«SI ON N'A PAS 10%, CE NE SERAIT PAS ACCEPTABLE»
Mballo Dia Thiam se prononce sur les prochaines élections de représentativité des centrales syndicales
En prélude aux élections de représentativité syndicale prévues le 12 décembre prochain, la Fgts (Fédération générale des travailleurs) B passe en revue le travail des centrales syndicales des régions. Le fameux seuil de 10% reste l’objectif principal de Mballo Dia Thiam qui veut faire partie des représentants syndicaux siégeant à la table des négociations avec le gouvernement durant les prochaines années.
La représentativité syndicale avec les 10% ! C’est quoi ce seuil de 10% en élection de représentativité syndicale ?
Pour les centrales syndicales, il est en effet d’une importance capitale de récolter 10% des votes, un seuil qui est le pari gagnant ouvrant la porte de toutes les négociations avec le Gouvernement. «A l’issue de l’élection de représentativité syndicale, si on est au-dessous de 10%, on ne peut pas avoir de représentant à la table des négociations avec le gouvernement. Au-dessus de 10%, on aura un représentant syndical avec toutes les prérogatives qui vont avec, et on pourra participer à toutes les négociations avec l’Etat et défendre les travailleurs qui nous ont mandatés»! Donc 10% ou plus, et pas moins. C’est l’objectif pour toute centrale syndicale désirant représenter ses membres à la table des négociations avec le Gouvernement. Et c’est l’objectif que s’est fixé le secrétaire général de la Fgts/B, Mballo Dia Thiam qui, depuis quelques jours, rencontre les représentants syndicaux des régions dans le but de réfléchir et échanger sur la conduite à tenir et les stratégies à mettre en place pour franchir ce seuil de 10% au soir de l’élection prévue le 12 décembre prochain. «Si on n’a pas 10%, ce ne sera pas acceptable », estime M. Thiam en tournée dans les régions depuis quelques jours. « Nous sommes dans une dynamique de préparation des élections de représentativité des centrales syndicales prévues dans moins d’un mois, et sur l’ensemble du territoire national. C’est donc important de venir rencontrer les camarades pour honorer la mémoire de feu Sidya Ndiaye qui fut le secrétaire général de la Fgts. Mais c’est aussi une manière de montrer à tout le monde que la Fgts/B est dans une perspective de gagner ces élections». Ce qui, dit-il, a motivé cette visite de prise de contact et de mobilisation des responsables syndicaux des différents départements des régions et partager avec eux la feuille de route. « Dans le cadre d’une tournée nationale on fait une prise de contact et aussi de mobilisation des camarades. La perspective, c’est les élections de représentativité des centrales syndicales qui auront lieu le 12 décembre 2023. C’est donc une obligation de rencontrer les camarades pour rappeler le sens de ces élections et leur importance. Parce qu’il s’agit de faire partie des centrales syndicales les plus représentatives afin de pouvoir dialoguer directement avec le Premier ministre ou le président de la République. Les centrales comme la Fgts sont des associations faitières. Les syndicats sectoriels ne parlent qu’avec leurs tutelles, alors que les organisations faitières, à savoir les centrales syndicales, communiquent surtout sur les questions transversales avec la plus haute autorité. Nous avons fait notre profession de foi qui décline notre feuille de route pour accompagner les travailleurs et les populations du Sénégal sur les 10% visés».
Mballo Dia Thiam et ses camarades se disent satisfaits des actions menées ces cinq dernières années par les représentants des travailleurs. Toutefois, soutient le patron du Sutsas (Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale), leurs intérêts ne sont pas assez pris en charge par ceux qui sont sensés les défendre et les représenter. «On a vu aussi, dans le passé, ou dans un passé récent, que même pendant les cinq dernières années, nous n’avons pas senti les centrales syndicales auxquelles nous avions été affiliées. Ca pose problème. Nous avons vu que les luttes sectorielles étaient nombreuses. Ce qui a valu la plateforme telle que «And Guëssëm» ou G7, G20... Parce que, quand les sectorielles arrivent à s’organiser, c’est parce que les faitières n’ont pas fait ce qu’elles devaient faire. De ce point de vue, nous avons cette obligation de faire mieux que ces faitières», confie Mballo Dia Thiam.