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28 novembre 2024
Développement
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LE PLAIDOYER DE PAUL DOMINIQUE CORRÉA
Le président de Présence Chrétienne et membre du collectif Sursaut Citoyen livre une analyse percutante de la situation du pays, mettant en lumière les réformes urgentes à mener
Ce dimanche 11 août sur les ondes de Sud FM, l'émission "Objection" a accueilli Paul Dominique Corréa, président de Présence Chrétienne et membre du collectif Sursaut Citoyen. Il a mis en lumière les défis cruciaux auxquels fait face la démocratie sénégalaise.
Au cœur de son intervention, la réforme du Conseil supérieur de la magistrature s'est imposée comme un enjeu majeur. "Notre position, ma conviction, c'est que le Conseil supérieur de la magistrature, le président de la République ne doit plus y siéger", a déclaré Corréa avec fermeté. Cette prise de position souligne l'urgence d'une séparation effective des pouvoirs, pierre angulaire d'une justice véritablement indépendante.
Le président de Présence Chrétienne n'a pas manqué d'aborder d'autres sujets brûlants, tels que l'immigration irrégulière et la laïcité "à la sénégalaise". Son appel à une plus grande ouverture des autorités au dialogue avec la société civile résonne comme un plaidoyer pour une démocratie plus participative.
MAMADOU DIAGNA NDIAYE ÉLEVÉ À LA DIGNITÉ DE L’ORDRE OLYMPIQUE
Cette distinction, remise par le président du CIO Thomas Bach lors de la clôture de la 142ème session à Paris, récompense l'engagement sans faille et le dévouement de l'homme en faveur du sport et de l'olympisme
Lors de la clôture de la 142ème session du CIO à Paris, Mamadou Diagna Ndiaye s'est vu décerner l'Ordre Olympique en argent, la plus haute distinction pour un membre de l'institution. Un honneur qui vient couronner des années d'engagement sans faille au service du sport et de l'olympisme, saluées par le président du CIO Thomas Bach dans le communiqué ci-dessous reçu du cabinet du récipiendaire.
"Le Sénégal, à travers notre compatriote Mamadou Diagna Ndiaye, a été célébré à Paris le samedi 10 août 2024, lors de la clôture de la 142eme session du CIO.
Le président Diagna Ndiaye, membre du CIO depuis 2015, s’est vu décerné la prestigieuse distinction de l’ordre olympique en argent, qui récompense ses services rendus à la cause du sport et de l’olympisme.
Le président Thomas Bach du CIO, en lui remettant la distinction, a salué l’éminent membre du CIO qui a toujours servi le sport avec passion et dévouement, mais surtout avec désintéressement.
Il a également fait part de sa ferme conviction quand au succès des JOJ Dakar 2026 avec l’engagement renouvelé du président de la République du Sénégal et sous le leadership du président Diagna ».
À l’unanimité, les membres présents à la session ont salué le travail qui est en train d’être fait par le COJOJ en direction de 2026.
S’adressant aux participants à la session, le président Diagna Ndiaye a affirmé que « vivre sa passion est en soi un privilège dont je serai, à jamais, redevable au CIO. La vivre au sommet de l’Olympie et en être récompensé est un moment magique, que j’accueille avec une très grande fierté. Cette distinction rejaillit sur toute l’équipe du Comité Olympique ».
La distinction de l’Ordre Olympique constitue la plus prestigieuse récompense pour les membres du CIO qui ont su contribuer à l’avancée de la cause du sport dans le monde."
par Alioune Tine
SORTIR LA RÉPUBLIQUE DE GUINÉE DE SON STATUT D'ÉTAT PARIA
Président Doumbouya, il faut travailler à réconcilier ton peuple martyr. Il faut pacifier la société, libérer tous les détenus politiques, organiser le retour de tous les exilés politiques et ensemble organiser un retour à une vie institutionnelle normale
La disparition de deux leaders de la société civile guinéenne dans un État de droit au XXIe est inacceptable pour l'opinion africaine et pour l'opinion mondiale. Cette disparition engage la responsabilité directe des plus hautes autorités de l'État guinéen, qui doivent respecter leurs obligations internationales et continentales en matière de droits humains.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'homme a déjà réagi. Les autorités guineennes pratiquent l'autisme comme si la Guinée ne faisait pas partie de la Communauté internationale. Il faut que la Commission Africaine des Droits de l'homme et des Peuples réagisse aussi, et use de son pouvoir d'interpellation et d'investigation pour que l'opinion publique soit édifiée sur la situation de Fonike Mengue et Billo Ba. Leurs familles et leurs proches vivent dans l'angoisse et des souffrances indicibles, ils ont besoin de savoir, on a besoin de savoir nous aussi, s'ils sont en vie, si oui, où se trouvent-ils, dans quelles conditions ?
Dans un État organisé ces questions ne doivent même pas se poser. La Guinée a besoin de sortir de son statut d'État paria, pays invivable pour ses dissidents politiques, invivable pour l'opposition politique en exil, un ancien président en exil et un ancien président en prison, invivable pour la société civile dissidente. Il est temps de réfléchir sur les perversions d'un pouvoir d'État guineen de cette nature, avec des autorités politiques qui répètent les mêmes tyrannies, les mêmes oppressions.
Président Doumbouya, il faut absolument changer de cap, c'est ce qu'on attend des dirigeants et leaders de ta génération. Il faut changer le cour de l'histoire par le dialogue franc, sincère entre toutes les filles et les fils de la Guinée. Président Doumbouya, il faut travailler à réconcilier ton peuple martyr. Président Doumbouya, il faut pacifier la société, libérer tous les détenus politiques, organiser le retour de tous les exilés politiques et ensemble organiser un retour à une vie institutionnelle normale. C'est la voie de la paix, de la justice et de la sagesse.
PAR Ousseynou Nar Gueye
OUSMANE SONKO, NE DÉCHIREZ PAS LE TISSU SOCIAL DE NOTRE PAYS
. La tectonique des plaques que vous avez voulu susciter avec votre affaire de voile musulman généralisé dans toutes les écoles de ce pays, publiques comme privées, laïques comme confessionnelles, ne vous grandit pas
"On ne tolèrera plus qu'aucune école interdise le port du voile'" : M. Ousmane Sonko, avec cette mâle déclaration, vous avez planté un bien vilain coup de poignard dans le dos de la République du Sénégal, tout Premier ministre que vous en soyez.
Et les contorsions sémantiques interminables de votre ministre de l'Éducation Moustapha Mamba "Guirassi", après qu'il soit allé tenter, ventre à terre, de jouer au sapeur-pompier chez l'autorité ecclésiastique, n'y changent rien.
Le mal est fait et il est profond. Le malaise est là et il est aigu. M. Ousmane Sonko : en pompier-pyromane, vous avez déchiré le tissu social de notre pays, pour cette affaire de textile symbolique à mettre sur la tête de certaines de nos petites têtes crépues, prétendument, selon vous, dans toutes les écoles du Sénégal.
Par inclination naturelle, je suis de l'école qui veut que les écoles publiques ou écoles privées, laïques ou confessionnelles, sont maîtresses chez elles et de leur règlement intérieur.
J'estime qu'on a trop fait entrer la société dans l'espace de l'école, au motif de faire "vivre leur milieu" aux élèves.
Après, les spécificités d'un Sénégal, juxtaposition de communautés en même temps que nation, pousseront de plus en plus à la prise en charge de ces spécificités communautaires dans tous les espaces sociaux. Par pur populisme.
"Je suis convaincu, au nom de la liberté, qu’on ne saurait accepter l’interdiction du port du voile dans les écoles de la République. Et selon ma compréhension, les établissements visés ne le souhaitent pas. Pire, l’État du Sénégal, en concertation avec le Diocèse a réglé cette question depuis 2019", écrit mon jeune frère énarque Hamidou Anne sur cette polémique. Que nenni, Hamidou.
On nous parle de tolérance dont il faudrait faire montre ?
Tolérance égale condescendance, pour moi.
On ne tolère que ceux à qui on se croit supérieurs. Pas ceux à qui on se croit égaux.
On nous parle de liberté ?
Mais enfin : chacun a la liberté d'inscrire ses enfants dans l'école, collège ou lycée dont le règlement intérieur est conforme à ses choix de vie et à ses convictions spirituelles. Il y a bien suffisamment d'écoles au Sénégal.
Même les bars, les restaurants et les boîtes de nuit, qui ont besoin d'un agrément de l'État pour exercer, peuvent refuser l'accès de leur lieu à un client potentiel, pour raison de "dress-code" contrevenant, laissé à la libre appréciation de ces boites de nuit, restaurants et bars.
Votre gouvernement GOS veut imposer l'acceptation du port du voile à ces écoles parce que votre État leur donne des subventions ? Eh bien, les bars, restaurants et night-clubs ont aussi eu vos subventions publiques, pendant le Covid-19.
Ousmane Sonko, apprenez à respectez les "accommodements raisonnables" entre communautés spirituelles de notre pays. Pas des "accommodements raisonnables" au sens canadien, qui consiste à donner de l'espace à chaque communauté dans le champs public.
Mais plutôt des "accommodements raisonnables", au plein sens sénégalais du terme, qui consiste à ne pas empiéter sur les plates-bandes d'aucune communauté socio-religieuse.
A cet égard, quand on a voulu construire une église à Tivaouane, les habitants ont brûlé le chantier et la famille maraboutique de Tivaouane a fustigé le projet de construction d'église. Tivaouane n'est pourtant le titre foncier d'aucune famille, fût-elle maraboutique.
De même, il ne vient à l'idée d'aucun chef d'État du Sénégal de former son gouvernement sans y inclure au moins deux ministres de confession chrétienne, et plus précisément, catholique.
M. Ousmane Sonko, respectez nos équilibres socio-communautaires. La tectonique des plaques que vous avez voulu susciter avec votre affaire de voile musulman généralisé dans toutes les écoles de ce pays, publiques comme privées, laïques comme confessionnelles, ne vous grandit pas. Et ses répliques sismiques n'épargneront personne, si le tremblement de terre que vous souhaitez advient .
Mais comme vous avez pu le voir, les communautés concernées ne se laisseront pas faire. Car, communautés majoritaires comme communautés minoritaires de ce pays sont d'égale dignité, au sein de la République sénégalaise. Que ce soit en termes de droits quantitatifs comme qualitatifs.
Tenez-vous le pour dit, après l'avertissement sans frais que vous avez reçu du clergé catholique, du laïcat catholique, et aussi de la part de larges pans de notre pays, y compris de (dignitaires) musulmans.
Ousseynou Nar Gueye est éditorialiste (Tract.sn) et communicant.
Ibrahima Hamidou Dème
LA JUSTICE TOUJOURS SOUS TUTELLE
La première séance du Conseil supérieur de la magistrature du nouveau régime n’a malheureusement pas tenu ses promesses de rupture. Les décisions prises perpétuent la présence hégémonique de l’Exécutif et la posture pusillanime des magistrats
Faut-il le rappeler, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est l’institution constitutionnelle chargée de garantir l’indépendance de la justice. Il doit être le gardien des garanties statutaires des magistrats, de la transparence dans la nomination des magistrats et du respect du principe sacro-saint de l’inamovibilité du juge.
La première séance du Csm du nouveau régime, qui s’est tenue hier, après les Assises de la justice, n’a malheureusement pas tenu ses promesses de rupture vertueuse.
Les décisions qui y sont prises perpétuent, en effet, la présence hégémonique de l’Exécutif et la posture pusillanime des magistrats. Les critères d’affectation des magistrats doivent être objectifs. Ils ne doivent aucunement dépendre des décisions favorables ou défavorables rendues à l’égard d’un homme politique.
Il faut du courage et de la volonté politique d’opérer des ruptures vertueuses du côté de l’Exécutif et un sens élevé des devoirs de leurs charges de la part des magistrats.
Mais, tant que le chef de l’Etat ne tiendra pas sa promesse d’être au-dessus de la mêlée en veillant au fonctionnement régulier des institutions, tant que les magistrats oublieront leur rôle constitutionnel de pouvoir et de gardien vigilant des droits et libertés, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et l’Etat de droit tant espérés ne seront qu’un leurre.
PAR Moustapha Diop
APPEL À DES SOLUTIONS ÉDUCATIVES ADAPTÉES À TOUBA
Les "Daara" assurent une éducation religieuse précieuse, mais cette formation, à elle seule, ne suffit pas à préparer nos enfants aux exigences du monde moderne. Les enfants de Touba ont le droit que d'accéder à une éducation gratuite
À Mesdames, Messieurs les autorités religieuses et administratives,
Chers concitoyens,
Je m'adresse à vous en tant qu'enseignant et habitant de Touba, une ville profondément enracinée dans ses valeurs religieuses et spirituelles, mais également une ville en pleine croissance démographique, où les besoins en matière d'éducation se font de plus en plus pressants.
Depuis de nombreuses années, Touba ne bénéficie pas d'écoles publiques, une situation qui place de nombreuses familles dans une position difficile. En effet, bien que notre ville compte 109 écoles privées reconnues, beaucoup de parents n'ont pas les moyens financiers d'y inscrire tous leurs enfants. Il en résulte que nombre de jeunes à Touba, n'ayant pas accès à une éducation gratuite, se retrouvent confrontés à des choix difficiles.
Certains parents, ayant des ressources limitées, envoient leurs enfants dans les écoles de Mbacké, situé à 7 km de Touba, ou encore dans les villages environnants tels que Kéré Mbaye, Kéré Ndao, Touba Fall, Darou Fall, entre autres. D'autres, ne pouvant assurer une scolarité pour leurs enfants à Touba, les confient à des proches vivant dans des localités où l'éducation publique est disponible. Ce fut mon cas : j'ai dû faire mes classes de CM1 et CM2 dans un village à 18 km de Touba, loin de mes parents. J'ai ensuite poursuivi mon collège à Mbacké, dans une famille d'accueil, et pour le lycée, j'ai dû me déplacer quotidiennement entre Touba et Mbacké.
Cette situation n'est pas viable à long terme et ne reflète pas l'égalité des chances à laquelle tous les enfants de notre pays ont droit. Les enfants de Touba ont autant le droit que ceux des autres villes d'accéder à une éducation gratuite, dans leur ville de résidence.
C'est pourquoi, je souhaite attirer votre attention sur la nécessité d'une solution durable et respectueuse des valeurs religieuses de Touba. Si pour des raisons religieuses, Touba ne peut accueillir d'écoles publiques françaises, je propose que les autorités religieuses et l'État du Sénégal collaborent pour créer des écoles spécifiques à Touba, gratuites et adaptées à notre contexte religieux. Ces écoles pourraient offrir une éducation à la fois conforme à nos traditions religieuses et ouverte aux métiers d'avenir, afin de préparer les jeunes à une insertion professionnelle réussie.
À l'heure actuelle, les "Daara" assurent une éducation religieuse précieuse, mais cette formation, à elle seule, ne suffit pas à préparer nos enfants aux exigences du monde moderne. Il est crucial d'offrir aux enfants de Touba une éducation complète, qui leur permettra de trouver un emploi après leur scolarité, sans qu'ils soient contraints de partir loin de leur famille pour recevoir une éducation.
Je suis convaincu que cette proposition pourrait être bénéfique pour l'avenir de notre ville et de ses jeunes, tout en respectant les valeurs qui nous sont chères. J'espère que mon appel sera entendu et que des mesures seront prises pour que l'éducation à Touba ne soit plus un privilège, mais un droit accessible à tous.
Je vous remercie de l'attention que vous porterez à cette requête.
Avec mes salutations respectueuses,
Moustapha Diop est enseignant et habitant de Touba.
par Jean Pierre Corréa
IMPERTINENCE…SANS PERTINENCE
EXCLUSIF SENEPLUS - Premier ministre, en tant qu’homme public, si vous parlez souvent, vous vous confondez avec le bruit médiatique. La fréquence rapide de vos interventions diminue l’intensité du désir de vous entendre
« Une ambition dont on n’a pas le talent est un crime ».
L’homme que j’ai la chance d’être, fruit joyeux d’une mère Saint-Louisienne et d’un père Ziguinchorois, villes qui ont la particularité de n’avoir qu’un seul cimetière où reposent dans une même et éternelle quiétude, musulmans et chrétiens, et qui a grandi à l’époque où Mgr Hyacinthe Thiandoum pouvait offrir à son ami Seydou Nourou Tall un terrain de l’Évêché pour qu’il y fasse construire la Grande Mosquée de sa tarikha, sans qu’il fût le moins du monde question de convoquer l’alors inutile à préciser « Dialogue Islamo-Chrétien », ne va surtout pas rajouter son humble avis à cette dangereuse mais pas si innocente querelle, allumée par notre Premier ministre au sujet d’un voile que 5 ou 6 Libanaises sur des milliers d’élèves avaient naguère tenté d’imposer au Cours Supérieur Sainte Jeanne D’Arc, alors qu’elles avaient toutes latitudes à s’en orner le front au Cours supérieur Mariama Niasse, par exemple bien sûr. Evidence…Biblique…ou Coranique… Ou Vice-versa… Il est utile de m’en arrêter là…
Tout a été dit et écrit sur le sujet lors de cette folle semaine, envahie par une actualité gazeuse et inflammable qui, dans un pays sérieux aurait dû tourner autour des inondations fétides, des jeunes qui sont engloutis dans « le ventre de l’Atlantique », d’une économie à l’arrêt, paralysée par manque de visibilité stratégique, d’emplois et d’employabilité des jeunes, et d’agriculture enfin tournée vers l’auto-suffisance alimentaire, sans oublier de nous informer sur la manière dont toutes ces urgences allaient être prises en compte par une gestion patriotique de notre pétrole et de notre gaz, en leur garantissant des solutions idoines et porteuses d’avenir. Mais bon, puisque « Le Projet » en est toujours au stade des « ressources humaines à caser », pourquoi ne pas distraire Ndoumbélane avec « l’Agenda » ? Le problème est dans l’émetteur, qui semble-t-il serait en train de perturber les récepteurs, la fréquence désordonnée des signaux envoyés, ôtant de plus en plus de pertinence à la force que lui conférait naguère sa turbulente… impertinence, et ne diffusant bientôt, s’il n’y prend garde un tintamarre aussi gênant que les « concerts de casseroles » qui avaient assourdi la fin de règne de Macky Sall.
Le signal et le bruit
Monsieur le Premier ministre, vos propos surprennent comme un coup de tonnerre dans un ciel serein, et la séduisante impertinence qui vous caractérisait, est à présent vidée de la pertinence de vos messages, déguisés d’oukases délivrés les sourcils évoquant d’antipathiques portes de prisons. Il vous faudra plus qu’une DPG devant nos députés pour emporter l’enthousiasme des Sénégalais pour votre « Projet »… Il vous sera nécessaire de travailler vos adresses à vos concitoyens, pas seulement à vos partisans, du fait que votre écriture médiatique, la syntaxe que vous choisissez, qui composent la partie analogique de votre message, ne sont pas sans influence sur la construction de votre image.
Quel est le rapport entre le « Signal » et « le Bruit » ? Ce que l’on perçoit d’un signal, c’est la différence de son intensité avec celle d’un bruit ambiant. Les citoyens sénégalais, bombardés de messages sortis d’embardées sémantiques, vivent dans le bruit permanent de vos messages. Or, Monsieur le Premier Ministre, en tant qu’homme public, si vous parlez souvent, vous vous confondez avec le bruit médiatique, et la fréquence rapide de vos interventions, diminue considérablement l’intensité du désir de vous entendre, ainsi que l’attention avec laquelle un homme chargé de vos hautes fonctions devrait être écouté. Et si, par extraordinaire, vous vous taisez pendant un moment, le désir de vous entendre, compte tenu que vous êtes Premier ministre d’un gouvernement qui de surcroît a un excellent porte-parole, va dès lors s’aiguiser et l’attention que les Sénégalais vont prêter à vos paroles expurgées de la fougue des tréteaux, va être considérable. Bénéfice immédiat, la différence entre le signal que vous émettrez et le bruit ambiant, sera très importante et dispersera plus d’impacts et de sens dans l’opinion. C’est ce qui vous donnera, en toute puissance, le statut de leader, par rapport aux acteurs politiques souvent agités, et trop présents dans les médias, dont les messages font partie intégrante du bruit public, et de ce qu’on appelle « La Rue Publique ».
Monsieur le Premier ministre, parlez peu et maîtrisez vos interventions… Ne vous démonétisez pas. Et vous verrez qu’après avoir tendu le désir qu’a l’opinion de vous écouter plus que de vous entendre sur les questions urgentes qui assaillent notre pays, le rendant aussi attractif que fragile, vous saurez délivrer vos diverses interventions sur une courte période, renforçant leurs impacts et rendant plus évident et attrayant le statut de leader qu’une importante partie du peuple Sénégalais a déposé en votre personnage.
Monsieur le Premier ministre, extirpez-vous du bruit et de la fureur… Même s’il est drôle, que, sauf votre respect, qu’en pulaar, le mot « Brouhaha » se dit « Son’kö » … ça ne s’invente pas… Découvrez le fait qu’entre émetteur et récepteur, il n’est pas bon qu’existent des parasites. Votre « Projet » mérite mieux que des larsens… Non ?
LA FACTURE SALÉE DE L'AFFAIRE ACWA POWER
Le Sénégal dans l'embarras après l'annulation du contrat de dessalement de l’eau de mer. Les autorités saoudiennes crient au camouflet. Mary Teuw Niane dépêché en urgence à Ryad pour tenter d'apaiser les tensions
Les Saoudiens n’ont pas avalé l’annulation du contrat de dessalement de l’eau de mer avec Acwa Power. Le directeur de Cabinet de Diomaye Faye a jusque-là tenté en vain de les amadouer. Quitte à annuler l’annulation du contrat ? Wait and see.
Lors de l’annonce de la rupture du contrat pour la construction de l’usine de dessalement de l’eau de mer, prévue aux environs du Lac Rose, le ministre de l’Hydraulique, Cheikh Tidiane Dièye, se désolant du coût exorbitant de l’eau qui devrait être tirée de l’usine, avait indiqué que «ce projet ne rentre pas dans les options stratégiques du gouvernement. Nous avons décidé de ne pas le poursuivre». Construite sur le mode Partenariat public-privé (Ppp), l’usine, financée par l’entreprise saoudienne Acwa Power, était estimée à 800 millions d’euros et devait produire environ 400 mille mètres cubes d’eau par jour. La société Acwa Power devait financer l’usine et la faire fonctionner, en contrepartie de l’achat par les Sénégalais de l’eau ainsi produite.
Après une autre usine de dessalement d’eau financée par la Coopération japonaise dans les environs de Dakar (zone des Mamelles), celle d’Acwa Power allait être la seconde du Sénégal. Pour le moment, tout est à l’eau, si l’on peut s’exprimer ainsi.
Si Cheikh Tidiane Dièye semble avoir convaincu les Sénégalais et les partenaires internationaux du pays de la pertinence de leur décision, il ne semble pas que ce soit le cas avec les Saoudiens. On peut en croire le mauvais moment que passe le ministre-directeur de Cabinet du Président Bassirou Diomaye Faye à Ryad.
Envoyé en urgence en Arabie Saoudite avec un message du Président Bassirou Diomaye Faye, M. Mary Teuw Niane devait convaincre les autorités saoudiennes que cette affaire «ne pouvait avoir que des incidences économiques mineures», comme cela avait été présentée à l’ambassadeur saoudien à Dakar. Ce dernier n’ayant manifestement pas été convaincu, les autorités sénégalaises ont voulu aller plus haut.
Malheureusement, ni le Roi Salmane Al Saoud ni le Prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) n’ont voulu s’abaisser à recevoir l’Envoyé spécial du Président Faye. De guerre lasse, ce dernier a voulu se rabattre au ministre des Affaires étrangères du Royaume, Son Altesse le Prince Faisal bin Farhan bin Abdullah. Ce dernier l’a renvoyé à son vice-ministre, M. Waleed El-Khuraiji, qui a finalement reçu la correspondance du Président du Sénégal.
En bon diplomates, les Saoudiens se sont contentés de déclarer que les deux personnages ont examiné «les relations bilatérales, les moyens de les renforcer et de les développer dans tous les domaines, en plus d’autres sujets d’intérêts communs». La réalité est que Mary Teuw Niane devait tout faire pour éteindre le feu de la colère saoudienne.
Des personnes bien informées ont rappelé que la rupture du contrat Ppp avec Acwa Power a été perçue comme un camouflet par la partie saoudienne. Les «amis arabes» ont d’autant plus mal vécu cette affaire que c’est le Prince héritier Ben Salmane en personne qui avait démarché le gouvernement du Président Macky Sall pour le convaincre d’accorder ce marché à Acwa Power. A l’époque, les Saoudiens avaient mis en avant l’expertise de leur entreprise et son expérience dans le domaine de la gestion de l’eau. Les mêmes personnes indiquent que les autorités sénégalaises n’auraient pas pris la peine de prendre l’attache de leurs homologues saoudiens avant de résilier de manière unilatérale ce contrat.
Pour les sujets du Roi Salmane, la chose est d’autant plus choquante que les entreprises saoudiennes n’ont pas vraiment l’opportunité de s’ouvrir des marchés en Afrique au Sud du Sahara. «Et c’est pour cela que le Prince héritier a voulu donner sa chance à Acwa Power. Cette dernière est tout de même la seconde ou la troisième entreprise saoudienne par la taille, après Saudi Aramco. Cela n’était pas malin de vouloir l’éconduire de toute manière, sans prendre la peine d’en informer des partenaires aussi importants que les Saoudiens.»
Les personnes informées rappellent l’importance de l’Arabie Saoudite dans le financement de l’économie sénégalaise : «On ne peut oublier les apports des institutions financières saoudiennes comme la Bid, la Badea, dans des projets de développement au Sénégal.» Et il n’y aurait pas que ces institutions. D’autant plus qu’une brouille avec un partenaire diplomatique aussi important risquerait de coûter encore plus cher au Sénégal dans bien des domaines, et les dirigeants actuels le savent. Est-ce sans doute à la suite de cela que, du côté du Palais de Senghor et de la Primature, on tente de faire croire qu’il n’y aurait aucune brouille entre les deux pays ? Même des diplomates sénégalais veulent faire accréditer la thèse que le contrat d’Acwa n’aurait pas été rompu, qu’il
s’agirait juste d’ajustements avant de signer encore un nouveau format. Cela irait-il jusqu’à faire avaler de l’eau saumâtre et salée à Cheikh Tidiane Dièye ?
IBRAHIMA NDOYE, UN PARCOURS 100 HISTOIRES
Nommé à la tête du Parquet de Dakar, le magistrat connaît les rouages de l'institution pour y avoir servi sous les ordres du Garde des Sceaux. Ses réquisitions controversées dans des dossiers politico-financiers lui avaient valu une certaine notoriété
Ibrahima Ndoye est le nouveau procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, en remplacement du magistrat Abdou Karim Diop envoyé à la Cour d’appel de Tamba comme Avocat général. Il était le premier substitut du procureur quand Ousmane Diagne, Garde des sceaux, ministre de la Justice, était le chef du Parquet de Dakar. Lors du dossier des chantiers de Thiès, il avait requis la relaxe de Bara Tall. A l’époque, cette affaire avait fait beaucoup de bruit après que les juges et le substitut lui-même ont regretté les approximations du rapport de l’Inspection générale d’Etat mené par Mme Nafi Ngom Keïta.
Ousmane Diagne avait pris son contrepied pour demander la condamnation de l’ancien Pdg de Jean Lefebvre Sénégal dont le destin avait été lié à celui de Idrissa Seck dans un dossier à tiroirs qui avait fini par un non-lieu. C’était le fameux dossier, «une affaire, deux réquisitoires», qui avait poussé en son temps l’actuel ministre de la Justice à organiser exceptionnellement une conférence de presse pour apporter des précisions après que ces contradictions internes avaient été rendues publiques par les médias. Lors du procès de M. Tall, Ibrahima Ndoye avait conclu ses réquisitions par une phrase culte : «Quand la politique entre au Tribunal, la Justice sort par la fenêtre.» Evidemment, l’homme d’affaires avait été relaxé.
Sous les ordres d'Ousmane Diagne
Après Dakar, Ibrahima Ndoye avait rejoint Thiès comme procureur de la République. L’arrestation de Cheikh Béthio dans le cadre du double meurtre de Médinatoul Salam l’avait remis en lumière. Ensuite, il a servi à Saint-Louis, puis à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) à la Cour d’appel de Dakar, avant de revenir au Parquet du Tgi hors classe régional de Dakar. Il sera secondé par Moussa Thiam, qui est le nouveau procureur de la République adjoint. Et les deux s’étaient croisés dans ce Parquet sous les ordres de l’actuel ministre de la Justice. Ainsi que Baye Thiam et Saliou Dicko, qui deviennent procureurs de la République près les tribunaux de grande instance respectivement de Saint-Louis et de Pikine-Guédiawaye. Et Cheikh Diakhoumpa rallie le Parquet de Rufisque.
Pôle financier en état de marche
Pour le Pôle financier dont Macky Sall avait placé des hommes avant que Diomaye ne révoque le décret, El Hadji Alioune Badara Sylla en est le nouveau procureur de la République. En outre, Idrissa Diarra est le président du Collège des juges d’instruction financière et Pape Mohamed Diop est choisi comme président de la Chambre de jugement financier.
L'APR REDOUTE UNE PURGE POLITIQUE
Dans une déclaration au vitriol, le parti d'opposition pointe une instrumentalisation de la justice à des fins de règlement de comptes. Ils accusent les gouvernants d'avoir choisi la chasse aux sorcières pour espérer gagner les prochaines législatives
L'heure est grave pour la démocratie sénégalaise, à en croire la déclaration de l'Alliance Pour la République (APR) publiée ci-dessous. Le parti d'opposition y dresse un réquisitoire implacable contre les premières actions du nouveau pouvoir, accusé de préparer "la plus grande chasse aux sorcières de l'histoire du Sénégal" sous couvert de reddition des comptes. Entre "nominations populistes de bas étage", atteintes au "vivre-ensemble", et surtout tentative "d'instrumentalisation de la justice", le parti de l'ex-président Macky Sall voit se profiler le spectre d'une "justice vengeresse des vainqueurs", dont l'unique objectif serait "la neutralisation des adversaires".
"Les indices graves et concordants de la prochaine chasse aux sorcières
Oui à la reddition des comptes. Non au règlement de comptes.
Certains de nos compatriotes attendent de bonne foi le « Projet » et ne réalisent pas qu'il est déjà en exécution avancée, sans besoin d'être déclamé, ni devant l'Assemblée nationale, ni ailleurs. Pour l'Alliance Pour la République, il se résument en trois axes principaux déjà fortement engagés :
- Les nominations populistes de bas étage dont le niveau fait frémir chaque mercredi et qui récompensent les liaisons dangereuses et basses, les turpitudes de naguère,
• La fragilisation de l'unité des Sénégalais, ou l'insouciance et l'irresponsabilité prévalent devant la juste prise en compte de ce patrimoine qui sous-tend notre vivre-ensemble.
- La tentation d'instrumentalisation de la justice, la diabolisation du pouvoir sortant, de l'opposition et de la presse en perspective des élections législatives.
Manifestement, dans ce scénario morbide, Ousmane Sonko qui se prévaut d'une érudition sur tout, fait tout : le président de la République Bassirou Diomaye Faye, fait le reste.
Pour l'Alliance Pour la République, il n'est pas des lors étonnant, que l'inflation verbale serve d'alibi à l'inaction. On pourrait leur rappeler l'urgence pour ces jeunes gens qui ont « cru » au Projet et qui meurent noyés tous les jours dans l'Atlantique. Ousmane Sonko qui leur avait fait miroiter un réglement prioritaire de leur situation se contente de répéter après chaque drame, qu'ils doivent rester au pays, sans dire qu'elle est la politique envisagée pour les intégrer dans la société du travail.
En vérité, l'analyse du discours des tenants actuels du pouvoir, notamment ceux d’Ousmane Sonko montre que celui-ci s'en prend régulièrement et de manière provocante à tel ou tel aspect de la vie des Sénégalais. Récemment, c'est le port du voile sur lequel il se pose en défenseur rigoureux d'un certain Islam, ce qui est à l'opposé de sa position mitigée, molle et légère, il y a quelques mois devant Mélenchon.
L'Alliance Pour la République tient à rappeler avec solennité que le vivre-ensemble et le dialogue inter religieux font la fierté des Sénégalais et constituent leur identité distinctive. Ils sont en parfaite harmonie avec la démocratie qui rencontre l'adhésion totale de nos compatriotes. Les Sénégalais, qui ont choisi la démocratie s'opposeront de toutes leurs forces à toute dérive dictatoriale ou totalitaire et mettront toute leur énergie pour préserver notre République et son tissu social.
Sur la reddition des comptes promise, des indices graves et concordants annoncent la préparation de la plus grande chasse aux sorcières de l'histoire du Sénégal.
En effet, il y a quelques mois sur le parvis du Grand Théâtre, le Premier ministre Ousmane Sonko a, après avoir ouvertement accusé certains magistrats dont Monsieur Badio Camara, président du Conseil constitutionnel de corrompus, déclaré qu'il va balayer la magistrature et mettre des magistrats qui vont faire le travail pour la reddition des comptes, comme si ceux qui sont en fonction étaient incapables de le faire.
Quelques jours plus tard, au cours de son interview marquant ses 100 jours de pouvoir, le président s'est laissé aller à des confidences heurtant la tradition républicaine sur la préparation du prochain Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) devant aboutir à un chamboulement de la magistrature. Il dit avoir fait faire des enquêtes sur les magistrats devant être nommés et qu'il planche avec son Premier ministre, qui n'est pas membre du CSM et qui ne contresigne pas les décrets de nomination des magistrats en CSM sur les propositions faites par le ministre de la Justice.
Depuis l'indépendance, on n'a jamais vu ou entendu une telle hérésie et des propos aussi épouvantables qui pourraient conduire à un processus brutal de mise en péril d'un socle majeur de notre République, la Justice. Ces propos préoccupants et la démarche qui l'accompagne ne manqueront pas d'inquiéter les démocrates et républicains du pays qui avaient pensé que ces pratiques d'un autre âge étaient définitivement jetées par-dessus bord.
Il est tout de même surprenant de voir procéder à des enquêtes pour nommer aux fonctions dans un corps dont les dossiers des membres sont tenus à la Direction des Services judiciaires (DSJ). Au surplus, un rapport circonstancié est produit sur chaque proposition faite lors de la réunion solennelle par un membre du CSM.
Donc, sur quoi enquêter si ce n'est pour choisir des magistrats dévoués et installer une justice politique au Sénégal ?
Il est alors aisé de comprendre que, quand le président de la République s'occupe avec autant d'attention jusqu'au détail de la nomination des magistrats, on ne peut envisager, un seul instant, qu'il quitte la tête du Conseil Supérieur de la Magistrature.
En vérité, pour déclencher le règlement de comptes, des audits sont lancés tous azimuts. Comme les rapports de la Cour des comptes se concluant par l'ouverture d'informations judiciaires sont rares (rapport sur le Covid), les tenants du pouvoir ont décidé de commanditer des rapports express de l'Inspection générale d'Etat (IGE) et des rapports d'inspection intere de certaines administrations pour incriminer des ministres et DG sortants.
Or, une reddition des comptes objective et équitable doit se fonder exclusivement sur des rapports des corps de contrôle, mais non sur des audits orientés pour traquer des opposants.
L'exercice de reddition des comptes consiste simplement à rendre compte selon des modalités définies par la loi. Celles-ci ont été améliorées sous la présidence de Macky Sall qui a fait adopter le Code de transparence budgétaire, instituer l'OFNAC, le pool judiciaire et financier et renforcer les moyens juridiques et logistiques de la Cour des comptes.
Pour l'Alliance Pour la République et conformément aux dispositions légales, dans le cadre d'une reddition des comptes sans préméditation de nuire, il convient de distinguer entre les manquements qui sont de simples fautes de gestion et ceux susceptibles d'être qualifiés d'infractions. Ainsi, pour les premiers, des explications peuvent être demandées aux gestionnaires, des pièces justificatives exigées, de même que des sanctions non pénales peuvent être infligées par la Cour des comptes.
Les concernés ou « épinglés », même attraits devant la justice, divers modes de règlement, peuvent être mis en œuvre y compris l'emprisonnement. Eux. ils proclament avoir choisi la judiciarisation, la pénalisation, la prison, ainsi que l'annoncent les médias avec la réfection de cellules à la prison de Rebeuss.
Une justice vengeresse des vainqueurs et la neutralisation des adversaires
Comme on le voit déjà avec les incarcérations de nos camarades sur la base d'infractions passéistes (Bah Diakhate, Amath Suzanne Camara), avec les nominations à l'issue de la réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature, la justice sous Sonko et Diomaye, est en train de devenir une justice vengeresse des vainqueurs avec le déclenchement, dans les jours et semaines à venir, d'une vaste entreprise de règlement de comptes sur fond de soi-disant reddition des comptes et d'auto-blanchiment par l'effacement de condamnations prononcées par les juridictions.
Au total, faute de répondre à la demande sociale des Sénégalais et de donner satisfaction à des millions de jeunes désespérés qui risquent leur vie en prenant la mer, les gouvernants ont choisi la chasse aux sorcières pour espérer gagner les prochaines élections législatives et continuer leur gouvernance calamiteuse pour le pays.
L'Alliance Pour la République prend à témoin l'opinion publique nationale et internationale que la justice sera une arme de distraction et de destruction massive contre l'opposition pour l'intimider, la museler, et la neutraliser. Ce qui va entrainer inéluctablement des tensions sociales.
L'Alliance Pour la République appelle les militants et responsables aux côtés de ceux de BBY et de tous les démocrates et républicains à rester vigilants et à faire face à ce mode de gouvernance disruptif, qui bégaie dangereusement entre régression démocratique, totalitarisme et tatonnement économique.
Faire face pour éviter au Sénégal de jouer son destin au bord du gouffre, c'est barrer la route aux fossoyeurs des libertés, de la démocratie et de l'État de droit."