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2 décembre 2024
Développement
FAURE GNASSINGBÉ, LA RÉINVENTION DE L'AUTOCRATIE
Héritier improbable converti en "autocrate soft", le fils d'Eyadéma poursuit sa mainmise sourde sur le Togo. Sa dernière révision constitutionnelle lui dégage un boulevard vers une présidence à vie, dans l'indifférence régionale et mondiale
(SenePlus) - Après dix-neuf ans aux commandes, Faure Gnassingbé vient de franchir un cap décisif dans la perpétuation de son règne au Togo. En promulguant une nouvelle Constitution le 6 mai, le président a réussi un "coup d'État constitutionnel", selon ses détracteurs. Un texte qui instaure un régime parlementaire renforçant considérablement ses pouvoirs, voté dans l'indifférence des chancelleries occidentales.
"Il a beau être l'un des premiers fils de président africain à avoir succédé à leur père, le premier à avoir modifié la Constitution pour faire un troisième mandat, ça n'a aucune conséquence", déplore l'opposant Nathaniel Olympio, cité par Le Monde. Bien au contraire, Gnassingbé est "félicité pour son rôle de diplomate dans les crises régionales".
Ce "dictateur soft" a su se bâtir une image d'autocrate fréquentable, entretenant des liens avec tous sans froisser personne. Une stature de médiateur qui occulte les dérives répressives de son régime selon ses opposants. "Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues en 2016 et 2017 pour réclamer son départ, mais rien n'y a fait", rappelle Nathaniel Olympio.
Héritier improbable, Faure Gnassingbé cultive un contraste saisissant avec la posture martiale de son père Gnassingbé Eyadéma. "Faure est un pur produit de la bourgeoisie de Lomé...qui a bénéficié d'une bonne éducation", souligne une source citée par Le Monde. Un profil qui n'avait rien d'évident pour lui succéder en 2005, après le décès de son père.
La communauté internationale avait alors dénoncé sa prise de pouvoir "à la faveur d'une manipulation de la Constitution puis du massacre de centaines de ses compatriotes". Des élections présidentielles avaient été organisées dans le chaos, entachées d'"irrégularités massives" selon d'anciens diplomates occidentaux.
Aujourd'hui, ce règne se perpétue dans un calme inquiétant pour l'opposition. "Il gouverne par le silence et fait traîner les décisions", analyse une source togolaise. Une stratégie du muet pour imposer sa feuille de route en toute discrétion, fort du soutien d'une armée restée fidèle.
Quel sera son prochain rôle ? Président de la République ou président du Conseil, concentrant tous les pouvoirs exécutifs ?
par Jacques Ayadji
L’EXEMPLE INSPIRANT DE DIOMAYE FAYE
Lorsqu’on accède à la magistrature suprême dans un pays qui a traversé des crises majeures comme ce fut le cas au Sénégal récemment, œuvrer pour colmater les brèches nées des querelles politiques, souder les fractures sociétales est un devoir républicain
Le tout nouveau chef de l'État sénégalais, par un acte inspirant, vient d’indiquer le chemin à suivre aux dirigeants du continent africain, notamment ceux du Bénin.
Il n'y a pas meilleure occasion que celle de ce mardi 7 mai 2024 pour adresser mon encouragement et mes chaleureuses félicitations au tout nouveau président sénégalais pour cette historique décision qu'il a prise à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres du 24 avril 2024 en faveur des victimes des événements de janvier 2021 à février 2024. Et pour cause, la journée de ce 7 mai marque la célébration de l'édition 2024 de la Journée nationale de Lutte contre la Torture décrétée en 1994 par le gouvernement du président Nicéphore Dieudonné Soglo. Ceci en mémoire de Luc Togbadja, jeune étudiant militant de la jeunesse communiste du Bénin sauvagement torturé à mort au petit palais courant 1988. Cette journée a également pour but de :
- rappeler les conditions de vie des anciennes victimes abandonnées dans la précarité sans juste et équitable indemnisation ;
- sensibiliser les pouvoirs publics sur l'interdiction par les instruments juridiques internationaux du recours à la torture pour contraindre le citoyen à faire ou ne pas faire quelque chose.
Depuis ce temps, les anciennes victimes ou leurs ayants-droits manifestent à l'occasion de cette journée pour commémorer leurs martyrs que sont Luc TOGBADJA, Rémi Akpokpo Glele, Mama Yari Moussa, Kpomassi Sègla, Boniface Suatinki et les héros victimes de la torture encore vivants dont Maître Aboubakar Baparape est le symbole.
C’est donc avec grande satisfaction, que nous avons appris au Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (MOELE BENIN), la décision prise en Conseil des ministres ce mercredi 24 avril 2024 par le président sénégalais, de mettre en place une commission d’indemnisation des victimes des événements de janvier 2021 à février 2024.
Selon le compte-rendu du Conseil des ministres sénégalais, il sera notamment question d’identifier les victimes et de procéder à l’évaluation des préjudices subis ainsi qu’à la prise en charge effective des blessés en cours de traitement. Cette décision est un acte fort de réconciliation nationale, et dénote de l’intérêt marqué par le nouveau Président sénégalais pour la solidification du tissu national.
MOELE BENIN se réjouit de cette occurrence et saisit cette occasion pour adresser ses chaleureuses félicitations et encouragements au Président Bassirou DIOMAYE FAYE, pour sa clairvoyance politique.
En effet, lorsqu’on accède à la magistrature suprême dans un pays qui a traversé des crises politiques et institutionnelles majeures, comme ce fut le cas au Sénégal récemment, œuvrer pour colmater les brèches nées des querelles politiques, pour souder les fractures sociétales est un devoir républicain. Et tout jeune qu’il est, le président Bassirou Diomaye Faye a su prendre très vite ses marques d’homme d’État. Comme quoi, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Et ce faisant, il se pose en modèle.
Vérité – Réparation – Réconciliation
Vérité – Réparation – Réconciliation. Je puis affirmer sans risque de me tromper, que ce triptyque est ce qui a fait le plus défaut au Bénin au sortir de la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation. Un faux pas qui marque de son empreinte déstabilisatrice notre cheminement politique et institutionnel depuis 1990, et nous conduit de crise en crise jusqu’à ce jour. Était-ce parce que le pouvoir n’avait pas été alors remis à l’un des vrais combattants qui avaient fait plier par leur lutte le régime militaro-marxiste du PRPB ? C’est une question qui mérite d’être traitée par nos intellectuels, nos universitaires et/ou chercheurs.
Il est cependant encore possible de rectifier le tir. Car, notre marche vers l’édification d’une Nation, est tributaire de la réparation des préjudices du passé, significative de justice pour tous. Une priorité de premier ordre, voire un préalable, si tant est-il que nous ambitionnons d’aller d’un pas assuré plus loin.
Pour MOELE BENIN, il s’agit d’une vertu à cultiver, d’un point fondamental en lequel notre conviction reste fortement attachée.
C’est prenant conscience du non règlement de ce préalable depuis 1990, que le parti MOELE BENIN a, dans son offre de législature intitulée « Osons l’inclusion pour un Bénin inclusif » et rendue publique dans le cadre des élections législatives du 8 janvier 2023, accordé une place de choix à cette problématique essentielle. Car, pour MOELE BENIN, il faut impérativement :
- rendre justice à tous les anciens détenus politiques et à toutes les victimes de la répression du régime militaro-marxiste de l’ex Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB) ou leurs ayants-droits ;
- et instituer un cadre de témoignages et de reconnaissance à tous nos combattants et gloires d’hier.
Fort de ceci, notre parti accueille cette noble décision du Combattant Bassirou Diomaye Faye plébiscité président de la République du Sénégal comme une espérance. Espérance d’une aube nouvelle pour notre continent et pour nos pays demeurés divisés parce que les dirigeants n’ont jamais suffisamment su prendre toute la mesure de leur responsabilité historique, à cultiver l’unité nationale, la justice et la paix, en tenant grand compte du passé et de l’environnement qui a généré leur accession au pouvoir.
Par son acte révolutionnaire, le Président Bassirou Diomaye Faye indique ainsi le chemin à tout un continent, et nous croyons qu’il l’indique particulièrement à tous les dirigeants qui ont manqué d’œuvrer en faveur du rassemblement et de la concorde nationale.
Le Bénin a inauguré une nouvelle ère d’unité et de consensus national de par son génie exprimé à la Conférence Nationale des forces vives de la Nation de février 1990. Mais il a manqué d’honorer une démarche plus que sacrée, pour les Béninois, en ne sacrifiant pas au rituel « vɔsísá », ô combien déterminant.
MOELE BENIN voudrait par la présente réitérer à toute la classe politique béninoise, son appel patriotique à enfin procéder au rituel sacrificiel « vɔsísá », véritable symbole aux dimensions spirituelles incontestables, afin d’exorciser les démons de la division qui hantent toujours notre marche vers l’unité nationale. Unité sans laquelle le développement intégral et durable est utopique.
MOELE BENIN reste convaincu que, sans ce « vɔsísá », nous ne finirons jamais avec les crises politiques majeures dans notre pays. Et de cela, on ne rendrait personne coupable, fusse-t-il Président de la République ou membre de quelque institution de la République.
Jacques O.H.S. Ayadji est président de MOELE-BENIN.
DAKAR À LA RESCOUSSE DE LA CEDEAO
Diomaye Faye et Ousmane Sonko se retrouvent aux avant-postes de la médiation pour sauver l'organisation régionale. Une première épreuve pour la "diplomatie de proximité" promise par le nouveau pouvoir, dans un contexte régional tendu
(SenePlus) - La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), fer de lance de l'intégration régionale depuis près d'un demi-siècle, traverse une crise existentielle. Alors que les juntes militaires au Mali, Burkina Faso et Niger ont annoncé leur intention de quitter l'organisation, les présidents des pays voisins s'activent pour sauver ce qui peut encore l'être.
C'est dans ce contexe tendu que le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko, élus sur un programme souverainiste, pourraient jouer un rôle clé de médiation. "Le nouveau président sénégalais et son premier ministre seront-ils le fil et l'aiguille qui renoueront les liens ou l'explosif et le détonateur qui viendront faire éclater ce qui reste ?", s'interroge Le Monde dans son analyse du 8 mail 2023.
Faye a déjà entamé une diplomatie de proximité en se rendant en Côte d'Ivoire pour célébrer la CEDEAO comme "un outil formidable d'intégration qu'il faut préserver". De son côté, Sonko prévoit une "tournée" dans les pays des juntes afin de les convaincre de rester.
Mais les chances de succès semblent minces selon les experts. "Les juntes refusent la main tendue car quitter la CEDEAO, c'est échapper à tout engagement de rendre le pouvoir aux civils", prévient Rahmane Idrissa, chercheur à l'Université de Leyde, cité par Le Monde.
Au-delà du risque de désintégration, c'est l'influence grandissante des juntes pro-russes au sein de l'Alliance des États du Sahel qui inquiète. "L'AES demeure un fait politique qui charrie l'idée enivrante chez certaines élites qu'ils incarnent la véritable souveraineté", analysé Idrissa.
Francis Laloupo de l'IRIS va plus loin : "Des preuves de contacts entre officiers de l'armée sénégalaise et des homologues putschistes ont été interceptées par l'état-major pendant les troubles préélectoraux." Un signe que l'équilibre régional pourrait basculer.
Alors que la CEDEAO fêtera son 50e anniversaire en 2025, sa pérennité repose désormais sur la capacité de ses membres, au premier rang desquels le Sénégal, à convaincre les dissidents de rester dans le giron. Une tâche ardue mais indispensable pour préserver l'intégrité de l'un des rares projets d'intégration réussis en Afrique.
SORTIE DE PISTE D'UN AVION À L'AIBD
Un vol d'Air Sénégal opéré par Transair s'est immobilisé hors de la piste juste après le décollage avec à son bord 85 personnes dont 79 passagers, faisant 10 blessés dont un pilote
(SenePlus) - Dans la nuit du mercredi à jeudi, un terrible accident a été évité de justesse à l'aéroport international Blaise Diagne de Dakar. Le vol HC301 d'Air Sénégal, opéré par la compagnie Transair avec un Boeing 737-300, a fait une impressionnante sortie de piste au décollage à destination de Bamako, immobilisant l'appareil juste au-delà du seuil de la piste 19.
D'après le communiqué du ministère des Infrastructures et des Transports aériens, "Ce vol, à destination de Bamako, avait à son bord 85 personnes dont 79 passagers, 2 pilotes et 4 membres du personnel navigant cabine." Heureusement, les dégâts corporels ont été relativement limités selon les premières informations officielles. "On dénombre 10 blessés dont un pilote", précise le communiqué ministériel.
Les procédures d'urgence ont rapidement été enclenchées. "Aussitôt alertés, les services de secours de l'aéroport se sont déployés sur les lieux de l'accident pour évacuer les passagers", indique le ministère. Un important dispositif a été mis en place comme l'explique le communiqué de presse de LAS Aéroport : "Le plan d'urgence a été déclenché par les autorités aéroportuaires dès que l'information leur a été communiquée. Ainsi, tous les services d'urgence de l'aéroport ont été mobilisés pour l'évacuation des passagers et leur prise en charge."
Le ministre Malick Ndiaye s'est rendu sur place pour coordonner les opérations. "Informé, le ministre s'est rendu au Centre des Opérations d'Urgence (CDOU) où il a présidé la réunion du Comité de crise", rapporte son ministère. M. Ndiaye a supervisé l'ensemble des dispositions prises, se rendant auprès des passagers au hangar pèlerin et dans les structures hospitalières accueillant les blessés.
Si les causes de cet incident restent à déterminer, une enquête a d'ores et déjà été ouverte. "Sur instruction du ministre, le Bureau d'Enquête et d'Analyse (BEA) a ouvert une enquête pour déterminer les causes de l'accident", indique le communiqué ministériel. De leur côté, les autorités aéroportuaires assurent que "les circonstances exactes de l'incident restent à être déterminées, mais une enquête est déjà en cours pour établir les causes de la sortie de piste."
Dans l'attente des conclusions de cette enquête, la priorité était de prendre en charge les passagers et de rétablir les opérations aériennes perturbées par cet événement. "Les passagers ont ensuite été acheminés à l'hôtel pour se reposer et pour une bonne prise en charge", assure le ministère. Quant à l'aéroport, qui a dû être fermé quelques heures, "la reprise des opérations est prévue ce matin à 09h30", conclut le communiqué officiel.
Le chef de l'Etat demande un examen exhaustif de l'ensemble des conventions signées avec les différents partenaires. Une décision forte après la publication plutôt cette semaine, de la liste des bateaux autorisés
(SenePlus) - Lors du conseil des ministres de ce mercredi 8 mai 2024, le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a ordonné une évaluation complète de l'ensemble des accords et licences de pêche accordés à ce jour.
S'exprimant devant les membres du gouvernement, le chef de l'Etat a souligné "l'importance qu'il accorde à la transparence dans la gestion du secteur de la pêche". A ce titre, il a demandé une "évaluation exhaustive des accords de pêche", sans plus de détails.
Cette annonce fait suite à la publication récente par le ministre des Pêches de la liste des navires autorisés à opérer dans les eaux sénégalaises plutôt cette semaine. L'objectif affiché est de "préserver durablement les ressources halieutiques nationales".
Pour rappel, la question des licences attribuées à des navires étrangers, notamment européens, fait régulièrement débat dans le pays en raison de leur impact environnemental et économique.
Le chef de l'Etat a par ailleurs demandé un audit complet du pavillon sénégalais, afin de vérifier sa conformité avec les normes internationales. Ces mesures radicales traduisent la volonté des nouvelles autorités de renforcer la transparence dans ce secteur névralgique.
par Yoro Dia
LE CHOIX DE L’ARRIÈRE-GARDE
Si Sonko suit son gourou Mélenchon, le Sénégal pétrolier sera un futur Venezuela, la référence de Mélenchon et non pas un futur Dubaï comme nous en rêvons. Le complexe d’infériorité a encore de beaux jours devant lui
En matière de politique extérieure, le duo Diomaye-Sonko danse la tango, c’est-à-dire un pas en avant deux pas en arrière. Autant le président Faye a fait un pas en avant en réservant sa première sortie à l’étranger à la Mauritanie, signe d’avant-garde car avec le pétrole et le gaz, le Sénégal peut accélérer sa marche vers l’Emergence. Donc être à l’avant-garde économique après avoir été à l’avant-garde politique (exception démocratique). Autant Sonko, avec sa tournée pompeusement annoncée dans l’alliance des Etats putschistes (Guinée et l’Alliance des Etats du Sahel à savoir le Mali, le Burkina et le Niger), fait deux pas en arrière en réservant sa première sortie aux pays de l’arrière garde démocratique. Même s’ils sont sensiblement de la même génération, il y a un fossé politique entre le Président Faye et ces Présidents de l’alliance des Etats putschistes. Diomaye a été élu démocratiquement alors les autres ne sont que des putschistes qui cherchent à légitimer leur forfaiture par la manipulation idéologique d’un souverainisme désuet et anachronique.
Heureusement qu’au Sénégal, nous avons un Etat solide et des forces de défense et de sécurité qui ont été à la hauteur pour vaincre l’insurrection avant que nos frères égarés n’en reviennent à l’opposition légale pour prendre le pouvoir par les urnes. Si le General Moussa Fall et ses hommes n’avaient pas été à la hauteur pour mater l’insurrection, aujourd’hui le Sénégal aurait perdu son statut d’exception et serait membre de l’alliance des Etats putschistes où nul ne sait quand est-ce qu’auront lieu les élections.
L’avant-garde est souvent une illusion de l’arrière garde. C’est valable pour Ousmane Sonko s’il croit que l’avant-garde ce sont l’alliance des Etats putschistes et son gourou Mélenchon, un dinosaure idéologiquement fossilisé. Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es. Si Sonko suit son gourou Mélenchon, le Sénégal pétrolier sera un futur Venezuela, la référence de Mélenchon et non pas un futur Dubaï comme nous en rêvons. Le souverainisme est aujourd’hui dans l’économie comme l’ont compris l’Inde et la Malaisie qui se glorifient d’avoir un PNB qui a dépassé celui de l’ancien colonisateur et la Chine qui est passée du péril jaune à empire du milieu sur le plan économique en cherchant à le devenir sur le plan politique. Le souverainisme est dans l’économie et la croissance et non pas dans le fait de passer de supplétif français à supplétif russe comme l’alliance des Etats du Sahel ou être un supplétif idéologique de Monsieur Mélenchon. Quand Branco n’avait plus aucune crédibilité en France, il était venu se recycler en Afrique (au fait où en est-on avec sa fanfaronnade de poursuite à la CPI ? La presse s’honorerait en s’intéressant à la suite donnée à cette farce). Mélenchon aussi vient se recycler chez Sonko son supplétif idéologique car probablement durant toute sa carrière politique ce sera la première fois qu’il est annoncé à l’étranger comme un chef d’Etat et sera reçu probablement comme tel.
Le complexe d’infériorité a encore de beaux jours devant lui. La rupture ce n’est pas simplement de changer de maître blanc. Les Sénégalais ont opéré la rupture et réglé la question du souverainisme depuis 2000 et comme dans leur habitude de façon démocratique en élisant Wade alors que tout le monde savait que Diouf était le choix de la France. L’élection de Diomaye le confirme. Le débat sur le souverainisme est, soit de la manipulation pour légitimer la forfaiture politique des coups d’Etat, soit du Don Quichotisme politique au Sénégal. Le souverainisme est la bataille économique pour l’émergence, le seul combat qui vaille au Sénégal. Tout le reste est perte de temps et le « temps ne chôme pas ». Nous sommes tous des panafricanistes mais nous préférons le panafricanisme démocratique à celui putschiste de nos voisins qui instrumentalisent le panafricanisme comme arme de diversion politique pour masquer leur forfaiture politique. Ce n’est pas un hasard si les élites et les peuples de l’alliance des états putschistes rêvent du modèle démocratique sénégalais alors que notre Premier Ministre prend leurs dirigeants pour modèles. Quelle négation du Sénégal, de ses valeurs et surtout de son rang. Chez Sonko, l’avant-garde est toujours une illusion de l’arrière-garde !
Dr Yoro Dia est politologue.
VERS UNE ‘’ACTUALISATION’’ DE LA LOI D’ORIENTATION AGROSYLVOPASTORALE
La révision de cette loi vise principalement à renforcer le rôle central des organisations professionnelles du monde rural dans la gouvernance de ce secteur vital.
Le président de la République a demandé aux ministres concernés, mercredi, de s’atteler à la ‘’revue’’ et à l’‘’actualisation’’ de la loi d’orientation agrosylvopastorale.
Bassirou Diomaye Faye ‘’a demandé au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, et au secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, de proposer la revue et l’actualisation de la loi d’orientation agrosylvopastorale’’, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
‘’La révision de cette loi s’inscrit notamment dans une perspective de renforcement de la place fondamentale des organisations professionnelles du monde rural dans la gouvernance de ce secteur vital’’, note le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.
En ce qui concerne le secteur de l’agriculture, le chef de l’État a tenu à rappeler qu’‘’il est le moteur essentiel pour fonder, sur une base solide, la souveraineté alimentaire du Sénégal, la croissance économique et la création d’emplois décents’’.
‘’Il convient […] de changer de paradigme en veillant à la responsabilisation accrue des organisations professionnelles à la base. C’est tout le sens de la politique de soutien et de relance des structures coopératives traduite par la nomination d’un secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan’’, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
Pour sa part, le Premier ministre ‘’a […] signalé l’urgence relevée par les acteurs (agriculteurs et éleveurs) de tenir une réunion du conseil supérieur d’orientation agrosylvopastorale, qui sera présidée par […] le président de la République’’.
DIOMAYE SONNE LA MOBILISATION CONTRE LES INONDATIONS
Le président ordonne la conception urgente d'un plan national et le ciblage précoce des sites nécessitant des travaux
Le président de la République a demandé aux membres du gouvernement de lui proposer un plan national de prévention et de gestion des inondations, en même temps qu’il a recommandé de s’atteler à l’identification des zones et sites prioritaires en termes de travaux d’aménagement préhivernal, annonce le communiqué du Conseil des ministres.
‘’Parlant de la prévention des inondations, le chef de l’État a demandé au Premier ministre d’engager, dès à présent, tous les ministres, services de l’État et acteurs territoriaux concernés, à proposer un plan national de prévention et de gestion des inondations’’, rapporte le ministre, porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.
‘’Le président de la République a invité le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement à veiller dans l’immédiat à l’identification des localités, zones et sites prioritaires en termes de travaux d’aménagement préhivernal et de déploiement des moyens d’intervention de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers et du Génie militaire’’, ajoute la même source.
M. Sarré, également ministre de la Formation professionnelle, annonce que Bassirou Diomaye Faye ‘’a demandé au ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de faire, sous la supervision du Premier ministre, une communication hebdomadaire en Conseil des ministres sur le suivi des actions de prévention et de lutte contre les inondations’’.
LE SUDES RÉPLIQUE À ISMAILA MADIOR FALL
L'affectation avortée de l'ex-ministre à l'IFAN soulève de nombreuses zones d'ombre. Le syndicat enseignant pointe des contradictions dans les déclarations de l'intéressé et du recteur, avec des manigances illégales - COMMUNIQUÉ
Alors que le recteur de l'Ucad et Ismaila Madior Fall présentent des versions divergentes des faits autour de l'affectation de ce dernier à l'IFAN, le SUDES tire à travers le communiqué suivant, la sonnette d'alarme et décrie les agissements frauduleux visant selon lui, à contourner les textes en vigueur.
"NON E T NON AU VIOL RÉPÉTÉ DES TEXTES À L'UCAD
À la lecture des déclarations contradictoires du porte-parole du recteur de l'UCAD et du professeur Ismaïla Madior Fall sur l'affaire des velléités d'affectation de ce dernier à l'IFAN, le SUDES/ESR Section UCAD voudrait, en guise de clarification, rappeler les faits constants et irréfutables suivants.
Le recteur de l'UCAD avait consulté le directeur de l'IFAN pour une affectation du professeur Fall dans cet Institut. Ce dernier en a informé l'Assemblée des chercheurs de l'IFAN le 30 avril 2024 et non le 6 mai, ainsi que l'affirme le porte-parole du recteur. Ces démarches sont une violation flagrante du décret n° 84-1184 du 13 octobre 1984 i régit l'IFAN. L'Assemblée de l'IFAN au vu des articles 10 et 1 du décret susmentionné n'est pas un organe habilité à statuer sur les questions liées à l'affectation de PER qui relèvent du Comité scientifique comme le stipule l'article 8 du même décret.
En outre, M. Fall déclare avoir soumis une demande d'intégration à l'IFAN quand le porte-parole du Recteur, lui, affirme le contraire. Ces contradictions apparentes prouvent à suffisance les manigances qui étaient en cours. C'est pourquoi, le SUDES/ESR Section UCAD se réjouit d'avoir réussi à mettre à nu les manœuvres illégales pour caser un enseignant-chercheur fut-il un ancien ministre.
Au demeurant, M. Fall semble avoir une connaissance approximative du décret qui organise l'IFAN quand il soutient que seuls les avis favorables de sa faculté d'origine et de l'IFAN comptent pour lui permettre de rejoindre l'institution. Le SUDES/ESR Section UCAD se permet de rappeler à monsieur le Professeur titulaire de classe exceptionnelle de droit que suivant l'article 24 du décret, de quo supra, il ne pourrait rejoindre cet Institut que par un arrêté du ministre chargé de l'Énseignement supérieur sur proposition du Comité scientifique et après avis de l'Assemblée de l'université.
Le SUDES/ESR Section UCAD voudrait également s'offusquer de la vision étroite et égocentrique qu'a M. Fall de son rôle de professeur titulaire de classe exceptionnelle quand il affirme qu'il serait à présent plus utile à la communauté universitaire en rejoignant l'IFAN pour se consacrer à la recherche. M. Fall en tant qu'enseignant-chercheur peut bien mener des recherches en s'acquittant de ses tâches d'enseignement et d'encadrement à la FSJP qui comme la plupart des facultés souffre d'un déficit démentiel d'encadrement et d'un ratio PER/étudiant alarmant.
Par ailleurs, M. Fall qui se targue d'une expérience gouvernementale décennale en tentant de disqualifier les préoccupations légitimes des syndicalistes qu'il accuse d'ignorance ou de mauvaise foi fait preuve d'une arrogance déconcertante et inadmissible.
Le SUDES/ESR Section UCAD rappelle que les syndicats jouent un rôle crucial dans la défense des règles de fonctionnement de l'université, dans la protection des droits et des intérêts des enseignants-chercheurs et que leur voix doit être entendue et respectée dans les processus décisionnels universitaires.
Le SUDES/ESR Section UCAD souligne qu'il ne saurait avoir de compte à solder avec quiconque et que son attachement au respect des textes est en l'occurrence sa seule motivation.
En conséquence, el SUDES/ESR Section UCAD voudrait :
1. Exprimer sa profonde inquiétude face à l'attitude inconvenante de M. Fall et du recteur vis-à-vis des textes qui régissent nos institutions.
2. Exiger du recteur encore une fois de plus le respect strict des textes.
3. En appeler au ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation pour une analyse approfondie du dossier, à la lumière des défis de l'UCAD en termes de ressources humaines, quand tel que le stipule le décret 84-1184, la demande de monsieur Fall lui sera soumise."
par Farid Bathily
EN AFRIQUE, L'ATTRAIT DE WASHINGTON S'ÉRODE AU PROFIT DE PÉKIN
La Chine a connu en 2023 et pour la première fois depuis plus d'une décennie, son plus important bond de popularité sur le continent africain, selon une nouvelle enquête de l'institut Gallup. Parallèlement, son rival américain a décliné.
La Chine a connu en 2023 et pour la première fois depuis plus d'une décennie, son plus important bond de popularité sur le continent africain, selon une nouvelle enquête de l'institut Gallup. Parallèlement, son rival américain a décliné, d'après la même étude.
En 2023, le taux de popularité américaine en Afrique était de 56% selon le baromètre des leaders du monde de l'institut Gallup qui révèle les taux d'approbation des États-Unis, de l'Allemagne, de la Russie et de la Chine dans plus de 130 pays.
Cela représente une baisse de trois points par rapport à l'année précédente. Des quatre puissances concernées, Washington est la seule à voir son chiffre décliner pendant cette période. Plus remarquable, le pays de l'oncle Sam est devancé par la Chine estimée à 58%, contre 52% en 2022.
Il s'agit d'une première depuis 2018 quand cette dernière menait alors les États-Unis d'une courte tête (53 contre 52%). Mieux, l'Empire du Milieu n'avait plus connu une hausse d'approbation aussi spectaculaire d'une année à l'autre depuis 2010-2011.
Meilleure perception chinoise
Pékin a notamment vu sa cote de popularité bondir à deux chiffres dans sept pays, dont cinq situés en Afrique de l'Ouest. Les plus fortes progressions concernent le Ghana (+15 points), ainsi que la Côte d'Ivoire et le Sénégal dont la hausse d'approbation atteint 14 points chacun.
Gallup indique à cet effet que le facteur décisif à cette forte flambée de l'image de la Chine dans ces pays concerne l'effritement du camp des personnes autrefois "sans avis" sur la question. Autrement dit, nombre de sondés auparavant sans opinion sur le leadership chinois ont aujourd'hui une position plus positive.
Cela tient d'une prise de position plus nette des populations vis-à-vis de Pékin, premier investisseur étranger sur le continent. Les États-Unis jouissent également d'un gain de popularité à deux chiffres dans sept nations, mais leur effondrement est plus marqué.
La Russie en embuscade
C'est notamment le cas en Ouganda (-29 points), en Gambie (-21 points) et au Kenya (-14 points). Les taux d'approbation du leadership américain restent les plus bas en Libye (23%) et en Somalie (25%).
Le rapport constate par ailleurs un regain de popularité de la Russie auprès des populations africaines. Avec un taux d'approbation de 42% en 2023 – soit huit points de plus que 2022 –, Moscou réalise sa meilleure performance sur le continent depuis 2012.
Le soutien à Moscou demeure exceptionnellement élevé dans les pays du Sahel, dont le Mali (89 %), le Burkina Faso (81 %) et le Tchad (76 %).