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24 avril 2025
Éducation
CRISE SCOLAIRE, LES PARENTS D’ELEVES RECLAMENT UNE SOLUTION URGENTE DE L’ÉTAT
Le système scolaire est en crise. Élèves et enseignants sont dans la rue. Les premiers réclament la tenue correcte des cours et les deuxièmes le respect des accords signés par l’État.
La Fédération des associations des parents d’élèves de l’enseignement privé du Sénégal n’en peut plus de la situation que traverse le système scolaire. En conférence de presse hier, elle demande à l’État de trouver des solutions face à la grève des enseignants et des élèves qui impacte les établissements du privé.
Le système scolaire est en crise. Élèves et enseignants sont dans la rue. Les premiers réclament la tenue correcte des cours et les deuxièmes le respect des accords signés par l’État. Face à cette situation dégradante, principalement dans les capitales régionales, les parents d'élèves du privé laïc, de l'enseignement catholique et du franco-arabe demandent à l’État de trouver une solution urgente.
En conférence de presse hier, le président de l'Enseignement catholique a soutenu qu’ils ont constaté que les élèves du public, inquiets de leur avenir, se retrouvent dans la rue pour poser des revendications. Il trouve la situation que vivent les élèves du secteur public, malheureuse. Elle reste tributaire de celle des enseignants.
Selon Henri Benoît Diadhiou, la situation des élèves du public, abandonnés à leur sort dans la rue, occasionne des réactions de révolte. Ce qui entraine des attaques de biens des établissements scolaires du privé avec des violences occasionnant des blessés, des bus caillassés et des portes d’établissements défoncées.
‘’La situation des élèves impacte sur celle de leurs camarades du privé. Parce que l’enseignement, qu’il soit public ou privé, reste un et indivisible dans notre pays. Le devenir de notre pays ne peut se faire sans le système éducatif performant, gage de tout développement dans une nation. Nous recommandons aux pouvoirs publics, à travers le ministère de l’Éducation nationale et les autres ministres impliqués, de trouver une solution urgente aux problèmes posés par les élèves. La place de nos enfants n’est point dans la rue, mais dans les salles de classe’’, déclare M. Diadhiou.
Il attend que soient trouvées des réponses urgentes aux revendications posées par les enseignants, en respectant les accords et conventions signés au préalable. Il recommande, en outre, à tous les acteurs de s’asseoir autour d’une table de négociations avec les parties prenantes pour sortir l’éducation sénégalaise de la crise qu’elle vit.
Assurer la sécurité de leurs établissements
Il demande également d’assurer la sécurité de leurs établissements pour la continuité des enseignements-apprentissages. ‘’Nous ne pouvons pas être à la place de l’État. Les élèves revendiquent leur droit. C’est à l’État d’assurer la sécurité des écoles privées. C’est pourquoi nous demandons à l’État de protéger les écoles où nous avons inscrit nos enfants, afin qu’ils puissent poursuivre leurs cours. Dans certains établissements, les élèves sont en train de faire les épreuves de composition. Quand ils sont perturbés, ils sont obligés d’arrêter les épreuves et cela les déconcentre complètement’’, fustige-t-il.
Dans la même veine, le président adjoint de la Fédération de l’association des parents d’élèves du privé laïc précise que tout le monde reconnait aujourd’hui qu’il y a un protocole d’accord signé entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Mais, souligne Abdoulaye Bâ, en tant que parents d’élèves, ce qu’ils regrettent c’est la non-application de ces accords, sinon ils n’en seraient pas là.
‘’On disait souvent que l’école sénégalaise est malade à cause des nombreuses perturbations notées chaque année. Mais ce qui est en train de se passer ces derniers jours ne s’est jamais produit. Nous demandons à l’État de convoquer une réunion pour discuter avec les enseignants, même s’il ne reste que l’application des points essentiels. Les temps sont très durs pour les parents d’élèves qui se débrouillent pour inscrire leurs enfants dans les écoles. Donc, il n’est pas acceptable qu’on les empêche d’apprendre à l’école’’, fulmine M. Bâ.
CRISE SCOLAIRE, GOUVERNEMENT ET SYNDICATS TOUJOURS DOS A DOS
Rien de concret n’est sorti de la rencontre entre le Gouvernement et les syndicalistes de l’enseignement qui sont en mouvement d’humeur depuis presque deux mois. Les deux parties ont décidé de se retrouver dans 15 jours.
Rien de concret n’est sorti de la rencontre entre le Gouvernement et les syndicalistes de l’enseignement qui sont en mouvement d’humeur depuis presque deux mois. Les deux parties ont décidé de se retrouver dans 15 jours.
La longue grève des enseignants du moyen secondaire risque de se poursuivre. Pour encore deux semaines. Les négociations que le gouvernement a initiées, ce jeudi 3 février 2022, avec les syndicats grévistes n’ont pas abouti à grand-chose. D’après, le Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire ( Saems), Saourou Sène, les deux parties doivent se retrouver dans 15 jours. « Pour nous, ce délai est même long. Nous l’avons dit au gouvernement. D’autant plus que, le système de rémunération (Principal point de revendication : Ndr), on en parle depuis 2015. Maintenant, c’est à eux de d’apprécier. Ils en ont décidé ainsi. Nous prenons acte. Mais si ça dépendait que de nous, dès la semaine prochaine, on allait se retrouver pour avoir des solutions concrètes. Mais pour l’instant nous restons à l’écoute du gouvernement », a-t-il déclaré.
Lors de cette rencontre, l’Etat était bien représenté. C’est le ministre du Travail et des Relations avec les Institutions, Samba Sy, qui a présidé la réunion. Il était entouré de ses collègues des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, du ministre de l’Éducation nationale, Mamadou Talla, et du ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle, Dame Diop. La présidente Haut Conseil du Dialogue Social, Innocence Ntap Ndiaye, était également de la partie.
Mais cette forte mobilisation des membres du gouvernement n’a pas permis de dénouer la situation de crise que traverse l’école sénégalaise. Les deux points d’achoppement restent la question du système de rémunération des enseignants et celle relative au corps des administrateurs scolaires. « À notre grande surprise, le gouvernement n’était pas porteur de propositions concrètes par rapport à la question de rémunération. Ils ont préféré écouter d’abord la partie syndicale, ce que nous avons récusé. Parce que, nous considérons que c’est au gouvernement de faire ses propositions et qu’ensuite, nous syndicats, on fasse des contre propositions. S’il y a malentendu, l’autorité pourrait arbitrer. C’est comme ça que nous voyons les choses. Lorsqu’ils se sont rendus compte, nous n’étions pas prêts à partager nos propositions tant que nous n’avions pas écouté la partie gouvernementale. ils ont décidé que l’on se retrouve dans 15 jours pour qu’ils amènent leurs propositions et que l’on continue les travaux », a révélé Saourou Sène.
L'OPÉRATION DE COMMUNICATION DE MACKY SALL FACE AUX ENSEIGNANTS
Le président invite le gouvernement à communiquer au public, à travers un mémorandum exhaustif, sur les acquis, réalisations et avancées sociales notables, accomplis ces 10 dernières années en matière d’éducation et de formation - CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publi ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 2 février 2022.
"Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL, a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 02 février 2022, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a évoqué la consolidation de la stabilité sociale dans le système éducatif.
A ce sujet, le Président de la République rappelle, au Gouvernement et aux acteurs de la communauté éducative, toute l’importance qu’il accorde à la stabilité et à l’excellence du système éducatif national, qui passent par un bon déroulement des enseignements dans les établissements publics et privés, sur l’ensemble du territoire national.
Le Chef de l’Etat exhorte, dès lors, le Gouvernement, les enseignants, les apprenants, les parents d’élèves et les autres composantes de la communauté éducative, à assurer, chacun en ce qui le concerne, leurs responsabilités spécifiques permettant, ensemble, de garantir la continuité des enseignements, le respect du quantum horaire, ainsi que les évaluations programmées, conformément au calendrier scolaire.
Le Président de la République demande, au Gouvernement, de veiller à la sécurisation de l’espace scolaire et à l’ancrage durable d’un dialogue social constructif et responsable dans le système éducatif.
Le Chef de l’Etat invite, dans cet esprit, le Gouvernement à communiquer au public, à travers un Mémorandum exhaustif, sur les acquis, réalisations et avancées sociales notables, accomplis ces dix (10) dernières années en matière d’éducation et de formation, notamment en ce qui concerne la revalorisation de la fonction enseignante.
Le Président de la République demande, dans cet élan, au Ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, coordonnateur interministériel du monitoring des accords avec les syndicats d’enseignants, de faire l’évaluation globale de l’état de prise en charge par le Gouvernement, des accords signés avec les cadres syndicaux d’enseignants.
Le Chef de l’Etat invite, enfin, le Gouvernement à organiser avec les syndicats d’enseignants, une revue consensuelle desdits accords en relation avec le Haut Conseil du Dialogue social.
Abordant la relance de l’artisanat national pour consolider les politiques de promotion de l’entreprenariat et de l’emploi, le Président de la République rappelle le rôle stratégique de ce secteur dans la vie économique et sociale.
Le Chef de l’Etat demande, dans ce contexte, au Gouvernement, d’intensifier la mise en œuvre inclusive de la stratégie nationale de développement de l’artisanat, assortie d’un système de financement adapté aux différentes filières du secteur.
Le Président de la République demande, à cet effet, au Ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et la DER/FJ, de renforcer les lignes de financement et d’accroître les facilités d’acquisition de matériels adaptés aux professionnels des filières de l’Artisanat.
Le Chef de l’Etat signale, enfin, l’impératif d’accentuer les réformes pour positionner, en première ligne, l’artisanat dans la matérialisation du concept : "produire et consommer local" ; en cohérence avec la transformation structurelle de l’économie, portée par le Plan Sénégal Emergent (PSE).
Poursuivant sa communication, le Président de la République, revenant sur la mise en exploitation commerciale du TER, le 27 décembre 2021, demande au Ministre chargé des Transports terrestres de faire une première évaluation technique et commerciale de la phase de lancement de l’exploitation du TER.
Le Chef de l’Etat demande, également, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en relation avec l’APIX, d’engager, avec les partenaires techniques et financiers, toutes les diligences requises, en vue de lancer, dans les meilleurs délais, la phase II (Diamniadio-AIBD sur 19 km) de la construction du TER.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République :
1. adresse, au nom de la Nation, ses encouragements aux "Lions" et leur encadrement technique et administratif, suite à la brillante qualification de l’équipe nationale en demi-finale de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football ;
2. demande, au Ministre en charge de la Femme, de veiller à la préparation minutieuse de l’examen du 8ème Rapport périodique du Sénégal, devant le comité pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l‘égard des femmes, prévu le 10 février prochain ;
3. demande au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en liaison avec le Ministre de l’Enseignement supérieur, le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de la Formation professionnelle, de proposer un dispositif permanent de facilitation de l’accès à la spécialisation médicale des médecins sénégalais.
Le Chef de l’Etat a informé le Conseil de la décision de fixer la date des élections législatives au dimanche 31 juillet 2022.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique et sur le suivi de la coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de loi modifiant la loi n°61-33 du 15 juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires.
- Le projet de décret portant fixation de la date des élections législatives.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Madame Fatimata DIA, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, est nommée, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Guoni Thorlacius Johannesson, Président de la République d’Islande, avec résidence à Londres.
• Madame Fatimata DIA, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, est nommée, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Michael D. Higgins, Président d’Irlande, avec résidence à Londres.
• Monsieur Chérif NDIANOR, Expert Consultant, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC)."
CRISE SCOLAIRE, LE GOUVERNEMENT FACE AUX SYNDICALISTES JEUDI
Le gouvernement organise, jeudi, un atelier de recueil des propositions relativement aux questions portant sur le système de rémunération spécifique aux enseignants et sur la demande de création de corps d’administrateurs scolaires
Dakar, 2 fév (APS) - Le gouvernement organise, jeudi, un atelier de recueil des propositions relativement aux questions portant sur le système de rémunération spécifique aux enseignants et sur la demande de création de corps d’administrateurs scolaires dans le secteur public de l’éducation et de la formation, a appris l’APS.
Dans un communiqué, le ministère de la Fonction publique et du renouveau du service public indique que les enseignants sont invités à prendre part à cet atelier qui fait suite à la tenue, le 7 janvier dernier d’une séance plénière de restitution des conclusions au terme des rencontres sectorielles.
"Dans ces conditions, le gouvernement réitère son appel à l’apaisement du climat social et à l’observation des principes et règles régissant le dialogue social, à savoir, notamment, la suspension des plans d’action, pour privilégier la sérénité dans les concertations en cours", lit-on dans le texte.
Le gouvernement rappelle que, depuis le 4 octobre 2021, date de reprise des séances de monitoring, en rapport avec les secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs, se tient un suivi régulier du protocole d’accord signé le 30 avril 2018, conformément à un planning adopté d’un commun accord.
Il indique que six séances de travail présidées par les ministres concernés ont eu lieu entre le 13 octobre et le 30 novembre 2021.
Le système éducatif est perturbé par un mouvement du SAEMS et du CUSEMS, deux syndicats d’enseignants des cycles moyen et secondaire, qui demandent à l’Etat d’appliquer les accords qu’il a signés avec eux.
MARCHE PACIFIQUE DES ÉLÈVES POUR EXIGER LA REPRISE DES COURS
Des centaines d’élèves ont marché pacifiquement mardi à Louga (nord), pour ’’exiger" des autorités étatiques et des syndicats des enseignants, "l’ouverture urgente" de négociations afin de trouver des "solutions structurelles et concrètes
Louga, 1er fév (APS) - Des centaines d’élèves ont marché pacifiquement mardi à Louga (nord), pour ’’exiger" des autorités étatiques et des syndicats des enseignants, "l’ouverture urgente" de négociations afin de trouver des "solutions structurelles et concrètes de sortie de crise’’, à la paralyse de l’école.
A l’instar de presque toutes les autres régions du Sénégal, le système éducatif est perturbé depuis quelques semaines dans la région, par la grève du SAEMS et du CUSEMS.
Ces deux syndicats d’enseignants du moyen et du secondaire réclament de l’Etat, l’application des accords signés depuis 2018.
Pour montrer leur ras-le-bol, les élèves des lycées des communes de Louga et Nguidilé ont marché à travers les rues et grandes artères de la capitale régionale, pour dénoncer les perturbations notées dans le système scolaire depuis plusieurs années, à cause des grèves cycliques des enseignants.
A travers les principales artères de la ville, ils ont scandé des messages pour "réclamer un système éducatif performant, efficace et de qualité".
Après plusieurs minutes de marche, les élèves se sont rendus devant la gouvernance, où ils ont remis au gouverneur El Hadji Bouya Amar un mémorandum en présence de l’inspectrice d’académie de Louga.
Les représentants des élèves ont rappelé au chef de l’exécutif régional l’importance de l’éducation dans le développement d’un pays, regrettant ’’les perturbations notées dans le système éducatif’’.
"Cette situation impacte la qualité des enseignements-apprentissages et le quantum horaire. Cette crise récurrente qui gangrène l’espace scolaire, hypothèque notre avenir avec des conditions de travail précaires", a lancé leur porte-parole Sokhna Astou Dramé, élève en classe de terminale.
Selon elle, les élèves de l’école publique sénégalaise sont "dans le désarroi, l’angoisse et l’incertitude", alors que leurs camarades du privé poursuivent leurs enseignements "dans de meilleures conditions".
"Nous réclamons le droit à l’éducation et nous réclamons un système éducatif démocratique", a-t-elle martelé, avertissant que les élèves n’accepteront pas d’être "les victimes du conflit entre l’Etat et les enseignants".
Sokhna Astou Dramé a lancé un appel solennel au président de la République, Macky Sall, afin qu’il ouvre "dans les meilleurs délais, des négociations sérieuses" avec les enseignants, en vue de "trouver des solutions structurelles concrètes" pour sauver l’école sénégalaise du chaos.
Les élèves ont aussi demandé aux syndicats de "faire preuve de patriotisme afin de faciliter une sortie de crise urgente et salutaire pour l’avenir des jeunes."
Le gouverneur de région a rassuré les élèves, en soulignant que l’Etat du Sénégal a bien compris leur message et leurs préoccupations.
Selon lui, celui-ci "est en train de faire des efforts dans le respect du protocole d’accords et va réagir pour leur garantir le droit à l’éducation".
"Il faut que les enseignements se fassent au niveau de l’école sénégalaise. Et l’Etat a fait beaucoup d’efforts en termes d’encadrement, de ressources financières, de personnels et de formations. Mais, il faut le dire, il n’a pas tous les moyens de sa politique", a-t-il reconnu.
El Hadji Bouya Amar a invité les élèves à retourner en classes, tout en rappelant que de leur éducation dépend l’avenir du pays.
LA COSYDEP APPELLE L’ÉTAT ET LES SYNDICALISTES À SE METTRE AUTOUR DE LA TABLE
Grèves totales, succession de débrayages et manifestations de rue… C’est dans ce cycle peu reluisant que baigne l’école sénégalaise depuis maintenant plusieurs mois
L’impact des grèves à répétition des syndicats d’enseignants sur le quantum horaire préoccupe fortement la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep). De ce fait, Cheikh Mbow a appelé l’Etat et les syndicalistes à créer les conditions pouvant assurer la continuité des enseignements.
Grèves totales, succession de débrayages et manifestations de rue… C’est dans ce cycle peu reluisant que baigne l’école sénégalaise depuis maintenant plusieurs mois. Ce qui n’est pas sans grandes conséquences sur le quantum horaire. Ainsi, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique veut jouer au sapeur-pompier pour sauver l’année scolaire.
Dans un communiqué parvenu à «L’As», Cheikh Mbow et Cie ont appelé l’Etat et les syndicalistes à discuter de leur déconvenue sans impacter les enseignements-apprentissages. «La Cosydep appelle les syndicats d’enseignants et le gouvernement du Sénégal à créer les conditions assurant la continuité des enseignements. Pour ce faire, les parents et autres organisations citoyennes devraient jouer pleinement leur rôle», a invité la Cosydep. Dans le même ordre d’idées, elle a exprimé ses préoccupations par rapport aux pertes sur le quantum horaire déjà insuffisant, ensuite fortement impacté par le Covid et enfin dangereusement menacé par les nombreux plans d’actions qui font perdre une centaine d’heures par semaine. «Ce déficit horaire risque d’être irréparable pour certaines disciplines car les grèves sont organisées les mêmes jours pour chaque plan d’actions», a-t-elle souligné avant d’exhorter les autorités à affronter le rapport sur le système de rémunération des agents de l’Etat qui constitue une question certes complexe mais reconnue légitime.
En outre, l’organisation a également demandé à l’Etat d’assumer pleinement son rôle de garant du droit à l’éducation de tous les enfants. «En effet, ce sont les écoles publiques, déjà suffisamment éprouvées, qui subissent des perturbations que les évaluations ne prennent pas en compte», soulignent Cheikh Mbow et ses partenaires qui, par ailleurs, dénoncent la répression, par les forces de l’ordre, des manifestations d’élèves dont le seul tort, disent-ils, est de réclamer le déroulement normal des enseignements. Sur ce registre, la Cosydep a également tenu à attirer l’attention des deux parties sur la nécessité de ne pas compromettre l’élan des enfants et des jeunes, soucieux de leur avenir, par des réponses inappropriées.
Enfin, l’organisation a dénoncé «un déficit de dialogue sincère entre les principaux acteurs du fait de l’actualité politique marquée par le dénouement des élections locales et la projection vers les Législatives, l’imminence des élections syndicales qui absorbent les organisations d’enseignants». C’est pourquoi, la Cosydep et ses partenaires ont regretté que les craintes qu’elles ont exprimées, à travers ‘‘Yobelu Vacances’’, ‘‘Nos Vacances pour l’École’’ et diverses autres alertes, n’aient pas été exploitées à temps pour juguler les risques de turbulences susceptibles d’entraîner le blocage du fonctionnement de l’institution scolaire.
par Babacar Thiam
À QUAND LA RÉDUCTION DE L’ANALPHABÉTISME ?
Pour garantir une masse critique de citoyens capables de participer au développement, l’État doit investir davantage dans l’alphabétisation pour mettre le pays sur la rampe de l’émergence
Depuis 2010, le gouvernement a initié le PNEBJA, programme d’alphabétisation des jeunes et des adultes, articulé aux TIC. L’engagement a été réel au niveau des opérateurs dans la mesure où la durée a été allongée sur une période de deux ans avec des sous projets de 10 classes.
Pour les opérateurs, la durée du programme répondait à une préoccupation soulevée pendant des années afin que des résultats probants soient obtenus.
Avec l’avènement du plan takkal, le pouvoir dans sa recherche effrénée de ressources pour faire face à ces coupures intempestives d’électricité mit fin à ce programme après 14 mois d’une manière unilatérale.
Ce coup de grâce se prolongea d’année en année et le programme suit une chute progressive
Mais le paroxysme arriva en 2021 avec ce quota dérisoire d’un sous projet par IEF. Ainsi, la région de Kaolack a eu 20 classes soit 150x20 = 3 000 apprenants par un nombre peu significatif par rapport au nombre de la région qui n’a eu que deux classes spécifiques.
Par contre Matam et Fatick ont 31 classes et 26 classes et nous nous interrogeons sur la pertinence et les critères de répartition de ces classes spécifiques.
Ces classes spécifiques ne subissent aucun suivi sur le plan de l’encadrement car les personnes à qui sont affectées ces dernières ne sont pas des opérateurs.
À notre humble avis, les quotas des régions doivent être prioritaires par rapport à ces classes qui répondent à une connotation particulière.
L’alphabétisation est un enjeu majeur pour contribuer au développement durable. Si on se réfère à l’IDH et à l’axe 2 du PSE sur le capital humain.
L’État doit accorder à l’alphabétisation une place importante dans toutes les politiques de développement à l’image de la question de l’environnement.
Pour garantir une masse critique de citoyens capables de participer au développement, l’État doit investir davantage dans l’alphabétisation pour mettre le pays sur la rampe de l’émergence. Au cas contraire, nous resterons à la traine et nous allons être absent du rendez-vous du donner et du recevoir, comme disait le poète.
Le taux d’analphabétisme ne sera jamais réduit avec ces quotas et ce budget qui s’amoindrit chaque année.
Notre conviction est, pour paraphraser l’autre, alphabétiser ou périr.
Babacar Thiam est opérateur en alphabétisation.
CRISE SCOLAIRE, LA FEF INTERPELLE L'ETAT
La Fédération de l’enseignement et de la formation (FEF) invite l’Etat à ’’faire valoir sa responsabilité’’ et exhorte les acteurs du système éducatif à plus ’’de retenue’’ pour ’’sauver l’école sénégalaise du chaos’’.
Dakar, 1 er fév (APS) - La Fédération de l’enseignement et de la formation (FEF) invite l’Etat à ’’faire valoir sa responsabilité’’ et exhorte les acteurs du système éducatif à plus ’’de retenue’’ pour ’’sauver l’école sénégalaise du chaos’’.
Dans un communiqué reçu à l’APS, la FEF qui regroupe le privé catholique, l’Union nationale des écoles privées laiques, le Collectif national des écoles franco-arabes autorisées, interpelle l’Etat à ’’faire valoir sa responsabilité de protection des citoyens et de leurs biens et exhorte tous les acteurs à plus de retenue pour sauver l’école du chaos’’.
Ces organisations notent que depuis quelques jours, ’’les élèves grévistes arrivent à déloger leurs camarades des établissements privés sur l’ensemble du territoire national’’.
Selon la FEF, ’’le niveau de violence a commencé à causer des dommages et préjudices inestimables avec des bus saccagés et plus gravement des élèves blessés’’.
’’Depuis quelques jours, l’école sénégalaise traverse une crise qui affecte tout le système éducatif y compris le sous secteur de l’enseignement privé’’, déplorent ses responsables.
Le SAEMS et le CUSEMS, deux syndicats d’enseignants des cycles moyen et secondaire, sont en grève parce que l’Etat tarde à appliquer des accords qu’il a signés avec eux, selon leurs délégués
Le G7, une coalition regroupant des syndicats d’enseignants, d’inspecteurs et de maîtres contractuels, a mis en garde lundi le gouvernement et l’opinion publique contre ‘’les conséquences désastreuses’’ que pourrait engendrer la non-application des accords signés en 2014 avec les enseignants.
Lors d’un point de presse tenu à Dakar, Alcantara Sarr, son porte-parole, a fait état de ‘’quelques manquements relevés dans la mise en œuvre et les résultats attendus’’ des accords conclus avec le gouvernement.
L’ÉCOLE PUBLIQUE DE NOUVEAU DANS LA TOURMENTE
Les années passent mais la sempiternelle question du respect des accords signés entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement demeure.
Le secteur de l’éducation connaît une paralysie générale. Les syndicats d’enseignants sont sur le pied de guerre pour le respect des accords signés avec le gouvernement à travers des débrayages et des grèves. Face à ces mouvements d’humeur qui s’intensifient, les élèves ont lancé partout des manifestations pour la reprise des cours. Une situation qui atteste de ce que l’école sénégalaise est toujours dans la tourmente.
Les années passent mais la sempiternelle question du respect des accords signés entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement demeure. L’année scolaire en cours n’a pas échappé à cette ritournelle. Elle a renoué de plus belle avec les perturbations des apprentissages. La hache de guerre déterrée par les organisations syndicales, après une année d’accalmie imposée par la situation sanitaire, s’est amplifiée. L’école sénégalaise s’enlise dans le cycle des grèves générales depuis le début de l’année. Rien que pour cette semaine, le G20 a lancé son premier plan d’action qui consiste en un débrayage le mardi 1er février 2022 et une grève totale les mercredi 2 et jeudi 3 février 2022 pour le respect des accords signés. Quant au Saems et au Cusems qui en sont à leur 7e plan d’action, un débrayage est décrété aujourd’hui et demain sans oublier celui d’hier pour la correction du système de rémunération et le respect du protocole d’accord du 30 avril 2018.
Une grève totale est prévue le jeudi 3 février, sans oublier le maintien du boycott de toutes les évaluations. Avec ces mouvements d’humeur, le gouvernement fait face à un front syndical sans précédent. Mais pour le directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education nationale, les enseignants doivent faire preuve de patience. « Aujourd’hui, ce qui pose problème, c’est le régime indemnitaire qu’on appelle le système de rémunération parce que pour corriger un système qui a été déréglé par le précédent régime, il faudrait injecter dans la masse salariale beaucoup d’argent. Ce qui n’est pas possible. Il faut que les syndicats du moyen secondaire qui ont déclenché ces mots d’ordre, acceptent de s’asseoir avec l’Etat et surtout attendre que le nouveau gouvernement soit installé », a déclaré Mouhamadou Moustapha Diagne sur les ondes de la Rfm. En effet, l’impact des grèves des enseignants sur les enseignements est énorme, surtout que l’on sait que l’année scolaire 2019-2020 a été presque «invalide» à cause de la covid-19. Conséquemment, l’année scolaire s’annonce compliquée pour les élèves à ce rythme.
LES RAS-LE-BOL DES ELEVES ET DES PARENTS
Avec les grèves qui gagnent du terrain et deviennent de plus en plus généralisées, la tension a fini de monter d’un cran chez les élèves. Des mouvements de protestation ont eu lieu pour réclamer leur droit au cours. Partout au Sénégal, que ce soit à Dakar, Saint-Louis, Kolda ou encore à Dahra Djolof, les potaches se sont déchaînés dans les rues avec comme seul refrain ; « nous voulons étudier ». D’école en école, ils sont allés déloger leurs camarades du privé pour réclamer la fin des grèves et la reprise des enseignements. De leur côté, les parents d’élèves ont aussi exprimé leurs inquiétudes. Ils sont dépités et dénoncent l’omerta supposée des pouvoirs publics. Ils demandent de trouver la bonne formule pour une pacification définitive de l’école sénégalaise. Toutefois, les grévistes comptent reconduire leurs mouvements jusqu’à satisfaction de leurs revendications à moins que le gouvernement ne les convainque à surseoir à leurs actions.
GREVE DES ENSEIGNANTS, LE G7 MET EN GARDE
Le G7, une coalition regroupant des syndicats d’enseignants, d’inspecteurs et de maîtres contractuels, a mis en garde lundi le gouvernement et l’opinion publique contre ‘’les conséquences désastreuses’’
Dakar, 31 jan (APS) – Le G7, une coalition regroupant des syndicats d’enseignants, d’inspecteurs et de maîtres contractuels, a mis en garde lundi le gouvernement et l’opinion publique contre ‘’les conséquences désastreuses’’ que pourrait engendrer la non-application des accords signés en 2014 avec les enseignants.
Lors d’un point de presse tenu à Dakar, Alcantara Sarr, son porte-parole, a fait état de ‘’quelques manquements relevés dans la mise en œuvre et les résultats attendus’’ des accords conclus avec le gouvernement.
La ‘’non-prise en compte des points relatifs au passif sur les protocoles d’accord’’ entre le gouvernement et le G7 est l’un des autres griefs soulevés par M. Sarr, secrétaire général du Syndicat des inspecteurs de l’enseignement (SIENS).
Il a également signalé, parmi les manquements notés par les enseignants, ‘’l’absence d’informations fiables sur la gestion des cotisations sociales des corps émergents par l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal et la Caisse de sécurité sociale dans le processus d’immatriculation des professeurs contractuels et des maîtres contractuels’’.
Alcantara Sarr a déploré ‘’le rythme lent des rappels d’intégration, de validation et d’avancement’’.
Le G7 fustige aussi ‘’le retard inexpliqué dans la publication d’arrêtés d’admission définitive au CAP et au CEAP depuis un bon moment et le manque de transparence de la convention avec l’association des banques et le gouvernement, dans le cadre de l’externalisation des prêts DMC’’, octroyés pour le logement des enseignants.
Le G7 a dénoncé également le non-respect par l’Etat du principe de ‘’restauration de l’équité dans le système de rémunération en octroyant de nouvelles indemnités ou en procédant à un relèvement du niveau de celles [qui existent] pour certains corps de l’administration publique’’.
En présentant ces manquements, a expliqué Alcantara Sarr, le G7 veut prendre à témoin l’opinion publique et les partenaires, et interpeller le chef de l’Etat, ‘’garant des protocoles d’accord avec les syndicats d’enseignants, sur la nécessité de s’engager résolument vers leur matérialisation, afin de répondre aux fortes attentes du peuple et des travailleurs’’.
Le regroupement de syndicats d’enseignants, d’inspecteurs et de maîtres contractuels dit aussi travailler à ‘’un apaisement de l’espace scolaire’’.
Le G7 reste fidèle à ses ‘’principes de responsabilité, de fermeté et de cohérence’’, soutient son porte-parole.
La fédération syndicale compte ‘’poursuivre des rencontres thématiques sectorielles dans le cadre du monitoring, pour un suivi rigoureux des points d’accord et une rencontre de partage avec les syndicats membres du G20’’.
Le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS/Authentique), Abdou Faty, explique qu’il s’agit d’aller vers l’harmonisation des positions avec le G20 et tous les syndicats d’enseignants.
‘’Nous allons discuter avec le G20 cet après-midi pour avoir le même argumentaire’’, a dit M. Faty.
Le G7 a également fait part de sa solidarité avec les sortants de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation et des centres régionaux de formation des personnels de l’éducation.
Ils sont ‘’restés pendant des mois sans recevoir [leur] salaire’’.
Le G7, créé le 1er mai 2019, regroupe le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire, le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire, le Syndicat des enseignants libres du Sénégal, l’Union démocratique des enseignants, le Sels/Authentique, le Syndicat national des enseignants en langue arabe et le SIENS