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26 novembre 2024
Éducation
LA PLATEFORME CAMPUSEN ACCESSIBLE A PARTIR DU 7 AOUT
Les demandes de préinscription et d’admission dans universités du Sénégal se feront sur le site orientation.campusen.sn du mercredi 7 août au mardi 27 août 2024 à 23 h 59, heure de clôture.
La Direction générale de l’Enseignement supérieur a annoncé, dans un communiqué , que la plateforme CAMPUSEN sera accessible aux titulaires du baccalauréat sénégalais de 2024 à partir du mercredi 7 août 2024.
Les demandes de préinscription et d’admission dans les établissements publics d’enseignement supérieur du Sénégal, incluant les universités publiques et les Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP), se feront sur le site orientation.campusen.sn du mercredi 7 août au mardi 27 août 2024 à 23 h 59, heure de clôture.
Selon le communiqué, les nouveaux bacheliers devront créer un compte pour obtenir un numéro d’Identification nationale de l’étudiant (INE) afin de pouvoir sélectionner leurs choix d’orientation parmi les différentes filières des établissements publics (universités publiques et ISEP).
La direction précise également que les nouveaux diplômés doivent valider leur demande d’admission.
EDUCATION, LES CHANTIERS DE TITAN DE DIOMAYE
Le Sénégal fait face à plusieurs défis majeurs en matière d’éducation et depuis son installation, le nouveau gouvernement est à l’œuvre pour tenter d’apporter des réponses à ceux-ci
Même si beaucoup d’efforts sont consentis dans le secteur de l’éducation, il n’en demeure pas moins que des difficultés persistent. Au cours des cent premiers jours de sa gouvernance, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a annoncé des chantiers en ce qui concerne le secteur de l’éducation. Il s’agit par exemple d’une évaluation du système éducatif.
Le Sénégal fait face à plusieurs défis majeurs en matière d’éducation et depuis son installation, le nouveau gouvernement est à l’œuvre pour tenter d’apporter des réponses à ceux-ci. Dans les cent jours passés à la tête du Sénégal, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a donné des instructions pour une évaluation du système éducatif dont « les programmes sont en inadéquation avec les réalités nationales, les enjeux du numérique et les besoins de l’économie nationale ».
Parmi les priorités du Président de la République, il y a la formation des formateurs. Et pour une amélioration de la qualité des enseignements, il a appelé au « renforcement du rôle et de la place de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Education et de la Formation (FASTEF), de l’UFR des Sciences de l’Education, de la Formation et du Sport (UFR SEFS) ainsi que des écoles nationales de formation d’instituteurs », lors d’un conseil des ministres. Au titre des recommandations urgentes dans le secteur de l’éducation, le Chef de l’Etat a demandé de « réguler l’implantation, l’ouverture et le contrôle du fonctionnement des établissements scolaires privés qui exercent, sur autorisation de l’Etat, une mission de service public ».
Il a également demandé au Premier ministre « d’accorder une attention particulière au processus de digitalisation du système éducatif, à la planification, sur les cinq prochaines années, des recrutements d’enseignants, et d'un programme concerté de réalisation d’infrastructures scolaires adaptées et d’amélioration de l’environnement pédagogique dans toutes les académies du pays ». En effet, depuis leur installation, les nouvelles autorités se sont déterminées pour la stabilisation du calendrier universitaire. Pour cause, depuis une dizaine d’année, les nouveaux bacheliers sont orientés avec beaucoup de retard sans oublier les grèves cycliques. Ce qui compromettait le bon déroulement des enseignements. A ce sujet, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf veut que les nouveaux bacheliers soient tous orientés cette année dans les universités le 19 septembre pour qu’ils puissent démarrer leur cours le 21 octobre de la même année.
« L’année dernière, ils ont été orientés au mois de janvier, six mois après l’obtention de leur bac. Mais, cette année, nous avons mis en place un système qui nous permettra de les orienter le 19 septembre et de démarrer les cours le 21 octobre 2024 », avait-il dit à la presse, au terme de l’installation de la commission d’orientation des bacheliers, à Diamniadio.
Concernant le personnel enseignant, le ministre de l’Education nationale, Moustapha Mamba Guirassy a pris les devants dès sa prise de fonction. Il a lancé un « recensement exhaustif du personnel enseignant en service dans les écoles, établissements et structures relevant de son département ». L’objectif de cette initiative étant de « dresser une photographie exhaustive et précise de la répartition de nos ressources humaines ».
L’UCAD ANOBLIT DJIBRIL SAMB
L'Université Cheikh Anta Diop a rendu un vibrant hommage à l'éminent philosophe dont les travaux sur Platon et la philosophie africaine ont marqué des générations d'étudiants à travers le continent et au-delà
L’université Cheikh Anta Diop de Dakar a rendu avant-hier, mercredi 11 juillet, un vibrant hommage à l’universitaire et philosophe sénégalais Djibril Samb dont les travaux portent essentiellement sur la philosophie et la communication. La cérémonie d’hommage s’est tenue à l’amphithéâtre UCAD 2, à l’occasion des cycles de rencontres dénommées « Le Dialogue des Savoirs », en présence du Recteur Ahmadou Aly Mbaye, d’anciens collègues et étudiants du professeur Djibril Samb.
Le Professeur Djibril Samb, éminent philosophe et ancien Directeur de l’institut fondamental d’Afrique Noire (IFAN), a été distingué par ses pairs, mercredi 10 juillet, à la salle de conférence dite UCAD 2. Profitant en effet d’une conférence organisée dans le cadre des rencontres dénommées « Le Dialogue des Savoirs », la plus ancienne des universités sénégalaises voire de la sous-région a tenu à décerner une médaille à l’un de ses plus éminents acteurs, en l’occurrence le Pr Djibril Samb, enseignant, formateur et auteur de plusieurs publications sur la philosophie ancienne, précisément celle de Platon et Socrate entre autres. « Universitaire émérite et acteur incontournable de l’enseignement supérieur auquel il a consacré les plus belles années de sa vie, Pr Djibril Samb est un philosophe, spécialiste de Platon et est considéré comme un esprit encyclopédique», pouvait-on lire sur le site de l’UCAD.
Prenant la parole à l’occasion de cette cérémonie honorifique, le Recteur de l’université de Dakar, Ahmadou Aly Mbaye, dira : « L’Ucad est honorée et fière d’avoir au sein de sa communauté l’éminent Professeur Djibril Samb, grand philosophe mondialement reconnu pour son érudition sans commune mesure. A cette sagesse et noblesse d’esprit, il faudra ajouter beaucoup de générosité dont seuls sont imbus les grands hommes ».
Aussi a-t-il ajouté : « L’université Cheikh Anta Diop, par ma voix, vous exprime toute sa reconnaissance et son infinie gratitude pour le magnifique geste à son égard ». Et de révéler dans la foulée que le Pr Samb a récemment fait un don d’ouvrages à la Bibliothèque universitaire : « Vous avez totalement cédé vos droits d’auteur sur l’Interprétation des Rêves en Afrique noire (Prix Noma) à l’université Cheikh Anta Diop mais aussi de quelques vingt-cinq ouvrages que vous avez publiés à ce jour auxquels il convient d’ajouter une dizaine de volumes en cours comprenant une biographie de Socrate (4 volumes) dont un déjà rédigé et un deuxième en cours de rédaction, une biographie de Kankou Moussa (2 volumes) déjà largement rédigée et enfin des commentaires sur la philosophie africaine (3 volumes) en cours de de rédaction parallèle. Il s’y ajoute un ouvrage, dont la publication était prévue courant 2022 et intitulé Chemins platoniciens ».
S’adressant toujours au Pr Djibril Samb, le recteur de l’Ucad dira : « Ce geste d’une haute portée historique nous obligerait à vous décerner le titre de docteur honoris causa si nos us et coutumes l’avaient autorisé. Néanmoins, je me ferai donc le plaisir de vous remettre la médaille de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar en signe de gratitude pour le legs inestimable que vous avez consenti à votre famille académique. Votre riche bibliographie nous engage dans le cadre de l’animation scientifique à la revisiter dans des sessions destinées à l’édition scientifique».
Lui succédant à la tribune, le philosophe platonicien Djibril Samb a attiré l’attention du public sur la singularité du jour, via un discours improvisé et en citant la métaphore de l’abeille et de l’architecte, avec un brin d’humour. Qui plus est, tout en ayant une pensée pieuse à l’endroit des acteurs de l’Ucad ayant tiré leur révérence dont Momar Coumba Diop, « une lourde perte pour la communauté universitaire ».
Le Pr Djibril Samb, en véritable platonicien, a rendu grâce à ses maîtres et à l’Ucad, contrairement à la philosophie nietzschéenne qui considère que l’élève ne doit rien à son maître ! Il n’a pas cependant manqué de lancer une alerte : « J’ai entendu parler d’une recolonisation de l’Afrique. Il faut préparer les générations à faire face à cette folle tentative ». Né le 29 avril 1951 à Saint-Louis, le professeur Djibril Samb, membre de plusieurs sociétés savantes, est l’auteur de quelque 164 livres et articles dont « Cheikh Anta Diop » (1992) ; « Manuel de méthodologie et de normalisation » (1999) ; « Les premiers dialogues de Platon : structure dialogique et ligne doctrinale» (1997), entre autres ouvrages.
LE SUDES/ESR DÉNONCE LE SILENCE DU MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR SUR LES ABUS DU RECTEUR
Le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal exige que les autorités universitaires lancent sans délai l’appel à candidatures au poste de recteur de l’UCAD.
Face à la presse ce jeudi, le SUDES/ESR exige que les autorités universitaires lancent « sans délai l’appel à candidatures au poste de recteur de l’UCAD conformément aux articles 2 et 3 du décret 2021-846 du 24 juin 2021 »; installent « le comité de validation et de sélection des candidats suivant les articles sus indiqués » et mettent fin « aux fonctions du recteur à la date du 22 juillet 2024 conformément à l’article 16 de la loi 2015-26 du 28 décembre 2015 ».
Le SUDES/ESR a dénoncé le silence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur ses multiples interpellations. «Ayant vu venir cette manœuvre désespérée, le SUDES-ESR section UCAD n’a cessé de multiplier les alertes à travers des communiqués de presse et des courriers adressés au président du Conseil d’Administration et au Ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Ces appels se sont malheureusement heurtés à un mur de silence et d’indifférence », ont déclaré les syndicalistes.
Qui ajoutent en menaçant: « Nous ne pouvons plus tolérer cette mascarade et ce coup de force qui menace de plonger notre université dans une crise administrative sans précédent.(…) Nous sommes prêts à déclencher une grève totale et illimitée. Nous bloquerons les délibérations des examens dans toutes les facultés, écoles et instituts de l’UCAD. Nous paralyserons l’université s’il le faut, mais nous ne laisserons pas fouler aux pieds les principes de bonne gouvernance et les textes qui régissent notre institution »
ABDOURAHMANE DIOUF ÉVOQUE UNE POSSIBILITÉ DE SECONDE CHANCE POUR LES CANDIDATS EXCLUS AU BAC
« Certains candidats le font exprès, malgré les mises en garde. Je tiens à dire de façon solennelle que le ministère approuve la décision du président du jury parce qu’il a appliqué la loi, c’est le droit », a dit le ministre de l'Enseignement supérieur.
Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a pris la parole sur l’émission « Débat de fond » sur la chaîne 2stv pour commenter l’exclusion de 64 candidats au baccalauréat au nouveau lycée de Kaolack. Ces candidats ont été renvoyés par le président du jury numéro 1506 pour possession de téléphone portable.
Le ministre a souligné que la communication sur l’interdiction des téléphones portables dans les centres d’examens avait été claire et préventive. « Un mois avant le début des examens, nous avons sensibilisé les candidats sur l’interdiction d’utiliser des téléphones portables dans les centres d’examens. J’ai moi-même fait la communication pour prévenir les élèves et leurs parents, afin qu’ils laissent leurs téléphones à la maison », a déclaré le ministre.
Dr Abdourahmane Diouf a affirmé son soutien à la décision du président du jury, précisant que ce dernier n’a fait qu’appliquer la loi. « Du point de vue de l’application de la loi, le président du jury a appliqué la réglementation en vigueur. En tant que ministre de tutelle, je ne peux rien lui reprocher. »
Le ministre a également mentionné que des infractions similaires avaient été constatées dans d’autres centres d’examens, comme celui d’Amadou Ampathé Ba, où 42 candidats ont été pris en possession de téléphones portables le deuxième jour des épreuves. « Certains candidats le font exprès, malgré les mises en garde. Je tiens à dire de façon solennelle que le ministère approuve la décision du président du jury parce qu’il a appliqué la loi, c’est le droit », a-t-il souligné.
Dr Abdourahmane Diouf a évoqué la possibilité de donner une seconde chance aux candidats exclus, tout en précisant que cette décision ne dépend pas uniquement de lui. « On va vers cela, mais ce n’est pas moi qui décide, il y a des lois », a-t-il affirmé.
23,40% D'ADMIS AU PREMIER TOUR DU BAC
L’Office du Baccalauréat a précisé que 49.025 candidats sont autorisés à subir les épreuves du second groupe, soit 32,33% des présents contre 33,81% en 2023 et 33,58% en 2022.
Les résultats du premier tour du Baccalauréat général 2024 sont connus. Selon un document communiqué par le Directeur de l’Office du Baccalauréat, cette année, il y a eu une amélioration par rapport à 2023.
À l’issue du premier groupe d’épreuves, le nombre d’admis est de 35.492, soit un taux de réussite (admis d’emblée) de 23,40%, contre 22,13% en 2023 et 24,05% en 2022 ›, révèle le Pr. Cheikh Ahmadou Bamba Gueye.
Il a précisé que 49.025 candidats sont autorisés à subir les épreuves du second groupe, soit 32,33% des présents contre 33,81% en 2023 et 33,58% en 2022. Selon le Directeur de l’Office du Baccalauréat, 8.784 candidats sont admis avec mention. Ils sont répartis ainsi qu’il suit : 156 mentions « Très bien » contre 126 en 2023 ; 1.483 mentions « Bien » (ils étaient 1.132 en 2023) et 7.145 mentions « Assez bien » contre 5.217 en 2023.
À noter que les épreuves du second groupe ont démarré depuis ce mercredi matin.
LES MATHEMATIQUES DOIVENT ETRE UTILISEES DANS LES PRATIQUES QUOTIDIENNES DE LA SOCIETE
L’enseignement des mathématiques doit être au cœur du système scolaire, notamment au niveau de l’élémentaire.
L’enseignement des mathématiques doit être au cœur du système scolaire, notamment au niveau de l’élémentaire.
Recruter et former des enseignants en mathématiques, articuler entre langue première et langue d’enseignement… Voilà, entre autres, des recommandations issues de la Conférence de consensus organisée par la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen) et le Centre national d’étude des systèmes scolaires (Cnesco, France), en partenariat avec le ministère de l’Education nationale du Sénégal, sur l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques à l’élémentaire.
Les membres du jury, qui ont fait face à la presse à Diamniadio pour la publication des recommandations, ont indiqué que l’initiative d’organiser ces assises en décembre 2023 était étroitement liée à un diagnostic du seuil de maîtrise des mathématiques des élèves à l’élémentaire au Sénégal, mais aussi dans quelques pays membres de la Confemen. Un diagnostic fait dans le cadre du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Confemen (Pasec), qui vise à informer sur l’évolution des performances des systèmes éducatifs.
Pour Andrée Marie Diagne Bonane, co-présidente du jury, la réalisation uniforme du quantum horaire national en mathématiques à l’école primaire dans toutes les régions du Sénégal, en zones urbaines comme rurales, dans le public comme dans le privé, doit être garantie.
Dans son speech, le Pr Moustapha Sokhna a souligné que l’incorporation des pratiques mathématiques traditionnelles locales dans l’enseignement conduit serait très bénéfique. «Cela devrait susciter l’intérêt des élèves pour les mathématiques par la reconnaissance de leur utilisation dans les pratiques quotidiennes ainsi que dans les activités professionnelles, sociales et culturelles de leur communauté, comme par exemple le tracé de la base de la case pour sa construction», explique le Doyen de la Faculté des sciences au titre de «Grand témoin» de la Conférence de consensus.
Le directeur de la Planification et de la réforme de l’éducation du ministère de l’Education nationale a salué la pertinence de cette démarche de la Confemen et de ses partenaires. Selon Cheikhna Lam, «le ministère de l’Education nationale compte tirer le maximum de profit des recommandations pour relever les défis liés à l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques au primaire au Sénégal».
MADINA WANDIFA HONORE, L’ACADEMIE FELICITE ET ENCOURAGE LES DISCIPLINES SCIENTIFIQUES
Les performances remarquables de Yaya Sy, du lycée de Madina Wandifa, titulaire du Baccalauréat à l’âge de 17 ans, à l’issue de la session de juillet 2024, avec la mention «Très Bien», en série S2, porte un honneur sublime à toute l’académie de Sédhiou
La session 2024 du Baccalauréat général a enregistré une performance remarquable, avec la mention «Très Bien» obtenue par le jeune Yaya Sy, âgé seulement de 17 ans, en série S2. Outre la satisfaction de ses parents et proches, c’est toute l’académie de Sédhiou qui éprouve l’honneur d’une consécration dans les disciplines scientifiques, dans lesquelles elle n’a jamais cessé d’encourager les élèves. Des appels se multiplient en faveur du suivi de ses études supérieures. Yaya Sy déclare qu’il s’attendait à une mention «Excellent», en raison de ses performances tout au long de son cursus scolaire.
Les performances remarquables de l’élève Yaya Sy, du lycée de Madina Wandifa, titulaire du Baccalauréat à l’âge de 17 ans, à l’issue de la session de juillet 2024, avec la mention «Très Bien», en série S2, porte un honneur sublime à toute l’académie de Sédhiou. Le Proviseur du lycée de Madina Wandifa, Marcel Rémi Natrang, explique que le jeune Yaya Sy est issu d’une famille modeste d’enseignant. «Yaya Sy est né le 13 janvier 2007 à Madina Bocar Sy. Son père s’appelle El Hadji Bocar Sy, enseignant à l’école élémentaire Darou Baïda, dans la commune de Bogal. Sa mère s’appelle Khadidiatou Sy. Elle est femme au foyer».
Et c’est à l’âge de cinq (5) ans qu’il a commencé à fréquenter l’école, non sans émerveiller ses ainés et camarades de classe. «D’après son père, Yaya est entré à l’école à l’âge de quatre à cinq ans, en suivant son grand-frère dans les classes. Au début, le Directeur de l’école ne voulait pas l’inscrire, en raison de son âge jugé trop bas ; mais, finalement, avec l’intervention de ses collègues, il l’a laissé s’inscrire. Et c’est lui qui répondait à l’essentiel des questions, surtout en cours de langage», dit-il.
Travailleur et discipliné, les témoignages sur le nouveau futur étudiant, Yaya Sy, sont unanimes, nous dit son Proviseur de lycée, Marcel Rémi Natrang. «Il est très calme, sérieux et discipliné. Mes professeurs du lycée sont unanimes sur son comportement. Ils le décrivent comme un élève calme et travailleur, qui n’hésite pas à poser des questions pour comprendre ou s’il n’est pas d’accord». Le bienheureux bachelier Yaya Sy déclare qu’il s’attendait plutôt à une mention «Excellent», en lieu et place de «Très Bien». «Franchement je m’attendais à une mention «Excellent» car durant tout mon cursus, j’avais d’excellentes notes. Même durant mon cycle secondaire, j’avais des notes supérieures à 18 sur 20. Et, de ce point de vue, je pensais avoir la mention ‘’Excellent’’», rassure-t-il avec un large sourire, le teint clair et le visage manifestement très jeune.
A en croire le Proviseur, le souhait de ses parents est de disposer d’une «bourse étrangère», pour se hisser au rang des génies de la planète. «Effectivement, ses parents sollicitent l’accompagnement de l’Etat pour la poursuite des études à l’étranger. C’est pour se mettre dans le peloton des grands scientifiques de la planète et au besoin revenir servir son pays comme cadre», confie son chef d’établissement, M. Natrang.
Le lycée de Madina Wandifa réalise bien souvent des performances de ce genre. Et suffisant pour le Proviseur de solliciter l’amélioration de son cadre. «J’éprouve une très grande fierté d’avoir enregistré une mention «Très Bien» dans mon établissement, dans un lycée en construction. Je sollicite le soutien des pouvoirs publics pour améliorer les conditions de travail et de faire de ce temple du savoir un hub de l’excellence», plaide-t-il.
L’Inspecteur d’académie (IA) de Sédhiou, Papa Gorgui Ndiaye, lui adresse ses vifs remerciements et encourage les élèves à embrasser les disciplines scientifiques et surtout dans la perspective de la mise en service, à Sédhiou, du LYNEQ, le Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité.
LE RECENSEMENT SONNE L'ALERTE SUR LE NIVEAU D'INSTRUCTION
Si l'accès à l'école primaire reste élevé, la proportion de la population sénégalaise scolarisée chute nettement au fur et à mesure que le niveau d'étude s'élève
La population sénégalaise est relativement peu scolarisée avec une faible proportion ayant effectué une formation professionnelle, selon les résultats détaillés du 5e Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) rendus publics, mardi.
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a publié les résultats détaillés du 5e Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5), lors d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr.
Une note de presse transmise à l’APS indique que ”le taux brut de scolarisation (TBS) qui évalue l’accès des individus scolarisables par cycle s’établit à 18,2% pour le préscolaire, 81,0% pour le primaire, 50,6% pour le moyen et 30,3% pour le secondaire’’, .
”Le taux brut de scolarisation est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural, quel que soit le cycle d’études’’, ajoute le document, soulignant que quel que soit le cycle d’enseignement considéré, la région de Ziguinchor dispose du TBS le plus élevé.
Selon le texte, ”au cycle primaire, le TBS est de 99,2% dans la région de Ziguinchor, 98,3% à Dakar et 94,5% à Thiès”.
LE DIAGNOSTIC D'ABDOURAHMANE DIOUF APRÈS 100 JOURS AU MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
“On s’est rendu compte que le système d’enseignement supérieur n’était pas stable, aucune visibilité sur le démarrage et la fin des cours”, a souligné le ministre.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, déclare avoir mis à profit les premiers trois mois du gouvernement pour mener un ”diagnostic situationnel” du secteur, à travers des visites des universités publiques et instituts relevant de son département et des rencontres les acteurs.
“Nous ne pouvons pas parler de bilan au terme de 100 jours, mais on peut donner une idée des actions menées pour poser le diagnostic situationnel pour voir exactement où est-ce qu’on veut aller sur les orientations du chef de l’Etat et les instructions du Premier ministre”, a dit le ministre.
Il recevait lundi des journalistes de l’APS et du quotidien national le Soleil au terme d’une tournée dans les huit universités du Sénégal, depuis son installation à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, en avril dernier.
“Quand nous sommes arrivés le 11 avril 2024, nous avons démarré par un diagnostic situationnel. Nous ne voulons pas être un ministre de rapports, mais nous voulons être sur le terrain. C’est ce que nous avons entrepris avec une tournée qui nous a menés essentiellement vers les huit grandes universités publiques”, a-t-il expliqué.
Il a indiqué que ce diagnostic situationnel concerne dans un premier temps “la prise en charge des questions urgentes et immédiates d’ici la rentrée d’octobre”.
“Et dans un deuxième temps, c’est toutes les questions systémiques qui devons être abordées pour donner à l’enseignement supérieur au Sénégal un autre visage”, a-t-il ajouté.
Nécessité de stabiliser le calendrier scolaire
Il a relevé que ce diagnostic situationnel a fait ressortir la nécessité d’une stabilisation du calendrier académique.
“On s’est rendu compte que le système d’enseignement supérieur n’était pas stable, aucune visibilité sur le démarrage et la fin des cours”, a-t-il souligné
Il a rappelé la tenue d’un séminaire sur la stabilisation du calendrier universitaire, auquel ont été conviés “tous les acteurs qui étaient concernés”. “Au terme de ce séminaire, dit-il, il a été décidé que les instances académiques, en tenant compte de l’autonomie des universités, devraient statuer pour donner leur avis sur les propositions faites par le ministère.”
Abdourahmane Diouf se réjouit de voir que “les retours sont extrêmement positifs avec des universitaires disposés à accompagner le processus de stabilisation de l’année, tout en demandant un accompagnement sur le budget, les infrastructures, entre autres”.
Il assure que les acteurs sont “en train de tomber d’accord pour mettre en œuvre cette stabilisation du calendrier”.
Cette année, un consensus a été obtenu avec la mise en place d’un dispositif permettant d’orienter les bacheliers dès le 19 septembre, s’est-il félicité. Depuis une dizaine d’années, ils étaient orientés six mois après l’obtention de leur diplôme, a-t-il rappelé.
“Nous avons décidé que la question du chevauchement des années sera notre priorité”, a-t-il insisté.
A propos toujours du diagnostic institutionnel, il a signalé qu’au cours de ces trois premiers mois, il a “visité les différents chantiers qu’il y a dans les huit universités publiques et quelques instituts de la place rattachés au ministère de l’Enseignement supérieur”. Il déclare aussi avoir “discuté avec les entrepreneurs et identifié les goulots d’étranglement”.
“D’ici la rentrée d’octobre, des solutions seront apportées sur ces chantiers qui datent de trois à dix ans pour certains cas. Si nous parvenons à solutionner ces problèmes pour les réceptionner d’ici octobre, c’est une avancée majeure du gouvernement”, a-t-il souligné.