UN GAP À COMBLER
Le bureau pays de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a accueilli, du 14 au 16 mai, une réunion internationale sur l’accès à l’oxygénothérapie.
Le bureau pays de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a accueilli, du 14 au 16 mai, une réunion internationale sur l’accès à l’oxygénothérapie. Au Sénégal, des efforts ont été faits mais il y a un gap à combler.
L’oxygène est devenu un médicament essentiel. La pandémie de la Covid-19 l'a largement prouvé. C’est primordial d’en disposer dans les structures sanitaires. C’est dans ce sens que l’Organisation mondiale de la Santé a organisé une réunion internationale sur l’oxygénothérapie. Venue représenter le ministre de la Santé et de l’Action sociale à la réunion internationale sur l’élaboration du cadre national de développement de l’oxygénothérapie, Dr Fatou Mbaye Sylla directrice générale des établissements de santé (Dges) a estimé que la situation de l'oxygénation au Sénégal est assez satisfaisante, bien qu'il existe un gap. «Nous sommes dans le processus de le combler. Le thème développé par l'Oms est extrêmement important : faire un modèle national pour un déploiement de l'oxygène. Au-delà, l'oxygène est utilisé dans des services essentiels que sont les blocs opératoires, la réanimation, la pédiatrie, les urgences, la néonatalogie et la maternité qui sont des services extrêmement sensibles. Le Sénégal l'a bien compris en 2012 d’où le programme pour la mise à disposition de l'oxygène à tous les niveaux», explique-t-elle. A l’en croire, tous les hôpitaux disposent de centrales à oxygène. «Nous sommes en train maintenant de disséminer dans les centres de santé. Actuellement, il y a plus de 20 centres de santé de référence qui ont de l’oxygène. Nous sommes en train d'évaluer le gap. Chaque année, dans le budget de la santé référence, il n'y a pas moins de 3 milliards F CFA qui sont mis à disposition pour la maintenance des équipements en oxygène médical. Le Sénégal a fait beaucoup d'avancées mais il y a un gap. Il y a des centres à maintenir, mais la demande étant de plus en plus importante, il y a des structures qu'il va falloir doubler», a-t-elle fait savoir.
Cependant, elle relève qu’il y a beaucoup d'efforts qui ont été faits mais l’effort doit être continu pour renforcer la couverture au niveau national surtout dans les centres de référence. Pour sa part, le représentant résident de l’Oms au Sénégal, Dr Jean Marie Vianny Yameogo, pense qu’on doit élaborer un modèle de déploiement national pour l'oxygénothérapie, une composante vitale de notre arsenal thérapeutique contre les conditions critiques telles que l'hypoxémie et l'insuffisance respiratoire. «Ces conditions, si elles ne sont pas traitées efficacement, peuvent conduire à des conséquences tragiques, y compris l'asphyxie ou la mort. Malgré son importance vitale, l'accès à cette thérapie reste inégal surtout dans les régions du monde les moins développées. Cette inégalité n'est pas seulement un défi médical ; c'est un appel à l'action pour nous tous ici présents», Lance Dr Yameogo. A l’en croire, c’est une opportunité de transformer les politiques en actions concrètes qui sauvent des vies. «Depuis février 2021, grâce à l'initiative Urgence Oxygène et à l'investissement généreux de 410,7 millions de dollars américains, nous avons réalisé des progrès significatifs en fournissant des générateurs d'oxygène à 55 pays», se réjouit-t-il.