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23 avril 2025
Éducation
LA COSYDEP DONNE RAISON AUX SYNDICATS D’ENSEIGNANTS
Imbroglio autour des accords signés -- La Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education publique (COSYDEP), partie prenante des négociations, prend le contrepied du gouvernement
La Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education publique (COSYDEP), partie prenante des négociations, prend le contrepied du gouvernement qui soutient mordicus avoir respecté les accords signés avec les syndicats d’enseignants.
Face à la presse hier, jeudi 26 mai, le Bureau du Conseil d’Administration qui s’est réuni la veille en séance ordinaire sur le contexte socioéducatif actuel, a donné raison aux syndicats d’enseignants. « Durant toutes les plénières, notamment la dernière qui a duré près de 15 tours d’horloge, les syndicats n’ont cessé de demander au gouvernement de préciser le net à percevoir après toutes les opérations fiscales. Cette question avait reçu une réponse claire de la part du gouvernement qui confirmait que les montants indiqués dans le tableau présenté étaient les nets d’impôts », a fait savoir le Directeur exécutif de la COSYDEP, Cheikh Mbow.
En effet, les syndicats d’enseignants accusent le gouvernement de « nonrespect » des accords signés. Selon eux, les sommes annoncées par l’Etat dans le protocole d’accord du 26 février étaient des nettes à percevoir après impôts.
Le Directeur exécutif de la COSYDEP, a rappelé les points sur lesquels le gouvernement et les syndicats d’enseignants étaient tombés d’accord. « La Coalition témoigne que les longues discussions avaient abouti à d’importants engagements du Gouvernement : la défiscalisation de l’indemnité de logement qui une offre faite par le gouvernement ; l’augmentation de certaines indemnités, des propositions du gouvernement qui ont fait l’objet d’amendements de la part des syndicats, préoccupés par leur valeur nette ; la mise en place d’un Comité de suivi (il n’a été mis en place que deux mois après la signature et qui attend d’être institutionnalisé); le traitement et la correction des manquements par émission spéciale au besoin », a indiqué Cheikh Mbow.
En effet, il souligne que « l’existence juridique du comité de suivi permettrait, d’une part de traiter les contestations et, d’autre part d’éviter des problèmes similaires à la veille de chaque échéance ». La COSYDEP a ainsi lancé « un appel pour le respect scrupuleux des accords au risque de perturber l’espace scolaire, d’entraver le déroulement normal des évaluations ou de mettre mal à l’aise les partenaires, facilitateurs et autres bonnes volontés ». « La Coalition considère que respecter les accords permettrait de poser les jalons d’une pacification durable du secteur ; recréer la confiance entre l’Etat et les partenaires sociaux ; remotiver les enseignants pour une amélioration substantielle des performances des apprenants ; donner plus de temps aux questions à forts enjeux (mise aux normes des écoles, amélioration des curricula, règlement des questions d’hygiène, de sécurité et de salubrité des établissements, prise en charge des nombreux exclus du système, ...) », dira Cheikh Mbow. La COSYDEP dit être « alertée par les syndicats, sur la base des appréhensions issues de la consultation de leur bulletin de salaire à travers e-solde ».
LES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS ANNONCENT UNE NOUVELLE SÉRIE DE GRÈVES
Le mouvement de grève secoue à nouveau l’école publique sénégalaise. Les syndicats d’enseignants accusent le gouvernement de « non-respect » du protocole d’accord du 26 février et lancent de nouveaux plans d’action.
Le mouvement de grève secoue à nouveau l’école publique sénégalaise. Les syndicats d’enseignants accusent le gouvernement de « non-respect » du protocole d’accord du 26 février et lancent de nouveaux plans d’action.
Après deux mois d’accalmie, le secteur de l’éducation renoue avec les perturbations. Les syndicats d’enseignants ont, en effet, sonné la mobilisation après avoir constaté le « non-respect » du protocole d’accord du 26 février dernier. Après le SAEMSS et le CUSEMS, c’est au tour des autres syndicats du G7 (UDENS, SELS, SIENS, SENELAS/FC, SELS/A) de décréter sept jours de grève totale à compter de ce vendredi 27 mai.
Dans une déclaration rendue publique, les cinq syndicats disent « tenir compte de la situation inqualifiable générée par les actes posés par le gouvernement qui, contrairement à ses engagements, a outrepassé le périmètre imposable et a empiété sur les montants nets annoncés ; du désarroi provoqué par l’attitude irresponsable de gouvernement ; de la forte attente de leurs mandants qui aspirent à une forte mobilisation dans une dynamique unitaire ; de la nécessité de faire face à la forfaiture du gouvernement qui crée délibérément les conditions d’une déflagration préjudiciable du système d’éducation et de formation et au droit à l’éducation ».
Les cinq syndicats du G7 « lancent un appel à la société civile, partie prenante active du processus de négociation pour un portage effectif de son statut de garante des accords signés ; invitent toutes les organisations syndicales sœurs à la constitution d’un large front afin de stopper net l’incompréhensible tentative de passage en force du gouvernement ». Mieux, ils « exhortent le gouvernement à institutionnaliser le comité de suivi, instrument de régulation et de surveillance de la mise en œuvre des accords ».
Les syndicats d’enseignants du G20 ont aussi appelé à une mobilisation pour « faire respecter à la lettre les accords ». La Plénière de ses secrétaires généraux et plénipotentiaires a décrété trois jours de grève totale à compter du mercredi dernier 15 mai et un débrayage le lundi 30 mai à partir de 9h. Pour rappel, le SAEMSS et le CUSEMS observent ce vendredi 27 et le samedi 27 mai une grève totale et un débrayage les lundi 30 mai et mardi 31 mai 2022 suivi d’une AG. La colère grondait depuis l’annonce d’une fiscalisation des revalorisations par le ministère des Finances et du Budget. Selon les enseignants, les sommes annoncées par l’Etat dans le protocole d’accord du 26 février étaient des nettes à percevoir après impôts
L’ÉTAT RECADRE LES ENSEIGNANTS
Abdoulaye Daouda Diallo a dit à qui voulait l’entendre que tous les engagements financiers contenus dans l’accord conclu entre le gouvernement et les syndicats représentatifs d’enseignants ont été scrupuleusement respectés.
Suite au lancement d’un 11ème plan d’action par des syndicats d’enseignants pour dénoncer le non-respect du protocole d’accord du 26 février dernier, l’État monte au créneau. En conférence de presse avant-hier, mercredi 25 mai, le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo a dit à qui voulait l’entendre que tous les engagements financiers contenus dans l’accord conclu entre le gouvernement et les syndicats représentatifs d’enseignants ont été scrupuleusement respectés.
Tous les engagements financiers contenus dans l’accord conclu le 26 février 2022 entre le gouvernement et les syndicats représentatifs d’enseignants ont été scrupuleusement respectés. Cette précision a été faite par le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo qui faisait face à la presse avant-hier, mercredi 25 mai, dans les locaux de son ministère. « Jusqu’ici, aucun dysfonctionnement d’ordre financier d’un quelconque point de l’accord n’a été porté à l’attention des services de la Direction générale du Budget du Ministère des Finances et du Budget. Au total, c’est un effort financier sans précédent qui a été fait en faveur des enseignants malgré le contexte de crise économique mondiale et pris en compte dans la Loi de Finances Rectificative 2022 pour laquelle le budget révisé du Ministère de l’Éducation Nationale s’est établi exceptionnellement à 673,150 milliards FCFA, compte non tenu des budgets des Ministères de l’Enseignement Supérieur et de la Formation Professionnelle », soutient-il.
Par ailleurs, le Ministre a rappelé que les différentes augmentations des salaires des enseignants ne concernent que l’année 2022. Il annonce que dans six mois (à partir du 1er janvier 2023), d’autres augmentations suivront avant celles prévues en 2024, conformément à l’accord. « Depuis hier, nous constatons avec surprise et regret, la rupture unilatérale de l’accord par les syndicats d’enseignant représentatifs. Pour les salaires du mois de mai 2022, chaque enseignant pourra constater sur son bulletin de salaire les rubriques explicites de l’accord ainsi que les montants correspondants au titre de l’année 2022. Le Gouvernement appréciera dans les prochains jours cette nouvelle situation », a indiqué l’argentier de l’État.
Pour rappel, le 26 février 2022 le Gouvernement et les syndicats d’enseignants représentatifs avaient conclu un accord portant sur sept mesures. Il s’agissait de la revalorisation de la prime scolaire au profit des instituteurs et instituteurs adjoints de 220%; du relèvement de l’indemnité d’enseignement de 50% à 60% ; de l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement à 100% ; de l’augmentation de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire perçue par les Professeurs d’enseignement secondaire (PES); les Professeurs d’Enseignement Moyen (PEM) et Professeurs de collège d’enseignement moyen général (PCEMG), à 114% ; de la revalorisation de l’indemnité liée à la fonction dirigeante qui varie de 93% à 229%; de la défiscalisation de l’indemnité de logement payée à 100 000 FCFA net d’impôt ; de la revalorisation de la valeur du point indiciaire de cinq points passant de 51,43 à 56,43. Excepté l’indemnité de logement qui est défiscalisée, Abdoulaye Daouda Diallo précise que toutes les autres mesures sont fiscalisées conformément aux dispositions sans équivoque de l’accord.
LES SYNDICALISTES ROUGE DE COLERE
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire (Saems) et le Cadre unitaire des syndicats du moyen-secondaire (Cusems) montent au créneau après la plainte agitée par l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (UNAPES)
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire (Saems) et le Cadre unitaire des syndicats du moyen-secondaire (Cusems) montent au créneau après la plainte agitée par l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (UNAPES). Dont le président, Abdoulaye Fané, a martelé qu’ils « ne permettrons plus qu’il y ait des problèmes entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants par rapport à des actes signés et que (leurs) enfants en soient les victimes ». En face, les enseignants, mettant le gouvernement au banc des accusés, n’excluent pas de boycotter les examens « y compris le Bac ». Dixit Aliou Diouf, trésorier général national du CUSEMS, interrogé par les équipes d’Emedia.
Reprise de la grève : « des augmentations très en deçà des minima annoncés »
« On est en grève parce que nous avons signé un protocole d’accords avec l’État du Sénégal, le 26 février 2022. La première échéance pour l’augmentation des salaires des enseignants, c’était à la fin du mois de mai. Dès qu’on a reçu nos bulletins de salaire, on s’est rendu compte que les sommes qui étaient annoncées, consignées dans le protocole d’accords, n’ont pas été respectées.
On n’a même pas reçu la moitié en réalité. Donc, on s’est rendu compte que le gouvernement était dans un jeu de dupe avec nous. Ils nous ont montré des sommes auxquelles eux-mêmes ne croyaient pas. Aujourd’hui, les enseignants sont déçus. Avant même qu’on ne décrète ce plan d’actions, partout dans le pays, les enseignants étaient dehors. Vous ne pouvez pas dire que le moins gradé parmi vous aurez à la fin du mois 143 mille F CFA et ce moins gradé-là, il n’a même pas 60 mille.
Vous voyez les écarts. C’est-à-dire que ça passe du simple au double. C’est inacceptable. C’est l’État qui est responsable. La première échéance est là, ils n’ont pas respecté, donc, la deuxième échéance, au mois de janvier, ce sera la même chose. On ne peut pas rester les bras croisés face à cette forfaiture. On est déjà dans l’action. On a lancé un premier plan d’actions. Aujourd’hui (mercredi, ndlr), on a débrayé à 09 heures, tous les établissements sont fermés. Demain (jeudi), c’est férié mais vendredi, on va débrayer encore à 09 heures. Le samedi, c’est grève totale. Lundi, c’est débrayage à 09 heures, mardi, débrayage à 09 heures. Mercredi, on va évaluer et on va remettre un autre plan d’actions. Nous allons aussi organiser une marche, ici, à Dakar. Nous allons convier tous les enseignants à Dakar. »
La plainte de l’Unapes ?
« La plainte des parents d’élèves, elle a quelle valeur ? Nous aussi on les interpelle parce qu’il faisait partie des témoins. Quand il y a problème, vous ne pouvez pas vous cacher. Parce que ces organisations là aussi sont subventionnées par l’État du Sénégal. Les parents d’élèves, c’est ça leurs problèmes, ils ont dû mal à dire la vérité à l’État. Quand il y a deux personnes qui ont un contentieux, et que vous vous étiez là au moment de la signature des accords… Donc, aujourd’hui, nous les interpellons. Il ne s’agit pas de faire dans l’équilibrisme, vouloir plaire à tout le monde, ça ce n’est pas bon. Quand il y a des gens qui ne sont pas dans le droit, il fait leur dire que vous avez tort. Aujourd’hui, c’est le gouvernement qui a tort. »
Le sort des élèves
« On est désolés, nous-mêmes sommes parents d’élèves. Quand il y a la grève, c’est le dernier recours. Mais qu’est-ce que vous voulez que l’on fasse dans cette situation ? Vous dites à des gens, voilà à la fin du mois, je vais vous donner 100 mille par exemple, après ils ne voient même pas 40 mille. Ce n’est pas possible. Le problème, c’est au niveau du gouvernement. Au mois de juin, la première échéance, c’était les examens d’EPS mais cela ne va pas se tenir. On va boycotter tous les examens y compris le Bac. Qu’ils se le tiennent pour dit, ils auront les enseignants en face ».
LE SAEMSS ET LE CUSEMS REVIENNENT À LA CHARGE
Non-respect du protocole d’accord - C’était prévisible ! La polémique qu’a déclenché la publication du communiqué du ministère des Finances et du Budget annonçant une fiscalisation des revalorisations laissait entrevoir la reprise de leur mobilisation.
La stabilité dans le système éducatif n’aura duré que deux mois. Le SAEMSS et le CUSEMS ont lancé un nouveau plan d’actions de grève hier, mardi 24 mai, après «avoir constaté un non-respect» des accords signés avec le Gouvernement. Ce qui risque de porter un sacré coup à aux élèves si l’Etat ne prend pas des mesures.
C’était prévisible ! La polémique qu’a déclenché la publication du communiqué du ministère des Finances et du Budget annonçant une fiscalisation des revalorisations laissait entrevoir la reprise de leur mobilisation. Les syndicats d’enseignants viennent de déterrer la hache de guerre, après la suspension de leur mot d’ordre de grève suite à la signature du protocole d’accord du 26 février 2022 avec le gouvernement.
Le Syndicat autonome des Enseignant du Moyen Secondaire (SAEMSS) et le Cadre unitaire des Enseignants du Moyen Secondaire (CUSEMS) ont, en effet, lancé leur 9ème plan d’actions pour le respect du protocole d’accord. «Constatant le non-respect des engagements financiers signés le jeudi 3 mars 2022 avec les syndicats devant être matérialisés à la fin du mois de main, le SAEMSS et le CUSEMS décrètent un débrayage à 9 h les mercredi 25 mai et vendredi 27 mai 2022 et une grève totale le samedi 28 mai, un débrayage les lundi 30 mai et mardi 31 mai 2022 suivi d’une AG», renseigne un communiqué rendu public hier, mardi 24 mai.
Les deux syndicats d’enseignants du G7 ont également annoncé le «boycott de toutes les évaluations (évaluations harmonisées, devoirs et compositions du 2nd semestre), des activités d’éducation physique et sportive, des activités de cellules pédagogiques et de tous les examens». Mieux, un «large front avec les syndicats du secteur de la santé» sera mis en place pour l’organisation d’une marche nationale des travailleurs pour exiger le respect des accords.
L’alerte de nouveaux remous dans le secteur de l’éducation a été donné par les enseignant du lycée Malick Sy de Thiès qui ont tenu une assemblée générale hier, et décrété 48 heures de grève pour dénoncer le non-respect des engagements tenus concernant les augmentations des salaires. «Après deux mois de grève, nous avons pu négocier avec le gouvernement et signé un protocole d’accord et depuis lors, nous avons commencé à dérouler correctement les cours et à faire les évaluations en attendant la fin du mois de mai parce que les augmentations devraient entrer en vigueur à partir de la fin du mois de mai. Nous avons constaté hier, dans l’après-midi (lundi) que les premiers bulletins générés par e-solde à ce niveau, que le gouvernement n’a pas respecté les accords. Nous avions tout simplement exigé à ce que la somme que nous devons percevoir, soit une somme reçue juste après impôt mais, il s’est trouvé que le gouvernement n’a pas respecté ces accords», a déclaré le secrétaire administratif national du CUSEMS.
En effet, les cours avaient repris dans les écoles publiques depuis la signature du protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants le 26 février dernier qui avait suscité une grande satisfaction de presque toutes les parties prenantes. Pour cause, elle avait permis le retour à la normale des enseignements après une longue paralysie du système éducatif.
Dans le cadre de l’amélioration du niveau de rémunération des agents du système de l’éducation et de la formation, le ministère des Finances et du Budget avait, dans un communiqué en date du 15 mai dernier, annoncé que «les dispositions ont été prises pour, qu’à compter du 1er mai 2022, le relèvement de la rémunération des personnels de l’Education et de la Formation et la revalorisation du régime indemnitaire des fonctions dirigeantes et administratives, soient effectifs». Toutefois, la même source ajoutait que «conformément aux dispositions légales et règlementaires, toutes les revalorisations sont fiscalisées exceptée l’indemnité représentative de logement».
300 HEURES SUR 1070 DÉJÀ PERDUES
Ce que les enseignants ont trouvé injuste. «Dans ce communiqué, il y a un alinéa qui pose problème ; c’est l’alinéa 3 qui parle d’imposition. Or, nous avons dit au gouvernement que ce que nous négocions nous le faisons sur la base du net à percevoir après impôt et c’est ce net à percevoir après impôt qui était annoncé en termes de minima et de maxima», avait rappelé le secrétaire général du SELS, Amidou Diédhiou.
Et d’ajouter, «en tout état de cause, nous, cinq syndicats d’enseignants (Sels, Snelas/Fc, Sels /A, Uden et Siens), nous n’avons que le protocole comme base. Si ce qui est dans le protocole est respecté comme tel, nous applaudirons. Autrement, nous ferons face et appelons les syndicats à se tenir prêts».
Pour rappel, les grèves avaient affecté le quantum horaire. Le secrétaire général du Syndicat des Inspectrices et Inspecteurs de l’Education nationale du Sénégal (SIENS), El Cantara Sarr avait fait savoir que «300 heures de cours ont été perdues sur un quantum annuel de 1070 heures».
CA GRONDE A L'ISM
Les travailleurs de l’Institut supérieur de management (ISM) affiliés à différentes centrales syndicales dont le Syndicat unique des enseignants du supérieur (SUDES) ont réclamé, mardi, plus d’équité sociale et surtout salariale.
Dakar, 24 mai (APS) - Les travailleurs de l’Institut supérieur de management (ISM) affiliés à différentes centrales syndicales dont le Syndicat unique des enseignants du supérieur (SUDES) ont réclamé, mardi, plus d’équité sociale et surtout salariale.
"Nous avons senti qu’il y a une disparité salariale notoire (..). Nous réclamons une équité sociale, surtout au niveau salarial’’, a dit la déléguée syndicale, Mame Yato Faye, lors d’un débrayage suivi d’une conférence de presse.
Ces deux activités entrent dans le cadre de leur plan d’actions du mois de mai, marqué par trois jours de débrayage et le port de brassards rouges.
La déléguée syndicale a indiqué que les salaires n’ont pas bougé au sein de cet établissement privé d’enseignement supérieur depuis plus de 20 ans, déplorant une "cristallisation" et une "fossilisation des salaires".
Selon elle, "aucune augmentation de salaire n’a été notée". C’est pourquoi, a-t-elle ajouté, les travailleurs demandent "une actualisation et une revalorisation des salaires par rapport au coût de la vie".
Cette inégalité salariale touche en partie le corps enseignant supérieur et l’administration qui n’ont jamais bénéficié de la grille salariale, a fait savoir Mame Yato Faye qui dit travailler à l’ISM depuis bientôt 20 ans.
Le représentant des syndicalistes du primaire, moyen et secondaire, Ass Tacko Diagne a souligné de son côté que des agents perçoivent de très bas salaires.
Il a invité la direction à respecter l’équité sociale, à revenir à de meilleurs sentiments et à mettre les travailleurs membres dans de "bonnes conditions".
Les syndicalistes réclament entre autres le paiement et la régularisation des heures supplémentaires.
JE COMBATS L'ASSIGNATION IDENTITAIRE
Avec « Marianne face aux faussaires », l’écrivaine Fatou Diome dénonce à la fois le racisme et les formes radicales d’antiracisme dans une langue acérée
Jeune Afrique |
Clarisse Juompan-Yakam |
Publication 22/05/2022
En 2017, en pleine période électorale, Fatou Diome publiait Marianne porte plainte !, un poème en prose qui interrogeait le concept d’identité nationale, son omniprésence dans le débat politique et les excès de ses défenseurs. Cinq ans plus tard, dans un contexte similaire, l’écrivaine franco-sénégalaise de 54 ans revient avec Marianne face aux faussaires, un essai incisif et inquiet sur la défense des valeurs républicaines, dans une France prise en tenailles entre identitaires xénophobes brandissant la menace du « grand remplacement » et militants antiracistes prisonniers d’un passé colonial qui dévoient la lutte qu’ils prétendent mener. Une France qui doit supporter leurs discours amers, tristes et déclinistes.
Dans une langue acérée, l’autrice, entre autres, du Ventre de l’Atlantique et de Celles qui attendent, qui dit écrire pour réparer son chaos intérieur, s’interdit de regarder sans broncher les loups dépecer la Constitution et la transformer. Forte de sa double identité, elle tente de dessiner une autre France, la vraie, qui véhicule des valeurs humanistes et lui donne envie de se sentir pleinement française et sénégalaise.
Jeune Afrique : Qu’est-ce qui justifie ce nouveau rendez-vous avec Marianne ? Votre coup de gueule de 2017 contre la cristallisation du débat autour de l’identité, l’islamophobie et l’instrumentalisation de la laïcité a-t-il échoué à apaiser le climat politique ?
Fatou Diome : Il y a cinq ans, l’extrême droite, déjà fort inquiétante, n’avait encore qu’une branche. Aujourd’hui, elle s’est ramifiée, et sa progression dans les urnes apparaît absolument effrayante. Marine Le Pen s’est « normalisée » aux yeux de nombreux Français alors même que ses thèses n’ont pas changé. Je pensais naïvement que la période agitée qui avait motivé la rédaction de Marianne porte plainte ! disparaîtrait. La situation s’est plutôt envenimée, un discours violent et identitaire décomplexé a envahi l’espace médiatique. Je veux marquer ma désapprobation. Comme disait mon grand-père, l’inertie hâte le naufrage, même à terre. Alors, je fais ce que je peux pour tirer la sonnette d’alarme.
Vous dressez le portrait des faussaires qui, selon vous, menacent la cohésion de la République. Qui sont-ils ?
Ils appartiennent à deux camps opposés, mais s’entretiennent et s’alimentent mutuellement. D’un côté, les loups de l’extrême droite qui hurlent fort leur détestation de l’altérité. Ils désignent sans vergogne des boucs émissaires – forcément Noirs ou Arabes – qu’ils tiennent pour responsables de tous les maux, et n’aspirent qu’à les voir chassés hors du territoire. Face à ces loups, les faux bergers. Piètres activistes, ils détournent le militantisme des causes honorables qu’il défend pour l’installer dans l’invective, la haine et l’agressivité, lesquelles sont dirigées non seulement contre les loups, mais aussi contre toutes les personnes qui ne partagent pas leurs points de vue ou leurs méthodes – et qu’ils considèrent comme des traîtres à la cause noire. Ces faux bergers s’accommodent tellement de l’idée d’être des victimes désignées qu’ils ne peuvent plus se départir de leur posture victimaire.
Comment l’obsession identitaire s’est-elle progressivement installée en France ?
Depuis mon arrivée en France, en 1994, le champ sémantique du discours politique n’a cessé d’évoluer. On est passé de la « fracture sociale » de Jacques Chirac, lors de la campagne présidentielle de 1995, à « l’identité nationale » de Nicolas Sarkozy, en 2007 et en 2017, puis au « grand remplacement » en 2022. Au fil des ans, à cause du terrorisme, on a stigmatisé tous les musulmans et évoqué la déchéance de nationalité. Et, parce que quelques Africains ne parvenaient pas à s’intégrer – souvent faute d’emploi ou de logement –, on a dénié aux autres leur nationalité française. Comment voulez-vous que celui à qui on répète à longueur de temps qu’il est un étranger développe un réel sentiment d’appartenance à la nation ?
ALIOUNE BADARA NDIAYE RECONDUIT À LA TÊTE DE LA SA-ANSTS
La Société des amis de l’Académie nationale des Sciences et techniques du Sénégal (SN-ANSTS) a reconduit son président, Alioune Badara Ndiaye, au cours de son Assemblée générale statutaire, tenue samedi dans les locaux de la Maison de la Presse, à Dakar.
Dakar, 21 mai (APS) - La Société des amis de l’Académie nationale des Sciences et techniques du Sénégal (SN-ANSTS) a reconduit son président, Alioune Badara Ndiaye, au cours de son Assemblée générale statutaire, tenue samedi dans les locaux de la Maison de la Presse, à Dakar.
S’exprimant au terme de la rencontre, Alioune Badara Ndiaye a fait part de son engagement à s’appuyer sur le travail déjà abattu par sa structure pour la mise en place d’une Fondation avec la collaboration de l’Académie.
‘’Cette fondation compte continuer comme par le passé, à faire la promotion des activités de l’Académie’’, a-t-il assuré.
Selon lui, elle va faire la promotion des jeunes, des étudiants et essayer d’emmener les jeunes à s’orienter vers les matières scientifiques, en leur donnant des bourses et voyages d’études.
Le vice-président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, Dr Ousmane Kane, a précisé que la société des amis est créée pour appuyer l’Académie dans la mise en œuvre de ses programmes et dans la popularisation de ses activités.
‘’En gros, c’est l’utilisation des acquis de la recherche, de la science, de la technologie et de l’innovation comme élément moteur de notre développement et comme aussi source de compréhension des grands phénomènes mondiaux’’, a-t-il fait savoir.
‘’Nous avons assisté évidemment à l’élection de ce nouveau bureau (…). Nous avons toujours été en très bonne intelligence avec le bureau sortant et nous pensons que cette tradition va se poursuivre. Nous avons décidé d’harmoniser nos deux plans stratégiques’’, a-t-il laissé entendre.
L’ANSTS avait suscité en 2011, la création de l’Association dénommée ‘’Société des amis de l’Académie’’ pour qu’elle œuvre à ses cotés pour lui apporter le soutien et l’appui dont elle a besoin pour réaliser sa mission.
«POUR UNE ÉDUCATION DE QUALITÉ POUR TOUS, ON NE PEUT RESTER INDIFFÉRENT FACE À LA CRISE PERMANENTE DE L’ÉCOLE»
Silèye Gorbal Sy, président de la Coalition nationale Education pour tous (Cnept) revient sur les entraves à une éducation de qualité au Sénégal, en relation avec la scolarisation des filles, les violences scolaires, l’Etat civil etc..
« Il faut installer une relation de confiance entre le Gouvernement qui définit et met en œuvre les politiques éducatives et les enseignants qui demeurent indispensables et incontournables dans le dispositif » : voilà la forte recommandation de la Coalition nationale Education pour tous (Cnept), par la voix de son président Silèye Gorbal Sy, pour assainir l’espace scolaire et universitaire émaillé, depuis une décennie, par des cycles de grèves. Dans cet entretien à bâtons rompus avec Sud Quotidien, le président de la Cnept qui a été élevé la semaine dernière au Grade de chevalier dans l’Ordre national du Lion par le chef de l’Etat, revient également sur les entraves à une éducation de qualité au Sénégal, en relation avec la scolarisation des filles, les violences scolaires, l’Etat civil etc.
L’espace scolaire et universitaire est très souvent secoué par les grèves des enseignants ainsi que des apprenants, comment la Cnept interagit-elle face à cette crise quasi permanente de l’école ?
Notre organisation est la première coalition active en éducation et sous cet angle, nous a v o n s constaté que depuis plus d’une décennie, notre système éducatif est confronté à des perturbations récurrentes de la part de ses différents acteurs. Conformément à nos missions de veille et d’alerte pour une éducation inclusive de qualité pour tous, nous ne pouvons pas rester indifférents face à cette situation de crise permanente de l’école sénégalaise. Nous avons aussi compris très tôt qu’il faut installer une relation de confiance entre le Gouvernement qui définit et met en œuvre les politiques éducatives et les enseignants qui demeurent indispensables et incontournables dans le dispositif. Nous avons toujours pensé qu’il fallait mettre l’accent sur la prévention des c r i s e s scolaires. A cet effet, en 2007 déjà, nous avions organisé un Forum national sur la prévention et la gestion avec tous les acteurs : gouvernement, syndicats, élèves, parents d’élèves et acteurs. Nos recommandations et propositions ont été envoyées à qui de droit, malheureusement elles n’ont pas été suivies. Nous avions participé aux concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur et les Assises nationales de l’éducation qui ont été validées par des Conseils présidentiels. Nous pensions qu’après ces importantes réflexions de haute portée nationale, notre système éducatif n’allait plus connaitre ses perturbations. Dans le même ordre d’idées, la Cnept a eu à jouer depuis longtemps le rôle de médiation entre les différents protagonistes. C’est dans ce cadre que nous avions eu à faciliter la rencontre de haut niveau entre le Président Abdoulaye Wade et l’Intersyndicale des Enseignants qui a pu désamorcer la crise. Nous avions participé dans la foulée à la signature du protocole d’accord du 30 avril 2018 et cet effet, nous avons assisté à toutes les rencontres de monitoring entre le Gouvernement et le G7 qui ont permis la signature du protocole d’accord du 26 février 2022 et dont nous sommes membres du comité de suivi.
L’école sénégalaise est aussi et de plus en plus émaillée par des scènes de violence. Quel rôle la Cnept a-t-il eu à jouer pour l’apaisement de l’espace scolaire et universitaire ?
Depuis sa mise en place, la Cnept a eu à développer diverses activités allant dans les sens de l’apaisement de l’espace scolaire en sa qualité d’organisation de veille et d’alerte mais aussi de membre du Comité Dialogue Social/Secteur de l’Education et de la Formation .En tant qu’acteurs de l’éducation et à travers nos points focaux dans les différentes régions, nous avons pu constater une recrudescence de la violence dans l’espace scolaire et universitaire. Celui-ci a été perturbé soit par les élèves, les étudiants ou bien les enseignants. Mais à chaque fois que de besoin, la Cnept a pris son bâton de pèlerin et en rapport à ses missions de veille et d’alerte pour jouer sa partition en vue d’un espace scolaire apaisé. Sous ce rapport, la Cnept a eu à organiser des foras nationaux avec la participation les différents acteurs de l’école, notamment les élèves, les enseignants mais aussi les structures étatiques pour mieux prévenir et gérer les violences dans l’espace scolaire.
On constate aussi que la scolarisation des filles est un réel problème au Sénégal. Quelles solutions préconisez-vous pour leur scolarisation et surtout leur maintien à l’école ?
u n e éducation de qualité, notamment pour les filles, constitue l’un des grands problèmes du système éducatif sénégalais. C’est pourquoi la Cnept fait de l’éducation des filles une de ses priorités majeures. L’enjeu est double : l’éducation des filles est à la fois un droit humain fondamental et c’est aussi un levier essentiel du développement durable et de paix. Constatant que l’inégalité des genres dans le système éducatif continue de persister, nous avons mené beaucoup d’activités pour lutter contre cette discrimination et faire en sorte que les filles, une fois entrées à l’école, y demeurent et bénéficient d’opportunités similaires à celles des garçons dans leurs parcours éducatifs. Actuellement, le problème majeur, c’est le maintien des filles à l’école car des organisations comme la Cnept et le Ministère de l’Education ont mené beaucoup d’activités de sensibilisation pour la scolarisation des filles. Des plaidoyers forts ont menés en vérité sur l’accès et le maintien des filles à l’école dans le département de Podor et au Parlement Européen avec l’artiste Baaba Maal.
Les filières scientifiques et techniques ne sont pas souvent le domaine de prédilection des filles. Que faudrait-il faire en ce sens pour mieux les imprégner à ces disciplines?
Les filles doivent non seulement rester à l’école mais aussi accéder aux filières scientifiques car cela implique de faire de l’école un lieu où les stéréotypes de genre doivent être déconstruits et combattus et faire en sorte que les filles scolarisées non seulement puissent mener leurs études à terme mais aient également accès à des domaines tout particulièrement des disciplines scientifiques et techniques où elles restent encore largement minoritaires. La Cnept salue à ce niveau les nombreuses initiatives de la Direction de l’Enseignement de Moyen Secondaire Général comme les Miss Mathématiques et Miss Sciences allant dans le sens d’encourager les filles à intégrer les filières scientifiques. Notre coalition aussi est en train de développer des actions et des plaidoyers forts avec ses partenaires pour une meilleure prise en compte et une intégration des filles dans les filières scientifiques.
On remarque que beaucoup d’apprenants ratent leurs examens faute d’extraits de naissance. Que faire pour enrayer une telle situation ?
Nous constatons avec regret que l’Etat civil constitue l’un des handicaps majeurs des élèves notamment en classes d’examen. Surtout à l’intérieur du pays où nos points focaux sont souvent interpellés par des parents d’élèves qui sont perturbés par ce problème de l’Etat civil qui empêche leurs enfants de participer aux examens scolaires. C’est pourquoi en notre qualité d’organisation de veille et d’alerte, nous ne cessons d’interpeller les parents d’élèves, les collectivités territoriales, la Direction de l’Etat Civil en vue de trouver des solutions appropriées à ce problème car l’évaluation des élèves à travers les examens est un intrant de la qualité. Nous ne ménagerons aucun effort pour poursuivre notre plaidoyer en vue de lutter contre ce problème de l’Etat civil à l’école qui fait partie de nos priorités pour une éducation inclusive de qualité pour tous.
A propos de l’éducation inclusive de qualité pour tous, que compte faire votre coalition pour bonifier ses mécanismes et stratégies ?
L’éducation inclusive de qualité a toujours occupé une place de choix dans les priorités de la Cnept et en vue de l’atteinte de l’Odd 4 qui est d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage, elle poursuivra ses approches innovantes et complémentaires qui permettent de faire progresser le respect du droit à l’éducation, notamment pour les groupes les plus marginalisés comme les personnes handicapées et les enfants non-inscrits à l’Etat civil. Il importe aussi, à notre avis, de s’activer davantage pour assurer l’équité et l’inclusion dans et par l’éducation et lutter contre les formes d’exclusion et de marginalisation, les disparités, les vulnérabilités et les inégalités. Le développement de l’éducation ne saurait aussi éluder la question de la formation des personnels et la Cnept compte poursuivre la formation des enseignants dans cette forme d’éducation.
L’alphabétisation et l’éducation non formelle continuent d’être les parents pauvres du système. L’école peut-elle être performante avec ce paradigme-là ?
Au Forum mondial sur l’éducation qui s’est tenu au Sénégal, les pays ont finalement réalisé qu’à la base de l’éducation pour tous, il y a inévitablement l’alphabétisation pour tous. Construire une société alphabétisée et instruite doit être vu comme un préalable incontournable à l’éducation pour tous. C’est pourquoi 2003- 2012 a été proclamée décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation. Dans le cadre de la stratégie du faire-faire, les opérateurs en alphabétisation membres de la Cnept ont réduit sensiblement le taux d’analphabétisme qui reste encore très élevé avec plus de 50 %. De nombreux défis restent dans le sous-secteur de l’alphabétisation et de l’éducation notamment avec le sous-financement, la validation des acquis par l’expérience en vue de revaloriser le statut des personnels. Le sous-secteur reste encore le parent pauvre du système et en rapport avec la conférence de Bamako en 2007 qui avait recommandé plus de ressources, la Cnept ne cesse de mener des plaidoyers pour un financement plus accru du sous-secteur en question. Nous avons compris que la réalisation de la vision de l’alphabétisation 2030 au sein du Programme de développement durable à l’horizon 2030 nécessite une forte volonté et un réel engagement.
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CE QUE CHEIKH ANTA DIOP AURAIT FAIT DES RÉSEAUX SOCIAUX...
Qu'il s'agisse des personnes hautement éduquées, peu instruites ou analphabètes chacun trouve son compte dans l'usage des réseaux sociaux. Que ferait l’éminent savant Cheikh Anta Diop, s’il avait connu ces outils numériques ? Réponse du Dr Aoua Bocar Ly-T
Facebook, Twitter, Instagram, Whatsapp, Tik tok, ces réseaux sociaux numériques, sont définitivement entrés dans nos vies. Les usages utiles qu'on peut en faire sont illimités dans bien des domaines.
Que ce soit en politique, en économie, dans le domaine de la science, de l’enseignement, du commerce, de la formation, la recherche, des médias, l’éducation ces technologies de l'information et de la communication sont devenus incontournables.
Très rares sont des personnes qui ne possèdent un compte sur un moins un de ces réseaux sociaux numériques. Qu'il s'agisse des personnes hautement éduquées ou analphabète chacun y trouve son compte. Qu'elle usage aurait fait l’éminent savant et égyptologue, Cheikh Anta Diop, s’il avait connu ces réseaux sociaux ?
Selon la sociologue Aout Bocar Ly-Tall,l'égyptologue n’aurait pas hésité à se saisir de ces technologies pour atteindre les objectifs qu’il nourrissait pour l’Afrique. En clair si Cheikh Anta Diop avait connu cette ère des réseaux sociaux, il les aurait utilisé à fond pour faire avancer la cause de l’éducation pour tous au Sénégal et en Afrique.