, mais l'impatience se lit sur le visage et à travers les gestes. Les yeux attendrissants, on attend son tour chez l’infirmier. «Pas difficile de soupçonner que ce sont des grippés. En tout cas, si je tiens compte des symptômes les plus fréquents que sont les écoulements nasaux, les courbatures, la toux, les éternuements, la fièvre... Mais les médecins, quand ils voient ça, ils déclarent que c’est Omicron», commente le vieux Hamidou Guèye, qui est là pour un pansement. «Généralement, ce que nous constatons, c'est la toux ou la grippe, ce sont de ces pathologies que les patients que nous recevons souffrent, mais il fait aller à Nabil Choucair qui coiffe nos centres, pour avoir plus d'informations, moi c'est tout ce que je peux vous dire», informe pressement Mme Niassy, l'infirmière cheffe de poste de l’unité 9 des Parcelles Assainies.
En attendant, Omicron semble dicter sa loi.