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26 novembre 2024
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Rokhaya Diallo-Hamidou Anne-Penda Mbow-Alymana Bathily-René Lake
SÉNÉGAL, ENJEUX 2019
EXCLUSIF SENEPLUS - Jusqu'à l'élection présidentielle de février, publication d'une série d'articles d'analyse de fond des défis qui se posent au développement du pays - La conversation est dès à présent ouverte et tout le monde peut y prendre part
#Enjeux2019 - A partir de cette semaine, SenePlus.com lance un projet de publication d'une série d'articles d'analyse de fond des principaux défis qui se posent au développement du Sénégal.
"Enjeux 2019", titre de cette série de publications que vous retrouverez sur SenePlus.com et dans les colonnes de quelques uns de ses partenaires de la presse écrite, a pour objectif de susciter, de mener, d'entretenir et de prolonger dans le fond et dans la durée des débats nationaux d'ici au 24 février 2019, date de la prochaine élection présidentielle.
Avec le soutien de la fondation Open Society Initiative for Africa (OSIWA), SenePlus a sollicité plusieurs contributions écrites auprès d'experts, d'activistes, et de leaders d'opinion représentants un groupe de citoyens divers en tous points : âge, genre, ethnie, religion, opinion ou engagement politique, école de pensée philosophique ou idéologique, et spécialité professionnelle notamment.
Les discussions, les conversations et les débats autour des "Enjeux 2019" seront menés sous un angle non-partisan. L'intention est sous-tendue par l'idée selon laquelle, quelle que soit l'administration qui sera aux affaires après la prochaine présidentielle, nous devrons tous ensemble, malgré nos approches différentes, voire divergentes, sinon trouver des solutions, au moins faire des progrès significatifs dans certains domaines. Car, cela relève d'une exigence populaire et bien souvent également, une exigence de bon sens.
Tous les sujets de fond seront abordés. Ensemble, nous réfléchirons aux questions de gouvernance, d'éducation, de formation, de la place de nos langues nationales, de celle des femmes dans toutes les sphères de la société, du rôle des médias, des défis d'Internet et des réseaux sociaux, de la santé publique, de la monnaie, de la gestion des ressources naturelles, de la politique africaine et internationale, de la défense et de la sécurité, de l'environnement, du sport, etc.
Les points de vue des femmes et des jeunes seront transversaux à toutes ces questions.
Il s'agira de rendre compte des défis qui se posent de manière spécifique aux femmes qui représentent la majorité de la population du Sénégal. Où en sommes-nous par rapport à l'égalité en droit entre hommes et femmes ? Quelles mesures et quelles réformes pour faire face à la violence sur les femmes dans la sphère domestique ? Comment discuter et agir face à la mendicité infantile ? Les questions sont bien nombreuses.
Quant aux jeunes, les textes de SenePlus et ses partenaires refléteront la maturité politique d'une partie de cette jeunesse et son appropriation des enjeux immenses qui se posent à un pays à bâtir ensemble. Les contributions des jeunes femmes et des jeunes hommes auront ce sens profond qu'elles proviennent du cœur social d'un pays jeune. Elles constitueront le propos de celles et de ceux sur qui le pouvoir à venir en février 2019 s'exercera.
Pour prolonger, étendre et diversifier les conversations, SenePlus.com interpellera régulièrement, sur des plateformes multimédia, des citoyens dans les rues du pays et ailleurs pour avoir en diola, en pulaar, en wolof et en français, leurs perspectives sur les "Enjeux 2019".
Après l'élection, plusieurs formules pour poursuivre les discussions sur les "Enjeux 2019 - 2024" seront proposées à tous les acteurs sociaux. D'un ouvrage aux conférences et autres espaces de discussion, il s'agira de poursuivre cette réflexion endogène sur le développement du Sénégal.
Tous ceux qui souhaiteront contribuer ou réagir aux articles publiés dans cette série "Enjeux 2019" sont invités à nous contacter par email à l'adresse : article@seneplus.com.
Rokhaya Diallo, Hamidou Anne, Penda Mbow, Alymana Bathily et René Lake
Sur les réseaux sociaux : #Enjeux2019
SONKO : "JE NE SERAIS PAS CHEF DE PARTI SI JE SUIS PRÉSIDENT"
Ousmane Sonko en a fait le serment ce samedi à Diourbel, la capitale du Baol.
S'il est élu Président de la République au soir du 24 février 2019, le leader du parti "Pastef", va se départir de ses fonctions de président de son parti. Ousmane Sonko en a fait le serment ce samedi à Diourbel, la capitale du Baol. Il s'est confié à Seneweb, avant son meeting prévu ce soir.
"Président, je me départirai de mes fonctions de chef de parti. C'est une chose sur laquelle, nous avons clairement livré notre vision. Les fonctions de Président de la République et de président de parti politique sont diamétralement incompatibles, puisqu'elles ne permettent pas l'impartialité requise pour l'autorité présidentielle", dit Sonko.
Ousmane Sonko d'indiquer : "Il faut également couper le Président de la République des contingences politiques. Parce qu'un Président de la République ne doit avoir de temps que pour s'occuper des missions qui lui sont dévolues, c'est-à-dire conduire le destin de la Nation. Mais il ne doit pas être dans des petites querelles, recevoir Massamba et Mademba pour donner des valises d'argent. Même les réunions politiques se tiennent au palais de la République, qui n'est pas le palais de l'Apr".
"Nous allons beaucoup plus loin, poursuit-il, parce que nous considérons que c'est l'institution présidentielle elle-même qui pose problème au Sénégal. Et le fait de découpler les fonctions de président de parti avec celle de Président de la République ne réglerait pas entièrement le problème. C'est pourquoi, nous pensons qu'il faut réduire drastiquement les pouvoirs du président de la République au Sénégal si on veut s'en sortir".
Pour Ousmane Sonko, "ça passe par la suppression de la fameuse caisse noire qu'on appelle fonds politiques et qui n'est qu'un fonds de corruption en réalité, puisque les Présidents s'en servent pour acheter des militants, corrompre des porteurs de voix, etc. Il faut donc éliminer cette caisse et la remplacer par ce que j'ai appelé les fonds secrets qui sont sous le contrôle de l'Assemblée nationale".
"Toujours pour réduire les pouvoirs du Président de la République, il faut sortir les corps de contrôle de la supervision du Président de la République. Qu'ils soient totalement autonomes pour faire le travail de contrôle de l'action publique et pouvoir saisir directement un procureur, et de se substituer à ce dernier s'il ne fait pas le travail", a-t-il affirmé.
Sonko ajoute, "il y a aussi des mesures à prendre par rapport à l'implication familiale dans la gestion publique. Il faut des mesures assez fermes pour éviter les abus. Quand on voit ce qui se passe sous nos yeux et l'impact négatif que ça a sur la gouvernance, il y a de quoi se poser un certain nombre de questions".
"Il faut rééquilibrer les pouvoirs pour que le Président de la République ne soit plus le président du Conseil Supérieur de la Magistrature pour que cette institution soit totalement indépendante et autonome pour faire son travail. Que le ministre de la Justice ne puisse plus siéger au Conseil Supérieur de la Magistrature, ou alors qu'il ne puisse plus avoir une voix importante", précise-t-il.
"Je suis plutôt pour une forme de parlementarisme plutôt que pour le présidentialisme. Mais il nous faut une assemblée nationale totalement autonome et très forte. Parce que séparer les pouvoirs c'est bien, si vous séparez des pouvoirs qui ne sont pas équilibrés, ça ne sert absolument à rien. La forme de scrutin pose problème, la manière dont on dresse les listes dans les partis politiques idem", renchérit-il.
ÉLECTRIFICATION EN MILIEU RURALE
Environ 3860 villages du Sénégal actuellement raccordés au réseau de la Senelec.
Au total, 3860 villages du Sénégal sont désormais raccordés au réseau de la SENELEC, la société nationale d’électricité, contre 1625 en 2012, a affirmé, vendredi, à Dakar, le secrétaire général du ministère du Pétrole et des Energies, Adama Diallo.
‘’En 2012, on avait sur l’ensemble du territoire national, 1625 villages raccordés au réseau de la SENELEC, aujourd’hui, nous sommes à environ 3860 villages, grâce aux efforts fournis par le gouvernement’’, a-t-il dit.
"En 2012, on était en laser avec 170.000 abonnés en milieu rural, aujourd’hui nous en sommes à 326.000", a-t-il dit dans un entretien avec des journalistes, lors d’une journée dédiée à son département, à l’occasion de la 27ème édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
Selon le secrétaire général du ministère du Pétrole et des Energies, "l’impact de l’énergie comme pilier dans la croissance économique du Sénégal, notamment le troisième pilier du PSE, reste indéniable".
"En 2012, tout le monde se rappelle des coupures intempestives d’électricité. C’était plusieurs heures de coupure, une difficulté pour l’économie (...)" en particulier, a souligné Adama Diallo.
A l’en croire, grâce aux efforts consentis par l’Etat, "le défi de la production a été relevé", ce qui a permis à la SENELEC de travailler actuellement sur le réseau, le transport et la distribution.
"Enormément de milliards ont été consentis à ce secteur, pour que le peuple comprenne que nous travaillons pour lui et que les populations puissent utiliser l’énergie pour le développement et l’éclairage", a-t-il fait valoir.
Il a toutefois déploré "le coût élevé" des factures d’électricité, qui bloque selon lui l’envol économique et social du Sénégal.
Avec les nouvelles stratégies adoptées, le Sénégal utilisera "d’ici 2025" le gaz qu’il a découvert pour remplacer l’ensemble de machines de la SENELEC.
"Ces machines qui étaient au fuel seront" alors au gaz "pour avoir le Shop Energy de qualité et à moindre coût", a-t-il ajouté.
Cela devrait permettre "d’attirer l’ensemble des investisseurs dans le domaine des industries énergétivores afin de s’installer au Sénégal et de créer des emplois", a-t-il avancé.
LEOPOLD SÉDAR SENGHOR : 17 ANS DÉJÀ
Joal-Fadiouth va rendre un hommage un Président Senghor, le 21 décembre
Le festival "Khémaane diom fa Fadiouth" démarre le 21 décembre prochain, à Joal-Fadiouth (Mbour, ouest), avec comme objectif principal de rendre hommage à l’ancien président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghora, appris l’APS samedi auprès des organisateurs.
Cette manifestation culturelle qui se tient sur deux jours (21-22 décembre), est initiée par la ministre des Mines et de la Géologie, Aïssatou Sophie Gladima, ont-ils précisé.
La cérémonie officielle aura lieu au lycée de la commune de Joal-Fadiouth qui porte le nom de l’ancien président sénégalais, a expliqué Babacar Diouf, président du comité d’organisation du festival.
Il a ajouté que d’éminentes personnalités du monde universitaire et autres seront de la partie pour animer des panels et des activités culturelles et intellectuelles
Il est prévu un défilé ethnique pour montrer l’importance de la diversité ethnico-culturelle de la localité cosmopolite où cohabitent des populations issues de toute la sous-région ouest-africaine. Un gala de lutte traditionnelle sera aussi organisé.
ÉTHIOPIE: L'ANCIEN PRÉSIDENT GIRMA WOLDEGIORGIS EST DÉCÉDÉ
Girma a été président de l‘Éthiopie pendant douze ans entre 2001 et 2013, un poste largement honorifique, sans réel pouvoir.
Girma a été président de l‘Éthiopie pendant douze ans entre 2001 et 2013, un poste largement honorifique, sans réel pouvoir.
À l’annonce de son décès, des dizaines de messagesont inondé la toile. Saluant pour la plupart le travail abbatu par ce dernier durant son passage à la tête de la nation.
La cause de son décès, rapporté par l’Ethiopia Broadcasting Corporation (EBC) et d’autres médias publics, n’a pas été donnée.
Girma parlait couramment l’amharique, la langue de travail en Éthiopie, l’afan oromo, sa langue maternelle, ainsi que l’anglais et le français.
Ces dernières années, Girma a participé activement aux efforts visant à favoriser la réconciliation entre l‘Éthiopie et l‘Érythrée, les frères ennemis de la Corne de l’Afrique, qui ont déclaré en juillet la fin de deux décennies d’hostilité et entamé un processus de réchauffement de leurs relations.
L’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS) organise la 14e édition du "Gala des meilleurs sportifs" du Sénégal, samedi, à partir de 19 heures 30, au Théâtre national Daniel Sorano, annonce un communiqué transmis à l’APS.
Le ministre des Sports, Matar Bâ, va présider la cérémonie dont le parrain est Abdoulaye Sèye Moreau, ancien président de la FIBA, ajoute le communiqué.
NIGERIA: L'UNICEF ACCUSÉE D'ESPIONNAGE POUR BOKO HARAM
"Nous disposons d'informations crédibles selon lesquelles certains d'entre eux se livrent à des pratiques pernicieuses, susceptibles de nuire à la lutte contre le terrorisme, car ils entraînent des espions qui soutiennent les insurgés" Colonel de l'armée
Lagos-L'armée nigériane a annoncé vendredi qu'elle avait "suspendu" les activités du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), dans le nord-est du pays, ravagé par l'insurrection islamiste de Boko Haram, accusant certains de ses membres d'espionnage en faveur des jihadistes.
"Nous disposons d'informations crédibles selon lesquelles certains d'entre eux se livrent à des pratiques pernicieuses, susceptibles de nuire à la lutte contre le terrorisme, car ils entraînent des espions qui soutiennent les insurgés", a déclaré le colonel Onyema Nwachukwu, dans un communiqué.
"En conséquence, les opérations de l'Unicef sont suspendues dans le nord-est jusqu'à nouvel ordre", a-t-il ajouté.
Il n'a pas été possible d'obtenir une réaction de l'Unicef dans l'immédiat.
Mais Amnesty International a condamné cette décision, dans laquelle elle voit une tentative pour "intimider les organisations humanitaires internationales".
"L'accusation est absurde. Et la suspension des activités de l'Unicef va seulement aboutir à priver de l'aide humanitaire dont ont besoin ceux dont la vie a été dévastée par le conflit avec Boko Haram", a estimé Osai Ojigho, directeur d'Amnesty au Nigeria, qui demande l'annulation immédiate de cette mesure.
L'insurrection de Boko Haram a fait plus de 27.000 morts et 1,8 million de déplacés dans le nord-est du Nigeria depuis 2009, provoquant une très grave crise humanitaire dans la région du lac Tchad.
COMMUNICATION PUBLIQUE ET INSTUTIONNELLE
Session de formation des conseillers en communication des ministères au CESTI
Le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) organise, à partir de lundi, avec le soutien de l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal, un séminaire de formation sur "la communication publique et institutionnelle", à l’attention des conseillers en communication des ministères et des agences publiques, annonce un communiqué reçu à l’APS.
Le séminaire de cinq jours se tiendra au CESTI, l’école de journalisme et de communication de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.
"L’objectif de ce séminaire est d’amener les chargés de communication des ministères et des agences publiques à analyser les principales évolutions en cours dans l’usage des politiques publiques par les citoyens et les autorités publiques, ainsi que leur incidence sur la pratique de la communication publique et institutionnelle", explique le communiqué.
"Face aux évolutions de ce métier au carrefour de plusieurs compétences (…), la prise de décision publique et la gouvernance publique se sont profondément transformées, et la communication publique est au centre de cette transformation", explique la même source.
Les récipiendaires de la formation "analyseront l’efficacité de la communication publique et institutionnelle dans l’action publique et les services publics", ajoute le communiqué.
CORRUPTION AU SEIN DE LA GENDARMERIE
"Elle n'est ni organisée, ni généralisée" Haut Commandement
Le général Cheikh Sène, Haut Commandant de la gendarmerie et directeur de la justice militaire, a démenti mercredi l’existence d’une quelconque "corruption organisée et généralisée" au sein de la gendarmerie nationale, reconnaissant tout au moins des "fautes graves dans certaines brigades".
"Je voudrais souligner avec force que la corruption n’est ni organisée, ni généralisée au sein de la gendarmerie nationale", a-t-il déclaré, réagissant ainsi à la publication d’une note de service du général Moussa Fall, commandant de la gendarmerie territoriale.
Cette note datée du 28 novembre dernier, fait état de l’existence de trois caisses, hebdomadaire, journalière et spéciale, ouvertes sans aucun fondement légal et décelées au sein de trois brigades des légions de gendarmerie sud, centre-ouest et centre.
"C’est vrai qu’il a été décelé au sein de trois brigades de gendarmerie sur 120 que compte l’institution, des indices graves indiquant l’existence de pratiques illicites", a concédé le général Cheikh Sène s’entretenant avec des journalistes à la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
Ces actes "constituent des fautes graves, inacceptables qui seront circonstanciées et sévèrement sanctionnées", a-t-il averti.
La gendarmerie nationale, a martelé le général Sène, est "l’une des administrations publiques qui sanctionne le plus ces formes de déviance et qui les sanctionne très sévèrement".
Selon lui, le Haut Commandement "conduit régulièrement des missions d’inspection et de contrôle au niveau national pour déceler toutes ces formes de fautes graves contraires à l’éthique, qui sont de nature à ternir l’image et le renom de l’institution, pour sanctionner leurs auteurs".
Pour prévenir de tels comportements, a-t-il expliqué, "des mesures importantes et hardies ont été prises par le commandement avec la création de pelotons de surveillance routière, qui sont mis à la disposition de l’inspecteur interne de la gendarmerie".
Il a annoncé que des mesures avaient été prises pour "une meilleure optimisation du temps de présence de nos gendarmes sur les axes routiers et la mise en place d’un projet de dématérialisation du processus de collecte des amendes forfaitaires (...)’’.
Le Sénégal envisage de se doter d’un système national de gestion de la transition de crédit carbone d’un pays à un autre, a annoncé mercredi à Katowice (Pologne), le directeur de la planification et des études de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), Ousmane Fall Sarr.
"Le Sénégal veut avoir son propre système national pour pouvoir gérer, administrer, suivre les transitions, d’un pays à un autre. C’est ce que nous appelons le cadre de crédit normalisé qu’on est en train d’expérimenter dans le cadre de l’électricité rurale", a-t-il expliqué.
M. Sarr co-animait un panel sur les énergies et l’efficacité énergétique, lors de la journée dédiée au Sénégal à la COP 24, l’édition 2018 de la Conférence des Nations unies sur le climat.
Il a souligné la nécessité de mettre en place un "cadre normalisé pour pouvoir gérer tout ce qui est génération de crédit carbone et transaction carbone", rappelant que les mécanismes de développement propre (MDP) ont été mis en place "de manière globale dans le cadre du protocole de Kyoto" sur la lutte contre le changement climatique.
"Aujourd’hui, nous allons vers la fin de ce protocole en fin 2020 et l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris met en place un nouveau mécanisme d’atténuation et de développement durable avec l’opérationnalisation de l’article 6 de cet Accord", a précisé Ousmane Fall Sarr.
Il s’agit selon lui de trouver un moyen de faire la transition des MDP, ce qui passe nécessairement par la mise en place d’un "instrument au niveau national".
"Les Etats ont la possibilité de coopérer en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de faire des transactions d’unités d’atténuation. Nous essayons de faire transiter notre mécanisme de développement propre dans ce mécanisme d’atténuation pour la génération et la transaction de crédits carbone au niveau national", a expliqué l’expert, selon qui c’est localement que le processus va se faire.
Il évoque ainsi la préparation du projet, la mise en œuvre, la vérification et la certification du crédit carbone.
"Nous voulons des vérificateurs au niveau local avec l’appui des vérificateurs de niveau mondial pour former des cabinets locaux qui pourront se positionner comme vérificateurs au niveau national. C’est cela que nous voulons faire", a insisté Ousmane Fall Sarr.
"En termes de renforcement de capacités de valeur ajoutée, cela va nous permettre de mieux maitriser ces nouveaux mécanismes de marché et de tirer profit des opportunités de financement offertes dans le cadre de la finance carbone et climatique". a-t-il indiqué.