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24 avril 2025
Développement
"SELON UNE ETUDE", COMMENT S'Y RETROUVER
"Alors, ça marche ou pas ? " : avec le Covid, le nombre d'études scientifiques, souvent contradictoires, explose, donnant l'impression d'une incompréhensible cacophonie, incarnée de façon flagrante par les controverses autour de l'hydroxychloroquine
"Alors, ça marche ou pas ? " : avec le Covid, le nombre d'études scientifiques, souvent contradictoires, explose, donnant l'impression d'une incompréhensible cacophonie, incarnée de façon flagrante par les controverses autour de l'hydroxychloroquine. Si la controverse et le doute sont inhérents à la recherche, il existe pourtant des repères pour s'y retrouver.
Rendre publics ses travaux est un passage quasi-obligé pour un scientifique. Il soumet ses résultats à d'autres experts du même domaine - ses pairs - qui vont les commenter, les critiquer, en pointer les limites et/ou les points forts, voire parfois les réfuter.
La controverse, moteur de la science
C'est pour cela qu'une étude ne fait en général pas de conclusions définitives, ses auteurs indiquant habituellement que d'autres travaux sont nécessaires, qui viendront le cas échéant compléter, étayer ou contredire les résultats déjà rendus publics.
C'est un faisceau d'études allant dans le même sens qui va éventuellement permettre de valider des hypothèses et de dégager un consensus scientifique. Cela peut être très long et parfois, aucun consensus clair ne se dégage malgré des années de recherches.
Du coup, sur de nombreux sujets, la science n'a pas toujours de réponse tranchée permettant de répondre par "oui" ou par "non", une réalité d'autant plus frustrante dans un contexte de pandémie mondiale et meurtrière.
"La science avance par controverses, réfutations, y compris des choses que l'on considérait comme acquises", rappelle auprès de l’AFP Jean-François Chambon, médecin et directeur de communication de l'Institut Pasteur.
Cela fait partie du mode normal de fonctionnement des scientifiques mais avec la pandémie, les débats ont très largement débordé du seul monde scientifique.
Reprises abondamment par la presse, relayées et débattues avec virulence sur les réseaux sociaux, citées et parfois instrumentalisées par des personnalités politiques, les études sont mises à toutes les sauces dans le débat public.
Il y a "étude" et "étude"
Pour autant, doutes, controverses et instrumentalisations ne signifient pas que les études ne veulent rien dire ou qu'elles se valent toutes.
Premier point, il y a en quelques sortes "étude" et "étude". Si le mot est communément utilisé pour désigner, grosso modo, tout travail de recherche rendu public, il recouvre des choses un peu différentes.
La prestigieuse revue scientifique Nature explique par exemple qu'un "article de recherche" est une publication "dont les conclusions font avancer de façon substantielle la compréhension d'un problème important", à la différence des "lettres", correspondances etc…, des documents plus courts en général.
Elle détaille ici les différents types de textes qu’elle publie.
De plus, une étude peut porter sur des choses très différentes. Rien que dans le cas du Covid, parmi la multitude d'études qui circulent, certaines se penchent sur l'examen de symptômes, d'autres sur l'efficacité potentielle d'un traitement et ce, in vitro ou sur de "vrais patients".
Il existe des milliers de revues scientifiques, plus ou moins connues, considérées comme plus ou moins sérieuses du point de vue des textes acceptés et de la rigueur de leurs processus de relecture.
Pour être "publié" , il faut "soumettre" son texte à une revue. S'il est jugé d'un niveau suffisant, elle pourra le faire viser par des scientifiques indépendants, c'est la "revue par les pairs" ("peer-review"), qui vont commenter en détail le texte et le cas échéant demander à l'auteur des précisions et de modifier son texte.
Vient alors la décision finale de publier ou non.
Le processus peut prendre plusieurs semaines voire davantage mais dans le contexte actuel, les processus sont souvent accélérés.
Le processus est expliqué en détail dans la vidéo (en anglais) ci-dessous par le JAMA, qui affirme n'accepter que 10% des milliers de textes reçus chaque année.
UNE TORTUE RARE VICTIME DE BRACONNIERS MET EN ALERTE LES DÉFENSEURS DES ANIMAUX
C'est une promeneuse qui a donné l'alerte le weekend dernier, après avoir découvert sur une plage de l'Océan atlantique proche du Lac Rose, au nord de Dakar, la carcasse d'une tortue Caouanne, probablement victime de braconniers
C'est une promeneuse qui a donné l'alerte le weekend dernier, après avoir découvert sur une plage de l'Océan atlantique proche du Lac Rose, au nord de Dakar, la carcasse d'une tortue Caouanne, probablement victime de braconniers. Les Caouannes sont des tortues marines que l'on retrouve dans les océans du monde entier. Mais elles n'avaient plus été vues au Sénégal depuis 1996, a expliqué à l'AFP le président de l'Océanium, une ONG sénégalaise de défense de l'environnement, Youssef el Ali. "Quand on a vu les photos de cette Caouanne, ça a été la surprise pour tout le monde", dit Youssef el Ali. Pour lui, la tortue a été tuée par des braconniers pour sa viande et "peut-être aussi pour la médecine traditionnelle". Ses oeufs ont été emportés également, pour être mangés, mais la carapace, "qui se vend de plus en plus difficilement", a été laissée sur place, relève-t-il."C'est vraiment dommage", ajoute le patron de l'Océanium, en soulignant que ces tortues, qui vivent en pleine mer, ont un taux de reproduction très faible. "Elles n'atteignent leur maturité sexuelle que vers 20 ou 30 ans et les femelles ne pondent que tous les deux ou trois ans, et trois ou quatre fois seulement au cours de leur vie. Pour cela, elles retournent sur leur lieu de naissance", dit M. el Ali.
Son association a déployé mercredi sur la plage "trois sentinelles", des pêcheurs "qui vont scruter toute la nuit l'arrivée éventuelle d'autres spécimens de cette espèce"."La température de l'eau est montée de 2 ou 3 degrés, ce qui explique peut-être cette arrivée précoce" et inattendue. Une autre explication possible est que ces tortues soient de retour parce que les plages du Sénégal ont été désertées depuis l'instauration mi-avril d'un couvre-feu pour lutter contre la propagation du coronavirus, avance-t-il.
Si d'autres pontes sont constatées dans les prochaines semaines, l'Océanium envisage, en accord avec les autorités, de déplacer les oeufs de Caouannes jusqu'à l'aire marine protégée de Joal-Fadiouth, au sud de Dakar, où ils pourront éclore en toute tranquillité. Des tortues vertes et luth, des espèces moins menacées, s'y reproduisent régulièrement. "Si les Caouannes naissent elles-aussi dans un espace protégé, elles pourront revenir y pondre quand elles auront atteint leur maturité sexuelles", espère Youssef el Ali.
Par Sada KANE
HOMMAGE À ABDOULAYE FOFANA
Ce Grand Laye est le guide des pionniers, qui ont tous reçu de lui un viatique en entrant dans cette profession, transmis à travers ses remarques toujours bienveillantes sur nos erreurs et errements
La presse sénégalaise est en deuil avec le rappel à Dieu de Mamadou Abdoulaye Fofana. Un décès survenu hier, mercredi 27 mai, à l’âge de 77 ans, des suites d’une longue maladie. Plus connu sous le nom Fofana junior, il fut en mars 1972, le premier présentateur du journal télévisé à l’Office de radiodiffusion télévision sénégalaise (ORTS) devenue RTS en 1992. Une disparition qui affecte un autre ancien et non moins figure emblématique de la boite en l’occurrence Sada Kane. Nous vous proposons le témoignage écrit de ce dernier.
Mamadou Abdoulaye Fofana, journaliste de radio et de télévision, nous a quittés, en faisant partie des bienheureux qui sont parvenus, sans y prendre garde, par leurs actions et parcours, dans l’élégance et le talent, à ouvrir devant eux pour l’éternité, les lourdes portes de l’histoire. Ainsi pour ma part, je penserai toujours à Mamadou Abdoulaye Fofana bien au-delà du simple journaliste, car il est, pour l’éternité, le Premier présentateur du journal télévisé au Sénégal. Il est en cela l’aîné précurseur qui a su, pour ses cadets, déblayer la Voie toute nouvelle et encore mal connue, dont l’attirance pouvait cependant être ponctuée d’embûches et de traquenards pour ses suiveurs, en leur tenant la main avec fermeté et empathie, pour qu’ils ne s’égarent et ne se perdent point.
D’abord rédacteur présentateur du journal parlé de radio Sénégal, en passant premier présentateur du Journal Télévisé dont il sera rédacteur en chef plus tard, Grand Laye comme nous l’appelions , nous est apparu comme un modèle, en montrant en filigrane dans sa pratique, que le journalisme pouvait être plus qu’un métier, pour être vécue comme une Passion certes contraignante par ses exigences de rigueur incontournables, n’excluant pas une touche d’élégance, singulièrement à la télévision, afin de préserver ce miraculeux pouvoir de séduction de ce médium qui devait rester la Boîte Magique qu’elle était encore..
Avec le décès de Mamadou Abdoulaye Fofana, toute la télévision sénégalaise est aujourd’hui orpheline, car Grand Laye Fof, est bien l’enfant historique, le fils aîné de la télévision, qui a commencé formellement avec le Journal Télévisé. Ce Grand Laye est le guide des pionniers, qui ont tous reçu de lui un viatique en entrant dans cette profession, transmis à travers ses remarques toujours bienveillantes sur nos erreurs et errements, ses railleries toujours respectueuses, pour être supportables pour nous dire nos insuffisances. Car boute-en-train, Mamadou Abdoulaye Fofana l’a toujours été, et imposé une sorte de bizutage plein d’empathie, plus accepté que subi par les nouveaux arrivants à la rédaction du JT, qui savaient que c’était la manière du Grand Laye de leur souhaiter la bienvenue.
JE SUIS TRISTE DE TE DIRE ADIEU, MON CHER LAYE…
Je termine en pensant à ton père. Oui, je devrai dire, Mamadou Abdoulaye, pour respecter le souhait de ton père qui, sachant cette pratique courante chez les pulars, avait profité d’une invitation en compagnie de maître Doudou Thiam et le Père De Benoist sur l’AOF, à mon émission, pour me demander de dire aux journalistes, que c’est lui qui s’appelle Abdoulaye, et toi, son fils, Mamadou.
Repose en paix mon grand.
CHEIKH TIDIANE COULIBALY, UN COSTUME SUR MESURE
Il a le profil de l’emploi. Une personnalité charmante… Les éloges ne manquent pas sur le tout nouveau Premier président de la Cour suprême. Retour sur le parcours de l’homme
De Sokone à Dakar en passant par Thiès, Cheikh Tidiane Coulibaly a laissé partout son empreinte. Le tout nouveau Premier Président de la Cour Suprême a vu le jour le 02 novembre 1954 à Sokone. Après l’école primaire dans la même ville, le collège et le lycée Gaston Berger de Kaolack, actuel Valdiodio Ndiaye, il décroche son Baccalauréat série A et débarque à l’Université de Dakar où il obtient sa maîtrise en Droit. En 1981, il termine sa formation à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) et atterrit à Thiès où il a été Vice-président au Tribunal régional pendant quatre années. Le frère aîné du célèbre journaliste et homme politique Abdou Latif Coulibaly, ministre Porte-parole de la Présidence de la République, se bâtit un destin dans la capitale sénégalaise au Tribunal régional Hors Classe de Dakar. Pendant dix ans, il a exercé les fonctions de Président de Chambre, s’attirant l’estime de ses pairs grâce à sa personnalité et son expertise reconnue. Ce qui le mène au Ministère de la Justice comme Directeur adjoint à la Direction des Affaires civiles et du Sceau.
Au cœur de l’État
Dans sa carrière, le juge Cheikh Tidiane Coulibaly a eu à faire des va-et-vient entre le prétoire et l’administration centrale. En 1991, il occupe le poste de Directeur de Cabinet du Ministre d’État Abdoulaye Wade dans le gouvernement du Président Abdou Diouf dirigé par le Premier ministre Habib Thiam. Deux ans plus tard (mars 1993), il est nommé à la Cour d’Appel de Dakar en tant que président de la Chambre d’Accusation, puis Président de Chambre à la Cour d’appel. Alors, au début de la première alternance, en 2001, son expertise reconnue et sa maîtrise des rouages de l’État convainquent Mame Madior Boye, deuxième Première ministre du Président Abdoulaye Waxe, de le choisir comme Directeur de cabinet.
Entre Cheikh Tidiane Coulibaly et la Cour suprême, c’est aussi une longue histoire. En 2004 déjà, il a été nommé à la tête de la Chambre Sociale et de la Chambre Pénale de la juridiction. En 2015, il devient Procureur général. C’est un magistrat chevronné avec à son actif quarante années de carrière dont seize à la Cour suprême et une bonne partie à la défunte Cour de Cassation.
«Il ne transige pas avec la vérité judiciaire», Me Khassimou Touré
Pour Me Khassimou Touré qui est un des doyens du Barreau de Dakar, il serait malhonnête de penser que Cheikh Tidiane Coulibaly a été nommé Président de la Cour Suprême parce que son frère Abdou Latif est dans l’appareil d’État. «Je ne suis pas très ami à lui. J’avais même d’autres candidats. Mais, en toute honnêteté, la présence de Latif n’a aucunement influencé le choix du président Macky Sall. Je peux en témoigner », dit le doyen. Rigoureux, chevillé sur les principes de rectitude, attaché aux principes d’intégrité morale, éminent civiste respecté par ses pairs, très convivial, mais un peu réservé…, les mots ne manquent pas à l’avocat pour décrire le nouveau Président de la Cour Suprême. «Il ne transige pas avec la vérité judiciaire. Ce qui fait sa force, c’est qu’il a travaillé à la lisière de la politique et du droit», estime-t-il. Il est une belle synthèse de ce qu’il y a de positif chez le politique et chez le droit. Il a côtoyé la politique de très près, malgré cela il a su garder en tête qu’il est avant tout un juriste. «On ne peut pas être Directeur de Cabinet de Me Abdoulaye Wade et Mame Madior Boye sans côtoyer des politiques et des politiciens. Malgré tout, il a su retrouver sa véritable patrie qu’est le droit», salue-t-il.
Décrivant l’homme qu’il a connu bien avant son arrivée au Ministère de la Justice, l’actuel Garde des Sceaux ne tarit pas d’éloges à son endroit. «C’est quelqu’un de très professionnel, un des meilleurs. Il n’a jamais été dans une posture de demandeur de quoi que ça soit. Il s’est toujours contenté de faire son travail avec rigueur. Cela se comprend. Parce que c’est quelqu’un de très pieux. Un homme simple, humble. Un excellent juge, un des meilleurs juges du Sénégal, un homme qui connaît le droit», témoigne Me Malick Sall.
Mais, que de chemin parcouru ! S’il n’avait pas allié une grande détermination et des aptitudes intellectuelles au-dessus de la moyenne, Cheikh Tidiane Coulibaly n’aurait sans doute pas eu ce parcours. Jeune, il était maladif, mais il n’a point larmoyé sur son sort, fixant le cap pour être au rendez-vous du destin. «Il n’a presque pas fait la 3ème secondaire, la terminale et la 2ème année de droit à l’Université de Dakar. Mais, il était hors de question pour lui de baisser les bras. Son parcours est impressionnant. Je ne le dis pas parce que c’est mon frère. C’est la réalité», témoigne son frère cadet de six ans, Rahim Coulibaly.
Passionné de football et du Fc Barcelone, il raffole de soupe kandia
Cet homme féru de football et grand fan du Fc Barcelone et de l’Olympique de Marseille est décrit par ceux qui l’ont pratiqué comme une âme pieuse. Mamour Ndary Bâ avec qui il a partagé toutes les classes de l’école primaire se souvient d’un brillant élève, toujours premier de sa classe. Mais, ce qui a le plus marqué son frère Rahim Coulibaly, c’est «son sens de l’humain, son sérieux, son goût pour le travail. Je dirai que c’est presque un érudit du Coran, un père de famille modèle qui garde des liens étroits avec ses frères et sœurs sur qui il porte un regard aussi attentionné que protecteur».
Malgré son emploi du temps démentiel, le nouveau Président de la Cour suprême trouve du temps pour ses parents et amis. Un proche déclare que «depuis 1986, nous mangeons chez lui tous les vendredis avec ses autres frères et sœurs ainsi que trois de ses fidèles amis». Si c’est Cheikh Tidiane Coulibaly qui choisit, c’est systématiquement le «soupe kandia» ! «Il en raffole», souffle son jeune frère Rahim.
Fidèle en amitié
Mamour Ndary Bâ a longuement cheminé avec le président de la Cour suprême avec qui il a partagé tout le cycle élémentaire. Son fils aîné porte le nom du haut magistrat. Il se souvient d’un élève aussi effacé que brillant et doté d’un fort caractère. «Adolescent, il n’a jamais été attiré par les boîtes de nuit et les futilités qui distrayaient les jeunes», se rappelle-t-il, sa voix étreinte par l’émotion au fil de la discussion. «En classe de Cm1, alors qu’on jouait au football, confie-t-il, je me suis blessé. Je ne pouvais pas bouger. Les gens pensaient que c’était la blessure de la veille alors que c’était une appendicite. Je suis resté au lit pendant trois mois et c’est grâce à son soutien que j’ai pu traverser cette épreuve. C’est lui qui me recopiait les leçons, me lavait, me donnait à manger… Il a été d’une touchante prévenance. J’ai alors demandé à Dieu de me donner un garçon pour que je lui donne son nom». Le temps n’a pas eu raison de leur amitié.
par Yoro Dia
LES VERTUS DU CORONA
Avant la pandémie, l’essentiel était noyé dans le superflu. Même pour la religion, les traditions, le folklore l’emportaient sur l’essentiel. Cette année, nous avons probablement eu le Ramadan le plus calme depuis longtemps
Il y a quelque temps, le gouvernement théorisait la gestion sobre et vertueuse. Ce qui n’était qu’une théorie est devenu une réalité, au moins sur le plan sociologique. Macky Sall en a rêvé sur le plan politique, le corona l’a réalisé sur le plan sociologique. Le corona est certes devenu un «hôte étranger qui vit parmi nous». Un hôte encombrant qui s’est incrusté, nous cause beaucoup de tort sur le plan économique, entrave nos libertés, mais apporte beaucoup de bienfaits sur le plan sociologique. Le corona nous impose un comportement sobre et donc forcément vertueux. La Korité de cette année a été fort sobre et nous a donc permis de redécouvrir la vertu de sobriété. Pour cette Korité, point d’inflation en termes de dépenses. Probablement la Korité la moins chère de notre histoire récente. Il en a été de même pour le Ramadan. Pour les fêtes de Korité et de Tabaski, le Sénégal est une exception en matière de gaspillage et d’ostentation, et de légitimation sociale par les dépenses. Ce qui est exceptionnel au Sénégal pour cette Korité à cause du corona est souvent la norme dans les pays musulmans.
Il n’y a qu’au Sénégal que les familles se ruinent pour les fêtes de Korité et de Tabaski. Cette sobriété forcée se retrouve aussi dans les baptêmes et autres mariages à l’heure du corona, où les Sénégalais sont obligés de s’en limiter à l’essentiel. Avant le corona, l’essentiel était noyé dans le superflu. Même pour la religion, les traditions, le folklore l’emportaient sur l’essentiel. Cette année, nous avons probablement eu le Ramadan le plus calme depuis longtemps. Dans les quartiers, personne ne s’est plaint des jeunes qui faisaient du terrorisme sonore la nuit, sous prétexte de réveiller les jeûneurs pour le «kheud» à l’heure où tous les téléphones portables sont équipés d’un réveil, en plus de l’appel du muezzin. Encore moins, de jeunes qui faisaient du «braquage» à chaque coin de rue sous prétexte de faire du café qu’ils vont offrir aux passants à l’heure du «ndogou». Depuis mars, personne ne se plaint de tapage nocturne causé par des chants religieux ou profanes. Le corona nous fait redécouvrir les vertus de l’essentiel et surtout comment notre société était paralysée par le virus du superflu.
Même si les dégâts économiques et sanitaires du corona sont immenses, sur le plan sociologique, il est riche en enseignements, dont le premier est que les traditions, même si elles semblent évidentes, n’ont souvent aucun fondement naturel ou logique, à commencer par celle du gaspillage lors de fêtes religieuses ou familiales qui sont devenues des moments de légitimation et de différenciation sociale. Ces cérémonies étaient plus des mesures sociales du poids financier de l’individu que des fêtes familiales ou religieuses. Un pays qui vit tout le temps entre des fêtes religieuses, des fêtes traditionnelles et familiales ne peut avoir des citoyens qui ont de l’épargne, parce qu’on y travaille pour les fêtes. Il y a un proverbe peul qui dit que «l’habitude est comme les cheveux, tu as beau raser, ça va revenir». C’est tellement vrai que les Français ont recommencé à protester et à manifester dès le lendemain du déconfinement. Au Sénégal, le naturel revient parce que depuis quelques jours on note un certain relâchement dans la lutte contre le Covid-19 chez les populations. Le ministre de l’Intérieur espère un retour à la normale pour la Tabaski. Ce retour passe par un sursaut dans la dernière ligne droite et par un rappel à l’ordre pour les masques et les mesures barrières.
Même en cas de retour à la «normale», qui est un mot polysémique, beaucoup de personnes auront la nostalgie de l’ordre et de la sobriété au temps du corona. Donc, même à la fin du corona, gardons-nous de jeter le bébé avec l’eau du bain ! Gardons les bons comportements hérités du corona qui nous a permis de faire la différence entre l’essentiel et le superflu. Si le corona nous permet de faire cette révolution sociale, on aura gagné doublement la guerre.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 27 MAI
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 27 mai 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Docteur Paul FAYE, Enseignant–Chercheur à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, est Président du Conseil d’Administration de l’Institut national de Pédologie du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural ;
Monsieur Cheikh NDIAYE, Inspecteur Principal du Trésor, matricule de solde N°604 445/E, précédemment Conseiller technique du Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor au Ministère des Finances et du Budget, est nommé Coordonnateur de la Direction général de la Comptabilité publique et du Trésor, poste vacant ;
Monsieur Abdoulaye FALL, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°510575/A, précédemment Payeur général du Trésor, est nommé Trésorier général, Agent Comptable Central du Trésor à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor du Ministère des Finances et du Budget en remplacement de Monsieur Adama Racine SOW admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Mame Diama DIOUF, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°604440/J, est nommée Payeur général à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor du Ministère des Finances et du Budget, en remplacement de Monsieur Abdoulaye FALL, appelé, à d’autres fonctions.
Monsieur Papa NDIAYE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°510 969/H, précédemment Directeur régional des Produits pétroliers et Unités spécialisées, est nommé Directeur de la règlementation et de la Coopération internationale à la Direction générale des Douanes, en remplacement de Monsieur Malick MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Malick MBAYE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°604 437/B, précédemment Directeur de la règlementation et de la Coopération internationale à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur du Renseignement et des Enquêtes douanières, en remplacement de Monsieur Abdourahmane WADE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdou Khadre Dieylani NIANG, Inspecteur Principal des Douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde N°513 577/B, est nommé Directeur du Contrôle interne à la Direction générale des Douanes, poste vacant ;
Monsieur Abdourahmane WADE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°604 124/G, précédemment Directeur du Renseignement et des Enquêtes douanières à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur des Systèmes informatiques douaniers, en remplacement de Monsieur Alioune DIONE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Saliou DIOUF, Inspecteur principal des Douanes , matricule de solde608856/E, précédemment Contrôleur interne à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur régional des Douanes du Sud-Est, en remplacement de Monsieur Georges DIEME, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima Faye, Inspecteur principal des Douanes, matricule de solde 606890/M, précédemment Directeur régional des Douanes du Centre, est nommé Directeur régional de l’Ouest, poste vacant ;
Monsieur Georges DIEME, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°606 899/D, précédemment Directeur régional des Douanes du Sud-Est, est nommé Directeur régional des produits pétroliers et Unités spécialisées, en remplacement de Monsieur Papa NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Bourama DIEME, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°616 277/I, précédemment Contrôleur interne à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur régional des Douanes du Centre, en remplacement de Monsieur Ibrahima FAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Samuel Joseph Waly FAYE, Juriste, titulaire d’un diplôme d’Etudes Supérieures spécialisées (DESS) est nommé Directeur du Centre national de Formation des Techniciens des Pêches et de l’Aquaculture, en remplacement de Madame Tening SENE, poste vacant."
L'ETAT VEUT RELANCER LE SECTEUR TOURISTIQUE
Le président de la République insiste sur l’impératif d’élaborer une stratégie innovante de relance de la « Destination Sénégal » - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 27 mai 2020.
"Le président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des ministres, le mercredi 27 mai 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, réitéré ses chaleureuses félicitations et présenté ses meilleurs vœux à la Oumah islamique, à l’occasion de la fête de Korité. Il a, dans cet élan, présenté ses condoléances à la famille de Feu El Hadji Amadou Dème de Sokone, suite au rappel à Dieu, du Khalife Serigne El Hadji Omar Ahmad Dème.
Le Président de la République a ensuite exhorté les populations à accroître la vigilance et à veiller au strict respect des mesures sanitaires requises afin d’endiguer la propagation de la COVID-19.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, demandé aux Ministres en charge de l’Economie et du Travail de faire le point sur l’impact de l’ordonnance relative aux mesures dérogatoires au licenciement et au chômage technique durant la période de la pandémie du Covid-19.
Le Président de la République a, au titre du renforcement de la solidarité nationale durant la pandémie, rappelé au Ministre en charge du Développement communautaire, la nécessité de finaliser les opérations de distribution des vivres dans les régions, et d’élargir les listes des bénéficiaires aux personnes vivant avec un handicap notamment.
Le Président de la République a, enfin, demandé au Ministre de l’Elevage d’intensifier les mises à disposition d’aliments de bétail et d’assurer, avec la forte implication des éleveurs, l’approvisionnement correct du pays en moutons, en perspective de la fête de la Tabaski.
Le Chef de l’Etat, évoquant la question de la stabilisation et de la relance du secteur du tourisme, a demandé au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération d’ériger le tourisme, en priorité, dans le Plan global de relance de l’économie, en cours de finalisation.
Il a, en outre, indiqué au Ministre du Tourisme et des Transports aériens, au Ministre des Finances et au Budget, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, l’impératif d’élaborer une stratégie innovante de relance de la « Destination Sénégal ».
Le Chef de l’Etat, sur la gouvernance des entreprises du secteur parapublic, a demandé au Ministre des Finances et du Budget de lui proposer, en relation avec le Contrôle financier, une doctrine de gouvernance du portefeuille de l’Etat conforme aux meilleures pratiques internationales.
Le Président de la République a, enfin, invité le Ministre des finances et du Budget à finaliser la révision de la loi relative à l’organisation et au contrôle des entreprises du secteur parapublic.
Le Chef de l’Etat, revenant sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures a abordé la question des réseaux hydrauliques et de l’accès à l’eau potable.
Il a, à cet effet, demandé au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement de faire prendre toutes les dispositions urgentes, par l’Office des Forages ruraux (OFOR), la SONES et l’opérateur SEN’EAU, pour un fonctionnement adéquat des réseaux d’adduction d’eau sur l’ensemble du territoire national.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique.
Au titre des Communications,
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur le processus de renégociation de la Concession de l‘Autoroute à péage Dakar-Diamniadio-AIBD.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la mobilisation des ressources et la situation des dépenses liées au FORCES COVID-19.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur la situation internationale et l’assistance apportée à nos compatriotes dans la Diaspora.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur le dispositif multisectoriel mis en place pour soutenir les entreprises des secteurs en difficulté et sur les levées de fonds des projets stratégiques de l’Etat.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la situation de la pandémie.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne agricole en cours, l’acheminement des semences et l’exportation des fruits et légumes.
Le Ministre de la femme, de la Famille, du Genre et de la protection des Enfants a fait une communication sur la mise en œuvre des projets de son département, initiés pour contribuer au programme de Résilience économique et sociale (PRES).
Le Ministre, en charge du Suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) a fait le point sur la mise en œuvre des réformes prioritaires, notamment le projet de modernisation de l’administration (PAMA).
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
Le Projet de loi d’orientation des Transports terrestres ;
Le Projet de décret fixant les conditions d’octroi, de retrait de l’agrément et de fermeture des établissements privés de formation professionnelle et technique ;
Le Projet de décret portant création, organisation et fonctionnement des organes de partenariat public-privé de la formation professionnelle et technique.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Docteur Paul FAYE, Enseignant–Chercheur à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, est Président du Conseil d’Administration de l’Institut national de Pédologie du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural ;
Monsieur Cheikh NDIAYE, Inspecteur Principal du Trésor, matricule de solde N°604 445/E, précédemment Conseiller technique du Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor au Ministère des Finances et du Budget, est nommé Coordonnateur de la Direction général de la Comptabilité publique et du Trésor, poste vacant ;
Monsieur Abdoulaye FALL, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°510575/A, précédemment Payeur général du Trésor, est nommé Trésorier général, Agent Comptable Central du Trésor à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor du Ministère des Finances et du Budget en remplacement de Monsieur Adama Racine SOW admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Mame Diama DIOUF, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°604440/J, est nommée Payeur général à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor du Ministère des Finances et du Budget, en remplacement de Monsieur Abdoulaye FALL, appelé, à d’autres fonctions.
Monsieur Papa NDIAYE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°510 969/H, précédemment Directeur régional des Produits pétroliers et Unités spécialisées, est nommé Directeur de la règlementation et de la Coopération internationale à la Direction générale des Douanes, en remplacement de Monsieur Malick MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Malick MBAYE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°604 437/B, précédemment Directeur de la règlementation et de la Coopération internationale à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur du Renseignement et des Enquêtes douanières, en remplacement de Monsieur Abdourahmane WADE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdou Khadre Dieylani NIANG, Inspecteur Principal des Douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde N°513 577/B, est nommé Directeur du Contrôle interne à la Direction générale des Douanes, poste vacant ;
Monsieur Abdourahmane WADE, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°604 124/G, précédemment Directeur du Renseignement et des Enquêtes douanières à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur des Systèmes informatiques douaniers, en remplacement de Monsieur Alioune DIONE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Saliou DIOUF, Inspecteur principal des Douanes , matricule de solde608856/E, précédemment Contrôleur interne à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur régional des Douanes du Sud-Est, en remplacement de Monsieur Georges DIEME, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima Faye, Inspecteur principal des Douanes, matricule de solde 606890/M, précédemment Directeur régional des Douanes du Centre, est nommé Directeur régional de l’Ouest, poste vacant ;
Monsieur Georges DIEME, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°606 899/D, précédemment Directeur régional des Douanes du Sud-Est, est nommé Directeur régional des produits pétroliers et Unités spécialisées, en remplacement de Monsieur Papa NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Bourama DIEME, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde N°616 277/I, précédemment Contrôleur interne à la Direction générale des Douanes, est nommé Directeur régional des Douanes du Centre, en remplacement de Monsieur Ibrahima FAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Samuel Joseph Waly FAYE, Juriste, titulaire d’un diplôme d’Etudes Supérieures spécialisées (DESS) est nommé Directeur du Centre national de Formation des Techniciens des Pêches et de l’Aquaculture, en remplacement de Madame Tening SENE, poste vacant."
par François Soudan
COMMENT CONSEILLER UN PRÉSIDENT SANS TROP SE FATIGUER
Trump n’écoute rien, ou mal. Ses conseillers en font l’amère expérience chaque jour. Ceux qui ont l’oreille des chefs d’État africains ne sont pas toujours mieux lotis. Voici un manuel de survie en milieu hostile à leur intention
Jeune Afrique |
François Soudan |
Publication 27/05/2020
En cette période de pandémie, il est plus difficile que jamais pour les conseillers de Donald Trump de se faire entendre. Au point, raconte le New York Times, que les analystes de la CIA chargés de briefer le président américain sur les questions de sécurité ont dû faire appel à des consultants extérieurs pour réfléchir à la meilleure façon de lui présenter leurs dossiers.
Trump écoute peu, s’irrite vite et décroche au bout de trente minutes : un cauchemar pour les spécialistes de haut vol, chargés d’exposer la synthèse des secrets récoltés par les 17 agences de renseignements américaines au locataire de la Maison-Blanche. Est-il plus aisé de capter l’attention des chefs d’État africains ? Rien n’est moins sûr. Voici donc quelques conseils pour pouvoir (et savoir) murmurer à l’oreille de ces êtres suprêmes – à l’usage de leurs collaborateurs.
1. Tenez compte de ce que le chef croit savoir mieux que tous – et mieux que vous en particulier. Économie, sécurité, affaires étrangères… Tous les présidents ont leur spécialité, et ils absorberont difficilement une information qui n’ira pas dans le sens qu’ils auront eux-mêmes préétabli. En revanche, entamer un briefing par un élément qui conforte le chef et rend hommage à sa « vision » est un bon début.
2. Tenez compte de l’humeur du chef. Avant l’audience, renseignez-vous discrètement auprès de ceux (ou celles) qui l’ont côtoyé avant vous. En règle générale, évitez de commencer l’entretien par des informations négatives susceptibles de l’irriter.
Certains courtisans, direz-vous, ne s’embarrassent guère de ces précautions : flairant leur proie, ils affolent le président avec des fake news alarmistes et en profitent pour lui réclamer les moyens (financiers) de faire face au péril. Mais vous n’êtes pas de ceux-là.
3. Tenez compte de la porosité de votre chef aux rumeurs et aux ragots que lui rapportent ses visiteurs du soir ou les membres de sa famille. Il a beau répéter qu’il n’est pas homme à se laisser berner et qu’il est imperméable aux pressions, vous devez savoir que c’est faux. Le chef est d’autant plus sensible aux « gossips » qu’ils lui donnent l’impression d’être en contact direct avec la vox populi, dans le dos de ses collaborateurs. Le problème étant qu’il est le seul à pouvoir faire le tri entre le vrai et l’infox.
Les activités liées au projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) de British Petroleum (BP) seront mises en veille pour une période minimale de 11 mois, selon des informations obtenues par Financial Afrik auprès sources londoniennes
Financial Afrik |
Adama Wade |
Publication 27/05/2020
Les activités liées au projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) de British Petroleum (BP) seront mises en veille pour une période minimale de 11 mois, selon des informations obtenues par Financial Afrik auprès sources londoniennes. Autrement dit, les activités du géant britannique à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie ne reprendront qu’à partir du mois de juin 2021.
Par croisement, cette information est corroborée par McDermott qui a déjà sollicité les soumissionnaires retenus pour les services de logistiques et transport maritime aux fins d’une extension de la validité de leurs offres pour une période de 90 jours. Car le terme des précédentes offres expire le 28 mai courant. Nous rappelons que la composante des travaux confiée par BP à McDermott est l’ingénierie sous-marine (Subsea engineering : SURF & SPS).
"JE VEUX DEVENIR UN MONUMENT MONDIAL DE LA MUSIQUE"
Waly Seck traîne l’envergure des bons vivants aux comptes bancaires garnis. Artiste de talent, sapeur reconnu, innovateur dans l’âme, le leader du «Faramarene», parle dans cet entretien de son succès sur la scène musicale et de ses projets ambitieux
Serigne Mansour Sy Cissé, Assane Sow |
Publication 27/05/2020
Waly Ballago Seck traîne l’envergure des bons vivants aux comptes bancaires bourrés de fric. Artiste de talent de par ses origines, sapeur reconnu, innovateur dans l’âme, le leader du concept «Faramarene», parle dans cet entretien de son succès sur la scène musicale et autres projets ambitieux. L’auteur de l’album «Symphonie» veut ramasser d’ici peu, des disques d’or, de platine ou de diamant, brandir des Grammy Awards, construire un complexe éducatif, créer des emplois et sortir pourquoi pas, par la grande porte. Mais, comme tout artiste, il lui faut d’abord surmonter le coronavirus et ses conséquences…
La Covid-19 vous impose l’arrêt immédiat de vos activités. Comment vivez-vous cette situation ?
C’est une situation délicate, mais on n’y peut rien. On est soumis à la volonté divine et on essaye de faire avec. La pandémie nous a pris au dépourvu. A vrai dire, on ne s’y attendait pas. Cette situation s’est déclarée de manière inattendue en surprenant le monde entier ; elle l’a bouleversé du reste. Mais nous restons debout quand même. Je vis cette crise naturellement avec beaucoup de précaution.
Parlez-nous un peu de votre quotidien en ces temps de pandémie ?
Je me lève tranquillement pour faire ma prière, m’occuper de ma famille. Après la rupture du jeûne, je travaille, parce que j’ai mon studio (l’entretien s’y est tenu durant le ramadan-ndlr) à côté de ma chambre. J’essaie tous les jours de m’améliorer sur le plan artistique.
Comment votre agenda, notamment les tournées nationales et internationales, a été modifié à cause de cette maladie ?
Je pense que je ne suis pas la seule victime, tous les agendas ont été modifiés. J’avais des dates à honorer en Europe, aux Etats-Unis (dans l’Etat de New-York pour une semaine), en Gambie, au Maroc et beaucoup de rendez-vous à Dakar. Les dates étaient nombreuses et le calendrier très chargé. La Covid-19 nous a imposé de rester chez nous et maintenant, comme c’est un cas de force majeure, il nous est interdit les rassemblements.
Beaucoup de mélomanes veulent avoir une idée du manque à gagner de ces dates annulées d’autant plus que Waly Seck est connu pour ses concerts à guichet fermé…
Je préfère ne pas aborder cette question liée aux aspects financiers. Désolé pour les fans qui m’attendaient sur ce point! Vous savez, aux Etats-Unis, des fans avaient déjà acheté leurs billets sur réservation. C’est catastrophique pour nous. Je préfère penser à ceux-là qui m’attendaient aux concerts, au lieu de me focaliser sur la perte que nous avons eue. Pour moi, cela ne sert à rien de retourner en arrière.
Après cette crise comment allez-vous faire pour donner du plaisir à ces fans qui avaient déjà réservé leurs billets, parce que j’imagine que le contrat a été déjà signé avec le promoteur ?
Dans ces genres de situation, le perdant c’est moi car mon calendrier sera bouleversé. Pour mes fans, je voudrai les rassurer que ces dates seront honorées après la pandémie. Le promoteur lui, il reporte tout simplement. Le seul hic, les dates que je devrai honorer en 2021 seront mises en attente le temps que j’honore les contrats de 2020».
Comment vous mettez à profit cette situation de semi confinement sur le plan musical ?
Je fais des recherches dans le seul but de m’améliorer.
Que dire de votre répertoire musical, comment il se constitue ?
J’ai une équipe qui y travaille. Avec mon staff, j’essaie tout le temps d’innover. Mes origines font que j’aime la musique. Mon équipe est constituée de mélomanes. Par ces derniers, je peux citer Youssou Dieng, Papis. Il s’agit tous des hommes de culture. La majeure partie du travail, c’est eux qui le font et je les remercie énormément.
Où est-ce que Waly Seck trouve son inspiration ?
« Je tire mon inspiration de tout ce qui me traverse l’esprit, de mon environnement, etc.»
Depuis presque 10 ans, vous êtes poursuivis par une clameur populaire synonyme de succès dans le show-biz Comment vous vivez tout cela?
C’est un fait que je vis avec beaucoup d’humilité. Je sais que je suis le chouchou des Sénégalais. Mais tout cela a été possible par grâce la Dieu, l’aide de mon staff, mes parents et des Sénégalais. J’essaie d’être naturel avec eux le maximum possible.
Quel impact a votre apparence, votre style vestimentaire sur votre carrière de musicien ?
Actuellement, je pense qu’il n’y a plus d’impact, peut-être avant, à mes débuts. Présentement, je ne me focalise pas sur la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes-ndlr), même si je l’adore bien. Qui dit mode parle de musique. Elles vont de pair. J’ai une certaine réputation qui fait que tout ce que je fais est synonyme d’interprétation.
Parlez-nous de quelques anecdotes en rapport avec votre carrière musicale?
Il y en a plusieurs (il se cherche). Je me souviens des longs trajets effectués au tout début de ma carrière jusqu’ici. En 2008, à Paris, il m’est arrivé de confondre un tapis roulant jusqu’à trébucher. J’ai failli tomber. Heureusement ! D’ailleurs, certains musiciens se moquaient de moi ».
Quel est le montant de vos investissements en business grâce à la musique?
Je suis en train d’investir comme tout jeune qui veut contribuer au développement de son pays. Je fais des placements. Mais vous conviendrez avec moi que c’est des choses qu’on ne peut dire à haute voix. Si vous voyez tous ces sacrifices, c’est parce que j’ai une obligation de rendre compte et je serai convoqué.
Mais vous ne gérez pas de deniers publics à ce qu’on sache…
Ce sont mes enfants (il éclate de rire) qui vont le faire, parce qu’ils sont privés parfois de leur papa. Mais un jour viendra, je leur montrerai les fruits de cette dure labeur en leur disant ceci : « c’est à cause de ça que je n’étais pas tous les jours avec vous ». Je veux que mes enfants apprennent dans de très bonnes écoles, soient dans d’excellentes conditions de vie. Tôt ou tard, je sais qu’ils vont m’interpeller là-dessus.
En février 2016, sur Tv5 Monde, vous disiez que la musique c’est toute votre vie. Est-ce à dire que vous chanterez jusqu’à votre dernier souffle ?
En bon musulman, je crois au destin. Mais chaque personne doit apprendre à prendre son destin en main. Ceci consiste à faire les choses au bon moment. Il faut battre le fer quand il est chaud. Je suis chanteur et je continuerai à chanter tout en suivant ma carrière, mon chemin. Mais (il hésite), quand j’aurai réalisé tout ce que je veux ou atteint la moitié de mes rêves peut-être là, je sortirai par la grande porte et je ne vais pas être gourmand.
Que voulez-vous concrètement ?
Je veux être un monument de la musique, pas sénégalaise, mais africaine et mondiale. Au Sénégal, Afrique et un peu partout en Europe, je peux dire toute modestie que suis connu et reconnu. Ce que je veux, c’est d’être un monument et c’est quelque chose de vaste. Tu peux être un monument par rapport à ton métier, ton comportement sociable, ta manière de faire, d’agir ; cela est très important. Nous devons être solidaires. Je veux être connu et reconnu sur le plan mondial au grand bonheur des Sénégalais.
Qu’est-ce que Waly Seck aimerait changer dans son style et qui lui résiste toujours ?
Je pense que ma façon de vivre me convient. Je rends grâce à Dieu. Ce qui me manque, c’est le fait de ne pas avoir du temps à passer avec mes enfants et ma famille. Je veux parfois les amener à l’école, les aider à faire leurs exercices, aller à la plage avec eux et surtout si le temps me le permet, aller à la mosquée le plus souvent.
Sur un plateau de télévision, il y a plus d’un mois, vous disiez que votre ambition c’est d’être récompensé du disque d’or d’ici deux ans. Est-ce que cela vous habite toujours ?
Effectivement. Là, je ne parle plus de disque d’or, mais des disques d’or, platine, diamant, de Grammy Awards, parce que je travaille dur comme certains savent le faire. Je pense que Dieu m’aidera à décrocher certains titres.
Entre Waly Seck, le chanteur ou le bienfaiteur, lequel de ces personnages vous plaisent le mieux ?
« (Il hésite) le chanteur du peuple ! Je suis naturellement un homme sympa. Je ne m’en vante pas, mais je sais que j’ai un bon cœur. Certains disent que c’est un handicap d’être généreux. Même si c’est le cas, je m’en réjouis. Je suis fier de ma personne ».
Quels sont vos rêves et projets ?
Beaucoup de mes rêves sont en train de se réaliser. Oui ! Je rends grâce à Dieu. Tout jeune rêve d’avoir une famille, l’entretenir, une belle maison, une épouse, subvenir à ses besoins comme l’a chanté Papa Thione et aider ses proches ; ceux-là sont le rêve de tout un chacun de nous.
Des projets, j’en ai. Mais comme je ne suis pas maître de mon destin, je ne pourrais pas étaler tout ça. Parce que j’ai un staff qui travaille là-dessus. Je ne peux pas me permettre de tout déballer sur la place publique
En 2018, de passage en Espagne, vous aviez annoncé un ambitieux projet. Où est-ce que vous en êtes ?
C’était pour ouvrir une usine de peinture au Sénégal. J’avais déjà acheté des terrains à Diass, mais malheureusement, j’ai été grugé par un ami ; cela a fait le tour de la toile. Il va falloir que je travaille encore dur pour avoir d’autres hectares et espérer voir l’ouverture de cette usine.
Le montant du préjudice subi était d’après la presse de l’ordre de 25 millions francs Cfa. Qu’est-ce que vous attendez pour donner une suite judiciaire à cette affaire ?
C’était un ami. Le montant aussi, ce n’est pas important. Je préfère ne pas en parler.
Cela fait partie aussi de vos rêves ou projets, la réalisation d’un complexe franco-arabe…
Oui, j’ai déjà acquis un titre foncier sur le site du Lac Rose d’une superficie de 6500 m2. Je suis en train de chercher des partenaires pour la construction. Si j’en trouve, c’est tant mieux ; à défaut, je travaillerai avec mes propres moyens. Comme on dit : « petit à petit l’oiseau fait son nid ».
Le Sénégalais de 2035, il devra être comment selon vous ?
Il devra avoir les qualités universelles de bravoure, être conscient des défis qui nous attendent et être réaliste. Il sera ce Sénégalais qui peut prendre son propre destin en main.
Si on vous demandez de décrire un musicien idéal à quoi aurait-il ressemblé ?