VACCINATION CONTRE LA COVID-19, LES DEFIS D’UNE RELANCE
La campagne de vaccination est au ralenti depuis la baisse des cas de covid-19. Ce qui constitue un gros risque face à un virus qui ne cesse de resurgir.
La campagne de vaccination est au ralenti depuis la baisse des cas de covid-19. Ce qui constitue un gros risque face à un virus qui ne cesse de resurgir. Dans l’espoir de relancer la campagne de vaccination anti-covid, le Président de la République, Macky Sall veut instaurer un pass vaccinal dans certains lieux publics. Ainsi, le gouvernement aura à actionner plusieurs leviers pour convaincre les Sénégalais à aller se faire vacciner.
Lors de la cérémonie de pose de la première pierre du Centre national d’oncologie de Diamniadio samedi dernier, le Président de la République, Macky Sall a fait part de son vœu d’instaurer le pass vaccinal dans certains lieux recevant du monde. «Que les gens aillent se faire vacciner. J’ai dit au ministre (de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, Ndlr) qu’il faut commencer à instaurer dans certains lieux publics le pass vaccinal.
Que ce soit les universités, certains services ou les stades, on doit voir avec le comité national de gestion des épidémies pour qu’il nous propose des mesures parce que ce n’est pas normal que l’Etat fait tout pour acquérir des vaccins et les gens refusent de se faire vacciner», avait dit Macky Sall. Cependant, le constat, que lui-même a fait, saute à l’œil. La vaccination anti-covid marque le pas au Sénégal et ce, depuis la baisse des nouvelles contaminations.
Même la campagne de communication pour la vaccination a ralenti face à la décrue de l’épidémie. Hier, mardi 2 novembre, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a déclaré 2 nouveaux cas positifs de covid-19 sur 784 tests effectués. Et d’ajouter que 1711 personnes ont été vaccinées ce lundi 1er novembre, portant le nombre total à 1294205. C’est le même rythme depuis quelques semaines. En effet, la campagne de vaccination anti-covid qui avait démarré le 23 février dernier, était en perte de vitesse jusqu’à l’annonce de la troisième vague de covid-19 au Sénégal en début juillet. Par conséquent, elle s’est accélérée face à l’inquiétude née de l’explosion des contaminations et des décès au quotidien en raison du variant Delta. Ce qui avait permis l’installation des vaccinodromes dans plusieurs points de Dakar, l’épicentre de la maladie.
Le cap du million de vaccinés était franchi le 7 août dernier alors qu’au samedi 10 juillet 2021, 1849 personnes ont été vaccinées, portant le nombre total de personnes vaccinées à 580550. Aujourd’hui, certes la situation actuelle continue de s’améliorer mais l’Exécutif souhaite donner un nouvel élan à la vaccination alors que le rythme continue de ralentir. Sur ce, il va falloir tenter par tous les moyens de convaincre les populations d’aller se faire vacciner, surtout que l’on s’achemine vers des élections locales où il y aura de grands rassemblements à l’occasion desquels le respect des mesures barrières serait impossible. Ce qui a d’ailleurs même commencé avec les cérémonies d’investitures des candidats car, les mesures barrières sont reléguées aux calendes grecques.
Autre chose qui devra motiver l’Etat à relancer la campagne de vaccination anti-covid, c’est la confirmation de la circulation du virus dans certains pays. Depuis quelques jours, il est noté une nouvelle flambée de covid - 19 qui suscite l’inquiétude en Allemagne et en France. D’autant plus que Macky Sall a réitéré l’idée selon laquelle le déplacement des gens favorise la circulation du virus. A l’en croire, il faudrait donc prendre les gardes face à la reprise légère des contaminations dans les autres pays. Du coup, la relance de la campagne de vaccination anti-covid va être un gros défi pour l’Etat.