SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
25 novembre 2024
International
LE PROJET EN CHANTIER
Alors que Sonko et Diomaye prétendaient disposer d'un document prêt à être exécuté dès leur arrivée au pouvoir, il s'avère qu'ils doivent à présent entamer sa phase rédactionnelle. Le flou persiste sur la teneur réelle de ce fameux "Projet"
Les nouvelles autorités semblent avoir floué tout le monde. Chanté partout, le «Projet», qui devait être le référentiel des politiques publiques du parti Pastef au pouvoir, n’avait aucun contenu existentiel. C’est maintenant que sa phase rédactionnelle débute pour être achevée d’ici octobre 2024.
Le «Projet» naîtra au troisième trimestre 2024. C’est la principale information contenue dans le communiqué du troisième Conseil des ministres de l’ère du président Diomaye Faye. Le Premier ministre l’a révélé dans sa communication hier, lors de la réunion hebdomadaire de l’exécutif tenue à la Présidence. Il faut lire in extenso : «S’agissant du travail d’élaboration du document de référence en matière de politiques économique et sociale, le Projet, le Premier ministre a affirmé qu’il portera exclusivement le sceau de l’expertise sénégalaise et sera achevé au troisième trimestre de l’année 2024.»
Jusqu’ici théorisé et vendu comme une recette miracle par les responsables du parti Pastef pour développer le Sénégal, le «Projet» n’était adossé à aucune structuration économique. Alors qu’ils ont toujours théorisé l’existence d’un document «prêt à être exécuté» dès leur accession au pouvoir. Depuis le 2 avril, jour de prestation de serment de Bassirou Diomaye Faye suivi de la formation du gouvernement de Sonko, les acteurs s’interrogeaient sur le contenu du «Projet» censé guider les actions politiques et publiques des nouvelles autorités.
Aujourd’hui, le constat relève de l’improbable : les autorités doivent débuter la phase rédactionnelle de leur document pour en faire leur référentiel de gouvernance. En Conseil des ministres, Ousmane Sonko a annoncé qu’un «Comité technique restreint sera mis en place à la Primature». Il note que «cette instance sera composée notamment des ministères en charge du Plan, des Finances, de l’Industrie, de la Souveraineté alimentaire, de l’Emploi, de la transformation du secteur public et du Bureau organisation et méthodes (Bom)».
C’est vers la fin du mois de septembre ou début octobre qu’on verra les premières esquisses du «Projet» de «transformation systémique» du Sénégal formulée par le tandem Diomaye-Sonko. «A l’issue des travaux, poursuit le Premier ministre, le cadre de référence pour la matérialisation de la vision de Monsieur le président de la République pour un Sénégal souverain, juste et prospère à travers la conception de programmes et projets de transformation systémique, sera soumis à la validation du chef de l’Etat avant la fin du troisième trimestre de l’année 2024.» En outre, enchaîne Sonko, la «première phase du plan d’actions pluriannuel du Projet sera inscrite, dans le projet de Loi de finances initiale 2025, qui sera soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale, au début du mois d’octobre prochain».
Continuité du PSE ?
En attendant la naissance du «Projet», qui entre désormais en phase de conceptualisation, pour ne pas dire de conception, le Plan Sénégal émergent (PSE) va continuer à être le référentiel des politiques publiques en dépit du changement de régime. Or, à la lecture du premier communiqué du gouvernement de Sonko, la question ne se posait plus. Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait «demandé au gouvernement d’accélérer la réalisation intensive et cohérente du «Projet» en travaillant avec précision, diligence, méthode et efficacité à la satisfaction des populations et au mieux des intérêts du Sénégal». Ainsi a-t-il insisté sur la nécessité de «définir et de mettre en œuvre une politique inspirée par le «Projet de transformation systémique du Sénégal»».
Le «Projet» va être axé sur la jeunesse, l’éducation, la formation, l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes et des femmes ; la lutte contre la cherté du coût de la vie et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages ; la modernisation de la Justice, la protection des droits humains, la bonne gouvernance, la transparence, la reddition des comptes et l’amélioration de notre système démocratique et électoral ; la souveraineté économique et la prospérité du Sénégal, l’exploitation optimale des ressources naturelles et le développement endogène durable des territoires ; la consolidation de l’unité nationale et des solidarités dans un renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité du pays. Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait aussi ordonné à son Premier ministre de finaliser, avant la fin du mois d’avril 2024, le plan d’actions du gouvernement, avec un agenda précis de réalisation des objectifs fixés.
MAURITANIE : EL GHAZOUANI ANNONCE SA CANDIDATURE POUR UN SECOND MANDAT
Il a promis de consolider l’unité nationale, d’améliorer les conditions de vie des plus démunis, de garantir la sécurité et la stabilité et de lutter contre la corruption et le détournement des fonds publics.
Dakar, 25 avril (APS) – Le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 29 juin prochain, ont rapporté plusieurs médias.
‘’J’ai jugé opportun de m’adresser directement à vous, chers compatriotes, à travers cette lettre, pour vous informer de ma décision de me présenter à vous, afin que vous me renouveliez votre confiance pour un nouveau mandat’’, a-t-il déclaré dans une lettre adressée à ses compatriotes, mercredi.
Président en exercice de l’Union, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a promis de consolider l’unité nationale, d’améliorer les conditions de vie des plus démunis, de garantir la sécurité et la stabilité et de lutter contre la corruption et le détournement des fonds publics.
‘’Pour moi le premier défi a toujours été et demeure celui de répondre aux aspirations et aux espoirs de notre jeunesse, de libérer son énergie et de la préparer à contribuer activement à la construction et à la définition des contours de la Mauritanie à laquelle elle aspire’’, a-t-il notamment écrit.
Avec 4,5 millions d’habitants, la Mauritanie a connu une succession de coups d’État de 1978 à 2008, avant que l’élection de 2019 marque la première transition entre deux présidents élus.
Élu pour la première fois en 2019, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a remplacé Mohamed Ould Abdel Aziz, condamné en décembre dernier, à cinq ans de prison ferme, ainsi qu’à la confiscation de ses biens et à une peine d’inéligibilité pour ‘’enrichissement illicite et blanchiment’’.
par Mohamed SYLLA
GUINEE CONAKRY-SENEGAL, DEUX PAYS LIES PAR L’HISTOIRE ET LA GEOGRAPHIE DONT LES RELATIONS MERITENT ATTENTION
Les pays africains aspirent, en cette période cruciale, à une nouvelle orientation sociale, économique et environnementale. Ce qui ne pourra se réaliser que dans l’émancipation des peuples en général et des élites en particulier.
Les pays africains aspirent, en cette période cruciale, à une nouvelle orientation sociale, économique et environnementale. Ce qui ne pourra se réaliser que dans l’émancipation des peuples en général et des élites en particulier. Souvent confondue avec le rejet systématique du passé, de son histoire et de ses alliés, la volonté souverainiste des peuples africains dépasse largement cette vision. C’est une autre forme de révolution, une autre dimension du réveil des consciences, encore plus poussée que pendant la période des indépendances qui est portée par les générations actuelles.
Dans cette perspective, les pays africains sont à la recherche d'une sortie de l'impasse empruntée depuis les indépendances. Ils sont, la plupart du temps, accablés par la misère, la corruption ou les conflits de générations. Sans oublier les problèmes ethniques et régionalistes. Bref, après plus de 60 ans d'indépendance ils restent encore profondément divisés. Que ce soit à l'intérieur ou l’extérieur de leurs frontières. Les institutions régionales et panafricaines peinent à contribuer au développement des Etats.
Dans cette recherche de solutions, les gouvernements des pays africains opèrent-ils les bons choix, prennent-ils des décisions opportunes et réalistes ?
Aujourd’hui, deux pays liés par l’histoire et la géographie nous interpellent : la Guinée et le Sénégal. La Guinée Conakry et le Sénégal sont deux pays distincts et souverains. Chacun possédant des atouts économiques, sociaux et environnementaux certains. Une combinaison de ces atouts pourrait être un modèle de rêve. Ils ont en commun un solide et naturel bloc «économie et richesse» qui se désagrège depuis des années par manque d’attention ou absence de prise de conscience des États. Ces deux pays distincts et souverains pourraient, grâce à des actions harmonisées, devenir un modèle économique prospère et efficace dans la sous-région. Que nous soyons Guinéen ou Sénégalais nous aimons tous quelque chose dans l'autre pays. Cela ne devrait-il pas inspirer les autorités de ces États ?
Pourtant côté Sénégalais le regard est plus tôt ailleurs : en Mauritanie ou en Gambie. Premiers pays visités par le président Bassirou Diomaye Faye nouvellement élu. Et la visite en Guinée ? Peut-être un jour ! A ce stade, l’absence de la Guinée Conakry dans l’agenda du président Bassirou Diomaye Faye peut-elle être analysée comme une erreur stratégique au regard de ce qui est évoqué plus haut ? Sans mettre en exergue les initiatives existantes il serait, à notre sens, opportun que le Sénégal et la Guinée définissent assez rapidement les secteurs de développement stratégiques qu'ils pourraient cibler et mutualiser dans le cadre d'un développement bénéfique aux deux pays. Nous pourrions, entre autres, citer le secteur de l’artisanat, de l’agriculture, de l’industrie et de la culture. Les partenariats sudsud sont de nos jours les plus réalistes comme le démontrent les investissements du royaume du Maroc.
La Guinée Conakry avec sa monnaie nationale (hors zone franc CFA) a affiché d’excellents ratios en 2023, confirmés par la Banque Mondiale. La croissance du pays a accéléré en 2023 pour atteindre 7,1 %. Elle résulterait des bonnes performances du secteur minier. L’inflation sur la même période est également estimée à 9,3% en baisse de 2,3% par rapport à l’année 2022 (Cf les chiffres de la Banque Mondiale).
Si le Sénégal souhaite sortir également de la zone Franc CFA, un regard sur le modèle guinéen n’est pas à écarter. La Guinée tient depuis 1960 avec sa monnaie. Par ailleurs, le retour de la Guinée au sein de l'OMVS, l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal doit être une priorité, notamment dans le cadre de la réalisation imminente des projets hydro-agricoles et électriques. A titre d’exemple, le barrage hydroélectrique de Koukoutamba, situé dans la région de Labé dans le nord de la Guinée, (non loin du Sénégal) d’une puissance évaluée à 294 mégawatts, pourra susciter un intérêt commun.
Le régime militaire actuellement en place en Guinée représente- t-il un obstacle à ce projet commun ? La réponse est Non. Le socle du développement économique, social et environnemental repose, avant tout, sur la volonté sincère du peuple et non sur son modèle politique. Plusieurs exemples puisés un peu partout dans le monde viennent appuyer cette thèse. Le Conseil de l’Europe s’inscrit actuellement dans ce cadre avec la présence des pays non Européens qui y siègent en qualité d’observateurs. C’est actuellement le cas du Mexique avec un modèle économique et social très éloigné de la réalité Européenne. Par contre, l’intérêt réside dans les échanges et les partages d’expériences. L’Alternance sénégalaise qui a amené récemment le président Bassirou Diomaye Faye au pouvoir est un espoir pour le peuple africain. Le peuple Sénégalais a réussi à instaurer et imposer l’alternance politique là où beaucoup d’autres peuples ont échoué ou peinent à y arriver. À moins que quelques hommes courageux ne se lèvent pour mettre fin à la destruction de leur pays
L’histoire et la géographie sont deux atouts naturels. Exploités ils aboutissent à un résultat exceptionnel, extraordinaire et rien pourra les ébranler. Messieurs les Président Bassirou Diomaye Faye et Général Mamady Doumbouyah, à vous de planter les bases d’un nouvel essor
LE SAHEL, NOUVEL ÉCHIQUIER RUSSE SELON LE MONDE
Entre départs forcés de troupes françaises et américaines et arrivée massive d'instructeurs russes, Le Monde alarme : Moscou orchestre méthodiquement le départ des Occidentaux du Sahel, au profit de son influence grandissante
(SenePlus) - Dans un éditorial du 22 avril 2024, le journal Le Monde tire la sonnette d'alarme sur la tendance de plus en plus affirmée de voir les puissances occidentales se retirer du Sahel au profit de la Russie. Selon le quotidien français, "c'est une tendance lourde, dont Américains et Européens ont pris trop tardivement conscience à leurs dépens, sans savoir quelle réponse y apporter".
Et de fait, après le départ forcé des 1500 soldats français stationnés au Niger en décembre 2023, ce sont cette fois les 1100 militaires américains présents dans le pays qui doivent plier bagage, toujours à la demande de la junte militaire arrivée au pouvoir à Niamey suite au coup d'Etat de juillet 2023. Le chef de cette junte avait fait savoir dès mars que l'accord de coopération liant le Niger aux Etats-Unis prendrait fin. C'est le 19 avril que le Premier ministre nigérien Ali Lamine Zeine l'a confirmé lors d'une rencontre à Washington avec Kurt Campbell, numéro deux du département d'Etat américain.
Or selon Le Monde, "le signal donné par l'arrivée, la semaine dernière, à Niamey, d'une centaine d'« instructeurs » russes de l'Africa Corps, successeur des milices Wagner, est suffisamment clair : les nouvelles autorités militaires (...) font les unes après les autres allégeance à Moscou et chassent les Occidentaux du Sahel". Preuve supplémentaire s'il en fallait, une manifestation antiaméricaine réunissant plusieurs milliers de personnes a eu lieu peu après l'arrivée des instructeurs russes.
Le journal pointe également du doigt "le vice-ministre de la défense russe, le général Iounous-bek Evkourov, spécialement chargé des relations avec la région", qui "fait de fréquentes visites dans les pays du Sahel qui signent avec Moscou des accords de coopération militaire". Une tendance inquiétante selon Le Monde puisque "comme la Libye, cette partie de l’Afrique est devenue le terrain de jeu des puissances étrangères, au premier rang desquelles la Russie, qui assure la sécurité des régimes putschistes et orchestre des campagnes de désinformation massive aboutissant à l’éviction des forces occidentales".
VIDEO
GARANTIR L'INFORMATION INDÉPENDANTE
Moussa Ngom décrypte sans concession le travail ardu du journalisme d'investigation. À la tête de la Maison des Reporters, média citoyen pionnier, il revient sur les défis de son combat, dont la cartographie des victimes de la répression policière
Dans cet épisode de la série d'échanges "30 minutes avec...", animée par Rama Salla Dieng, l'invité n'est autre que Moussa Ngom, journaliste et coordonnateur de la Maison des Reporters. Ce média d'investigation indépendant, basé au Sénégal et financé par les citoyens, ébranle les consciences.
Moussa Ngom a défini sans détour le journalisme d'investigation comme un travail de fourmi, approfondi sur des sujets d'intérêt public, visant à révéler des vérités cachées. Un exercice exigeant temps, moyens et totale liberté pour "bétonner" les enquêtes.
Il revient sur la genèse de la Maison des Reporters, créée pour pallier le manque de liberté et de moyens dans les rédactions locales. En se finançant par le public, ce média pionnier se libère des conflits d'intérêts et œuvre dans la totale indépendance.
L'accent est mis sur l'initiative "Cartographie Sénégal" qui documente méticuleusement les victimes de la violente répression des manifestations entre 2021 et 2024. Un travail de mémoire indispensable pour humaniser ces statistiques tragiques.
Moussa Ngom pointe aussi les défis colossaux du journalisme d'investigation : ancienne société plus consciente des enjeux démocratiques, garantir l'indépendance réelle des médias et réformer les législations.
par Makhtar Diouf
SONKO 54%, MACKY 35%
EXCLUSIF SENEPLUS - Le précédent régime a été une série de turpitudes qui dépassent l’entendement. Le Sénégal donnait l’impression d’un pays en guerre. Il faut louer l’avion présidentiel à une compagnie aérienne
Sénégal outragé, Sénégal brisé, Sénégal martyrisé, mais Sénégal libéré, libéré par son peuple. Certains auront reconnu que j’ai pastiché le général de Gaulle, lorsque le 25 août 1944, il entre dans Paris qui avait été occupé par les nazis entre 1940 et 1944.
Ces affreux qui ont fossoyé le Sénégal
J’ai remplacé Paris par Sénégal. Effectivement, ce qui s’est passé dans le pays avec l’élection présidentielle du 24 mars 2024 a été ressenti comme une délivrance. Paris n’a été occupé que pendant 4 ans. Le Sénégal a été occupé plus de 60 ans par une clique d’affreux affairistes, constituée par deux partis politiques : le PS avec ses démembrements AFP et URD, le PDS avec ses démembrements Rewmi et APR, avec la collaboration d’une gauche caviar opportuniste ‘’s’accroche à tout’’, discours à gauche, compte bancaire à droite. Pour devenir subitement riche sur le dos des populations sans avoir à faire œuvre de ses dix doigts, il fallait être membre ou allié des deux frères siamois PS et PDS avec leurs démembrements et alliés.
Avec ‘’l’expérience’’ dont ils se prévalent, le Sénégal est devenu un des pays les plus pauvres d’Afrique, détenant le record de jeunes désespérés fuyant vers l’Europe dans des embarcations de fortune. A-t-on dressé le bilan du nombre de jeunes ayant perdu la vie dans ces aventures sur ces 25 dernières années ?
Président-dieu sanctionné par ses sujets
A cela s’ajoute le bilan macabre du régime du dernier des mohicans de cette calamité, Macky Sall, qui a signé la phase la plus horrible de l’histoire politique du Sénégal. Lui, se prenait pour un dieu. Du haut de son arrogance et de son impolitesse, il déclare aux Sénégalais ‘’Si voulez quelque chose de moi, demandez-le avec politesse’’. Lorsque des Sénégalais réclament des droits que leur confère la Constitution, il leur demande de l’implorer. Il n’y a qu’à Dieu(swt) qu’est dévolue l’imploration. Dieu(swt) n’a aucune obligation envers ses créatures qui n’ayant aucun droit sur lui, n’ont recours qu’à l’imploration. Et Macky demande qu’on l’implore.
Comme il se doit, les Sénégalais, avec la grâce de Dieu (swt) l’ont sanctionné. A la publication officielle des résultats, les journaux auraient dû mettre à la une : Sonko 54,25 pour cent, Macky 35,79 pour cent, car la véritable confrontation était entre ces deux, cette fois à armes égales, sans interventions partisanes de magistrats et de forces de répression.
Des couacs au niveau des institutions
L’euphorie de la déroute de Macky a fait masquer quelques couacs.
Pourquoi les autorités en charge des élections ont-elles laissé des bulletins de vote de deux candidats qui se sont désistés en faveur de Diomaye Faye ? Celui-ci aurait dû bénéficier des près de 20 000 voix qui ont été attribuées à ces deux candidats qui se sont désistés. Ce qui aurait un peu creusé l’écart, mais ce qui aurait posé problème si le scrutin avait été serré.
Un autre couac : lors de l’investiture de Diomaye Faye, le président du Conseil constitutionnel (CC), dans son hommage à Macky Sall émet un mot qui n’est pas un lapsus : ‘’Le président Macky Sall a volontairement renoncé à une troisième candidature’’. Que devient alors la Constitution qui refuse toute troisième candidature ? Ce CC qui avait fermé à Sonko la porte de l’Assemblée nationale puis celle de la présidence aurait-il refusé à Macky Sall de se représenter ? Ce dernier avait eu la prudence de ne pas faire un forcing comme l’avait fait Wade en 2012 avec la complicité du CC de l’époque. Il avait été battu au second tour, mais Macky lui, aurait été éliminé dès le premier tour. Il ne pouvait pas l’ignorer par ses sondages qui ont été confirmés le dimanche 24 mars.
Ce dimanche 24 mars 2024
Cela dit, cette élection a été un véritable révélateur du panorama politique du Sénégal. Des politiciens autoproclamés poids lourds avec la complicité des médiats n’étaient en fait que des poids - plumes. Si le fils Wade s’était présenté, il aurait figuré en bonne place dans le camp de ces naufragés du dimanche 24 mars 2024.
Cette élection a aussi sonné le glas de quatre gaillards facilement identifiables, qui sans être dans le gouvernement APR ont voué à Ousmane Sonko une haine viscérale mue uniquement par la jalousie. Le psychologue Raymond Saint-Laurent avait vu juste : la jalousie est le meilleur hommage que la médiocrité puisse rendre au talent.
L’un d’entre eux fait maintenant les yeux doux au nouveau pouvoir, les autres sont devenus sans voix.
L’histoire se répète souvent dans des contrées différentes et en des périodes différentes. Ce dimanche 24 mars 2024 au Sénégal n’est pas sans rappeler le 14 juillet 1789 en France avec la prise de la Bastille qui libère les prisonniers politiques et annonce la fin de l’ancien régime, pour devenir la fête nationale.
L’examen psychopathologique qui s’impose
Quant à Macky Sall, nos psychologues devraient se pencher sur son cas psychopathologique. Mon diagnostic de profane est que le bonhomme est un grand faible, qui pour compenser cette faiblesse a arboré un égo surdimensionné qui l’a poussé à un autoritarisme effréné, à jouer au dur, tout en étant méchant, jusqu’’à se prendre pour un dieu envers les Sénégalais. C’est cette faiblesse qui explique aussi son allégeance à la France, jusqu’à la vassalisation à son président.
Comment comprendre les dernières mesures auxquelles procède Macky Sall, se livrant juste au moment de partir, à son sport favori, la violation de tout ce qui relève de l’institutionnel ? C’est comme le mouton qui égorgé ne bouge plus à l’instant, pour quelques minutes après, s’agiter dans des soubresauts avant de sombrer définitivement. C’est la dernière sortie du vaincu, son baroud d’honneur, pour faire croire qu’il est quelqu’un.
L’impérieuse reddition de comptes
Ceci étant, la réconciliation nationale dont on a parlé ne saurait signifier absence de reddition de comptes. Comme cela se fait dans tous les pays où des évènements tragiques ont été perpétrés par des personnes bien identifiées.
En Europe, après la seconde guerre mondiale et la défaite militaire allemande, s’est tenu en novembre 1945 sur une année le procès de Nurenberg en Allemagne. Des hommes politiques du régime nazi, des militaires sont jugés, certains condamnés à mort, d’autres emprisonnés ou acquittés.
En France, en 1917, avant la fin de la première guerre mondiale, des femmes convaincues d’espionnage pour les Allemands avaient été fusillées. La plus célèbre est la tumultueuse danseuse Mata-Hari.
A la libération en 1944 après la seconde guerre mondiale, des femmes peu vertueuses qui sous l’occupation ont eu avec des soldats allemands des ‘’rapports à l’horizontale’’, ou des rapports d’espionnage, de dénonciation de leurs compatriotes ont été soit tondues en public, soit fusillées. Les femmes de la résistance ont eu elles des honneurs mérités.
Le Sénégal, après les drames vécus par de nombreuses familles ne saurait faire exception. Les casseurs doivent être les payeurs. Chasse aux sorcières ? Pourquoi pas, si des sorcières ont été des assassins et des voleurs ? Il ne s’agit pas de vengeance mais de justice. Il n’existe aucun pays au monde où des criminels identifiés sont laissés en liberté. Au Sénégal il n’est pas question de les pendre, encore qu’ils le méritent, mais qu’ils soient au moins jugés et rendent compte.
Le régime de Macky Sall a été une série de turpitudes qui dépassent l’entendement. Un escadron d’assassins tirant à balles réelles sur tout ce qui bouge devant eux, de tortionnaires des manifestants qui ont échappé aux balles. Toutes les conventions internationales sur la guerre (Conventions de Genève, Croix rouge …) interdisent de tirer sur des ennemis désarmés, de torturer des prisonniers de guerre. Ce qui été fait ici sur de jeunes militants ne faisant que manifester pacifiquement, un droit que leur confère la Constitution. Le Sénégal donnait l’impression d’un pays en guerre.
Figure aussi dans cette bonne compagnie le gang de délinquants financiers dont Macky été à la fois coach et capitaine d’équipe. Si un honnête citoyen dénonce l’un d’entre eux, un juge du président le condamne à payer des dommages – intérêts au malfrat qui doit les ajouter à son butin. Inédit dans l’histoire. Même la bande à Al Capone à Chicago dans les années 1930-40 ne se comportait pas ainsi. Ils étaient des voyous, mais avec une certaine classe.
Un honnête opposant politique est accusé de viol sans commencement de preuve par une fille manipulée, qu’aucun de ses défenseurs n’aurait voulu avoir comme sa propre fille, pendant qu’un membre du parti au pouvoir confondu la main dans le sac, violeur patenté sur une gamine de 17 ans, après une brève incarcération circule en toute liberté.
Des magistrats complices de ces turpitudes doivent être radiés de la fonction publique. Au lieu de ne dire que le Droit, ils ont dit la politique en part pris, faisant outrage à la magistrature. Ils sont indignes de rester dans cette noble fonction. Ils n’auront plus qu’à se recycler comme avocats pour défendre les délinquants financiers du défunt régime. Une admirable compagnie en perspective !
Les institutions du pays marchaient sur la tête, les populations ont exigé de les remette sur leurs pieds.
Ces bonnes âmes qui au nom de l’Islam invitent au pardon pour ces criminels ont-elles été entendues une seule fois lors des années de terreur du défunt régime ? Pourtant le propos du prophète (psl) est clair :
Celui d’entre vous qui voit quelque chose d’abominable devrait le changer avec l’aide de sa main ; et s’il n’a pas assez de force pour le faire, alors il devrait le faire avec sa langue ; et s’il n’a pas assez de force pour cela, il devrait le réprouver dans son cœur ; c’est la moindre manifestation de la foi (Sahih Muslim, ‘’ le livre de la foi’’, n° 79, chapitre 21).
L’intellectuel de quelque confession qu’il soit, au nom des valeurs de raison, vérité et justice dispose d’une arme qui est sa plume pour dénoncer ce qui doit être dénoncé. Certains l’ont fait, d’autre se sont tus.
Macky Sall est le premier qui doit être traduit en justice. Tous les rapports des organes officiels de contrôle publiés jusqu’ici l’accablent. C’est lui -même qui avait déclaré y avoir mis le coude. Il est coupable de collusion avec des voleurs, de haute trahison pour non-respect de ses engagements ayant promis juré une gestion sobre et vertueuse lors de son investiture. Il doit aussi être entendu sur son immense fortune personnelle. Dans sa déclaration de biens, il avait ‘’oublié’’ ses comptes bancaires. C’est cet homme qui doit rester intouchable ? Au nom de quoi ?
Le duo Diomaye – Sonko. Quel péril ?
Ceci étant, le duo Diomaye - Sonko ne peut pas être comparé avec le duo Senghor – Mamadou Dia de 1960.
Ces derniers n’avaient pas la même éducation familiale, le même parcours intellectuel, la même attitude à l’égard du colonisateur. Sonko et Diomaye ont tout cela en commun.
En plus, ils disposent d’un projet qui découle en partie du livre Solutions (2018) de Sonko, esquisse de programme de développement économique et social. Je le soutiens d’autant plus qu’il est en phase avec mon dernier ouvrage Afrique, voies de développement (Neas, Dakar 2023).
Une des premières mesures d’économie d’argent du nouveau régime devrait être la location de l’avion présidentiel à une compagnie aérienne. En 1982, au siège de la compagnie ‘’Air Afrique’’ à Abidjan, lors d’une visite de travail, le directeur commercial m’avait dit qu’ils avaient demandé à Abdou Diouf de prendre en location l’avion de commandement, quitte à le lui rétablir lorsqu’il doit voyager. Abdou Diouf avait refusé.
Les déplacements de cet avion coûtent extrêmement cher en carburant. L’actuel avion Airbus 320 consomme en moyenne 3 000 litres de kérosène par heure de vol, soit près de 2 millions de francs cfa l’heure, sans compter le décollage qui consomme 10 pour cent du stock de carburant.
Diomaye Faye n’est certainement pas candidat à ces pérégrinations en palais volant de ses prédécesseurs à longueur d’année. Cet avion qui nous a coûté plus de 57 milliards francs cfa à l’achat devrait enfin rapporter pour ne pas être ce que les économistes appellent éléphant blanc.
À suivre…
L'EXTRADITION DU BLOGUEUR DJIBRIL AGI SYLLA TERNIRAIT L'IMAGE DU SÉNÉGAL, SELON ALIOUNE TINE
EXCLUSIF SENEPLUS - Selon l'expert des droits humains, expulser l'activiste exposerait l'État à de graves conséquences. Le fondateur d'Afrikajom Center met en garde contre les signaux négatifs que renverrait un tel renvoi pour la réputation du pays
(SenePlus) - Le blogueur guinéen Djibril Agi Sylla, jugé coupable de séjour irrégulier au Sénégal, est actuellement détenu à la Division des investigations criminelles (DIC). Il est exposé au risque d'être renvoyé vers son pays. Alioune Tine attire l'attention sur les conséquences graves d'une extradition vers la Guinée où il pourrait être confronté à des persécutions.
Recherché par Conakry, le blogueur guinéen a été arrêté au Sénégal pour séjour illégale. Hier, le tribunal de grande instance hors classe de Dakar l'a reconnu coupable de cette infraction. Par conséquent, le sort du blogueur « Agi le King 224 » dépend désormais du ministre de l'Intérieur, le Général Tine, qui détient le pouvoir de l'expulser du Sénégal à tout moment.
Son extradition donnerait une très mauvaise impression à l’international
Joint au téléphone par la rédaction de SenePlus, Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, affirme que le Sénégal ne devrait pas procéder à son extradition, craignant qu'il ne soit victime de tortures aux mains des autorités de son pays.
"L'extradition de ce blogueur risquerait de ternir l'image du Sénégal, qui est actuellement saluée à l'international pour sa démocratie. Ce serait donc un signal négatif pour le nouveau gouvernement dirigé par Bassirou Diomaye Faye."
Le défenseur des droits de l'homme souligne que « depuis l'époque du président Léopold Sédar Senghor, le Sénégal a une longue tradition d'hospitalité et de protection des personnes persécutées dans d'autres pays. Le pays est respecté en tant que terre d'asile, et cette tradition devrait être préservée, surtout maintenant que nous avons un gouvernement dont les militants ont été ciblés, condamnés… lorsqu'ils étaient dans l'opposition. »
Alioune Tine rappelle ainsi que le Sénégal a accordé l’asile à beaucoup de persécutés dans le monde. Dès lors, le jeune blogueur Djibril Agi Sylla ne devrait pas être extradé.
Le Sénégal s'expose à être poursuivi devant les cours des droits de l'Homme, notamment la cour de la Cédéao
Interrogé par Rfi, son avocat, Maître Amadou Aly Kane soutient qu’il « n'existe pas un texte sénégalais qui permette de le condamner pour séjour irrégulier, parce que c'est un ressortissant de la Cédéao, il est dans l'espace communautaire, il est un réfugié politique – quelqu'un qui fuit la persécution dans son pays. »
Par conséquent, il ne doit pas être refoulé. Car, on « ne peut pas refouler quelqu'un dans un pays où il fuit la persécution, où il court donc en danger pour sa vie. En violant des textes communautaires, en violant des textes du droit international des droits de l'Homme, le Sénégal s'expose à être poursuivi devant les cours des droits de l'Homme, notamment la cour de la Cédéao. Et donc, il serait bon qu'il y ait une décision de principe qui puisse affirmer avec force qu’un ressortissant de la Cédéao ne peut pas être en séjour irrégulier dans l'espace communautaire. »
LE MANQUE DE FONDS MENACE LA BIENNALE DE DAKAR
À trois semaines de son ouverture, la prestigieuse manifestation artistique se trouve dans une situation financière critique. La faute à l'État sénégalais, principal bailleur de fonds, qui n'a versé qu'une partie des subventions attendues
(SenePlus) - La 15ème édition de la Biennale de l'art africain contemporain, grand rendez-vous artistique se tenant tous les deux ans à Dakar, risque d'être reportée en raison de problèmes de financement, selon les informations relayées ces derniers jours.
D'après des sources proches du comité d'organisation citées par RFI, "des insuffisances logistiques" et "une grande inquiétude" quant à l'arrivée des œuvres à temps pour l'ouverture prévue le 16 mai ont été exprimées. Le budget de 1,5 milliard de francs CFA (environ 2 millions d'euros) prévu par l'État sénégalais ne serait versé qu'à hauteur d'un tiers, ce qui compromettrait le bon déroulement de l'événement.
"Sans ce budget, il est impossible de payer le transport des œuvres d'artistes africains qui viennent du monde entier, d'éditer un catalogue ou encore de loger la soixantaine d'artistes", a déclaré un membre du comité d'organisation sous couvert d'anonymat à RFI. À seulement 22 jours de l'ouverture, même en cas de déblocage tardif des fonds, les délais seraient intenables pour assurer l'arrivée à temps des œuvres, notamment celles transportées par bateau.
Face à ce contexte financier incertain, certains plaident donc pour un report de la Biennale à novembre prochain. Cette option sera discutée lors d'une réunion prévue ce mardi 23 avril. La nouvelle ministre de la Culture du Sénégal, Khady Diène Gaye, devra trancher sur le maintien ou non de l'événement aux dates initialement prévues, alors qu'elle hérite des dettes laissées par le précédent gouvernement.
Créée en 1992, la Biennale de Dakar n'a été reportée qu'une seule fois jusqu'ici, en raison de la pandémie de Covid-19. Ce potentiel report constituerait donc un coup dur pour cet événement majeur de l'art africain contemporain, entièrement financé par l'État du Sénégal.
SUSPENSION DES ACTIVITÉS POLITIQUES AU MALI, L’OPPOSITION SAISIT LA COUR SUPRÊME
Le décret n°2024-0230/PT-RM, suspendant la coordination des organisations de l’Appel du 20 février pour sauver le Mali, continue d’alimenter les tensions au Mali.
Le décret n°2024-0230/PT-RM, suspendant la coordination des organisations de l’Appel du 20 février pour sauver le Mali, continue d’alimenter les tensions au Mali. L’opposition et la société civile perçoivent cette mesure comme une atteinte à la liberté d’expression et une tentative de réprimer toute dissidence politique.
Dans un contexte déjà tendu par un dialogue inter-Maliens contesté, cette suspension est interprétée comme un stratagème politique visant à museler l’opposition. Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024, réunies au sein d’une plateforme, ont décidé de contester ce décret en saisissant la Cour Suprême. Un groupe d’avocats a été mobilisé pour défendre cette cause, vue comme une forme de résistance pacifique contre ce qu’elles considèrent comme une dérive autoritaire du gouvernement en place.
Dans leur communiqué, les signataires réaffirment leur attachement aux valeurs démocratiques, à la liberté et au bien-être du peuple malien. Ils expriment également leur reconnaissance envers les militants pour avoir suivi leur appel à ne pas participer au dialogue inter-Maliens, soulignant ainsi leur engagement envers une voie démocratique et pacifique pour résoudre les tensions politiques
LA CONDAMNATION DU BLOGUEUR DJIBRIL AGI SYLLA FAIT DÉBAT
Condamné au Sénégal à une amende de 50.000 CFA pour un séjour jugé irrégulier, l'activiste crie au déni de justice. Réfugié politique selon sa défense, il fuirait les persécutions de la junte au pouvoir dans son pays
(SenePlus) - Au Sénégal, le tribunal de grande instance de Dakar a condamné le 16 novembre le blogueur guinéen Djibril Agi Sylla à une amende de 50.000 francs CFA pour séjour irrégulier, selon les informations rapportées par RFI. Cette décision fait l'objet de vives critiques de la part de l'avocat du condamné, Maître Amadou Aly Kane.
Selon ce dernier, joint par la journaliste Emma Larbi, "il n'existe pas un texte sénégalais qui permette de le condamner pour séjour irrégulier, parce que c'est un ressortissant de la Cédéao, il est dans l'espace communautaire, il est un réfugié politique – quelqu'un qui fuit la persécution dans son pays." En effet, Djibril Agi Sylla est connu pour ses positions critiques envers la junte militaire au pouvoir en Guinée depuis septembre 2021.
Son avocat estime donc que "Le principe, c’est qu’on ne peut pas refouler quelqu'un dans un pays où il fuit la persécution, où il court donc en danger pour sa vie. En violant des textes communautaires, en violant des textes du droit international des droits de l'Homme, le Sénégal s'expose à être poursuivi devant les cours des droits de l'Homme, notamment la cour de la Cédéao."
Maître Amadou Aly Kane dénonce une décision de justice non-conforme aux textes de la CEDEAO et appelle à "une décision de principe qui puisse affirmer avec force qu’un ressortissant de la Cédéao ne peut pas être en séjour irrégulier dans l'espace communautaire."
Cette condamnation du blogueur guinéen, réfugié politique selon la défense, soulève donc des questions sur le respect du droit communautaire et des droits de l'homme au Sénégal.