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22 avril 2025
Éducation
VERS DES PERTURBATIONS DE L’ECOLE
Va-t-on vers des remous dans le système éducatif ? Tout porte à le croire, après le dépôt du préavis de grève du Syndicat des enseignants libres du Sénégal hier, vendredi 16 décembre.
Va-t-on vers des remous dans le système éducatif ? Tout porte à le croire, après le dépôt du préavis de grève du Syndicat des enseignants libres du Sénégal hier, vendredi 16 décembre. Huit points sont inscrits sur la plateforme revendicative.
L ’école sénégalaise risque de connaître des perturbations, les jours à venir. En effet, le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS) annonce avoir déposé un préavis de grève sur la table du ministère de la Fonction publique hier, couvrant la période du 16 décembre 2022 au 16 décembre 2023. Les enseignants exigent du gouvernement la «revalorisation du statut des décisionnaires par la modification des décrets : 2006-392 du 27 avril 2006, 74-347 du 12 avril 1974», lit-on dans le document rendu public.
Sur cette question, ils demandent «l’équité dans la péréquation de l’avancement de grade de 50% à 60%, afin de faire bénéficier à ses agents la faveur des enseignants fonctionnaires à la même position», «le relèvement du taux des cotisations sociales à l’IPRES comme au Fonds national de retraite» et «l’élargissement optionnel de l’âge de la retraite à 65 ans pour les décisionnaires».
Parmi les revendications du SELS, il y a aussi «l’application intégrale du résiduel de protocole d’accord Gouvernement/G7 du 26 février 2022 et des accords annexes notamment». Il s’agit de «la fin des lenteurs et lourdeurs administratives relatives à la gestion de la carrière des enseignants», de «l’élargissement des indemnités : de classes spéciales (double flux et multigrade) aux Ecoles Franco Arabe (EFA), aux Conseillers pédagogies en Arabe (CPA) de sujétion aux Cases des Tout-Petits (CTP)» et de «l’octroi d’une indemnité aux personnels occupant des postes diligents au niveau central et dans les circonscriptions déconcentrées du ministère de l’Education nationale».
Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal n’a pas manqué d’exiger «la modification du décret 99- 908 du 13 septembre 1999 afin de fixer les conditions d’emploi et de salaire des 5000 enseignants recrutés en 2021» et «l’évaluation de la politique de résorption des abris provisoires pour une accélération du processus, la réhabilitation des écoles vétustes et l’élargissement du réseau scolaire». La «dotation en nombre suffisant de table-bancs et de manuels scolaires», le «recrutement suffisant d’enseignants» et la «diligence de la mobilité et la mise en position de stage du personnel chargé des cours et en nombre suffisants» sont, entre autres points, inscrits sur la plateforme revendicative du Syndicat des enseignants libres du Sénégal.
VERS L'ELARGISSEMENT DU RESEAU DE LA CASE DES TOUT PETITS A KOLDA
Au total, 16 nouvelles Cases des tout-petits seront construites en 2023 dans la région de Kolda (sud) pour améliorer les conditions d’épanouissement et de bien-être des enfants
Kolda, 15 Déc (APS) – Au total, 16 nouvelles Cases des tout-petits seront construites en 2023 dans la région de Kolda (sud) pour améliorer les conditions d’épanouissement et de bien-être des enfants, a annoncé jeudi, la directrice de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des tout-petits, Maïmouna Cissokho Khouma.
‘’Pour l’année 2023, il est prévu la construction de 16 cases des tout-petits dont cinq par le Projet investir dans les premières années pour le développement humain au Sénégal (PIPADHS) et une par l’Agence à Fafacourou pour améliorer les conditions d’épanouissement et de bien-être des tout-petits’’, a-t-elle déclaré.
Maïmouna Cissokho Khouma s’exprimait lors de la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits dans la capitale du Fouladou, en présence de l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives, Boubacar Sagna.
Elle a souligné que ‘’le taux brut de préscolarisation dans la région de Kolda a presque doublé en dix ans passant de 9,9% à 18,5% entre 2012 et 2022’’.
‘’La région de Kolda compte 1637 enfants préscolarisés dont 50, 2 % de filles dans 99 cases des tout-petits, 33 écoles maternelles, 43 préscolaires, 45 centres d’éveil ou garderies communautaires, 34 classes préscolaires à l’élémentaire et 15 écoles maternelles privées’’, a-t-elle précisé.
Elle a insisté sur le fait que "l’essentiel de ces enfants, un peu plus de 80%, est enrôlé dans les structures publique et 9% dans les structures communautaires avec l’accompagnement et l’engagement réel des collectivités territoriales’’.
‘’Dans le cadre de la formation diplômante, a-t-elle ajouté, 309 animateurs et animatrices polyvalents bénévoles sont formés et recrutés dans la fonction publique entre 2021 et 2022''.
Dans cette perspective, elle a fait savoir que ‘’deux cases des tout-petits sont réalisées par l’Agence nationale de petite enfance et de la case des tout-petits à Linkering dans le département de Vélingara et à Dinguiraye dans le Médina Yoro Foula’’.
Elle a également cité "quatre cases des tout-petits réalisées par le PIPADHS à Nianing et Santacoy dans le Médina Yoro Foula, à Diaobé dans le département de Vélingara et à Salikégné dans le département de Kolda’’.
‘’L’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits s’est résolument engagée à la réalisation des ambitions de l’Etat du Sénégal, notamment la généralisation de la petite enfance ainsi que le relèvement du taux de préscolarisation et de prise en charge des enfants âgés de 0 à 2 ans respectivement à 64, 6% et 15% à l’horizon 2030’’, a-t-elle fait valoir.
SAINT-LOUIS À LA RECHERCHE DE SA SPLENDEUR
Après un long déclin politique et économique et la dégradation de son héritage historique, l'ancienne capitale coloniale de l'Afrique occidentale française cherche à renaître de ses cendres
Balcon finement travaillé, peinture fraiche, grandes fenêtres ouvrant sur la rue... A Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, cette maison a retrouvé son lustre d'antan. A ses côtés, un bâtiment est éventré et un autre en passe de s'écrouler.
L'ancienne capitale coloniale de l'Afrique occidentale française, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2000, cherche à renaître de ses cendres après un long déclin politique et économique et la dégradation de son héritage historique.
"Redynamiser la ville tout en préservant son identité", c’est le credo d’Amadou Diaw, pionnier de l'implantation de business schools en Afrique de l'Ouest et grande fortune saint-louisienne. Il rachète de vieilles maisons délabrées pour les restaurer et en faire des lieux de culture.
Sept petits musées ont ouvert leurs portes, notamment sur la photographie, "et cela va continuer", déclare le mécène qui assure avoir déjà investi quelque deux millions d’euros. "Il faut poser cette ville sur la carte culturelle du continent", clame-t-il.
Avec son plan urbain régulier, ses maisons à galerie ou à balcon et son pont métallique qui la relie au continent, l'île de Saint-Louis, dans le delta du fleuve Sénégal, garde le souvenir de l'âge d'or de la ville, enrichie par le commerce des esclaves, de la gomme arabique ou des peaux. En 1957, la capitale est transférée à Dakar. Saint-Louis, délaissée, entre en léthargie, ville du passé à l'attrait touristique certain mais largement inexploité.
Espoirs et menaces
Alors que la cité n'a jamais été aussi menacée par la montée des eaux, la perspective de voir l'important gisement de gaz découvert au large de ses côtes commencé à être exploité fin 2023 et le développement de nouvelles infrastructures font espérer aux Saint-Louisiens une renaissance. Pour les acteurs de la conservation, une dynamique s’est par ailleurs enclenchée, impulsée par des acteurs privés et suivie par des bailleurs publics.
Après la réhabilitation de la cathédrale achevée en 2020, l’Agence française de développement (AFD) a lancé des travaux de rénovation de 16 maisons appartenant au patrimoine privé pour un budget de 2,2 millions d’euros environ, auxquels s’ajoute une contribution des propriétaires de 15% en moyenne. Des travaux qui avaient convaincu le Comité du patrimoine mondial de ne pas inscrire l’île de Saint-Louis sur la liste du patrimoine en péril.
L’Unesco pointe de longue date l’état de conservation "extrêmement mauvais" de nombreux bâtiments "mettant en danger leurs occupants", les "restaurations non conformes", les nouvelles constructions "affectant l’intégrité et l’authenticité" de la ville et l’absence de mécanisme de suivi et de contrôle.
Alpha Ndiaye, 69 ans, s'arrête au milieu d'une rue, devant un bâtiment en ruine, dont les larges portes arrondies et les vastes pièces suggèrent le faste ancien. "Notre maison était là, très jolie. Vous entriez par la grande porte, puis vous montiez les escaliers en face". Il en trace le plan du doigt dans le sable.
"Quand tout s'est affaissé, j'ai été très triste. J'aurais aimé qu'on la reconstruise comme avant, que quelqu'un m'aide, mais comment faire ? Je ne suis pas le seul propriétaire et je n'ai pas les moyens", explique M. Ndiaye, longtemps aide-pharmacien à Dakar, aujourd'hui retraité. Il vit dans les décombres d'une autre maison du centre historique.
Problèmes de succession
"Le grand problème des maisons délabrées est la succession. Parfois, on ne sait pas qui sont les héritiers et donc les propriétaires", explique la maire adjointe Aida Mbaye Dieng.
"Il y a aussi ceux qui préfèrent le confort moderne au charme des maisons anciennes, ceux qui ne respectent pas les normes parce que ça coûte moins cher et les propriétaires qui ont quitté la ville et ne veulent plus investir", souligne Fatima Fall, directrice du Centre de recherche et de documentation du Sénégal, qui insiste sur le travail de sensibilisation à mener pour que les Sénégalais prennent conscience de la richesse de leur patrimoine.
Ce jour-là, des étudiants du Centre d'études des sciences et techniques de l'information (Cesti) à Dakar sont en voyage dans l'ancienne capitale. Ils découvrent les richesses de la ville, comme le bateau Bou El Mogdad, qui transportait passagers et marchandises sur le fleuve et sert désormais pour des croisières touristiques.
"J'ai tout le temps entendu parler de Saint-Louis sans vraiment connaitre. Pour moi, cette ville était associée à la France. Elle souffre de cette image alors que son histoire est très riche et complexe", estime El Hadji Yadaly Ba. "Cette ville pourrait être un pont entre les cultures. Il faudrait que les Sénégalais s'en rendent compte. Saint-Louis a les moyens de faire venir tellement de touristes", pense l'apprenti journaliste de 26 ans.
ÉCOLES ET HOPITAUX, ÉTERNELS CHALLENGES
En ce qui concerne le domaine de l’éducation et de la santé, les défis à relever restent encore multiples pour le Sénégal
C’est ce lundi 12 décembre que le Premier ministre Amadou Ba fera son grand oral devant les députés. A travers cette Déclaration de politique générale, il va détailler sa feuille de route pour le développement du pays. En ce qui concerne le domaine de l’éducation et de la santé, les défis à relever restent encore multiples pour le Sénégal.
Le Premier ministre Amadou Ba prononce ce lundi 12 décembre sa Déclaration de politique générale devant les députés de l’Assemblée nationale. L’occasion d’affirmer les priorités des ministres pour les mois à venir. Dans le domaine de l’éducation, même des efforts ont été faits, les défis n’ont pas changé et restent nombreux pour le Sénégal cité souvent en exemple à l’échelle continentale en termes de qualité de l’éducation.
L’ineffectivité du concept « Ubi tay jang tay » mise à rude épreuve chaque année, le déficit d’enseignants, des établissements sans eaux ni toilettes, des abris provisoires à profusion, le déficit de table-bancs, le transport des élèves, les effectifs pléthoriques dans les classes constituent encore un hic de l’école au Sénégal. A ces difficultés, s’ajoutent la problématique de la révision des curricula et la violence dans les écoles, entres autres. L’autre grand défi dans le secteur de l’éducation est le respect des accords signés avec les syndicats d’enseignants. Chaque année, l’école sénégalaise connait des perturbations à cause des grèves des enseignants qui ne sont pas sans conséquences sur le quantum horaire. Même si un protocole d’accord a été trouvé le 26 février 2022 après trois mois de grève pour l’augmentation des salaires entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement, la menace plane toujours.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur, les attentes sont nombreuses pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Les enseignants ne cessent d’exiger l’achèvement et l’équipement des infrastructures sociales et pédagogiques dans les différentes universités pour un déroulement normal des enseignements, la revalorisation généralisée des salaires, le recrutement massif de personnel d’enseignement et de recherche. Quant aux travailleurs des universités, la réclamation consiste en une équité salariale en invitant les autorités à une généralisation des indemnités de logement.
Toujours dans le domaine social, les priorités sont multiples dans le secteur de la santé. Durant l’année 2022, trois principaux drames qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive, ont frappé les hôpitaux sénégalais. Il s’agit de la mort de la parturiente Astou Sokhna à Louga qualifiée comme « un décès maternel évitable » et le incendies aux hôpitaux de Linguère et de Tivaouane qui ont emporté des bébés. Selon beaucoup de Sénégalais, ces cas ont montré l’état désastreux de notre système de santé.
Entre négligences médicales, manque de professionnalisme de certains agents ou de matériels adéquats de prise en charge des patients, les dysfonctionnements sont nombreux dans les structures sanitaires qui sont en passe de devenir des mouroirs.
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LES ÉTOILES AFRICAINES DE DORINE GUÈYE
Les industries créatives pourraient être une niche potentiellement rentable qu’il faut explorer. C’est cette conviction qui a poussé Dorine Guèye à lancer le concept Etoile africaine, magazine qui promeut ces industries ainsi que l’entrepreneuriat.
Professionnelle des Médias, Dorine Guèye est la Fondatrice du concept Etoiles africaines, un projet médiatique comprenant un magazine imprimé, un magazine digital et qui expose des succes stories de jeunes africains qui peuvent inspirer dans le domaine de l'entrepreneuriat.
Dans cette entrevue accordée à AfricaGlobe Tv lors de la s semaine mondiale de l'entrepreneuriat, la jeune entrepreneure explique son concept et les défis que se posent à elle.
Pour ceux qui, dans les médias, pensent que le digital est une solution miracle ou une panacée en matière d’entrepreneuriat, Dorine Gueye, en ce qui la concerne, a compris que ce n'est pas tout à fait le cas et qu’un mix s’impose.
Suivez son entretien sur AfricaGlobe Tv
LYCÉE BAMBEY SÉRÈRE, LE MODÈLE ACHEVÉ D'UN ÉTABLISSEMENT ÉCOLOGIQUE
Créé en 2013, le lycée de la localité de Bambey Sérère, dans la commune de Ngogom (département de Bambey, région de Diourbel), peut se targuer d’être l’établissement scolaire le plus écologique du Sénégal
Créé en 2013, le lycée de la localité de Bambey Sérère, dans la commune de Ngogom (département de Bambey, région de Diourbel), peut se targuer d’être l’établissement scolaire le plus écologique du Sénégal, grâce au projet « Écologie dans les lycées et collèges (Ecolyco) ». Ses jardins et haies ainsi que ses espaces verts qui servent de lieux d’exercices pratiques de certaines notions liées à la protection de l’environnement ont fini de faire de ce lycée, le modèle achevé d’une école écologique.
Situé à une trentaine de kilomètres de la ville de Diourbel, au nord-ouest de Bambey, sur l’axe qui mène à la commune de Lambaye, le lycée de Bambey Sérère est un ilot écologique dans la commune de Ngogom. Dans l’enceinte de l’établissement, des bancs publics construits à l’aide de pneus recyclés et de carreaux cassés sont installés sous des arbres ombragés donnant l’allure d’une haie. Le décor de la cour de récréation est marqué par une verdure séduisante et attractive. L’endroit est bien aménagé et bien entretenu. Élèves, enseignants, membres de l’administration scolaire et autres visiteurs aiment y passer quelques moments. À quelques encablures de la cour se trouve un chantier. Il s’agit d’un bâtiment R+1 contenant 8 salles de classe devant lequel flotte le drapeau national. Il fait face au grand portail. Juste à côté de l’entrée principale du lycée trône un autre bâtiment abritant, entre autres compartiments, une salle informatique, un bloc administratif et la case du gouvernement scolaire.
De part et d’autre de ces édifices cités se trouvent des jardins bien aménagés. Une initiative du Proviseur du lycée, Ibou Ngom, à travers un projet dénommé « Écologie dans les lycées et collèges (Ecolyco) ».
Habillé d’un grand boubou « Baye Lahat », Ibrahima Ndiaye est élève en classe de Terminale L2. Comme la plupart de ses camarades du lycée, il est séduit par cet environnement qui l’entoure. « C’est un milieu agréable qui nous pousse à passer sur place toute la journée pour apprendre nos leçons sans détour à la maison », a confié l’élève. Mieux, dit-il, toutes les classes effectuent leur sortie pédagogique concernant les cours de Science de la vie et de la terre (Svt) dans les jardins de l’école. On y trouve plusieurs espèces végétales, se réjouit Ibrahima Ndiaye. Un constat qu’il partage avec le Proviseur du lycée, Ibou Ngom. « Nous avons des jardins botaniques et un potager. Aujourd’hui, nos élèves ne font plus 4 à 5 kilomètres pour se rendre en brousse lors des sorties pédagogiques », souligne le Proviseur. De son avis, les apprenants ont toute la latitude de recueillir, dans ces endroits écologiques, les données pour renforcer les connaissances, surtout concernant les Sciences de la vie et de la terre (Svt). « Il existe, dans cette école, toutes les variétés pour faire leurs herbiers d’exercices pratiques » renseigne le Ibou Ngom.
Un fabrique d’écologistes en devenir
Outre le fait qu’ils servent de cadres pour les exercices d’application, les jardins du lycée de Bambey Sérère sont également entretenus par les élèves de l’établissement. Une mesure qui leur permet d’acquérir des notions en horticulture. Les après-midis de mercredi et vendredi sont consacrés à des séances de démonstrations et d’entretien pendant, les arrosages impliquant ainsi les élèves dans le verdissement de leur établissement, renseigne Moustapha Diop, membre du club environnement du lycée. « Grâce à cette mesure, les élèves du lycée sont devenus de vrais défenseurs de la nature », a-t-il indiqué. En collaboration avec l’administration, ceux-ci ont même mis en place un règlement intérieur pour la conduite à tenir dans l’enceinte de l’école afin de préserver la qualité de l’environnement, ajoute la présidente du club environnement du lycée, Ami Tine, élève en Terminale L 2. Elle insiste sur la préservation de l’environnement dans ce lycée. « Ici, nous n’incinérons pas. Nous avons aménagé un espace d’enfouissement pour mieux protéger notre environnement parce que l’incinération peut avoir des conséquences avec l’émission du gaz carbonique que nous ne souhaitons pas dans notre école », explique la présidente du club environnement du lycée de Bambey Sérère. Dans ce lycée, des élèves arborent fièrement des teeshirts de couleur verte sur lesquels, il est mentionné « Projet Ecolyco 2022 ». De l’avis de Moustapha Diop, membre actif du club environnement, le dynamisme du Proviseur et l’engagement des professeurs qui encadrent leur club ont fait que tous les élèves membres sont devenus des amoureux de la nature dans ce lycée. « À l’école comme à la maison, la plupart des membres du club cherchent à entretenir des plantes », renseigne-t-il.
Une charte écologique érigée en règle
Pour asseoir une bonne culture écologique dans le comportement des élèves du lycée de Bambey Sérère, l’administration et les élèves ont convenu de la création d’une charte. « Une charte a été établie depuis presque deux ans pour encourager et exiger à tous les acteurs de l’école (enseignants, administrateur, élèves et commerçants) d’avoir un comportement écologique dans la cour du lycée », informe Ibou Ngom, Proviseur de l’établissement. À travers cet outil, il est formellement interdit de jeter des sachets plastiques et autres déchets solides dans la cour, a-t-il indiqué. Enfreindre à cette mesure peut entraîner, entre autres sanctions, une amende dont le montant varie entre 25 FCfa pour les élèves et 500 FCfa pour les professeurs et les membres de l’administration, révèle Ibou Ngom, le sourire aux lèvres. Selon lui, cette charte qu’il qualifie d’écologique est considérée comme étant un volet du règlement intérieur de ce lycée. La gestion des fonds issus des sanctions est assurée par les élèves eux-mêmes, avec enthousiasme, note le Proviseur. Il a saisi l’opportunité pour magnifier les acquis obtenus à travers le projet « Écologie dans les lycées et collèges (Ecolyco) ». « C’est une initiative qui a permis de faire des élèves de véritables écologistes. Et l’on peut dire que c’est un objectif que nous avons atteint aujourd’hui », s’est réjoui le Proviseur Ngom. La preuve, renseigne-t-il, certains élèves ont même commencé à créer des haies et des jardins dans leurs propres maisons. « Cela nous va droit au cœur parce qu’il montre que les générations futures se sont déjà appropriées les idées concernant la protection de l’environnement », a-t-il ajouté.
Dans certains jardins de l’établissement, des arbres fruitiers commencent même à produire, a-t-on constaté sur place. On peut citer le cas des manguiers, citronniers, des jujubiers améliorés, des anacardiers, des goyaviers et des papayers. Ces arbres distants d’une dizaine de mètres chacun sont bien entretenus et protégés grâce à l’accompagnement de partenaires du lycée tels que l’Usaid à travers le programme « Feed the Future », le Conseil départemental de Diourbel, a rappelé le Proviseur du lycée. Les élèves de l’établissement bénéficient aussi de l’assistance de leurs aînés de l’Institut supérieur de formation agricole (Isfar) attaché, aujourd’hui, à l’Université Alioune Diop de Bambey, dans la tenue des potagers. « C’est un groupe d’étudiants membre d’une association appelée “La main verte”. Ils viennent très souvent ici pour vérifier l’état de santé des plantes et nous apprennent des techniques d’arrosage et d’entretien », informe le Proviseur du lycée de Bambey Sérère.
RECUL DU TAUX D'ABANDON SCOLAIRE A DIOURBEL
Le taux d’abandon scolaire est passé de 7 % à 5, 1 %, en trois ans, dans le département de Diourbel
Diourbel, 7 déc (APS) - Le taux d’abandon scolaire est passé de 7 % à 5, 1 %, en trois ans, dans le département de Diourbel, a affirmé Yancoba Massaly, l’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF).
Le taux d’abandon scolaire de l’IEF de Diourbel est passé au cours des dernières années de 7% à 5,1%’’. Nous avons un progrès de plus de deux points entre 2019 et 2021. Cela veut dire qu’il y a de moins en moins d’élèves qui décrochent ‘’, a-t-il indiqué lors d’un entretien avec l’APS.
L’inspecteur de l’éducation et de la formation de Diourbel a lié ce résultat aux activités de renforcement du système éducatif autour des enseignants et des élèves. Il a toutefois insisté sur le fait que le taux d’abandon de scolaire actuel (5, 1 %) était encore élevé.
‘’Notre objectif est d’aller à un système éducatif où il y a zéro décrochage, zéro abandon et je pense que c’est possible. Il faut pour cela faire en sorte de prendre en charge tous les enfants afin de renforcer les indicateurs, a laissé entendre Yancoba Massaly.
Il a souligné la nécessité de réajuster le système éducatif en favorisant des solutions aux difficultés liées aux abandons, citant notamment les mariages précoces dans le département de Diourbel.
A l’élémentaire, les filles sont bien représentées et s’illustrent avec de bons résultats, mais constate un relâchement à mesure que les années passent. Le décrochage concerne beaucoup plus les filles que les garçons, a signalé l’IEF.
Massaly a dans le même temps fait remarquer qu’en dépit des abandons le nombre de filles dans le système éducatif était supérieur à celui des garçons. ‘’Cela traduit une volonté manifeste de scolariser les filles. Le défi si situe maintenant dans leur maintien dans le système’’, a-t-il commenté.
Il a ajouté : ‘’Un système éducatif efficace ne laisse aucun enfant, aucun élève hors du circuit. A chaque fois qu’un enfant abandonne les études, c’est le système éducatif qui a échoué’’.
L’IEF de Diourbel compte 32 collèges publics et privés au cycle moyen, 247 écoles élémentaires publiques et privées, et 78 écoles pour le préscolaire.
TEXTE COLLECTIF
LIBÉREZ PAPE ALÉ NIANG
Nous signataires exigeons la libération immédiate de Pape Alé Niang et prenons position afin que la liberté de la presse, et toutes les libertés plus généralement, soient préservées, en ces temps troubles pour la démocratie
À l’heure où la liberté de la presse consubstantielle à la liberté d’expression est malmenée au Sénégal, nous signataires disons non. Non, à une démocratie dépouillée de sa substance.
Le droit du public à l’information ne doit pas obéir à l’agenda politique. Il ne doit souffrir d'aucune entrave. Le journaliste a le devoir d’informer sur tout sujet d’intérêt public.
C’est malheureusement cette mission qui vaut à Pape Alé Niang d’être incarcéré depuis le 6 novembre 2022 pour des accusations de "divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale", "recel de documents administratifs et militaires" et "diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques". Autant d’artifices destinés à maquiller les faits, à la manière des démocraties d’apparat.
Nous signataires exigeons la libération immédiate de Pape Alé Niang et prenons position afin que la liberté de la presse, et toutes les libertés plus généralement, soient préservées, en ces temps troubles pour la démocratie.
Ci-dessous, la liste des premiers signataires par ordre chronologique. Vous pouvez signer cette pétition, en rajoutant votre nom et votre affiliation dans la fenêtre des commentaires.
René Lake, journaliste, administrateur de SenePlus.com
Fatou Sow, sociologue, CNRS
Abdou Salam Fall, sociologue, directeur de recherches des universités
Boubacar Boris Diop, écrivain
Edwy Plenel, journaliste, administrateur de Mediapart, Paris
Felwine Sarr, universitaire et écrivain
Koulsy Lamko, écrivain, poète et universitaire, Mexique
Mamadou Alpha Diallo, anthropologue, Universidade Federal de Integração Latino Américana, Brésil
Mohamed Mbougar Sarr, écrivain, romancier, prix Goncourt 2021, Paris
Alioune Tine, administrateur d’Africajom, ancien directeur régional Amnesty International
Amzat Boukari-Yabara, historien et écrivain, président Ligue Panafricaine
Chantal Ismé, universitaire, Maison d’Haiti à Montréal
Youssoupha Mbargan Guissé, philosophe, sociologue et chercheur à l’IPS
Mirielle Fanon Mendès-France, juriste, co-chair Fondation Frantz Fanon, Paris
Elgas, sociologue, journaliste, écrivain et enseignant, Paris
Saphie Ly, journaliste, directrice de Nexus Groupe
Jean-Pierre Karegeye, universitaire, chercheur Interdisciplinary Genocide Studies Center, Boston
Christine Holzbauer, journaliste, reporter, spécialiste de l’Afrique, Paris
Mamadou Mbodji, psychologue
Francis Kpatindé, journaliste, enseignant à Sciences Po Paris
Aziz Salmone Fall, politologue et universitaire
Oumou Wane, éditorialiste, présidente de la chaine de télévision Africa 7, Rome
Mamoudou Wane, journaliste, directeur de publication du quotidien L'Enquête
Emmanuel Desfourneaux, juriste, politologue, directeur de l’Institut Afro-européen
Marilyn Sephocle, professeur de langues à Howard University, Washington
Bah Ould Saleck, journaliste, éditeur de presse, Mauritanie
Michel Lobé Ewane, journaliste, administrateur, Joseph Sassoon Group, Cameroun
Babacar Buuba Diop, historien, universitaire, chercheur en gouvernance sociale
Pierre Sané, administrateur Imagine Africa Institute, ancien SG d’Amnesty International
Ben Diogaye Beye, scénariste, réalisateur et cinéaste
Maty Ndiaye Sy, coach en développement organisationnel, Institut des études avancées, Saint-Louis
Mahamadou Lamine Sagna, sociologue, universitaire, Worcester Polytechnic Institute, Massachusetts
Gwénola Possémé-Rageau, journaliste, experte en développement internationale, Paris
Thierno Gueye, Expert en droit international et en gestion des conflits
Marie Louise Eteki Otabla, écrivaine, essayiste et politologue, Cameroun
Baye Omar Gueye, journaliste, directeur de Sud FM
Ada Pouye, expert en développement international et urgence humanitaire
Jacques-Antoine Jean, journaliste, Radio Haïti Focus, Cambridge, Massachusetts
Mame Lika Sidibé, archiviste, journaliste, experte Paix et Sécurité
Ndongo Samba Sylla, économiste, chercheur et essayiste
Almamy Mamadou Wane, écrivain, essayiste et poète, Paris
Mamadou Ibra Kane, journaliste, directeur général d’E-Media
Alymana Bathily, sociologue des médias et écrivain
Abdoulaye Thiam, journaliste, rédacteur en chef de Sud Quotidien
Mamadou Ndoye, expert en Éducation, ancien ministre de l’Alphabétisation
Mohamed Ly, médecin à Grand Mbao, spécialiste de santé publique
Demba Ndiaye, journaliste, éditorialiste à SenePlus
Amadou Tidiane Wone, écrivain, ancien ministre de la Culture
Alassane Samba Diop, journaliste, directeur Iradio et Itv
Mamadou Mao Wane, sociologue, expert des questions de protection de l’enfant
Tidiane Kassé, journaliste, éditeur de presse et spécialiste des médias
Tidiane Sow, mathématicien et coach en communication politique
Henriette Niang Kandé, journaliste, Sud Quotidien
Ousseynou Beye, éditeur, éditorialiste et enseignant
Lamine Sène, linguiste, expert en transport maritime et assurances
Pape Touti Sow, consultant en politique et gestion d’entreprises
Doudou Andy Ngom, journaliste, administrateur de Xibaaru
Adam Ouologuem, journaliste, directrice Africa Society, Washington
Mamadou Diallo, historien, doctorant, Columbia University, New York
Mamadou Lamine Loum, économiste, ancien Premier ministre
Abdoulaye Elimane Kane, philosophe, écrivain, ancien ministre de la Culture
Fanny Pigeaud, journaliste, essayiste, Paris
Bacary Domingo Mané, journaliste, éditeur de presse
Serigne Saliou Guèye, enseignant, éditorialiste SenePlus, directeur de publication du quotidien Yoor-Yoor
Woury Diallo, inspecteur du Trésor, économiste
ETUDIANTS EN SANTE ET DIRECTEURS D’ECOLES PRIVEES DE SANTE DANS LA RUE
Pancartes en mains, les étudiants en Sciences infirmières et obstétricales du Sénégal ont marché hier, lundi 5 décembre, de la Place de l’Obélisque au rondpoint de la BCEAO à Dakar
Ils étaient nombreux dans la rue hier, lundi 5 décembre, pour réclamer le respect des dispositions législatives et règlementaires en vigueur dans le cadre de la formation des infirmières et sages-femmes au Sénégal. Les étudiants en Sciences infirmières et obstétricales du Sénégal soutenus par les directeurs des écoles privées de santé ont battu le macadam de la Place de l’Obélisque au rond-point BCEAO.
Pancartes en mains, les étudiants en Sciences infirmières et obstétricales du Sénégal ont marché hier, lundi 5 décembre, de la Place de l’Obélisque au rondpoint de la BCEAO à Dakar. Ce, pour le respect des dispositions législatives et règlementaires en vigueur dans le cadre de la formation des infirmières et sages-femmes au Sénégal.
Plusieurs points sont inscrits sur la plateforme revendicative. « Nous réclamons l’attachement de la filière LCIO (Licence en Sciences infirmières et obstétricales) au niveau de l’enseignement supérieur, la suppression définitive de l’examen de certification organisé par le ministère de la Santé et de l’Action sociale qui n’a aucune base légale mais également l’annulation des examens de la première session 2021 avec 1% de taux de réussite mais également l’application sans délai du système LMD selon les textes règlementaires de notre pays », a déclaré le président du Collectif national des étudiants en Sciences infirmières et obstétricales du Sénégal, Abdoulaye Ndiaye.
Les manifestants accusent le ministère de la Santé et de l’Action sociale d’avoir illégalement organisé les examens de certification de la session 2021 pour les diplômes d’Etat infirmier et de sage-femme au Sénégal.
Venus apporter leur soutien au Collectif national des étudiants en Sciences infirmières et obstétricales, le Syndicat des directeurs d’écoles privées de santé (Sydeps) n’entend pas baisser les bras pour défendre les droits pour « éviter l’échec professionnel de milliers d’infirmiers et de sages-femmes ». « L’ensemble des dispositions de l’enseignement supérieur, il n’y est prévu nulle part l’organisation de ces examens. Raison pour laquelle, nous voulons radicale ment la suppression de ces examens de certification qui causent préjudice à des milliers d’étudiants. Et le comble, c’est que depuis 2017, les rares étudiants qui ont réussi à ces examens illégaux ne disposent pas de diplôme parce que tout simplement le ministère de la Santé n’arrive même pas à trouver une bonne dénomination de ce diplôme », a fait savoir le président du Syndicat des directeurs d’écoles privées de santé (Sydeps), Ibrahima Coulibaly.
Allant plus loin, il a indiqué que ce sont ces examens qui sont à l’origine du grand nombre des écoles de santé au Sénégal. « Ce nombre pléthorique d’établissements hors norme est dû à l’organisation de ces examens aussi parce que ce sont ces examens qui favorisent la prolifération de ces écoles clandestines parce qu’il y a beaucoup d’écoles qui ne sont pas rattachées à l’enseignement supérieur et qui se permettent de dispenser des diplômes de licence alors que ça s’est illégal », renseigne Ibrahima Coulibaly. Les directeurs d’écoles et les étudiants en Sciences infirmières et obstétricales comptent poursuivre leur combat jusqu’à gain de cause.
LES ECOLES PREPARATOIRES, UNE SOLUTION
Au Sénégal, des classes préparatoires ont été créées par le chef de l’État pour lutter contre la fuite des cerveaux. Une bonne idée, selon le ministre de l’Enseignement supérieur, Moussa Baldé.
Au Sénégal, des classes préparatoires ont été créées par le chef de l’État pour lutter contre la fuite des cerveaux. Une bonne idée, selon le ministre de l’Enseignement supérieur, Moussa Baldé. Invité de l’émission Jury du Dimanche, il a rappelé que les classes préparatoires en France ce n’est pas dans les universités, mais dans les lycées. « Donc, précise-t-il, les professeurs qui enseignent là, ne sont pas des enseignants-chercheurs mais des agrégés qui ont été formatés pour former des gens. C’est une tradition franco-française. Nous, ce que le président a dit et je pense que c’est historique et c’est fondamental, c’est qu’on prend nos meilleurs bacheliers qu’on a formés depuis l’école primaire après on les envoie à l’étranger. Résultat des courses même pas 5% nous revient. C’est incroyable. Ils restent et ils ne rentrent pas. C’est comme si on offrait nos meilleurs étudiants à des pays plus puissants que nous. On ne peut pas continuer comme ça ».
« C’est pourquoi on a décidé d’ouvrir nos classes préparatoires. Le chef de l’État en a fait un projet et il l’a réalisé. Maintenant qui va aux classes préparatoires ? Moi, de mon point de vue en tant que professeur de mathématiques, tout professeur de mathématiques digne de ce nom doit pouvoir enseigner dans une classe préparatoire. Parce que les classes préparatoires c’est des cours de premier cycle. Par prudence, comme les classes préparatoires c’est une culture française on a pris un professeur retraité qui était au lycée de Saint Louis en France il est ici pour former nos étudiants mais aussi nos enseignants. Ce sont trois français qu’on a amené pour accompagner nos formateurs sénégalais », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a interpellé sur le système LMD. « je ne peux pas faire le bilan 11 ans après parce que tout le monde est d’accord qu’il faut faire une évaluation. Quand on aura fini d’évaluer on aura des conclusions scientifiques pour dire est-ce que ce système a amélioré oui ou non notre système de formation », a-t-il répondu.