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23 avril 2025
Éducation
LE RECTEUR DE L'UASZ TRAINE EN JUSTICE UN DE SES COLLEGUES
Un des enseignants, Docteur Jean Alain Goudiaby, enseignant- chercheur est trainé en justice par le Recteur de l’Université pour atteinte à son honorabilité.
Climat délétère à l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Un des enseignants, Docteur Jean Alain Goudiaby, enseignant- chercheur est trainé en justice par le Recteur de l’Université pour atteinte à son honorabilité. Le département de sociologie de l’Université se mobilise et parle du procès de la honte.
Le 2 novembre prochain, le Docteur Jean Alain Goudiaby comparaitra devant la justice après que le recteur M B lui a envoyé une citation directe devant le tribunal correctionnel de Ziguinchor.
Tout est parti d’une conférence de presse en février dernier lorsque le Dr Goudiaby dénonçait les irrégularités du licenciement d’un collègue, en l’occurrence Dr Céline Labrune Badiane. Six mois plus tard, le Recteur Mamadou Badji saisit la justice, réclamant 100 millions de francs CFA pour tous préjudices confondus et une peine de prison.
Suffisant pour soulever l’ire des enseignants de l’Université qui disent rester unanimement solidaires du collègue. Comme si cela ne suffisait, dans un communiqué envoyé à notre rédaction, le département de sociologie parle du clanisme. « Il y a du clanisme ; comment nous recrutons les gens, comment ils sont promus …Il y a des gens qui font le pied de grue pour être promus a des postes et après ils ne font rien », pestent ces enseignants qui exigent « que l’on arrête de gérer cette université avec légèreté et avec régionalisme ».
Une situation qui a fini d’imprimer un climat assez délétère entre le recteur et ses enseignants. Le procès prévu pour le 02 novembre prochain au tribunal de Ziguinchor, les enseignants du département de sociologie qui se mobilisent parle du procès de la honte
LA FACE HIDEUSE DES ÉCOLES SÉNÉGALAISES
Manque d’eau courante, toilettes inappropriées, infrastructures vétustes… les écoles du pays affichent un état déplorable. De Dakar à Saint-Louis en passant par Sédhiou jusqu’à Kaolack, Mbour et Ziguinchor le constat est unanime
Yves TENDENG, Abdoulaye FALL, Ignace NDEYE, Moussa DRAME, Woré NDOYE et Samba Niébé BA |
Publication 20/10/2022
Manque d’eau courante, toilettes inappropriées, infrastructures vétustes… eaux de pluies stagnantes, les écoles sénégalaises affichent un état déplorable. A cela s’ajoute le fait que des établissements scolaires attendent toujours d’avoir des enseignants pour compléter l’effectif de leur personnel, quelques jours après la rentrée scolaire effective depuis le 6 octobre dernier. De Dakar à Saint-Louis en passant par Sédhiou jusqu’à Kaolack, Mbour et Ziguinchor le constat est unanime. De nombreux maux minent le secteur de l’éducation. De telles difficultés perdurent et les acteurs de l’éducation ne cessent de tirer la sonnette d’alarme. A Dakar, par exemple, au lycée Seydina Issa Rouhou Lahi des Parcelles Assainies, les enseignants ont suspendu les cours cette semaine à cause d’un manque d’eau. Avant-hier, face à la presse, le G20 (syndicats d’enseignants) a fait savoir que plus de 280 établissements scolaires sont toujours sous les eaux et certains toujours occupés par des sinistrés. Ces maux qui gangrènent l’école sénégalaise, freinent en effet son évolution. Même si le gouvernement fait des efforts pour résoudre le problème, le chemin reste encore long. Des menaces pèsent donc sur l’année académique en cours.
SAINT-LOUIS : Le décor de plusieurs écoles laisse à désirer dans la région
La rentrée scolaire de cette année est encore une fois perturbée par la fermeture de plusieurs écoles qui menacent ruines. Nombre d’établissements scolaires de la ville tricentenaire présentent toujours un visage très hideux. Une situation qui ne favorise pas de bonnes conditions d’études des élèves. Ce qui accentue la problématique de la déperdition scolaire dans la région.
A l’exception des écoles de l’Île de Saint-Louis et de quelques rares établissements situés dans le faubourg de Sor, le reste des infrastructures scolaires est toujours dans de piteux états. A Pikine, l’un des quartiers les plus peuplés de la ville de Saint-Louis et qui abrite de nombreuses écoles, les actions d’investissements humains notés sont à mettre sur le compte de jeunes volontaires du quartier. Mais les problèmes de la salubrité des cours de récréation et des toilettes, de l’eau courante, de la désinfection des établissements restent toujours entiers. Dans beaucoup d’écoles du quartier, des actions sont toujours attendues pour permettre aux élèves d’étudier dans d’excellentes conditions. L’environnement peu reluisant de l’école élémentaire Soukeyna Konaré a obligé les parents d’élèves de ladite école à lancer dernièrement un cri de cœur à la veille de la rentrée des classes. A en croire le président de l’association, l’établissement a besoin de solutions durables pour faire face aux inondations annuelles et l’insalubrité permanente. «Que les autorités locales arrêtent de jouer avec les populations. L’éducation est une compétence transférée, donc l’école est à la charge de la mairie. Nous exigeons une solution définitive pour l’évacuation des eaux de pluies stagnantes dans la cour de l’école et dans les salles de classe. Lors d’une visite l’année dernière, le maire avait pris des engagements avec le coordinateur de PROMOVILLES pour régler définitivement le problème. Malheureusement, rien n’a été fait de même que la construction de nouvelles classes promises avec le projet PACASEN pour novembre 2021. Dans de telles conditions, comment veulentelles que le ‘’Oubi Tey, Jang Tey’’ ne soit pas un slogan vide», dénonce un habitant du quartier.
L’ANCIENNETE DES ECOLES MENACE LES OCCUPANTS
Pour la rentrée scolaire 2022- 2023, la commune de Saint-Louis est aussi confrontée à d’autres difficultés dont la plus récurrente demeure la forte dégradation des infrastructures scolaires surtout dans l’élémentaire où la majeure partie des établissements a été construite à l’époque coloniale. Pour l’Association régionale des parents d’élèves, la vétusté des infrastructures scolaires de Saint-Louis est une réelle menace pour les milliers d’élèves qui les fréquentent. Si l’école Justin Ndiaye de Pikine a été entièrement réhabilitée et les élèves et enseignants sécurisés, tel n’est pas encore le cas pour certains établissements parmi lesquels on peut citer encore les écoles Khayar Mbengue, Ndiawar Sarr de l’Ile, fermées pour des raisons de sécurité.
A côté des écoles élémentaires, on signale des collèges et des lycées qui sont dans des états de délabrement trop avancés. C’est le cas du CEM Amadou Dugay Clédor Ndiaye et le lycée Charles De Gaulles, pour ne citer que ceux-là. D’ailleurs, pour prendre les devants, certaines écoles ont été fermées par le préfet du département de Saint-Louis, pour des raisons sécuritaires. C’est le cas du CEM Amadou Dugay Clédor et de l’école élémentaire Ndiawar Sarr, dans le quartier Sud de l’Ile. En revanche, dans la Langue de Barbarie, l’avancée de la mer a causé également la fermeture partielle ou totale de certains établissements. C’est le cas des écoles Cheikh Touré et Abdoulaye Mbengue Khaly à Guet-Ndar, au niveau de la Langue de Barbarie.
KAOLACK : Un déficit de plus de 200 enseignants à combler
Malgré les efforts consentis çà et là parles autorités académiques et administratives et les nombreux acquis pour une bonne rentrée académique 2022-2023, le retour des classes continue encore de piétiner à Kaolack. Car pour cette rentrée, un déficit de 212 enseignants a été enregistré lors de la dernière réunion du Comité régional de Développement (Crd).
Selon l’Inspecteur académique de Kaolack, ces départs concernent spécifiquement le primaire, le moyen et le secondaire. Il s’agit, en effet, des affectations ou redéploiement qui n’ont pas été remplacées, aussi des personnes parties à la retraite et qui ont, elles aussi, connu le même sort. Une situation assez alarmante et sur laquelle l’Inspection académique (Ia) de Kaolack s’est penchée depuis la veille de la rentrée. Déjà, les satisfactions commencent à jaillir au niveau de plusieurs établissements et les autorités compétentes ne comptent pas baisser les bras, pour obtenir gain de cause. Lors de la même rencontre, un effectif de 23 établissements a également été recensé pour leur inaccessibilité.
Autrement dit, des écoles occupées par des marres d’eau stagnantes ou des forêts de broussailles telle qu’elles ne permettent guère l’accès ni aux élèves, ni à leurs enseignants. Même si, à la veille de la rentrée, la plupart de ces établissements ont été récupérés, la pluie qui s’est abattue sur Kaolack dans la nuit du mardi au mercredi a laissé beaucoup d’espoirs. Surtout au niveau des écoles implantées dans des zones marécageuses, à l’image de l’école Tante Dieng du quartier Passoirs-Ndorong.
Dans ces établissements, le déplacement d’un point vers un autre est certes difficile, mais les pensionnaires s’efforcent à ne pas rechigner, avec comme alternative de poser un peu partout des passerelles de fortune. Autrement dit des briques posées les unes après les autres pour se déplacer du portail de l’école vers une classe ou d’une classe à l’autre. Toutefois, les autorités académiques, dès l’arrivée de ces intempéries, sont déjà entrées en actions. Et ceci, nous raconte-t-on, en déployant les équipes de pompage afin que ces établissements soient tous prêts à accueillir leur public habituel avant les semaines à venir.
ZIGUINCHOR : Déficit d’enseignants et pluies, les goulots qui retardent le démarrage des cours
Un déficit de 245 enseignants, c’est le gap que cherchent à combler les autorités académiques de Ziguinchor qui ont encore des soucis à se faire avec l’hivernage qui jouent les prolongations dans la région. Les pluies replongent certaines écoles sous les eaux, au grand dam de leurs élèves qui sont contraints de prolonger encore les vacances. Un coup dur pour le démarrage des enseignements apprentissages dans la région.
Les pluies qui continuent de tomber sur Ziguinchor et sa région constituent encore les facteurs bloquants d’un démarrage des cours dans certains établissements déjà très éprouvés par les eaux de pluie. Le CEM Malick Fall, le CEM Goumel, les écoles élémentaires Francisco Carvalho, Jean Kandé au quartier Escale, Colobane… sont des exemples typiques d’écoles où les potaches prolongent encore les vacances, à cause des eaux de pluies. Pourtant c’est le même décor qui marque ces établissements scolaires de la commune de Ziguinchor à chaque rentrée des classes. Un spectacle qui perdure depuis maintenant plusieurs années. Dans les zones rurales, les pluies avec tempête ont fini d’emporter les toitures des classes de certaines écoles très en difficulté. L’hivernage qui joue encore les prolongations plombe ainsi le démarrage des cours dans certaines écoles de la commune qui sont replongées sous les eaux de pluie. Une situation difficile qui vient s’ajouter au déficit criant d’enseignants qui n’est pas pour arranger les choses. Environ 245 enseignants, c’est ce que réclament les autorités académiques de Ziguinchor qui ont évoqué ce déficit lors du Comité régional de développement (Crd) tenu à la veille de la rentrée scolaire. L’Inspecteur d’académie de Ziguinchor, Cheikh Faye, évoquant cette situation, a sollicité une discrimination positive pour Ziguinchor dans l’affectation des sortants des écoles de formation. «Des stratégies seront mises en place pour une meilleure rationalisation du personnel, en attendant l’arrivée de nouvelles recrues», a laissé entendre le patron de l’école. Et comme si cela ne suffisait pas, la situation du lycée Djignabo, avec ses travaux de réhabilitation qui se poursuivent ne facilite pas les choses. Suffisant pour réduire le nombre de classes physiques qui risque d’impacter négativement sur le déroulement des enseignements-apprentissages. Même si les cours ont démarré normalement dans certains établissements, dans d’autres écoles, ces cours se déroulent timidement.
SEDHIOU : Abris provisoires en stand-by, déficit de personnel comblé à compte-goutte
Dans la région de Sédhiou, les cours ont bien démarré depuis le jour de la rentrée et ce, non obstant des contraintes multiformes. Elles ont essentiellement pour noms : abris provisoires en attente d’installation le temps que l’hivernage s’estompe, le déficit de personnel enseignants. Malgré les efforts en cours de l’Inspecteur d’académie de Sédhiou, Papa Gorgui Ndiaye, pour juguler ces difficultés, le besoin reste bien actuel et pressant dans la région.
Les cours ont effectivement démarré dans l’essentiel des établissements scolaires de la région de Sédhiou et ce, malgré les pluies qui continuent d’arroser avec abondance la région. Ces pluies battantes s’opposent à la mise en place des abris provisoires constitués de pailles. Ces classes de fortune composent l’essentiel de certaines écoles de l’élémentaire, du moyen et du secondaire comme à Tanaff, à Marsassoum et ailleurs dans le département de Goudomp, en zone de frontière Sud avec la Guinée-Bissau. En raison donc de ces pluies, il reste difficile, à bien des égards, de débarrasser la cours de l’école des herbes encore moins d’ériger des classe en abris, au risque de voir les éléments constitutifs (paille) pourrir sous l’effet de l’eau. En revanche, aucune inondation d’école n’est à déplorer dans la région de Sédhiou, malgré des salles de classe qui suintent par endroit. Pour ce qui est du service administratif, le personnel est en place. Mais le déficit persiste toujours, avec notamment les 112 professeurs affectés ailleurs et dont le remplacement se fait à compte goutte, selon une source proche de l’académie de Sédhiou.
RUFISQUE : Eaux pluviales et vétusté des infrastructures rendent difficile le démarrage des cours
La rentrée scolaire a démarré tant bien que mal dans la majorité des établissements de Rufisque. Mais dans certaines écoles, tout n’est pas encore prêt pour un démarrage effectif à cause de la vétusté des locaux, surtout concernant les écoles dans le «vieux Rufisque».
Avec l’hivernage, beaucoup d’établissements du département se sont retrouvés sous les eaux. Aujourd’hui quelques semaines après la rentrée, certaines écoles ne sont pas encore totalement fonctionnelles, malgré les interventions des communautés qui n’ont pas attendu les autorités municipales pour préparer la rentrée des élèves. Des initiatives qui avaient été saluées du reste par le gouverneur de la région de Dakar lors de sa visite, dans le cadre du «Besup Setal» consacré aux écoles dans le département de Rufisque. «Nous avons constaté que les communautés avec les ASC, les associations de Parents d’élèves, les dahiras, s’étaient déjà mobilisés pour nettoyer les établissements. Nous les félicitons et nous saluons aussi leurs actions», avait souligné l’adjoint administratif au gouverneur de Dakar avant d’annoncer la mobilisation de tous les services de l’Etat, Sapeurs-pompiers et UCG pour préparer l’accueil des potaches. Des jours après, certaines écoles ne sont pas encore sorties de l’ornière. Le constat a été fait au niveau de l’école élémentaire Baraque de Gouye Mouride, mais aussi au niveau du CEM de Niague et à l’école élémentaire Mamour Diop de Santhiaba dans la commune de Rufisque Nord où le déficit de tables-bancs avait d’aggraver la situation. Aujourd’hui encore, les écoles sont en train de recevoir leur dotation en camions de sable pour apporter une couche plus propre et cacher les dépôts laissés par les eaux après le pompage. Au-delà de ces problèmes d’accueil pour la rentrée, la plupart des écoles dans les communes de Rufisque souffrent de la vétusté de leurs bâtiments. A Tafsir Niao Faye et Mour Ndiaye Mbengue, tout comme à Matar Seck et Marème Tall Diop, toutes situées dans le vieux Rufisque dans la commune de Rufisque Est, l’état de délabrement des bâtiments est très avancé au point que certains anciens sont en train de mettre sur pieds des associations pour aller à leur chevet et essayer d’anticiper sur les risques et menaces qui planent au-dessus des têtes des enfants.
C’est le cas avec l’association SOS Tafsir Niao Faye qui a lancé un appel aux bonnes volontés pour venir à l’aide à un bâtiment qui menace ruine. Même situation à l’école Matar Seck, ex-école des garçons et école Marème Diop Tall ex-école annexe. Des écoles qui datent de la période coloniale et dont les bâtiments aujourd’hui présentent des lézardes et dans certains des pans des plafonds ont cédé, laissant apparaître des fers rouillés. Mais le cas le plus patent est celui du CEM Sebi-gare, un bâtiment qui a été rénové et réceptionné dans le cadre du projet d’appui au développement de l’enseignement moyen (ADEM) financé par la coopération française. En effet, trois ans après sa réception, ce bâtiment de plusieurs salles de classes sur deux niveaux, n’offre plus les garanties de sécurité au point qu’élèves, enseignants et parents sont aujourd’hui sous la hantise de voir certaines parties leur tomber dessus. Il s’y ajoute que les parents d’élèves déplorent la situation autour des établissements qui sont transformés en marchés et en garages de taxis clandos. Cette situation est observable au niveau du Cem Abdoulaye Sadji et de l’école élémentaire Ibra Seck, où les sonorités diverses ont fini d’installer un tohu-bohu rompant d’avec les exigences de calme pour la concentration des élèves pendant les heures de cours.
MBOUR-ABRIS PROVISOIRES, MANQUEDE MATERIELDIDACTIQUE... Ces entraves à un bon fonctionnement du système éducatif
A Mbour, plusieurs facteurs constituent des entraves à un bon fonctionnement du système éducatif. Il y a, entre autres, des curricula à repenser, des fondamentaux en matière de civisme et citoyenneté, un front social en ébullition permanente, une carte scolaire sous le poids du gigantisme, des abris provisoires et le manque de matériel didactique lié à la cherté des intrants
Les réalités du milieu scolaire sont expressives des entraves au bon fonctionnement du système éducatif. Des interrogations et enquêtes auprès d’acteurs du système éducatif ont mis en évidence un certain nombre de facteurs expressifs et révélateurs des maux gangrénant le bon devenir de l’école.
Certains pédagogues ont suggéré la révision des curricula pour la conception de nouveaux modules et matières capitaux dans la formation initiale des enseignants car le sens civique et la citoyenneté semblent être des éléments ou des compétences reléguées au second plan. Leurs enseignements dans nos écoles ont valeur de bréviaire pour la formation des enfants, des êtres en devenir. La nécessité s’explique, à en croire des experts de l’éducation ou pédagogues avertis, par des dérives autoritaires du fait des acteurs de l’éducation. Si, d’une part, il est fait état des violences en milieu scolaire sous toutes les formes, les élèves ont franchi le Rubicon en violentant leurs maîtres et en détruisant de manière systématique leurs outils de travail, salles de classe, tables-bancs et matériel didactique. L’actualité récente à travers différentes régions du pays en témoigne. L’ébullition permanente du système éducatif a fini de compromettre la dynamique d’acquisition de savoir des apprenants par des pertes de temps impactant sur le quantum horaire.
Les débrayages et grèves perlées l’illustrent de manière parfaite. Baba Thiam, l’Inspecteur de l’éducation et de la formation (Ief), chef du service de l’Ief de Mbour, a abordé la question lancinante des abris provisoires. La carte scolaire de plus en plus élargie, avec la création d’écoles et l’augmentation de la population scolaire, ne facilite pas la maîtrise des effectifs. Selon lui, des efforts ont été entrepris pour leur résorption et des indications ont été données aux Collectivités territoriales concernées ou polarisées par son Ief pour des efforts à faire. Pour lui, c’est une réalité n’entravant nullement le bon déroulement des cours. Une constante demeure tout de même : une salle de classe se doit d’avoir certaines commodités par rapport aux intempéries. L’une des questions à laquelle les parents font référence en matière d’obstacles à un bon accompagnement des élèves. Le renchérissement du coût de la vie et la flambée généralisée de denrées de première nécessité sont venus rendre difficiles l’accès au matériel didactique. Les ouvrages scolaires deviennent de plus en plus chers.
EN RUINE 3 ANS APRES SA RECEPTION, LE CEM SEBI-GARE EVACUE
Menaçant ruine 3 ans à peine après sa construction, le Cem Sébi-Gare a été fermé aux élèves. Le maire de la commune met le ministère de l’Education nationale et l’Agetip face à leurs responsabilités
Menaçant ruine 3 ans à peine après sa construction, le Cem Sébi-Gare a été fermé aux élèves. Le maire de la commune, qui met le ministère de l’Education nationale et l’Agetip face à leurs responsabilités, a décidé de louer des bâtiments pour reloger les élèves.
Le Collège d’enseignement moyen (Cem) Sébi-Gare (Sébikotane) a été contraint aux vacances forcées. La cause ? Cet établissement, construit il y a trois ans, est dans un état de délabrement faisant craindre le pire pour les pensionnaires. «Le Cem Sébi-Gare, construit il y a juste trois ans, est en état de délabrement très avancé à telle enseigne que les élèves ont été obligés d’être délogés l’année dernière sur instruction des autorités administratives», a rappelé Alioune Pouye, maire de la commune.
«La commune avait pris en charge la location provisoire de bâtiments pour reloger les élèves. Après cela, nous avons convoqué les principaux concernés, à savoir le ministère de l’Education et l’Agetip en charge de cet ouvrage», a-t-il poursuivi, indiquant que dans le cadre de l’année scolaire en cours, les élèves n’ont pas encore de lieu pour faire leurs cours.
Parlant du ministère de l’Education nationale et de l’Agetip, le maire d’insister : «Nous les avons mis devant leurs responsabilités pour qu’ils prennent en charge cette question d’abord de la reconstruction du Cem, mais aussi du relogement temporaire des élèves, le temps qu’ils fassent les constructions.» Que s’est-il passé pour qu’une infrastructure neuve puisse plonger dans cet état avec des murs aux fissures béantes ? Plus d’un pointe l’état du sol comme cause, tandis que d’autres accusent le constructeur.
Du côté de la mairie de Sébikotane, tout ce à quoi on s’attend est de trouver une solution. «Nous lançons une alerte au ministre de l’Education nationale pour lui dire que la question du Cem de Sébi-Gare est une urgence majeure», a-t-il dit. L’édile s’est exprimé en marge d’une cérémonie de remise de fournitures scolaires aux élèves. «Nous avons budgétisé un montant de 14.5 millions consacré à l’achat de fournitures scolaires pour alléger les charges des parents d’élèves», a indiqué à ce sujet M. Pouye, notant que 5000 élèves ont bénéficié de kits scolaires à l’occasion.
PAR DOC GYNÉCO
RENTRÉE ESSKOLAIRE, TU SAIS CE QUE JE LUI-DIS MOI À LA MAITRESSE
Il y a des moments où ne pas avoir d'enfant serait presque une grâce... Il y a deux périodes de stress intense dans l'année : Noël et la rentrée scolaire.
Il y a des moments où ne pas avoir d'enfant serait presque une grâce... Oui, oui, je vous vois déjà, adorés lecteurs, attraper votre crâne en murmurant "Starfourlah ...! C'est Dieu qui donne les enfants. Les enfants, c'est une bénédiction, tout ça, tout ça..."
Mais batay. Ma tey... Wakh ko, wakhaat ko.
Il est des périodes de l'année où ne pas avoir de progéniture est une vraie bénédiction....
Passaka, je peux vous dire que de Nogaye ma cuisinière à Mme Thiam ma conseillère bancaire, en passant par Thier notre coursier, livreur, homme à tout faire ... Tous géniteurs et éleveurs d'enfants, il y a deux périodes de stress intense dans l'année : Noël et la rentrée scolaire.
"Mane deh dama khamoul fou may dieum mane...!" La cuillère en bois dans une main, son foulard calé sous l'aisselle, je regarde Nogaye tourner machinalement sa sauce mafé. ( J'adore le mafé, je voue une passion éternelle à la pâte d'arachide et donc au mafé...)
Je lui demande de m'expliquer la raison de son tourment. Et Nogaye de me dire que - "Vraiment daal, sonouna trope ! " Ecolou tay môme, ce n'est même pas possible daal "
Apparemment, avoir choisi de mettre son fils dans une école privée pour son entrée au collège n'est pas vraiment une très bonne idée.
Fournitures yi, comme kouye diaye yapp... Kilo ak liber, kilo ak genewalou... Bref la ruine !
Nogaye m'explique qu'elle a liquidé son avance sur salaire et mon prêt "étudiant" en 24 heures !
Bien qu'ayant acheté tous les livres d'occasion du côté de l'avenue Blaise Diagne. Bien qu'ayant négocié âprement chacun des livres achetés, à la sueur de son front et à la salive de ses amygdales... Nogaye a dépassé de très très loin ses prévisions, son budget, ses yaakars et sa capacité à comprendre le bien-fondé de la longueur de la liste des ouvrages au programme de la classe de 6e F de Madame Diédhiou ...
Et s’il n'y avait que cela ...
"Les livres c'est quelque chose hein ... "
Ça, c'est Mme Thiam Bintou Marie. Ma conseillère bancaire. Lundi dernier j'étais allé en personne négocier un report d'échéance pour mon prêt immobilier...Alors que je tentais d'expliquer les raisons pour lesquelles mon chantier était en retard, Mme Thiam s'excitait toute seule au téléphone : "Khana feutre dou feutre rek ????"... "Niataa ?"... "Mane kholal, Bébé Ndeye, tu choisis : soit tu fais de la danse, soit tu fais du basket, mais pas les deux..." " Et non, le chauffeur de papa ne peut pas t'amener au Sea Plaza pour aller voir tes copines. ".
À coup de "Ay nioune, fou niuy dem...?" Mme Thiam, la perruque de travers et le menton dans sa main alourdie de bagouzes dorées, me décrit avec désespoir la quinzaine d'ouvrages qu'elle a dû acquérir neufs à la librairie des 4 Vents, Bébé Ndèye ayant refusé net de s'abaisser à trainer ses nouvelles "Air Force One" à la Foire au Livre de son Lycée. Indisposée à l'idée de "wakhaler" ses futurs outils littéraires auprès des élèves de seconde.
"Khamga ki dafa rew !" - martèle ma conseillère en postillonnant en direction de ma pommette droite.
M'essuyant discrètement, je compatis et continue de l'écouter se lamenter sur la charge psychologique que représente l'achat d'un compas ...
Cherté des services de santé et d’éducation Des mesures pour réduire les frais scolaires et universitaires ont été proposées par la commission en charge de cette question dans le cadre des concertations sur la cherté de la vie au Sénégal
«Réduction du plafond de 10 000 francs et la suppression de tous les frais accessoires, des études approfondies et exhaustives sur la tarification des écoles privées, la régulation de l’activité des instituts privés (payants) dans les universités publiques et les écoles de formation professionnelle et technique.» Telles sont, entre autres, les recommandations qui ont été faites dans le rapport final sur les concertations sur la cherté de la vie par la Commission frais scolaires et universitaires. Dans le secteur de la santé également, des mesures comme «l’application stricte de l’arrêté interministériel 738 du 21 février 2005 fixant les valeurs maximales et minimales des tarifs d’hospitalisation, des consultations, des soins externes», ont été préconisées.
– Des mesures pour réduire les frais scolaires et universitaires ont été proposées par la commission en charge de cette question dans le cadre des concertations sur la cherté de la vie au Sénégal. Dans le rapport, il est noté que les acteurs, composés des représentants des parents d’élèves (Unapecs), de l’administration (Men, Mesri, Mfb, Mccpme ), des représentants du patronat, d’associations de consommateurs, ont demandé la «révision de l’arrêté n°43-77 dans le sens d’une réduction du plafond de 10 000 francs et la suppression de tous les frais accessoires, des études approfondies et exhaustives sur la tarification des écoles privées, la régulation de l’activité des instituts privés (payants) dans les universités publiques et les écoles de formation professionnelle et technique, et s’il y a une base légale, qu’on aille vers une baisse des tarifs». Ladite commission a aussi préconisé la prise de mesures afin de «réguler le secteur des fournitures scolaires». Il est aussi conseillé d’aller vers la «facilitation de l’impression des manuels scolaires par Imprimen, afin de soulager les parents». Au titre des recommandations, les acteurs de cette commission conseillent la «contractualisation avec les écoles privées». Ils entendent par-là, la «mise à la disposition par l’Etat, d’enseignants aux écoles privées et la dotation en manuels scolaires des élèves du privé».
Dans la même dynamique, il est suggéré de «procéder à une baisse au cas par cas», car «il y a des frais opportunistes (ateliers, cours de renforcement obligatoires)». Concernant toujours l’enseignement privé, il est demandé «l’allocation d’une prime scolaire aux écoles privées, l’exonération de la Tva (sur tous les intrants et matériels scolaires, sur le loyer des écoles privées, etc.), la baisse du loyer des écoles privée, l’augmentation de la subvention des écoles privées». La commission a aussi recommandé «d’accorder le bénéfice de la prime aux examens aux écoles autorisées et encore non reconnues et le remboursement de la dette des établissements privés d’enseignement supérieur». Les acteurs, qui plaident la restauration des cantines scolaires, veulent que les écoles privées y soient inclues. Le secteur de la santé dont les prix des soins et des produits pharmaceutiques ne cessent de grimper, a été aussi passé au crible. Ainsi, la Commission santé a proposé des mesures et recommandations en vue d’une baisse des coûts.
Dans le rapport final, les parties prenantes ont conseillé «l’application stricte de l’arrêté interministériel 738 du 21 février 2005 fixant les valeurs maximales et minimales des tarifs d’hospitalisation, des consultations, des soins externes et des cessions applicables aux établissements publics de santé». De même, il est recommandé «l’application stricte de l’arrêté interministériel 2632 du 19 avril 2002 fixant les tarifs des honoraires médicaux applicables aux Ipm, l’application stricte de l’arrêté interministériel no188MSHP/ Dmp du 15 janvier 2003 fixant le mode de calcul du prix de vente au public des médicaments, produits et objets compris dans le monopole pharmaceutique». En outre, les acteurs ont aussi plaidé pour la «redynamisation de la Commission d’homologation des honoraires médicaux et de fixation des tarifs des cliniques privées et cabinets médicaux, l’affichage des prix des médicaments et des prestations médicales de manière visible et lisible dans tous les établissements dispensant des soins, l’appropriation par les consuméristes du niveau réel des prix pour une surveillance systématique».
Pour ce qui est des mesures structurelles, la commission a demandé d’intégrer «les équipements et consommables de laboratoire dans la même nomenclature douanière que les équipements et consommables médicaux, l’exonération de la Tva sur les investissements sur cinq ans». Il est également sollicité «l’accompagnement de l’Etat pour un allègement fiscal dans les cliniques privées et les cabinets médicaux, le remboursement de la Tva supportée sur les consommations intermédiaires, sur le coût de l’énergie et les réactifs équipements et consommables de laboratoire, l’exonération de la contribution économique locale, l’exonération de la Tva sur les emballages». Dans leurs recommandations, les membres de la Commission santé ont aussi conseillé d’étudier «avec la Douane, la possibilité de revoir la fiscalité appliquée aux produits pharmaceutiques classés dans les positions tarifaires 20-06 et 29-36, pour une plus grande accessibilité financière au bénéfice des populations (répercussion sur les tarifs, notamment les prix publics en pharmacie, avec des hausses de prix considérables de l’ordre de 30 à 40%)». Dans cette même dynamique, ils ont préconisé la «baisse de 50% de l’impôt sur les sociétés».
Le gouvernement, qui s’est engagé à lutter contre la vie chère, avait lancé les concertations, le 30 septembre dernier. C’est dans ce cadre que différentes commissions ont été mises en place pour trouver des solutions aux questions liées, entre autres, au loyer, à la santé, à l’éducation. Le rapport final de ces concertations a été publié hier, reste à savoir si les recommandations et mesures seront appliquées par les autorités.
CE N’EST PAS ENCORE LE RUSH DANS LES ÉCOLES
L'année scolaire a démarré depuis jeudi passé sur l'étendue du territoire national. Mais le constat est que jusqu'à présent, les élèves se font désirer, aussi bien dans les établissements publics que privés
L'année scolaire a démarré depuis jeudi passé sur l'étendue du territoire national. Mais le constat est que jusqu'à présent, les élèves se font désirer, aussi bien dans les établissements publics que privés. Très en verve, certains enseignants accusent les parents d'être la cause de l'absence des élèves parce que, disent-ils, ils n'accordent plus d'importance à l'instruction de leurs enfants.
A l'école Unité 5 des Parcelles Assainies de Keur Massar, l'ambiance est morose. Dans son bureau, le directeur de l’école, aidé par son adjoint M. Thiam, reçoit quelques parents d'élèves venus inscrire leurs enfants ou faire des demandes de transfert pour d'autres établissements. A côté, discutent calmement des enseignants devant les salles de classe, donnant l’impression de n’être pas pressés de renouer avec la craie. Le démarrage des cours n’est toujours pas effectif. Car, seuls quelques rares élèves sont présents dans les salles. Ils s'exercent à la lecture.
De l’avis de l'adjoint du directeur de l'école, M. Faye, cette absence massive des élèves relève de la responsabilité des parents. «Nous avons commencé depuis le jeudi passé les cours par des révisions. Mais il y a toujours un taux d'absence très élevé. Par exemple, dans ma classe de CM², seuls 20 élèves sur un effectif de 50 sont présents, regrette l'enseignant. A ses yeux, cela est peut-être lié à l'événement religieux (Gamou), mais surtout à un manque d'attention des parents d'élèves qui n'accordent plus d'importance à l'instruction de leurs enfants. « Beaucoup de parents attendent jusqu'au mois de novembre pour inscrire leurs enfants, sans se rendre compte que cela porte préjudice à ces derniers. Alors qu'ils pouvaient envoyer les enfants à l'école en attendant d’avoir les moyens pour leur acheter des fournitures scolaires et les inscrire», affirme l’adjoint au directeur de l’école des P.A Unité 5. Il exhorte ainsi les parents à préparer leurs enfants à l'avance en achetant tout le matériel nécessaire, mais surtout à les accompagner le jour j à l’école.
Un avis partagé par sa collègue qui préfère garder l’anonymat. Elle trouve que les parents sont négligents. « Le constat est presque général, les parents ne se préoccupent plus de l’instruction de leurs enfants. Et ils veulent mettre cette responsabilité sur le dos des enseignants. Alors que c’est une tâche qui devrait être partagée, parce qu'un enseignant ne peut pas aller dans les maisons pour obliger les élèves à venir à l’école. C’est le rôle du parent », peste notre interlocutrice. Pire, poursuitelle, les parents ne contrôlent plus leurs enfants. «Si les élèves récoltent de mauvais résultats, ils (parents, Ndlr) imputent la faute aux instituteurs, alors qu’on ne voit même pas certains élèves. Et si on convoque les parents pour les informer du comportement de leurs enfants, ils ne viennent pas », se désole-telle.
CERTAINS PARENTS ATTENDENT PRESQUE LE MOIS DE JANVIER POUR INSCRIRE LEURS ENFANTS
La situation est identique dans les établissements privés. On peut compter les élèves sur les bouts des doigts. Le mois qui est déjà avancé est certainement passé par-là. Aux cours privés Aiguillon de Keur Masssar, les élèves viennent au comptegouttes et la plupart du temps, c'est pour s’inscrire. Le directeur de l’école, M. Diop, avoue que le démarrage des cours n’est pas effectif dans son établissement.
A l’en croire, d’ici demain (aujourd’hui, ndlr), la plupart des classes vont démarrer leurs cours. « Les enseignants ont tous reçu leurs emplois du temps. Nous avons terminé de dresser les listes des classes, et on espère débuter les cours avec les élèves qui sont inscrits », ajoute le directeur du groupe scolaire Aiguillon. Il déplore par ailleurs l’attitude de certains parents qui attendent presque le mois de janvier pour inscrire leurs élèves. Pour lui, ces derniers portent préjudice à leurs enfants. «L’école démarre au mois d’octobre et c’est à partir de ce moment qu’on inculque les enseignements aux apprenants. Donc si on rate le début, il est très difficile à l'élève de rattraper le train. D’ailleurs beaucoup de retardataires rencontrent des difficultés parce que les enseignants ne pourront pas revenir en arrière», affirme le directeur du groupe scolaire Aiguillon de Keur Massar.
LE DIRECTEUR DU CROUS S’ENGAGE
Pape Ibrahima Faye rassure les parents d’étudiants, tout en faisant part des avancées notoires des travaux de résolution de la question de l’assainissement, de l’accès à l’eau et au wifi, de la voirie interne
Le Directeur du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS) persiste et signe : «il n’y pas d’insécurité au niveau du campus social». Selon Pape Ibrahima Faye, il n’y a jamais eu de dangers venant de l’extérieur vers l’intérieur durant ses quatre années passées à la tête de ce département. Il a tenu ainsi à rassurer une fois de plus les parents d’étudiants, tout en faisant part des avancées notoires des travaux de résolution de la question de l’assainissement, de l’accès à l’eau et au wifi, de la voirie interne. Il s’est aussi prononcé sur les autres projets du CROUS qui sont en cours d’exécution au niveau du campus social, pour le bien-être des étudiants.
Pour le Directeur du Centre Régional des Œuvres Universitaires de SaintLouis (CROUS), Pape Ibrahima Faye, l’enjeu pour l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, cette année, est aide respecter le calendrier universitaire fixé par le Conseil académique de ce temple du savoir. C’est ce qui explique, selon lui, la fermeture au mois de juillet dernier du campus social, afin de permettre à ses services de faire les travaux idoines pour une bonne reprise des enseignements et apprentissages.
«On a profité de ces deux mois pour relooker le campus social qui est doté de 17 villages universitaires et d’une capacité d’accueil de près de 6300 étudiants. Ce qui se trouve être un bon indicateur pour nous parce que, de toutes les universités du Sénégal, nous avons le taux d’hébergementle plus élevé, à savoir près de 40% contre 8% pour l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar», s’est réjoui Pape Ibrahima Faye,Directeur du CROUS. Il a tenu ainsi à rassurerles étudiants et leurs parents quant à la question sécuritaire. «Il n’y a pas d’insécurité au niveau du campus social. Mais nous ne cesserons jamais de prendre des mesures allant dans le sens de mieux sécuriser des étudiants dans le cadre social. Mais, à ma connaissance, durant toutes les quatre années où je suis Directeur au niveau du CROUS, il n’y a jamais eu de danger venant de l’extérieur vers l’intérieur du campus social. Tout ce qu’on a entendu, c’est à l’intérieur du campus social. Cela veut dire que c’est entre nous», a-t-il clarifié, tout en insistant sur la nécessité de sensibiliser les étudiants et mieux organiserla codification à l’intérieur du campus social pour permettre aux uns et aux autres et aux nouveaux arrivants d’être dans l’équité dans la distribution des œuvres sociales.
Abordant également sur la question de l’assainissement et de l’accès à l’eau au niveau du campus social, Pape Ibrahima Faye a indiqué que les travaux avancent à grands pas.Pour «Le problème de l’eau qui était un problème crucial au niveau de l’UGBde Saint-Louis, ily a un projet de la SONES qui, après 22 mois, va permettre un approvisionnement constant et de manière beaucoup plus accrue de l’eau potable au niveau de l’université. Mais, entretemps, ce sont des citernes qui sont prépositionnées pour compléter le déficit en eau de l’université. Cependant, on a pu forer trois forages, pour un objectif de huit, dans le campus social, avec quatorze points d’eau. Pour ce qui est de la problématique de l’assainissement, on est à 98% d’exécution du projet qui est presque terminé. Donc les ingrédients sont réunis pour une bonne reprise», a-t-il rappelé.
Il a aussi renseigné sur l’état d’avancement des autres projets notamment la réhabilitation de la voirie interne, la question duwifi, la construction de quatre terrains synthétiques pourle développement des sports au sein du campus universitaire.
SOKHNA NDATTE CISSE, UNE AME BIEN NEE
Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre d’années. Agée seulement de 13 ans et demi, Sokhna Ndatté Cissé est Championne du monde de récitation du Saint-Coran à Dubaï.
Agée de moins de quatorze ans, Sokhna Ndatté Cissé a honoré le Sénégal devant la Umma islamique, en devenant Championne du monde de récitation du Saint-Coran à Dubaï. Issue de la famille de Serigne Mor Mbaye Cissé, grand érudit à Diourbel, elle a commencé à étudier le Coran depuis 2015.
Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre d’années. Agée seulement de 13 ans et demi, Sokhna Ndatté Cissé est Championne du monde de récitation du Saint-Coran à Dubaï. Elle devient ainsi la première femme sénégalaise à remporter ce prestigieux et sélectif concours qui a réuni cette année 52 pays de la Umma islamique. On peut dire que celle qui a porté le Sénégal sur le toit du monde lors de cette compétition est dans son élément. Fille de Serigne Moustapha Cissé et de Sokhna Soda Gadiaga, elle est issue de la famille de Serigne Mor Mbaye Cissé, grand érudit à Diourbel.
Selon un communiqué de la Fédération nationale des associations d’écoles coraniques du Sénégal, la lauréate internationale étudie depuis 2015 au Daara Mahdoul Maharif Al Islamiya dirigé par le maître coranique Serigne Cheikhouna Cissé. Elle y a mémorisé le Saint-Coran en 2018 et poursuit actuellement des études en sciences religieuses dans le même établissement.
D’après la même source, « la Sénégalaise, nouvelle championne du monde, a eu à participer auparavant à des compétitions nationales et internationales. En 2020, elle a remporté la finale régionale de Diourbel du Grand Prix SENICO de récitation du Saint-Coran avec 99 points sur 100 points, la meilleure performance nationale ».
Le document renseigne que Sokhna Ndatté Cissé « s’est finalement classée troisième avec 98,16 à la phase nationale dudit concours. En août dernier, elle était arrivée deuxième au Grand prix international Cheikh Ahmadou Bamba avant de gravir, en ce mois d’octobre, la première marche du podium international de récitation du Saint Coran à Dubaï ».
La jeune Sénégalaise Sokhna Ndatté Cissé, qui s’est classée, le jeudi 6 octobre 2022, première au Concours international de récitation du Saint Coran à Dubaï aux Emirats Unis, rentre au Sénégal demain. A 16h30, à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass, le peuple sénégalais va l’accueillir avant de la conduire pour l’honorer à la Maison du Saint-Coran située à côté du Fort-B (Hann Maristes) à Dakar.
MANE SECK, UN CURSUS PLUS QUE PARFAIT
Face à 18 « têtes bien faites » venues représenter leurs pays à la finale du concours « Ma thèse en 180 secondes » au Québec, la doctorante Mané Seck a honoré le Sénégal en remportant le 1er prix du jury.
Face à 18 « têtes bien faites » venues représenter leurs pays à la finale du concours « Ma thèse en 180 secondes » au Québec, la doctorante Mané Seck a honoré le Sénégal en remportant le 1er prix du jury. Une performance que présageait son cursus scolaire qui doit être donné en exemple aux apprenants
Le Sénégal vient encore d’entrer dans l’histoire. Et ce, de la meilleure des manières. Mané Seck a remporté le 1er prix du jury du concours « Ma thèse en 180 secondes » édition 2022, organisé le 06 octobre au Québec. Doctorante en physique, elle est pensionnaire de l’école doctorale des sciences et des technologies de l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Sa présentation a porté sur «l’élaboration et la caractérisation des nanomatériaux à base de gomme arabique et amandier : orientation vers la green electronics».
Le concours « Ma thèse en 180 secondes » est un concours qui permet à des doctorants issus d’universités francophones de présenter en 180 secondes leur sujet de recherche avec des termes simples afin de convaincre un jury et le public. La finale de l’édition 2022 qui s’est déroulée au Théâtre Outremont à Montréal au Canada a accueilli 19 finalistes. Le deuxième prix a été attribué à Sophie Ravara de la Suisse. Et c’est Jihane Kenfaoui du Maroc qui a remporté le prix du public.
Mané Seck est née à Louga où elle a effectué son cursus scolaire, du préscolaire au Lycée. Elle a obtenu son Certificat de Fin d’Etudes Elémentaires (CFEE) à l’école primaire Grand Louga I en 2003, son Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM) en 2007 au Collège d’Enseignement Moyen El Hadj Djily Mbaye, et son Baccalauréat en série S1 en 2010, au Lycée Malick Sall. En 2011, elle est admise à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, où elle s’est engagée dans les études supérieures jusqu’au Doctorat. A l’UFR SAT, elle a obtenu un Diplôme d’Etudes Universitaires Générales (DEUG) en Mathématiques, Physique et Informatique en 2012, une Licence en Physique Appliquée en 2013, et un Master en Energies Renouvelables en 2015. En 2017, elle a commencé un doctorat en Physique Appliquée, spécialité « matériaux et dispositifs électroniques », et elle l’a soutenu le 19 février 2022.
Pour rappel, le mardi 28 juin 2022, Mané Seck a été sacrée lauréate de la finale nationale du concours « Ma thèse en 180 secondes » et s’était illustrée par la qualité de sa prestation et la pertinence de son objet d’étude. Ce qui lui a permis de représenter le Sénégal à Montréal lors de la finale internationale.
Pour la finale nationale, les universités publiques du Sénégal ont été représentées. Il s’agit notamment de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), de l’Université Iba Der Thiam (UIDT) et l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB).
Co-organisé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et l’Agence Universitaire de la Francophonie, cette finale nationale a réuni 11 doctorants qui ont exposé sur diverses thématiques aussi pertinentes les unes que les autres.
LE «UBBI TAY JANG TAY» ECLIPSÉ PAR LE GAMOU
Des élèves aux abonnés absents en pleine rentrée scolaire. C’est le constat pour le moins étonnant qui a été fait hier, jeudi 6 octobre, date de l’ouverture des classes
PAPA MOUSSA CAMARA (STAGIAIRE) ET M DJIGO |
Publication 07/10/2022
Le concept «Ubbi tay jàng tay» n’a pas été effectif dans les écoles visitées hier, jeudi 6 octobre, jour de rentrée scolaire des élèves. Aux Parcelles-Assainies, l’école élémentaire publique PAR A de l’Unité 21 et le Collège d’Enseignement moyen (CEM) de l’Unité 18, ont connu une ouverture des classes particulièrement timide, avec notamment la «totale» absence des apprenants. Expliquant le pourquoi d’un tel fiasco, les responsables de ces établissements scolaires publics sont unanimes à relever le fait que le rapprochement entre la date de la rentrée et celle du Gamou, prévue ce samedi ce 8 octobre a contribué à empêcher d’avoir le résultat escompté. Car beaucoup de musulmans sénégalais se rendent dans différentes cités religieuses pour y célébrer cet événement, dédié à la célébration de la naissance du Prophète Mahomet (PSL).
Des élèves aux abonnés absents en pleine rentrée scolaire. C’est le constat pour le moins étonnant qui a été fait hier, jeudi 6 octobre, date de l’ouverture des classes. La formule «Ubbi tay jàng tay» n’est qu’un vain slogan dans les établissements scolaires publics suivis aux Parcelles-Assainies. Des responsables d’administration scolaire ont pointé du doigt le rapprochement entre la date d’ouverture de classe et celle du Gamou, cérémonie consacrée à la célébration de l’anniversaire du Prophète de l’Islam, et qui draine pas mal de fidèles musulmans sénégalais vers diverses cités religieuses du pays, pour expliquer les raisons d’un tel échec. Le Gamou étant prévu ce samedi 8 octobre, soit seulement deux jours après la date de la rentrée. Mouhamed Abdou Latif Seck, le directeur de l’école élémentaire publique PAR A de l’Unité 21 de la commune partage cette idée. «La rentrée est très timide. Ceci est dû au chevauchement avec le Gamou. Peut-être les parents et les élèves sont pris pour cette fête religieuse. C’est en vertu de ça qu’on n’a pas reçu d’élèves du tout, aujourd’hui», regrette-t-il. «Même les enseignants sont au nombre de 7 présentement sur un total de 14. Surtout ceux qui habitent loin, peut-être ils ont eu des difficultés à rallier l’école du fait qu’il n’y a pas de moyen de transport lié au Gamou», poursuit-il, dans son bureau rempli de documents.
«LA DATE EST MAL CHOSIE»
Poursuivant son argumentaire, M. Seck dénonce une date inappropriée. «La date est mal choisie, on ne devrait pas la caler à la veille du Gamou. Le concept de Ubbi tay jàng tay n’a pas été du tout une réalité chez nous. Aucun élève ne s’est présenté. Quelques parents sont venus inscrire leurs enfants, ils sont au nombre de 6 pour le CI (Cours d’Initiation, Ndlr) et une dizaine pour les autres classes», dit-il pour le fustiger. Enseignant de son état, M. Sagna fait état d’une journée «infructueuse», comparée à l’année académique précédente. «L’année dernière, à pareille heure, toutes les classes avaient fonctionné, malheureusement avec le Gamou, on n’a pas vu d’élèves cette année-ci. Nous lançons un appel aux autorités par rapport au choix des dates», souligne-t-il. «JOURNÉEPERDUE» Sous un arbre à palabre, situé dans la cours de l’école, l’instituteur de l’école PAR A dénonce une journée inutile non sans conséquences sur le quantum horaire. «Aujourd’hui, c’est une journée perdue; et ça va se répercuter sur le quantum horaire. C’est malheureux !», regrette-t-il.
Après longue attente à la salle des Professeurs, Priska Yacine Faye, adjointe au principal du Collège d’Enseignement moyen (CEM) de l’Unité 18 des Parcelles-assainies, décide finalement de venir répondre aux questions sur les coups de 13H. «C’est une rentrée très timide, comparé à l’année dernière. Cela pourrait être lié au Gamou», estime-t-elle. Non sans ajouter : «de toute façon, les Professeurs étaient là, ainsi que toute l’administration, sauf qu’il n’y a aucun élève. Les parents viennent à compte-goutte pour inscrire leurs enfants, mais il n’y a pas d’affluence, quoique toutes les conditions soientréunies pour faire du « Ubbi tay jàng tay » une réalité. Les salles de classes déjà sont nettoyées et les toilettes sont propres».
Selon Mme Faye, «au total, 39 professeurs officient au CEM Unité 18, étant composé de 23 classes, réparties de la 6ème à la 3ème ». La rentrée scolaire 2022-2023 des élèves est une catastrophe suivant le concept «Ubbi tay jàng tay».