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24 avril 2025
Développement
DÉCODAGE DU LEGS CULTUREL DES BAYE FALL
Tissus « Njaxass », chevelure broussailleuse en rastas, sonorités et rythmes de tambour… Ces propriétés exclusives de la communauté Baye Fall émanent de Cheikh Ibrahima Fall. Retour sur l’origine des différents aspects de la culture de cette communauté
Tissus « Njaxass », chevelure broussailleuse (ndjagne) en rastas, sonorités des « zikrs » (Saam Fall) et rythmes de tambour (khiine) « jëf-jël »… Ces propriétés exclusives de la communauté Baye Fall émanent de Cheikh Ibrahima Fall. Ces styles, conformes aux principes de l’islam, contribuent à l’enrichissement du patrimoine culturel mouride. Retour sur l’origine des différents aspects de la culture de cette communauté qui a fait du travail un sacerdoce.
Un bonnet pour couvrir la chevelure souvent en mode rasta, un « njaxass », une ceinture et une sacoche pour garder les livrets de panégyriques … l’accoutrement du Baye Fall, c’est tout un style. Dans cette tenue, il est loisible de constater qu’il est aussi bien à l’aise dans la cuisine, qu’en cérémonie officielle. Baye Fall, n’est pas « rastaman » et vice-versa. Dans la forme, il peut y avoir des ressemblances, mais dans le fond c’est très différent, nous apprend Serigne Moustapha Fall ibn Serigne Modou Aminata Fall et petit-fils du premier khalife de la communauté Baye Fall. Les philosophies sont différentes. Être Baye Fall, c’est appartenir à cette communauté, se conformer aux enseignements de son fondateur. Être Baye Fall, c’est toute une philosophie, toute une spiritualité basée sur le « ndigël » et le « jëf-jël ». Il ne suffit donc pas de porter des dreadlocks pour se réclamer de cette communauté. Et Serigne Moustapha Fall, de préciser : « la coiffure de Cheikh Ibra Fall n’a rien à voir avec les rastas de certains musiciens actuels. Il n’avait pas le temps pour se faire faire des rastas ; sa chevelure était certes abondante (ndiangne) mais pas longue. Elle n’était pas sale non plus et pour la conserver propre, il se servait d’une écharpe ou d’un bonnet ».
Selon lui, les cheveux poussent et a force de ne pas les couper ils deviennent abondants. Cheikh Ibra Fall utilisait sa chevelure pour lui servir d’interface entre son crâne et les charges de bois morts et d’eau qu’il portait sur la tête, pour éviter de se blesser et pour amortir le poids des charges.
« C’est cette version que j’ai trouvée à la suite de mes recherches et c’est celle que je peux considérer comme l’histoire de la coiffure de Mame Cheikh Ibrahima Fall. Des interprétations et un phénomène de mode (rasta) peuvent être à l’origine de la coiffure très prisée par la jeune génération ».
« NJAXASS », UN ACOUTREMENT UNIVERSEL
À l’occasion des grands événements, les Baye Fall se distinguent par le port de cette tenue vestimentaire folklorique, qui traduit le charme aux yeux et dans l’esprit du novice. Du noir blanc au multicolore de l’étoffe, les tailleurs en font de toutes les couleurs et dans toutes formes, allant de l’habit dit « Baye Lahad », au « Turki Ndiarème », en passant par bien d’autres vêtements. Les hommes comme les femmes se plaisent dans les habits en « njaxass ».
Le « njaxass » est un mode vestimentaire très prisée et qui fait partie de l’identité culturelle de la communauté Baye Fall. Les hommes les femmes et les enfants en ont fait un style et une mode répandue dans le monde entier.
L’origine de cet accoutrement est liée à la philosophie du travail de Cheikh Ibra Fall, dont le détachement de toutes mondanités et le service pour son maitre, avait conduit à rafistoler ses habits pour donner le premier habit dont l’apparence à donner naissance au style « njaxass ». Pour la petite histoire, qui n’est pas un conte, précise Serigne Moustapha Fall, il faut retenir l’objectif visé par le Cheikh. « L’abandon de soi à la volonté divine pour atteindre le sommet de la réalisation spirituelle », indique-t-il. « Il n’avait qu’un seul habit qu’il portait tous les jours, jusqu’à ce l’habit se déchire du fait de la sueur. Alors les déchirures et les trous se multiplièrent et il se décide d’aller demande un habit en aumône, en cours de route il tombe sur un baobab nu à force d’être dépouiller de son écorce. Il lui vient à l’esprit les dures épreuves des aspirants en quête de l’agrément de Dieu », ajoute-t-il. « Cet arbre n’est allé nulle part à cause de sa nudité et le Tout Puissant va lui gratifier d’une nouvelle écorce, alors inutile de poursuivre ma voie, qui peut pourvoir un arbre peut en faire autant pour un être humain. C’est ainsi qu’il s’en est retourné à ses occupations. Pour préserver son habit, il greffait toute étoffe à sa portée à son habit, ce qui non seulement cachait l’habit déchirée, mais aussi donnait à cet habit patchwork, un aspect pittoresque raconte le descendant directe de Cheikh Ibrahima Fall », fait savoir Serigne Moustapha Fall.
LA BARAKA D’UNE TENUE DE TRAVAIL …
Les disciples de Cheikh Ibrahima Fall ont adopté comme identification et style d’accoutrement des « Baye Fall ». Un style qu’on rapproche souvent du patchwork. C’est un boubou à partir d’un tissu obtenu en recollant plusieurs morceaux de tissus, en majorité des reste de tissus ; d’où la multitude de couleurs et de qualité de l’habit qu’on en fait.
Le « njaxass » est aujourd’hui une création, partie intégrante de notre patrimoine culturel. Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir des « njaxass » composé de tissus neufs de haute facture (Bazin, etc.) porté par des personnes respectables. Les femmes comme Mamy Ndiaye, une jeune styliste du marché Ocass en achète plusieurs couleurs de tissus Bazin, les découpe et les fait recoudre par un tailleur pour en faire un grand boubou de cérémonie. « À Touba, il n’y a pas de village artisanal, mais notre boutique Lamp Fall, habille de grands artistes et des personnalités Baye Fall et des touristes européens ». D’autres en font des caftans et des habits en demi-saison, un aspect folklorique qui s’ajoute au riche patrimoine Baye Fall.
Dans les villages artisanaux, révèle Souleymane Diouf, un Baye Fall artiste, le « njaxass » est un look qui attire les étrangers et ils en achètent pour en faire des cadeaux. Pour eux « cela fait très Africain », dit-il. Cadre dans une banque de Dakar, Modou Seck révèle qu’il ne rate jamais le mois de ramadan à Touba. « Dans la tenue de « njaxass », je me sens plus Baye Fall, ma femme Daba Fall et mon fils Cheikh « Bayou Goor » Seck, nous portons tout au long de ce mois béni des tuniques en noir blanc », dit-il.
Trouvée dans la cuisine installée à « Penthioum Palène », devant le domicile de son guide, Seynabou Diop, le port altier et la démarche assurée, laisse entendre qu’elle est une « Yaye Fall » authentique ». Autant le « njaxass » plait, autant elle est populaire et attrayant. C’est une marque déposée de Mame Cheikh Ibrahima Fall. Ces styles, tout en étant conformes aux principes de l’islam, contribuent à l’enrichissement du patrimoine culturel mouride en particulier et de notre pays en général. C’est un style vestimentaire jadis propre à la communauté « Baye Fall » et aujourd’hui adopté par beaucoup de Sénégalais sans lien avec cette communauté.
LA CEINTURE « TAKK-DER » OU « LAXASSAY » POUR UNE APTITUDE AU TRAVAIL
Dans sa quête de l’agrément de Dieu à travers son mentor Cheikh Ahmadou Bamba, Cheikh Ibrahima Fall était très inspiré. Revenant sur l’histoire réelle de cette ceinture de cuir, Serigne Moustapha Fall révèle qu’elle était utilisée par Cheikh Ibra plus pour son utilité que pour des raisons esthétiques : Dans le port vestimentaire des « Baye Fall », la ceinture aux reins constitue un élément de distinction important. Les disciples sont souvent désignés comme « takk-der » ou « lakhassay » qui fait référence à la ceinture Cheikh Ibrahima Fall.
Pour Mamoune Ndiaye, Baye Fall habitant du quartier Keur Cheikh à Diourbel, la ceinture est très indiquée pour les travaux nécessitant le transport du matériel lourd. Les Baye Fall l’utilisent pour les travaux champêtres, mais aussi dans les constructions et le transport des bols à Touba. « Il faut avoir cette ceinture pour être en bonne santé et tenir des heures de travail », soutient Serigne Moustapha Fall qui révèle aussi que Cheikh Ibra a vécu 13 ans avec le Cheikh avant la déportation (1881 à 1895). Et pendant tout ce temps il avait sa ceinture avec lui.
De Mbacké Cadior où il a fait son allégeance à Thieyenne Djoloff, puis à la Mauritanie ensuite à Thieyenne Djoloff pour terminer par Diourbel dernière étape du Cheikh en résidence surveillée. Cette ceinture a été très utile aux talibés Baye Fall et Mourides, infatigables et ardents travailleurs sur le chantier de la belle mosquée de Diourbel, cette large ceinture est restée un attribut du Baye Fall.
« KHIINE » ET « ZIKRS » POUR GALVNISER LES TROUPES
Serigne Modou Mamoune Niang, racontait que lors de son bref séjour à Touba, Cheikh Ahmadou Bamba entonnait lui-même des « zikrs » « il n’y a de divinité qu’Allah (la illaha illalah) » que les disciples reprenaient en chœur. Cheikh Ibra Fall lui aussi faisait le « zikr » et ne l’a jamais abandonné. Cela fait partie des attributs du seigneur à Cheikh Ibra : Travailler tout en faisant du « zikr », pour la face de Dieu, personne ne l’a fait avant lui.
Pour les percussions, Cheikh Ibra Fall n’avait qu’un seul rythme : le « jëf-jël ». C’est son premier khalife Serigne Modou Moustapha Fall qui est à l’origine des formes actuelles dans le rythme. Il disait avoir constaté que le tam-tam galvanisait et augmentait l’ardeur des jeunes hommes et des femmes. Le guide spirituel s’était entouré de griots qui battaient le tam-tam pour galvaniser les foules dans les champs. Cependant, ces tams-tams ne résonnaient qu’en cas de « Ndigël », pas avant ni après, a expliqué Serigne Moustapha Fall Modou Aminata.
Cheikh Ibrahima Fall, le fondateur de la communauté Baye Fall est l’auteur de toute cette panoplie de pratiques cultuelle et culturelle, qui gravite autour de l’amour du travail élevé au rang de culte au sein de la communauté Baye Fall qui est à l’avant-garde de la voie mouride.
BAKHIYA, UN CIMETIÈRE VIVANT
Au-delà d’être le lieu du « repos éternel » pour beaucoup de Mourides, s’y organise toute une vie : les pompes funèbres, les fossoyeurs, la débrouille tout autour, le contraste entre le « dedans » et le « dehors »…
Sa renommée est répandue. Bakhiya est le plus grand cimetière de Touba. Au-delà d’être le lieu du « repos éternel » pour beaucoup de Mourides, s’y organise toute une vie : les pompes funèbres, les fossoyeurs, la débrouille tout autour, le contraste entre le « dedans » et le « dehors »…
La température n’est pas des plus agréables. Il est pourtant 10 heures et le soleil ne flamboie point au cimetière de Bakhiya, plus grande nécropole de Touba ouverte en 2014 sur recommandation de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, alors Khalife général des Mourides. Le lieu et ses alentours grouillent de monde. Une vie à la fois bienséante et agitée s’y déroule. Recréant l’ambiance de la gare routière, les chauffeurs de taxis papotent à côté d’une gargote bien prisée. Une mosquée s’y tient, majestueuse. Une tasse de café à la main, le masque sous le menton, Serigne Diop veille au respect de l’ordre de départ et d’arrivée des véhicules de transport. Les vendeuses d’eau, sceaux a la main, se faufilent entre les groupuscules venus inhumer un des leurs ou se recueillir sur une tombe d’un proche.
A l’intérieur, les morts goûtent au calme du lieu malgré le flux des « vivants ». Aux abords, la vie continue. Impossible d’entrer sans passer par le bureau d’état civil équipé d’un ordinateur. Une équipe de trois personnes dirigée par Serigne Cheikh Abdou Bakhoum s’occupe de la « paperasse » pour les enterrements. Ils ont été particulièrement éprouvés au cours de cette année 2020 avec un « record d’enterrement depuis l’ouverture de ce cimetière. Il nous est arrivé, en une journée, de délivrer 60 autorisations d’inhumation. Toutefois, la moyenne journalière tourne autour de 30 à 45 », renseigne le chef du bureau, sans cependant établir une corrélation entre le nombre de morts et la pandémie de Covid-19. Pour l’année 2020, indique Abdoulaye Diop, un des coordonnateurs de la Dahira Moukhadimatoul Khidma, il y a eu 12.272 enterrements au cimetière de Bakhiya contre 10.635 en 2019.
Bakhiya offre un contraste saisissant avec un « dedans » empli de tranquillité et un « dehors », encombré d’un cortège funèbre, particulièrement animé. Les activités lucratives tout autour brisent la lourdeur et attiédit l’atmosphère de deuil. Ici, ça bouillonne. Des corbillards en provenance de divers horizons y débarquent à un intervalle régulier, comme à la gare routière. Bakhiya a bâti sa renommée. Et le flot de voitures et d’hommes venus d’horizons divers en est une illustration achevée.
Si près des morts…
La Dahira Moukhadimatoul Khidma, chargée de la sécurité des abords de la nécropole, en est consciente. C’est pourquoi elle s’échine à en faire un lieu doté de toutes les « commodités ». Les pompes funèbres de Touba, une de ses branches, se sont procuré un nouvel appareil d’une valeur de 900.000 FCfa pour rendre plus opérationnelle la morgue. Il s’agit de deux chambres froides avec une armoire à six places chacune. L’achat de corbillards et la diversification des sites d’enterrement sont des projets en cours.
« Ce ne sont pas seulement les habitants de Touba qui sont inhumés à Bakhiya. Des corps en provenance de toutes les localités du pays et de la diaspora nous parviennent. La volonté de beaucoup de Mourides, c’est d’être enterrés ici », confie Abdoulaye Diop.
Le service d’état civil, installé avec l’appui de la commune de Touba, qui prend en charge le personnel en place, travaille de concert avec celui de la morgue. Onze mille FCfa suffisent pour les frais d’inhumation (Lavage mortuaire, linceul, savon, parfum, couture, tombe, pierre tombale, morgue). Des hommes et des femmes d’âge mûr y gagnent leur vie. Ils cohabitent avec la mort. Un vieil homme, pelle à la main, est l’un d’eux. « Je creuse des tombes à longueur de journée, tout en sachant qu’un jour quelqu’un d’autre le fera pour moi. L’essentiel est que je gagne honnêtement ma vie ici ». Une vie auprès des morts.
TOUBA DANS LA FERVEUR DU MAGAL
Une foule nombreuse de fidèles converge vers la grande mosquée de Touba dans le cadre de la célébration du Magal, marquant le départ en exil du fondateur de la confrérie mouride, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (1853-1927), ce jeudi
Une foule nombreuse de fidèles converge vers la grande mosquée de Touba dans le cadre de la célébration du Magal, marquant le départ en exil du fondateur de la confrérie mouride, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (1853-1927), a constaté l’APS, jeudi.
Des centaines de fidèles se sont constitués en files indiennes pour se recueillir dans le mausolée du Cheikh et ceux de ses fils et Khalifes. Cette journée du Magal (grâce) est notamment marquée par la lecture du Coran et la déclamation des écrits du fondateur du ’’mouridisme’’, communément appelé Serigne Touba.
Pour éviter les embouteillages, certains fidèles se rabattent sur les charrettes, pendant que d’autres ont préféré rallier les lieux à pied, même si la fatigue est bien visible sur les visages.
Seuls les véhicules avec des ordres de missions spéciales ou une autorisation spéciale ont un accès aux alentours de la Grande Mosquée.
Un impressionnant dispositif sécuritaire est bien visible dans les lieux de grands rassemblements pour veiller à la sécurité des pèlerins.
Le Magal de Touba commémore le départ de Cheikh Ahmadou Bamba en exil, au Gabon, le 12 août 1895.
VIDEO
AMINATA TOURÉ SE PRONONCE CONTRE UN TROISIÈME MANDAT DE MACKY SALL
Après l'élection d'Amadou Mame Diop - présenté comme un proche de la famille du président - à la tête de l'Assemblée Nationale, l'ancienne Première ministre tête de liste pour les législatives, estime que le poste devait lui revenir - ENTRETIEN
Personnalité importante de la majorité présidentielle, Aminata Touré se prononce contre un 3ème mandat du président Sall. Et après l'élection d'Amadou Mame Diop - présenté comme un proche de la famille du Président - à la tête de l'Assemblée Nationale , l'ancienne Première ministre tête de liste pour les législatives, estime que le poste devait lui revenir. Interview.
ANDU NAWLE APPELLE À PRÉSERVER LE SOCLE RÉPUBLICAIN
Le Sénégal ne peut être pris en otage par des groupes d'activistes qui utilisent les moyens de la démocratie que notre nation a mis des siecles à batir pour nous entrainer dans le chaos - DÉCLARATION DU COMITÉ DIRECTEUR
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du Comité Directeur du Mouvement Alternatives Citoyennes Andu Nawle, reçue le 14 septembre 2022, à propos de la situation sociopolitique nationale.
« Le Comité directeur du Mouvement Alternative Citoyenne Andu Nawle s’est réuni à son siège, à Dakar ce mardi 13 Septembre 2022 sous la présidence du ministre d'État Abdou Fall.
Après un large échange sur la situation politique, le Comité directeur appelle à l'urgence d'un sérieux sursaut républicain, patriotique et démocratique face aux comportements inadmissibles de certains membres de l'opposition sénégalaise lors de la session de l’Assemblée nationale consacrée à l'installation des députés élus de la 14e législature.
Le Comité directeur a salué pour s'en féliciter la qualité de la conduite des débats par la présidente de séance l’honorable députée Aida Sow Diawara. Elle a tenu et organisé avec fermeté cette éunion jusqu à son terme et réussi à mettre en échec toutes les tentatives de blocage et de sabotage de la session.
Sous l'impulsion hystérique de certains députés des actes violents de vandalisme ont été commis au sein de l'hémicycle qui ont mis à nu leur arrogance, leur mépris des institutions et de la volonté du peuple sénégalais.
C’est l'occasion de saluer la fermeté de madame la présidente de séance qui a appliqué avec rigueur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale en dépit des agressions physiques et morales contre notre auguste Assemblée.
Les députés de la coalition BBY méritent tout autant le respect de la nation pour avoir fait face avec hauteur et sérénité aux provocations d'une opposition déchainée posant des actes déliberés de destruction des biens publics, patrimoine de l'Assemblée et de la nation sous le regard médusé de millions de Sénégalais.
En définitive, avec l'appui de la puissance publique tel que prévue dans certaines circonstances par la loi, la présidence de séance a exercé toute son autorité pour faire élire le nouveau president de l'Assemblée nationale qui est un rouage essentiel du fonctionnement de nos institutions.
Il convient de souligner que toute défaillance ou manquement dans l'installation de la nouvelle Assemblée et l'élection de son président aurait aujourdhui installé le pays dans un état de crise institutionnelle factice du fait de grossières mises en scène orchestrées par un groupuscule d'activistes déchainés abusant du vote citoyen pour jeter le discrédit sur nos institutions et détruire les bases de l’état de droit et de la République démocratique.
C’est aussi l’occasion de souhaiter les meilleures chances de succès au président nouvellement élu, le docteur Amadou Mame Diop connu pour sa tempérance , son sens de la mesure et des responsabilités.
Maintenant que la République est sortie intacte, saine et sauve de cette situation, c'est le moment de la prise de conscience par tous des plus grands dangers auxquels la démocratie, les institutions républicaines et la paix civile sont aujourdhui exposés.
Il est toutefois très reconfortant de noter les vagues d'indignations qui s'expriment dans tous les segments de la société devant les actes et comportements inqualifiables de certains députés hystériques et déchainés contre la République.
Le recours de plus en plus systématique à la violence verbale et physique dans l'exercice quotidien de la politique est devenu manifestement l'option de la nouvelle opposition sénégalaise.
C’est pourquoi, dans la foulée de cette vague d'indignation fort justifiée qui gagne en ampleur, il est urgent qu'un vaste front republicain émerge pour la défense de la démocratie, de la République et de la paix civile.
Le Sénégal ne peut être pris en otage par des groupes d'activistes qui utilisent les moyens de la démocratie que notre nation a mis des siecles à batir pour tenter d'entrainer notre pays dans les voies de l'aventure, du désordre et du chaos.
Tirant les leçons de cette journée peu élogieuse de notre trajectoire démocratique, le Comité directeur du Mouvement Alternatives Citoyennes Andu Nawle tient à souligner encore une fois que dans ce contexte mondial de crise de la démocratie représentative, le Sénégal qui s’est toujours distingué comme modèle doit, quelles que soient les circonstances, garder le cap d’un pays stable, dans une démocratie apaisée, inclusive et moderne.
Sous ce rapport, le dialogue politique que le président Macky Sall a institutionalisé depuis son arrivée au pouvoir devra reprendre ses droits en vue d’une acclimatation et d’une mise à jour des codes et règles adaptés aux évolutions de notre environnement politico-médiatique .
Le nouveau gouvernement que le président Macky Sall entend mettre en place pourrrait avoir parmi ses missions essentielles, celle de revisiter le rapport avec le nouveau parlement dont l'actuelle configuration appelle la mise à jour de règles et modalités de partenariat entre institutions essentielles au bon fonctionnement de la République sous le contrôle vigilant du président de la République conformément aux dispositions de la constitution.
Les équilibres établis entre les forces et courants politiques pour l'actuelle législature au lieu d'être facteur de tensions et de conflits inutiles doivent plutôt marquer notre entrée dans l'ère des majorités de compromis qui donnent lieu à des débats de haut niveau au sein de l'hémicycle.
Il appartient avant tout à la majorité Bennoo Benn Yakaar de continuer de porter avec sérénité cette forte attente des citoyennes et citoyens de notre pays. »
HIZBUT, LE BRAS TECHNIQUE DES KHALIFES DE LA MOURIDIYA
Le Hizbut Tarqiyyah se décline comme une organisation forte, bien structurée, avec des membres aux convictions profondes allant du dévouement total à l’abandon de soi, dans le seul but de rencontrer l’agrément de Dieu, son Prophète (PSL) et Serigne Touba
Le Hizbut Tarqiyyah se décline comme une organisation forte, bien structurée, avec des membres aux convictions profondes allant du dévouement total à l’abandon de soi, dans le seul but de rencontrer l’agrément de Dieu, son Prophète (PSL) et Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
Ce faisant, le mouvement passe pour être le "bras technique" de chaque khalife de Touba.
Serigne Atou Diagne (1951-2021), son responsable moral pendant plusieurs années, a joué un rôle central dans la prise de conscience d’une nécessaire modernité endogène au sein des confréries.
La naissance du Hizbut Tarqiyyah remonte à 1975. "En cette période de crise de valeurs et de perte de repères caractérisant la nouvelle vague d’intellectuels du pays, des étudiants ont éprouvé le besoin de s’identifier à une autorité charismatique qui incarnerait toutes les vertus aptes à les affranchir".
"Ainsi, le discours que tenait le khalife général des mourides, Serigne Abdoul Ahad Mbacké, qui enseignait les valeurs culturelles de base de l’Islam, réhabilitées par Cheikh Ahmadou Bamba, avait fini par conquérir cette nouvelle vague de jeunes intellectuels", selon le site du mouvement.
A ses balbutiements, le mouvement, qui a vu le jour au campus universitaire Cheikh Anta Diop, s’appelait "Dahira des étudiants mourides". C’est en 1992 que le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké, à l’occasion de la ziarra du 19 janvier, lui donna le nom de "Hizbut Tarqiyyah".
En langage décodé, cela signifie "la faction des gens dont l’ascension spirituelle auprès de Dieu se fait par la grâce et directement sous les auspices de leur maître, le serviteur du Prophète Khadimou Rassoul".
Toutefois, c’est grâce à Serigne Abdoul Ahad que le mouvement a acquis ses lettres de noblesse dans la voie du mouridisme.
C’est sous son khalifat que le Hizbut Tarqiyyah se signala à travers ses membres qui commencèrent à arborer un accoutrement fait d’amples boubous, de longues écharpes enroulées autour du cou, le tout complété par le "Mahtoumé" (grosse amulette pendant sur la poitrine) et des babouches. Cet accoutrement fut baptisé Baye Lahad du nom du khalife.
Le Hizbut Tarqiyyah qui a connu diverses fortunes dans son évolution, a commencé à se massifier en sortant du cadre de l’université. Outre les étudiants, on y trouve des cadres et d’autres corps de métier. Les membres de ce mouvement, quelquefois mal compris, se sont résolument placés sous l’autorité du khalife pour ne répondre que de lui.
Ils sont très visibles pendant les grandes cérémonies du mouridisme dont le grand Magal de Touba lors duquel ses membres s’illustrent particulièrement dans la prise en charge de ses aspects culturel et cultuel.
Ils ont également la charge de recevoir, d’héberger et de restaurer les hôtes de marque de Touba. De même, dans la vulgarisation de la philosophie du mouridisme, ils ont créé beaucoup de supports médiatiques.
Malgré la place prépondérante qu’occupe le Hizbut Tarqiyyah dans la voie du mouridisme, des périodes sombres ont entaché le mouvement. Ce fut le cas en 1997 lorsqu’un malentendu opposa le responsable moral au fils du défunt khalife.
A cette époque, le mouvement reçut un rude coup et perdit de sa superbe aux yeux de plusieurs talibés qui ne pouvaient pas comprendre qu’un mouvement, quelle que soit sa force ou sa légitimité, puisse se permettre de braver l’autorité de la famille de Serigne Touba.
Cela conduisit à la création en 1998 du Hizbut Tarqiyyah de Darou Khoudoss. Une frange importante de ce mouvement avait même cherché à faire scission sous la conduite d’un de ses fondateurs, Thierno Ndoye.
Les frondeurs reprochaient au camp originel de Serigne Atou Diagne son autorité jugée trop pesante et son manque de concertation. Malgré ces moments difficiles, ce qui est souvent le cas dans les organisations de masse de cette taille, le Hizbut Tarqiyyah est toujours debout.
Les différents khalifes qui se sont succédé semblent être conscients de l’importance du rôle prépondérant que joue le mouvement dans le mouridisme.
Le Hizbut Tarqiyyah assure la présidence du conseil d’administration de l’hôpital Matlabul Fawzaini de Touba.
Le mouvement dépasse désormais les frontières du Sénégal et de l’Afrique. Il est représenté un peu partout dans le monde et dans les grandes capitales occidentales.
Depuis 2021, il est dirigé par Serigne Youssou Diop, qui a succédé à Serigne Atou Diagne, décédé au mois de janvier de la même année.
AU MOINS SEPT SOLDATS TUÉS DANS UNE ATTAQUE AU BURKINA
"Une unité du 11ème Regiment d'Infanterie Commando (11e RIC) de Dori, en patrouille sur l'axe Oursi-Déou, a subi une embuscade de terroristes hier (mardi). Sept éléments sont tombés et une dizaine d'autres blessés", a indiqué à l'AFP une source militaire
Au moins sept soldats ont été tués mardi dans le nord du Burkina Faso, lors d'une attaque "terroriste" contre une unité militaire en patrouille, a appris mercredi l'AFP de sources sécuritaires.
"Une unité du 11ème Regiment d'Infanterie Commando (11e RIC) de Dori, en patrouille sur l'axe Oursi-Déou, a subi une embuscade de terroristes hier (mardi). Sept éléments sont tombés et une dizaine d'autres blessés", a indiqué à l'AFP une source militaire.
"Les blessés, certains touchés gravement, ont été évacués. Des renforts ont été déployés dans la zone", a précisé cette source.
Une autre source sécuritaire a confirmé le bilan de sept morts.
Cette nouvelle attaque, la quatrième en moins de dix jours dans le nord du Burkina, vient alourdir le bilan du mois de septembre, particulièrement meurtrier.
Le 12 septembre, deux soldats ont été tués et une "dizaine de terroristes neutralisés" lors d'une "attaque complexe" contre un détachement militaire, selon l'état-major des armées.
Le 5 septembre, au moins 35 civils dont des femmes et des enfants ont été tués par l'explosion d'un engin artisanal au passage d'un convoi de ravitaillement, entre Djibo et Bourzanga.
Le lendemain, au moins neuf personnes, sept civils et deux soldats, ont été tuées lors de deux attaques distinctes de jihadistes présumés, qui ont visé des civils et une patrouille militaire.
Le Burkina Faso, où des militaires qui ont pris le pouvoir en janvier ont promis de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
Ces attaques y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.
Lundi, le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a limogé le ministre de la Défense et le remplace lui-même à ce poste.
ABIDJAN HAUSSE LE TON À PROPOS DE SES SOLDATS DÉTENUS À BAMAKO
La Côte d'Ivoire a qualifié mercredi de "chantage inacceptable" les exigences du Mali au sujet de ses 46 soldats détenus à Bamako depuis deux mois, appelant à un sommet ouest-africain sur la question "dans les meilleurs délais"
La semaine passée, la junte au pouvoir à Bamako avait conditionné la libération des soldats à l'extradition de personnalités maliennes vivant à Abidjan.
"Le Conseil national de sécurité considère ce chantage comme inacceptable et exige la libération sans délai de nos 46 soldats", indique un communiqué de cette institution présidée par le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara.
"Cette demande (malienne, ndlr) confirme une fois de plus le fait que nos soldats ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages", poursuit le texte.
C'est la première réaction officielle de la Côte d'Ivoire, depuis les déclarations de la junte malienne vendredi.
"Au regard des derniers développements qui sont de nature à porter atteinte à la paix et la sécurité dans la sous-région", la Côte d'Ivoire a également souhaité mercredi la tenue "dans les meilleurs délais d'une réunion extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement" de la Communauté des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao).
Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali, présentés comme des "mercenaires", puis inculpés mi-août de "tentative d'atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat" et formellement écroués.
Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l'ONU, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).
Début septembre, trois femmes soldats sur les 49 avaient été libérées, "un geste humanitaire" du Mali qualifié alors de "bon signe" par Abidjan.
Mais quelques jours plus tard, le chef de la junte au pouvoir au Mali, le colonel Assimi Goïta, avait parlé de nécessaire "contrepartie", évoquant l'extradition de personnalités maliennes vivant à Abidjan.
Plusieurs médiations sont en cours pour obtenir la libération des 46 soldats toujours prisonniers, dont celles du président togolais Faure Gnassingbé et de leaders religieux maliens.
Les relations entre le Mali et son voisin ivoirien se sont dégradées depuis que des colonels ont pris par la force en août 2020 la tête de ce pays confronté depuis 2012 à des attaques jihadistes et plongé dans une profonde crise sécuritaire et politique.
Bamako accuse notamment Abidjan d'avoir incité ses partenaires ouest-africains à durcir les sanctions contre les militaires maliens. Les sanctions ont finalement été levées début juillet.
par Doudou Ka
MIMI TOURÉ, GRANDE BRÛLÉE DE SES TURPITUDES
Avec cet énième échec à l’élection du président de l’Assemblée, Aminata Touré paie l’addition d’une pensée politique gravée dans l’intrigue et la surenchère. Mais au fait, de quel mérite parle-t-elle ? Elle qui n’a jamais gagné une seule élection
À défaut de s’asseoir dans le fauteuil de président de l’Assemblée nationale, elle s’est installée dans l’outrance en voulant faire croire que sans elle, l’alternance de 2012 n’aurait pas été possible.
Pour celle qui depuis 10 ans, s’adonne à une usurpation des droits de la propriété intellectuelle en revendiquant faussement la maternité du programme Yoonu Yokkuté que j’ai moi-même co-piloté avec l’actuel Directeur général de l’ADEPME alors qu’elle n’y a contribué que pour deux mots, « Borsa Familia » qu’elle a copié du Brésil mais que le président Macky Sall a transformée en Bourse de Sécurité Familiale en élargissant le champ et la cible, son destin ne peut être tendu que vers les plus hautes fonctions, voire la plus haute de la République.
Alors que sa parole n’a jamais durablement influencé la marche du Sénégal, son intermède primatorial n’a créé que fractures et ruptures dans la société sénégalaise avec sa foireuse traque des biens mal acquis. Ce qui a considérablement et définitivement miné son image auprès de l’opinion nationale.
Grande brûlée de ses propres turpitudes, il faut se souvenir de ce que voulait l’ancienne Première ministre, qui depuis sa répudiation gouvernementale, ne tient plus en place. Elle qui se rêvait encore en Première ministre ou en deuxième personnage de l’État, vient de subir un camouflet retentissant qui cabosse encore un peu plus, une carrière politique déjà depuis longtemps à la dérive.
Avec cet énième échec à l’élection du président de l’Assemblée nationale, Aminata Touré paie l’addition d’une pensée politique gravée dans le conflit, l’intrigue et la surenchère. Alors vouloir faire porter le chapeau de son échec politique et personnel au président Macky Sall, qui est allé la chercher alors qu’elle était au creux de la vague, en assurant sa prise en charge en pension complète dans les endroits et restaurants les plus huppés, à Dakar, pendant toute la campagne de 2012 (14 janvier au 25 mars 2012), est à appeler par son nom : ingratitude.
Seule responsable de son désastre politique, elle qui est la première personnalité politique au Sénégal à avoir dirigé une liste d’une coalition au pouvoir n’ayant pas obtenu une majorité même relative, ce qui l’a probablement privé du perchoir de l’Assemblée nationale, « Mimi » Touré tente de surnager et de nous attendrir en s’érigeant en victime et en parlant de « mérite ». Cet émoi théâtralisé, pathétique et catastrophique pour tromper encore une fois les Sénégalais, ne fait que la discréditer encore davantage.
Mais au fait, de quel mérite parle-t-elle ? Elle qui n’a jamais gagné une seule élection, elle qui n’a aucune base politique connue, elle qui pour la première fois dans l’histoire récente du Sénégal, a fait perdre au parti présidentiel, la majorité à l’Assemblée.
Qui s’est étonné et qui s’étonnera alors de la voir se répandre sur tous les médias pour subodorer un lien hallucinant entre sa déroute politique et la famille du Président de la République. Avec en filigrane, une volonté désormais actée de faire passer en contrebande, ses ambitions présidentielles pour 2024. Son rêve ultime. Et pour se tracer ce destin qu’elle persiste seule à voir grand, aucune borne n’est infranchissable.
Alors si vous pensez à pirouette, girouette, courbette et prête à n’importe quel lot de consolation lorsque ses intérêts sont en jeu, ne cherchez plus. Vous avez tiré le bon numéro. C’est « Mimi » qu’il vous faut.
Marionnette, intrigante et électrique à la fois, manipulatrice, dangereuse allant même à fabriquer des faux dossiers judiciaires contre des fidèles du président, sa réaction outragée contre le chef de l’État moins de 24 heures après avoir perdu l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale, démontre le manque de sincérité de son engagement auprès du président de la République qui à fortiori, a entièrement eu raison de la débrancher de la gouvernance du pays.
Le président Macky Sall n’a aucune responsabilité dans la survenue de sa faillite politique et de son humiliation ineffaçable.
« Mimi » garde encore sa place au sein de la majorité présidentielle. C’est pourquoi je l’invite à taire les échos de sa déception qui est grande et compréhensible mais qui n’est pas le fait du président de la République, Macky Sall. Reste à espérer la voir mettre ses incantations et ses frustrations de côté, pour continuer à bâtir le Sénégal de l’émergence aux côtés de la majorité présidentielle.
Doudou Ka est co-rédacteur du Programme Yoonu Yokkuté, membre du cabinet du candidat Macky Sall en 2012, président Coalition Doggu pour le Grand Sénégal.
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