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30 novembre 2024
Éducation
LE DIAGNOSTIC D'ABDOURAHMANE DIOUF APRÈS 100 JOURS AU MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
“On s’est rendu compte que le système d’enseignement supérieur n’était pas stable, aucune visibilité sur le démarrage et la fin des cours”, a souligné le ministre.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, déclare avoir mis à profit les premiers trois mois du gouvernement pour mener un ”diagnostic situationnel” du secteur, à travers des visites des universités publiques et instituts relevant de son département et des rencontres les acteurs.
“Nous ne pouvons pas parler de bilan au terme de 100 jours, mais on peut donner une idée des actions menées pour poser le diagnostic situationnel pour voir exactement où est-ce qu’on veut aller sur les orientations du chef de l’Etat et les instructions du Premier ministre”, a dit le ministre.
Il recevait lundi des journalistes de l’APS et du quotidien national le Soleil au terme d’une tournée dans les huit universités du Sénégal, depuis son installation à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, en avril dernier.
“Quand nous sommes arrivés le 11 avril 2024, nous avons démarré par un diagnostic situationnel. Nous ne voulons pas être un ministre de rapports, mais nous voulons être sur le terrain. C’est ce que nous avons entrepris avec une tournée qui nous a menés essentiellement vers les huit grandes universités publiques”, a-t-il expliqué.
Il a indiqué que ce diagnostic situationnel concerne dans un premier temps “la prise en charge des questions urgentes et immédiates d’ici la rentrée d’octobre”.
“Et dans un deuxième temps, c’est toutes les questions systémiques qui devons être abordées pour donner à l’enseignement supérieur au Sénégal un autre visage”, a-t-il ajouté.
Nécessité de stabiliser le calendrier scolaire
Il a relevé que ce diagnostic situationnel a fait ressortir la nécessité d’une stabilisation du calendrier académique.
“On s’est rendu compte que le système d’enseignement supérieur n’était pas stable, aucune visibilité sur le démarrage et la fin des cours”, a-t-il souligné
Il a rappelé la tenue d’un séminaire sur la stabilisation du calendrier universitaire, auquel ont été conviés “tous les acteurs qui étaient concernés”. “Au terme de ce séminaire, dit-il, il a été décidé que les instances académiques, en tenant compte de l’autonomie des universités, devraient statuer pour donner leur avis sur les propositions faites par le ministère.”
Abdourahmane Diouf se réjouit de voir que “les retours sont extrêmement positifs avec des universitaires disposés à accompagner le processus de stabilisation de l’année, tout en demandant un accompagnement sur le budget, les infrastructures, entre autres”.
Il assure que les acteurs sont “en train de tomber d’accord pour mettre en œuvre cette stabilisation du calendrier”.
Cette année, un consensus a été obtenu avec la mise en place d’un dispositif permettant d’orienter les bacheliers dès le 19 septembre, s’est-il félicité. Depuis une dizaine d’années, ils étaient orientés six mois après l’obtention de leur diplôme, a-t-il rappelé.
“Nous avons décidé que la question du chevauchement des années sera notre priorité”, a-t-il insisté.
A propos toujours du diagnostic institutionnel, il a signalé qu’au cours de ces trois premiers mois, il a “visité les différents chantiers qu’il y a dans les huit universités publiques et quelques instituts de la place rattachés au ministère de l’Enseignement supérieur”. Il déclare aussi avoir “discuté avec les entrepreneurs et identifié les goulots d’étranglement”.
“D’ici la rentrée d’octobre, des solutions seront apportées sur ces chantiers qui datent de trois à dix ans pour certains cas. Si nous parvenons à solutionner ces problèmes pour les réceptionner d’ici octobre, c’est une avancée majeure du gouvernement”, a-t-il souligné.
TRICHERIE AU BAC, PLUSIEURS CANDIDATS ENVOYÉS EN PRISON
Le dossier des huit élèves arrêtés pour «fraude à un examen» à Dahra Djolof, s'est corsé pour les mis en cause. Ces derniers, déférés au parquet de Louga, ont été envoyés au cachot.
Le dossier des huit candidats au Baccalauréat arrêtés pour «fraude à un examen» à Dahra Djolof, s'est corsé pour les mis en cause. Ces derniers, déférés hier au parquet de Louga, ont été envoyés en prison.
Les huit candidats au Baccalauréat, arrêtés pour «fraude à un examen» par la Brigade de gendarmerie de Dahra Djolof, n'ont pas encore vu le bout du tunnel. Déférés hier au parquet de Louga après la durée légale de leur garde à vue, ces derniers ont été présentés au Procureur près le Tribunal de grande instance de Louga. Au terme de leur face-à-face avec le représentant du ministre public, les malheureux candidats ont été placés sous mandat de dépôt et envoyés à la Maison d'arrêt et de correction (Mac) de la capitale du Ndiambour où ils ont passé hier leur première nuit, renseigne L'Obs.
Poursuivis pour fraude à un examen, les membres de ce vaste réseau de faussaires bien huilé, qui ont bien planifié leur coup, ont été interpellés au moment où ils s'y attendaient le moins. Tout est parti d'un contrôle de routine que le coordonnateur du jury 1050 qui composait au centre ex-Cem 1 de Dahra, faisait dans les salles de classe. Très vigilant, il est tombé sur un candidat qui était en train de recevoir les épreuves corrigées sur son téléphone portable connecté à Internet. Ne voulant pas que cette affaire scandaleuse reste impunie, le coordonnateur a vite avisé le président du jury. Celui-ci a alerté à son tour les éléments de la Brigade de gendarmerie de Dahra Djolof afin qu'ils ouvrent une enquête pour que cette histoire soit élucidée. Les hommes en bleu qui ont effectué le transport sur les lieux ont procédé à l'arrestation du mis en cause, avant de le conduire sous bonne escorte dans leur local. Entendu, le jeune homme finit par dénoncer les autres membres de ce réseau.
Ne se limitant pas à cette déclaration et très décidés à mettre la main sur tous les candidats impliqués dans cette entreprise délictuelle, les gendarmes-enquêteurs ont fouiné le téléphone portable du mis en cause. C'est ainsi qu'ils ont réussi à intercepter 6 autres candidats qui composaient dans ledit centre d'examen. Les enquêteurs ont également effectué un tour au centre du Lycée Daouda Sow où composait le jury 1047. Là, un autre candidat, membre du groupe WhatsApp incriminé, est arrêté à son tour. Ce qui porte à huit le nombre de candidats au Bac mis aux arrêts par la gendarmerie. Les membres de ce réseau ont été envoyés hier à la prison de Louga. Ils seront jugés, mercredi prochain pour «fraude à un examen».
DES DEPUTES A L’UNIVERSITE NUMERIQUE CHEIKH HAMIDOU KANE
Des députés ont visité lundi, les espaces numériques ouverts (ENO) de l’Université Cheikh Hamidou Kane érigés à Sébikotane et Guédiawaye pour, ont-ils expliqué, constater l’état des infrastructures en vue d’un plaidoyer futur.
Des députés ont visité lundi, les espaces numériques ouverts (ENO) de l’Université Cheikh Hamidou Kane érigés à Sébikotane et Guédiawaye pour, ont-ils expliqué, constater l’état des infrastructures en vue d’un plaidoyer futur.
Ces députés sont des membres de la Commission de l’éducation, de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs de l’Assemblée nationale.
La délégation était conduite par Oumar Sy, le président de cette Commission.
‘’A Sébikotane, nous avons vu que les conditions pédagogiques, en ce qui concerne les équipements, les installations ne sont pas aux normes’’, a déclaré M. Sy en faisait le point à l’étape de Sébikotane, dans le département de Rufisque.
Le parlementaire assuré qu’un plaidoyer sera fait en vue d’ appuyer l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane.
‘’Nous sommes des représentants du peuple. Et naturellement, nous sommes appelés à descendre sur le terrain, voir les actions que l’Etat du Sénégal dans son programme lié à l’enseignement supérieur, est entrain de mettre en œuvre’’ a souligné Oumar Sy.
Selon lui, l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane est devenue la deuxième université publique du Sénégal en termes d’effectifs.
Cet état de fait engendre forcément des problèmes auxquels, l’Etat devrait veiller.
‘’Nous avons visité le siège (à Diamniadio). Nous avons visité l’ENO de Sébikotane qui est dans un état très déplorable. L’objectif du gouvernement c’est d’avoir dans chaque département du pays, un ENO, mais depuis 2015, cela tarde à se concrétiser’’ a-t-il déploré.
Le groupe de députés, accompagnés du Professeur Moussa Lô, recteur de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane et de ses collaborateurs ont visité le siège de cette Université publique, puis ces Espaces numériques ouverts à Sébikhotane et Guédiawaye.
Par Penda MBOW
MOMAR COUMBA DIOP, L’ARISTOCRATE DE LA PENSÉE
La dimension intellectuelle de l’individu primait chez ce grand penseur. Sociologue de renommée internationale, mentor passionné, il a consacré sa vie aux savoirs et à la production de connaissances sur le Sénégal et l'Afrique
Momar Coumba Diop, devant la profondeur de la pensée d’Achille Mbembe, le surnommait l’aristocrate de la pensée. Mais faisant face au côté prolixe des travaux de Momar, sa perspicacité, sa domination des sciences sociales, ses multiples initiatives, il nous revient de déceler en lui, le véritable aristocrate de la pensée. Un homme de savoir, féru de culture mais d’une humilité et générosité extrêmes.
En vrai esthète, il aimait l’art, le beau, les habits raffinés et pouvait chanter la beauté de la femme sénégalaise. Rien n’échappait à l’oeil de l’érudit qu’il était ! Nous venons de perdre un véritable frère. Au moment, où nous aurions commenté les résultats des élections législatives françaises, tel un couperet, la nouvelle tomba : Momar Coumba Diop, le grand sociologue est décédé ! Dès que l’appel de son frère Yabsa s’afficha sur l’écran de mon portable- il était 18H 45- nous comprîmes tout de suite que le pire était arrivé car vers 13h, nous avions parlé à sa fille Mamy qui veillait à son chevet à Paris. Cela fait plus d’une semaine que nous le savions aux soins palliatifs mais nous refusions obstinément la réalité : Momar ne pouvait pas mourir comme ça; nous en avions perdu notre énergie. Il est parti un peu trop tôt car il avait encore des chantiers à achever . Par exemple celui de la réédition de cet ouvrage collectif si important : « le Sénégal et ses voisins ou encore l’histoire de l’Université de Dakar».
La vie de Momar se résumait à la production scientifique sur le Sénégal contemporain, l’édition chez Khartala et la relecture sans complaisance des textes de ses collègues, des jeunes chercheurs. Nous concernant, il fut un formateur en permanence, tel un mentor de la jeune assistante au département d’Histoire à partir de 1986. Dans les années 90, Momar, avec insistance nous orienta vers le CODESRIA . « Tu iras aux études sur le genre et Aminata Diaw vers la gouvernance ».
D’ailleurs nous finîmes par y diriger deux gender Institute. Il veillait aussi sur nos lectures d’honnête citoyenne. ‘As- tu lu, Penda les travaux d’Abdoulaye Ly par exemple, le premier docteur d’Etat en Histoire? interrogea t-il. Sachant que notre période d’études et d’enseignement est le Moyen âge et ayant une vocation « politique », il nous suggéra d’étudier continuellement selon sa perspective, celle de la période contemporaine. Parfois, il s’agit d’auteur qui sort complètement de notre champ intellectuel comme le philosophe italien Domenico Losurdo. Ce dernier est aussi historien.
En tant que communiste, il a produit une contre histoire du libéralisme remarquable! Momar appelait affectueusement ses collègues ; Mamadou Diouf devenait Modou, Djibril Samb Djiby, Mamadou Mbodji , Mamaadou, Mahtar Diouf, Abdoulaye Bathily, Boubacar Barry, Charles Becker, Mouhammed Mbodj , Ebrima Sall ou encore Ibou Diallo…
La dimension intellectuelle de l’individu primait chez ce grand penseur. Pour lui, par exemple Aminata Diaw , philosophe fut forte, même Abdoulaye Ly l’avait écrit soulignait-il. Il aimait Gaye Daffé avec lequel, il a entretenu une relation de complicité et qui le qualifiait d’intellectuel passionné et discret. Il aimait travailler avec Francois Boye, Alfred Inis Ndiaye, etc. Ibrahima Thioub fit une remarque fort appropriée après son départ à la retraite en 2015. « L’évaluation des nombreuses contributions reçues a confirmé l’existence d’une véritable famille intellectuelle qui s’est créée durant les trois décennies au cours desquelles Momar Coumba Diop , en puissant inspirateur de recherches, a impulsé sans relâche la production des savoirs sur le Sénégal et l’Afrique».
Momar fut le premier à avoir attiré notre attention sur les travaux de l’anthropologue et activiste sud africain Archie Mafeje de l’Ougandais Mahmoud Mamdani, penseur de la liberté académique ou encore de notre regretté Sam Moyo du Zimbabwe, qui nous fit saisir l’enjeu de la terre , Afrique australe.
Momar vouait une grande admiration pour Tandika Mkandawere, un des plus grands secrétaires exécutif du CODESRIA Nous échangions beaucoup sur la vie politique au Sénégal et l’ouvrage qu’il a co-publié avec Mamadou Diouf, le Sénégal sous Abdou Diouf, en 1992 est un incontournable pour comprendre les mutations rapides de la société sénégalaise on encore, l’ouvrage collectif qu’il a dirigé le Sénégal, trajectoire d’un Etat. Il a beaucoup aidé le Ministère de l’Economie avec plusieurs études prospectives, des analyses, etc. Momar Coumba, un esthète qui aimait le beau, l’art, le raffinement. Il a inculqué à ses enfants , Mamy , Gnilane, Ada, une excellente éducation. Il aimait beaucoup sa famille, ses frères et sœurs. Il vouait à feu son père , El hadj Nieul Diop et sa mère Madjiguène Diop, un respect quasi religieux. Une grande complicité le liait à son oncle feu Maguatte Lo, grand homme politique et ministre sous LS Senghor. Il a étroitement travaillé avec ce dernier au moment où il rédigeait ses mémoires. Momar va nous manquer et j’espère que l’Etat du Sénégal lui décerner à titre posthume, l’ordre national du Lion. Décoration méritée et qu’il a tant attendue.
FORTUNES DIVERSES AU BAC
Le baccalauréat général qui a démarré le mardi 2 juillet dernier, a commencé à livrer ses résultats pour les quelques 159 487 candidats inscrits. Hier, lundi 8 juillet, à Dakar comme dans plusieurs localités du pays, les moments étaient pleins d’émotions
Le baccalauréat général qui a démarré le mardi 2 juillet dernier, a commencé à livrer ses résultats pour les quelques 159 487 candidats inscrits. Hier, lundi 8 juillet, à Dakar comme dans plusieurs localités du pays, les moments étaient pleins d’émotions dans les centres d’examen. Des larmes de joie pour certains, de déception pour d’autres.
L a tension est à son comble aux abords du lycée Sergent Malamine Camara de Dakar dans l’après-midi d’hier, lundi 8 juillet. Au fur et à mesure que le temps passe, la foule d’élèves grossit dans l’attente des résultats du baccalauréat général. Certains, arrivés seuls, s’empressent de rejoindre leur groupe d’amis pour rendre l’attente un peu plus supportable. D’autres accompagnés de leurs parents, patientent en silence, le regard fermé, la mine stressée. Dans l’attente du jury, certains candidats explosent de joie. Ils viennent de recevoir leurs résultats par SMS. Et soudain, le moment fatidique arrive pour d’autres. Les membres du jury 1371 série L’ et Série S2 s’approchent et commencent à annoncer les résultats. Admis au premier tour, recalés ou admissibles…des cris, des acclamations, de joie ou de surprise fusent de partout. Du soulagement pour certains, de la déception pour d’autres. « J’ai dormi très mal ces dernières nuits à cause de la pression accumulée depuis des jours. Là ça va mieux. Même si je n’ai pas eu de mention, je suis satisfaite de moi-même. J’ai réussi le bac et c’est l’essentiel », renseigne Aicha Diouf admise, du jury 1371 série où il y a eu 4 mentions Assez bien.
Au lycée Blaise Diagne, les premiers résultats sont aussi tombés. Au jury 1386 dudit centre, on note 55 admis d’office dont 15 mentions Assez bien. Là, également, c’est la même ambiance. Stressés, angoissés ou excités, les futurs bacheliers trépignent devant l’établissement pour la plupart accompagnés de leurs parents ou amis. Au lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye, les Jury 1136 série L2 et 1139, ainsi que le jury 1140 Série S2 ont dévoilé leurs résultats. Si certains candidats sont déjà en vacances après leur admission au baccalauréat, pour d’autres, le suspense demeure pour les admissibles qui devront subir les épreuves du second tour qui vont se dérouler avant la fin de la semaine.
Le top de départ des épreuves du 1er tour du baccalauréat général avait été donné le mardi 02 juillet dernier avec un total de 159 487 candidats inscrits. Comme chaque année, les résultats du bac sont très attendus parles élèves comme par les parents.
LES NOUVEAUX BACHELIERS SERONT ORIENTÉS DÈS LE 19 SEPTEMBRE
L’année dernière, 73.000 étudiants avaient été orientés. Cette année, les prévisions tablent sur 80.000 bacheliers, dans l’hypothèse où les résultats du bac tourneraient autour de 53%, selon le ministre de l’Enseignement supérieur.
Diamniadio, 5 juil (APS) – Tous les nouveaux bacheliers de la session de juillet 2024 seront orientés le 19 septembre, pour qu’ils puissent démarrer leur cours le 21 octobre de la même année, a assuré vendredi le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf.
”L’année dernière, ils ont été orientés au mois de janvier, six mois après l’obtention de leur bac. Mais, cette année, nous avons mis en place un système qui nous permettra de les orienter le 19 septembre et de démarrer les cours le 21 octobre 2024”, a -t-il dit à la presse, au terme de l’installation de la commission d’orientation des bacheliers, à Diamniadio.
Il a rappelé qu’‘’un programme est mis en œuvre pour stabiliser l’année académique au Sénégal”. Ce programme comporte “un élément important” : les délais d’orientation des bacheliers, a-t-il précisé. Il a rappelé que, ”depuis une dizaine d’années, les bacheliers sont orientés avec beaucoup de retard’’.
Ainsi, une feuille de route a été donnée au président de la commission d’orientation, a-t-il signalé, soulignant que cette feuille de route contient les orientations pour travailler avec son équipe afin de satisfaire les mesures du gouvernement.
Le ministre a rappelé que lors du séminaire tenu il y a un mois sur la stabilisation de l’année universitaire, son département avait fait des propositions aux conseils d’académie des universités du Sénégal sur l’orientation des bacheliers.
‘’Ils sont d’accord avec les propositions du ministère, mais ils veulent être accompagnés sur les infrastructures en chantier, le personnel administratif et technique, le recrutement d’enseignements chercheurs, entre autres’’, a affirmé Abdourahmane Diouf.
‘’On est dans un pacte où les universités disent que nous pouvons faire l’effort d’arriver à une stabilisation de l’année, mais nous avons besoin de l’accompagnement de l’Etat’’, a-t-il ajouté.
Il assure que ‘’si ces efforts sont faits par les conseils d’académie, l’Etat s’engage aussi à les accompagner dans cette dynamique’’. Abdourahmane Diouf estime que ‘’si les deux parties respectent le pacte normalement, on va vers la stabilisation de l’année académique’’.
Comme les autres années, tous les bacheliers seront orientés dans les universités publiques, les instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) et les universités privées.
La réunion a enregistré la participation des représentants des conseils académiques de tous les universités publiques et privées, de la Direction de l’enseignement supérieur, de l’Office du bac et des membres du la Cyber-infrastructure nationale pour l‘enseignement supérieur, la recherche et l’innovation (CINERI), chargée de la plateforme d’orientation des bacheliers dénommée Campusen.
L’année dernière, 73.000 bacheliers avaient été orientés. Cette année, les prévisions tablent sur 80.000 bacheliers, dans l’hypothèse où les résultats du bac tourneraient autour de 53%, selon le ministre de l’Enseignement supérieur.
L'EXAMEN DU BFEM REPORTE AU 22 JUILLET 2024
Selon une source du ministère, la date initiale coïncide avec le lendemain de la fête de la « Tamkharite » (achoura), qui est un jour férié.
L’examen du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), initialement prévu à partir du jeudi 18 juillet 2024, est reporté au lundi 22 juillet 2024, informe un communiqué du ministère de l’Éducation nationale.
Selon une source du ministère, la date initiale coïncide avec le lendemain de la fête de la « Tamkharite » (achoura), qui est un jour férié.
« Le Directeur des Examens et Concours, les Inspecteurs d’Académie et les Inspecteurs de l’Éducation et de la Formation sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la présente décision », souligne le communiqué.
LES TÉLÉPHONES PORTABLES, ENNEMI PUBLIC NUMÉRO 1 AU BAC
Alors que la règle interdisant strictement les téléphones portables durant les épreuves est clairement énoncée depuis des années, de nombreux candidats continuent d'en défier l'interdiction au mépris des avertissements
Depuis quelques années, les téléphones portables sont formellement interdits dans les salles lors des examens pour lutter contre les risques fraude. Cependant, certains candidats n'arrivent toujours pas à se passer de cet outil de communication le temps de l'examen. Cette année, ils sont plus de 60 candidats au bac exclus pour cause de détention de téléphone portable malgré tous les avertissements.
Décidément, certains candidats au baccalauréat n'ont pas tiré la leçon de ce qui est arrivé à leurs camarades de Kaolack exclus de cet examen pour détention de téléphone portable. Avant-hier, mercredi 3 juillet, cinq candidats ont subi le même sort au centre d'examen du lycée de Médina Yoro Foula dans la région de Kolda. Si une d'entre eux détenait un téléphone portable par de-vers elle dans la salle d'examen, les quatre autres garçons ont été pris avec des documents d'histoire et de géographie pendant l'épreuve correspondante.
Au lycée de Kafountine égale-ment, deux candidates au bac ont été exclues pour détention de téléphone portable à l'occasion de l'examen de baccalauréat. Au centre de Goudomp, 12 candidats ont été empêchés de poursuivre les épreuves du bac. Sans oublier qu'à Dakar au centre d'examen de l'université Amadou Hampâté Ba, 42 candidats ont été ajournés du bac. Tous en raison de la détention de téléphone portable. A Kaolack, le baccalauréat a mal démarré au centre du nouveau lycée où 64 candidats du jury 1506 ont été exclus au motif que des téléphones portables ont été retrouvés dans leurs sacs mardi dernier, premier jour des épreuves écrites du bac. « On a juste appliqué la mesure. Les candidats exclus sont au nombre de 64. Ils vont voir avec la commission disciplinaire de l'Office du Bac », a expliqué le pré sident du jury Ameth Ndiaye.
Et pourtant la règle est claire de puis quelques années : le téléphone portable est formellement interdit dans les centres d'examen pour éviter des cas de fraude. A l'issue d'une réunion consacrée à l'organisation du baccalauréat le 6 juin dernier, le ministre de l'Enseignement supé rieur, de la Recherche et de l'In-novation, Dr Abdourahmane Diouf avait rappelé le règlement.
« Ils (candidats) doivent venir avec beaucoup d’éthique et de moral pour faire leurs examens. Nous rappelons aux futurs bacheliers, aux candidats, aux enseignants et surtout aux parents d’élèves que les candidats ne doivent pas venir faire le bac avec des outils technologiques. Ils ne doivent pas avoir leurs téléphones. Si un candidat qui a bien travaillé toute l’année qui mérite d’avoir le bac, commet cette erreur de venir avec son téléphone portable, il sera exclu. C’est la règlementation et on va l’appliquer sans aucune difficulté. Il faudrait aussi que les élèves aillent récupérer leurs convocations qui sont déjà disponibles », a fait savoir le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Impossible de passer à côté de ces consignes.
Il est même mentionné sur les convocations des candidats que le seul fait de trouver un téléphone portable dans un sac d’un candidat fait l’objet d’une sanction. Il faut dire que ces candidats qui ont enfreint le règlement et exclus du bac, devront faire face à la Commission disciplinaire de l’Office du bac qui verra la possibilité ou non pour eux de faire la session de rattrapage au mois d’octobre prochain.
LE SUDES-ESR CRIE À UN COUP D’ÉTAT ACADÉMIQUE À L’UCAD
Le syndicat dénonce avec véhémence les agissements du Conseil d'Administration, accusé de bloquer délibérément le processus de nomination d'un nouveau recteur. Il menace d'engager des actions judiciaires pour le respect de la légalité
L'UCAD est-elle au-dessus des lois de la République ? C'est la question que pose le SUDES-ESR face au refus du Conseil d'Administration de lancer l'appel à candidatures pour le poste de recteur. Dans le communiqué ci-dessous, le syndicat pointe du doigt des manœuvres dilatoires et exige l'intervention du ministre de l'Enseignement supérieur pour rétablir l'ordre légal.
"A un peu moins de trois semaines de la fin du mandat du recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), le SUDES-ESR section UCAD exprime sa profonde inquiétude et son indignation grandissante face aux atermoiements du Conseil d’Administration concernant le lancement de l'appel à candidatures pour le poste de recteur conformément au décret 2021-846 du 24 juin 2021.
En effet, il nous est revenu qu’en sa dernière réunion, le Conseil d’Administration de l’Ucad rechigne à lancer l’appel à candidatures et qu’à la place, il a décidé de commettre un conseiller juridique qui serait celui de l’actuel recteur de l’Ucad pour faire le constat que ce dernier aurait entamé tacitement depuis juillet 2023 un supposé second mandat qui devrait courir jusqu’en 2026.
Le SUDES-ESR section Ucad dénonce avec la plus grande fermeté cette attitude dangereuse et inquiétante du Conseil d’Administration de l’Ucad qui de fait se rend complice d’une arnaque juridique sur fond de manipulations et d’élucubrations intellectuelles, et d’un dilatoire dont le seul objectif est de maintenir l’actuel recteur illégalement et illégitimement à son poste, alors que son mandat arrive à échéance le 22 juillet 2024.
Le SUDES-ESR section Ucad souligne qu’en agissant ainsi, le président du Conseil d’Administration fait preuve de carence en référence aux articles 2 et 3 du décret 2021-846 relatif aux modalités de nomination du Recteur dans les Universités publiques du 24 juin 2021. Ces articles disposent : « Quatre-vingt-dix (90) avant le terme du mandat, du Recteur en fonction ou, au plus tard, trente (30) jours après la fin de son mandat pour une raison autre que la fin légale du mandat, un comité de sélection des candidatures pour la nomination d’un nouveau Recteur est mis en place » (Art. 2) et « L’appel à candidatures est élaboré par le conseil d’administration de l’université » (Art. 3).
Pour rappel, les dispositions de l’article 26 (Chapitre III-Le recteur) du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 fixant les règles d’organisation de fonctionnement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar indiquent clairement que toute nomination aux fonctions de recteur passe ipso facto par un appel à candidatures. Cela s’est fait dans toutes les autres universités publiques du Sénégal (UGB, UIDT, UADB, UASZ). L'Ucad serait-elle au-dessus des lois de la République ? Que veut-on cacher ou protéger avec cette manœuvre désespérée de tordre le cou aux textes qui régissent notre institution ?
Par conséquent, le SUDES-ESR section Ucad demande au ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation, garant du bon fonctionnement des universités de :
Sortir de son silence assourdissant et de prendre acte de la carence du président du Conseil d’Administration ;
instruire les instances compétentes pour lancer sans délai l’appel à candidatures pour la nomination d’un nouveau recteur à l’UCAD dès lors qu’aucune « […] raison autre que la fin légale du mandat » ne justifie de le prolonger « au plus tard, trente (30) jours après […] » (Art.2).
Par ailleurs, le SUDES-ESR section Ucad tient à informer qu’en l’absence d’une action immédiate, il se réserve le droit de :
Contester vigoureusement la légitimité de tout maintien du recteur actuel au-delà de la date d’échéance de son mandat ;
engager toutes les actions légales et syndicales nécessaires pour faire respecter les textes en vigueur.
Enfin, le SUDES-ESR section Ucad appelle l’ensemble de la communauté universitaire à se mobiliser pour défendre avec énergie et détermination la démocratie au sein de notre institution. L'Ucad ne saurait être le fief de tripatouilleurs de textes."
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CHRISTIAN DIATTA, FUTUR SOUVERAIN PONTIFE DE LA MODE ?
Après 20 ans dans la finance, Christian Fostin Diatta met en veilleuse sa profession pour mettre en lumière sa passion. Étudiant en première année de mode, il rêve de devenir un manitou de la mode africaine.
Les chemins de la passion sont insondables et comme le dit si bien le philosophe allemand Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770 - 1831), « rien de grand dans ce monde ne s’est accompli sans passion ».
La passion pousse à l’action et à la création. La passion nourrit et entretient la création. Sans la passion, les créateurs de mode ne feraient certainement pas ce qu'ils font et être des ambassadeurs de leurs pays.
Fostin Christian Diatta, l’invité d’AfricaGlobe Tv qui veut être une élite de la mode africaine l’a fort bien compris, lui qui veut défendre l’Afrique de demain à travers la mode. En effet, la mode est un métier noble qui n’est pas toujours vu comme tel en Afrique.
D’aucuns, incultes, la perçoivent, à tort, comme un choix de désespoir. Et pourtant, c’est un domaine artistique, de créativité, de culture et surtout pourvoyeur d’emplois quand on sait que plus d’une quarantaine de métiers gravitent autour de ce secteur.
Dans un contexte où l’emploi se faire rare, la mode est une niche au même titre que l’agriculture qui est souvent perçue comme telle.
Fort heureusement, de plus en plus de diplômés de l’enseignement supérieur ou autre domaine de la formation professionnelle ont compris toute la noblesse du modélisme et s’y sont engagés, guidés par leur passion. Car oui le stylisme et le modélisme, c’est avant tout une question de passion avant que ce ne soit une profession. Christian Fostin Diatta en est l’illustration parfaite.
Diplômé en finance, il a exercé comme comptable pendant 20 bonnes années avant de décider de repartir à l’école pour étudier cette fois-ci la mode tout en restant consultant dans sa formation première.
En première année de mode, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que Christian parle de sa passion pour la mode ainsi que ses ambitions dans ce domaine.
Pour lui, la mode devrait être un outil de soft power pour le continent africain en étant premier à l’échelle la plante puisque c’est le continent premier de tous. Afrique, berceau de l’humanité et berceau de la mode ?
Très clairement, si Christian s’est lancé dans la mode, poussé par sa passion, l’objectif est clair, c’est de faire partie de l’élite qui va positionner l’Afrique dans le monde à travers la mode. Ainsi, le comptable rêve d’être une sorte de souverain pontife de la mode africaine.
D’ailleurs, de son point de vue, le fait que le cinéma mondial commence à mettre la mode africaine au-devant de la scène, devrait interpeller les Africains de ce point de vue à prendre au sérieux ce secteur d’activité qui véhicule de toute évidence la culture des créateurs, leur vision du monde et leurs perspectives.