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25 novembre 2024
International
L'HORREUR DU GARSI À BIGNONA
Tortures, bastonnades, tirs à balles réelles : les témoignages accablants se multiplient sur les exactions de ces hommes en treillis vert foncé. Morts et blessés émaillent le passage de cette unité controversée, pourtant financée par l'Union européenne
(SenePlus) - En avril 2023, une marche pacifique de jeunes du parti Pastef à Bignona pour protester contre les morts lors de manifestations politiques a viré au drame. Selon une enquête du site d'information La Maison des Reporters, des éléments du GARSI (Groupe d'Action Rapide – Surveillance et Intervention au Sahel), une unité de la gendarmerie nationale sénégalaise créée en 2018 avec un financement européen de 4,7 milliards FCFA, sont intervenus avec une extrême violence.
Ibrahima Coly, coordonnateur à Bignona de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS), relate avoir été violemment interpellé et torturé pendant de longues heures. "On te tuera comme un chat et rien n'arrivera", l'aurait menacé un gendarme avant qu'il ne subisse coups de crosse, coups de pied et injures. "Ils m'ont tellement frappé que je ne ressentais plus la douleur", témoigne Ibrahima, convaincu d'avoir frôlé la mort.
Parmi ses bourreaux, le jeune homme a reconnu le commandant Diop mais surtout "le supérieur des éléments du GARSI, un certain Capitaine Ba". "C'est lui qui a ouvert le bal en personne. Il a commencé à me frapper dès que je suis arrivé à la brigade, avant de passer le relais au Commandant Diop", affirme Ibrahima Coly. Selon lui, les deux hommes ont fait usage de "barres de fer". La Maison des Reporters a pu identifier formellement le Capitaine Serigne Maka Ba grâce à un publi-reportage de l'Union européenne où il explique la formation de l'unité qu'il commande, dédiée à la lutte contre la criminalité transfrontalière et soutenue par la gendarmerie française, la Guardia civil espagnole, la Carabinieri italienne et la Garde nationale portugaise.
À Bignona, qui figure parmi les localités ayant enregistré le plus de victimes de la répression ces dernières années avec six morts entre 2021 et 2024, la présence du GARSI est synonyme de violences exacerbées selon de nombreux témoins. Un journaliste local, Joseph Tendeng, affirme que ces forces ont "fait beaucoup usage de leurs armes" lors d'émeutes, faisant état de leur apparente "inexpérience en maintien de l'ordre".
Le 1er août 2023, lors de manifestations contre l'arrestation d'Ousmane Sonko, Joseph Tendeng a été blessé par balle par un élément du GARSI. "Le gendarme qui m'a tiré dessus était à moins de 50 mètres", se rappelle-t-il. Un autre témoin, P.L.D., décrit des scènes similaires, évoquant des tirs à balles réelles par des hommes en cagoule appartenant au GARSI.
Un ancien militaire a également été témoin oculaire de la mort par balle en mars 2023 de Mamadou Korka Ba, un élève de 22 ans. "Il n'y a que les éléments du GARSI qui font usage de leurs armes à feu lors des manifestations", dénonce Joseph Tendeng.
Suite à l'enquête d'Al Jazeera et de la Fondation porCausa, la Commission LIBE du Parlement européen a demandé en mars 2024 l'ouverture d'une enquête sur le possible dévoiement du financement européen de cette unité controversée.
Une demande de réaction a été adressée le 28 mars 2024 au Général Moussa Fall, haut commandant de la Gendarmerie sénégalaise, par La Maison des Reporters.
PAR Tierno Monénembo
DIOMAYE, AU BÉNÉFICE DU DOUTE
Le Sénégal nous offre une occasion en or. C'est à ses institutions de faire en sorte que ces doux agneaux dont nous applaudissons aujourd'hui la victoire ne deviennent pas des bourreaux, et que, cette fois-ci, le rêve africain ne vire pas au cauchemar
La présidentielle que vient de vivre le Sénégal n'est pas une simple élection. C'est un profond bouleversement, une révolution tranquille qui abat bien de vieilles choses et ouvre des perspectives toutes nouvelles. Car l'alternance au pouvoir ne se réduit pas à un simple changement de binette. Il s'agit d'un phénomène radical qui touche le cœur même de la société : une alternance de classe doublée d'une alternance de génération.
Tout est nouveau. La jeunesse a fait irruption dans les sphères de l'État. La petite bourgeoisie coloniale n'a plus le monopole du pouvoir. Les petits Prométhée des quartiers populaires ont arraché le feu des mains des dieux. Un air de « lutte finale » flotte en ce moment dans les rues de Dakar. C'est déjà une rupture, on verra bien par la suite, celle qu'on nous promet.
Personne n'a le droit de priver les Sénégalais de l'enthousiasme qui est le leur aujourd'hui. Pour rien au monde, ils ne doivent bouder leur plaisir. Ils ont déclenché un mouvement historique, un mouvement ample qui impacte sinon l'ensemble du continent, du moins une bonne partie de la région. À juste titre, la jeunesse africaine a les yeux tournés vers Diomaye et Sonko. Nous n'irons pas jusqu'à dire que les nouveaux dirigeants sénégalais n'ont pas droit à l'erreur, mais il est clair que leur responsabilité est lourde, que leur tâche ne sera pas de tout repos. La demande est immense, aussi bien en essor économique qu'en éthique politique. Il leur faudra beaucoup de courage, beaucoup de lucidité, beaucoup de force intérieure pour ne pas faillir entre les demandes à satisfaire, les défis à relever et les pièges à éviter.
Nous disons bien piège, car l'enthousiasme qui nous gagne ne nous protège pas de toute appréhension. Les hommes arrivés au pouvoir sur le dos du peuple sont légitimes et, ne serait-ce que pour cela justement, difficiles à gérer. Si l'on n'y prend pas garde, ces héros deviennent vite des tyrans. Ils confondent facilement plébiscite et pouvoir absolu. Si la démocratie a tant de mal à avancer dans nos contrées, c'est certainement parce que nous n'avons pas encore tiré la leçon Sékou Touré et Papa Doc, les deux tyrans qui suscitent les sentiments les plus violents, les plus contradictoires dans le monde noir : légitimes, tous les deux, parce que brillamment élus, tous les deux, ils ont fini par croire qu'ils avaient droit de vie et de mort sur leurs concitoyens.
Plus que jamais, les institutions sénégalaises doivent fonctionner. Plus que jamais, l'opposition, la société civile et les forces religieuses doivent veiller au grain. C'est à elles de faire en sorte que ces doux agneaux dont nous applaudissons aujourd'hui la victoire ne deviennent pas des bourreaux, et que, cette fois-ci, le rêve africain ne vire pas au cauchemar.
Ne gâchons pas la fête, Africains ! Ce n'est pas le moment de nous taper deux nouveaux Sékou Touré pour le prix d'un. Le Sénégal nous offre une occasion en or. Si nous la ratons, c'en serait fini de l'idéal africain. Nos intellectuels ont tendance, dans les moments les plus historiques, à renoncer à leur esprit critique, à céder au jeu facile de la démagogie et de l'autosatisfaction. Ils ont besoin de héros, les pauvres : des héros au moindre coût, des héros sans se fouler la cheville. Disons-nous, enfin, la vérité, nos tyrans ne tombent pas du ciel, ce sont nos élites qui les fabriquent.
Alors, Diomaye oui, mais au bénéfice du doute !
Tierno Monénembo est Grand prix littéraire d'Afrique noire, ex aequo pour Les Écailles du ciel (1986) ; prix Renaudot pour Le Roi de Kahel (2008) ; prix Erckmann-Chatrian et grand prix du Roman métis pour Le Terroriste noir (2012) ; grand prix Palatine et prix Ahmadou-Kourouma pour Le Terroriste noir (2013) ; grand prix de la francophonie pour l'ensemble de son œuvre (2017).
VERS UNE REMISE EN SERVICE DU KUNTA KINTEH
La ligne reliant la localité de Bara à Banjul par le fleuve Gambie, interrompue depuis quinze jours après la panne des deux ferrys assurant ce trajet, va reprendre dans moins de trois semaines, avec la fin des travaux de réparation du Kunta Kinteh
Banjul, 22 avr (APS) – La ligne reliant la localité de Bara à Banjul par le fleuve Gambie, interrompue depuis quinze jours après la panne des deux ferrys assurant ce trajet, va reprendre dans moins de trois semaines, avec la fin des travaux de réparation du Kunta Kinteh, l’un des bateaux, a appris l’APS du ministre gambien de l’Information, Ismaïla Cissé.
Les deux ferrys, le Kunta Kinteh et le Kanilaï, assurent la traversée du fleuve Gambie entre Bara et Banjul. Ils sont tombés en panne depuis plus de deux semaines, entrainant une perturbation de la circulation des personnes et des biens.
L’interruption de la desserte par les ferrys a provoqué un désagrément pour les usagers contraints de prendre des pirogues pour faire la traversée.
De même, les automobilistes entrant ou sortant de la Gambie sont obligés de faire un grand détour par Farafeni et Keur Ayib, localités frontalières du Sénégal.
“Kunta Kinteh est en phase finale de réhabilitation. Le président Adama Barrow a d’ailleurs été sur place pour constater l’état d’avancement des réparations et demandé aux techniciens qui travaillent sans relâche d’accélérer. On espère que Kunta Kinteh sera de nouveau opérationnel dans moins de trois semaines”, a déclaré M. Cissé lors d’un entretien avec l’APS.
Il a en même temps annoncé que le gouvernement gambien a récemment signé un contrat d’acquisition de deux nouveaux ferrys qui seront mis en service dans seize mois au plus tard.
”Sur le long terme, on espère la concrétisation du projet de corridor qui doit quitter Abidjan et rejoindre Lagos en passant par le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, etc. Elle devrait notamment se traduire par la construction d’un pont de franchissement entre Bara et Banjul”, a-t-il fait savoir.
Isamaïla Cissé n’a pas d’un autre côté manqué de lancer un appel au secteur privé afin qu’il investisse le secteur en augmentant le nombre de ferrys assurant la traversée du fleuve Gambie.
En marge de la visite, samedi, de Bassirou Diomaye Faye dans la capitale gambienne, l’ambassadeur du Sénégal dans ce pays a estimé que la construction d’un pont reliant Bara à Banjul devait être classée parmi les axes prioritaires des relations entre les deux pays.
“Mettre en place un pont entre Bara et Banjul fera peut-être partie des priorités des deux États. Aujourd’hui, accéder à Banjul par les ferrys est devenu difficile et pose beaucoup de problèmes en raison de leur vétusté”, a déclaré Bassirou Sène lors d’un entretien avec l’APS.
Le fait de pouvoir faire une projection par un pont sur ce tronçon sera d’un apport très positif pour la circulation des personnes et des biens et pour la sécurisation et la continuité territoriale du Sénégal vers le sud, avait fait valoir le diplomate 48 heures avant la visite dans la capitale gambienne du nouveau chef de l’État sénégalais.
L'ÉGYPTE RÉCUPÈRE UNE STATUE DE RAMSÈS II VIEILLE DE 3 400 ANS
"Cette tête fait partie d'un groupe de statues représentant le roi Ramsès II assis aux côtés d'un certain nombre de divinités égyptiennes", a déclaré Shaaban Abdel Gawad, qui dirige le département égyptien de rapatriement des antiquités.
LÉgypte a annoncé la récupération d'une statue grandeur nature représentant la tête du pharaon Ramsès II, volée il y a plus de trente ans. Ce trésor inestimable, arraché à son temple d'Abydos, a enfin retrouvé sa terre natale après un périple clandestin à travers l'Europe.
"Cette tête fait partie d'un groupe de statues représentant le roi Ramsès II assis aux côtés d'un certain nombre de divinités égyptiennes", a déclaré Shaaban Abdel Gawad, qui dirige le département égyptien de rapatriement des antiquités.
La statue se trouve actuellement au musée égyptien du Caire, mais n'est pas exposée. Il s'apprête à subir une restauration minutieuse. Ce chef-d'œuvre, sculpté dans le granit noir, témoigne de la grandeur de l'un des pharaons les plus emblématiques de l'histoire.
Subtilisée dans les années 1980 ou 1990, la statue a quitté illégalement l'Égypte pour entamer un périple clandestin. Repérée en 2013 lors d'une vente aux enchères à Londres, elle a ensuite voyagé à travers plusieurs pays avant de se retrouver en Suisse.
Alertées par la présence de la statue sur le marché de l'art illégal, les autorités égyptiennes ont collaboré étroitement avec leurs homologues suisses pour établir la provenance légitime de l'artefact. Cette coopération fructueuse a abouti à la restitution officielle de la statue à l'Égypte l'année dernière.
Le retour de cette tête colossale de Ramsès II constitue une victoire majeure pour l'Égypte dans sa lutte contre le trafic de biens culturels. Ce joyau du patrimoine pharaonique incarne à la fois la richesse de l'histoire égyptienne et la détermination du pays à préserver son héritage pour les générations futures.
Ramsès II est l'un des pharaons les plus puissants de l'Égypte ancienne. Également connu sous le nom de Ramsès le Grand, il était le troisième pharaon de la dix-neuvième dynastie d'Égypte et a régné de 1279 à 1213 avant Jésus-Christ.
LE SÉNÉGAL BIENTÔT ACTIONNAIRE DE TV5MONDE ?
Le Sénégal fait partie des sept pays africains pressentis pour entrer au capital de la chaîne publique francophone. La participation du Gabon, le Congo-Brazzaville, la RDC et du Cameroun connus pour leur répression de la liberté de la presse fait débat
(SenePlus) - TV5 Monde, la chaîne publique francophone, envisage d'ouvrir son capital à sept pays africains selon les informations de Télérama. Une démarche qui soulève de vives inquiétudes, quatre de ces pays - le Gabon, le Congo-Brazzaville, la RDC et le Cameroun - étant connus pour leur répression de la liberté de la presse.
Dans le cadre de son plan stratégique 2025-2028, le groupe audiovisuel public souhaite faire entrer sept pays africains au sein de son actionnariat selon Télérama. Parmi eux figurent la République démocratique du Congo, le Cameroun, le Gabon, le Congo-Brazzaville mais aussi la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Bénin.
« Cette chaîne ne peut pas rester celle de la francophonie du Nord qui s'adresse au monde et notamment aux pays du Sud. Il faut que dans les années qui viennent – j'espère le plus rapidement possible –, on puisse ouvrir notre gouvernance et "Notre financement à des États africains. C'est essentiel, politiquement et stratégiquement", a justifié Yves Bigot, président de TV5 Monde, cité par Les Échos en janvier.
Selon Télérama, ce projet baptisé "convergences francophones" a reçu l'aval de l'Élysée, qui y verrait "une main tendue de la France dans une période où le ressentiment envers le pays n'a jamais été aussi exacerbé".
Yves Bigot a d'ores et déjà rencontré certains chefs d'État concernés, comme Denis Sassou-Nguesso, président autoproclamé depuis plus de 40 ans du Congo-Brazzaville, ou encore Félix Tshisekedi, "élu" en 2018 président de la RDC lors de 'un examen qualifié de "putsch électoral" par l'opposition.
Cette ouverture du capital soulève cependant de vives critiques. " Solliciter une junte militaire (le Gabon) et deux pays (le Cameroun et le Congo) dirigés par les mêmes hommes depuis des décennies et dont l'actualité est régulièrement émaillée d'assassinats et de détentions arbitraires de journalistes soulève des inquiétudes légitimes quant au futur de l'information sur cette chaîne publique", a déclaré Arnaud Froger de Reporters sans frontières (RSF) cité par Télérama.
Dans les rédactions de TV5 également, l'inquiétude règne. "L'ouverture à la francophonie au Sud est une évidence, mais pas avec n'importe quel État et avec un minimum de transparence", résume un journaliste anonyme à Télérama. Les rédacteurs en chef Afrique ont intégré la direction dans une note sur "les éventuelles conséquences éditoriales" et la "cohérence avec la ligne éditoriale et les valeurs déontologiques" de la chaîne.
"Cette charte est une diversion, et je ne vois pas comment elle va empêcher une dictature d'être une dictature", avance un autre journaliste anonyme à Télérama, faisant référence à un renforcement de la charte déontologique proposée par la direction.
Le calendrier de cette décision laisse également perplexe selon Télérama, avec une annonce prévue dès le 5 octobre 2024, en marge du Sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts.
Rien ne semble pouvoir l'empêcher, alors que ces nouveaux actionnaires (à hauteur de 600 000 euros par pays selon Télérama) se verront offrir un accès aux programmes, des coproductions ainsi qu'une diffusion de leurs journaux télévisés nationaux.
Les partenaires historiques de TV5 comme la Belgique, la Suisse et le Canada, qui n'ont pas été consultés sur ce virage stratégique, pourraient toutefois avoir leur mot à dire lors du conseil d'administration du 30 avril qui s'annonce agité d'après Télérama.
GABON : PASCALINE BONGO BLANCHIE DE TOUT SOUPÇON
Pascaline Bongo, aînée du défunt président gabonais Omar Bongo, soupçonnée de corruption passive d'agent public étranger au début des années 2010 au Gabon, a été relaxée lundi par le tribunal correctionnel de Paris.
Pascaline Bongo, aînée du défunt président gabonais Omar Bongo, soupçonnée de corruption passive d'agent public étranger au début des années 2010 au Gabon, a été relaxée lundi par le tribunal correctionnel de Paris. Aux côtés de la sœur du président déchu Ali Bongo, âgée de 68 ans, ont comparu début 2024 la société d'ingénierie française Egis et trois de ses anciens cadres, ainsi que l'homme d'affaires gabonais Franck Ping et l'avocate Danyèle Palazo-Gauthier. Tous ont été relaxés.
Pascaline Bongo, la sœur de l'ex-président gabonais Ali Bongo et fille aînée de feu Omar Bongo, a été relaxée lors de son procès à Paris pour corruption passive d'agent public étranger, a annoncé le tribunal lundi 22 avril. Aucune infraction n’a été retenue contre Pascaline Bongo, qui n’était pas présente à l’audience, rapporte notre envoyé spécial au Tribunal judiciaire de Paris, Sébastien Németh.
Pascaline Bongo, 67 ans, a assisté à toutes les audiences de son procès. Devant le Tribunal judiciaire de Paris, elle avait rejeté les accusations du Parquet national financier français. Celui-ci la soupçonnait d'avoir manœuvré, à l'époque, à travers sa société Sift pour que le groupe français Egis Route obtienne le marché de la désormais dissoute Agence gabonaise des grands travaux. Cela contre la promesse de 8 millions d'euros de rétrocommissions.
La juge a estimé qu’aucun élément n’avait montré qu’elle était intervenue, qu’elle avait tenté d’utiliser son influence. La corruption n’est donc pas caractérisée. Pascaline Bongo est relaxée, tout comme les cadres d’Egis Route.
Pascaline Bongo reconnue « agent public étranger »
Le tribunal a pourtant reconnu qu’on pouvait bien la qualifier d’agent public étranger, de par ses fonctions de Haute représentante du président de la République, en l’occurrence son frère Ali Bongo à l’époque. Elle avait une fonction officielle, avec une nomination par décret, un salaire de 2,6 millions de FCA. De plus, elle se trouvait très haut dans la hiérarchie protocolaire, elle assurait donc un service public. Selon le tribunal, peu importe s’il s’agissait d’un titre honorifique, d’un placard doré ou que le chef de l’État ne lui ait rien donné à faire: elle était bien agent public, chargée d’une mission, même si au final elle n’avait aucun pouvoir.
EXCLUSIF SENEPLUS - Laisser la présidence régenter la foi, les corps de contrôle et le Bureau d’intelligence et de prospective économique, n’est-ce pas une manière de renforcer le présidentialisme avec des ramifications insoupçonnés d’un État mal nourri ?
Déconstruire - Reconstruire deux mamelles qu’il est difficile de séparer dans le contexte politique du Sénégal et deux armes redoutables pour la renaissance. Il s’agit là de l’enjeu pour satisfaire la demande sociale d’un peuple meurtri par la gouvernance la plus tortueuse de notre histoire.
Contrairement aux autres élections empreintes de “dégagisme”, celles de 2024 portent la marque du vote affectif et réactif contre un système de prédation et d'accaparement. Traduisant la radicalité autour de l’anti-système que la jeunesse a bien ingérée par son engagement sans faille. Le discours sur l’anti-système aura été le dividende de la victoire. Ce dividende a un prix pour une rupture systémique à la hauteur des attentes des masses. Ce choix « d’anti… » implique la dé-construction du modèle néo-colonial qui prévalait. Un nouvel imaginaire socio-politique décomplexé est à reconstruire par les nouvelles autorités pour mieux coller aux aspirations des populations en vue d’un progrès social véritable. Nous avons là une opportunité pour Déconstruire - Reconstruire le modèle qui a conduit à la faillite de notre gouvernance.
Diomaye et Sonko désormais au pouvoir, tous leurs actes sont scrutés sur la matérialité de leur posture médiatique anti-système et les ruptures. Ils doivent faire face aux adversités de l’ancien régime, de l’impérialisme des institutions de Bretton Wood et des lobbies multidimensionnels qui gangrènent notre société.
Tous les symboles du désenchantement politique se cristallisent pour nourrir un espoir de rupture systémique. Le projet qui est un mythe fondateur de nouvelles espérances justifie une sédimentation des signes de rupture annoncée.
Le choix d'un gouvernement au profil technocratique et politique avec 25 ministres au lieu de 10 est-il un vrai signe de rupture ? La rupture fondamentale réside plus dans le contenu des politiques publiques et non dans la cosmétique des modèles et principes technocratiques.
Le dernier communiqué du Conseil des ministres qui accorde une large place aux directives du président de la République reprend le même format « présidentialiste » et soulève beaucoup d’interrogations. L’essentiel du communiqué porte sur les instructions présidentielles dont le point fort reste la publication des rapports des corps de contrôle. Le déplacement dans les foyers religieux est interprété comme de la courtoisie sociale mais ne doit pas se traduire par des promesses comme le faisait l'ancien système. Il prend la forme d’une continuité et non d’une rupture pour la poursuite de modernisation des foyers religieux en termes d’infrastructures de base (voirie, eau, assainissement, électricité).
Les signes d’une timide hyperprésidence se manifestent par la création d’une « direction des Affaires religieuse » au sein de la présidence, composée du bureau des Affaires religieuses et de celui de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabes. Le ministère de l’Intérieur, le ministère du Travail et de l’emploi et le ministère de l’Éducation nationale ne sont-ils pas les structures les plus habilitées pour ces taches ?
Laisser la présidence régenter la foi, les corps de contrôle et le Bureau d’intelligence et de prospective économique, n’est-ce pas une manière de renforcer le présidentialisme avec des ramifications insoupçonnés d’un État mal nourri ?
Qui trop embrasse mal étreint ! La rupture symbolique doit pénétrer tous les segments de notre corpus social et justifier une mobilisation sociale volontaire autour de l’enterrement des vieilleries de l’état néo-colonial. Il est urgent de se tourner vers la renaissance africaine si chère à Cheikh Anta Diop.
par El Hadji Mamadou Tounkara
LE SÉNÉGAL ET LA SORTIE DU FRANC CFA : EUPHORIE OU SURRÉALISME
Les problématiques de notre tissu économique ne résident pas sur la souveraineté monétaire mais sur l’économie réelle : la diversification industrielle, la restructuration du secteur informel et la revalorisation du secteur primaire
El Hadji Mamadou Tounkara |
Publication 22/04/2024
Le débat sur le franc CFA et la sortie éventuelle du Sénégal font le tour des bancs publics et catalysé par l’accession du nouveau régime souverainiste.
Force est de reconnaître que le Sénégal comme la plupart des pays de l'Afrique de l’Ouest ont des économies relativement diversifiées. Autrement dit, il s'agit des pays importateurs de produits finis majoritairement constitués des biens de consommation finale et intermédiaire.
Or des études empiriques ont montré que dans les économies très faiblement diversifiées ou mono-exportatrices, la dépréciation du taux de change a un impact limité sur l'ajustement du solde courant par les quantités.
En effet, les gains de compétitivité apportés par la dépréciation ne permettent pas de stimuler les volumes d'exportations, qui sont presque exclusivement composés de matières premières, dont les prix sont fixés en devises sur les marchés internationaux.
De plus, la substitution de produits domestiques aux importations est limitée par le manque de développement de certains secteurs hors matières premières. L'augmentation des prix d'importation provoquée par la dépréciation du taux de change entraîne une hausse de l'inflation et une contraction de la demande intérieure. En particulier, la production des secteurs qui ont besoin de biens intermédiaires importés, est affectée par la hausse des prix d'importation. Par conséquent, pour un pays producteur de matières premières très peu diversifié ou mono-exportateur, un régime de change fixe – si l'ancrage de la devise domestique est crédible présente l'avantage de permettre une plus grande stabilité dans le temps du pouvoir d'achat à l'importation.
Toutefois, la pérennité d'un régime de change fixe n'est possible que si la banque centrale conserve des réserves de change suffisantes pour faire face à d'éventuelles pressions à la dépréciation. Ces réserves doivent être accumulées en haut de cycle, lorsque les prix des matières premières sont élevés et que le pays accumule des excédents courants. Si les réserves sont insuffisantes pour maintenir l'ancrage face à des pressions à la dépréciation, les autorités recourent dans certains cas à des contrôles de capitaux plus ou moins stricts pour rationner l’offre de devises.
En cas d'épuisement des réserves, les autorités seront contraintes de dévaluer la monnaie, voire d'assouplir le régime de change, comme l'ont fait un certain nombre de pays ces dernières années.
De plus, le Sénégal sera bientôt exportateur de gaz et de pétrole, la stabilité monétaire sera un enjeu crucial dans la capitalisation des retombées économiques et financières.
Certes l’arrimage avec l’Euro peut réduire l’efficacité et le rendement des politiques de diversification industrielle car du fait de l'ancrage à l’Euro, le franc CFA est considéré comme une monnaie forte va entraver la compétitivité des pays membres voire les inciter à l’importation des produits étrangers via le commerce bilatéral avec les pays de l’Europe au détriment du commerce Sud-Sud et avec les pays émergents.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la sortie de la zone franc n’aurait pas d’impact significatif dans le court ni dans le moyen terme car les défis de l'économie réel plombent l’effet du gain de l’instrument de change sur la compétitivité et l’efficacité des politiques de change.
Il faudrait donc travailler et mettre l’accent sur la diversification industrielle et la substitution des importations en mettant en œuvre une politique économique basée sur la production et consommation locale jusqu'à atteindre un seuil cible d’autonomie de diversification industrielle.
Le modèle de la Chine basé sur un régime à taux de change affaibli est un paradigme digne d’un pays exportateur. En effet, le régime de change flexible est plus avantageux aux pays ayant un panier d’exportation riche et diversifié et non aux pays “importateurs” comme le Sénégal et qui n’ont pas atteint la diversification industrielle. Comme le disait J.B SAY “la monnaie ne peut être désirée pour elle-même, car elle n'est qu'un voile, de l'huile dans le rouage des échanges économiques”.
Bien que ce sujet de souveraineté monétaire soit une promesse électorale ; les lois et fondamentaux économiques ne nous permettent pas de tirer les épingles du jeu.
Les vrais problématiques de notre tissu économique ne résident pas sur la souveraineté monétaire mais plutôt sur l’économie réelle : la diversification industrielle, la restructuration du secteur informel (productif et improductif) et enfin la revalorisation du secteur primaire.
El Hadji Mamadou Tounkara est spécialiste en stratégie internationale économique et financière, Expert en lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du Terrorisme – diplômé de l’Institut Supérieur d’Economie et de Management de l’Université de Nice.
Sources :
Rapport du ministère français de l’économie et des finances (2017) « Quel impact de la politique de change pour les pays exportateurs de matières premières »
Augier, P., O. Cadot and M. Dovis (2009) « Imports and TFP at the Firm Level »
Auty, R. (2000), «How Natural Resources Affect Economic Development »
Cabellero, R. J., and K. Cowan (2006) «Financial integration without the volatility»
Nous devons choisir entre l'afro-libéralisme et le socialisme panafricain. Nous encourageons le président à oeuvrer en faveur d'une rupture avec l’impérialisme, d’une redistribution équitable de la richesse et de l’intégration africaine
Citoyen.ne.s africain.e. s, camarades de lutte pour la libération et l'unité de notre continent,
Aujourd'hui, nous nous rassemblons autour d'un appel crucial, un appel au panafricanisme de gauche. Au fil des décennies, l'écho de notre histoire résonne, portant le cri de notre peuple pour la libération nationale et l’unité africaine. Dans cette quête, le panafricanisme se dresse comme notre boussole, une idéologie ancrée dans la vision d'une Afrique émancipée et unie.
Nous sommes à la croisée des chemins, confrontés à un choix déterminant : suivre la voie du libéralisme ou embrasser le socialisme panafricain. C'est un débat entre les intérêts des marchés et ceux des peuples, entre l'individualisme et la solidarité, entre les camps néocolonial et souverainiste, entre les bourgeoisies néocoloniales et les classes laborieuses.
Le panafricanisme est bien plus qu'une simple idéologie ; c'est aussi une vision de libération. Les mots immortels de Kwame Nkrumah, "Africa must unite", résonnent en nous, nous appelant à l'action pour notre libération et notre unité.
Dans cette quête, nous devons choisir entre l'afro-libéralisme, qui favorise une intégration économique souvent au détriment de notre souveraineté et de l’épanouissement de notre peuple, et le socialisme panafricain, qui place les besoins concrets de nos peuples au centre de notre action, inspiré par des figures telles que Thomas Sankara, Mamadou Dia, Julius Nyerere, Amilcar Cabral et Cheikh Anta Diop.
Thomas Sankara, défenseur infatigable des droits des femmes, des jeunes et de l'écologie, nous rappelle l'importance de placer le peuple au cœur de notre développement.
Mamadou Dia, quant à lui, incarne la pratique du socialisme africain, avec sa conviction en une Afrique unie, émancipée et autosuffisante. À titre illustratif, sa circulaire du 21 mai 1962 dégageait sa doctrine socialiste à travers le modèle des coopératives. Selon lui, la réussite du modèle coopératif dépend des modalités que l’on assigne aux choix socialistes. Il précise dans ladite circulaire que le mouvement coopératif ne doit pas être limité à la seule cellule de base et que l’évolution vers un système de solidarités sous-régional et régional est primordiale [1]. Mamadou Dia a réitéré cette vision africaine lors du colloque de Dakar du 8 décembre 1962 sur les politiques de développement et les diverses voies africaines du socialisme. Il en a profité pour montrer l’importance du rejet des structures coloniales [2]. Des liens peuvent être établis entre ce discours et le déclenchement de la cabale politique qui a conduit à son arrestation et à son emprisonnement quelques jours après.
Julius Nyerere, avec son concept d'Ujamaa, nous montre la voie vers l'égalité et l'autosuffisance à travers des initiatives telles que les coopératives agricoles. Ujamaa, signifiant "économie coopérative", nous enseigne que les populations locales peuvent coopérer les unes avec les autres pour subvenir aux besoins essentiels de la vie et pour construire et entretenir nos propres entreprises, et en tirer profit ensemble. Cette vision a été déclinée en détails lors de la déclaration d’Arusha le 5 février 1967. Nyerere exposait les pièges de l’économie de marché, de l’accumulation du capital ainsi que des programmes des institutions internationales néolibérales [3]. Nous pouvons donc tout naturellement qualifier ces politiques d’éléments constitutifs du panafricanisme de droite.
Amilcar Cabral, par son organisation méthodique des zones rurales, montre l’importance de la dimension scientifique pour atteindre les objectifs du socialisme. Son modèle était articulé autour des tabancas (communautés villageoises) qui géraient les activités éducatives, sanitaires et agricoles [4]. Pour se passer de la monnaie coloniale, les tabancas faisaient du troc pour développer l’économie solidaire.
Nous entendons également l'appel de Cheikh Anta Diop, nous mettant en garde contre les illusions de l'intégration économique sans une organisation politique solide. Il nous exhorte à embrasser un fédéralisme africain, rétablissant les liens entre nos peuples pour garantir notre survie collective. Pour Cheikh, les histoires locales doivent être décloisonnées afin de mettre en avant l’unité du continent. Selon lui, la vanité d’être Wolof, Bambara, Toucouleur, etc. [...] doit faire place à la fierté d’être africain [5], surtout que ces cloisons n’existent que par ethnicisme. Soixante ans après nos indépendances politiques des années 60, le fait d’être sénégalais, malien, guinéen, kényan, etc. est une réalité qui n’est qu’un point de départ du lien entre libération nationale et unité africaine. Unis dans notre diversité, nous forgerons un avenir meilleur pour les générations à venir loin des xénophobes au nationalisme stérile qui instrumentalisent la « question identitaire » à des fins purement politiciennes et électoralistes.
Ainsi, nous nous engageons dans cette quête pour l'unité africaine, guidés par les voix inspirantes de Nkrumah, Sankara, Nyerere, Mamadou Dia, Cabral et Cheikh Anta Diop. Le panafricanisme de gauche est notre chemin vers un avenir de liberté et d'union.
Dans notre quête d'un panafricanisme de gauche authentique, il est impératif de reconnaître et d'embrasser le rôle essentiel des femmes dans la construction d'une société égalitaire et juste. L'inclusion des femmes et la promotion de l'égalité des sexes sont des piliers fondamentaux de cette vision. Pour réaliser pleinement les aspirations de notre peuple, il est crucial de remettre en question et de transformer les structures patriarcales qui persistent dans nos sociétés. Cela passe par une réforme profonde du Code de la famille, garantissant aux femmes des droits égaux et une autonomie réelle. En plaçant les droits des femmes au cœur de notre action, nous affirmons notre engagement envers une transformation sociale véritablement progressiste et inclusive. En effet, une véritable révolution panafricaine de gauche ne peut être réalisée que si elle intègre totalement les luttes pour l'émancipation des femmes, faisant ainsi avancer non seulement l'unité africaine, mais aussi la justice sociale dans toute sa diversité.
Nous nous réjouissons de constater que le président nouvellement élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, se réclame du panafricanisme de gauche et que son programme de gouvernance compte s'articuler autour de cet idéal. Nous encourageons vivement le président Faye et son gouvernement à mettre en œuvre des politiques en faveur d'une rupture avec les différentes ramifications de l’impérialisme, d’une redistribution équitable de la richesse et de l’intégration africaine. De même, nous saluons l'initiative de ce nouveau régime d'avoir créé un ministère dédié à l'intégration africaine. Cette démarche témoigne d'une volonté affirmée de renforcer les liens entre les nations africaines et de promouvoir une coopération mutuellement bénéfique. Nous espérons que les actions de ce gouvernement contribueront à contrer les discours xénophobes et anti-panafricanistes qui commencent à émerger, même s'ils demeurent marginaux.
En travaillant ensemble dans un esprit de solidarité et de collaboration, nous sommes convaincus que nous pouvons surmonter les défis qui se dressent sur notre chemin vers une Afrique libre, unie et progressiste.
Pour une Afrique libre, pour une Afrique unie, pour une Afrique de gauche !
Références bibliographiques
[1] Mamadou Dia, 21 mai 1962. Instruction circulaire numéro 032.
[2] Laurent Correau, 26 janvier 2009. Mamadou Dia, l’homme de refus. RFI.
[3] Amzat Boukari-Yabara, 20 avril 2018. Walter Rodney: un historien engagé, 1942-1980. Présence Africaine.
[4] Roland Colin, 2012. La pensée et la pratique sociale et politique d’Amilcar Cabral sur les chemins de l’histoire. Présence Africaine.
[5] Cheikh Anta Diop, 1990. Alerte sous les tropiques: articles 1946-1960: culture et développement en Afrique noire. Présence Africaine.
Signataires (par ordre alphabétique)
Ali Ali, militant anticapitaliste et écologique.
Khady Badiane, étudiante et révolutionnaire
Abdoulaye Djiby Barry, étudiant en histoire à l’UCAD
Amadou Woury Barry, étudiant en histoire contemporaine à l’Université de Tours
Florian Bobin, Chercheur en histoire.
Hugues-Alexandre Taliane Castanou, Ingénieur génie civil, chercheur indépendant et Militant de gauche
Bathie Samba Diagne, historien-scénariste
Mamadou Diao Diallo, Journaliste d'investigation.
Ousmane Tanor Dieng, politiste et juriste en droit public des affaires, militant de Gauche
Dame Diop, étudiant en histoire des relations internationales et stratégiques à l’UCAD
Saliou Diop, Doctorant UCAD
Serigne Modou Dia Diop, Militant de Gauche
Sëriñ Mama Fall, Maître Ès Philosophie, Militant Panafricain
Fallou Gueye, chercheur et linguiste en France
Marieme Soda Gueye, ingénieur en systèmes d’information (data scientist), militante féministe et patriote
Mouhammadou Moustapha Gueye, économiste chercheur
Serigne Modou Bousso GUEYE, juriste, spécialiste du droit privé
Souleymane Gueye, Ingénieur Projets Numériques
Usman Noreyni Gueye, communicant et militant anticapitaliste
Mamadou Lamine Bara Kane, communicant, spécialiste de la communication des entreprises et des organisations.
Serge Koue, Informaticien
Abdallah Mbaye, reporter citoyen et étudiant en science politique au Canada
Omar Ndiaye, juriste en droit international privé et diplomatie
Abdou Aziz Ndao, Étudiant en littérature africaine et post coloniale à l’UCAD et militant anticapitaliste.
Maimouna Ba Niang, étudiante en science politique et en relations internationales
Khalifa Ab. Pouye, concepteur de formations, militant pour un Renouveau démocratique
Abdoulaye Seck, économiste chercheur à l’Université du Québec et à l’Université Queens.
Amidou Sidibé, agent de développement, membre de la Ligue Panafricaine Umoja au Sénégal
Ndeye D. Tall, féministe, étudiante en sociologie
Moussa Thiaw, Spécialiste du Secteur Public, militant de la gauche
L’ARMÉE MALIENNE NEUTRALISE PLUSIEURS JIHADISTES
Les récentes opérations menées par l’armée malienne contre les groupes terroristes témoignent de l’engagement continu des Forces Armées Maliennes (FAMa) dans la lutte contre le terrorisme et pour la sécurité des populations.
Les récentes opérations menées par l’armée malienne contre les groupes terroristes témoignent de l’engagement continu des Forces Armées Maliennes (FAMa) dans la lutte contre le terrorisme et pour la sécurité des populations.
La première opération, menée le 19 avril 2024, avait pour objectif de neutraliser Alkalifa Sawri, un chef terroriste responsable de nombreuses attaques dans la région de Tombouctou-Goundam. Grâce à des renseignements précieux, Sawri a été identifié et neutralisé lors d’une mission spéciale de précision entre Douetiré et Acharane.
La deuxième opération, datant du 12 avril 2024, a conduit à la neutralisation d’Ali Sekou Alias Diouraydi, un autre chef terroriste opérant dans le secteur de Dogo, zone de Youwarou. Cette opération s’est déroulée aux environs de Laounia, dans la région de Mopti.
Enfin, le 15 avril 2024, les FAMa ont lancé une offensive majeure dans le secteur de Bana et Kabio (Sofara), cercle de Djenné, toujours dans la région de Mopti. Cette opération combinait des tirs d’artillerie, le déploiement des forces terrestres et aériennes, et a permis de neutraliser un important groupe terroriste tout en récupérant du matériel abandonné par les assaillants en fuite.
Ces opérations montrent que malgré les efforts des FAMa, les groupes terroristes continuent à représenter une menace sérieuse pour la sécurité et la stabilité du Mali. Cependant, l’armée malienne reste déterminée à poursuivre ses actions contre le terrorisme afin de protéger les populations et de gar