SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 avril 2025
Éducation
PAR Amadou Diaw
POUR UNE UNIVERSITÉ AFRICAINE RICHE DE LA MOBILITÉ DE SES ACTEURS
Ouvrons nos universités aux étudiants d’Asie, d’Europe et d’Amérique. Apprenons à les recevoir. Irradions le continent de « l’Esprit Teranga ». Ces programmes internationaux sont d’abord source de revenus nouveaux
« Nous devons ouvrir notre continent à lui-même et le transformer en une maison de pouvoir »
Achille Mbembé.
L’Université Africaine de demain a pour défi de fabriquer les devenirs d’un continent pluriel
L’Université invente l’avenir. Elle participe, selon la belle expression de Souleymane Bachir Diagne, à « l’usine de fabrication de l’avenir ». Elle produit ceux qui vivront ce futur, ceux qui l’inventeront. Pour cela nous devons d’abord dessiner la société de demain, puis en définir les apprentissages adaptés.
Oui à l’enracinement, Oui à l’affirmation de cette diversité qui fait la richesse de nos pays.
Non à un repli communautaire destructeur du concept de « Nation ».
La suppression des grands internats dans les lycées, creusets du concept de « nation », puis la difficile intégration des nouveaux étudiants dans la jungle des campus auront contribué à la création dans plusieurs universités en Afrique, de communautés autour de l’ethnie ou du village d’origine. Sans surprise aucune, trop souvent, ces groupes sont rapidement devenus des tremplins ou raccourcis politiques pour certains. Au lieu de s’enraciner dans ses traditions, l’étudiant s’est replié sur lui même, hésitant à s’ouvrir à l’Autre, à « Être Monde ».
La solution : Une forte mobilité estudiantine, nationale, régionale puis continentale. Une mobilité entre des universités africaines elles mêmes plurielles.
Nos pays sont pluriels par leur diversité culturelle. L’Afrique est plurielle. C‘est ce qui fait sa richesse. D’où l’importance de bâtir un espace éducatif riche de cette diversité. Et à ce moment, aux jeunes Africains d’aller au delà de leur traditionnelle zone d’évolution. Posons des actes au sein de nos universités.
Action 1 : Mettre en place le programme continental de mobilité universitaire.
Le Programme devra être structuré d’abord, au niveau national et régional. Dans toutes les universités, l’anglais prendra une place importante aux côtés de langues africaines telles le swahili. A titre d’exemple, avant l’obtention de sa licence, l’étudiant de l’université de Thiès fera un semestre L2 d’échange à Ziguinchor, puis un semestre L3 à Cotonou.
A l’échelle du continent, l’étudiant, après une année de perfectionnement en anglais à Ibadan ou à Accra, fera un stage dans une « start up » à Kigali ou à Diamniadio.
Action 2 : Valoriser et multiplier deux nouvelles expertises universitaires organisant et facilitant la mobilité.
Deux fonctions deviendront majeures et incontournables, dans chacune des UFR ou facultés, le « Incoming Management »et le « Outgoing Management »
La fonction Incoming, chargée de la sélection, de l’accueil et de l’intégration des étudiants venus d’autres pays.
La fonction Outgoing, quant à elle, aura en charge la préparation, l’accompagnement et le suivi des étudiants inscrits dans un programme d’échanges.
A la pratique, notre expérience nous permet d’affirmer que le programme de mobilité exige une meilleure écoute et un suivi personnalisé de l’étudiant.
Action 3 : Développer les « International Visiting Programs », en ouvrant les portes de l’Afrique plurielle aux milliers d’étudiants des autres continents.
Ouvrons nos universités aux étudiants d’Asie, d’Europe et d’Amérique. Apprenons à les recevoir. Irradions le continent de « l’Esprit Teranga ». Ces programmes internationaux sont d’abord source de revenus nouveaux. Les cas du Luxembourg et de l’Australie sont à partager*. Les étudiants Incoming découvrent nos cultures. Ils s’initient à notre histoire. Ils s’abreuvent des spécificités des Afriques. Ils puisent à la source les sciences humaines. Ils apprennent à nous connaître. Bien des préjugés s’effacent. Le Vivre-Ensemble a ainsi un sens.
Notre continent doit redevenir ce vaste espace de circulation, aux carrefours intellectuels multiples. Hier, Tombouctou, Cairouan et Makerere étaient les passages obligés. Depuis 30 ans, avec d’autres, nous semons les graines des carrefours de demain.
A Ashesi University avec Patrick Awuah, à Kigali, au Next Einstein Forum, à Port-Louis avec Fred Swaniker fondateur de l’African Leadership University, à Benguérir, impressionnante initiative avec l’OCP. Les carrefours intellectuels et scientifiques de demain sortent des terres d’Afrique. Les baobabs s’élèvent dans le silence.
Oui, à une université plurielle. Tel est le terreau pour reconstruire nos nations, bâtir une Afrique unie et, au delà des discours panafricanistes, passer aux actes.
Et à nos oreilles, Kwamé Nkrumah de murmurer « Enfin des actes. Il était temps »
* Le Luxembourg est le pays du monde qui compte en proportion le plus d'étudiants étrangers dans ses universités (48,6 %), devant l'Australie (28,4 %), la Nouvelle-Zélande (20,8 %).
par l'éditorialiste de seneplus, jean-claude djéréké
ALIOUNE DIOP, GRAND DÉFENSEUR DE LA CULTURE AFRICAINE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le fondateur de Présence Africaine était d’abord un accoucheur d’idées. C’est à juste titre que Césaire le présenta comme “un des guides de notre époque”. Il restera selon Mongo Beti, "celui qui a permis aux Noirs de s’exprimer"
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 19/09/2022
Alioune Diop n’était pas aussi célèbre qu’eux mais n’en fit pas moins qu’eux pour l’émancipation de l’homme noir car c’est grâce à lui que plusieurs générations d’Africains purent lire et aimer Hampaté Bâ (Mali), Aimé Césaire (Martinique), Kwame Nkrumah (Ghana), Bernard Dadié (Côte d’Ivoire), Léon Gontran-Damas (Guyane), Alexis Kagame (Rwanda), Wole Soyinka (Nigeria), Sembène Ousmane (Sénégal), Eza Boto (Cameroun) et d’autres auteurs publiés par Présence Africaine, la maison d’édition qu’il créa en 1949. Diop était d’abord cela : un accoucheur d’idées, celui qui révèle les talents cachés. C’est à juste titre que son compatriote Léopold Sédar Senghor le compara à Socrate, le père de la maïeutique et que Césaire le présenta comme “un des guides de notre époque”. Cet homme né en 1910 à Saint-Louis (Sénégal) fut aussi un jeteur de ponts entre les continents, entre les cultures, entre les religions, parce qu’il désirait ardemment que les hommes se débarrassent de leurs préjugés pour se rencontrer et se parler.
Enfant, il fréquente l'école coranique mais, en 1944, c’est la foi catholique qu’il embrasse en recevant le baptême des mains d’un prêtre dominicain, Jean-Augustin Maydieu, et en prenant le nom de Jean. Guy Tirolien, poète antillais, explique que “c’est, avant tout, par soif d’une spiritualité neuve et par besoin d’élargir, non sans déchirement, sa quête passionnée de l’homme” (cf. ‘Hommage à Alioune Diop’, Paris, Présence Africaine, 1978).
Ses études primaires et secondaires, il les fait à Dagana, puis à Saint-Louis où il décroche le baccalauréat classique (Latin-Grec) en 1931. Deux ans plus tard, il débarque à l’Université d’Alger pour étudier les Lettres classiques. Il y aura pour condisciple Albert Camus. C’est en 1937 qu’il arrive à Paris pour poursuivre sa formation. En 1939, du fait de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé comme soldat. Démobilisé en 1940, il est tour à tour enseignant au Prytanée militaire de La Flèche, professeur au lycée Louis-le-Grand, chargé de cours à l'École nationale de la France d'outre-mer.
Entre décembre 1946 et novembre 1948, il siège au Sénat de la IVe République sous les couleurs de la SFIO (Section Française de l'Internationale Socialiste). C’est Mamadou Dia du BDS (Bloc Démocratique Sénégalais) qui lui succédera. Ayant vite compris que ce n’est pas en politique qu’il sera plus utile, Alioune Diop fonde en 1947 la revue littéraire ‘Présence Africaine’. Michel Leiris, Jean-Paul Sartre, Albert Camus, André Gide, Théodore Monod, Richard Wright, le Père Maydieu, Merleau-Ponty et Aimé Césaire feront partie du comité de patronage de la revue. Le numéro consacré aux Antilles et à la Guyane est saisi en 1962 par le parquet de la Seine pour “atteinte à la sûreté de l’État”. Senghor écrit régulièrement dans la revue entre 1947 et 1960. En 1949, Alioune Diop lance les éditions Présence Africaine. En 1956, il organise à la Sorbonne le premier congrès des écrivains et artistes noirs. Des intellectuels, écrivains et artistes du monde entier militant pour la décolonisation participent à ce congrès. La même année, est créée la Société africaine de culture (SAC). Alioune Diop en sera le secrétaire général et l’Haïtien Jean Price-Mars, le premier président. On doit à la SAC le deuxième congrès des écrivains et artistes noirs (Rome, 26 mars-1er avril 1959), le premier Festival mondial des arts nègres (Dakar, 1966), le Festival d'Alger (1969) et celui de Lagos (1977). Alioune Diop contribue à la préparation du Concile Vatican II (1962-1965) en organisant le colloque de Rome (26-27 mai 1962). Il s’agissait pour les prêtres et laïcs africains de réfléchir sur la personnalité africaine et le catholicisme.
En 1969 (31 juillet-2 août), pour la première fois, un pape catholique foule le sol africain. Lors de son voyage à Kampala (Ouganda), Paul VI déclare que les Africains peuvent et doivent avoir un christianisme africain. En réponse, la SAC confie à Alioune Diop et au Camerounais Georges Ngango la mission d'obtenir du pape l'autorisation d'organiser les états généraux du christianisme africain. La SAC réunira à Abidjan (12-17 septembre 1977) plusieurs penseurs africains autour du thème “Civilisation noire et Église catholique”. En 1968, Alioune Diop réussit à régler le différend opposant Senghor au Centre Louis-Joseph Lebret fondé et dirigé par les prêtres dominicains de Dakar. Le 26 juin 1968, en effet, le président sénégalais avait envoyé une lettre au nonce apostolique de Dakar. Cette lettre regrettait le fait que “les pères dominicains, qui ont la direction morale des étudiants catholiques, se laissent diriger par eux dans des entreprises de subversion, téléguidées de Pékin”. Senghor souhaitait donc que les frères prêcheurs quittent le Sénégal avant le 31 juillet 1968 pour ne pas avoir à les expulser. C’est la médiation de Diop, début 1969, qui permit aux Dominicains de continuer leur apostolat dans la capitale sénégalaise.
Marié en 1945 à la Camerounaise Christiane Yandé Diop et père de quatre enfants, Alioune Diop s’éteint, le 2 mai 1980 à Paris. 15 ans après, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) crée un prix d’édition africaine pour lui rendre hommage. Le prix est décerné tous les deux ans à la Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (FILDAK). Sa famille et ses amis célèbrent le centenaire de sa naissance en 2010. Une plaque est apposée sur la maison familiale à Saint-Louis le 10 janvier de la même année. Le 12 janvier, une conférence est organisée par l'Université Gaston Berger de Saint-Louis sur sa vie et son œuvre. Djibril Tamsir Niane, historien guinéen et auteur de ‘Soundjata ou l’épopée mandingue’, est présent à cette conférence. Un colloque, qui devait examiner l’œuvre d’Alioune Diop face aux défis contemporains, rassembla en mai 2010 de nombreuses personnalités parmi lesquelles le président sénégalais Abdoulaye Wade, Wole Soyinka, Cheikh Hamidou Kane, l'ancien directeur général de l'Unesco Amadou-Mahtar M'Bow, la veuve et les filles d'Alioune Diop. Le 17 août 2011, l’Université de Bambey est devenue Université Alioune Diop de Bambey. Cette reconnaissance est d’autant plus méritée que Diop a beaucoup fait pour la culture africaine et le respect de l’homme noir dans le monde. Ce panafricaniste dans l’âme était capable de mettre ensemble intellectuels européens, américains et africains, croyait à la force du dialogue. Si son influence était discrète, elle n’en était pas moins réelle sur les intellectuels africains nés dans les années 1930. C’est le cas de Jean-Marc Ela qui confesse que c’est en lisant Alioune Diop qu’il comprit que le fait d’opposer la tradition à la modernité est peu pertinent dans la mesure où il y a du rationnel et de l’irrationnel en tout être humain, dans toute société, qu’elle soit moderne ou traditionnelle. Ela ajoute que c’est de cette vision qu’il s’est inspiré pour écrire ‘L’Afrique à l’ère du savoir : science, société et pouvoir’ (Paris, L’Harmattan, 2006), ouvrage où il appelle les nouvelles générations de chercheurs africains à relever le défi de “réinventer la science pour participer à la construction des sociétés où l’être humain peut s’épanouir dans toutes les dimensions de son existence”.
Grâce à l’ouverture d’esprit d’Alioune Diop, une qualité que lui reconnaissent ceux qui l’ont côtoyé, le premier numéro de la revue Présence africaine bénéficia de la contribution de Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Georges Balandier, Théodore Monod…
Au total, le fondateur de “Présence Africaine” (revue et maison d’édition) fut un grand défenseur de la culture africaine à une époque où, en Occident, des esprits racistes et intellectuellement limités soutenaient sans preuves que les Noirs n’avaient rien inventé, qu’ils n’avaient ni histoire, ni culture, ni philosophie. Pour déconstruire ces mensonges et réhabiliter le continent noir, Diop a eu la bonne idée et l’audace de créer un espace pour que ceux qui pensaient comme lui puissent raconter la vraie histoire des Noirs. S’il a fait un grand bien à l’Afrique, c’est avant tout celui-là. J’ai même envie de dire que c’est avec lui et par lui que tout a commencé. Comme le dit joliment Mongo Beti, il “restera celui qui a permis aux Noirs de s’exprimer. Sans cet outil qu’il a forgé, nous serions demeurés ce que nous avons toujours été : des muets”.
par Amadou Diaw
POUR UNE UNIVERSITÉ AFRICAINE QUI APPREND DE SA JEUNESSE
Nos systèmes éducatifs sont en crise. L’école doit être repensée. Le chercheur émérite, le concepteur de cours, le scénariste des enseignements et l’animateur en salle, ne peuvent être une seule et même personne
L’Université Africaine de demain a pour défi d’apprendre de sa jeunesse par une écoute et une approche pédagogique autre. Nos systèmes éducatifs sont en crise. L’Ecole doit être repensée. Avec d’autres, nous nous attelons tous à y remédier. Mais cela ne peut se faire sans un engagement fort, une détermination inébranlable et surtout du courage de la part de nos États.
A mon humble avis, une des solutions réside dans une nécessaire et forte rupture dans la pédagogie appliquée. Il faut repenser puis recréer les contenus et les cursus, il faut penser l’enseignant du Futur. Là est le mal. Osons le dire: le chercheur émérite, le concepteur de cours, le scénariste des enseignements et l’animateur en salle, ne peuvent être une seule et même personne. Ce n’est plus possible.
Alors anticipons. Pensons l’enseignant de demain. Re-pensons le à l’image du Selbé de nos rites initiatiques (le Maitre-mainteneur). Ensemble, apprenons à écouter autrement notre jeunesse. L’exercice n’est pas des plus simples. La relation entre la Jeunesse et l’Université est souvent appréhendée dans un sens unique : c’est l’Université qui offre (des formations, des perspectives professionnelles, etc.), et c’est la jeunesse qui reçoit. Et si pour une fois, l’Université acceptait de recevoir de la jeunesse ?
En effet, Il émerge de plus en plus en Afrique une jeunesse créative, engagée, décomplexée, ambitieuse. Tant de qualités qui font aujourd’hui plutôt défaut à nos organisations. Et si l’Université se mettait à l’écoute de la jeunesse du continent, autour certes, de principes, les 3R, le Respect, la Rigueur et la Responsabilité ?
Et si l’Université, pour une fois, se mettait elle-même à l’école, pour apprendre des jeunes, qui ont tant à donner et à enseigner ? Et si l’Université acceptait juste de changer de paradigme, en devenant un espace apprenant pour tous ses acteurs ?
Oui, disons Oui, à une Université Africaine apprenante parce que plus humble.
Amadou Diaw est fondateur de l’Institut supérieur de Managament (ISM), Sénégal.
VIDEO
DES ARTISTES, LES PONTS DE L'UNITÉ DU CONTINENT
Parce qu'ils voient loin et sont vraisemblablement plus sensibles à leur environnement, parce qu'ils expriment des réalités pas toujours intelligibles au commun des mortels, les artistes peuvent aussi être le socle sur lequel on peut bâtir l'Afrique.
Dans cet entretien accordé à AfricaGlobe Tv, l'artiste plasticien, Mor Faye présente les œuvres de ses collègues nigérians avec qui il expose depuis quelques semaines à la Galeries Les arts du soleil à Dakar ( Yoff).
Le comptable qui a troqué les machines à calculer contre les pinceaux dit toute son admiration pour la création de ses collègues du Nigeria. En marge de cette exposition, nous l’avons interrogé sur le but visé par cette collaboration.
Convaincu que les artistes devraient être les conseillers pour les dirigeants de nos États, Mor Faye (MURF) explique que cette collaboration entre artistes africains est une manière de montrer aux politiciens la voie royale vers l’unité entre les différents peuples du continent. Seule gage pour faire avancer le continent.
Des projets partagés entre les artistes du continent, va permettre de construire des ponts entre les différents pays et favoriser une interpénétration entre les peuples pour rendre ce continent fort.
C'est cette conviction qui motive ce plasticien à envisager des collaborations avec d'autres artistes africains. De plus en plus présents dans les événements culturels internationaux, Mor Faye a aussi des connexions avec des artistes africains comme des Nigérians, des Kenyans etc.
Même s’il reste peu connu dans ces pays, son ambition est de continuer à collaborer avec les artistes d'autres pays, espérant que les dirigeants suivent les pays des artistes pour une Afrique unie et forte.
RENTREE SCOLAIRE, LE COUP D'ENVOI ANNONCE POUR LE 6 OCTOBRE
La rentrée scolaire de l’année académique 2022-2023 est fixé au 3 octobre pour le personnel enseignant et au 6 pour les élèves
Dakar, 9 sept (APS) - La rentrée scolaire de l’année académique 2022-2023 est fixé au 3 octobre pour le personnel enseignant et au 6 pour les élèves, a appris l’APS de source officielle, vendredi.
L’information émane du minsitère de l’Education nationale qui a rendu public un décret signé par le chef de l’Etat Macky Sall.
L’année académique doit prendre fin le 31 juillet 2023, rapporte la même source.
Le ministère de l’Education précise que l’année scolaire devant durer 9 mois est répartie en trois semestres qui seront entrecoupées de vacances en janvier et décembre et en mars et avril.
LE GOUVERNEUR DE DAKAR COUPABLE DU BRADAGE DU FONCIER DE L'ESEA ?
Le scandale du bail attribué à la société Sertem serait repoussé sous les épaules galonnées d'Al Hassan Sall. Mais ce dernier a-t-il assez des prérogatives pour brader ce foncier sans l’aval de ses supérieurs ?
Arrachés de l’assiette foncière de l’Ecole Supérieure d’Economie Appliquée (ESEA) sise à Mermoz, 8600 m2 du foncier ont été attribués au promoteur immobilier Léopold Ngom de la Sertem par l’Etat du Sénégal avec la signature du gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall. Cette cynorexie ou boulimie foncière qui suscite déjà un tollé risque de créer d’énormes difficultés pour la prochaine rentrée scolaire, en atteste la réaction du syndicat autonome de l’Enseignement Supérieur. Le Président Macky Sall, himself, a immédiatement réagi, demandant l’annulation de cette attribution. Le gouverneur de Dakar, Al Hassane Sall serait-il jeté en pâture ?
Plus de 8600m2 ont été attribués à Léopold Diop de la société « Sertem Properties», dans l’assiette foncière de l’Ecole Supérieur d’Economie. Ce bail à usage de location inscrit pour une durée de trente (30) ans, susceptible de prorogation d’une durée maximale de vingt (20) ans a été signé par le Gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall. Aussitôt après l’explosion de ce nouveau scandale sur la toile, le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation annoncent avoir, chacun, reçu une instruction du Président Macky Sall, d’annuler l’attribution de cette assiette foncière. Après ce communiqué des deux entités qui tentent d’étouffer cette affaire, le gouverneur de Dakar, Al Hassane Sall sera-t-il jeté en pâture?
Perçue comme une ignominie perpétrée contren’ l’Enseignement supérieure sénégalais par la coordination SAES-UCAD, ses membres n’ont pas tardé à réagir en annonçant une conférence de presse pour exprimer leur opposition à cette décision au regard de la gravité de l’acte perpétré par le Ministère des Finances et du Budget. La Coordination «SAES Campus de Dakar» a même menacé de boycotter la prochaine rentrée et de paralyser le système universitaire si l’annulation de cette cynorexie foncière n’est pas effective. «La Coordination SAES Campus de Dakar demande aux autorités d’assumer toutes les conséquences qui découlent de la non annulation de cette ignominie perpétrée contre l’Enseignement Supérieur Sénégalais. A ce titre, la Coordination SAES Campus de Dakar envisage les actions suivantes : la tenue d’un point de presse ce mercredi 07 Septembre 2022 à 15h sis l’ESEA. Le boycott de la rentrée universitaire prévue le 03 Octobre 2022, la paralysie du système universitaire.
En définitive, au regard de la gravité de l’acte perpétré par le Ministère des Finances et du Budget, la Coordination SAES Campus reste attentive à la réaction des autorités notamment celle du MESRI. La Coordination SAES Campus de Dakar réaffirme son engagement sans faille pour la défense des intérêts matériels et moraux des militantes et des militants, et reste solidaire à la section SAES/ESA pour la conservation intégrale de son assiette foncière.» avait-elle annoncé dans un communiqué. Suite aux polémiques et à cette menace considérable de la coordination du SAES Campus, l’Etat du Sénégal a vite passé au chiffon cette décision pour estomper ce scandale qui pouvait générer des frustrations après le tollé de l’hôpital Le Dantec.
Les ministres Abdoulaye Daouda Diallo et Cheikh Oumar Hann s’en lavent les mains
Dans un communiqué, le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation renseignent qu’ils ont reçu chacun, de très hautes instructions du Président de la République Macky Sall, de prendre toutes les dispositions utiles pour préserver l’intégrité de l’espace de l’ESA et de lui rendre compte dans les plus brefs délais. « Ces dernières semaines, les patrimoines fonciers et infrastructurels de certaines universités ont fait l’objet de convoitises inacceptables. Le Gouvernement du Sénégal et particulièrement le Ministère de l ‘Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) tiennent à rappeler à toute la communauté universitaire leur attachement indéfectible à la protection et surtout à la préservation des espaces universitaires. Qu’il s’agisse des patrimoines fonciers propres aux universités, ou des terrains et de structures appartenant à l’État ou à ses démembrements et mis à disposition, l’État veillera scrupuleusement à ce que leurs destinations universitaires y soient maintenues.
En tout état de cause, le patrimoine foncier de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), sis d l’Ecole Supérieure d’Economie Appliquée (ESEA) ou ailleurs, les bâtiments pédagogiques et sociaux de l’Université lba Der Thiam de Thiès (UIDT) demeurent inaliénables. Le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ont reçu chacun en ce qui le concerne les très hautes instructions de son Excellence le Président de la République Macky Sall de prendre toutes les dispositions utiles pour préserver l’intégrité de l’espace de l’ESEA et de lui rendre compte dans les plus brefs délais. Il en est de même pour le patrimoine foncier de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT).
En somme, le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation réitère que ces espaces restent à la disposition des universités » affirme le communiqué signé Cheikh Oumar Hann. A l’analyse, cette instruction du Chef de l’Etat visant à l’annulation de ce nouveau scandale foncier vient juste d’étouffer une autre affaire qui commençait à créer de fortes polémiques autour du pillage foncier sénégalais. Si l’on s’en tient au bail qui a été attribué à Léopold Ngom de la société SERTEM, avec la signature du gouverneur de Dakar, ce scandale serait repoussé sous les épaules galonnées de Al Hassan Sall, gouverneur de Dakar. Mais à l’analyse, a-t-il assez des prérogatives pour braquer ce foncier sans l’aval de ses supérieurs ? Selon certains observateurs, en réalité, considéré comme un élément du sacrifice, le gouverneur serait jeté en pâture pour étouffer ce scandale foncier prématuré qui allait salir encore un président, en quête de repères après cette débâcle issue des législatives.
LEVÉE DE BOUCLIERS CONTRE LE BRADAGE DU FONCIER DE L'ESEA
Sertem Properties veut s’approprier le foncier des 8.000 mètres carrés de l’ESEA pour la modique somme de 5.000.000 FCFA par an, pour une durée de 30 ans avec une possibilité d’extension de 20 ans, dénonce Cheikh Omar Sy, ancien député
L’histoire du bradage d’une partie de l’assiette foncière de l’Ecole Supérieure d’Economie Appliquée (ESEA) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar continue de susciter des réactions de désapprobation.
A la suite de la Coordination Campus de Dakar du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) en ordre de batail qui demande l’annulation de la décision d’attribution par voie de bail à la société SERTEM PROPERTIES de 8600 m² et du ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Cheikh Oumar Anne, qui assure que «les patrimoines des universités sont inaliénables et restent à la disposition des universités», c’est au tour de l’ancien député Cheikh Omar Sy d’en remettre une couche. «Il y a de cela deux ans, le scandale des 5.000 mètres carrés du littoral éclatait. Le sieur Djibril Diallo, de l’ONUSIDA, avait obtenu, par magie, ce titre foncier sur la plage de Mermoz. Le promoteur immobilier qui était derrière toute cette mascarade n’était autre que SERTEM PROPHETIES.
C’est ce même SERTEM PROPHETIES qui veut s’approprier le foncier de notre université et plus particulièrement les 8.000 mètres carrés de l’ESEA pour la modique somme de 5.000.000 FCFA par an, pour une durée de 30 ans avec une possibilité d’extension de 20 ans», dénonce Cheikh Omar Sy, ancien député et membre de AAR Sénégal. Suffisant pour qu’il qualifie cette transaction de sournoise. «C’est en réalité une vente sournoise de l’Etat qui, sous prétexte que c’est un bail à long terme, compte dépecer le foncier de l’université Cheikh Anta Diop petit à petit. Nous devons nous opposer à ce braconnage de notre foncier par les mêmes prédateurs qui se sont accaparé notre littoral».
Tout en soulignant que «Cette forme de cession ne fait qu’accroître la spéculation foncière qui nous impacte tous», M. Sy est d’avis que «L’UCAD peut créer une Société de Gestion du Foncier Universitaire (SOGEFU) qui exploitera et rentabilisera le foncier au nom et pour le compte du monde universitaire. L’Etat récoltera des milliards tout en permettant à l’UCAD de se créer une autonomie financière», note-t-il, non sans appeler la nouvelle assemblée nationale à «tout faire pour annuler cette vente illégale».
BRADAGE DU FONCIER DE L'ESEA, L’ETAT S’EN MÊLE
Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a publié un communiqué hier, mercredi 7 septembre 2022, pour revenir sur l’octroi de 8600 m2 de l’Ecole Supérieure d’Economie Appliquée (Esea) à la Sertem Properties.
Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a publié un communiqué hier, mercredi 7 septembre 2022, pour revenir sur l’octroi de 8600 m2 de l’Ecole Supérieure d’Economie Appliquée (Esea) à la Sertem Properties. Dans le document, le ministère précise que le président de la République, Macky Sall, a donné des instructions pour qu’un compte rendu de la situation lui soit fait, dans les brefs délais.
L’octroi d’une superficie de 8600 m2 de l’assiette foncière de l’Ecole Supérieure d’Economie Appliquée (Esea) à Sertem Proproties fait couler beaucoup d’encre. Réagissant sur cette actualité, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), a publié un communiqué hier, mercredi 7 septembre. Dans celui-ci, il constate : «Ces dernières semaines, les patrimoines fonciers et infrastructurels de certaines universités font l’objet de convoitises inacceptables».
Eu Egard à cela, souligne-t-il, «le gouvernement du Sénégal et particulièrement le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) tiennent à rappeler à toute la communauté universitaire leur attachement indéfectible à la protection et surtout à la préservation des espaces universitaires».
Le département de Cheikh Oumar Anne de souligner aussi qu’ils s’agissent des patrimoines fonciers propres aux universités, ou des terrains et infrastructures appartenant à l’État ou à ses démembrements et mis à disposition, l’État veillera scrupuleusement à ce que leurs destinations universitaires y soient maintenues.
Mieux, ajoute-t-il, «en tout état de cause, le patrimoine foncier de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), sis à l’Ecole Supérieure d’Economie Appliquée (Esea) ou ailleurs, les bâtiments pédagogiques et sociaux de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (Uidt) demeurent inaliénables».
Le communiqué de signaler que le ministre des Finances et du Budget et celui de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ont reçu, chacun en ce qui le concerne, les très hautes instructions du président de la République, Macky Sall, afin de prendre toutes les dispositions utiles pour «préserver l’intégrité de l’espace de l’Esea» et de lui rendre compte dans les plus brefs délais.tou NDIAYE
LE PARADOXE DU SÉNÉGAL, UN PAYS DONT LA CROISSANCE EST TIRÉE PAR L’AGRICULTURE
Selon Abdou Khadre Fall, professeur à l’UADB, président de l’association des acteurs de la formation agricole et rurale et coordonnateur du projet WARW, les étudiants en anglais font 5 à 6 fois ceux qui sont dans les écoles de formation agricole et rurale
L'agriculture est un secteur clé de l'économie du Sénégal dont elle est d'ailleurs sa locomotive de croissance. Mais le paradoxe est que le nombre d'étudiants ou d'apprenants sont très peu nombreux, par rapport aux autres formations. Selon Abdou Khadre Fall professeur à l’Université de Bambey, président de l’association des acteurs de la formation agricole et rurale et coordonnateur du projet WARW, les étudiants en anglais font 5 à 6 fois ceux qui sont dans les écoles de formation agricole et rurale
Pour mettre en œuvre le Plan Sénégal Emergent (PSE), l’Etat compte s’appuyer sur différents secteurs clés de l’économie nationale, y compris l’agriculture et l’agroalimentaire. Cependant, un paradoxe est noté à ce niveau car, malgré l’importance de ce secteur qui tire la croissance économique nationale, il y a 5 à 6 fois plus d’étudiants en anglais qu’en agriculture. «Nous avons remarqué que les apprenants, quel que soit le niveau d’ordre dans les structures de formation agricole et rurale, sont très peu nombreux par rapport à d’autres formations comme les sciences juridiques, les sciences économiques. On peut même dire qu’au Sénégal, les étudiants ou les apprenants en anglais font 5 à 6 fois ceux qui sont dans les écoles de formation en agriculture et rurale », a souligné Abdou Khadre Fall Professeur à l’Université de Bambey, Président de l’association des acteurs de la formation agricole et rurale et coordonnateur du projet WARWI. C’était lors d’une rencontre à Thiès, autour de ce projet qui se meut dans l’amélioration de l’emploi décent des jeunes à travers une formation en agriculture.
Selon lui, d’après les politiques et les potentialités du pays, c’est l’agriculture qui a la plus grande surface en termes d’employabilité et d’emplois au Sénégal. « C’est à cause de cela que nous avons d’abord cherché à identifier l’ensemble des structures de formation agricole et rurale qui sont au Sénégal, de les cartographier et de leur créer un modèle de recherches. Aujourd’hui, plus de 95% de l’ensemble des structures qui ont un volet dédié ou qui font entièrement de la formation agricole et rurale ont été cartographiées et mises dans une banque de données. Nous avons également appuyé beaucoup de structures à travers la revue des programmes de formation, comme l’Institut Supérieur de Formation Agricole et Rural (ISFAR), l’UAM à travers l’Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA), l’Institut Supérieur d'Enseignement Professionnel (ISEP de Matam, le lycée de Bignona, mais aussi tout récemment l’ISEP de Richard-Toll. Nous avons également appuyé les maisons familiales rurales à réussir leur offre de formation. Présentement, nous sommes dans une caravane de communication pour mieux aider à connaître les structures de formation agricole et rurale au Sénégal », a-t-il expliqué. Appuyé par l’Ambassade de France et les structures étatiques directement impliquées dans ce secteur de formation, le projet fonctionne avec un comité de pilotage national qui se réunit deux fois par an, avec la présence des 11 ministères qui s’occupent de cette formation, notamment l’enseignement supérieur et la recherche, l’agriculture et l’équipement rural, l’élevage et les productions animales, la pêche et l’économie maritime, la formation professionnelle et l’emploi, etc.
Mais selon lui, le problème fondamental aujourd’hui, c’est que le projet est presque à son terme, au moment où 260 structures qui font de la formation agricole et rurale ont été identifiées, cartographiées et mises dans une banque de données. D’où les risques que tout ce qui a été fait jusqu’ici tombe à l’eau, et d’où la nécessité d’avoir une relève capable de poursuivre la mission. Pour lui, il faut absolument une structure étatique pouvant sauvegarder cet important travail qui a été fait pendant 2 ans. Il annonce cependant que le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural s’est porté volontaire pour prendre le relais.
23 PAYS AFRICAINS À L’ÉCOLE D’UN OUTIL DE SERVICE CLIMATIQUE POUR L’AGRICULTURE
Au même moment, 23 pays africains se sont retrouvés à Thiès, autour d’une rencontre régionale de formation sur l’outil de service climatique pour l’agriculture (CLIMTAG). Selon Ousmane Ndiaye Directeur de l’exploitation de la météorologie au sein de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), c’est précisément autour d’un projet dénommé « Klimpala », qui cherche à développer un outil d’aide à la prise de décisions qui permettraient de voir quels sont les impacts du climat sur l’agriculture. Ces pays travaillent autour de ces outils et il s’agit de les former, de les sensibiliser avec lesdits outils pour leur montrer ce qu’ils peuvent faire. Ils permettent aux différents services météorologiques d’avoir les différents indicateurs agro-climatiques comme le début et la fin de la saison, sa longueur. Il s’y ajoute les projections climatiques 2030-2070 et 2100.Donc les experts météo des 23 pays ainsi que les représentants des ministères de l’Agriculture de ces différents pays, notamment le Sénégal, le Cameroun, l’Ethiopie, le Nigeria, le Niger, le Cap-Vert, etc., cogitent autour de cette question à Thiès. Et l’objectif est de leur démontrer l’utilisation de ces outils et qu’ils puissent les intégrer dans les données qu’ils doivent utiliser dans le secteur agricole de leurs pays respectifs. Ce projet a commencé avec 3 pays pilotes, le Mozambique, le Malawi et la Zambie, avant sa mise à l’échelle continentale avec 23 pays. Dans ces trois pays, Ousmane Ndiaye informe que cet outil a permis de montrer réellement le manque d’informations, d’indicateurs climatiques au niveau national. Et plus de 20 indicateurs agro-climatiques, qui n’étaient pas disponibles, ont pu être améliorés et mis en place.
VIDEO
MOR FAYE ALIAS MURF, ARTISTE PAR DÉCRET DIVIN
Il n’est le produit d’aucune École des Beaux-Arts, mais ses créations défient celles des grands-maîtres de l’art. Comptable de formation, artiste par vocation, Mor Faye rêvait très tôt de diplomatie, donc de médiation et de représentation. ENTRETIEN
Il n’est le produit d’aucune École des Beaux-Arts, mais ses créations défient celles des grands-maîtres de l’art. Comptable de formation, artiste par vocation, Mor Faye rêvait très tôt de diplomatie, donc de médiation et de représentation. Mais le décret divin en a décidé autrement.
Cependant, accepter sa vocation n’est-ce pas être en paix avec soi-même ? C’est justement le choix qu’il a opéré.
Artiste plasticien, Mor Faye se sent investi d’une mission divine.
Fort de cela, ses œuvres prêchent un monde pacifique, tolérant, un monde de brassage et d’inclusion où les peuples quels qu’ils soient, ne sont ni côte à côte, ni face à face, mais ensemble les uns avec les autres. D’où sa collection de tableaux intitulée INTERCULTURALITE.
Mor se fait l’avocat défenseur des femmes dans un monde où elles demeurent victimes de toutes sortes de violences, d’injustices et de contraintes alors que lui MURF connaît la préciosité de la femme.
D’où sa thématique sur l’INTERSECTIONNALITE. Est-il de ce point de vue féministe ? Non plus que féministe, Mor se veut humaniste. Allons à la découverte ou à la redécouverte pour certains de cet artiste très demandé en Occident.