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21 avril 2025
International
AMADOU BA, LE DAUPHIN PROBLÉMATIQUE DE MACKY SALL
Désignation tardive, soutien ambigu du président de la République et chef de la majorité, tentatives de déstabilisation de ses rivaux... rien n'a été épargné à l'ancien Premier ministre dans sa quête de l'investiture de BBY
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/03/2024
La course à la présidentielle du 24 mars au Sénégal a été tumultueuse pour le candidat de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (BBY). Amadou Ba, l'ancien Premier ministre désigné dauphin par le président Macky Sall, a dû surmonter la défiance de certains ténors de la majorité avant d'asseoir sa candidature.
Lors de son premier meeting de campagne à Kaolack le 18 mars, Amadou Ba est apparu conquérant, haranguant une foule de milliers de partisans sous les acclamations. Pourtant, les semaines précédentes ont été éprouvantes pour le candidat du pouvoir. Plusieurs hauts responsables de BBY ont brillé par leur absence lors de meetings et entretenu le trouble sur le soutien réel du président. Certains médias évoquaient même l'hypothèse d'un changement de candidat en faveur de l'ex-Premier ministre Mahammed Dionne.
C'est dans ce climat délétère qu'Amadou Ba s'est entretenu dans la nuit du 12 au 13 mars avec Macky Sall au palais présidentiel, annulant au passage une étape de campagne à Saint-Louis. "Il semblait clair que la défiance des anti-Ba était si ce n'est entretenue, du moins tolérée par le président", affirme un conseiller du chef de l'Etat, cité par le journal Le Monde. Le lendemain, Macky Sall a convoqué une centaine de cadres de l'APR pour ramener de l'ordre. Depuis, les ténors de BBY affichent publiquement leur soutien à Amadou Ba.
Pourtant, la défiance envers ce dernier est tenace au sein de la majorité. Dès sa nomination comme Premier ministre en septembre 2022, l'ancien ministre des Finances a suscité une fronde, certains le jugeant illégitime. La crise a atteint son paroxysme en janvier quand le PDS l'a accusé de corruption pour éliminer leur candidat Karim Wade. Une partie de sa propre majorité s'est alors liguée contre lui, entraînant le report de l'élection.
Même si Macky Sall a récemment resserré les rangs derrière Amadou Ba, certains ont pu interpréter son attitude initiale comme un signe d'ambiguïté. Le ministre Mame Mbaye Niang est notamment resté l'un de ses plus virulents détracteurs. Lors de cette présidentielle perturbée, Amadou Ba devra réussir, à en croire Le Monde, à rassembler durablement sa coalition, tout en convainquant l'électorat jeune tenté par l'opposition radicale d'Ousmane Sonko. Un défi de taille pour le ticket "continuité" dans ce climat incertain.
HABIB SY SE RETIRE
Le désistement de l’ancien ministre d’Etat était attendu. A chacune de ses apparitions publiques au cours de cette campagne électorale, l'ancien maire de Linguère, a appelé à voter pour le candidat du parti dissout, Pastef
Habib Sy, candidat à l’élection présidentielle du 24 mars, a appelé, jeudi, dans son fief, à Linguère (centre), à voter pour Bassirou Diomaye Faye, après avoir annoncé sa décision de retirer de la course.
‘’Je déclare solennellement que j’ai décidé de retirer ma candidature et de soutenir celle de Bassirou Diomaye Faye’’, a-t-il dit devant une foule de militants venus l’acclamer, debout sur le toit ouvrant de sa voiture, accompagné de Diomaye Faye. ‘’Aujourd’hui qu’il [Bassirou Diomaye Faye] est là, présent, et que sa candidature est sauvegardée, ma mission est terminée dans le cadre de la candidature à l’élection présidentielle’’, a-t-il ajouté.
Habib Sy s’est retiré de la course au profit du candidat de l’opposition Bassirou Diomaye Faye. Il s’agit du deuxième désistement en faveur du candidat de Diomaye Président, après celui de Cheikh Tidiane Dièye intervenu mercredi. Ainsi il reste 17 candidats en lice pour l’élection présentielle de dimanche.
Le désistement de l’ancien ministre d’Etat était attendu. A chacune de ses apparitions publiques au cours de cette campagne électorale, Habib Sy, ancien maire de Linguère, a appelé à voter pour le candidat du parti dissout, Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF). Il a notamment mis à profit son temps d’antenne du Journal de la campagne, diffusé quotidiennement sur la télévision publique, la RTS, pour expliquer le programme du candidat de cette formation politique dissoute, Bassirou Diomaye Faye.
”Aux militants de (son) parti, le Parti de l’espoir et de la modernité – Yaakaar U Réew Mi, (ses) amis, sympathisants, parents d’ici et d’ailleurs’’, Habib Sy a demandé, sous les vivats de l’assistance, que, ‘’le jour du vote, tout le monde mette dans l’urne le bulletin de Bassirou Diomaye Faye pour que la victoire soit assurée au premier tour’’.
QUATRE MILLIARDS DE CITOYENS IRONT CETTE ANNÉE AUX URNES DANS 68 PAYS, UN RECORD
”En 2024, la population vivant dans les pays où ont lieu des élections s’élèvera à 4,1 milliards de personnes – soit la moitié des habitants de la planète"
Quatre milliards d’individus, soit la moitié de la population mondiale, sont appelés aux urnes cette année, un fait inédit.
”2024, année électorale record”, titrait le 6 janvier dernier, le quotidien français Le Monde, sur son site internet.
”En 2024, la population vivant dans les pays où ont lieu des élections s’élèvera à 4,1 milliards de personnes – soit la moitié des habitants de la planète. Des examens multiples (présidentiels, législatifs, régionaux, municipaux) seront organisés dans 68 pays”, peut-on lire dans l’article en question.
Parmi ces pays figurent le Sénégal, qui doit élire le successeur de Macky Sall, lors d’une présidentielle dont le premier tour est prévu dimanche 24 mars.
Dix-neuf candidats sont en lice pour cette élection qui se tiendra sans le président sortant, qui a décidé de ne pas briguer un troisième mandat. Et pour la première fois de l’histoire électorale du Sénégal, un président sortant organisera une présidentielle à laquelle il ne participe pas.
Un autre fait inédit est qu’en cas de second tour, le scrutin sera organisé par le président de l’Assemblée nationale, qui devrait succéder au président sortant à l’expiration de son mandat le 2 avril 2024, en vertu d’une décision du Conseil constitutionnel rejetant le report de la présidentiel au 2 juin proposé par le dialogue national de Diamniadio.
Sur le continent, le calendrier électoral de 2024 est chargé. En plus du Sénégal, 19 autres pays devraient organiser des élections présidentielles ou générales (Afrique du Sud, Algérie, Rwanda, Tchad, etc.). Les deux niveaux de ces examens se dérouleront au cours du dernier trimestre de l’année.
Le bal électoral de 2024 dans le monde a été ouvert par le Bangladesh, pays d’Asie du Sud, avec des élections législatives tenues le 7 janvier et remportées par la Ligue Awami, le parti de la cheffe du gouvernement.
A l’instar du Bangladesh, d’autres États parmi les plus peuplés du globe, iront également aux urnes en cette année 2024. La Russie, avec ses 143 millions d’habitants, vient d’organiser un scrutin présidentiel remporté par Vladimir Poutine avec 87 % des votants.
Le Mexique organise son élection présidentielle le 2 juin prochain. Le Brésil, le 6 octobre prochain, et la Turquie, le 31 mars, organiseront des élections municipales cruciales.
Du 19 avril au 1 er mai prochains, l’Inde, devenu le pays le plus peuplé du globe depuis un an derrière la Chine, ira aux urnes pour des élections législatives.
L’Indonésie, le pays qui compte le plus de musulmans, a déjà organisé le 14 février dernier son élection présidentielle, remportée par l’ancien général Prabowo Subianto.
En cette année 2024, l’une des élections présidentielles les plus attendues, est celle du futur président des Etats-Unis, le 5 novembre prochain. Elle devrait voir l’actuel président Joe Biden affronter son éternel rival et prédécesseur Donald Trump.
Au Sénégal, la campagne électorale ouverte avec une semaine de retard, du fait du report du scrutin initialement prévu le 25 février dernier, bat son plein.
QUATRE MILLIARDS DE CITOYENS IRONT CETTE ANNEE AUX URNES DANS 68 PAYS, UN RECORD
Quatre milliards d’individus, soit la moitié de la population mondiale, sont appelés aux urnes cette année, un fait inédit. ”2024, année électorale record”, titrait le 6 janvier dernier, le quotidien français Le Monde, sur son site internet.
Quatre milliards d’individus, soit la moitié de la population mondiale, sont appelés aux urnes cette année, un fait inédit.
”2024, année électorale record”, titrait le 6 janvier dernier, le quotidien français Le Monde, sur son site internet.
”En 2024, la population vivant dans les pays où ont lieu des élections s’élèvera à 4,1 milliards de personnes – soit la moitié des habitants de la planète. Des examens multiples (présidentiels, législatifs, régionaux, municipaux) seront organisés dans 68 pays”, peut-on lire dans l’article en question.
Parmi ces pays figurent le Sénégal, qui doit élire le successeur de Macky Sall, lors d’une présidentielle dont le premier tour est prévu dimanche 24 mars.
Dix-neuf candidats sont en lice pour cette élection qui se tiendra sans le président sortant, qui a décidé de ne pas briguer un troisième mandat. Et pour la première fois de l’histoire électorale du Sénégal, un président sortant organisera une présidentielle à laquelle il ne participe pas.
Un autre fait inédit est qu’en cas de second tour, le scrutin sera organisé par le président de l’Assemblée nationale, qui devrait succéder au président sortant à l’expiration de son mandat le 2 avril 2024, en vertu d’une décision du Conseil constitutionnel rejetant le report de la présidentiel au 2 juin proposé par le dialogue national de Diamniadio.
Sur le continent, le calendrier électoral de 2024 est chargé. En plus du Sénégal, 19 autres pays devraient organiser des élections présidentielles ou générales (Afrique du Sud, Algérie, Rwanda, Tchad, etc.). Les deux niveaux de ces examens se dérouleront au cours du dernier trimestre de l’année.
Le bal électoral de 2024 dans le monde a été ouvert par le Bangladesh, pays d’Asie du Sud, avec des élections législatives tenues le 7 janvier et remportées par la Ligue Awami, le parti de la cheffe du gouvernement.
A l’instar du Bangladesh, d’autres États parmi les plus peuplés du globe, iront également aux urnes en cette année 2024. La Russie, avec ses 143 millions d’habitants, vient d’organiser un scrutin présidentiel remporté par Vladimir Poutine avec 87 % des votants.
Le Mexique organise son élection présidentielle le 2 juin prochain. Le Brésil, le 6 octobre prochain, et la Turquie, le 31 mars, organiseront des élections municipales cruciales.
Du 19 avril au 1 er mai prochains, l’Inde, devenu le pays le plus peuplé du globe depuis un an derrière la Chine, ira aux urnes pour des élections législatives.
L’Indonésie, le pays qui compte le plus de musulmans, a déjà organisé le 14 février dernier son élection présidentielle, remportée par l’ancien général Prabowo Subianto.
En cette année 2024, l’une des élections présidentielles les plus attendues, est celle du futur président des Etats-Unis, le 5 novembre prochain. Elle devrait voir l’actuel président Joe Biden affronter son éternel rival et prédécesseur Donald Trump.
Au Sénégal, la campagne électorale ouverte avec une semaine de retard, du fait du report du scrutin initialement prévu le 25 février dernier, bat son plein.
MAKHTAR CISSÉ DESCEND SUR LE TERRAIN
Le ministre de l’Intérieur a indiqué, jeudi, que le matériel électoral est en place dans les deux centres témoins qu’il a visités le même jour à Thiès et ses faubourgs, pour vérifier l’état de préparation du scrutin de dimanche
Le ministre de l’Intérieur Mouhamadou Makhtar Cissé a indiqué, jeudi, que le matériel électoral est en place dans les deux centres témoins qu’il a visités le même jour à Thiès et ses faubourgs, pour vérifier l’état de préparation du scrutin de dimanche.
“Le matériel est en place – les bulletins, les cachets, les listes d’émargement. Les bureaux (de vote) sont aussi en place”, a dit Mouhamadou Makhtar Cissé.
Accompagné d’une délégation de son ministère et du gouverneur de Thiès Oumar Mamadou Baldé, Mouhamadou Makhtar Cissé s’est rendu à l’école élémentaire de Lalane, dans les faubourgs de Thiès et à l’école Sud-Stade dans la commune de Thiès Ouest, deux centres témoins, pour vérifier l’état du dispositif électoral.
Cette tournée est une tradition au ministère de l’Intérieur à l’approche de chaque élection. Elle vise, selon M. Cissé, à s’assurer que le matériel électoral est en place et que toutes les disposions sont prises “pour nous conduire à une élection apaisée, transparente, où le résultat sera sincère et ne sera pas contesté”, a-t-il expliqué. C’est, a-t-il dit, l’objectif que le président de la République a fixé à a son département.
“Nous comptons l’atteindre avec l’aide de Dieu, la collaboration de tous les acteurs”, a dit le ministre de l’Intérieur, convaincu que “si chacun joue son rôle nous aurons un scrutin transparent et incontestable”.
Le ministre de l’Intérieur a mis en garde contre la désinformation et la manipulation. “La première règle de la transparence, c’est l’information et la première règle de l’information, c’est d’aller à la bonne source”, a poursuivi Mouhamadou Makhtar Cissé.
Il rassure que les portes de la Direction générale (DGE) sont “ouvertes” et que dans ce service où il a démarré sa tournée, en présence du directeur de l’Automatisation du fichier (DAF), les commissions travaillent comme il se doit pour la distribution des cartes.
“On a un objectif, c’est un scrutin transparent, mais l’objectif ultime, c’est qu’on ait un pays apaisé, et toute manipulation, toute désinformation qui peut créer de la violence, de la tension doit être évitée”, a-t-il dit. Tout en soulignant qu’“il n’y a pas de boîte noire” dans l’organisation de cette élection, il précise que chaque acteur a son rôle et qu’il ne faudrait pas que les uns empiètent sur les prérogatives des autres.
Parlant des 18 candidats en lice-Cheikh Tidiane s’est retiré mercredi-, il a rappelé que comme le permet la loi électorale, il est possible pour l’électeur de choisir juste cinq bulletins, pour ne pas avoir à les prendre tous. Ce faisant, le temps de vote sera raccourci, et il n’y aura pas besoin de prolonger le scrutin au-delà de 18 heures.
Après Thiès, le ministre a fait cap sur Mbour.
Par Ibou FALL
DIOMAYE N’EST PAS SONKO
Ce n’est pas le foudre de guerre qui peut faire chavirer l’opinion à coups de formules-chocs. Lorsqu’il se lance dans la campagne et que le Pros daigne lui laisser le micro, ses prestations ressemblent plus à celles du MC qui annonce la star
Nous sommes dans la dernière ligne droite et le sort en est jeté. Ça tombe bien : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de, euh, substitution, et son mentor, l’ex-futur favori de cette truculente présidentielle, Ousmane Sonko, sortent enfin de prison, alors que ça commence à désespérer dans les bicoques indignées et sur les réseaux sociaux exaspérés.
Un candidat en prison que l’on n’a pas l’occasion d’entendre ni de voir à l’œuvre, on fait quoi avec : on vote aveuglément, pour le venger d’une hérésie administrative ou, alors, on le zappe prudemment ?
Dès le lendemain, les deux lurons font face à la presse. Il y a du nouveau depuis le Cap Manuel : changement de programme et d’ennemi ; osons le jeu de mots, de cap… Bien entendu, le crachoir, c’est Ousmane Sonko qui le tient.
Certes, l’ancien président (putatif) de la République Ousmane Sonko alias Pros, n’est pas le candidat ; il est juste là pour soutenir son petit frère en campagne, le déjà «Président» Diomaye, à qui il conseille il y a quelques jours (comprenez qu’il lui en intime l’ordre) de se tailler la barbe qu’on devine broussailleuse après tant de mois dans neuf mètres carrés de taule surpeuplés et se faire une tête d’honnête homme avant de retrouver la liberté et les électeurs.
Ce sont des détails qui vous foirent une campagne présidentielle… Heureusement qu’il pense à tout, le Pros !
Lui, pendant tout ce temps, les doigts de pieds en éventail, se la coule douce dans une suite carcérale au service de chambre irréprochable. Une faveur de la République pour le retaper après sa suicidaire grève de la faim dont l’issue serait fatale à la Nation. Dans la tourmente, on voit à l’époque ses deux épouses face à la caméra, devant le micro de l’intrépide Pape Alé Niang, plaider la clémence de Madame la «Darling Kôr» nationale alors que nos droits-de-l’hommiste locaux menacent d’apocalypse la République au bord de l’irréparable. Pour récompenser ses deux conjointes de leur solidarité à toute épreuve et leur alléger les tâches, d’ailleurs, il vient d’en rajouter une troisième.
Quand on aime, on ne compte pas…
Le président sortant, Macky Sall, que le Pros combat farouchement dès sa réélection en 2019 pour empêcher son troisième mandat (ou son deuxième quinquennat, c’est selon), est finalement quelqu’un de bien, à en croire le conférencier sublime.
La nouvelle cible se nomme Amadou Ba, une vieille connaissance.
Ils sont collègues depuis belle lurette et Ousmane Sonko, du haut de ses fonctions de simple inspecteur des Impôts, lui intime souvent l’ordre de rester dans l’orthodoxie quand les mains baladeuses d'Amadou Ba, à l’époque Directeur général des Impôts et domaines, qui est également son prof à l’Ena à ses heures perdues, cherchent à s’en mettre plein les poches.
Manifestement, le micro, les caméras et les flashes du parterre de journalistes qui lui boivent les paroles, ça lui manquait ; il est sapé comme un nabab et additionne les bravades. Le grand boubou à la couleur éclatante, la chéchia, la voix de stentor et le geste ample lui donnent de la superbe. Même quand il profère une énormité, son aplomb en bouche un coin, et personne n’ose douter.
A ses côtés, Bassirou Diomaye Faye fait un peu terne dans son p’tit costume sombre. Avec sa voix chevrotante, quand bien même il émet une évidence, elle est sujette à caution. Il a l’allure du rescapé auquel il manque des compléments nutritifs et la mine de l’intrus qui se demande ce qu’il peut bien faire dans cette galère.
Chienne de vie.
Né en 1980, il est un produit de l’école catholique, où l’on cultive la discipline, l’humilité, l’effort ; il quitte son Ndiaganiao natal muni du Bfem, destination le lycée Demba Diop de Mbour ; après quoi, il débarque à Dakar avec le Bac en poche en 2000 ; après sa Maîtrise en Droit, quatre ans plus tard, il réussit à intégrer l’Ena sur concours et en ressort en 2007. Depuis, il arpente les couloirs des Impôts et domaines où sa carrière fait de modestes petits pas.
Il n’est manifestement pas quelqu’un qui saute les étapes ou gravit les escaliers quatre à quatre. Ce n’est pas, non plus, l’exhibitionniste qui présente ses épouses ou ses enfants à la populace, comme le fait Ousmane Sonko pour que l’opinion s’indigne des injustices de la police de Antoine Félix Diome et de la Maréchaussée du Général Moussa Fall
On ne sait rien de BDF, vraiment. Il rase les murs jusque-là
C’est bien pourquoi, quand les événements le propulsent au-devant de la scène, malgré lui, il tombe comme un cheveu dans la soupe électorale de cette Présidentielle.
D’abord, lorsqu’il outrage les magistrats en les comparant à des anthropophages, tout le monde est sidéré : d’habitude, il n’a jamais un mot plus haut que l’autre. Ses rares apparitions à la télé, à l’époque où le Pros multiplie les faits divers, c’est pour défendre son mentor. Il est prêt à jurer sur un Coran que Pros est victime d’un sordide complot.
Lui, il ne tance personne, il tente de convaincre.
A n’en pas douter, ce n’est pas le foudre de guerre qui peut faire chavirer l’opinion à coups de formules-chocs. Lorsqu’il se lance dans la campagne et que le Pros daigne lui laisser le micro, ses prestations ressemblent plus à celles du Mc qui annonce la star. Le micro et les caméras ne doivent pas l’aimer.
Diomaye n’est pas Sonko. Encore moins Senghor…
LE PDS CLARIFIE SA POSITION APRÈS DES DÉCLARATIONS DISSIDENTES
Suite à l'annonce de soutien à Amadou Ba par d'anciens membres, le secrétaire national du PDS sort de sa réserve : "la position ou la décision personnelle de tout militant n'engage que lui. Seul Abdoulaye Wade est habilité à engager le parti"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/03/2024
Alors que quelques anciens membres du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) ont accentué les spéculations en annonçant publiquement leur soutien au candidat de la coalition présidentielle, Amadou Ba, le parti libéral a tenu à faire le point sur sa ligne directrice.
Dans un communiqué signé mercredi 20 mars 2024 par Saliou Dieng, Secrétaire National chargé des structures, le PDS précise que "aucune des 59 Fédérations que compte le parti n'a pris de décision relative à un éventuel soutien à un candidat". Il ajoute : "Les militantes et militants attendent les orientations du frère Secrétaire Général National, Me Abdoulaye Wade, seul habilité à engager notre parti au vu de nos textes et de notre règlement intérieur".
Une mise au point ferme face aux déclarations de certains "anciens" qui "annoncent leur soutien à Amadou Ba [...] et affirmant qu'ils seraient en phase avec 25 fédérations du parti". Or, insiste M. Dieng, "la position ou la décision personnelle de tout militant n'engage que lui et n'engage aucunement la structure à laquelle il appartient".
Autre élément contesté : la prétendue "instance ou structure intitulée groupe des 'ANCIENS DE L'UJTL'". Le communiqué souligne sans détour qu'"une telle structure n'existe pas dans la nomenclature du PDS".
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
CHASSEZ LE MACKY, IL REVIENT AU GALOP
EXCLUSIF SENEPLUS - Il a plié face à la mobilisation citoyenne, mais n’a pas rompu dans ses intentions d’empereur pour jouer dans les coulisses en vue d’un coup KO
Après s’être moqué du peuple du Sénégal avec un ni-ni puéril, après avoir reconduit envers le peuple du Sénégal la violence coloniale d’élimination de l’opposant par la déportation et l’emprisonnement, après avoir poignardé dans le dos le peuple du Sénégal le 3 février 2024 par un coup d’Etat, Macky Sall se donne à nouveau en spectacle en se livrant à une furie d’abrogation, d’amnistie, de générosité fiscale, et comble d’entourloupette il s’auto-absous : « … je n’ai commis aucune faute ». Chassez le Macky, il revient au galop.
Tous les régimes se sont maintenus au pouvoir en s’appuyant sur un appareil répressif, mais ce qui s’est passé sous le magistère de Macky Sall est sans précédent avec le nombre de morts enregistrés, le nombre de prisonniers d’opinion et le nombre de manifestations interdites.
Macky Sall a plié face à la mobilisation citoyenne qui a traversé tous les segments de la société sous le leadership des plateformes citoyennes, mais n’a pas rompu dans ses intentions d’empereur pour jouer dans les coulisses en vue d’un coup KO. Pendant 12 ans sans compter son passage bref au ministère de l’Intérieur, aout 2003-avril 2004, directeur de campagne du candidat Abdoulaye Wade en 2007 et Premier ministre d’avril 2004-juin 2007, Macky Sall connaît bien tous les subterfuges pour saboter le processus électoral en amont et en aval. Tous ces actes de gouvernance renvoient à la volonté de préserver le pouvoir à la manière des ploutocrates.
Nous sommes dans une phase de transition complexe dont les principaux acteurs mesurent de manière différenciée les enjeux. Une transition par le bas (T.L. KARL et P. SCHMITTER) impulsée par les masses sous la forme de mouvement citoyen de vaste ampleur à travers des manifestations multiformes portées par une catalytique de la société civile et des organisations traditionnelles avec les éclairages scientifiques des universitaires flambeau du bouillonnement intellectuel.
En tirant les leçons des mandats qui se sont succédé et des conclusions tirées des Assises nationales, les pistes sont balisées pour un État post-colonial déconnecté de la colonialité, mettre en perspective la dissolution de l’Assemblée nationale, la mise en place de la constituante indépendante et souveraine, l’organisation des Assises de la citoyenneté, verrouiller toutes les velléités de l’exercice autocratique du pouvoir en s’appuyant sur des leviers autogestionnaires autour du quartier, du village comme unité de transformation citoyenne, communautaire politique, sociale, culturelle et économique. Il s’agit d’impulser la dynamique de la refondation de l’État et tuer le monstre de l’hyperprésident et empereur. Plus jamais ça.
VIDEO
CHEIKH TIDIANE DIÈYE SE RANGE DERRIÈRE DIOMAYE FAYE
Le leader du mouvement Avenir Sénégal Bi nu bëgg a annoncé son retrait de la course ce mercredi 20 mars 2024. Il était présenté comme l’un des plans de substitution à la candidature avortée de Sonko
Cheikh Tidiane Dièye, candidat à l’élection présidentielle du 24 mars, a appelé, mercredi, à Dakar, à voter pour Bassirou Diomaye Faye, après avoir annoncé sa décision de retirer sa candidature.
Il en a fait l’annonce au cours d’une conférence de presse organisée dans la capitale.
Cheikh Tidiane Dièye était présenté comme l’un des plans de substitution à la candidature avortée du leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). Depuis le début de la campagne électorale, il a mis à profit son temps d’antenne au journal diffusé quotidiennement sur la télévision publique, la RTS, pour expliquer le programme du candidat de cette formation politique dissoute, Bassirou Diomaye Faye.
L’universitaire et chercheur a longtemps milité dans les mouvements sensibles à la doctrine tiers-mondiste et dans les plateformes citoyennes, avant de se frayer un chemin vers la politique.
BASSIROU DIOMAYE FAYE SE POSE EN CHANTRE DE LA RUPTURE
Le candidat de substitution affirme qu'Ousmane Sonko "n’est pas dans l’attente d’un retour sur investissement personnel". Il met en avant un projet de changement et revendique un "ADN politique" différent de celui des précédents dirigeants du pays
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 20/03/2024
À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle du 24 mars, le candidat Bassirou Diomaye Faye se présente comme le porteur du changement nécessaire au Sénégal. Dans un entretien accordé au Monde, l'opposant de 43 ans, favori du scrutin, a détaillé ses propositions pour "apporter la rupture" dans le pays.
Sorti de prison le 14 mars après 11 mois de détention, Bassirou Diomaye Faye remplace Ousmane Sonko comme candidat de la coalition "Diomaye président", composée du Parti des patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), dissout par les autorités. Il mène depuis une campagne "accélérée" à travers le pays dans un contexte de crise préélectorale.
Interrogé sur la validité de ce scrutin après les tensions, le candidat estime qu'"il aura une valeur plus élevée que toutes les précédentes, car les électeurs [...] s’interrogent avec inquiétude sur l’avenir de ce pays". Selon lui, "les Sénégalais ont soif de justice".
Concernant ses 11 mois d'incarcération, Bassirou Diomaye Faye reconnaît que cette détention a perturbé sa campagne : "Ça a été des mois difficiles. Je n’ai pas pu contribuer comme je le souhaitais [...] alors que mon rôle devait être crucial". Il précise néanmoins avoir pu échanger à quatre reprises avec Ousmane Sonko durant leur détention commune.
Interrogé sur sa place de "plan B", il martèle que "nous n’avons jamais mis en avant les individus dans notre formation politique". S'il était élu, il assure qu'il ferait "les consultations nécessaires" pour nommer un Premier ministre et qu'Ousmane Sonko "n’est pas dans l’attente d’un retour sur investissement personnel".
Sur la remise en cause de son manque d'expérience, Bassirou Diomaye Faye répond : "C’est avec un président [Macky Sall] à qui l’on n’a pas reproché son manque d’expérience que la démocratie sénégalaise a subi le plus de balafres". Il affirme vouloir "apporter la rupture" car il n'a "pas le même ADN politique" que les autres dirigeants sénégalais.
Dans son programme, le candidat propose une sortie du franc CFA au profit d'une monnaie nouvelle communautaire ouest-africaine. Il déclare aussi vouloir "renforcer les liens avec les pays limitrophes" comme le Mali, tout en maintenant des "relations équilibrées, respectueuses et gagnant-gagnant" avec la France.