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23 avril 2025
Diaspora
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ABDOU MBOW VEUT FAIRE TOMBER LE GOUVERNEMENT
Le député de l'opposition promet de déposer dès demain une motion de censure contre le gouvernement accusé d'être "empêtré dans des scandales". Il pointe également le "refus" du Premier ministre de présenter sa déclaration de politique générale
Le député Abdou Mbow a fait une annonce retentissante ce lundi 2 septembre 2024, déclarant qu’une motion de censure sera déposée dès demain contre le gouvernement en place. Cette initiative vise à provoquer une chute du gouvernement et à remettre en question la gestion actuelle du pays.
Abdou Mbow, figure de l’opposition, a précisé que cette motion de censure est une réponse au refus du premier ministre de venir faire sa déclaration de politique générale. Selon lui, la situation actuelle ne permet plus de faire confiance à l’équipe en place, d’où la nécessité de ce geste fort.
« Je voudrai insister sur la violation de la constitution par le premier ministre qui n’a pas voulu faire sa déclaration de politique générale, qui n’a pas voulu que les institutions que nous incarnons soient respecter. Un gouvernement qui est aujourd’hui dans des scandales. Après tout ce constat dès demain à la première heure avec mon groupe, je vais déposer une motion de censure pour faire tomber le gouvernement » déclare-t-il
La motion de censure, qui sera déposée demain, devra être soutenue par une majorité des députés pour que le gouvernement soit effectivement renversé. Abdou Mbow a toutefois exprimé sa confiance en la capacité de l’opposition à rallier suffisamment de parlementaires pour faire aboutir cette démarche.
par Yoro Dia
ÉMERGENCE DE LA GOUVERNANCE WALAKAANA
Ce n’est pas avec les économies d’épicier faites sur les machines à café qu’on va se développer. Les législatives sont une bonne occasion pour faire demi-tour et limiter les dégâts des conséquences économiques de Pastef qui se trompe de route
Quand on se rend compte qu’on a pris la mauvaise route, il faut avoir le courage de faire demi-tour. Il est évident que ce n’est pas un Premier ministre qui a tous les pouvoirs mais aucune vision, qui ne sait pas où il va, qui se cherche au point de s’occuper de détails comme des imprimantes, des machines à café ou des micro-ondes, qui va accélérer notre marche vers l’émergence. « Christophe Colomb fut le premier socialiste : il ne savait pas où il allait, il ignorait où il se trouvait... et il faisait tout ça aux frais du contribuable. », disait Churchill. Le Premier ministre Sonko est dans la même situation que Colomb. Par chance Colomb découvrit l’Amérique mais l’émergence ne se joue pas sur un coup de chance mais sur une vision, une stratégie et une méthode mais surtout sur une grande ambition pour son pays qui est l’antithèse de la gouvernance Walakaana.
C’est parce que Sonko est dans la même situation que Colomb qu’il ruse avec les institutions pour ne pas faire sa DPG. L’émergence c’est le culte de la grandeur qui est consubstantiel à la création de richesses. Le culte de la grandeur fait les grandes nations mais pas le misérabilisme. Donc concomitamment à l’inquisition fiscale, le duo Diomaye-Sonko doit s’atteler à la création de richesse ou au moins l’encourager. Ce n’est pas avec les économies d’épicier faites sur les imprimantes et les machines à café qu’on va construire les plus grandes tours ou les plus grands mall d’Afrique de l’Ouest.
Wade qui avait le sens de la grandeur a lancé la marche vers l’émergence en ouvrant la boite de pandore de l’hubris. Wade a posé les jalons de l’Emergence et Macky Sall a accéléré la cadence mais cette gouvernance Walakaana, au lieu de nous faire gagner 5 ans dans notre marche vers l’Emergence grâce au pétrole et au gaz va nous faire perdre 5 ans sauf si on fait demi-tour aux législatives qui va être un « mortal combat » démocratique entre des experts qui ont accéléré en 12 ans la marche vers l’émergence et les stagiaires qui en 5 mois ont montré toutes leurs limites.
Quand les Egyptiens ont commis l’erreur de confier démocratiquement leur pays aux stagiaires « frères musulmans », ils ont payé le prix en acceptant de faire demi-tour avec le bonapartisme du Maréchal Sissi. Le Sénégal étant une vielle democratie, le demi-tour ne peut être que démocratique et les prochaines législatives en seront l’occasion. Les législatives sont une bonne occasion pour faire demi-tour et limiter les dégâts des conséquences économiques de Pastef qui se trompe de route.
On voulait aller à Dubai et Sonko avec sa gouvernance Walakaana nous achemine vers le Venezuela immensément pauvre malgré son immense potentiel pétrolier. A la grande différence de l’Egypte, les conséquences du règne des stagiaires de Pastef seront plus économiques que politiques car Pastef est soluble dans nos institutions comme Trump l’a été aux Etats Unis. C’est pourquoi le patriotisme doit aussi être institutionnel. Nous devons être fiers de la solidité de nos institutions qui sont le fondement de l’exception sénégalaise.
Nous sommes le seul pays d’Afrique de l’ouest à n’avoir jamais connu de rupture anticonstitutionnelle. Donc notre Premier ministre doit d’arrêter de donner l’impression qu’il regrette que l’insurrection n’ait pas réussi avec cette instrumentalisation de la question des martyrs qui rappelle le culte nazi du drapeau de sang, le fameux drapeau taché du sang d’un nazi mort lors de la tentative de coup d’Etat de Munich. Les nazis ont toujours gardé le drapeau taché de sang au siège de leur parti jamais à la chancellerie du Reich.
Qui est plus martyres que les deux filles calcinées dans le bus Tata ? Si les grecs qui ont inventé la democratie, ont aussi inventé l’amnistie, c’est pour éviter la comptabilité et la concurrence entre martyrs. N’est pas Mandela qui veut. Dieu aime bien le Sénégal.
Tout le monde constate que c’est Sonko qui gouverne et qu’il est donc comptable de cet échec flagrant. Le mythe s’effondre, la bulle se dégonfle et son ambition présidentielle devient chaque jour un peu plus une « illusion au passé » pour le plus grand intérêt du Sénégal.
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MOUSSA BALA FOFANA FAIT LE MÉNAGE INSTITUTIONNEL
"Acte manqué", "créations politiques", "gaspillage"... Le ministre de l'Urbanisme dresse un réquisitoire sévère contre les institutions héritées de l'ancien régime. Il promet une nouvelle ère pour l'urbanisme et la gouvernance territoriale
Ce dimanche 1er septembre 2024, le ministre de l'Urbanisme, Moussa Bala Fofana, a fait des révélations fracassantes lors de son passage à l'émission "Jury du dimanche" (JDD) sur iTV. Sans détour, il a dressé un bilan sévère des institutions héritées du régime précédent.
Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) sont dans le viseur du gouvernement. Fofana a qualifié ces institutions de "créations politiques" coûtant 15 milliards FCFA aux contribuables. "Ces fonds pourraient construire des centaines de logements sociaux", a-t-il martelé.
L'Acte 3 de la décentralisation n'a pas non plus été épargné. Le ministre l'a ouvertement qualifié d'"acte manqué", promettant une refonte totale de la gouvernance territoriale.
Le ministre a par ailleurs esquissé les contours d'une politique ambitieuse en matière de logement et d'aménagement urbain.
par Ousseynou Nar Gueye
PREMIER MINISTRE SONKO, VOTRE CAP EST HASARDEUX ?
Alimenter tous les édifices publics au solaire : oui. Mais fliquer les machines à espresso des fonctionnaires : non. De même, le chef du gouvernement n'a pas à aller dans une manif anti-Israël, comme il l'a fait samedi
Je suis assez effaré que le Premier ministre sénégalais parle de machines à café et de micro-ondes dans les bureaux, et fasse des circulaires aux ministres pour ça.
Populiste ? démago ? : J'aurais tendance à le penser et à le dire, vous m'en excuserez.
Le gain d'économies sur les dépenses publiques devrait être sans impact notable, avec ce qu'il faut bien appeler une "mesurette". Mais on ne peut plus critiquer le Premier ministre en public, sans se faire agonir d'insultes.
Alimenter tous les édifices publics au solaire : oui. Mais fliquer les machines à espresso des fonctionnaires : non.
De même, le Premier ministre n'a pas à aller dans une manif anti-Israël, comme il l'a fait samedi. Le Premier ministre qui, aujourd'hui, a accusé "les pays arabes" de ne pas soutenir la Palestine, préférant investir "dans des coupes du monde de football", des "championnats de football" et des "banques juives" (?!!!). Ceci n'est pas bon pour notre coopération économique multilatérale et bilatérale. Si le Premier ministre veut s'exprimer sur le conflit Israël-Palestine contre Israël, qu'il fasse convoquer l'ambassadeur de ce pays par sa ministre en charge des Affaires étrangères. La diplomatie, la "diplomatie économique" - et même la guerre diplomatique - ne se font pas dans la rue.
À ce propos, il peut être utile de rappeler que "Palestine", étymologiquement vient de "Phillistins", ainsi que l'empereur antique Hadrien nommait les juifs et "Palestine", étymologiquement, signifie..."pays des juifs". Donc, Israël versus Palestine, c'est une affaire plus compliquée que cela, pour laquelle on doit éviter de verser dans le manichéisme.
Premier ministre Ousmane Sonko, votre cap économique et diplomatique est, à tout le moins, ....hasardeux ?
Ousseynou Nar Gueye est fondateur-éditeur du site d'information Tract.sn et communicant.
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ABDOULAYE SEYDOU SOW DÉFEND L'HÉRITAGE DE MACKY SALL
L'ancien ministre livre un plaidoyer passionné pour les douze années de gouvernance de son mentor. Chiffres à l'appui et loyauté chevillée au corps, il s'érige en rempart contre les critiques du nouveau régime
Ce dimanche 1er septembre 2024, l'ancien ministre Abdoulaye Seydou Sow a fait une apparition remarquée dans l'émission "Jury du dimanche" sur RFM. Il a farouchement protégé l'héritage de l'ancien président Macky Sall, tout en lançant des piques acérées au nouveau gouvernement.
Dans un contexte politique tendu, Sow a mis en avant la publication d'un livre bilan intitulé "Macky Sall : 12 ans à la tête du Sénégal", véritable plaidoyer pour l'ancien régime. Il a vanté les réalisations de Macky Sall dans divers domaines, de l'agriculture aux infrastructures, en passant par l'énergie.
L'ancien ministre n'a pas mâché ses mots concernant le rejet du projet de dissolution de certaines institutions par la commission des lois de l'Assemblée nationale. Il y voit une victoire de l'État de droit contre ce qu'il qualifie de "jeux politiques" du nouveau pouvoir.
Sow a également évoqué dans la polémique opposant le ministère des Sports à la Fédération sénégalaise de football. Vice-président de cette dernière, il a défendu bec et ongles l'autonomie du mouvement sportif face aux velléités de contrôle du gouvernement.
Enfin, dans un geste politique fort, l'invité de Babacar Fall a réaffirmé sa loyauté indéfectible envers Macky Sall, déclarant rester à ses côtés «tant qu'il est en vie politique».
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LE GOUVERNEMENT SONKO JUGÉ SANS ÉLÉGANCE
Babacar Abba Mbaye passe au crible la politique du nouveau pouvoir. De la dissolution des institutions à la "traque fiscale", son réquisitoire n'épargne aucun aspect de l'action gouvernementale
Dans une intervention remarquée sur TFM le vendredi 30 août 2024, le député Babacar Abba Mbaye, membre de la plateforme politique Taxawu Sénégal, n'a pas mâché ses mots à l'égard du gouvernement.
Qualifiant de "peu élégant" la méthode du gouvernement, notamment concernant la dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales et du Conseil Économique, Social et Environnemental, le député a décrété ce qu'il perçoit comme une tentative "d'humiliation" et "d 'écrasement" de l'opposition.
"On ne gouverne pas un pays avec les émotions des réseaux sociaux", a-t-il lancé, critiquant vivement la communication du gouvernement sur ces questions institutionnelles.
Abba Mbaye a également fustigé l'approche du gouvernement en matière fiscale, le qualificatif de "traque" contre-productive. Il a plaidé pour un élargissement de la base fiscale plutôt qu'une pression accumulée sur les contribuables existants.
Sur la question sécuritaire, le député a reconnu l'existence d'un problème mais a pointé du doigt le manque de moyens et d'effectifs, appelant à une réflexion approfondie sur la police de proximité.
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FAUT-IL AVOIR PEUR DE VOLER DANS UN BOEING ?
Incident de porte en vol, révélations d'ex-employés et démêlés judiciaires, crashs mortels.... La sécurité des avions du constructeur américain est-elle remise une question ?
Porte arrachée en plein vol, témoignages glaçants d'anciens employés, ennuis avec la justice… En 2024, le constructeur d'avions Boeing revient régulièrement dans l'actualité de manière préoccupante. Et cela quelques années seulement après les crashs de deux 737 Max qui ont fait 346 morts. Alors, faut-il éviter d'embarquer à bord de leurs appareils ?
Dans cette vidéo, « Le Monde » se plonge dans les rapports d'enquêtes de l'administration américaine. Avec l'aide de Courtney Miller, un analyste du secteur aérien, nous avons compilé et analysé les données pour l'année 2024. Nous les avons comparées aux années précédentes et, surtout, à celles de son principal concurrent, Airbus.
« Final Committee Report, the design, development & certification of the Boeing 737 MAX », The House Committee on Transportation & Infrastructure (septembre 2020) https //democrates-transportation.hous...
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LA CHARGE DE THIERNO ALASSANE SALL
Un jeu politique", "une provocation"... Le député, leader de la République des valeurs, livre une analyse au vitriol de la stratégie du nouveau pouvoir, notamment concernant le projet de suppression du CESE et du HCCT
Dans une intervention cinglante lors de l'émission "Objection" de Sud FM ce dimanche 1er septembre 2024, le député non-inscrit Thierno Alassane Sall, président de la République des Valeurs, n'a pas mâché ses mots à l'égard du nouveau pouvoir.
Au cœur de sa critique : le projet de suppression du Conseil économique social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Pour l'intervenant, cette démarche n'est qu'un "jeu politique" et une "provocation" de la part du gouvernement.
"Ils savaient pertinemment que ce projet n'avait aucune chance de passer", affirme-t-il, pointant du doigt l'absence de dialogue préalable avec l'opposition, notamment Benno Bokk Yakaar (BBY). Le député va plus loin, accusant le pouvoir de chercher préférablement le rejet de cette réforme pour justifier une future dissolution de l'Assemblée nationale.
Thierno Alassane Sall déplore également le manque de vision globale et de réformes en profondeur. "On nous offre la division au lieu de la vision", lance-t-il, appelant à un dialogue national sur les réformes constitutionnelles et électorales plus larges.
Le député n'a pas manqué de souligner les contradictions entre les promesses de campagne et les actes du nouveau régime, citant notamment les nominations controversées et le maintien des fonds politiques.
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LE SÉNÉGAL DURCIT LE TON FACE À ISRAËL
Le nouveau régime veut aller au-delà des déclarations et initiatives dans le conflit israélo-palestinien pour marquer sa présence ”à côté du peuple palestinien”, a annoncé, samedi, à Dakar, le Premier ministre, Ousmane Sonko
Le nouveau régime veut aller au-delà des déclarations et initiatives dans le conflit israélo-palestinien pour marquer sa présence ”à côté du peuple palestinien”, et mener avec lui le “combat” pour l’aboutissement de sa cause, a annoncé, samedi, à Dakar, le Premier ministre, Ousmane Sonko.
“Le nouveau régime, sous la direction [du président Diomaye Faye], a décidé d’aller au-delà des déclarations et initiatives au niveau des Nations unies, mais d’être présent à côté de nos frères palestiniens pour mener ensemble ce combat”, a-t-il déclaré.
Le chef du gouvernement sénégalais prenait part à un rassemblement sur l’esplanade de la Grande mosquée de Dakar, à l’appel de l’Alliance nationale pour la cause palestinienne. Cette manifestation a réuni des milliers de personnes arborant des drapelets palestiniens et portant des t-shirts avec l’inscription ”Palestine libre”.
Le Sénégal, président du Comité pour la défense des droits inaliénables des peuples palestiniens depuis 1975, a porté énormément d’initiatives depuis l’indépendance, dont la plus récente a abouti au vote, en 2016, d’une résolution condamnant Israël relativement à l’extension de ses colonies sur les terres palestiniennes, a rappelé le Premier ministre.
Ousmane Sonko a toutefois fait observer que les actions les plus visibles ont été initiées par l’Afrique du Sud et des pays d’Amérique latine qui sont allés jusqu’à rompre leurs relations diplomatiques avec l’État hébreu et à considérer les agissements d’Israël comme des crimes contre l’humanité.
Sur cette base, il estime que la dimension politique de ce “combat” doit être privilégiée pour réunir tous ceux qui luttent pour la cause palestinienne.
“Nous devons distinguer les aspects cultuels de ceux politiques pour créer des blocs qui nous permettent de nous défendre”, a-t-il martelé, en soulignant que le monde fonctionne désormais sur la base de la puissance et des blocs.
Le chef du gouvernement a également dénoncé “un monde du deux poids deux mesures, où tous ceux qui chantent la démocratie et les droits sont ceux aujourd’hui qui appuient Israël”.
Le coordinateur de l’Alliance nationale pour la cause palestinienne, Moustapha Ségnane, a appelé “tous les Sénégalais, toutes confessions confondues, à s’unir pour que la Palestine recouvre sa liberté”.
L’ambassadeur de Palestine à Dakar, Nasser Jaddalah, a salué “le soutien constant du peuple sénégalais à la cause palestinienne, surtout dans ce contexte du blocus de la bande de Gaza par l’Etat d’Israël, sous le silence complice de la communauté internationale”.
Le diplomate a aussi magnifié la présence du Premier ministre sénégalais à ce rassemblement, qui est, selon lui, “une première dans l’histoire du Sénégal”.
À L'ÉPREUVE DU FMI
La visite du 5 septembre intervient après une précédente rencontre avortée qui avait gelé d'importantes facilités de crédit. Le gouvernement, confronté à des questions épineuses sur sa gestion financière, devra fournir des explications convaincantes
Du fait de la défection du Sénégal, la réunion du Conseil d’administration du Fmi qui devait étudier les progrès du programme Ipce qui devait se tenir en juillet dernier, a été reportée. Entretemps, les questions qui avaient été laissées en suspens à cette période, n’ont pas évolué. Elles se retrouveront sur la table lors de la visite de la mission du Fmi qui vient à Dakar à partir du 5 septembre. On se demande comment le gouvernement va s’en sortir.
Une mission du Fmi est attendue pour le 5 septembre prochain à Dakar. Tout le monde espère que la visite se déroulera mieux que la toute dernière, dont on se rappelle qu’elle n’avait pas produit les résultats escomptés. Liés par un accord se basant sur le Mécanisme élargi de facilité pour la résilience et la durabilité, qui lie le Fmi et le Sénégal dans le cadre du programme Ipce, le partenariat entre le Fmi et le Sénégal a toujours considéré comme des plus exemplaires. Ce qui lui a permis d’avoir toujours de rapports exemplaires. Et dans le cadre des accords, qui lient le pays avec l’institution financière, la visite du 5 septembre devrait se ponctuer par un important décaissement de l’institution comme cela se fait habituellement après une revue de la mission.
Cela n’avait pas pu avoir lieu après une mission avortée –annoncée par Le Quotidien du 27 juillet dernier. Nous avions dit que le ministre des Finances et du budget Cheikh Diba, avait préféré faire aux bond, au lieu de se retrouver dans l’incapacité de justifier l’intérêt d’aller lever des fonds importants sur les marchés financiers, alors que les institutions financières le créditaient d’importants montants dans ses caisses. La défection de l’Argentier du Sénégal a eu pour conséquence le gel des facilités de crédit qui étaient destinées au pays en ce moment.
Ayant sans doute besoin d’argent, le gouvernement devrait tenir ses comptes à jour, au risque d’être dans une logique de rupture avec ses partenaires. Car il faudra au ministre des arguments solides pour justifier la situation dans laquelle sont les finances de l’Etat. De plus, l’Assemblée n’a même pas été convoquée pour débattre de la Loi des finances rectificative (Lfr) concernant les dernières levées de fonds de l’Etat. Et il faudra cette fois-ci, trouver des arguments pour satisfaire les partenaires. Cela l’avait empêché d’encaisser une enveloppe de près de 60 milliards de Cfa la dernière fois.
Mais par où les interlocuteurs vont-ils commencer ? On sait que Cheikh Diba n’a toujours pas fourni des explications à ses partenaires sur les justifications et l’utilisation des plus de 750 millions de dollars levés sur le marché financier international. Pire, cet argent n’a même pas encore fait l’objet d’une Lfr, et n’aurait donc pas été encore officiellement utilisé. A quoi et pourquoi servirait-il ?
Par ailleurs, du fait calendrier politique, la mission de revue devrait se dérouler quasiment en même temps que le Débat d’orientation budgétaire, s’il n’est pas annulé. Cela serait incroyable, car ce débat est préparatif au vote de la loi sur le budget et il serait inimaginable qu’il soit reporté. Si en effet, la mission de septembre venait à ne pas être concluante, les deux parties devraient programmer une rencontre pour décembre ou au mieux, en juillet prochain. Et on pourrait se poser alors la question de la viabilité de ce programme entre les deux partenaires.
La chance du Sénégal pourrait d’avoir l’occasion d’accueillir un nouveau représentant-résident du Fmi. Le Centrafricain Mesmin Koulet-Vickot dont c’est la fin du mandat ici, sera remplacé à l’issue de cette revue. On imagine difficilement que son remplaçant, originaire du Maghreb, en vienne à entamer sa mission dans un contexte de tension entre les partenaires. On pourrait parier qu’il tenterait, dans la mesure du possible, tout faire pour arrondir les angles.