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23 avril 2025
Politique
LA CONVERGENCE POUR UNE ALTERNATIVE PROGRESSISTE D'ALIOUNE SARR ANALYSE LES 100 PREMIERS JOURS DE DIOMAYE
«au bout de cent (100) jours d’exercice du pouvoir, la perception la plus partagée, aujourd’hui, semble être que le régime actuel ne présente pas encore une réponse claire, globale et cohérente à ces questions relatives à la rupture promise»
A l’image des autres formations politiques, la Convergence pour une alternative progressiste (Cap) de l’ancien ministre du Tourisme, Alioune Sarr, a dressé le bilan des 100 jours du nouveau régime. Et c’est pour afficher un réel pessimisme, parce que selon Alioune Sarr et ses camarades de la Cap, «au bout de cent (100) jours d’exercice du pouvoir, la perception la plus partagée, aujourd’hui, semble être que le régime actuel ne présente pas encore une réponse claire, globale et cohérente à ces questions relatives à la rupture promise».
« Face à cette situation, poursuivent-ils, l’impression de manque de boussole gagne du terrain avec notamment un décalage entre les intentions proclamées et les actes posés». A les en croire, on est face à «un régime déjà trop sensible à la pression de la redistribution du pouvoir entre les forces internes et externes qui ont contribué à sa conquête ; des prises d’initiatives opportunes mais peu comprises avec des allures de règlements de compte, parce que non intégrées dans une perspective claire de reconstruction systémique durable ; un manque de visibilité des priorités du développement national dans les choix, les investissements et les efforts à accomplir ».
Pour éviter que l’espoir d’une rupture et la confiance au nouveau régime ne se délitent, il est nécessaire d’opérer, selon eux, «les réajustements nécessaires dans le but de mobiliser les différentes forces du pays autour d’une vision claire et partagée afin d’enclencher et d’asseoir la dynamique de changement attendue du nouveau régime».
LE SUDES/ESR REFUSE TOUTE LÉGITIMITÉ AU RECTEUR
Le syndicat charge Amadou Aly Mbaye, dont le mandat à la tête de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar a officiellement pris fin le 22 juillet dernier. Les enseignants exigent son départ immédiat du rectorat, l'accusant de multiples dérives
(SenePlus) - La crise à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar s'intensifie. Dans un récent communiqué incendiaire, le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal (SUDES/ESR) a tiré à boulets rouges sur le recteur Amadou Aly Mbaye, qu'il considère désormais comme un "ancien recteur".
Cette décision fait suite aux propos tenus par Mbaye dans un entretien au quotidien Le Soleil, où il accusait le syndicat d'"entretenir un conflit procrastiné" contre lui et de s'être "radicalisé". Des allégations que le SUDES/ESR réfute catégoriquement : "Ces accusations sont non seulement infondées, mais aussi profondément offensantes pour nos camarades qui œuvrent pour l'amélioration de l'enseignement supérieur."
Au cœur des tensions, la fin du mandat de 5 ans de Mbaye, officiellement arrivé à terme le 22 juillet 2024 selon la loi de 2015 sur les universités publiques. "L'obstination à se maintenir en poste constitue un grave manquement aux principes de bonne gouvernance", tance le syndicat, déplorant la "complaisance coupable" du Conseil d'administration qui refuse de lancer un appel à candidatures.
La goutte d'eau ? La nomination controversée en 2021 d'un directeur à l'Institut de Français pour les Étudiants étrangers, en violation du décret de 1979 selon le SUDES/ESR, qui dénonce des "actes ignobles" de représailles du recteur envers les contestataires. "Quand les camarades ont protesté, sa réponse fut de leur couper le salaire durant 5 mois, de retenir leurs bons de voyages et le comble fut de suspendre leur couverture médicale. De quel côté se trouve la radicalité ?"
Face à cette "rébellion" du recteur et du Conseil d'administration "constitué en majeure partie de ses amis", le syndicat apporte son soutien au ministre de tutelle Abdourahmane Diouf. "Nous l'encourageons à traduire en acte son excellente lecture de la situation et à ne céder à aucune pression." Dans le cas contraire, il préconise "la dissolution du Conseil d'administration" et que le ministère exerce son "devoir de substitution" pour le respect des procédures.
"Depuis le 23 juillet 2024, nous ne reconnaissons plus M. Mbaye comme recteur légitime. Tout acte administratif qu'il prendra sera considéré nul et non avenu", martèle le SUDES/ESR, appelant à un "choix rapide et apaisé d'un nouveau recteur" à l'issue d'un appel à candidatures. Un bras de fer sans précédent qui risque de plonger l'UCAD dans une profonde crise institutionnelle.
AMADOU BA ACCORDE UN «DELAI DE GRACE» AU NOUVEAU REGIME
Ramant à contre-courant de cette vague de critiques acerbes, le candidat malheureux de la coalition Benno Bokk Yaakaar à l’élection présidentielle, se prononçant furtivement sur la situation du pays, préfère lui accorder un «délai de grâce»
Sorti deuxième du scrutin présidentiel du 24 mars dernier avec 35, 79 % des suffrages valablement exprimés, l’ancien Premier ministre Amadou Ba marque sa rupture dans la nouvelle opposition au régime de Bassirou Diomaye Faye, une opposition qui a été sans concession sur les 100 premiers jours de gestion du pouvoir par le nouveau régime. Ramant à contre-courant de cette vague de critiques acerbes, le candidat malheureux de la coalition Benno Bokk Yaakaar à l’élection présidentielle, se prononçant furtivement sur la situation du pays, préfère lui accorder un «délai de grâce» au nouveau gouvernement.
En visite de courtoisie chez le Khalife général des Mourides avant-hier, samedi 27 juillet, l’ancien Premier ministre Amadou Ba a préféré encore se terrer dans le mutisme notoire dont il a fait la marque de fabrique, depuis sa défaite à l’élection présidentielle du mars dernier. Le candidat malheureux de la coalition Benno Bokk Yaakaar à la succession de Macky Sall au fauteuil présidentiel a choisi encore d’éluder les questions politiques, face aux journalistes.
Après son audience avec le Khalife général des Mourides, l’ancien chef du gouvernement Amadou Ba a annoncé qu'il s'adressera prochainement aux Sénégalais pour se prononcer sur la situation actuelle du pays. « Je ne suis pas venu ici pour parler de politique. Vous vous imaginez bien que je ne viendrai pas à Touba pour faire de la politique, à fortiori dans la cour du Khalife général des mourides. C'est une visite de courtoisie. Je suis venu solliciter les prières de Serigne Mountakha qui a tenu des propos qui m'ont beaucoup touché parce que nos relations datent de très longtemps. Il a préféré mettre en exergue cette relation. C'est une fierté pour nous d'avoir cette reconnaissance du Khalife général des mourides », a confié le candidat malheureux de la Coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) lors de la dernière présidentielle.
Face à l’insistance des journalistes, l'ancien Premier ministre a toutefois promis de se prononcer sur la situation actuelle du pays, prochainement. Pour Amadou Ba, il faut qu'on accorde un délai de grâce au nouveau gouvernement. « Très bientôt, on va parler de la situation du pays. Je crois qu'il faut faire preuve de patience. Nous avons un nouveau gouvernement de moins de quatre mois. Je parlerai de la situation nationale quand on aura des éléments qu'on peut porter à la connaissance du public. Ça fait juste presque quatre mois, il faut qu'on les laisse travailler », a dit Amadou Ba. Sorti deuxième du scrutin présidentiel du 24 mars dernier avec 35, 79 % % des suffrages valablement exprimés, l’ancien Premier ministre Amadou Ba marque ainsi sa «rupture» dans la nouvelle opposition au régime de Bassirou Diomaye Faye, une opposition pour le moment pilotée par l’Alliance pour la République (SEN), Bougane Guèye Dany deu mouvement Gueum Sa Bop et autre Thierno Bocoum d’Agir qui ont été sans concession sur le 100 premiers ours de gestion du pouvoir par le nouveau régime.
Ramant à contre-courant de cette vague de critiques acerbes, le candidat malheureux de la coalition Benno Bokk Yaakaar à l’élection présidentielle, a préfèré calmer le jeu, en accordant un «délai de grâce» au nouveau gouvernement.
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CHEIKH GUEYE DE L’IPAR LIVRE LES DEFIS A RELEVER
Membre de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), Dr Cheikh Guèye s’est prononcé hier, dimanche 28 juillet sur l’engagement des nouvelles autorités politiques de renverser la tendance de la « souveraineté alimentaire » au Sénégal.
Membre de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), Dr Cheikh Guèye s’est prononcé hier, dimanche 28 juillet sur l’engagement des nouvelles autorités politiques de renverser la tendance de la « souveraineté alimentaire » au Sénégal. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), Dr Cheikh Guèye a livré quelques défis à relever pour atteindre cet objectif de souveraineté alimentaire à moyen terme.
Dr Cheikh Guèye a salué hier, dimanche 28 juillet, l’engagement des nouvelles autorités politiques à renverser la tendance de la « souveraineté alimentaire » au Sénégal. Face à notre confrère Baye Oumar Gueye lors de son passage dans l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), Dr Cheikh Guèye par ailleurs chercheur à l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) a estimé que « la souveraineté la plus importante est la souveraineté alimentaire qui nous permet de retrouver notre dignité ».
Toutefois, poursuivant son propos, le membre de l’Ipar n’a pas manqué de relever un certain nombre de défis à relever pour atteindre cet objectif de souveraineté alimentaire à moyen terme. Parmi ceux-ci, l’implication de l’Etat qui doit, selon lui, impulser cette nouvelle démarche. «Il faudra également nécessairement la mobilisation de tous les acteurs, notamment du CNCR (Conseil national de concertation et de coopération des ruraux) et des organisations de producteurs avec lesquels on va voir les mobilisations des contrats d’objectif, en tout cas un engagement commun pour atteindre cet objectif à moyen terme », a ajouté encore Dr Cheikh Guèye précisant dans la foulée « qu’il y a beaucoup d’autres conditions qui sont liées à la réussite de cette souveraineté alimentaire ».
« D’abord, la souveraineté alimentaire, ce n’est pas que l’agriculture. Il y a également tous les autres domaines de la chaîne de valeur : l’élevage et la pêche, puisqu’on ne mange pas que les produits agricoles. La question du financement et la culture de consommation jouent également un rôle très important. Produire ce que nous mangeons est très important, mais manger ce que nous produisons l’est encore plus » a-t-il fait remarquer avant d’insister. « Il faut des éléments solides en matière de culture de consommation, laquelle a beaucoup été extravertie ces dernières décennies avec l’importation de presque tous les produits que nous consommons. A moyen terme, on doit pouvoir inverser la tendance en matière de consommation des Sénégalais ».
Par ailleurs, toujours dans le cadre des défis à relever pour atteindre cet objectif de souveraineté alimentaire à moyen terme, Dr Cheikh Guèye a également prôné des études très profondes pour comprendre les nouveaux modes de consommation des Sénégalais et voir comment les inverser sans doute par la culture, par le cinéma, le théâtre. Car, selon lui, « Si l'on produit plus ce que nous consommons, il va falloir convaincre les Sénégalais à les consommer ».
par Thierno Alassane Sall
ILS NOUS AVAIENT PROMIS LA RUPTURE DE L'ALLÉGEANCE À LA FRANCE
Rarement les JO n’ont autant symbolisé l’arrogance occidentale qui impose au monde sa vision unilatérale de la civilisation. Il est regrettable que notre président légitime cette vision du monde coloniale
Ils nous avaient promis la rupture de l’allégeance à la France, c’est bien parti. Le president Bassirou Diomaye Faye vient d’honorer sa 2ème visite en France (en seulement 3 mois de présidence) pour des événements folkloriques, ce qui contraste avec les nombreuses urgences de notre pays.
Rarement les JO n’ont autant symbolisé l’arrogance de l’Occident qui impose au monde sa vision unilatérale de la civilisation.
D’abord, exclure la Russie pour sa guerre en Ukraine tout en accueillant à bras ouverts Israël, soupçonné de génocide par le Procureur de la CPI et condamné par la CIJ.
Ensuite, interdire à certaines athlètes de porter le hijab, au mépris de la liberté de religion, tout en cautionnant des représentations blasphématoires lors de la cérémonie d’ouverture.
Il est regrettable que notre président légitime ces incohérences, cette vision du monde coloniale, centrée sur l’Occident, avec lesquelles il avait promis de rompre.
par Ousmane Sonko
THIAROYE 44 SERA REMÉMORÉ AUTREMENT DÉSORMAIS
La France doit revoir ses méthodes. Ce n’est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d'Africains assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent
Nous demandons au gouvernement français de revoir ses méthodes, car les temps ont changé !
D'aucuns ont salué comme une grande avancée la décision des autorités françaises d’accorder leur « reconnaissance » à six des soldats africains froidement abattus en 1944 au camp de Thiaroye par l’armée française. Une reconnaissance qui consiste à leur attribuer, à titre posthume, l’étiquette « mort pour la France ».
Pourquoi cette subite « prise de conscience » alors que le Sénégal s’apprête à donner un nouveau sens à ce douloureux souvenir, avec la célébration du 80e anniversaire cette année ?
Je tiens à rappeler à la France qu'elle ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d'histoire tragique. Ce n’est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d'Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent.
Thiaroye 44, comme tout le reste, sera remémoré autrement désormais.
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REFONDER LE SÉNÉGAL OU PÉRIR
Dialo Diop dresse un tableau sans concession de l'héritage post-colonial du pays. Ses propositions annoncent un bouleversement majeur dans la gouvernance sénégalaise, avec comme pierre angulaire une refonte complète de la Constitution
Ce dimanche 28 juillet 2024, Dialo Diop, vice-président du parti Pastef nouvellement au pouvoir, a livré une analyse sans concession de la situation politique sénégalaise dans l'émission "Point de vue". Ses déclarations fracassantes laissent entretenir un bouleversement majeur dans la gouvernance du pays.
"Le Sénégal est une calamité depuis Senghor", a lancé Diop, donnant le ton d'un entretien où la rupture avec l'héritage post-colonial était le maître-mot. Le vice-président de Pastef a insisté sur l'urgence d'une refondation institutionnelle et constitutionnelle, présentée comme la clé de voûte du projet politique du tandem Diomaye Faye - Ousmane Sonko.
Au cœur de cette refonte, Diop a évoqué la nécessité d'un référendum constitutionnel, première étape vers une transformation en profondeur de l'État. "Une constitution qui permet à un potentat de la manipuler selon son bon plaisir à des fins personnelles, ce n'est pas une Constitution", a-t-il martelé, annonçant la volonté du gouvernement de s'appuyer sur le projet constitutionnel élaboré il ya plus de dix ans par la CNRI.
Cette refondation s'inscrit dans une vision panafricaine assumée, visant à affranchir le Sénégal, et à terme l'Afrique, de l'influence néocoloniale. Diop a notamment évoqué la sortie du franc CFA et la création d'une monnaie souveraine ouest-africaine comme objectifs prioritaires.
Sur le plan mémoriel, le vice-président de Pastef a promis de rouvrir les dossiers sensibles de l'histoire coloniale, citant en particulier le massacre de Thiaroye. "Nous allons montrer de quoi nous sommes capables", a-t-il affirmé, laissant présager une confrontation avec l'ancienne puissance coloniale sur ces questions.
Enfin, Diop a évoqué la possibilité d'élections législatives anticipées pour doter le nouveau pouvoir d'une majorité parlementaire solide, nécessaire à la mise en œuvre de ces réformes ambitieuses.
Ces déclarations dessinent les contours d'un projet politique radical, promettant de transformer en profondeur les institutions sénégalaises.
Reste à voir comment ces ambitions se traduiront dans les faits, alors que le nouveau gouvernement fait face à de nombreux défis internes et externes.
SERIGNE GUÈYE DIOP ENFONCE LE CLOU CONTRE DJILY MBAYE LO
Dans la guerre ouverte autour du limogeage du coordonnateur des Agropoles, le ministre de l'Industrie passe à l'offensive. Il dénonce la gestion d'El Hadji Djily Mbaye Lô à la tête du projet phare. "Il n'a pas été performant", a lâché le ministre
(SenePlus) - Le clash entre El Hadji Djily Mbaye Lô et l'État du Sénégal sur son remplacement à la tête du Programme national de développement des Agropoles connaît un rebondissement. Dans un réquisitoire appuyé ce dimanche 28 juillet 2024 sur emédia, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a défendu bec et ongles la décision du gouvernement.
Une passation de service tendue avait marqué le départ de Lô, délogé par Aïssatou Diallo à la coordination du projet. Un déploiement musclé de la gendarmerie avait été nécessaire face aux protestations du coordonnateur sortant, qui dénonçait une décision arbitraire. "J'ai conduit toute la phase de formulation des Agropoles, entre 2018 et 2019, sur appel d'offre compétitive en décembre 2020", avait-il plaidé.
Cependant, pour le ministre Diop, le constat est implacable: "Il n'a pas été performan. On vient d'avoir un audit de la Banque africaine de développement qui met ce projet dans la liste rouge. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est le genre de projet que les banques mettent de côté pour une insuffisance de résultat."
Les chiffres semblent accablants, avec un taux d'exécution de seulement 38% en quatre à cinq ans selon le ministre. "Quand vous formulez quelque chose, on vous nomme une fois, on vous renomme une deuxième fois après on vous enlève. Quel est le problème, pourquoi vous devez en faire la fin du monde?"
Au cœur des critiques, le profil inadapté du coordonnateur sortant semble pointer : "M. Lô, c'est un sociologue... Il ne devrait pas diriger des projets aussi complexes au niveau industriel ou au niveau agronome."
Diop a balayé les prétentions de Lô sur des "cas de force majeure" ayant conduit à son éviction. "Les performances n'ont pas été bonnes", a-t-il tranché, rappelant que la Banque africaine de développement avait donné son feu vert pour un remplacement.
Le ministre s'est insurgé des attaques du coordonnateur sortant envers les plus hautes autorités de l'Etat. "Un fonctionnaire ne peut pas se comporter de cette façon. S'il a des droits, qu'il aille les réclamer dans un Etat de droit."
Un voile de suspicions semble désormais planer sur la gestion du Programme. Diop a révélé "des choses assez inquiétantes" issues d'un audit en cours de la BAD.
Limogeage polémique du coordonnateur des Agropoles, le ministre de l’industrie du commerce donne sa version.
Dans une critique cinglante, le ministre a dénoncé les carences flagrantes des précédents gouvernements en matière d'investissements agricoles. Selon lui, l'argent n'a pas été injecté où il le fallait, engendrant un gaspillage colossal de ressources
(SenePlus) - Dans une critique cinglante, Mabouba Diagne, le ministre de l'Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l'élevage, a dénoncé sur le plateau d'E-Média vendredi 26 juillet, les carences flagrantes de l'ancien régime en matière de politiques agricoles. Selon lui, "l'argent n'a pas été investi là où il le fallait", engendrant un gâchis colossal de ressources.
Le constat est accablant. "Les importations du Sénégal sont estimées à 1070 milliards de FCFA", a rappelé M. Diagne, citant des chiffres vertigineux: 1,4 million de tonnes de riz, plus de 860 000 tonnes de blé, plus de 200 000 tonnes d'huile, 126 milliards de produits laitiers, plus de 400 000 tonnes de maïs, 192 000 tonnes de sucre, et 347 000 tonnes de fruits et légumes. Une véritable hémorragie pour l'économie nationale.
"Mais le résultat n'est toujours pas au rendez-vous", a déploré le ministre, pointant du doigt les échecs répétés des politiques précédentes. Selon lui, "l'argent n'a pas été investi là où il le fallait. Il n'y a pas eu d'aménagements, de transformation ces 30 dernières années."
L'exemple du Programme d'acquisition de matériels agricoles (Intermaq), lancé par l'ancien président Macky Sall pour un montant faramineux de 85 milliards FCFA, illustre parfaitement ce gaspillage. "Quand vous confiez un tracteur à quelqu'un qui a 3 ou 4 ha, vous ne l'aidez pas parce qu'il n'a aucune expertise, il est laissé à lui-même", a critiqué M. Diagne, dénonçant le manque de vision et d'accompagnement.
"Un fonctionnaire ne peut être à Dakar et prétendre gérer des domaines agricoles", a-t-il ajouté, mettant en évidence l'absence de stratégie cohérente. "D'ailleurs, l'intention avec le Prodac était bonne sur le papier, mais le résultat est tout autre..."
par Djibril Ndiogou Mbaye
YORO DIA, LE PRÉSIDENT MONTRE LA LUNE, VOUS REGARDEZ SON PETIT DOIGT
Malgré un exercice irréprochable du président Diomaye face aux journalistes, vous avez décidé de revêtir votre tenue de fantassin, chair à canon décomplexé, pour porter la réplique. Vous n’avez ni le bon discours, ni la bonne méthode
« Quand on a rien à dire de plus important que le silence, on doit se taire » afin de laisser les honnêtes gens apprécier le chant des rossignols.
Malgré un exercice irréprochable du président Diomaye face aux journalistes, vous avez décidé de revêtir votre tenue de fantassin, chair à canon décomplexé, pour porter la réplique. Vous n’avez ni le bon discours, ni la bonne méthode.
Convoquer des vieilleries, et des cultures obsolètes qui n’ont pas fait leur preuve à leur propre époque. Aligner des litanies philosophiques, des théories économiques périmées ou inadaptables à nos réalités socio-économiques n’est pas la panacée.
En plus de ne pas être les nôtres et de ne partager aucune réalité historique ou sociale, vos invocations ne font qu’entériner votre déraisonnable propension à comparer des sociétés et des époques que tout sépare.
Ce qui a fonctionné au XIIIe siècle, en Amérique, sous une autre culture, n’a aucune chance de se reproduire littéralement au XXIe siècle, sous nos cieux et sous le magistère du président Diomaye Faye.
Vos références à « la révolte des barons anglais contre le Roi Jean Sans Terre en 1215, à la révolution française (injustice fiscale subie par le tiers Etat) », à la révolution américaine, à des théoriciens, philosophes ou autres hommes de sciences du siècle des lumières n’a rien de pertinent.
Cette semaine, pour tenter de torpiller la première interview du président de la République, vous avez revisité le musée des antiquités et avez troublé inutilement le sommeil de Chateaubriand et convoqué la « Magna carta » , pour remplir un texte vaseux, constitué d’une compilation de citations et de descriptions d’événements préhistoriques éloignés de nos réalités actuelles.
Sincèrement désolé si le président n’était pas habillé en "riding coat", redingote ou queue de pie, et n’avait pas un monocle à collier vissé à l’arcade sourcilière gauche. C’est juste que nous sommes au XXIe siècle et figurez-vous que le monde a changé, les hommes aussi.
Si après tout ce temps au pouvoir vous ne savez pas la destination des recettes fiscales, la situation est pire que ce que tout le monde imaginait de vous et de vos commanditaires.
On ne peut pas parler d’une pression fiscale, susceptible d’entraîner une révolution anglaise ou française au Sénégal, parce que le Sénégalais ne s’est pas encore appropriée la culture de l’impôt. Le contribuable sénégalais est encore à inventer ou tout au moins à parfaire.
Dans un souci de préparer les générations futures à plus de responsabilités fiscales, j’ai d’ailleurs proposé, dans une lettre au président et au premier ministre, d’inscrire au-dessus de chaque tableau de classe, dans chaque école du Sénégal, la phrase « Payer son impôt est un devoir civique ». Une meilleure implication fiscale de nos compatriotes permettrait à l’État de moins faire appel à l’emprunt et à mieux financer les insatiables besoins de notre exigeante communauté. Encore que votre affirmation selon laquelle toutes les grandes révolutions seraient dues à des raisons fiscales est d’une inexactitude historique et d’une légèreté intellectuelle déconcertante. La révolution française est due à une conjonction de causes politiques économiques et sociales beaucoup plus complexes. Pareil pour la révolution américaine qui a été causée par des raisons conjoncturelles et structurelles telles que les relations coloniales heurtées avec la Grande Bretagne, alors puissance impérialiste. On peut citer également des contentieux économiques, l’émergence d’une identité américaine et bien sûr l’influence mondiale des lumières, qui ont donné leur nom à ce grand siècle.
Citez au moins, de temps à autre, une de ces grandes révolutions africaines, l’Egypte, citez Thierno Souleymane baal, kocc Barma , cheikh Anta Diop ou des chercheurs plus contemporains tel que Youssou Mbargane Guissé. D’éminents intellectuels dont les études permettent de pouvoir nous affranchir de l’expertise inadéquate de la plupart des savants occidentaux.
Comment pouvez-vous convoquer la révolution industrielle pour dénigrer la politique fiscale de notre époque ou l’intelligence de nos valeureux intellectuels n’a rien à envier à l’intelligence artificielle. Des intellectuels capables de théoriser un modèle et un processus de développement fondés sur nos réalités matérielles, historiques et socio-économiques.
Votre démarche ne fait que trahir votre état d’esprit condescendant qui n’est pas encore redescendu de son piédestal depuis que vous avez perdu le pouvoir. Pourtant trois mois se sont déjà écoulés mais lorsqu’on a été gonflé à l’hélium de l’injustice pendant 12 ans, il est difficile de se dépréssuriser en si peu de temps.
Donc parions que vous continuerez encore à débiter des analyses tronquées sous une apparente sérénité intellectuelle et une pseudo démarche scientifique, après votre prochaine visite au musée des antiquités économiques et politiques occidentales.
Vous cachez mal votre complexe d’infériorité. Vous êtes toujours prêt à critiquer le « projet » en le définissant comme un programme prêt-à-gouverner.
Mais je vous renvoie à la définition que Le Petit Robert donne du mot « projet »
« Projet : Image d'une situation, d'un état que l'on pense atteindre.
Synonymes: Brouillon, ébauche, premier état ». Nourrissez-en votre réflexion, nous en rediscuterons ultérieurement.
Dans votre diatribe forcé contre le président et son interview, j’ai lu votre pire article. Votre lectorat doit être déçu. Je vous ai trouvé plus percutant auparavant. Je vous l’avoue.
Mais c’est ce qui arrive lorsqu’on est mue par un « esprit de critiques » qui n’a pas la finesse et l’honnêteté intellectuelle d’un « esprit critique » auquel vous êtes très sûrement imperméable.
En fin de compte, je vous trouve bavard, en ces temps où les valeureux sénégalais cherchent et proposent des solutions innovantes pour la rupture et le développement.
Taisez-vous, Yoro Dia, un peu de tenue. Ceux qui parlent ennuient ceux qui travaillent.