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22 avril 2025
Éducation
L’UGB RENOUE AVEC SES DEMONS
Les morceaux de pierres et les cendres sur la chaussée constituent le décor qui renseigne sur les affrontements ayant eu lieu entre les étudiants de l’UGB de Saint-Louis et les forces de l’ordre composées d’éléments de la Gendarmerie Nationale
Les responsables de la Coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ont décrété hier 72h de cessation de toutes activités pédagogiques et 120h de journées sans tickets. Ils ont encore barré la Route nationale no.2 dans la matinée d’hier, lundi 30 janvier en bloquant le trafic sur cette voie pendant trois tours d’horloge. Ils se sont affrontés rudement aux forces de l’ordre dans un cocktail de jets de pierres et de tirs de grenades et gaz lacrymogènes. À l’origine de leur colère, les étudiants évoquent le mutisme et le manque de considération des autorités internes et celles étatiques à leur égard face aux nombreux problèmes qu’ils endurent. Au total, 8 blessés ont été enregistrés chez ces étudiants et évacués au niveau du Centre Médical du Centre des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS).
La Route nationale no.2 a été complètement méconnaissable au niveau de la façade de l’entrée principale du l’UGB dans la matinée d’hier. Les morceaux de pierres et les cendres qui jonchaient la chaussée constituent le décor qui renseigne sur les affrontements ayant eu lieu entre les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et les forces de l’ordre composées d’éléments de la Gendarmerie Nationale.
Au cours des échauffourées avec les gendarmes, les étudiants ont enregistré dans leur camp 8 blessés qui ont été évacués vers le Centre médical du CROUS. Au terme de leur manifestation, les responsables de la Coordination des étudiants de Saint-Louis ont décrété 72h de cessation de toutes activités pédagogiques et 120h de journées sans tickets. Ils ont réuni tous leurs membres au niveau du « Tour de l’Oeuf » pour délivrer leur message tout en déplorant avec la dernière énergie l’attitude adoptée par les autorités internes qui négligent leurs revendications. « Les autorités internes et celles étatiques ne sont pas sensibles du tout aux énormes difficultés auxquelles les 17.000 étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis sont confrontés au quotidien pour survivre dans leur campus. Nous souffrons d’un déficit notoire de salles de cours, de problèmes de restauration avec des queues interminables devant les restaurants universitaires, d’un manque d’eau potable au niveau des villages, nous vivons à 6 voire 7 dans les chambres au moment où de nombreux bacheliers continuent d’être orientés vers cette Université de Sanar », a dénoncé Amadou Ndiaye, Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis. Il a mis en garde les autorités en menaçant de descendre à nouveau sur la route nationale pour bloquer le trafic.
LES ETUDIANTS DECRETENT 48H DE GREVE ET 96H DE JST RENOUVELABLES
La Coordination des étudiants de l'Université Gaston Berger a décrété dans la soirée du jeudi 26 janvier, 48 heures de cessation de toutes activités pédagogiques et 96 heures de "journées sans tickets" renouvelables.
La Coordination des étudiants de l'Université Gaston Berger a décrété dans la soirée du jeudi 26 janvier, 48 heures de cessation de toutes activités pédagogiques et 96 heures de "journées sans tickets" renouvelables. Ses membres ont au préalable barré la Route Nationale no.2 avant de s'affronter rudement avec les forces de l'ordre. Ils dénoncent l'orientation abusive de nouveaux bacheliers sans mesures d'accompagnement ; le manque criard de logements ; le déficit d'infrastructures pédagogiques ; le manque d'espace au niveau des restaurants universitaires et un centre médical quasi inexistant. « La Coordination des étudiants de Saint-Louis est au regret de constater l’insouciance des autorités face aux problèmes qui gangrènent l’Université Gaston Berger de Saint-Louis », a dit Amadou Ndiaye, Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis.
En effet, la CESL, a-t-il rappelé, a rencontré mardi dernier (24 janvier) le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en présence du Recteur et du Directeur du CROUS, pour discuter sur les urgences du moment à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis afin d’y apporter des solutions. « La Coordination des étudiants de Saint-Louis en tant que structure responsable est allée à cette rencontre avec des propositions qui pourraient alléger la précarité de la situation actuelle. Malheureusement, tel n’a pas été le cas pour nos autorités internes, car ces dernières se sont rendues à cette rencontre les mains vides, sans aucune proposition, au moment où, à l’UGB, des conseils d’UFR sont prévus dans le seul but d’augmenter encore le quota de nouveaux bacheliers, sachant que le principal motif de revendication de la CESL est le manque d’infrastructures capables de contenir ces derniers », a fait savoir Amadou Ndiaye.
Selon lui, il apparaît clairement que leurs autorités internes ne sont nullement intéressées par les conditions de vie et d’étude des étudiants de l’UGB de Saint-Louis. « Compte tenu de cette situation, la CESL interpelle l’opinion nationale et internationale sur le fait que les autorités seront tenues responsables de tout ce qui se passera dans cette université dans les moments à venir », a-t-il conclu invitant donc les autorités internes à réagir à ce sujet au plus vite.
«NOUS PRÉFÉRONS LA MORT À LA SITUATION DE PRÉCARITÉ QUE NOUS VIVONS»
351 maitres des préscolaires communautaires ont entamé une grève de faim illimitée
Les maîtres en charge des Classes préscolaires communautaires (CPC) et intervenant dans la région de Sédhiou et dans le département de Vélingara (Kolda) ont entamé hier, jeudi 26 janvier, une grève de faim, pour une durée illimitée. Ils l’ont fait savoir hier lors d’une déclaration de presse dans l’enceinte de l’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Sédhiou. Ces enseignants volontairement engagés, mais sous la condition d’une motivation des collectivités territoriales, disent avoir épuisé toutes les voies de recours et préfèrent la mort à leur situation actuelle.
F ace à la presse hier, jeudi 26 janvier 2023, ils étaient au moins une bonne soixantaine de maîtres des classes préscolaires à crier leur courroux sur la précarité qui meuble, selon eux, leur quotidien. «Nous avons entamé, ce jeudi (hier, ndlr), une grève de la faim à durée illimitée car nous sommes en service dans les Classes préscolaires communautaires (CPC) depuis plus de dix ans, à titre de volontaire et sans aucune forme de prise en charge salariale ni de motivation», a déclaré Souleymane Konté, le président du Collectif des maîtres des Classes préscolaires communautaires de la région de Sédhiou et du département de Vélingara. Ils soutiennent avoir épuisé toutes les voies de recours administratives. «Pourtant, nous avons mené des plaidoyers auprès de plusieurs autorités, en vain. Nous avons rencontré le ministre de l’Education nationale, le ministre des Collectivités territoriales ; nous avons été au niveau de l’Agence de la Case des tout-petits, au niveau du siège de l’UNICEF basé à Dakar. Nous avons également rencontré les Inspecteurs d’académie (IA) et les Inspecteurs de l’éducation et de la formation (IEF), gouverneur, préfets et sous-préfets, mais rien n’a été constaté comme avancée dans nos dossiers», relève Souleymane Konté.
Et de poursuivre, sur leur plus value : «chaque année, les inspecteurs nous demandent de leur envoyer des rapports de rentrée et cela montre des performances que nous réalisons ; alors que ces outils ne profitent qu’à eux seuls car, pour notre part, on ne sent aucune amélioration de notre situation». Le président du collectif explique qu’ils «sont au nombre de 351 intervenants répartis dans 155 écoles de la région de Sédhiou et du département de Vélingara, dans la région de Kolda».
Et de conclure : «notre souhait, c’est que l’Etat nous forme et nous intègre dans la fonction publique. Initialement, il était prévu que chaque maire de commune contribue à hauteur de 500.000 F CFA par an, pour notre prise en charge, mais rien de tel. Nous les avons rencontrés, mais sans succès. Hélas ! Nous préférons la mort à la situation de précarité que nous vivons. Cette grève est partie pour une durée illimitée». Ils réaffirment leur ferme engagement à poursuivre leur mot d’ordre de grève et disent tenir les autorités pour responsables de tout ce qui adviendra de leur sort.
LE SAEMSS MET EN GARDE LE GOUVERNEMENT
Face à la presse hier, mercredi 25 janvier, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal a dénoncé les lenteurs notées dans la mise en œuvre du protocole d’accord du 26 février 2022 avec le gouvernement
Face à la presse hier, mercredi 25 janvier, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal a dénoncé les lenteurs notées dans la mise en œuvre du protocole d’accord du 26 février 2022 avec le gouvernement. Les syndicalistes mettent ainsi en garde le gouvernement contre «toute tentative de reniement des accords»
L e Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSSS) exige la matérialisation des accords signés avec le gouvernement. En conférence de presse hier, mercredi 25 janvier, il a appelé le gouvernement à diligenter la mise en œuvre du protocole d’accord du 26 février
«Depuis la signature du protocole du 26 février 2022, le comité de suivi de l’Accord obtenu entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants représentatifs, COMSA-22, institué par arrêté n° 2022-013603 du 09 juin 2022 du Ministre de la Fonction Publique n’a jamais été convoqué pour procéder à l’évaluation de la mise en œuvre des engagements. Ledit comité qui est composé des ministères en charge de l’application des accords, des Institutions du dialogue Social, des syndicats représentatifs de l’enseignement et des organisations de la société civile œuvrant dans le secteur de l’éducation a pour vocation de veiller à la mise en œuvre de l’Accord signé le 26 février 2022 entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants représentatifs, d’œuvrer à la pacification de l’espace scolaire», a fait savoir le secrétaire général national du SAEMSS, El Hadj Malick Youm face à la presse hier, mercredi 25 janvier
Poursuivant son propos, il a ajouté : «malgré les missions importantes qui lui sont assignées et la périodicité des rencontres fixée à deux mois, le Gouvernement n’a jamais daigné respecter ledit agenda afin d’anticiper sur d’éventuels conflits dans le secteur. Nous condamnons avec la dernière énergie cette violation des dispositions de l’arrêté qui met à nu le dilatoire inacceptable auquel se livrent les autorités gouvernementales depuis la signature du protocole. Conscient du rôle prépondérant que doit jouer ce comité pour la stabilité de l’école, le SAEMSS a exigé en vain sa convocation pour diligenter la matérialisation des accords et lever toute équivoque entre acteurs pouvant être source de conflit. Malheureusement, le Gouvernement du Sénégal nous a tendu une sourde oreille nonobstant les nombreux manquements notés dans la mise en œuvre des accords».
Ces manquements portent, entre autres, sur «le retard dans le parachèvement de la dématérialisation des actes et procédures de la fonction publique», «le retard dans la signature du décret 74-347 du 12 février 1974 modifié portant sur l’amélioration de la situation des décisionnaires», «le retard du démarrage de la formation des Chargés de cours, des professeurs de philosophie titulaires de diplômes en sociologie, des contractuels issus du recrutement spécial de mai 2022 et les demandeurs de mise en position de stage».
Face à cette situation, le SAEMSS «met en garde le Gouvernement du Sénégal contre toute tentative de reniement des accords» et «tient à alerter l’opinion publique nationale et internationale que le Gouvernement du Sénégal sera le seul et unique responsable de toutes les perturbations qui adviendront dans l’espace scolaire à cause du non-respect de l’accord du 26 février 2022». Lors de la conférence de presse, les syndicalistes ont également dénoncé «la hausse continue et injustifiable notée au niveau de ligne 623 sur les bulletins de salaires, correspondant à l’impôt sur le salaire mensuel».
Pour faire réagir le gouvernement, le SAEMSS compte mettre en œuvre un plan d’action. «Le SAEMSS, après le dépôt de son préavis le 09 janvier 2023, compte entreprendre des activités de sensibilisation et de mobilisation des enseignants du Sénégal en cas de persistance du mutisme gouvernemental face à l’acuité des problèmes dans le secteur de l’éducation et de la formation», a déclaré El Hadj Malick Youm. Qui plus est, «le SAEMSS compte adresser une correspondance au Premier Ministre, garant de tous les accords signés, pour exiger la matérialisation diligente de tous les engagements».
NOUVEAU LYCEE DE KAOLACK EN GREVE
Les élèves du nouveau lycée de Kaolack (centre) ont décrété, lundi, un mot d’ordre de grève de 72 heures pour réclamer de meilleures conditions d'études, a constaté l’APS.
Kaolack, 23 jan (APS) – Les élèves du nouveau lycée de Kaolack (centre) ont décrété, lundi, un mot d’ordre de grève de 72 heures pour réclamer de meilleures conditions d'études, a constaté l’APS.
Les blocs sanitaires du lycée sont vétustes, en plus du manque d’eau, a révélé un élève de cet établissement situé dans la périphérie de la commune de Kaolack. Il juge cette situation “inadmissible”.
"Nous avons récemment signalé la présence d’un reptile dans la flaque d’eau qui se trouve en face du lycée. Depuis, aucune mesure de prévention n’a été prise’’, a-t-il déploré.
Souleymane Kane, professeur de français, a confirmé le manque d'eau auquel est confronté cet établissement depuis presqu'un an.
"D’après le proviseur, des démarches ont été entamées pour régler ce problème dont les frais sont estimés à 1,215 millions de francs CFA’’, a expliqué Kane.
Il a signalé que leur établissement ne dispose pas de cet argent et que les autorités académiques de la région ont été saisies.
A l'en croire, les problèmes dont est confronté ce lycée sont “très nombreux” parmi lesquels l’insécurité et le voisinage obligé avec toutes sortes de reptiles.
Le proviseur du lycée, Baboucar Niang a déclaré avoir fait le constat depuis décembre dernier et interpellé la Sen’ eau (la principale société en charge de la distribution de l’eau au Sénégal) qui a envoyé une équipe pour diagnostiquer le problème.
Le chef d’établissement précise que cette société leur a signalé un problème de calibrage qui est à l’origine du manque d’eau, avant de leur remettre un devis de recalibrage dont le montant s’élève à 1 215 708 francs CFA.
"Des charges que le lycée ne peut pas supporter’’, a souligné le proviseur qui reconnait que le manque d’eau est réel dans ce lycée, mais ‘’il n’y a pas de problème de table-bancs et d’électricité ici’’.
L’UVS PORTE LE NOM DE CHEIKH HAMIDOU KANE
L’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) porte désormais, le nom de Cheikh Hamidou Kane. La décision a été prise mercredi en Conseil des ministres par le président Macky Sall
L’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) porte désormais, le nom de Cheikh Hamidou Kane. La décision a été prise mercredi en Conseil des ministres par le président Macky Sall.
« Le Chef de l’Etat, Protecteur des arts et des lettres, a informé le Conseil de sa décision de décerner, à titre exceptionnel, hors compétition et pour l’ensemble de leurs œuvres, le Grand Prix du chef de l’Etat pour les Lettres, aux écrivains Cheikh Hamidou Kane et Aminata Sow Fall », lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
Cette décision s’explique, selon Macky Sall, par l’importance de célébrer les figures emblématiques de la nation pour ainsi les donner en exemple à la nouvelle génération.
LES ETUDIANTS DE L’UVS SUR LE PIED DE GUERRE
Le torchon brûle entre les étudiants de la sixième promotion de l’Uvs et leur administration
Les étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) de la promotion 6 qui ont déjà en poche leurs licences 3 menacent d’organiser des séries de manifestations pour se faire entendre. Dans tous leurs états, ils accusent l’administration de l’université de vouloir privatiser l’accès en master et de se partager les places en mettant en place un système de quotas. Lesquels quotas sont revendus aux plus offrants
Le torchon brûle entre les étudiants de la sixième promotion de l’Uvs et leur administration. En effet, les premiers nommés accusent les responsables de l’établissement de fouler au pied les textes en instaurant un système de quotas pour l’accès au Master. Une mesure rejetée par les étudiants qui dénoncent ainsi «le non-respect de la loi 2011-05 du mars 2011 portant sur le système LMD».
Pour eux, le système LMD n’a pas de quotas. «La moyenne demandée est au minimum de 11/20 pour le trimestre. Le décret 2012-1114 stipule que les étudiants ayant les 180 crédits au moins sans redoubler une seule fois doivent être admis en master», soulignent les pensionnaires de l’Uvs. Forts de ce décret, les étudiants de la promotion 6 qui se disent victimes d'une injustice notoire ne comptent pas baisser les bras afin de jouir de leurs droits. «Nous alertons le peuple sénégalais que l'administration de l’Uvs sacrifie vos fils. Nous avons enduré 4 ans d'études avec des problèmes notoires au niveau de l’université. Et alors que nous sommes arrivés à la licence, l’administration n'a jamais voulu nous sélectionner pour les admissions au master, ce qui est notre droit, puisque nous avons satisfait à tous les critères», indiquent Diaga Ngom (un des signataires du communiqué) et ses camarades. «L'administration nous parle de quotas au moment où les places des étudiants sont mises en vente. Nous réclamons ce qui nous revient de droit. Nous ne voulons pas qu’on nous vende ce qui nous appartient. Nous sommes des citoyens sénégalais, avons fait tout ce qu’il fallait pour accéder au Master. Nous nous sommes sacrifiés pour suivre les cours, la connexion n'a jamais été suffisante, mais nous étions toujours au sommet du pavé pour obtenir de bonnes moyennes», martèlent-ils.
Soupçonnant l’Etat du Sénégal de vouloir écarter de nombreux d’étudiants, les licenciés non orientés ruent dans les brancards. «Pourquoi vous voulez mettre fin aux études des jeunes amoureux du savoir, des jeunes engagés qui ont accepté leur destin d'être orientés dans cet univers virtuel, au point que les étudiants des autres universités se moquent de nous ? Ils avaient raison lorsqu’ils disaient que l'UVS est l'université des vies sacrifiées. Cela vient d’avoir tout son sens. Nous allons leur donner raison, parce que nous sommes en train d'être sacrifiés par des membres de l’administration. Ces derniers veulent transformer l’Uvs en une structure privée», martèlent Diaga Ngom et ses camarades.
LE SATISFECIT MESURÉ DU SAES CONCERNANT LE CHANGEMENT DU MODE DE DÉSIGNATION DES RECTEURS
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) salue l’Appel à candidatures pour le poste de Recteur, lancé par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), même si le dernier mot revient toujours au président de la République.
Le changement du mode de désignation des Recteurs des universités publiques du Sénégal a commencé, avec l’Appel à candidatures en vue de la nomination de son Recteur, lancé le 6 janvier dernier, par l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis. Le coordonnateur de la Section/Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) de l’UGB, Dr Nalla Socé Fall, y voit une «avancée», mais souligne que le combat va se poursuivre pour que «tous ceux qui ont des postes administratifs notamment les doyens et les vice-doyens de facultés mais aussi les recteurs et les vice-recteurs puissent être choisis par leurs pairs enseignants, en fonction de leurs qualités intrinsèques».
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) salue l’Appel à candidatures pour le poste de Recteur, lancé par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), même si le dernier mot revient toujours au président de la République. «Il y a une avancée, c'est évident ; mais quand-même le président de la République, parmi tous ceux qui auront candidaté, pourra choisir celui qu'il veut. Pour nous, au contraire, le plus pertinent serait que le recteur soit élu et que lui-même, désigne ses vice-recteurs. Ça a plus de sens parce qu’un vice-recteur est un collaborateur. La preuve, dans le décret, il est dit que le mandat du vice-recteur ne peut pas dépasser la durée du mandat du recteur. Ça veut dire que même si vous êtes vice-recteur, s'il y a un changement du recteur, on nomme un autre recteur, en même temps le mandat du vice-recteur prend fin. Donc, le vice-recteur est un collaborateur du recteur. Mais notre idée en soit, c’est qu’il y ait un Appel à candidatures pour que les meilleurs Sénégalais dans tous les postes, qui auraient le profil du poste, soient choisis par leurs pairs, surtout au niveau des universités», a fait savoir le coordonnateur du SAES, Section UGB, Dr Nalla Socé Fall.
Selon lui, l’Appel à candidatures pour le poste de Recteur est donc «un moindre mal» et le combat va se poursuivre. «On sait qu'on a gagné une bataille et non la guerre. Nous voudrons continuer jusqu'à ce que, de façon très autonome, non seulement tous ceux qui ont des postes administratifs notamment les doyens et les vice-doyens de facultés mais aussi les recteurs et les vice-recteurs puissent être choisis par leurs pairs enseignants, en fonction de leurs qualités intrinsèques et non parce qu’ils sont de quelconque bord politique ou ils ont une certaine connivence avec le pouvoir», a laissé entendre Dr Nalla Socé Fall.
Et d’ajouter : «Ça ne doit pas s'arrêter en si bon chemin et au niveau du Centre des œuvres universitaires (Coud ou Crous dans les régions, ndlr) aussi, nous avons d’énormes problèmes. 90% des grèves et des problèmes que nous avons au niveau des universités, nous viennent du campus social. Et dans le campus social, il y a un directeur du Coud ou du Crous qui est en général un politique qui est nommé par le pouvoir en place et qui crée beaucoup d’instabilité».
En effet, les Recteurs des universités publiques du Sénégal seront maintenant nommés par Appel à candidatures. Le Conseil des ministres avait adopté, en 2021, le projet de décret fixant les modalités de nomination du Recteur dans les universités publiques du Sénégal, satisfaisant ainsi une vieille doléance du SAES.
DES COURS D'ESPRIT PATRIOTIQUE DANS LES ÉCOLES AU MALI
La junte malienne a commencé vendredi à faire donner dans les écoles une leçon d'esprit patriotique et de souveraineté nationale, mantra des militaires depuis la rupture avec la France et le bras de fer avec l'organisation des Etats ouest-africains
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a assisté à la première "leçon modèle" dispensée à des dizaines d'élèves au Lycée technique de Bamako, dans la salle où a été proclamée l'indépendance le 22 septembre 1960, a rapporté le ministère de l'Education nationale sur Facebook. D'autres ministres et officiels ont suivi le même cours dans la capitale et ailleurs.
Cette leçon préludait à la nouvelle "journée nationale de la souveraineté patriotique" prévue samedi. Elle a été instituée par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, arrivé au pouvoir par la force en août 2020, et est censée exalter le souvenir du 14 janvier 2022. Des Maliens avaient manifesté en masse ce jour-là contre les mesures de rétorsion infligées au Mali cinq jours auparavant par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour sanctionner le projet des militaires de rester jusqu'à cinq années supplémentaires au pouvoir. La junte assure que des millions de Maliens se sont alors mobilisés dans le pays et à l'étranger.
Les colonels se sont depuis engagés, sous la pression, à céder la place à des civils élus en mars 2024. Mais ils promeuvent les manifestations du 14 janvier 2022 comme un acte fondateur de résistance populaire aux pressions extérieures. La junte s'est par ailleurs détournée de l'allié français et de ses partenaires et s'est tournée militairement et politiquement vers les Russes. La défense de la souveraineté imprègne quasiment tous les discours officiels.
Le Mali subit depuis 2012 la propagation jihadiste et une profonde crise multidimensionnelle, politique, économique et humanitaire. Les autorités affirment avoir inversé la tendance sécuritaire depuis 2022 et avoir acculé les jihadistes à la fuite et à la défensive à travers le pays. Un rapport de l'ONU présenté mardi parle au contraire de dégradation continue.
Les autorités avaient initialement prévu un rassemblement samedi à Bamako pour la journée de la "souveraineté retrouvée", mais ont décidé son report en invoquant des raisons de sécurité. Le gouvernorat de la région de Tombouctou (nord) a également annoncé l'annulation d'un rassemblement prévu samedi, dans un communiqué publié vendredi.
ANAQ-SUP, L'HEURE DU BILAN
Le secrétaire exécutif de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ANAQ-SUP), a tiré ''un bilan satisfaisant'' des missions assignées à la structure
Kaolack, 12 jan (APS) – Le secrétaire exécutif de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ANAQ-SUP), a tiré ''un bilan satisfaisant'' des missions assignées à la structure, avec notamment une dizaine d’universités qui ont soumis une demande d’habilitation.
‘’Aujourd’hui, les universités sénégalaises qui devaient soumettre une demande d’habilitation institutionnelle ont suivi la procédure jusqu’au bout et le Conseil scientifique de l’ANAQ-SUP s’est prononcé’’, a révélé Lamine Guèye.
Cheikh Anta Diop de Dakar, Iba Der Thiam de Thiès, Alioune Diop de Bambey -la première université à obtenir l’habitation institutionnelle- Gaston Berger de Saint-Louis, l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) et Assane Seck de Ziguinchor ont respecté la disposition réglementaire en la matière, a-t-il indiqué.
Faisant le bilan des dix ans d'existence de l'ANAQ-sup, créée en 2012, il a signalé que dans l'enseignement privé, 190 établissements ont été évalués sur environ 350, soit plus de la moitié.
‘’Pour les programmes, parce que nous évaluons la gouvernance et les infrastructures, nous en sommes 620 à programmes, dont environ 290 venant des établissements publics, le reste concernant le privé’’, a-t-il souligné.
Une délégation de l’ANAQ-SUP, avec à sa tête son secrétaire exécutif, a séjourné pendant trois jours dans les régions de Kaolack, Kaffrine et Fatick, zones d’implantation de l’USSEIN. L'Autorité souhaite que cette université puisse entamer sa ‘’démarche qualité'', après la sortie de sa première promotion cette année.
‘’A l’heure où je vous parle, les organismes internationaux qui évaluent l’assurance qualité au niveau des pays, reconnaissent que nos standards sont de très bonne qualité’’, s’est réjoui Pr Lamine Guèye.
Pour lui, le plus important était de démarrer les évaluations et de convaincre la communauté universitaire de les accepter.
Il considère que l'ANAQ-Sup avait un ‘’grand défi’’, celui d’avoir des ‘’référentiels reconnus au plan international pour évaluer l’enseignement supérieur''. Il indique que grâce ‘’une réflexion soutenue et importante avec l’appui de l’Etat et de partenaires, le travail a été fait''.
‘’L’ANAQ-SUP s’est rendu compte, après dix ans de travail, qu’en plus de l'évaluation et de l'habilitation, il était nécessaire, pour certaines questions importantes, de faire des investigations scientifiques pour améliorer ce qui se fait pour la qualité de l’enseignement supérieur’’, a-t-il poursuivi.
Il rappelle que l’ANAQ-SUP était au départ regardée ‘’comme une police ou une gendarmerie''. Mais, son arrivée a aujourd’hui favorisé ‘’une sorte d’émulation saine’’ entre les universités, les facultés, les unités de formation et de recherche (UFR) et les enseignants qui sollicitent de leur propre chef une évaluation, fait-il remarquer.