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25 avril 2025
International
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LE CRI DU CŒUR D'AMY SARR FALL POUR LA JEUNESSE SÉNÉGALAISE
Face à l'ampleur de l'immigration irrégulière, elle appelle à agir en amont pour donner aux jeunes Sénégalais des raisons d'espérer. Selon elle, le sentiment de ne rien représenter dans la société et le vide spirituel sont des moteurs puissants du départ
Invitée de l'émission Objection ce dimanche sur Sud FM, Amy Sarr Fall, directrice d'Intelligences Magazine, a livré un vibrant plaidoyer en faveur de la jeunesse de son pays.
Face à l'ampleur de l'immigration irrégulière, elle appelle à agir en amont pour donner aux jeunes Sénégalais des raisons d'espérer et de s'accrocher. Selon elle, le sentiment de ne rien représenter dans la société et le vide spirituel sont des moteurs puissants du départ.
En cette année électorale, Amy Sarr Fall presse les acteurs politiques d'apaiser le climat afin de garantir le bon déroulement du scrutin. Elle met aussi l'accent sur l'urgence de réformer le système éducatif pour permettre aux jeunes de développer leur citoyenneté.
À propos de l'actualité internationale, l'invitée de Baye Omar Gueye se dit dévastée par la situation en Palestine et appelle à plus d'humanisme, rappelant que chaque vie compte de la même manière.
L'ESSAI CHOC DE LÉONORA MIANO CONTRE LES DÉRIVES DE LA BLANCHITÉ
Dans son dernier essai "L'opposé de la blancheur", publié en novembre aux Éditions du Seuil, l'écrivaine camerounaise lance un appel radical à déconstruire la notion de "blanchité"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 04/11/2023
Dans son dernier essai "L'opposé de la blancheur", publié en novembre aux Éditions du Seuil, l'écrivaine camerounaise Léonora Miano lance un appel radical à déconstruire la notion de "blanchité". Cette notion qu'elle a elle-même forgée est au cœur de sa réflexion sur l'esclavage, la colonisation et le racisme.
Née à Douala au Cameroun et élevée en France après l'âge de 6 ans, Léonora Miano est une figure majeure de la littérature africaine contemporaine. Ses nombreux romans et essais témoignent d'une analyse lucide et engagée sur ces sujets brûlants d'actualité.
Interrogée par le quotidien L'Humanité, l'autrice explique que la "blanchité" s'est imposée comme modalité de pouvoir à la fin du 16ème siècle, lorsque l'Europe est devenue conquérante et dominatrice. Cette époque a laissé des traces dans nos représentations et nos rapports aux autres, estime-t-elle, même après l'abolition des esclavages et colonies.
Pour Léonora Miano, il s'agit donc de comprendre "pourquoi, à un moment de l'histoire, on a eu besoin de s'inventer blanc face aux autres". Sans volonté de culpabilisation mais de manière "très objective", il faut regarder comment ce passé "nous habite encore", et peut influencer le regard que l'on porte sur l'autre.
Car selon l'écrivaine, le racisme perdure en France malgré l'abolition de la fiction raciale. Depuis qu'elle a eu une fille dans l'Hexagone, elle déplore le climat de rejet dont souffrent les personnes "racisées".
Léonora Miano invite ainsi les personnes "racialement favorisées" à un examen de conscience individuel et collectif, afin de faire reculer le racisme désormais "décomplexé". Elle cite en exemple la nécessaire réflexion sur les représentations diffusées dans la culture et l'éducation.
Forte d'une carrière déjà dense entre roman, essai et théâtre, Léonora Miano dit puiser sa vitalité dans la réalisation de ses rêves d'artiste. Ses textes explorent avec audace l'intimité féminine, preuve pour cette passionnée des arts que le changement passe par les imaginaires. Avec cet essai radical, elle appelle à un sursaut national sur ces enjeux majeurs.
L'AFRIQUE À L'ÉPREUVE DE L'INFLUENCE FRANÇAISE
Le 21 novembre, le gouvernement français devra s'expliquer devant le Parlement sur sa stratégie sur le continent africain
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 04/11/2023
Le 21 novembre, le gouvernement français devra s'expliquer devant le Parlement sur sa stratégie en Afrique, annonce le journal Sud Ouest. Emmanuel Macron s'était engagé à cet exercice de transparence auprès des chefs de parti, lors de sa rencontre à Saint-Denis fin août.
Ces débats interviennent alors que le retrait français s'accélère sur le continent. Après le Mali et le Burkina Faso, où des coups d'État ont poussé Paris dehors, l'armée française a dû commencer à se désengager du Niger à la suite d'un putsch.
Élu sur la promesse d'un « nouveau discours » pour l'Afrique dès 2017, Emmanuel Macron a tenté d'impulser un changement de cap moins militaire et davantage tourné vers la société civile. Mais sa stratégie suscite des réserves.
Si la France a condamné le putsch nigérien, elle s'était accommodée du premier coup d'État au Mali en 2020. Elle avait également adoubé le nouveau régime tchadien issu d'une transition non constitutionnelle.
Ces incohérences illustrent, selon le journal, la difficulté pour Paris à faire évoluer son influence sur un continent où les régimes militaires surfent sur le sentiment anti-français pour s'imposer. Le débat parlementaire s'annonce délicat.
AFRIQUE, LE PARI PERDU DU QUINQUENNAT MACRON
Arrivé au pouvoir avec l'ambition d'un "nouveau récit" post-Françafrique, le président français s'est heurté à "un passif trop lourd". Ses discours se sont parfois apparentés à "un vieux paternalisme sous des habits neufs"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 04/11/2023
Malgré sa volonté affichée de rupture en 2017, Emmanuel Macron n'a pu empêcher le ressentiment des sociétés africaines à l'égard de la France, estime Le Monde dans son éditorial du 4 novembre. Symbole de cet échec: le retrait "humiliant" des troupes françaises du Sahel.
Arrivé au pouvoir avec l'ambition d'un "nouveau récit" post-Françafrique, le président français s'est heurté à "un passif trop lourd". Ses discours se sont parfois apparentés à "un vieux paternalisme sous des habits neufs", prêtant le flanc aux accusations d'ingérence.
Dans une série d'enquêtes, le quotidien démontre "toute la complexité" d'une relation spéciale entretenue par l'histoire mais désormais remise en cause. Car les coups d'Etat au Mali, Burkina et Niger ont fait de l'anti-français "le combustible politique des militaires putschistes".
Parmi les raisons du ressentiment africain, Le Monde note le "double jeu" français avec des autocrates, une approche "trop sécuritaire" au Sahel, la politique migratoire, l'influence russe et le "style cassant" de Macron.
Autre élément majeur: l'intervention en Libye en 2011, dont "les conséquences ont durablement déstabilisé la région". Malgré des gestes sur la restitution du patrimoine africain, "le président français est encore perçu comme l'héritier d'un système à solder".
Avec ce constat très critique, le journal estime que la France est "condamnée au profil bas" dans la région pour les prochaines années.
GUINEE : LE CAPITAINE MOUSSA DADIS CAMARA RAMENÉ EN PRISON
Le capitaine Moussa Dadis Camara, ex-chef de la junte de 2009, sorti de prison, ce 4 novembre, par un commando a été retrouvé dans l’après-midi et a été ramené en prison.
Le capitaine Moussa Dadis Camara, ex-chef de la junte de 2009, sorti de prison, ce 4 novembre, par un commando a été retrouvé dans l’après-midi et a été ramené en prison.
Samedi après-midi, l’armée et l’avocat du capitaine Dadis Camara ont annoncé qu’il avait été retrouvé et ramené en prison.
«Le capitaine Moussa Dadis Camara a été retrouvé sain et sauf et reconduit en prison », a dit à l’AFP le directeur de l’information des armées (Dirpa) Ansouma Toumany Camara, sans préciser les circonstances de la capture. Dans la matinée, son avocat évoquait la possibilité que son client ait été emmené contre son gré. Il était environ 5H00 du matin. Des hommes lourdement armés ont fait irruption à la maison centrale de Conakry. Ils ont réussi à partir avec quatre accusés dans le procès des évènements du 28-Septembre (2009), notamment le capitaine Moussa Dadis Camara.
DES TIRS NOURRIS ENTENDUS À KALOUM, CENTRE ADMINISTRATIF DE CONAKRY
Des tirs nourris ont été entendus, ce 4 novembre, à Kaloum, centre administratif de Conakry. La maison centrale de Coronthie où se trouvent plusieurs détenus célèbres aurait été attaquée par un groupe d’hommes armés. Le capitaine Moussa Dadis Camara, ex-c
Des tirs nourris ont été entendus, ce 4 novembre, à Kaloum, centre administratif de Conakry. La maison centrale de Coronthie où se trouvent plusieurs détenus célèbres aurait été attaquée par un groupe d’hommes armés. Le capitaine Moussa Dadis Camara, ex-chef de la junte de 2009, se serait évadé.
Selon les informations du correspondant de TV5MONDE sur place, certains détenus en lien avec les évènements du massacre du 28 septembre 2009 auraient possiblement été exfiltrés par ces hommes lourdement armés.
Le centre-ville serait bloqué depuis l’aube, pas d’entrée ni de sortie. Kaloum est le siège de la présidence, du gouvernement, des institutions, du quartier général de l’armée mais aussi de la prison centrale.
MOUSSA DADIS CAMARA ÉVADÉ DE PRISON
Dans la nuit de vendredi à samedi, un commando a pris d'assaut la plus grande prison de Guinée, faisant évader plusieurs détenus. Il s'agit notamment de l'ancien chef de la junte et de deux de ses co-accusés, jugés pour le massacre du 28 septembre
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 04/11/2023
Dans la nuit de vendredi à samedi, un commando a pris d'assaut la Maison centrale de Conakry, la plus grande prison de Guinée, faisant évader plusieurs détenus de haut vol, selon les informations obtenues par Jeune Afrique.
"Des individus lourdement armés ont fait évader plusieurs des accusés dans le procès du massacre du 28 septembre 2009, à commencer par l’ancien homme fort du pays, le capitaine Moussa Dadis Camara, mais aussi Claude Pivi et Blaise Goumou", rapporte une source proche du dossier.
Dirigé par le fils de Claude Pivi, ancien membre des Forces spéciales et ex-ministre de la Sécurité présidentielle sous la junte de Dadis Camara, le commando composé de quatre véhicules pick-up a réussi à soustraire les détenus les plus surveillés.
Il s'agit notamment de l'ancien chef de la junte Dadis Camara et de deux de ses co-accusés, jugés depuis septembre 2022 pour le massacre du 28 septembre 2009, lors duquel plus de 150 personnes avaient été tuées au stade de Conakry sur ordre de Camara.
"Les détenus qui sont parvenus à fuir comptaient parmi les plus surveillés du pays. Ils se sont évadés alors que le régisseur de la prison venait de rentrer d'une formation à l'étranger", précise la source.
Des opérations de ratissage ont été lancées dans la capitale mais restent pour l'heure sans résultats, ce qui constitue un coup de théâtre majeur dans ce procès très attendu en Guinée.
LA DIVERSITE FLORALE DU SENEGAL, L’ATTRACTION
L'Exposition Internationale sur l'Horticulture de Doha présente des jardins botaniques, des expositions artistiques, des installations paysagères, des ateliers éducatifs et bien plus encore
(Doha) - Le parc Al Bidda de Doha, au Qatar, a ouvert ses portes à l'Exposition Internationale sur l'Horticulture de Doha. Un événement de renommée mondiale réunissant des passionnés de plantes, des jardiniers, des experts en horticulture, des chercheurs et des amateurs d'art floral. Cette exposition met en lumière la richesse de la flore mondiale, la préservation de l'environnement et l'importance de la durabilité. En plus de ses produits horticoles, le Sénégal met en avant son artisanat d'art et établit des partenariats pour ses participants.
L 'exposition de Doha compte la participation de 80 pays venant des quatre coins du monde et se déroule sur le parc Al Bidda, qui s'étend sur une superficie de 1,7 million de mètres carrés. L'Exposition Internationale sur l'Horticulture de Doha présente des jardins botaniques, des expositions artistiques, des installations paysagères, des ateliers éducatifs et bien plus encore. Les visiteurs peuvent explorer des jardins thématiques venant du monde entier, découvrant ainsi une variété spectaculaire de plantes, de fleurs, d'arbres et de créations paysagères. La délégation sénégalaise est conduite par Mme Zahra Iyane Thiam, Directrice générale de l'Agence Sénégalaise pour la Promotion des Exportations (ASEPEX). Elle est accompagnée de nombreux acteurs de l'horticulture et d'artisans visant à diversifier les opportunités pour les participants sénégalais au Qatar.
Selon Mme Zahra Iyane Thiam, cette participation est une opportunité pour le Sénégal de montrer sa diversité florale. «Un jardin, composé de plusieurs espèces, a été aménagé avec l'appui de la Direction des Eaux et Forêts, ainsi que du laboratoire botanique de l'UCAD. Le modèle sénégalais peut également être dupliqué au Qatar, en termes d'aménagement des zones arides et d'agriculture durable. Le Sénégal a réussi à matérialiser la zone des Niayes, une innovation majeure qui nourrit une grande partie de la population sénégalaise. Cette zone est le résultat de la récupération des terres à partir des dunes», a laissé entendre Zahra Iyane Thiam. Mme la Directrice générale souligne que l'exportation de plantes ornementales a toujours été le parent pauvre de l'horticulture au Sénégal, mais que l'ASEPEX travaille pour corriger cette situation afin de rivaliser avec le Kenya, premier exportateur en Afrique. «L'objectif majeur de l'ASEPEX sera désormais de promouvoir l'exportation florale. Dès que nous sommes venues, des pays comme le Japon la Hollande qui jusque-là demeure le seul pays qui est fournisseur de plantes au Qatar, se sont intéressés au paysage du Sénégal ; c’est déjà bien, compte non tenu des autres opportunités qui s’offrent à nous. Le pavillon Sénégalais suscite la curiosité. Il s’agira donc pour nous de percer le marché parce qu’en terme d’exportation, le Kenya est largement en avance sur nous. Il y a une bonne opportunité et nous pensons que le Sénégal fera tache d’huile à cette exposition parce que, hormis le Japon, nous sommes le seul pays qui a réussi à exporter autant d’espèces, sur les 80 pays participants», renseigne cette dernière.
L'EXPOSITION DES ARTISANS ET LA FORTE AFFLUENCE VERS LE PAVILLON SENEGALAIS
Elle a également annoncé que plus de 120 espèces ciblées, en collaboration avec le Laboratoire Botanique et la Direction des Eaux et Forêts, sont acheminées depuis à Doha ; mais une petite partie est retenue en Turquie, en cours d’acheminement. N’empêche, le pavillon sénégalais suscite l'intérêt des visiteurs, et des rencontres "Be To Be" sont prévues entre les professionnels de l'horticulture et la Société Nationale de l'Horticulture du Qatar, ainsi que la Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Agriculture de Dakar (CCIAD) et celle du Qatar, pour diversifier les opportunités pour les participants sénégalais. Dans une optique de promotion du savoir-faire sénégalais et de l'aspect économique de l'exposition, des artisans exposent à Doha, «compte non tenu du savoir-faire du made in sénégalais qu’on a voulu exporter ici, à Doha. Et je puis vous dire que dès que les artisans ont commencé à déballer leurs produits, il y a une forte affluence vers le pavillon sénégalais. On a une installation timide, certes, mais nous espérons, d’ici quelques temps, une forte affluence», a conclut la Commissaire de l’exposition du pavillon Sénégal. L'attrait pour les produits sénégalais est palpable, et le lancement officiel du pavillon est prévu le 6 novembre, avec la venue de Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce. L'Exposition Internationale sur l'Horticulture de Doha s'annonce comme une opportunité majeure pour le Sénégal de faire rayonner sa diversité florale et son expertise, tout en établissant des partenariats économiques et culturels avec d'autres pays participants.
MOHAMED BAZOUM, LE CASSE-TÊTE INATTENDU DU GENERAL TIANI
L'ancien chef de l'État refuse catégoriquement d'abdiquer la présidence à laquelle il a été élu démocratiquement en avril 2021. Après plus de trois mois de détention, qu'est-ce que les putchistes du Niger comptent-ils faire de leur prisonnier encombrant ?
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 03/11/2023
Cela fait désormais cent jours que l'ancien président nigérien Mohamed Bazoum est détenu de manière arbitraire par la junte militaire dirigée par le général Abdourahamane Tiani. Renversé lors du coup d'État du 26 juillet, Mohamed Bazoum croupit depuis dans une résidence surveillée, isolé du monde extérieur.
Pourtant, loin de se soumettre, l'homme politique expérimenté reste toujours aussi déterminé. À en croire Jeune Afrique (JA), il refuse catégoriquement d'abdiquer la présidence à laquelle il a été élu démocratiquement en avril 2021. Cette fermeté place les putschistes dans une position délicate. Après plus de trois mois de détention, que comptent-ils faire de leur prisonnier encombrant ?
Les options s'amenuisent pour le général Tiani et ses hommes. Libérer Bazoum signifierait perdre la face et admettre l'illégalité de leur coup de force. Le garder indéfiniment en résidence surveillée risque d'attiser une contestation croissante, tant au Niger qu'à l'international. Quant à une éventuelle inculpation, elle serait difficile à justifier sur le plan légal.
Dans cette impasse, les avocats de Mohamed Bazoum conservent, toujours selon JA, l'espoir d'une intervention de la justice communautaire ouest-africaine. Une décision de la Cour de justice de la Cedeao en faveur de la requête pour détention arbitraire pourrait faire basculer la situation. En attendant, le casse-tête continue pour la junte nigérienne, tandis que les jours s'amoncellent au compteur de la détention de Bazoum.
Jusqu'à quand pourra-t-elle durer ?
PLUS DE 6100 ECOLES ET 373 CENTRES DE SANTE FERMES PAR LES GROUPES ARMES AU BURKINA FASO
L’ONG Amnesty international a publié jeudi, à Dakar, un rapport sur « les crimes et autres atteintes aux droits humains au Burkina Faso », faisant état de 46 localités assiégées par les groupes armés
Dakar, 2 nov (APS) – L’ONG Amnesty international a publié jeudi, à Dakar, un rapport sur « les crimes et autres atteintes aux droits humains au Burkina Faso », faisant état de 46 localités assiégées par les groupes armés, 6100 écoles et 373 centres de santé fermés de juin à juillet.
« Nous publions aujourd’hui un rapport sur la violation des droits humain et les exactions qui sont commises dans les villes assiégées au Burkina Faso. Au moins, 46 localités sont assiégées par des groupes armés. Ces populations sont privées d’accès à la santé et à l’éducation », a indiqué Samira Daoud, directrice d’Amnesty international de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Selon Amnesty international, l’état de siège imposé par des groupes armés au Burkina Faso a nui aux moyens de subsistance des habitants et généré une insécurité alimentaire qui a aggravé une situation humanitaire déjà critique de manière générale.
Le rapport souligne que du fait des attaques menées par des groupes armés contre les convois de ravitaillement et de l’interdiction des activités agricoles et du pâturage pour le bétail dans des endroits comme Djibo et Sebba, les habitants sont encore plus à la merci de l’insécurité alimentaire et des conséquences que cela a sur leurs moyens de subsistance.
Amnesty International recommande à toutes les parties au conflit armé de « mettre fin immédiatement à toutes les attaques contre les civiles ou les moyens de survie de la population civile, en particulier les infrastructures liées à l’eau ».
L’organisation demande aussi de veiller à ce que les parties au conflit respectent pleinement toutes les dispositions du droit international humanitaire.
Au gouvernement Burkinabé, Amnesty international recommande de faciliter l’acheminement de l’aide alimentaire, de protéger les droits aux soins de santé et à l’école ainsi que l’accès à l’eau et à la nourriture.
L’ONG suggère de faire en sorte que les membres de l’armée, l’état islamique du Sahel et d’autres groupes armés, soupçonnés d’avoir commis des crimes de guerre et d’autres graves violations des droits humains, notamment des attaques contre des civils, contre les infrastructures et le personnel humanitaire, fassent l’objet d’une enquête, et lorsqu’il existe des preuves suffisantes, soient poursuivis dans le cadre d’un procès équitable devant un tribunal pénal de droit commun, sans encourir la peine de mort.
Les forces de défense et de sécurité burkinabé sont invitées à veiller à ce que le personnel des organisations humanitaires indépendantes bénéficie d’un accès sans entrave aux localités assiégées et aux zones sous le contrôle des forces de défense et de sécurité.
L’Etat islamique au Sahel et le groupe armé Ansaroul islam sont appelés à s’engager publiquement à respecter les dispositions du droit international humanitaire et à condamner les atteintes aux droits humains perpétrées par leurs membres.