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24 novembre 2024
Développement
ALERTE SUR LA DÉFERLANTE DES PARIS EN LIGNE
Une jeunesse en danger ? Alors que le marché explose, porté par l'installation de géants mondiaux du secteur, les risques d'addiction et de dérives inquiètent. Sur les réseaux sociaux, une mobilisation citoyenne s'organise
(SenePlus) - "Cette jeunesse est consciencieuse." C'est par ces mots qu'Ousmane Sonko, premier ministre, a salué l'interpellation d'un jeune de 23 ans sur "les ravages que les jeux de hasard provoquent dans la jeunesse et notamment sur les effets de la publicité", lors d'un discours à Dakar le 30 juillet, rapporte Le Monde. Une prise de parole symptomatique de l'inquiétude grandissante face à l'essor des paris sportifs en ligne dans le pays.
Car si le sujet a vite été éclipsé dans la presse par la polémique sur le port du voile à l'école, il continue de nourrir les échanges sur les réseaux sociaux. Seydina Oumar Diagne, 26 ans, a ainsi lancé en février un compte sur X au titre évocateur : "Non aux paris sportifs". Depuis, il a reçu des centaines de témoignages. "C'est à peu de chose près toujours la même histoire : des gens qui commencent à parier sur des applications mobiles, perdent le contrôle, et surtout perdent de l'argent", raconte-t-il au Monde.
Et les conséquences peuvent être dramatiques. "Parfois, ça va plus loin, avec des jeunes qui se lancent dans la délinquance pour payer les paris ou éponger des dettes…", explique Seydina Oumar Diagne. Les messages qu'il reçoit trahissent souvent le désarroi de joueurs, majoritairement de jeunes hommes, pris dans l'engrenage : "Je travaille depuis plus d'un an, mais impossible d'épargner… je prie que Dieu me donne la force d' arrêter", "Je suis fatigué, j'ai envie de recommencer ma vie à zéro"...
Cette situation est le fruit d'un marché des paris sportifs en plein boom depuis une dizaine d'années, avec l'installation durable de géants mondiaux comme Premier Bet, 1XBet ou 22Bet. Ces entreprises proposent aux joueurs des "shops" physiques, mais surtout la possibilité de parier en ligne via des applications mobiles, ciblant une jeunesse toujours plus urbaine et connectée. Un filon jugé prometteur par les spécialistes du secteur : selon des estimations relayées par Bloomberg, la valeur des paris en ligne a été multipliée par cinquante en Afrique entre 2013 et 2023, pour atteindre environ 2,6 milliards d'euros.
Un boom qui profite à la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), chargée de la régulation des jeux de hasard, qui déclare en 2022 un chiffre d'affaires record de 266 milliards de francs CFA, l'année même où elle lançait sa propre plateforme de pari en ligne, Lonase Bet. Mais ce succès à un prix, comme le souligne Oumar Mamadou Samba, psychiatre au Centre de prise en charge intégré des addictions de Dakar (Cepiad), dans les colonnes du Monde : "Il faut étudier les pratiques et cibler la jeunesse avec des messages clairs. Je reçois des jeunes persuadés de pouvoir générer des revenus réguliers grâce aux paris. Il faut des campagnes sur ce sujet par exemple."
Car si les autorités ne restent pas insensibles, à l'image de la Lonase qui a conclu des conventions avec le Cepiad pour rediriger les joueurs "accros", beaucoup estiment que le contrôle du secteur doit être renforcé. Un constat en partagé interne, comme le confie anonymement un employé de Lonase au Monde : "Entre les sujets de la publicité en direction de la jeunesse et celui des revenus des entreprises étrangères, qui sont énormes, nous nous attendons à des changements légaux dans les temps à venir. Tous les pays du monde régulent toujours plus les paris."
D'autant que le secteur est aussi rattrapé par les affaires judiciaires, à l'image de l'arrestation début août du directeur général de Premier Bet Sénégal, alors que l'entreprise, qui doit 12 milliards de francs CFA aux impôts, annonce une cessation d'activité à ses employés. Un dossier qui illustre l'ampleur des enjeux, économiques et sociaux, liés à l'essor des paris sportifs en ligne au Sénégal.
Face à ce phénomène qui touche de plein fouet la jeunesse, le défi est de taille pour les autorités : réguler un secteur en plein boom, tout en protégeant une population vulnérable des risques d'addiction et de dérive. Un équilibre difficile à trouver, mais nécessaire pour éviter que le rêve d'argent facile ne se transforme en cauchemar pour toute une génération.
UNE JOURNÉE DE SILENCE POUR SE FAIRE ENTENDRE
Journaux non parus, radios diffusant de la musique, télévisions affichant des slogans de protestation : le mutisme des médias ce mardi résonne comme un cri d'alarme face à ce qu'ils perçoivent comme une tentative de mise au pas
(SenePlus) - Le paysage médiatique national à pris des allures inhabituelles ce mardi 13 août. Hormis quelques médias proches du pouvoir, la quasi-totalité des journaux, radios et télévisions ont arrêté leur diffusion, répondant ainsi à l'appel du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) pour une "journée sans presse", rapporte l'AFP.
Selon les constatations de l'agence de presse, les kiosques sont restés vides de la plupart des quotidiens. Sur les ondes, les radios privées RFM et iRadio, figurant parmi les plus écoutées du pays, ont remplacé leurs journaux matinaux par de la musique. Les écrans des télévisions privées comme TFM, ITV et 7TV affichent, en signe de solidarité, les visuels et slogans des éditeurs de presse : trois poings brandis enserrant un crayon, accompagnés de la mention "Journée sans presse".
Quelques voix discordantes se sont toutefois faites entendre. Le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil, ainsi que Walf Quotidien et Yoor-Yoor, un journal réputé favorable au pouvoir, ont choisi de ne pas suivre le mouvement. De même, les chaînes de télévision RTS et Walf TV ont maintenu leurs émissions, précise l'AFP.
Dans un éditorial commun publié lundi par la presse locale et relayé par Le Monde, le CDEPS, qui regroupe des éditeurs privés et publics, a déclaré que la liberté d'informer "est menacée au Sénégal". Le patronat de la presse met en cause les autorités au pouvoir depuis avril, leur reprochant notamment le "blocage des comptes bancaires" des entreprises de presse pour non-paiement d'impôt, la "saisie de [leur] matériel de production, la rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires, le gel des paiements" du aux médias. "L'objectif visé n'est autre que le contrôle de l'information et la domestication des acteurs des médias", estime le CDEPS.
Cette crise intervient dans un contexte déjà difficile pour le secteur des médias au Sénégal, confronté depuis longtemps à des difficultés économiques. Les acteurs dénoncent des conditions de travail précaires, comme en témoigne la récente suspension, fin juillet, de la parution de deux sportifs quotidiens parmi les plus lus du pays, Stades et Sunu Lamb, après plus de vingt ans de présence dans l'espace médiatique sénégalais.
Selon l'ONG Reporters sans frontières, citée par Le Monde, la "journée sans presse" a lieu "dans un contexte où 26 % des reporters du pays sont dépourvus de contrats de travail" alors que "des entreprises de presse traînent de lourdes dettes fiscales", sur fond d'une "crise de confiance entre les médias et le public".
VIDEO
AHMET AIDARA DÉNONCE L'HYPOCRISIE DES PATRONS DE PRESSE
L'animateur fustige l'attitude des dirigeants de médias qui, selon lui, ne défendent jamais réellement les intérêts de leurs employés, travaillant pourtant dans des conditions souvent déplorables
Ahmet Aidara, figure bien connue du paysage journalistique, a vertement réagi à la décision des patrons de presse de décréter une journée sans presse ce mardi 13 août. Pour le journaliste, cette initiative est incompréhensible, au regard du rapport des dirigeants de médias à leurs employés.
"Mon problème, c'est la difficulté rencontrée par les journalistes reporters. Est-ce que c'est la véritable cause de la grève des patrons de presse ?", s'interroge Ahmet Aidara, pointant du doigt le décalage entre les revendications affichées. et la réalité du terrain. Car selon lui, les patrons de presse "ne défendent jamais l'intérêt des journalistes et n'ont jamais respecté la loi ou la convention, surtout à l'endroit de leurs employés qui travaillent dans les rédactions dans des conditions très difficiles".
Un constat amer qui en dit longtemps sur le fossént séparant les dirigeants de médias de leurs équipes. Pourtant, comme le souligne Ahmet Aidara, « si c'étaient les difficultés des jeunes reporters que les patrons avaient énumérées pour décréter une journée sans presse, que leurs conditions de travail soient améliorées et que les conventions soient respectées par les patrons de presse, leur grève aurait sûrement un sens".
par Ousseynou Nar Gueye
L'INDIGNE JUSTICE DES VAINQUEURS DE DIOMAYE-SONKO CONTRE TROIS JUGES
Nous attendions du régime de Bassirou Diomaye alias, selon certains que je me permets de citer, "le président de la République délégué auprès du Premier ministre Sonko", qu'il apaisât les cœurs et ressoudât le corps social de notre pays
C'est la "justice des vainqueurs" (politiciens) qui s'abat ainsi sur le corps des magistrats et la corporation judiciaire.
L'affectation en rafale de 3 juges à Tambacounda alias Niafoulène-les-bains (qui nous tient lieu et symbole de ville de Limoges) relève de la vendetta d'État. Contre les juges Oumar Maham Diallo, Abdou Karim Diop et Mamadou Seck.
"Quand la justice des vainqueurs entre par la porte, le Droit est déjà sorti par la fenêtre".
Nous attendions du régime de Bassirou Diomaye alias, selon certains que je me permets de citer, "le président de la République délégué auprès du Premier ministre Sonko", qu'il apaisât les cœurs et ressoudât le corps social de notre pays, bien malmené, effiloché et agressé ces quatre dernières années, avec un peuple sénégalais pris en otage et martyrisé (60 morts) dans la longue guerre politico-judiciaire où tous les coups étaient permis, entre sortants du pouvoir et nouveaux entrants de ce pouvoir.
Nous attendions des nouveaux dirigeants qu'ils soient "les adultes dans la pièce", pour reprendre une expression anglo-saxonne.
Pas dans la continuation de ces chicanes vindicatives de cours de récréation, après que la tête de gondole de Pastef, pendant ces dix dernières années, ait été dans l'outrage permanent à magistrats, la défiance systématique envers "la justice de son pays" et la contestation régulière de la chose définitivement jugée.
Le chef de l'État est le président du Conseil Supérieur de la Magistrature. A cet égard, il doit protection aux magistrats contre toutes atteintes à leurs avantages acquis et à leurs interets moraux et matériels, tant collectifs qu'individuels : il en va de la préservation de l'indépendance de la Justice.
La Justice, qui administre la loi, est ce qui fonde et garantit, plus que toute autre chose, la solidité du Contrat social qu'est notre vie en société. Ne la sapez pas. Ne la saquez pas.
par Francis Carole
L’ÉTAT FRANÇAIS LANCE SA CAMPAGNE DE DÉSINFORMATION CONTRE LES ANTICOLONIALISTES
Les colonisés de la France seraient-ils, eux, interdits de séjour, par la puissance colonisatrice française, à Bamako, Niamey, Bakou ou Ouagadougou, sous peine de sanctions et de harcèlement judiciaire ? De quel droit ?
Un article, paru cette semaine dans la presse locale, laisse entendre que nous serions « visés par la loi sur les ingérences étrangères en France ». Il y est fait état de plusieurs noms de responsables politiques et d’organisations patriotiques de Martinique, Guadeloupe, Guyane, Kanaky, Polynésie et Corse, lesquels seraient dans la ligne de mire des autorités répressives françaises.
Ces responsables politiques n’ayant pas été, à ce jour, directement interpellés sur les procédures qui seraient en cours à leur encontre, on peut légitimement considérer que les médias aux ordres ont reçu leurs « informations » du ministère de l’intérieur français, engagé dans une de ses habituelles manœuvres visqueuses de désinformation.
La méthode qui consiste à chercher à criminaliser des militant.e.s politiques, afin de discréditer leur combat pour l’émancipation nationale de leur peuple, n’est pas nouvelle.
Ainsi , l’Ordonnance d’octobre 1960, prise par Michel Debré, a servi à exclure de la fonction publique de grandes figures anticolonialistes comme Georges Mauvois, Armand Nicolas, Walter Guitteaud ou encore Guy Dufond. Le Martiniquais Edouard Glissant et le Guadeloupéen Albert Beville, fondateurs du Front Antillo-Guyanais pour l’Autonomie, ont été longtemps interdits de séjour dans leur propre pays, sur la base de ce texte.
La référence à la « loi sur les ingérences étrangères en France » (du 25 juillet 2024) et l’obligation de s’inscrire, « volontairement », au « Répertoire des représentants agissant pour le compte d’un mandant étranger » relèvent purement et simplement de la supercherie idéologique et de la perversion de la macronie, voire d’un processus de fascisation du pouvoir pour maintenir son influence-il est vrai déclinante-dans le monde.
Le contexte international, la déroute du néocolonialisme français en Afrique et la montée des tensions dans les colonies dites « d’outre-mer » poussent l’Élysée à l’affolement et la radicalisation totalitaire.
Nous ne sommes et ne serons jamais soumis à aucun « mandant étranger », ni de France ni d’ailleurs. C’est l’essence fondamentale de notre quête de souveraineté.
En se rendant à Genève, à Vienne, à Bakou et à New-York, durant la période de juillet 2023 à juillet 2024, les dirigeant.e.s des organisations patriotiques des dernières colonies françaises n’ont fait qu’exercer leur droit légitime à la libre circulation et celui de dénoncer librement, devant les instances internationales et l’ONU, le système colonial français, insidieux, archaïque et brutal comme le montre la répression en Kanaky.
L’argutie d’ « intelligence avec l’ennemi » n’a comme seule finalité que de préparer l’opinion publique à la répression contre ces organisations. Quant au fond, elle est à la fois puérile et hypocrite.
D’abord, les « ennemis » et les amis de l’Etat français ne sont pas nécessairement les nôtres. Ainsi, nous condamnons la livraison, par la France, à l’Etat sioniste d’Israël, de centaines de millions d’euros d’armes qui ont servi à massacrer des dizaines de milliers d’enfants, de femmes et de vieillards palestiniens dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie. De même, nous avons dénoncé la complicité de l’Etat français dans le génocide au Rwanda et le massacre de 24 millions de civils au Congo.
Ensuite, des entreprises françaises comme TotalEnergies entretiennent de juteuses affaires dans le gaz Azerbaïdjanais sans être taxées d’ «intelligence avec l’ennemi » et en novembre 2024 la France participera à la Conférence de Bakou sur les changements climatiques (COP 29). Madame Von der leyen, présidente de la commission européenne, s’est récemment précipitée à Bakou pour signer un accord visant à doubler la livraison de gaz azerbaïdjanais à l’Europe jusqu’en 2027.
Les colonisés de la France seraient-ils, eux, interdits de séjour, par la puissance colonisatrice française, à Bamako, Niamey, Bakou ou Ouagadougou, sous peine de sanctions et de harcèlement judiciaire ? De quel droit ? Au nom de quels principes régissant les droits humains ? Au nom de quelle règle internationale ? Au nom de quel nouvel esclavagisme qui ne veut pas dire son nom ?
Vous ne nous effrayez pas ! Nous irons où nous voudrons, quand nous voudrons, avec qui nous voudrons, chaque fois qu’il s’agira de défendre les intérêts de notre peuple. C’est un acte de souveraineté que l’histoire, un jour, saluera. Que vous en mourriez de rage, tant mieux ! Cela voudra simplement dire que nous sommes dans la bonne direction.
Si les dirigeants français pensent une seule seconde que les luttes d’émancipation de nos peuples sont guidées par des mains étrangères, ou « l’œil de Moscou », il faudra commencer à sérieusement s’interroger sur les ravages provoqués dans leur cerveau par les larves du ténia colonial, au point qu’ils ont perdu la raison et tout sens des réalités.
C’est en fait le colonialisme lui-même et ses exactions qui génèrent la révolte de celles et ceux qu’il veut soumettre.
La violence aveugle, les lois dignes des systèmes totalitaires dans le prétendu « pays des droits de l’homme »-« patrie de Voltaire »- l’organisation du harcèlement judiciaire contre les organisations anticolonialistes, les meurtres, les bouffonneries de ministres souvent sans culture historique, tout cela est vain :
L'URGENCE D'UN CONSENSUS SUR LES RÈGLES DU JEU ÉLECTORAL
Parrainages, délais, quitus : autant d'obstacles qui pourraient nuire à la tenue des législatives anticipées. C'est le cri d'alerte lancé ce jour par des organisations de la société civile, qui pointent du doigt les insuffisances du code électoral actuel
À l’approche de possibles élections législatives anticipées au Sénégal, des organisations de la société civile ont exprimé leurs préoccupations concernant les dispositions de la loi électorale, notamment celles régissant le dépôt des parrainages. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi à Dakar, seize organisations ont appelé les acteurs politiques à œuvrer en faveur d’un consensus pour corriger les manquements identifiés dans le code électoral.
Ces organisations, proposent plusieurs réformes pour simplifier et rendre plus équitable le processus électoral. Elles suggèrent notamment de : Réduire le nombre de parrainages requis pour la candidature, simplifier le système de collecte et de contrôle des parrainages. Permettre aux candidats de présenter le quitus attestant du dépôt de la caution lors du retrait des documents relatifs à la collecte des parrainages.
Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, a souligné l’inadéquation entre les dispositions du code électoral et celles de la Constitution en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Selon l’article 87 de la Constitution, « en cas de dissolution, le scrutin a lieu soixante jours au moins et quatre-vingt-dix jours au plus après la date de publication du décret de dissolution ». M. Cissé a fait remarquer que ces délais seraient insuffisants pour collecter et valider le nombre requis de parrains, ce qui pourrait compromettre la participation de certains candidats aux élections.
« Il est évident que le code électoral n’a pas prévu la gestion des parrainages en cas de dissolution de l’Assemblée nationale », a déclaré Moundiaye Cissé.
L’ONG 3D a également rappelé que, selon la loi électorale, le modèle de fiche de collecte des parrainages doit être fixé au plus tard 150 jours avant la date du scrutin. Les entités politiques et indépendantes doivent, quant à elles, déposer des listes de parrainages représentant au moins 0,5% des électeurs, conformément à l’article L. 149 du code électoral.
Les organisations de la société civile ont ainsi lancé un appel pressant aux entités politiques représentées à l’Assemblée nationale pour entreprendre les échanges nécessaires en vue de réformes appropriées permettant d’engager les prochaines élections dans la paix et la sérénité.
Ndiaga Sylla, un expert électoral présent à la conférence, a souligné l’importance d’automatiser le système d’enregistrement et de collecte des parrainages, citant l’exemple du Mexique dont le système de parrainage est similaire à celui du Sénégal.
« La loi ne prévoit pas le parrainage des élus dans le cadre des élections législatives. De ce point de vue, à l’état actuel du fichier électoral, il va falloir mobiliser 36 000 électeurs, même s’il est possible de réduire le nombre », a précisé Ndiaga Sylla.
LE CORAF OUTILLE DES CHERCHEURS DANS LA GESTION DES DONNÉES AGRICOLES EN AFRIQUE
La collecte et l'utilisation efficace des données sont essentielles pour élaborer des politiques publiques fondées sur des informations fiables et éviter la répétition des erreurs.
Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) et le Forum pour la recherche agricole en Afrique (Fara) ont procédé ce lundi matin au lancement d’un atelier de formation en suivi-évaluation et gestion des bases de données à l’endroits des chercheurs.
Cette formation qui va se dérouler du 12 au 17 août, vise à renforcer la capacité des participants, venus d’Afrique de l’ouest et du centre, à “utiliser efficacement les plateformes numériques” pour la collecte, l’analyse et l’application des données dans le secteur agricole.
Anselme Vodounhessi, formateur et représentant du directeur exécutif du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA), a souligné l'importance des objectifs agricoles de l'Agenda 2063, notamment ceux formulés dans la déclaration de Malabo de 2014. Selon Vodounhessi, les principaux défis actuels résident dans le manque de connaissance des indicateurs parmi les chercheurs et le manque de ressources pour la collecte de données.
A l’en croire, le processus post-Malabo a intensifié ces défis, car les pays doivent désormais répondre à un éventail plus large d'indicateurs sans les infrastructures nécessaires pour collecter et analyser ces données efficacement.
Pour remédier à ces difficultés, M. Vodounhessi a évoqué le programme CADAP-SP4, une initiative visant à renforcer les capacités des institutions de recherche africaines en matière de collecte et de gestion des données agricoles. Ce programme, explique-t-il, inclut des formations sur des outils de suivi et d'évaluation, tels que le système MEL, qui facilite la planification, la budgétisation, et le rapportage conjoint entre les pays.
“Le renforcement des compétences des chercheurs est également crucial, car l'Afrique manque encore de chercheurs par rapport aux standards internationaux”, a -t-il déploré.
De son côté, Emmanuel Njukwe, directeur de la recherche et de l'innovation au Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), a mis en avant l'importance de l'harmonisation des systèmes de collecte des données. Il a expliqué que le CORAF organise des formations pour améliorer la gestion des connaissances et rendre les données collectées accessibles et utilisables pour la prise de décision.
Il a également abordé les défis liés à la réticence au partage des données et aux infrastructures inadéquates, soulignant que “l'évolution technologique nécessite une mise à jour des outils et des méthodes de collecte”
Les deux experts s'accordent sur le fait que la collecte et l'utilisation efficace des données sont essentielles pour élaborer des politiques publiques agricoles basées sur des informations fiables. Selon eux, le partage des données et l'appropriation des outils modernes par les chercheurs et les décideurs sont cruciaux pour éviter la répétition des erreurs et optimiser les investissements en agriculture.
LA MÈRE DE MARIÈME FAYE SALL CONVOQUÉE À LA GENDARMERIE
La belle-mère du président Macky Sall devrait être entendue dans une procédure concernant une affaire foncière. Dans le même cadre, sera aussi entendu un de ses enfants, M. Adama Faye, impliqué dans le même dossier
Bien que d’âge très avancé et de mobilité réduite, la belle-mère de l’ancien président Macky Sall devrait être bientôt entendue par la gendarmerie, de même que son fils Adama Faye, dans une affaire portant sur du foncier.
Depuis le week-end, après l’annonce des décisions prises par le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), tout le monde s’attend à voir les personnes qui auraient maille à partir avec les tenants du pouvoir se succéder devant la Justice. Pour plusieurs d’entre ces personnes, ce sera à la barre du Tribunal qu’elles devront démontrer leur innocence, avant que leur culpabilité ne soit démontrée, sans doute.
Déjà, Le Quotidien a appris que même des gens très proches de l’ancien président de la République Macky Sall ne seront pas épargnés. Les dossiers de certains seraient même déjà prêts. C’est le cas de sa belle-mère, Mme Oumou Diallo. Cette dernière est aussi connue pour être la génitrice de l’ancienne Première dame, Marième Faye Sall. D’ailleurs, à la Section de recherches de la gendarmerie, on s’apprêterait incessamment à accueillir la vénérable dame. Cela, en dépit de son état de santé très délicat, pour dire le moins.
Il se dit que quand ses proches ont fait remarquer aux gendarmes que la vieille dame n’était pas en état physique de supporter un déplacement assez difficile, étant de mobilité réduite, du fait de son âge assez avancé, il leur a été indiqué par la gendarmerie que si elle ne pouvait pas se déplacer, un panier à salade pouvait être mis à sa disposition pour la convoyer. Une manière comme une autre de mettre en évidence qu’il ne pouvait pas être fait d’exception, et que les règles s’appliqueraient à tous.
La belle-mère du président Macky Sall devrait être entendue dans une procédure concernant une affaire foncière. Dans le même cadre, sera aussi entendu un de ses enfants, M. Adama Faye, impliqué dans le même dossier. Si l’on ne peut dire quand leur audition aura lieu, on sait qu’elle devrait se dérouler de manière incessante.
Curieuse coïncidence, cette affaire se passe au moment où l’affaire opposant l’ancien ministre Mansour Faye, membre également de la même famille, à l’ancienne Première ministre Mme Aminata (Mimi) Touré, et portant sur de la diffamation, vient d’être vidée, au détriment de Mansour Faye. Mimi Touré, qui se considère comme en guerre contre Macky Sall et certains de ses proches, n’a pas eu la victoire modeste, même si la Justice n’a pas jugé que Mansour Faye était coupable des incriminations portées à son endroit. Mais il a suffi pour lui d’être un des proches de Macky Sall pour être atteint de présomption de culpabilité. Il restera à voir si les juridictions qui viennent d’être fonctionnelles ne partiront pas de la même présomption.
PAR Youssoupha Mbargane Guissé
BASCULEMENT ET DÉVOILEMENT DANS LA GÉOPOLITIQUE MONDIALE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'entreprise critique de retour de soi à soi illustré par la reprise en main du dossier Thiaroye 44, est un acte majeur de repositionnement de nos sociétés et de nos cultures dans le champ de la mondialisation
Le monde se trouve aujourd’hui à un nouveau tournant de son histoire. Un grand basculement est en train de s’opérer et un nouvel ordre pointe pour remplacer l’ancien. Ce mouvement inédit est une remise en cause des rapports économiques, politiques, culturels, institutionnels déséquilibrés qui jusqu’ici gouvernaient le monde. Les tensions cumulatives dans la hiérarchie inégalitaire entre les Etats et nations aboutissent à de potentielles ruptures entre les forces en présence. Les enjeux cruciaux au carrefour de ce basculement en cours sont liés à la perspective fort probable de la fin de la domination du système capitaliste occidental après des siècles de violences et de spoliation des ressources des peuples et nations du monde. Tout semble indiquer à présent que l’Humanité est engagée dans une grande Transition historique dont l’aboutissement serait la fin de l’actuel ordre du monde inique pour les peuples, désastreux pour la planète et menace sur le vivant.
Le dévoilement
Le basculement d’une telle envergure s’accompagne d’un dévoilement, celui du mensonge civilisateur et universaliste qui jusqu’ici servait à masquer les fondements de la domination politique de l’Occident impérialiste sur les peuples et nations du monde. En effet le déclassement des archives de la colonisation, les résultats des travaux documentés des chercheurs sur les périodes sombres de la connexion capitaliste, les productions littéraires et artistiques sur les résistances farouches des Africains du continent et de la Diaspora, ont permis de lever le voile sur les crimes, massacres et falsifications du passé esclavagiste et colonial. L’Internet et ses outils ont surtout permis aux jeunes générations de s’informer sur leur passé et de renforcer ainsi leur éveil de conscience sur l’histoire et la nature du système actuel qui les domine. Ce dévoilement sur les faits réels scientifiquement documentés et largement partages fait dire Chas Freeman dit que le monde ne croit plus au récit absurde de l’Occident et que ce dernier a perdu la guerre de la communication.
La réappropriation culturelle reconstruit les appartenances fondatrices, affirme les identités et fixe la tache politique de s’émanciper. C’est pourquoi les questions de mémoire, de conscience historique sont devenues si cruciales pour la jeunesse et les élites du continent. Elles commandent l’urgence de la déconstruction des narratifs occidentaux qui de manière insidieuse, ont entretenu le complexe d’infériorité parmi les populations des pays dominés et forgé en particulier la servilité d’une élite politique dirigeante compradore.
Aujourd’hui sont mis à nu les dispositions vicieuses et criminelles du Pacte colonial ainsi que les traités secrets et les lois ayant servi de cadres règlementaires à l’asservissement, aux violences, spoliations et pillages durant de longs siècles. Ces documents ont codifié les principes de l’idéologie du racisme envers les peuples non occidentaux et servi à justifier les pratiques d’exclusion et de répression et les pires exactions sur la plus grande partie de l’humanité, dont les Noirs, considérés comme les Damnés de la terre.
Sur le massacre de Thiaroye 44
C’est pourquoi la reprise en main par le gouvernement sénégalais du dossier des Tirailleurs sénégalais massacrés à Thiaroye par la France dont ils se sont battus pour la libération, nous parait important. Ce drame pour notre peuple et ceux de la région dépasse en effet la simple commémoration d’un évènement douloureux. Il revêt une dimension de vérité historique et comme telle, constitue un capital d’inspiration essentielle dans notre projet de reconstruction panafricaine. Le Massacre de Thiaroye tout comme la résistance héroïque d’Aliin Sitoe Jatta déportée par le colonialisme français et morte en prison, entre d’autres faits similaires, doit faire l’objet de réappropriation mémorielle collective pour renforcer l’esprit de responsabilité et de combat panafricain au sein des générations actuelles et successives. En effet, cette entreprise critique de retour de soi à soi à un niveau supérieur, est un acte majeur de repositionnement avantageux de nos sociétés et de nos cultures dans le champ politique de la mondialisation. Les artistes talentueux, hommes et femmes, conteurs et musiciens, cinéastes, muséographes, éducateurs et travailleurs culturels parmi d’autres, doivent apporter leur créativité esthétique dans cette réécriture de notre histoire inscrite dans l’œil rouge du lion de la savane et non dans le récit escamoté du chasseur blanc.
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
Le dévoilement auquel nous assistons est celui du mensonge qui gouverne le monde, celui d’une prétendue suprématie raciale et de civilisation, encore tenace dans les esprits et manifeste dans la maltraitance quotidienne faite aux noirs migrants en Europe et ailleurs dans le monde. Ce mépris racial transparait dans l’arrogance souvent affichée par certains dirigeants européens lorsqu’ils traitent avec les Africains. Le constat est que le racisme blanc, sous toutes ses formes, reste une gangrène qui empêche l’humanisation et la démocratisation du monde. Les valeurs prônées de la liberté et de la démocratie dissimulent le Diktat de l’Amérique et de l’Europe dans les affaires du monde. Tout ceci explique la tendance récente observée des Etats non occidentaux de ne pas s’aligner dans les instances internationales aux positions des puissances hégémonistes, celles des Etats –unis, de l’Europe, et de leurs alliés de l’OTAN. En effet, s’affirme de plus en plus la souveraineté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, des Etats à nouer des alliances multilatérales et des relations commerciales gagnant-gagnant avec de nouveaux partenaires.
Un monde multipolaire en gestation
La reconfiguration des alliances politiques stratégiques à l’échelle mondiale se manifeste par plusieurs facteurs dont : - La montée en puissance du groupe des BRICS dans l’économie mondiale au détriment de la suprématie des pays occidentaux dans ce domaine. En effet, le PIB du groupe des BRICS est supérieur en évolution à celui du G7. Créé depuis 2014, le groupe qui ne cesse de s’élargir à d’autres grands pays des différents continents, dispose de sa propre Banque de développement pour l’investissement et le soutien aux pays membres. Ce groupe a mis récemment en place un Parlement pour légiférer sur sa politique et sa stratégie. Il offre ainsi à ses membres des conditions infiniment plus avantageuses que celles des institutions du FMI et la Banque mondiale. La fin de l’hégémonie du dollar américain et de la suprématie commerciale des Etats-Unis semble prévisible selon la plupart des experts reconnus de l’économie et des finances au plan international.
En effet les multiples sanctions contre la Russie dans le conflit avec l’Ukraine prises par les Etats-Unis et l’Europe ont pour effet contraire d’accélérer la fin de l’hégémonie du dollar américain remplacé dans les échanges par l’or, d’autres ressources ou les monnaies locales. - L’affaiblissement progressif des Institutions de gouvernance mondiale de Breton Woods. Créées après la deuxième guerre mondiale, elles ont servi de structures d’autorité, de décisions et de contrôle pour pérenniser l’influence et la domination des pays occidentaux, en tête les Etats-Unis sur le reste de la planète. L’exemple du Conseil de Sécurité de l’ONU avec le droit de veto des grandes puissances est à cet égard édifiant. La fin en cours de la suprématie militaire américaine avec le développement en face du potentiel militaire sophistiqué de la Russie, de la Chine, la Corée du Nord, la Turquie et de l’Iran et ses alliés de la région, le Hezbollah, les Houtis du Yémen, la Syrie et l’Irak. - La remise en cause de l’hégémonie de l’Occident sur la direction culturelle du monde qui se heurte désormais aux affirmations identitaires des communautés et peuples du monde face à toute uniformisation occidentale permissive.
Un monde multipolaire est donc en gestation auquel cherche à s’opposer par le sabotage, le désordre créé et les conflits régionaux attisés, l’actuel monde unipolaire dirigé par les puissances d’argent, les industriels des armes de guerre, les grands monopoles de la communication, les cartels de la drogue et du crime organisé, les néo-nazis et les milieux décadents LGBT. Cette nouvelle reconfiguration des rapports de forces et des alliances politiques stratégiques, se joue en prémisse ouverte dans la guerre en Ukraine, entre la Russie et les Etats-Unis et leurs alliés européens au sein de l’OTAN. Elle se manifeste également dans les tensions autour de Taiwan entre la Chine et les Etats-Unis et ses alliés dans le sud-est asiatique.
Le génocide du peuple palestinien et le risque d’embrasement
Les développements récents sont cependant la tragédie du génocide du peuple palestinien par l’armée israélienne soutenue par les Etats-Unis et l’Otan contre le droit international et au mépris d’une opinion internationale elle-même… au bord de la révolte. Le risque d’une escalade dangereuse dans la guerre et son extension fulgurante dans la région n’est plus à écarter, dans les conditions du surarmement technologique et de la puissance militaire de feu dont dispose les protagonistes du conflit. Tout laisse penser à une telle possibilité, suite aux récentes attaques israéliennes sur L’Iran et le Liban, tuant des dirigeants historiques du Hamas. L’Etat sioniste a déjà franchi toutes les lignes rouges et une riposte d’envergure des pays de l’axe de la résistance pourrait entrainer un embrasement de la région, non sans conséquences dans l’équilibre global déjà précaire du monde.
DES MAGISTRATS EN COLÈRE
L'ombre des dossiers politico-judiciaires de l'ancien régime a plané sur l'AG de l'UMS ce week-end. En cause : les récentes affectations de juges perçues par beaucoup comme des sanctions ciblées. Si la hiérarchie minimise la situation, la grogne monte
L’Assemblée générale de l’Ums qui se tenait traditionnellement à Saly a eu lieu samedi au King Fahd Palace, dans une ambiance pour le moins délétère, compte tenu surtout de l’hostilité tout le temps manifestée par le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko depuis l’époque de l’opposition, à l’endroit des juges. Mais elle a surtout été marquée par le contexte d’affectations de tous les juges trempés dans les dossiers politico-judiciaires ayant jalonné le défunt régime. Conséquences : des voix ont résonné haut pour dénoncer cette injustice contre les magistrats.
Ce n’est pas seulement Tambacounda qui râle à cause de la stigmatisation dont elle fait l’objet. Les magistrats aussi, en majorité, dissimulent difficilement leur colère à cause des affectations aux relents de sanctions prononcées contre les magistrats Omar Maham Diallo, Mamadou Seck, Issa Ndiaye, Abdou Karim Diop, Ibrahim Bakhoum, Amady Diouf, Mamadou Cissé Fall etc. En majorité de jeunes juges, droits dans leurs bottes, ont exprimé leur ras-le-bol devant leurs collègues hébétés. Le ministre était certes parti, mais les échos lui parviendront sans doute par ses amis et affidés qu’il a placés à la tête de certains parquets. Pour ces orateurs, cette propension à procéder à des affectations-sanctions est un précédent dangereux. «Si un juge a fauté, ce qui est indiqué est que la hiérarchie actionne l’Inspection générale de la justice (Igaj). Le cas échéant, sanctionner les fautifs conformément à la loi par la chambre de discipline du conseil supérieur», ont-ils martelé.
En somme, pour eux, ces affectations aux relents de règlement de comptes risquent de faire tache d’huile. Comme pour temporiser, le président de l’Ums Chimère Diouf a déclaré que Tambacounda est loin d’être une affectation-sanction. Il faut dire que Omar Maham Diallo et compagnie n’ont pas été rétrogradés et gardent par conséquent les avantages y afférents. Aussi, seront-ils beaucoup moins chargés à la cour d’appel de Tamba où ils ne seront pas tenus de loger. Mais pour Amady Diouf et Bakhoum affectés au ministère, il va sans dire qu’ils seront au frigo où ils boiront le calice de l’humiliation de la part du garde des Sceaux avec qui ils ont eu des rapports heurtés par le passé.
Les magistrats sanctionnés boycottent l’AG
Même s’ils ont été défendus par leurs pairs, les magistrats sanctionnés n’ont pas été aperçus samedi. Ont-ils boycotté la réunion ? Motus et bouche cousue. Les magistrats Mamadou Cissé Fall, Omar Maham Diallo, Mamadou Seck, Issa Ndiaye, Abdou Karim Diop étaient tous absents. En revanche, les juges du Conseil constitutionnel, à l’image de Badio Camara et Cheikh Tidiane Coulibaly, ont eu droit à des fleurs. Honorés par le rôle qu’ils ont joué pour avoir sauvé le pays, ils ont reçu un tableau en signe de reconnaissance, une réponse subtile au Premier ministre qui les voue aux gémonies. Par ailleurs, L’As a appris qu’Ibrahima Bakhoum, membre de droit du CSM en sa qualité de procureur général de cour d’appel, n’a pas pris part à la réunion. Sans doute éprouverait-il une certaine gêne à se retrouver face à ses contempteurs qui le clouent au pilori.
En tout état de cause, si pour les juges qui ont pris le bus en direction de Tamba, ils gardent leurs grades, il n’en est pas de même pour ceux qui ont été affectés au ministère où ils perdent l’avantage d’aller à la retraite à l’âge de 68 ans.