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23 avril 2025
Politique
LA DSCOS SUSPEND TOUTES LES OPÉRATIONS FONCIÈRES DANS DIFFÉRENTES ZONES
Conformément aux instructions reçues, toutes formes de construction à l’exception des projets initiés par l’Etat, sont suspendues, pour une période de trois (03) mois à compter du 29 juillet 2024.
La direction générale de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS), a suspendu, dans une note, toutes les constructions dans certaines zones de Dakar et de l’intérieur du pays, à l’exception des projets initiés par l’État.
« Conformément aux instructions reçues, toutes formes de construction à l’exception des projets initiés par l’Etat, sont suspendues, pour une période de trois (03) mois à compter du 29 juillet 2024 », note le document.
Les zones concernées sont notamment les lotissements de BOA, Hangar Pèlerins ; Recasement 2-Aéroport Dakar ; EGBOS sur la VDN & Dakar ; EDGEN 1 EOGEN 2.
La suspension concerne également les sites de Batterie à Yoff ; de Terme Sud Ouskam, du Pôle Urbain de Discksao-Bambilor sur le TF 11 651/R ; du Pole Urbain de Déni sur le TF-14 337/R ; le site de Pointe Sarène pour la zone nord SAPCO et le lotissement de Ndiobene Gandiol sur le TF 136 à Saint-Louis.
par Mody Niang
POINT DE VUE D'UN CITOYEN SUR LES 100 JOURS DE DIOMAYE
Face aux dérives du système de rémunération des fonctionnaires et aux avantages indus accordés, il est urgent que le nouveau pouvoir engager une réforme en profondeur pour être à la hauteur des changements promis
Le vendredi dernier (5 juillet 2024), j’ai envoyé un long message à Monsieur Amadou Ba, depuis quelque temps, je crois, député à l’Assemblée nationale. Je pensais qu’il était plus disponible que les autres et qu’il réagirait à mon message. Malheureusement, lui aussi a fait comme les autres. Comme les autres, le temps ne le lui a pas peut-être permis. Le message n’ayant rien de secret, j’ai décidé de le rendre public, sous forme d’une contribution. Je précise d’ores et déjà que je ne suis un spécialiste de rien du tout. Je ne suis qu’un citoyen de bonne volonté qui a tenu, depuis une cinquantaine années, à cultiver modestement sa part du jardin national qu’est le Sénégal, notre Sénégal à nous tous et à nous toutes. Ce qu’on appelle les cent jours de nos nouveaux gouvernants ne me laissent alors pas indifférent.
J’ai commencé donc mon message par féliciter Monsieur Amadou Ba, même si je le voyais plus loin. C’est vrai que le poste de député du peuple lui convient parfaitement. Peut-être même que demain, il pourrait être à la tête de l’Assemblée nationale, ce qui serait une excellente chose pour cette institution. En attendant, comme il est plus proche que moi de nos gouvernants, j’ai voulu passer par lui pour donner mon humble avis sur la manière dont ils conduisent les affaires publiques depuis ce 2 avril 2024.
D’abord, je pense humblement, et beaucoup de compatriotes avec moi, que le rythme de la reddition des comptes est lent. C’est vrai que l’Inspection générale d’État a été mobilisée pour auditer, dit-on, prés de soixante-dix structures, y compris certainement beaucoup de ministères. C’est un bon choix, puisque les résultats leur permettront de s’entourer de toutes les garanties et de clouer ainsi le bec à certains de nos compatriotes de l’autre côté de la barrière qui seront prompts à crier : « Encore la chasse aux sorcières ». Mais, en attendant, les dizaines et dizaines de dossiers qui dorment sur la table de l’ancien président-politicien et sur celle du Procureur de la République, doivent être exploités. Y compris d’ailleurs ceux qui épinglent lourdement les vingt-deux restants de la liste dressée par les enquêteurs de l’ancienne CREI. Vingt-deux présumés délinquants qui ont honteusement détourné des centaines de milliards. Certains de ces nombreux dossiers ont été publiés et, depuis lors, aucun des mis en cause n’a été convoqué par la justice, en tout cas pas à ma connaissance.
Or, de nombreux compatriotes attendent avec impatience que les premiers délinquants soient envoyés en prison et dépouillés des biens qu’ils ont honteusement volés au peuple. J’ai aussi parfois des problèmes devant certaines nominations. L’exemple qui retient mon attention parmi tant d’autres, c’est la récente nomination d’un compatriote comme PCA de l’APIX. Mon frère Alla Kane m’a envoyé une vidéo que j’ai transférée à Amadou Ba. Elle nous rappelle qui est réellement ce nouveau promu, ou qui il était. Quand j’ai écouté la vidéo, j’ai failli tomber à la renverse. J’ai envoyé d’ailleurs un court message à Alla Kane, que j’ai ensuite transféré à Amadou Ba. Le voici d’ailleurs, pour que personne n’en ignore : « Mon frère, toi qui es plus prés d’eux, tu dois leur suggérer de faire davantage attention au passé de ceux et celles qu’ils nomment. Cette nomination doit faire mal aux vrais patriotes qui ont porté le Projet Pastef pendant plusieurs années et dont le profil n’a vraiment rien à envier à celui dont la vidéo nous présente un certain passé ».
Á mon humble avis, nos nouveaux gouvernants doivent s’attarder encore plus sur le passé des gens avant de les nommer à quelque poste que ce soit. Aujourd’hui, de plus en plus de compatriotes se posent légitimement des questions sur le népotisme qui serait à la base des actes de nominations de certains ministres, et surtout de deux d’entre eux. Leurs ministères seraient devenus finalement pour eux comme une famille, avec d’anciens membres de l’APR bien connus. J’ai employé le conditionnel, ne disposant pas de preuves que les informations agitées çà et là sont avérées. Je ne le fais d’ailleurs que par sagesse.
Nos gouvernants doivent aussi d’ores et déjà se pencher sérieusement sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique. Aujourd’hui, les recrutements, les augmentations de salaires et octrois d’indemnités diverses ne s’appuient, pour l’écrasante majorité, sur aucune base légale. L’une des conséquences, c’est que la masse salariale devient de plus en plus insupportable. Si on n’y prend garde, elle pourra aller jusqu’à absorber jusqu’à 50% du budget. Ce serait injuste puisque les agents de l’État ne dépassent pas 160.000, soit moins de 1% de la population. Il faut donc penser d’ores et déjà à remettre tout ce système à plat, donc le réformer profondément. Dans cette perspective, des Assises, comme celles en cours sur la justice, doivent être rapidement organisées. Elles devraient avoir pour objectifs, notamment de mettre un terme à l’iniquité qui caractérise ce vieux système, que le vieux président-politicien et son successeur et sosie ont mis sens dessus dessous, surtout avec ces diverses indemnités qu’ils attribuaient à tout va, et à la tête du client. Une réforme profonde de ce système est nécessaire, réforme qui ne peut pas se faire sans des sacrifices. Des sacrifices qui doivent d’abord venir de nos gouvernants.
Dans un pays qui fait partie des vingt-cinq les plus pauvres et les plus endettés du monde, les salaires les plus élevés ne devraient pas dépasser trois à quatre millions. De même, le nombre et le montant des diverses indemnités devraient être notablement diminués. Dans un pays comme le nôtre, avec son taux de pauvreté et de chômage particulièrement élevé, on ne devrait pas se permettre d’attribuer des indemnités au premier venu, des indemnités de 800.000 à un million de francs. Du temps des Socialistes – il faut le leur reconnaître – l’essentiel de ces indemnités étaient attribuées à des corps spécialisés.
Nos gouvernants devraient aussi avoir le courage de repenser ce qu’on appelle les « fonds communs », qui enrichissent rapidement certains fonctionnaires et autres agents de l’État. Les justifications qu’on en donne jusqu’ici deviennent de plus en plus inacceptables. Et que personne ne m’oppose ces droits dits acquis. Acquis par rapport à quoi ? Et puis, quel mérite les bénéficiaires de ces « fonds » ont-ils de plus que les médecins affectés dans les localités parfois des plus déshéritées du pays et qui, avec des moyens limités, y abattent un travail presque de titan, notamment en y faisant reculer notablement les maladies les plus craintes, surtout par les femmes et les enfants ? En quoi sont-ils plus méritants que les proviseurs, les professeurs, les surveillants et autres qui, chaque année, font les meilleurs résultats aux différents examens ? Ces questions méritent quand même d’être posées. Il convient aussi de le signaler : ces privilégiés de la République – ils le sont réellement – ne ratent pas leurs parts du gâteau, à chaque lotissement de l’une de nos réserves foncières. Ils se les ont d’ailleurs pratiquement toutes partagées, avec d’autres privilégiés de la République et se retrouvant, les uns et les autres, avec plusieurs luxueuses maisons, presque toutes des R + . . . . . . Pendant ce temps, de jeunes couples sont à la recherche désespérée d’une seule parcelle de 150 m2. Nous ne comprendrions pas qu’un gouvernement de ruptures ne prenne pas ses responsabilités devant une telle situation.
Une autre priorité, c’est de réformer profondément l’administration, notamment en la dépolitisant et en l’allégeant, au niveau central comme au niveau décentralisé ou territorial. Il y a trop de directions générales, de directions, de présidences de conseil et de surveillance. Il y a trop de secrétaires généraux de ministères. Au moment où les Socialistes quittaient le pouvoir, il n’y en avait pas plus de cinq. Aujourd’hui, tous les ministères en nomment, y compris ceux qui pouvaient vraiment s’en passer1. On peut faire la même remarque concernant les directions de l’administration générale et de l’équipement (DAGE). Un secrétaire de l’administration générale et de l’équipement (SAGE) suffit bien pour certains ministères.
Au niveau territorial, on remarque les mêmes excès : notre pays compte trop de régions, de départements et d’arrondissements. Du moins, c’est mon humble avis. Nous devrions nous contenter de dix régions au plus. Des régions et des départements ne le sont que de nom. Pour ne m’arrêter que sur un exemple, le Département de Médina Yoro Foulah n’en est vraiment pas un. Il manquerait pratiquement de tous les équipements. Jusqu’à une date récente, il ne compterait pas un seul kilomètre de goudron. Il peut en être de même d’ailleurs des Départements de Ranérou-Ferlo (Matam), de Saraya et de Salémata (Kédougou), qui ne sont pas loin de cette situation. Et que dire de nos communes ? Elles sont plus de cinq cents, dont la plupart ne le sont, elles aussi, que de nom. Nombre d’entre elles ont du mal à réunir le budget qui leur fait vivre.
En outre, le personnel qui les gère est loin d’être à la hauteur. Des secrétaires municipaux en particulier, on en trouve qui n’ont aucune idée du budget, ni du reste du fonctionnement général d’une commune. La communalisation intégrale n’est pas forcément un bon choix. Je connais, dans un département, deux communes qui sont côte à côte et qui feraient à elles deux, une commune qui serait à peine viable. Le système communal devrait donc occuper une bonne place dans les réformes nécessaires que nos nouveaux gouvernants devraient prendre, et qu’ils prendront sûrement. Les dizaines de projets de loi annoncés par la primature s’inscriraient peut-être dans cette perspective.
Enfin, le 24 mars 2024, le peuple sénégalais s’est levé comme un seul homme, comme une seule femme, pour nous débarrasser enfin de cette famille dite libérale, qui nous en a fait voir de toutes les couleurs en matière de mal gouvernance. Il a accordé sa confiance au candidat de la Coalition « Diomaye Président », celui d’Ousmane Sonko dont la victoire, éclatante et sans bavure, a relégué loin derrière le pauvre candidat de de la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar. Cette victoire a suscité un énorme espoir qui ne doit jamais être déçu. Nos nouveaux gouvernants doivent tout mettre en oeuvre pour que ce ne soit jamais le cas, notamment en menant des réformes profondes qui nous débarrassent progressivement et définitivement de ce système odieux, nous empoisonnant l’existence depuis le 7 mars 1963 et, en particulier, depuis le 1er avril 2000.
1 Du temps du vieux président-politicien et de son successeur et sosie, je préférais « y compris des plus squelettiques ». Peut-être que nous n’en sommes pas encore là.
PAR Oumou Wane
LA GUERRE DE 100 JOURS
Je ressens le besoin d’une presse qui s’engage à analyser les réformes en cours avec rigueur et impartialité. Ce n’est qu’en s’élevant au-dessus des querelles mesquines que la presse pourra assumer pleinement son rôle
Depuis l’avènement du nouveau gouvernement en avril, une certaine presse semble s’être engagée dans une véritable croisade démagogique contre les initiatives d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye. Des articles récents illustrent parfaitement cette dérive populiste et sensationnaliste qui gangrène notre paysage médiatique.
Prenons d’abord l’article qui évoque la proposition de vendre l’avion présidentiel pour financer des cliniques mobiles. À première vue, cette idée pourrait séduire par son apparente simplicité et son potentiel symbolique. Cependant, ce raisonnement repose sur un simplisme trompeur. Vendre un avion présidentiel n’est pas une simple transaction ; c’est une décision mêlant symbolisme politique et pragmatisme financier. Réduire ce sujet à une solution miracle pour améliorer notre système de santé, c’est ceder à la démagogie la plus grossière. Les réformes de santé devraient être jugées sur leur durabilité et leur structuration, plutôt que sur des gestes symboliques destinés à flatter l’ego d’une presse avide de titres accrocheurs.
Ensuite, les critiques indignes sur le sac et les chaussures d’une des premières dames Faye, révèle une autre facette de ce journalisme dévoyé. Les médias semblent plus préoccupés par les querelles personnelles et les critiques acerbes que par une analyse approfondie des politiques publiques. Ce type de journalisme détourne l’attention du public des véritables enjeux. Au lieu de se concentrer sur les insultes et les invectives, les médias devraient encourager un débat constructif et éclairé sur les défis et les solutions pour notre pays.
Il est navrant de voir les médias se vautrer dans la démagogie, préférant les titres chocs et les controverses stériles aux analyses sérieuses et aux critiques constructives. Le rôle des médias est d’informer et d’éclairer, non de fomenter des polémiques inutiles qui n!apportent rien au débat public. En adoptant une attitude plus responsable, les médias pourraient jouer un rôle crucial dans le développement et la stabilité du Sénégal. Au lieu de cela, ils alimentent une atmosphère de méfiance et de confusion, tentant d’empêcher le gouvernement de se concentrer sur ses priorités et de prouver sa valeur.
Depuis l’investiture de Bassirou Diomaye Faye et la nomination d’Ousmane Sonko comme Premier ministre, le nouveau gouvernement a annoncé des réformes ambitieuses. La décision de réaliser un état des lieux économique et financier pour dresser la situation générale des finances publiques est tout à fait nécessaire. Cette démarche, empreinte de pragmatisme et de vision, pourrait marquer le début d!une transformation systémique de notre pays, en phase avec les promesses de campagne de Faye et Sonko.
Cependant, certains médias semblent continuer à suivre une ligne éditoriale peu constructive. Cela soulève des questions sur leur capacité à jouer leur rôle de contre-pouvoir et à informer le public de manière objective. En tant que citoyen, je ressens le besoin d’une presse qui ne se contente pas de relayer des critiques, mais qui s’engage à analyser les réformes en cours avec rigueur et impartialité.
Il est temps que la presse sénégalaise se ressaisisse et prenne conscience de son rôle fondamental dans notre société. En se détournant de la démagogie et en revenant à un journalisme de qualité, les médias peuvent véritablement contribuer à la construction d’un Sénégal prospère et juste. Les cent premiers jours du nouveau gouvernement sont cruciaux, et j’espère sincèrement que les médias joueront le jeu en offrant une couverture équilibrée et éclairée des réformes en cours.
Ce n’est qu’en s’élevant au-dessus des querelles mesquines et en adoptant une approche journalistique digne de ce nom que la presse pourra assumer pleinement son rôle de quatrième pouvoir, garantissant ainsi un avenir prometteur pour notre pays. Les grandes figures littéraires telles que Victor Hugo, en son temps, ont utilisé leur plume pour éclairer et élever les consciences. Il est temps que la presse sénégalaise s’inspire de ces illustres exemples et reprenne sa place en tant que phare de la vérité et de la justice dans notre société.
Oumou Wane est présidente de Citizen Media Group-Africa7
par Nioxor Tine
PARACHEVER LA RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE
Malgré l'espoir suscité par l'alternance, le respect des engagements en faveur d'une refondation institutionnelle reste à confirmer. L’expérience prouve que c’est maintenant, en début de mandat, qu’il faut en poser les jalons
Le 30 juillet 2024, une Coalition de la Société Civile a tenu une conférence de presse, pour interpeller l’Exécutif sur le respect des engagements pris lors de la signature du pacte national de bonne gouvernance, dans le cadre de la problématique des conclusions nationales et des recommandations de la C.N.R.I.
Les enjeux de parachèvement de nos souverainetés politique, économique et monétaire ainsi que ceux liés à la refondation institutionnelle, agitent le landerneau politique, depuis plusieurs décennies et figuraient, en bonne place, dans le programme de la CA2000, ayant été paraphé par le candidat Abdoulaye Wade et les partis du pôle de gauche, à la veille de la première alternance.
Si le président Wade a eu le mérite historique d’organiser le référendum du 7 janvier 2001, après un large débat national, dans un délai de 8-9 mois, avec, à la clé, une nouvelle Constitution, il faut déplorer que les modifications de la charte fondamentale de notre pays n’aient, en rien, remis en cause ni la dépendance néocoloniale, ni le pouvoir présidentiel monarchique hérité du régime socialiste.
Quant à Macky Sall, un chef expéditif devant l’éternel, maître dans l’art du reniement, du louvoiement et des tergiversations, il empruntera des voies de contournement tortueuses, pour maintenir le statu quo institutionnel, contrairement aux engagements pris devant le peuple des Assises. C’est ainsi qu’après sa victoire survenue le 25 mars 2012, il faudra au président plusieurs mois pour annoncer, lors de la journée des Institutions célébrée le 14 septembre 2012, la mise en place d’une commission nationale de réforme des institutions (CNRI), chargée de prendre en charge 11 problématiques (cf. lettre du 5 novembre 2012 traitant de la commande du chef de l’Etat à la CNRI) inspirées essentiellement des conclusions des Assises nationales et du programme du Yoonu Yokkute.
Le président de cette CNRI, (qui s’avèrera n’être qu’un leurre pour gagner du temps), remettra son rapport au président de la République, le 13 février 2014, presque deux ans, jour pour jour, après l’élection de Macky Sall à la tête de notre pays. On assista alors à une levée de boucliers de la part des militants de l’APR, qui rejetaient les points-clé du rapport, raillant au passage ce qu’ils estimaient être des prétentions infondées d’intellectuels, sans aucune assise électorale, de limiter les prérogatives de leur leader plébiscité par un score flatteur, lors de son accession au pouvoir.
Pas étonnant, dès lors, que le président Sall ait attendu quatre longues années pour soumettre, lors de la consultation référendaire du 20 mars 2016, son projet de réforme constitutionnelle, caractérisé principalement, par le fait qu’il passe sous silence les problématiques liées à l’équilibre et à la séparation des pouvoirs.
On connaît la suite. Le refus de résoudre les dysfonctionnements institutionnels identifiés, depuis plusieurs décennies, allait exacerber les contradictions et conduire le régime de Benno Bokk Yakaar à commettre des forfaitures politiques en série, avec l’objectif inavoué de détruire les fondamentaux démocratiques de notre Nation. On peut citer pêle-mêle, le sabotage du processus de décentralisation par l’acte 3, la déstructuration de notre système électoral (loi sur le parrainage), la mise en coupe réglée du Parlement avec des abus itératifs de majorité, la routinisation des violences verbales et physiques et les intrusions intempestives des FDS au sein du Parlement. Mais ce que les historiens retiendront de l’ère de Benno Bokk Yakaar, ce sera l’instrumentalisation de la Justice doublée d’une criminalisation systématique des activités politiques les plus banales, qualifiées de terroristes et d’atteintes aux droits humains élémentaires, donnant lieu à des arrestations de masse.
Les acteurs politiques d’un certain âge avaient la très nette impression d’un retour de quarante années en arrière, à l’époque de la glaciation senghorienne, dans un contexte de parti unique.
C’est tout le mérite de l’opposition sénégalaise, particulièrement du parti Pastef, d’avoir opposé une résistance farouche à ces velléités dictatoriales, confirmées par le putsch constitutionnel du 3 février 2024, que les masses populaires sénégalaises ont fermement rejeté, permettant ainsi au conseil constitutionnel d’invalider les décret et loi illégaux, censés reporter la date de l’élection présidentielle.
Pour avoir davantage mis l’accent sur des préoccupations électoralistes avec des candidatures fantaisistes, au lieu de privilégier les contenus programmatiques et une démarche unitaire, l’opposition a favorisé un vote utile massif en faveur du Pastef, qui avait porté tout le poids de la lutte et dont le candidat a été élu dès le premier tour, avec 54, 28% des voix.
Rappelons, que lors de l’élection présidentielle de 2012, le cas de figure était différent et que le président Macky Sall devait affronter Abdoulaye Wade, au deuxième tour, en partant du maigre score de 26,58% !
A l’époque, M. Mamadou Ndoye, figure de proue du Sursaut Citoyen, avait publié une tribune intitulée « Urgences et responsabilités historiques de la gauche sénégalaise », dans laquelle, il plaidait, pour que la gauche sénégalaise puisse peser de tout son poids pour obtenir, avant le deuxième tour, un accord politique clair et précis avec le candidat Macky Sall. Il n’avait malheureusement pas été entendu et on connait la suite, à savoir le règne calamiteux de Macky Sall et de sa Coalition unanimiste et grégaire.
Cette fois-ci, la situation semble être plus favorable, comme le prouvent le parcours du Pastef, depuis sa naissance et la signature du pacte national de bonne gouvernance, qui est dans le sillage des Assises nationales et de la Commission nationale de réforme des institutions.
Néanmoins, certains signes ne cessent d’inquiéter.
Il y a d’abord cette propension à user, de manière pragmatique, des manières de faire et même des lois léguées par le pouvoir apériste alors qu’elles sont théoriquement appelées à disparaître. Nous citerons les interdictions quasi-systématiques des manifestations des travailleurs, les condamnations unilatérales des initiatives de résistance populaires comme Ubbi Deuk, les déguerpissements des marchands ambulants sans mesures d’accompagnement et des lois portant sur le délit d’offense au chef de l’Etat et sur la diffamation…etc.
Certes, des aspects positifs comme les initiatives dans le domaine du foncier, incluant le domaine privé maritime sont à saluer.
En réalité, nous ne remettons pas en cause la bonne foi du duo Diomaye-Sonko, mais l’expérience prouve que c’est maintenant, en début de mandat, qu’il faut poser les jalons d’une nouvelle gouvernance, en adoptant une approche inclusive, c’est-à-dire en y associant toutes les bonnes volontés. Le camp patriotique, qui rejette, à juste titre la transhumance, doit néanmoins édifier un large front pour la défense des valeurs, qu’il se targue d’incarner. Il ne faudrait pas commettre la même erreur que le Grand Maodo (qui a d’ailleurs fait son autocritique), en se coupant des forces acquises au renouveau démocratique de notre Nation.
Une nouvelle charte fondamentale, qui devra être adoptée par référendum est une nécessité incontournable, qui symbolisera la naissance d’une nouvelle République au service des intérêts populaires.
Guy Marius Sagana ne va vraisemblablement pas arragngé leds affaires de nos super parleemntaires. Pendant des années, eux viennent de chez eux comme des touristes ou des retraités jouisseusrs et se croyant non pas deputés du peuple repersentant du peuple mais député dui président repréen, le pérsiodent. Ils sont dans la docilité, la déférence et l'obesquisoité. Ils ne se,ble s'engager ni se battre pour presque rien. Et voici un Guy Marius Sgana qui fait irruption dans l'institution, plein, d'energie et de vigueur, posant de bonnes questions, écharpant des régimes, ébralant des institutions qui metteienent la CEDEAO sous perfusion et ses collègues parelemaniares sont dans leur petits souliers, ils se decouvent presque inutile et amorphes pour la grande majorité. Voilà qui est très bon pour le morale. Du sable, en en auront certainement encore et encore dans leur cousccous. Esperantos qu'ils sortiront de leur torpeur, la manière dont ils ont été secoué, ils ene viendront plus passer du bon temps, prendre leur perdiem et retourner dire au president qu'ils ont fait comme il voulait. C'est terminé maintenant.
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BASSIROU DIOMAYE EN MAURITANIE
Le président est arrivé jeudi à Nouakchott où il prend part à l’investiture de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Chaiekh El Ghazouani pour un nouveau mandat de cinq ans, a-t-on appris de source officielle.
Le président Bassirou Diomaye Faye est arrivé jeudi à Nouakchott où il prend part à l’investiture de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Chaiekh El Ghazouani pour un nouveau mandat de cinq ans, a-t-on appris de source officielle.
Il a été accueilli à sa descente d’avion par le Premier ministre mauritanien Mohamed Ould Bilal Messoud à la tête de la délégation composée de plusieurs membres du gouvernement, de son chef de Cabinet, du wali de Nouakchott-Ouest, de la présidente de la Région de Nouakchott et de l’ambassadeur du Sénégal en Mauritanie, a indiqué l’Agence mauritanienne d’information (AMI).
Le président Bassirou Diomaye Faye avait un peu plus tôt quitté Dakar, a notamment annoncé la présidence sénégalaise dans un message publié sur le réseau social X.
Le chef de l’Etat mauritanien va prêter serment devant les membres du Conseil constitutionnel dans le cadre d’une cérémonie organisée au nouveau Palais des congrès El Mourabitoun de Nouackhott.
Le président sortant de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans à l’issue de l’élection présidentielle du 29 juin dernier qu’il a remportée dès le premier tour avec 56, 12 % des suffrages valablement exprimés.
Il a devancé son principal challenger, le militant anti esclavagiste, Biram Dah Abeid, crédité de 22, 10 % des suffrages.
Par Ibou FALL
HEUREUX QUI, COMME DIOMAYE, FAIT DE BEAUX VOYAGES
Le président est de retour à Paris, à l’occasion de l’ouverture officielle des Jeux Olympiques 2024. Ça lui fera, en moins de deux mois, son deuxième séjour en France
Le président Bassirou Diomaye Faye est de retour à Paris, à l’occasion de l’ouverture officielle des Jeux Olympiques 2024. Ça lui fera, en moins de deux mois, son deuxième séjour en France. La première fois, c’est la première Première dame qui l’accompagne ; à la seconde, c’est la deuxième épouse.
Bien entendu, compte tenu du niveau du débat public, ça s’est beaucoup questionné sur le… sac à main de Madame Diomaye Faye, deuxième du nom. On peut s’estimer heureux, le débat aurait pu tomber bien plus bas.
Les effets de l’application stricte de l’article 80 observée ces derniers temps ?
Toujours est-il que l’on assistera à un questionnement philosophique de haute facture sur le sac à main de Madame la deuxième Première dame : est-ce un Céline original, très classe, qui coûterait près de trois millions de nos misérables francs Cfa ou une vulgaire imitation achetée dans un bazar de Sandaga ?
Dans le premier cas, on peut toujours se demander quels secrets de femme peut bien garder un sac qui coûte aussi cher ; foin du misérabilisme, il faut bien que les deniers du contribuable rehaussent le standing de nos dirigeants. Ils n’auront pas enduré le parcours du combattant dont un passage par la case prison, pour ensuite venir jouer les crève-la-faim.
De toutes manières, ce n’est pas dans le style de l’homme : le modeste inspecteur du fisc qu’il est, malgré ses environ trois cent mille francs de salaires mensuels, ne meurt pas de faim ; son pied-à-terre dakarois, qu’il occupe malgré lui, loin des coups de pilon de son Ndiaganiao matinal, selon le journal officiel, coûterait après expertise, terrain et constructions, l’un dans l’autre, pas loin des 275 millions, en vulgaires Cfa.
Passons sur son champ de plus de quatre hectares et autres propriétés de moindre envergure… La question que tout le monde se pose, en cachette bien entendu, article 80 oblige : comment cela peut-il se faire ?
Mauvaise pioche
On devrait plutôt se demander pourquoi tous les Sénégalais moyens n’ont pas ce patrimoine. C’est sans doute au «Projet» d’y remédier. Ses prophètes ont pour cela cinq ans de stage et cinquante ans de mirage.
Faudrait souhaiter bien du plaisir à leur 54% d’électeurs ?
Et puis, trêve de pinailleries : tout ceci est derrière lui désormais. Il y a le modeste salaire du fonctionnaire sorti de geôle pour devenir président de la République qui fait des bonds de crapaud entre mars et avril 2024, flirtant avec les cinq millions mensuels ; bien entendu, les fonds «politiques» comptent pour du beurre qui devrait fondre au soleil ; quant à sa modeste Ford à 19 millions (toujours en p’tits Cfa qu’on devrait larguer selon le «Projet» d’avant mars 2024) par un coup de baguette mackyavélique, elle se transforme en un parc automobile et une flotte aéronautique…
Tout ça pour dire que Madame la deuxième Première dame, laquelle est dans notre histoire, suprême honneur, la première deuxième dame sénégalaise, devrait pouvoir collectionner les sacs Céline, les robes Dior, les bijoux Van Cleef and Arpels, les lunettes Rayban, les escarpins Louboutin, fleurer bon les senteurs Chanel sans que des esprits chagrins ne s’en indignent.
C’est vrai, des escarpins, des bijoux, des sacs et des tailleurs, les stylistes sénégalais en produisent. Mais Madame la deuxième Première dame n’est pas obligée de s’en encombrer : des goûts et des couleurs, dit-on…
Il se trouve quand même dans la plèbe, quelque manant zélé qui tient à ce que la modestie présidentielle soit préservée. Rappelez-vous, la petite promenade républicaine, un jour de semaine, aux heures de bureau, pour faire comme n’importe quel musulman sénégalais : acheter à chaque épouse une respectable bête à cornes torsadées pour presque rien. C’est aussi cela l’esprit : foin du gaspillage !
Et donc, pour préserver l’image du président de la République qui préfère les coups de pilon du petit matin bucolique de Ndiaganiao au clairon de la Garde rouge présidentielle urbaine, un souk de Sandaga présentera sur les réseaux sociaux le modèle en contrefaçon du Céline avec une détermination touchante, exposant Madame la deuxième Première dame au risque de voir une brigade parisienne de défenseurs de la propriété intellectuelle foncer sur elle en pleine soirée de gala pour saisir son sac…
On s’égare. Revenons au séjour parisien du couple présidentiel.
On s’épargnera la saillie de son Premier ministre qui attend que son employeur soit en France pour poser le débat surréaliste de la réhabilitation de la dignité africaine via la réécriture de l’histoire des «tirailleurs africains», redevenus sénégalais pour l’occasion.
Un sujet qui aurait pu fâcher, tout comme sa tirade contre le Président français à l’occasion de la visite de l’opposant Jean-Luc Mélenchon.
M. Ousmane Sonko, que le doute raisonnable n’habite pas, pour la seconde fois, concernant la France, entre par effraction dans les relations internationales et la diplomatie, lesquelles, dans les usages comme dans la Constitution, relèvent du domaine réservé du chef de l’Etat.
Si ce n’était que ça…
Quel que soit le bout par lequel on la prend, l’affaire des tirailleurs sénégalais morts à Thiaroye en 1944 est une affaire franco-française. Des Nègres originaires des colonies décident de servir la France ; pas seulement pour la guerre de libération de leur pays contre l’Allemagne ; bien avant cela, pour que les comptoirs du Sénégal deviennent une colonie du même nom, il se trouve des autochtones enthousiastes à l’idée de rallier les troupes françaises, histoire d’achever la mission civilisatrice.
Ils seront les spahis, en remplacement des Algériens et autres, qui vaincront les roitelets locaux dont le mauvais goût sera de se prendre pour des résistants ; ils feront respecter l’ordre colonial sans se faire beaucoup de scrupules quant à la méthode. Ils seront des armées qui libèrent la France en 1945, tout comme des troupes en déroute qui ramènent des estropiés et des dépressifs d’Indochine et d’Algérie.
Sur la même lancée, les «souverainistes» locaux, sous la houlette de Guy Marius Sagna, pressent les maires de «décoloniser» l’esprit de nos villes. Il y a des noms de rues qui ne sonnent pas africain. C’est le remake des débaptisations de «l’école nouvelle» des années 80, et du débat plus récent sur la statue de Faidherbe à Saint-Louis qu’il faut ôter des yeux des gens honnêtes. Le pont du même nom, que Gustave Eiffel a construit, pourrait, par la même occasion, être démonté et rentrer en France, n’est-ce pas ?
Oubli fâcheux…
Prière de ne pas ricaner
Le président de la République d’un pays sérieux est un Vrp, en déroulé «Voyageur représentant placier». A chacun de ses voyages, il vend la science, le savoir-faire de ses compatriotes, la qualité de vie qui attend les touristes bien inspirés de visiter son beau pays.
Lors d’un voyage officiel, le Président Senghor aurait offert à l’Empereur du Japon d’alors, Hirohito, une fresque des tapisseries de Thiès qui aurait ravi le souverain nippon, lequel, en retour, aurait passé commande d’œuvres de plasticiens sénégalais… Le Premier des Sénégalais de la période des indépendances, convaincu que le Sénégal serait la capitale du monde noir, ne manque alors jamais de mettre en valeur le talent de ses artistes. C’est ainsi qu’une fresque murale des tapisseries de Thiès orne le hall des Nations unies à New York.
Dans ses déplacements, le président Senghor ne manque pas d’offrir le spectacle des troupes de danse sénégalaises, en plus de ses remarquables plaidoyers pour la culture, le tiers-monde, le métissage et la civilisation de l’universel.
A Paris, une ville qu’il connait depuis sa folle jeunesse, en réponse au «sourire Banania» qui orne dans les années quarante la capitale pour vendre de la poudre de cacao, une fois président de la République, au milieu des années soixante-dix, il sonnera la charge vengeresse à travers une trentaine d’œuvres de peintres sénégalais dont les œuvres balafreront la capitale française.
Les voyages du président Senghor étaient autant de plaidoyers pour la culture, le savoir, le savoir-vivre et le savoir-faire sénégalais. Quand il prend la parole, depuis l’autre bout de la planète, ça résonne partout, jusque dans notre fierté. On n’imagine pas un exilé camerounais se vanter de lui administrer quelque leçon que ce soit.
Question impie : pourquoi le président Diomaye Faye voyage-t-il donc tant ?
DIOMAYE CHAMBOULE LA POLICE
Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a passé un nouveau coup de balai au sein de la Police nationale
Après la nomination de Mame Seydou Ndour au poste de Directeur général de la Police nationale (DGPN), en remplacement de Seydou Bocar Yague, le mercredi 29 mai 2024, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a passé un nouveau coup de balai au sein de la Police nationale. En Conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 31 juillet, au Palais de la République, le président Diomaye Faye a procédé à un chamboulement à la tête de plusieurs Directions de la Police.
En Conseil des ministres d’hier, mercredi 31 juillet 2024, d’importants changements ont eu lieu dans la Police nationale. Ainsi, le Contrôleur général de Police, Modou Diagne, est nommé Secrétaire permanent du Comité interministériel de Lutte contre la Migration irrégulière, en remplacement de Mamadou Bocar Ly, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Ibrahima Dieng, jusque-là Commissaire central de Tambacounda, devient le Directeur de l’Automatisation des Fichiers.
Le Commissaire Daouda Gadiaga est désormais le Directeur des Ressources humaines de la Police nationale. Le Commissaire Mamadou Lamine Dieng est nommé Directeur de la Police judiciaire. L’Office central de Répression du Trafic illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a un nouveau patron, en la personne du Commissaire Alassane Niane. Le Commissaire Mamadou Ndour assure désormais la tutelle du Groupement mobile d’Intervention (GMI). La Direction de la Formation a désormais comme patron le Commissaire Sanou Diouf. Le Commissaire Ndiaré Séne est le nouveau Directeur de la Sécurité publique. Le Commissaire Abou Léye quitte le Commissariat spécial de l’aéroport International Blaise Diagne (AIBD) de Diass pour la Direction de la Police de l’Air et des Frontières. Le Commissaire Marème Diao hérite de la Direction de la Police des Étrangers et des Titres de voyages dont elle devient la Directrice.
CHEIKH DIENG LIMOGÉ TROIS MOIS APRÈS SA NOMINATION
Nommé DG de l’ONAS le 25 avril dernier, il avait pris fonction le 13 mai au cours d’une cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Mamadou Mamour Diallo.
L’ingénieur hydrogéologue Séni Diène a été nommé mercredi directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) en remplacement de Cheikh Dieng, trois mois environ après l’arrivée de ce dernier à la tête de cette structure, apprend-on du communiqué du Conseil des ministres.
M. Dieng, nommé DG de l’ONAS le 25 avril dernier, avait pris fonction le 13 mai au cours d’une cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Mamadou Mamour Diallo.
L’ONAS, avec Cheikh Dieng à sa tête, ambitionnait de réaliser “une transition majeure dans la gestion de l’assainissement au Sénégal, avec l’objectif affiché d’améliorer les services fournis à la population, de préserver les ressources en eau et de répondre aux enjeux environnementaux actuels”.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 31 JUILLET 2024
Face à la recrudescence constatée des accidents de la route, le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre de tenir, dans les meilleurs délais, une réunion interministérielle restreinte d’évaluation des mesures de prévention et de sécurité routières.
Le chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye a présidé, ce mercredi 31 juillet 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le président de la République s’est incliné devant la mémoire des victimes des accidents de la circulation survenus ces derniers jours au Sénégal.
Il a présenté les condoléances de la Nation aux familles éplorées et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés qui doivent bénéficier comme les familles attristées du soutien de 1’Etat.
Face à la recrudescence constatée des accidents de la route, le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre de tenir, dans les meilleurs délais, une réunion interministérielle restreinte d’évaluation des mesures de prévention et de sécurité routières en perspective des prochains évènements religieux : Grand Magal de Touba, Maouloud, etc.
Le président de la République est revenu sur la cérémonie de remise de prix aux lauréats du Concours général qu’il a présidé le mardi 30 juillet 2024, placée cette année sous le thème : « Enjeux, défis et perspectives pour une Ecole au service de la Souveraineté nationale ». Il a félicité les lauréates et lauréats, élèves de nos différents lycées et établissements scolaires, pour les résultats remarquables obtenus à l’issue de ce concours prestigieux qui entretient l’excellence de notre système éducatif.
Le chef de l’Etat a félicité le ministre de l’Education nationale et toute la communauté éducative pour la parfaite organisation de la cérémonie de cette année qui marque un tournant majeur dans la refondation de l’Ecole. Il a appelé à un consensus académique et social consolidé pour que le gouvernement et les acteurs de l’Ecole puissent promouvoir et faciliter l’accès de tous à une éducation de qualité en adéquation avec les besoins du marché du travail.
S’appuyant sur les données démographiques officielles issues du 5ème Recensement général de la Population et de l’Habitat, le président de la République a demandé au Premier ministre et aux Ministres en charge de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et du Plan, d’accélérer l’actualisation convergente des lettres de politique sectorielle en matière d’éducation et de formation. Cette revue prospective, indispensable et urgente permettra d’améliorer la gouvernance et les performances du système éducatif national en termes de résultats scolaires, d’efficacité, d’efficience, de qualité et de carrière des agents mais également de rationaliser ses mécanismes de financement endogènes. Dans cette perspective, il a rappelé au Premier ministre et aux ministres concernés, la nécessité d’une maitrise stratégique des projets de construction et d’équipement scolaires dans des localités bien ciblées ainsi que des recrutements d’enseignants dans les différentes matières afin de promouvoir un Sénégal juste dans la répartition de l’offre éducative.
Sur le même chapitre, le chef de l’Etat a indiqué l’importance de la montée en puissance de la digitalisation du système éducatif, des disciplines scientifiques et technologiques ainsi que de la formation professionnelle adaptée pour renforcer la qualité et la valorisation du capital humain national sur le marché du travail. Il a rappelé que notre souveraineté repose notamment sur le renforcement de l’éducation civique, le développement de nos langues nationales, la connaissance véritable de notre histoire et de nos valeurs de civilisation ainsi que la valorisation de notre culture dans le système éducatif.
Le président de la République a demandé dans le même esprit au ministre de l’Education nationale de relancer, avec tous les acteurs impliqués, les politiques d’alphabétisation et de promotion de nos langues nationales codifiées à travers une organisation réformée de la semaine nationale de l’Alphabétisation et de l’Ecole de base qui devrait évoluer vers un mois dédié. Enfin, il a indiqué au Ministre de l’Education nationale l’impératif de renforcer, avec toutes les parties prenantes, l’éducation religieuse dans le système scolaire et d’accentuer la mise en œuvre du programme de modernisation des Daaras.
Evoquant la question de la préservation de nos massifs forestiers et l’amélioration de la conservation de nos sites naturels, le chef de l’Etat a tenu à saluer la décision du Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO, réuni le 24 juillet 2024 à New Dehli, de retirer le Parc national du Niokolo-Koba de la liste du patrimoine mondial en péril. Il a félicité le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, l’Ambassadeur du Sénégal auprès de l’UNESCO, les agents des Eaux et Forêts, des parcs nationaux, les Forces de Défense et de Sécurité pour le travail remarquable accompli pour préserver le patrimoine naturel du Sénégal.
Le président de la République a demandé, à cet égard, au Premier ministre et aux ministres en charge de l’Environnement et des Finances de veiller au renforcement de l’organisation et des moyens des Services nationaux de gestion des Parcs nationaux et des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des Sols. Il a invité le ministre de l’Environnement à faire un rapport exhaustif sur le classement des forêts, des parcs, réserves naturelles et aires marines protégées sur l’étendue du territoire national. Par ailleurs, il a souligné la nécessité d’une étude approfondie sur les perspectives de gouvernance du littoral au regard des occupations anarchiques révélées par les rapports déjà disponibles.
Le chef de 1’Etat a demandé au Ministre de l’Environnement de présenter les perspectives de développement des activités de l’Agence sénégalaise de Reforestation et de la Grande Muraille verte dans le contexte de la célébration de la Journée nationale de l’Arbre prévue les 3 et 4 août 2024.
Abordant la question de l’amélioration de la surveillance des lieux de privation de liberté, le président de la République s’est félicité du rapport de l’Observateur national des Lieux de Privation de Liberté qu’il a reçu le vendredi 19 juillet 2024 au Palais, une première dans les annales de la République. Il l’a félicité pour la richesse du document et la pertinence des recommandations formulées. Il a demandé au Premier ministre et au ministre de la Justice d’exploiter les informations, enseignements et recommandations dudit rapport en vue de leur application adéquate.
Au regard des violences exceptionnelles relevées ces dernières années au Sénégal, le chef de l’Etat a rappelé l’urgence d’accentuer l’application de mesures de prévention et de lutte contre la torture et de veiller à l’amélioration continue de la situation carcérale. Il a indiqué à ce sujet au Ministre de la Justice de veiller à l’accélération du programme de modernisation de l’administration pénitentiaire en termes d’infrastructures à édifier et /ou à réhabiliter, de personnels à former et à recruter, et de préparation à la réinsertion sociale des détenus.
Le président de la République a demandé au Premier ministre et au ministre de la Justice d’engager l’actualisation du cadre législatif et réglementaire, notamment la loi n° 2009-13 du 02 mars 2009, instituant l’Observateur national des Lieux de Privation de Liberté pour tenir compte de certaines recommandations des Assises de la Justice. La réforme indiquée devra notamment améliorer les dotations budgétaires allouées à l’Observateur et assurer son ancrage institutionnel à la Primature.
Au chapitre de son agenda diplomatique, le chef de l’Etat est revenu sur sa participation au Sommet sur « Sport et Développement durable » ainsi qu’à la cérémonie d’ouverture des 33ème Jeux Olympiques à Paris. Le Président de la République a aussi fait part des audiences qu’il a accordées à Paris au Président du CIO, Monsieur Thomas BACH et au président de la République de Singapour, Monsieur Tharman SHANMUGARATNAM.
À l’entame de sa communication, le Premier ministre a adressé ses vives félicitations à Monsieur le Président de la République pour la profondeur du message délivré à la communauté internationale en général, celle sportive en particulier, lors de son discours prononcé au Sommet sur le sport et le développement durable, tenu à Paris le jeudi 25 juillet
2024. Il a exprimé la fierté ressentie notamment par le Sénégal et l’Afrique, relativement au langage de vérité martelé pour un changement des règles du jeu d’un ordre mondial historiquement dépassé.
Abordant les thèmes de sa communication, le Premier ministre est revenu sur la préoccupation majeure liée à la recrudescence des accidents de la route. Il a informé le Conseil de l’organisation, la semaine prochaine, d’une réunion du Comité interministériel sur la sécurité routière. Elle sera consacrée, d’une part, à l’évaluation de l’état de mise en œuvre des mesures maintes fois arrêtées à chaque succession d’accidents meurtriers et, d’autre part, aux résolutions fermes à prendre pour mettre un terme au laxisme noté en la matière, alors que les facteurs à l’origine de ces accidents sont suffisamment documentés et maîtrisables.
Le Premier ministre a, ensuite, rendu compte au Conseil de l’évaluation de l’état d’exécution des plans d’actions d’urgence pour le trimestre avril-juin 2024 marqué par le démarrage de la quasi-totalité des actions et la finalisation de certaines d’entre-elles. Il a invité les Ministres à assurer un suivi rapproché de la planification des actions à finaliser au cours du troisième trimestre et à prendre les dispositions appropriées en vue de la levée des contraintes rencontrées, notamment sur le plan budgétaire.
Dans ce sillage, le Premier ministre a évoqué le calendrier des Conseils et Réunions interministériels prévus aux mois d’août et de septembre 2024. Outre la réunion portant sur l’évaluation de la préparation de l’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse au Sénégal en 2026, ces rencontres seront respectivement consacrées à la sécurité routière, aux infrastructures maritimes et portuaires, à l’approvisionnement en eau potable, à la problématique de l’état civil, à la coupe du bois et à la déforestation, à la facilitation de l’accès au logement social, au retour des déplacés de Casamance ainsi qu’au Plan de relance de la Compagnie Air Sénégal.
Par ailleurs, le Premier ministre a rappelé la nécessité de garantir, à travers une communication gouvernementale cohérente, une information crédible en direction des citoyens afin de vulgariser les politiques définies par le Président de la République, d’expliciter les décisions mises en œuvre par le Gouvernement sur les dossiers majeurs de la vie nationale et d’assurer la mobilisation citoyenne autour des défis de développement.
Enfin, le Premier ministre a porté à la connaissance du Conseil la signature, suite aux instructions de Monsieur le président de la République, de l’arrêté portant création, organisation et fonctionnement du Comité de Commémoration du 80ème anniversaire du massacre des Tirailleurs sénégalais à Thiaroye. L’arrêté portant désignation des membres du Comité, dont des personnes-ressources sénégalaises, africaines et étrangères, sera publié au cours de la présente semaine.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait le point sur les opérations de contrôle, de production et d’enlèvement du pétrole brut de Sangomar;
Le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait le point sur la préparation de la Journée nationale de l’Arbre prévue les 3 et 4 août 2024 ;
Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a présenté la situation hebdomadaire de la gestion des inondations;
Le Ministre de la Famille et des Solidarités a fait le point sur les propositions d’assistance du gouvernement aux ex-détenus et autres victimes de la période pré-électorale.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique :
• Monsieur Modou DIAGNE, Contrôleur général de Police, CCAP 519.321/K est nommé Secrétaire permanent du Comité interministériel de Lutte contre la Migration irrégulière, en remplacement de Monsieur Mamadou Bocar LY, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite;
Monsieur Ibrahima DIENG, Commissaire de Police principal, matricule de solde :606.834/C, précédemment Commissaire central de Tambacounda, est nommé Directeur de l’Automatisation des Fichiers en remplacement de Monsieur Fiacre Bruno Léopold BADIANE, Commissaire de Police divisionnaire, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite;
Monsieur Daouda GADIAGA, Commissaire de Police divisionnaire de classe exceptionnelle, matricule de solde : 606.829/C, précédemment en détachement à INTERPOL, est nommé Directeur des Ressources humaines, poste vacant;
Monsieur Mamadou Lamine NIANG, Commissaire de Police divisionnaire de classe exceptionnelle, matricule de solde 606.831/F, précédemment en détachement à la CENTIF, est nommé Directeur de la Police judiciaire, en remplacement de Monsieur Idrissa CISSE, Commissaire de Police divisionnaire de classe exceptionnelle appelé à d’autres fonctions;
Monsieur Alassane NIANE, Commissaire de police divisionnaire de classe exceptionnelle, matricule de solde 606.830/G, précédemment Directeur de la Formation de la Police Nationale, est nommé Directeur de l’Office central de Répression du Trafic illicite des Stupéfiants, en remplacement de Monsieur Ndiarra
SENE, Commissaire de Police divisionnaire appelé à d’autres fonctions;
Monsieur Mamadou NDOUR, Commissaire de Police divisionnaire de classe exceptionnelle, matricule de solde 515.598/C, précédemment Directeur de la Formation de policiers adjoints volontaires, est nommé Directeur du Groupement mobile d’Intervention, en remplacement de Monsieur Ndiaga DIOP, Commissaire de Police divisionnaire de classe exceptionnelle, appelé à d’autres fonctions;
Madame Sanou DIOUF, Commissaire de police divisionnaire, matricule de solde 623.004/C, précédemment en détachement à la MINUSMA, est nommée directrice de la Formation de la Police nationale, en remplacement de Monsieur Alassane NIANE, Commissaire de Police divisionnaire de classe exceptionnelle, appelé à d’autres fonctions;
Monsieur Ndiarra SENE, Commissaire de Police divisionnaire, matricule de solde 614.309/C, précédemment Directeur de l’Office central de Répression du Trafic illicite des Stupéfiants, est nommé Directeur de la Sécurité publique, en remplacement de Monsieur Ibrahima DIOP, Commissaire de Police divisionnaire de classe exceptionnelle, appelé à d’autres fonctions;
Monsieur Abou LEYE, Commissaire de Police divisionnaire, matricule de solde 616.495/K, précédemment Commissaire en charge du commissariat spécial de l’Aéroport International Blaise DIAGNE, est nommé Directeur de la Police de l’Air et des Frontières, poste vacant;
Madame Marème DIAO, Commissaire de Police divisionnaire, matricule de solde 623.005/B, précédemment chef de la Division des Titres de Voyage à la Direction de la Police des Etrangers et des Titres de Voyage, est nommée Directrice de la Police des Etrangers et des Titres de voyages, en remplacement de Monsieur Djibril CAMARA, Commissaire de Police divisionnaire de classe exceptionnelle, appelé à d’autres fonctions;
Au titre du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement :
Monsieur Séni DIENE, Ingénieur hydrogéologue, est nommé Directeur Général de l’ONAS, en remplacement de Monsieur Cheikh DIENG.