Le portail d'information en ligne emedia nous informe que l'affaire opposant le groupe de presse Walfadjri et le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) au sujet de la décision de fermeture de la chaîne Walf TV a connu son dénouement ce matin.
Lors d'une audience publique, la première chambre administrative de la Cour suprême, présidée par Abdoulaye Ndiaye, a annulé l'arrêt du CNRA ordonnant la suspension de la diffusion de Walf TV pour sept jours à partir du 10 février dernier.
Cette sanction du gendarme de l'audiovisuel s'expliquait par la couverture jugée "irresponsable" par le CNRA des manifestations à Mbacké le 10 février. La chaîne était accusée d'avoir diffusé "en boucle des images de violences exposant des adolescents, accompagnées de propos dangereux".
Selon la motivation de la Cour suprême citée par emedia, si les médias doivent préserver la paix, le CNRA ne pouvait prendre une telle mesure conservatoire sans mise en demeure préalable, en vertu de l'article 19.2 de la convention régissant Walf TV.
Cette décision de justice, rapportée par le site d'information en ligne emedia, vient mettre un terme définitif au bras de fer judiciaire qui opposait depuis plus d'un mois le CNRA et le groupe de presse Walfadjri.
KARIM WADE, L'ABSENT QUI INTRIGUE LE POUVOIR
Rétabli dans ses droits, l'exilé du Qatar fait planer le doute. L'ancien ministre déchu déjoue pour l'heure les plans du régime de Macky Sall, sa participation à la présidentielle restant une énigme
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/11/2023
Alors que plusieurs de ses proches le présentent comme le candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) à la présidentielle du 25 février 2024, Karim Wade persiste à entretenir le mystère autour de sa participation, rapporte le quotidien Bès bi dans son édition du jeudi 9 novembre 2023.
Depuis Doha, où il vit en exil, «l'ancien ministre est, cependant, surveillé par le pouvoir qui redoute sa "puissance financière"», indique le journal. Rétabli dans ses droits civiques au même titre que Khalifa Sall, Karim Wade «continue de maintenir le suspense sur sa participation» à l'élection.
En dépit de sa déclaration de candidature «à la veille de sa condamnation par la Crei» en 2015, Karim Wade «ne communique qu'occasionnellement» selon Bès bi, «prolongeant le doute sur sa participation à ce rendez-vous après avoir raté celui de 2019». Même dans son «entourage le plus proche, on ne maitrise pas trop ses agissements», affirme une source du journal.
Pourtant, depuis quelques semaines, le fils de l'ancien président Abdoulaye Wade «émerge la tête avec des faits et gestes qui suggèrent un retour imminent». «Mais Karim reste énigmatique», souligne le quotidien, qui indique que Maguette Sy, chargée de superviser la collecte des parrainages pour le PDS, a confirmé qu'ils seraient destinés «au candidat Karim Wade».
Malgré son exil et sa stratégie de «discrétion», Karim Wade conserverait une forte influence sur la scène politique sénégalaise. Reste à voir s'il parviendra à surmonter les «écueils» qui se dressent face à lui, comme une impopularité croissante, avant la date butoir des candidatures.
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LA FRANCE NOIRE, LA GRANDE OUBLIÉE
Alain Mabanckou s'insurge contre l'"invisibilisation" des écrivains et intellectuels noirs dans l'histoire littéraire hexagonale. "Où sont les monuments, les noms de rues, de salles de spectacle, dédiés à des figures noires de la culture française ?"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/11/2023
Invité hier sur le plateau de TV5 Monde, l'écrivain Alain Mabanckou a livré un constat sans concession sur la place des artistes noirs dans le paysage culturel français. Il était interrogé à l'occasion de la sortie de son nouvel essai "Notre France Noire", co-écrit avec Abdourahman Waberi et Pascal Blanchard.
Avec sa verve habituelle, l'auteur congolais s'est insurgé contre l'"invisibilisation" des écrivains et intellectuels noirs dans l'histoire littéraire hexagonale. "Où sont les monuments, les noms de rues, de salles de spectacle, dédiés à des figures noires de la culture française?", a-t-il lancé sur le plateau.
Pourtant, rappelle Alain Mabanckou, des plumes noires ont marqué la littérature universelle, à l'image d'Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor ou Frantz Fanon. Malgré leur immense contribution, ces auteurs restent largement méconnus du grand public et absents des programmes scolaires.
"La France noire a autant droit de cité que n'importe quelle autre composante de la nation", a martelé l'intellectuel. Avant de déplorer le déni du rôle des colonies dans l'essor de la France.
Alain Mabanckou en appelle donc à une véritable prise de conscience des institutions culturelles, pour mieux refléter la diversité française. Car reconnaître les artistes noirs serait selon lui, une chance de voir la culture hexagonale s'enrichir et rayonner sous un jour nouveau.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 8 NOVEMBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 8 novembre 2023.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du Ministère des Finances et du Budget
Monsieur Mbaye NDIAYE, inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, est nommé Directeur général des Douanes, en remplacement de Monsieur Abdourahmane DIEYE, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Malick MBAYE, inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, est nommé Coordonnateur de la Direction générale des Douanes, en remplacement de monsieur Mbaye NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Issa NIANG, inspecteur principal des Douanes, est nommé Directeur des enquêtes douanières, en remplacement de monsieur Malick MBAYE, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement :
Monsieur Dame DIOP, Professeur de sciences et techniques industrielles, est nommé Président du Collège du Laboratoire national de référence dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (LNR-BTP).
Monsieur Oumar Amadou SOW, Spécialiste en Gestion des entreprises, est nommé Directeur général de la Société Anonyme « les Grands Trains du Sénégal SA ».
Au titre du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération :
Madame Néné Fatoumata TALL, Titulaire d’un Master 2 en Administration des Affaires, est nommée Administrateur général du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), poste vacant.
Monsieur Djibril Dione, Ingénieur Statisticien économiste, précédemment Directeur de la Prévision et des Études Économiques est nommé Coordonnateur de la Direction Générale de la Planification et des Politiques Économiques, poste vacant.
Monsieur Alassane Diallo, Ingénieur Statisticien- économiste, précédemment Chef de la Division des projections macroéconomiques est nommé Directeur de la Prévision et des Études Économiques en remplacement de Monsieur Djibril Dione, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Baba Malick BA, Expert financier, précédemment Conseiller Technique au Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur des Financements et des Partenariats public-privé en remplacement de Lamine LO, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation :
Monsieur Ibrahima FAYE, Professeur titulaire des universités, est nommé Recteur de l’Université Alioune Diop (UAD) ;
Monsieur Malick FALL, Professeur assimilé à la Faculté des Sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, est nommé Président du Conseil d’Administration de la cyber-infrastructure nationale pour l’Enseignement Supérieur, la Recherche et l’Innovation (CINERI).
Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale :
Monsieur Samba NDIAYE, Juriste, précédemment Directeur des Affaires juridiques de l’Agence sénégalaise de Règlementation pharmaceutique, est nommé Directeur des Affaires juridiques au Ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Monsieur Mbaye DIONE, Conseiller en Santé communautaire, précédemment Chef du Service régional de l’Action sociale de Diourbel, est nommé Directeur régional de l’Action sociale de Diourbel.
Monsieur Elhadji Malick SOUGOU, Conseiller en Travail social, précédemment Chef du Service régional de l’Action sociale de Dakar, est nommé Directeur régional de l’Action sociale de Dakar.
Monsieur Magatte NDIAYE, Conseiller Travail social, précédemment Chef du Service régional de l’Action sociale de Kaffrine, est nommé Directeur régional de l’Action sociale de Kaffrine.
Au titre du Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique :
Monsieur Babacar DIONE, ingénieur des Eaux et Forêts, précédemment Adjoint au Directeur des Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des sols, est nommé Directeur des Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols, en remplacement de Monsieur Baidy BA, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
- Monsieur Lansana SANO, Ingénieur, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale La Poste, en remplacement de Monsieur Djiby NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
- Madame Hélène Ndoukite Helndou DIOUF, titulaire d’un Master 2 en Finances et Gestion Publiques, est nommée Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement au Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, en remplacement de Monsieur Serigne Mbacké DIOP, appelé à d’autres.
Au titre du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et Solidaire :
Monsieur Gorgui NDIAYE, Administrateur civil principal, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire.
Au titre du Ministère des Sports:
Monsieur Lazard SARR, Inspecteur de l'Education populaire de la Jeunesse et des Sports, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières.
Madame Marième Kane DIALLO, Titulaire d'un Diplôme d'Etudes Approfondies en Sciences sociales, est nommée Directrice de la Formation et de la Coopération.
Monsieur Cheikh Tahirou FALL, Professeur d'Education physique et sportive, est nommé Directeur du Sport de haut Niveau au Ministère des Sports.
Monsieur Gilbert Sidy Lamine MBENGUE, Inspecteur de l'Education populaire de la Jeunesse et des Sports, est nommé Directeur des Activités physiques et sportives.
Monsieur Cheikh Ibrahima SARR, Ingénieur de Conception en Génie civil, est nommé Directeur des Infrastructures sportives.
Au titre du Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel :
- Monsieur Mouhamadou Moustapha Thioune, Administrateur civil principal, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel, en remplacement de Madame Ndèye Fatou LO, appelée à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Intérieur :
Monsieur Sidy Sarr DIEYE, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Ranérou, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de Louga chargé des affaires administratives, en remplacement de Madame Diégui NGOM, appelée à d’autres fonctions ;
Madame Safiatou Joséphine DIENG, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Ziguinchor chargée des affaires administratives, est nommée adjoint au gouverneur de la Région de Kaolack chargée des affaires administratives, en remplacement de Monsieur El Hadji Malick Sémou DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Aïchatou Ndiaye DIALLO, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Matam chargée du développement, est nommée adjoint au gouverneur de la Région de Kaffrine chargée des affaires administratives, en remplacement de Madame Tiguida WAGUE, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Assane GUEYE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Dakar chargé du développement, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de Dakar chargé des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Babacar NIANG, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Marième Pouye ANNE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Kolda chargée du développement, est nommée adjoint au gouverneur de la Région de Kolda chargée des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Boubacar Bahinghou SAGNA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Georges Samba FAYE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Kédougou chargé du développement, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de Kédougou, chargé des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Amadou Salmone FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Daouda SENE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Louga chargé du développement, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de
Tambacounda chargé des affaires administratives, en remplacement de Madame Maude MANGA, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Oumar Ngalla NDIAYE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Sédhiou chargé du développement, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de Sédhiou chargé des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Modou GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Sidy Guissé DIONGUE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Ziguinchor chargé du développement, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de Ziguinchor chargé des affaires administratives, en remplacement de Madame Safiatou Joséphine DIENG, appelée à d’autres fonctions.
Monsieur Chérif Mouhamadou Blondin NDIAYE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Ziguinchor, est nommé Préfet du Département de Dakar, en remplacement de Monsieur Mor Talla TINE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdou Khadir DIOP, Administrateur civil Principal, précédemment Directeur des Ressources humaines et du matériel à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommé Préfet du Département de Rufisque, en remplacement de Monsieur Serigne Babacar KANE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Saïd DIA, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Vélingara, est nommé Préfet du Département de Guédiawaye en remplacement de Monsieur Ibra FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar NDIAYE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Nioro du Rip, est nommé Préfet du Département de Keur Massar, en remplacement de Monsieur Sahite FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima FALL, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Goudomp, est nommé Préfet du Département de Nioro du Rip, en remplacement de Monsieur Babacar NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Alioune Badara MBENGUE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Médina Yoro Foulah, est nommé Préfet du Département de Tambacounda, en remplacement de Monsieur Mame Less CABOU, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Thierno Souleymane SOW, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Kédougou, est nommé Préfet du Département de Vélingara, en remplacement de Monsieur Saïd DIA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mame Less CABOU, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Tambacounda, est nommé Préfet du Département de Thiès, en remplacement de Monsieur Moussa DIAGNE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Hamet Tidiane THIAW, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Kaolack, est nommé Préfet du Département de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Chérif Mouhamadou Blondin NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Latyr NDIAYE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Linguère, est nommé Préfet du Département de Kaolack, en remplacement de Monsieur Hamet Tidiane THIAW, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Diadia DIA, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Kolda, est nommé Préfet du Département de Saint Louis, en remplacement de Monsieur Modou
NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mbassa SENE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Bounkiling, est nommé Préfet du Département de Kolda, en remplacement de Monsieur Diadia DIA, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ngoné CISSE, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Sédhiou, est nommée Préfet du Département de Guinguinéo, en remplacement de Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Guinguinéo, est nommé Préfet du Département de Ranérou, en remplacement de Monsieur Sidy Sarr DIEYE, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Modou GUEYE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Sédhiou chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Sédhiou, en remplacement de Madame Ngoné CISSE, appelée à d’autres fonctions ;
Article 16.- Monsieur El Hadji Malick Sémou DIOUF, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Kaolack chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Kédougou, en remplacement de Monsieur Thierno Souleymane SOW, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar NIANG, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Dakar chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Saraya, en remplacement de Monsieur Cyprien Antoine BALLO, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Boubacar Bahinghou SAGNA, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Kolda chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Bounkiling, en remplacement de Monsieur Mbassa SENE, appelé à d’autres fonctions.
Madame Tiguida WAGUE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Kaffrine chargée des affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Birkilane, en remplacement de Monsieur Abdoul Wahab TALLA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdou DIOP, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Fatick, chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Ibrahima FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Maude MANGA, Administrateur civil, précédemment Adjoint au gouverneur de la Région de Tambacounda, chargée des affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Louga, en remplacement de Madame Ndèye Nguénare MBODJI, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Amadou Salmone FALL, Administrateur civil, précédemment Adjoint au gouverneur de la Région de Kédougou chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Bakel, en remplacement de Monsieur Abdou Khadre Ndiack NDIAYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Modou THIAM, Administrateur civil, précédemment Adjoint au gouverneur de la Région de Matam, chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Linguère, en
remplacement de Monsieur Latyr NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Diégui NGOM, Administrateur, précédemment Adjoint au gouverneur de la Région de Louga, chargée des affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Goudiry, en
remplacement de Madame Awa Ndiaye DIOP, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Modou Mamoune DIOP, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Saint Louis chargé du développement, est nommé Préfet du Département de Médina Yoro Foulah, en remplacement de Monsieur Alioune Badara MBENGUE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mamadou Lamine NGOM, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Vélingara, est nommé Adjoint au préfet du Département de Dakar, en remplacement de Madame Ndioro SARR, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Modou SAMB, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Médina Yoro Foulah, est nommé Adjoint au préfet du Département de Rufisque,
en remplacement de Madame Ndèye Bintou THIAM, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Moustapha NIANG, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Fatick, est nommé Adjoint au préfet du Département de Pikine, en remplacement de Madame Ndèye Mossane NDOUR, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Ousseynou KABA, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Mampatim, Département de Kolda, est nommé Adjoint au préfet du Département de Kaolack, en remplacement de Monsieur Alioune SADJI, admis à faire valoir ses
droits à une pension de retraite ;
Monsieur Ibrahima AIDARA, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Tendouck, Département de Bignona, est nommé Adjoint au préfet du Département de Guinguinéo, en remplacement de Monsieur Moussa Télémaque SOW, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Georges Gabriel DIARRA, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Cas cas Département de Podor, est nommé Adjoint au préfet du Département de Oussouye, en remplacement de Monsieur Djibril NGOM, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Monsieur Mamadou THIAM, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Bélé, Département de Bakel, est nommé Adjoint au préfet du Département de Tivaouane, en remplacement de Monsieur Amadou SARR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Bou KAMARA, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Saldé, Département de Podor, est nommé Adjoint au préfet du Département de Fatick, en remplacement de Monsieur Moustapha NIANG, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ndèye SALL, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Baba garage, Département de Bambey, est nommée Adjoint au préfet du Département de Vélingara, en remplacement de Monsieur de Mamadou Lamine NGOM, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Pape Moustapha DIOUF, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Karantaba, Département de Goudomp, est nommé Adjoint au préfet du Département de Médina Yoro Foulah, en remplacement de Monsieur Modou SAMB, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mouhamadou Lamine THIAM, Secrétaire d’administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bala, Département de Bakel, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement des Almadies, Département de Dakar, poste vacant ;
Monsieur Abdoulaye KHARMA, Secrétaire d’Administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Méouane, Département de Tivaouane, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndame, Département de Mbacké, en remplacement de Monsieur Babacar Ibra MAR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, Secrétaire d’Administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Taïf, Département de Mbacké, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Fafacourou, Département de Médina Yoro Foulah, en remplacement de Monsieur Oumar DIBA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Oumar DIBA, Secrétaire d’Administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Fafacourou, Département de Médina Yoro Foulah, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Taïf, Département de Mbacké, en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Sébastien SENGHOR, Instituteur, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ngothie, Département de Kaolack, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Diendé, Département de Sédhiou, en remplacement de Monsieur Bassirou DIA, appelé à d’autres fonctions;
Monsieur Bassirou DIA, Economiste Planificateur, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Diendé, Département de Sédhiou, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ngothie, Département de Kaolack, en remplacement de Monsieur Sébastien
SENGHOR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Amadou SARR, Secrétaire d’administration, précédemment adjoint au préfet du Département de Tivaouane, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bala, Département de
Bakel, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Lamine THIAM, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ndèye Bintou THIAM, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Rufisque, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Rufisque Est, Département de Rufisque, en remplacement de Monsieur Abdoul Aziz DIAGNE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Ndioro SARR, Secrétaire d’Administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Dakar, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Grand Dakar, Département de Dakar en remplacement de Monsieur Ibrahima NDIAYE, appelé à d’autres
fonctions ;
Madame Ndèye Mossane NDOUR, Secrétaire d’Administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Pikine, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Pikine Dagoudane, Département de Pikine en remplacement de Madame Khadidiatou SENE, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Amadou SALL, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Sagatta Djolof, Département de Linguère, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Méouane, Département de Tivaouane, en remplacement de Monsieur Abdoulaye KHARMA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Laïty DIOUF, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiedieng, Département de Kaolack, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Lour Escale, Département de Koungheul, en remplacement de Monsieur Jean Marie KASSOKA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Abdoul Aziz Dabakh SY, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Fimela, Département de Fatick, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Pambal, Département de Tivaouane, en remplacement de Monsieur Ndiogou NDONG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Bocar COULIBALY, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Fongolimbi, Département de Kédougou, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagatta Djolof, Département de Linguère, en remplacement de Monsieur Yankhouba Oumar Sidia SOW, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
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LE PHÉNOMÈNE MIA GUISSÉ
Mia Guisse, artiste sénégalaise à succès, parle de son dernier clip qui a atteint 1 million de vues en deux jours. Son prochain album, "Mia Éclosion", promet des surprises avec des collaborations internationales et africaines
Mia Guisse, star de la musique sénégalaise, discute de son succès en solo, de son style musical urbain africain, de ses influences, et de son prochain album. Elle partage également des détails sur ses concerts à Paris et à Dakar.
par Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye
MALAANUM LËNDËM, UN LIVRE-TESTAMENT
Boubacar Boris Diop qui, à travers Murambi (Prix Neustadt 2021), a doté l’Humanité d’un lieu de recueillement pour le génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda, a rehaussé, à travers Malaanum lëndëm, la dignité de toutes les langues africaines
J’ai rarement relu un livre autant de fois. Pour faire sa critique, je l’ai longuement contemplé, feuilleté, annoté (au point de le salir). Au plus profond de moi, je sentais un cri, une soif, un besoin vital, de rendre justice à un texte magistral : arrêter le monde entier et glisser dans chaque oreille mon invitation, « il faut lire Malaanum lëndëm ».
Au sens propre comme au figuré, Malaanum lëndëm (1), le troisième roman en wolof de Boubacar Boris Diop, est une affaire de titans. À Ingwini, ville « plus douce que le miel » située au Nigéria, Keebaa Jakite, paysan sénégalais de son état, débarque. Son meilleur ami, le paysan nigérian Jonas Ephrem Akintoye, y a été assassiné il y a un an. Des tas de chair humaine, sa casquette xuun, ont été jetés sous le manguier devant sa maison à Awolowo Street. Sur ce qu’on ne saurait appeler cadavre, il manquait la tête du défunt. Durant deux jours, les mouches ont été les seules créatures à s’approcher de la chair entassée sous le manguier. Même le frère du défunt, Tony Akintoye, n’a pas osé enterrer les restes encore moins se rebeller contre l’auteur du crime, connu de tous.
Chief Moses Abimbola a assassiné Jonas Akintoye. Cette information sonne comme une évidence à Ingwini, où tout le monde savait ce jour inéluctable : même si la rue, avec ses oreilles déjà tendues, ne pouvait se douter que le cri d’Iwoye, qui a découvert à l’aube les tas de chair sous le manguier, allait être aussi déchirant. Milliardaire aux puits de pétrole inépuisables, descendant du dieu Tiyo-Amanze créateur de l’univers selon les croyances d’Ingwini, Abimbola craint un seul homme sur terre : le paysan Jonas Akintoye, son ami d’enfance avec qui il a « lakk ndaamaraas, ëppalante cucu, jëw magi dëkk bi, xool kan moo gën a waŋ ci jongomay Ingwini yi ».
Jonas est coupable d’une lèse-majesté. Ce paysan, rempli de caractère, ne courbe l’échine devant personne. Il prend les prétendus descendants de Tiyo-Amanze comme les bourreaux du peuple. Or, à Ingwini, comment tenir tête à Abimbola et aux siens, même lorsqu’on n’a pas de « tiitukaay » comme Jonas Akintoye ? Surtout quand on est un « baadoolo » de rien du tout, d’une mère vendeuse de dibi et d’un père sagaru nit, Salomon Akintoye, soulard patenté qui faisait caca dans les rues d’Ingwini.
Dans leur jeunesse, Chief Abimbola avait rappelé cela à Jonas. Qui l’avait battu jusqu’à l’étrangler avec son pied, sommant Abimbola d’insulter son prétendu ancêtre divin Tiyo-Amanze, son père Chief Isaac Abimbola et sa mère Mama Wumbi-Oye. Abimbola s’était exécuté et s’était levé en embrassant presque Jonas. Or, « buur du fàtte, du baale, te meram yombul a dékku. » Cette humiliation a hanté Abimbola toute sa vie. Dans ses voyages, à bord de ses deux jets privés, il ramenait toujours de nouveaux outils pour préparer sa revanche : traîner Jonas une corde au cou, le torturer minutieusement à la Pinochet ou à la Franco, enterrer son cadavre sous son bureau pour essuyer ses pieds dessus. Comme Mengistu Haïlé Mariam l’avait fait avec le cadavre de Haïlé Sélassié.
Mama Wumbi-Oye va pousser son fils à passer à l’action. La vieille dame tenait à voir de ses propres yeux la tombe que son fils allait lui offrir. Elle voulait que cette tombe soit construite sur les champs de Jonas Akintoye, dont Abimbola devait s’accaparer. Ces champs devaient être détruits, rasés, pour que s’élèvent les murs de la tombe climatisée de Mama Wumbi-Oye : dans lesquels devaient se trouver 99 écrans plats Samsung brodés d’or, 99 miroirs, une Bugatti Divo, une piscine où Amela Fayemi, actrice Nollywood préférée de l’extravagante dame, devait être la première à se baigner. Comme chez les Baoulé, les Égyptiens ou les Aztèques, un cortège de 99 servants devaient accompagner Mama Wumbi-Oye dans sa rencontre avec Tiyo-Amanze.
Cette tragi-comédie, effrayante et incroyablement drôle, n’a rien de linéaire, de fictif, quand on sait que c’est un Seega Ture âgé de 70 ans, à la vue détériorée, qui dicte ces évènements à une secrétaire, recrutée juste pour écrire ce livre : la malicieuse Asta Balde. Les paroles de Seega Ture, qui est en réalité Keebaa Jakite, sortent après un silence de 30 ans. Ce sont celles d’un homme de grande retenue, fin observateur, direct et parfois cassant. Un homme qui n’a pas encore fait le deuil de son meilleur ami, son doomu-ndey nigérian, ni celui de sa bien-aimée Fànta Sidibe et de sa fille préférée Maymuna Ture. Un homme qui sait que quelque part au Nigéria, à Calabar, la veuve de Jonas, la joviale Deborah Takinide, est internée à l’hôpital psychiatrique. Et que bientôt, bientôt avant qu’il ne soit trop tard, Jonas Junior, né après l’assassinat de son père, viendra à Tànjuraa, près de Kédougou : pour que lui, Seega Ture, accomplisse la toute dernière volonté du gaynde, Jonas Ephrem Akintoye.
Malaanum lëndëm est une poésie de l’amitié, du kóllëre : une poésie de la terre. Le destin, ce livre ouvert rempli de Kumpa, a fait en sorte que deux fils d’Afrique, aux caractères bien trempés, se rencontrent en 1997, à Oslo, au rendez-vous de la honte : au cours duquel le Norvégien Arald Mortesen de Save Africa, « leel ni Ablaay Wàdd ba noppi jiital koll guy watatu », déclarait la guerre à la famine. Jonas et Keebaa se vouent une admiration immédiate, forte, étendue à leurs familles. Hommes à la parole rare et précieuse, ils ne pouvaient plus s’appeler que par gaynde, mbër, jàmbaar. La sincérité érigeant chacun de leurs actes en symbole, ils ont fait de la terre, cette terre de l’Afrique libre, réconciliée à elle-même au-delà des frontières, le berceau de leur amitié :
Jonas da ni ma bès, gis nga, mbër ci man, bànneexu doom-aadama mënuta weesu sol i bot yu gudd, di daagu ca sama biir tool ba ca Ingwini, garab yi wër ma, may gis ni seen doom yi ñore, léeg-léeg am bu ci ne putt daanu ci suff, fàcc, xeeñ bann ! (p. 63)
À Tànjuraa et à Ingwini, partis de rien, renonçant aux études supérieures, à l’émigration ou aux honneurs de travailler dans un xottu biro, affrontant une forêt immense qu’on disait auberge du dieu Tiyo-Amanze, ils ont chacun fini par employer une centaine de jeunes dans leurs champs, à force de gor, ruuj, buub, ji, roose, gub, góob, déqi.
Dëgg la, léeg-léeg xol bi diis, mu xaw a réccu li mu tas yaakaaru ñaari way-juram yi. Gaa, ñu gore lañu woon, séentuwuñu woon ci Keebaa mu am alal, yor leen. Déedéet. Moom kay, na seen doom ji am baat ci réew mi rekk, bu teyee ñu tudde ko ay jàng, bu ëllëgee ñu tudde ko làmb ca Iba Maar Jóob, saa yu delsee Tànjuraa ñu toggal ko "ñamu-Tubaab"... (p. 64)
Mais le devoir de mémoire de Keebaa envers son meilleur ami, sa femme et sa fille préférée l’ont quelque part enfermé dans un dialogue avec la mort. Au point où celle-ci l’a isolé de tout Tànjuraa. Seega Ture, Keebaa Jakite, n’y adresse plus la parole à quelqu’un. Son propre fils, Saalif Ture, jumeau de la défunte Maymuna Ture, est comme un fantôme dans la maison. Saalif Ture est une inexistence, le vide imaginé. Il n’a plus de père, mais seulement un compagnon de route avec qui on ne sait pas ce qu’il a en commun, hormis leur deuil long et silencieux. Pas une fois, les deux hommes ne se sont assis ensemble. Plus d’une fois, l’auteur s’est senti obligé de nous rappeler son nom, sa présence. Keebaa ne semble pas penser à son fils. Et même Asta Balde, la secrétaire, dernière venue dans la vie du vieil homme, le connaît mieux que son propre fils.
La singularité d’Asta Balde explique en partie cet avantage. Outsider, elle se révèle épicentre du récit. Présente, grâce à ses correspondances avec son mari Sidiki Siise, vendeur à la sauvette de caq et de boyetu sigaret à Las Palmas de Gran Canaria, en Espagne. Présente, grâce à sa curiosité irrépressible qui va finir par imposer au distant Seega Ture une relation Maam - Sët. Présente, parce qu’Asta Balde nous fait parvenir la voix lointaine de Boubacar Boris Diop qui nous révèle, avec constance et parcimonie, les coulisses de la création. Malaanum lëndëm est une poésie de l’écriture, de la langue wolof. Tour à tour, l’écriture fait office d’amuseur, de guérisseur, de résurrecteur.
Seetal rekk, Sidiki : ñaari ati lëmm mu may fite may dawal baaraam ci kow Sëñ Mac Intosh. Ngelaw lu romb tuñ yi, ma móol ko, rëdd ay "a", ay "g", ak ay "ñ " walla ay "q" ak i "é" yu dul jéex, lee-lee ma maas ab baatal mbaa ma xëcc benn baatoodi, ñu mujj ràbbaske niy reeni béntéñe, soppi ngelaw li mbindeef muy dund, di noyyi, ku nekk mën cee teg say bët, mën koo raay ndànk, dem sax ba yaakaar ne miin nga Tànjuraa, fii ci Senegaal... (pp. 11 et 252)
Cette déclaration d’amour à la langue n’a rien de surprenant quand l’on croit comme moi que Malaanum lëndëm est le livre le plus personnel, le plus intime, de Boubacar Boris Diop. Je ne puis m’empêcher de penser que dans cette histoire de titans, il n’y a pas que Keebaa Jakite qui exécute ou rédige un testament. Un auteur majeur de la littérature mondiale, depuis sa terre d’Afrique et dans sa langue maternelle, nous confie, avec pudeur et humanisme, sa vision du monde, sa vision de l’écriture. Dans son monde, ngor ak fit sont les seules richesses qui vaillent. Dans son monde, Ngugi Wa Thiong’o, Chinua Achebe, Ousmane Sembène, Rudyard Kipling, Meer Nafisatu Fay aux 9 fils nés aveugles, Jibril Koyta, sont des lanternes. Dans son monde, cette belle compagnie n’arrive pas à le faire nuancer sa conviction la plus profonde :
Dundug doomu-aadama, booy xool bu baax, du dara lu dul ab Téereb-Kumpa. Gaa ñi dañiy soow rekk, ku la ne xam na ndax mala yi dañuy xalaat am déet, day kàcc. Ana kan moo xam lan la nit kuy sukkuraat di xalaat ? Raay bi téen ca Kulikoro, bakkanu saxaar gi daldi fatt !Dof yi rekk la seen xel doy te loolu sax a tax dof yi amuñu xel. (pp. 17, 64, 81 et 175)
C’est ce Kumpa que j’ai essayé d’atténuer, de dissiper, en entamant cette critique. Mais je le sens encore là, présent, lourd comme un remords, un échec : un goût d’inaccompli. J’ai si peu dit de cette œuvre que je crois que j’aurais dû me taire. Entre mes doigts, ma plume tremble, incapable de soutenir le rythme de mon cœur. Je dépose ma plume, avec mon cœur qui me rassure : l’éternité s’est déjà offerte à Malaanum lëndëm. Celui qui, à travers Murambi (Prix Neustadt 2021), a doté l’Humanité d’un lieu de recueillement pour le génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda, a rehaussé, à travers Malaanum lëndëm, la dignité de toutes les langues africaines. L’égale dignité de toutes les langues. En écrivant en wolof ce qui est, selon moi, sa plus belle œuvre.
Malaanum lëndëm, de Boubacar Boris Diop, éd. ÉJO, 262 pages, 6000 Fcfa / 20 euros
Disponibilité au Sénégal :
Whatsapp +221 77 651 68 48
Disponibilité en Europe :
Whatsapp +33 6 46 10 56 00
(1) Malaan signifie littéralement en wolof pagne, voile, linceul.
AVEC L'AFRIQUE, LA FRANCE MANQUE DE COHÉRENCE ET DE STRATÉGIE À LONG TERME
Un nouveau rapport dresse un sombre portrait de la stratégie de Paris, jugée trop versatile, peu lisible et en inadéquation avec les aspirations du continent. Un constat alarmant reflet de l'échec de l'approche promise par Macron
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/11/2023
La volonté affichée de changement par la France dans ses relations avec l'Afrique se heurte à de nombreuses difficultés, estiment des parlementaires et experts. Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, le président Emmanuel Macron a tenté d'insuffler une nouvelle dynamique en annonçant la fin des liens asymétriques et paternalistes dans son discours de Ouagadougou. Il a multiplié les initiatives comme le travail mémoriel, la restitution d'œuvres d'art ou l'augmentation de l'aide, tout en promettant la mort de "la Françafrique".
Cependant, "au-delà des discours, il manque une offre stratégique de long terme" pour les pays africains, selon un rapport parlementaire français publié le 8 novembre 2023 et consulté par l'AFP. Ses auteurs déplorent une stratégie "souvent illisible" et un manque de connaissance de l'Afrique en France. Ils appellent à "une plus grande concertation" et des échanges "plus transparents". Car "les Africains demandent une autre politique à la France", soulignent-ils, estimant qu'il "faut agir d’urgence pour éviter un risque de perte de confiance".
Si Emmanuel Macron a "eu l'ambition la plus large" sur ce sujet, il s'est aussi "heurté à la défiance en Afrique de l'Ouest", analyse Paul Melly, du centre Chatham House, cité par l'AFP. Des maladresses comme lors d'une coupure de courant au Burkina Faso en 2017 ou le sommet de Pau en 2020, perçu comme une "convocation", n'ont fait qu'aggraver les tensions. Des coups d'État dans plusieurs pays ont par ailleurs précipité le divorce avec Paris.
La France est également accusée d'incohérences et de chercher avant tout à maintenir ses parts de marché face à l'arrivée de nouveaux concurrents comme la Chine. "Il existe un besoin d'affirmation des pays africains", qui attendent que la France "joue le jeu de la concurrence à égalité", estime Gilles Yabi, du groupe Wathi, cité par l'AFP.
OUVERTURE OFFICIELLE DU PAVILLON SÉNÉGAL À L’EXPODOHA2023
La cérémonie officielle marquant l’ouverture du pavillon du Sénégal à l’Exposition internationale horticole Doha 2023 s’est tenue ce lundi 6 novembre 2023 sous la présidence effective de M. Abdou Karim Fofana.
La cérémonie officielle marquant l’ouverture du pavillon du Sénégal à l’Exposition internationale horticole Doha 2023 s’est tenue ce lundi 6 novembre 2023 sous la présidence effective de M. Abdou Karim Fofana, ministre en charge du Commerce, Porte-parole du Gouvernement.
Le Sénégal a eu droit à tous les honneurs lors de la cérémonie d’ouverture du pavillon qui lui est réservé à l’expo Doha 2023, venu présider la cérémonie, le ministre en charge du Commerce et porte-parole du Gouvernement a été accueilli par le Commissaire général du Sénégal Mme Zahra Iyane Thiam, en compagnie de son Excellence Habib Diallo, Ambassadeur du Sénégal au Qatar et plus de 15 Ambassadeurs accrédités au Qatar, dont celui du Burundi, de l’Ethiopie, de la Gambie, entre autres. La rencontre a également enregistré la présence du Commissaire Général de l’Expo Doha 2023 Bader Omar Al Dafa, et de plusieurs autres commissaires généraux de section pays.
Le ministre du Commerce, porte-parole du Gouvernement M. Abdou Karim Fofana, après avoir procédé à la coupure du ruban du pavillon du Sénégal, a visité l’exposition horticole, marquée par l’aménagement de l’espace vert, établit sur 1000 m2, sur un sol particulièrement caractérisé par des dunes de sable, reproduisant la zone des Niayes avec ses filaos, ses cuvettes maraîchères et ses espèces maraichères et fruitières. La visite dirigée par le Commissaire général Section Sénégal Mme Zahra Iyane Thiam Diop, s’est poursuivie par la suite aux artisans venus de toutes les régions du Sénégal. À l’instar du pavillon du Qatar, d’autres pavillons comme ceux de l’Arabie Saoudite et du Japon ont été également visités par M. le Ministre et sa délégation, avant la signature du livre d’or de l’ASEPEX et de l’Expo. M. Fofana n’a pas manqué de féliciter la Directrice générale de l’ASEPEX Mme Zahra Iyane THIAM et toute son équipe pour l’excellent travail abattu au Qatar.
L’UNESCO DÉVOILE UN PLAN D’ACTIONS POUR PROTÉGER LA LIBERTÉ D’EXPRESSION
L'UNESCO a annoncé avoir dévoilé lundi un plan d’actions pour ‘’encadrer’’ les médias sociaux, ‘’tout en protégeant la liberté d’expression et les droits humains’’.
Dakar, 7 nov (APS) – L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncé avoir dévoilé lundi un plan d’actions pour ‘’encadrer’’ les médias sociaux, ‘’tout en protégeant la liberté d’expression et les droits humains’’.
‘’ Pour protéger l’accès à l’information, nous devons encadrer sans attendre ces plateformes [les médias sociaux], tout en protégeant la liberté d’expression et les droits humains’’, a dit sa directrice générale, Audrey Azouley, lors d’une conférence de presse publiée sur le site d’informations de cette organisation.
Reconnaissant que ‘’la libération de la parole par le numérique a représenté d’immenses progrès’’, la patronne de l’UNESCO a aussi relevé que ‘’les médias sociaux ont aussi accéléré et amplifié la diffusion de fausses informations et de discours de haine, faisant peser des risques majeurs sur la vie en société, la paix et la stabilité’’.
Elle précise que ‘’le plan d’actions est le fruit d’une concertation d’une ampleur inédite dans le système des Nations unies, avec plus de 10.000 contributions issues de 134 pays recueillies ces dix-huit derniers mois’’.
Selon elle, ce plan d’actions, conçu en collaboration avec ‘’ toutes les parties prenantes, gouvernements, autorités de régulation, sociétés civiles et les plateformes elles-mêmes’’, définit des ‘’principes à respecter’’ et des ‘’mesures concrètes’’.
Parmi eux figurent notamment ‘’le respect des droits de l’homme, la mise en place de régulateurs indépendants, ou la transparence des algorithmes’’, a-t-elle précisé, ajoutant que »l’ exigence cardinale, qui a guidé ces travaux est : celle de préserver toujours la liberté d’expression et tous les autres droits humains’’.
Pour Audrey Azouley, ‘’contraindre ou brider la parole serait une terrible solution.’’
Selon elle; ‘’des médias et des outils d’information libres, de qualité et indépendants, constituent la meilleure réponse sur le long terme à la désinformation ».
Le plan d’actions de l’UNESCO précise également que ‘’les plateformes doivent, notamment, se doter d’équipes de modérateurs qualifiés, en nombre suffisant et parlant toutes les langues principales de leur média social, afin de pouvoir effectuer un contrôle fiable et efficace des contenus mis en ligne’’.
Créée le 16 novembre 1945, au lendemain de la seconde Guerre mondiale, ‘’l’UNESCO s’efforce de promouvoir la liberté d’expression en ligne à une époque où l’écosystème numérique offre de nouvelles opportunités mais multiplie également les défis pour la liberté d’expression’’.
L’UNESCO DÉVOILE UN PLAN D’ACTIONS POUR PROTÉGER LA LIBERTÉ D’EXPRESSION
L'UNESCO a annoncé avoir dévoilé lundi un plan d’actions pour ‘’encadrer’’ les médias sociaux, ‘’tout en protégeant la liberté d’expression et les droits humains’’.
Dakar, 7 nov (APS) – L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncé avoir dévoilé lundi un plan d’actions pour ‘’encadrer’’ les médias sociaux, ‘’tout en protégeant la liberté d’expression et les droits humains’’.
‘’ Pour protéger l’accès à l’information, nous devons encadrer sans attendre ces plateformes [les médias sociaux], tout en protégeant la liberté d’expression et les droits humains’’, a dit sa directrice générale, Audrey Azouley, lors d’une conférence de presse publiée sur le site d’informations de cette organisation.
Reconnaissant que ‘’la libération de la parole par le numérique a représenté d’immenses progrès’’, la patronne de l’UNESCO a aussi relevé que ‘’les médias sociaux ont aussi accéléré et amplifié la diffusion de fausses informations et de discours de haine, faisant peser des risques majeurs sur la vie en société, la paix et la stabilité’’.
Elle précise que ‘’le plan d’actions est le fruit d’une concertation d’une ampleur inédite dans le système des Nations unies, avec plus de 10.000 contributions issues de 134 pays recueillies ces dix-huit derniers mois’’.
Selon elle, ce plan d’actions, conçu en collaboration avec ‘’ toutes les parties prenantes, gouvernements, autorités de régulation, sociétés civiles et les plateformes elles-mêmes’’, définit des ‘’principes à respecter’’ et des ‘’mesures concrètes’’.
Parmi eux figurent notamment ‘’le respect des droits de l’homme, la mise en place de régulateurs indépendants, ou la transparence des algorithmes’’, a-t-elle précisé, ajoutant que »l’ exigence cardinale, qui a guidé ces travaux est : celle de préserver toujours la liberté d’expression et tous les autres droits humains’’.
Pour Audrey Azouley, ‘’contraindre ou brider la parole serait une terrible solution.’’
Selon elle; ‘’des médias et des outils d’information libres, de qualité et indépendants, constituent la meilleure réponse sur le long terme à la désinformation ».
Le plan d’actions de l’UNESCO précise également que ‘’les plateformes doivent, notamment, se doter d’équipes de modérateurs qualifiés, en nombre suffisant et parlant toutes les langues principales de leur média social, afin de pouvoir effectuer un contrôle fiable et efficace des contenus mis en ligne’’.
Créée le 16 novembre 1945, au lendemain de la seconde Guerre mondiale, ‘’l’UNESCO s’efforce de promouvoir la liberté d’expression en ligne à une époque où l’écosystème numérique offre de nouvelles opportunités mais multiplie également les défis pour la liberté d’expression’’.