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27 novembre 2024
Santé
ARISTIDE LEDANTEC FERME A PARTI DU 15 AOÛT
L’hôpital Aristide le Dantec va être fermé le 15 aout prochain. Telle est l’annonce du collectif des travailleurs dudit hôpital. En conférence de presse le lundi 8 aout, ils invitent le président de la République à réaliser le projet dans les règles
L’hôpital Aristide le Dantec va être fermé le 15 aout prochain. Telle est l’annonce du collectif des travailleurs dudit hôpital. En conférence de presse le lundi 8 aout, ils invitent le président de la République à réaliser le projet dans les règles de l’art.
Abdoulaye Dione coordonnateur du collectif estime qu’« ils ne veulent pas construire, ils veulent liquider l’hôpital. Il s’agit d’un acte criminel ». A l’en croire, le système sanitaire est à terre, « on jette les malades dehors. Parce qu’ils ont décidé de fermer l’hôpital le 15 août alors qu’il n’y a aucune note de service pour l’attester. Ils le font savoir par voie orale. On est fatigué des promesses. Et on ne va pas accepter qu’on le liquide », a-t-il averti.
Abondant dans le même sens, Mane Ngom avance : aujourd’hui, la vérité est que cette reconstruction est « une catastrophe sanitaire » pour le système de santé, pour le personnel médical et paramédical, mais surtout pour les malades.
« Nous assistons à des rendez-vous annulés, des malades expulsés dans la rue et abandonnés à leur propre sort. Ce qui constitue une violation flagrante des droits fondamentaux, ce qui est extrêmement grave, à la limite criminelle », a martelé le porte-parole du collectif.
Concernant le sort du personnel, aucun plan de redéploiement fiable et concret n’est encore proposé. Il faut noter que 90% du personnel sont des contractuels et prestataires de l’établissement.
« Par conséquent, il est urgent de statuer sur leur sort en tenant compte de leurs acquis », a clamé le syndicaliste.
« Nous n’accepterons pas que ce personnel soit sacrifié par un agenda politique du président de la République et nous ferons face à cette reconstruction scandaleuse », a-t-il ajouté.
Mane Ngom estime que « Si le président n’a pas les moyens, on peut comprendre mais le financement est déjà bouclé avec un promoteur sénégalais. On ne comprend pas le pourquoi on part chercher des espagnols qui vont construire un immeuble de niveau 6. Il n’y a pas de plan de déménagement qui prend en charge le sort des malades et du personnel que vont devenir ces malades.
Sous ce rapport, le porte-parole du collectif lance un appel au président de la République qu’« on fasse les choses dans les règles de l’art. C’est de la torture ce qu’est en train de vivre les malades. Dantec est un hôpital à caractère social ».
par A. Camara
HÔPITAL ARISTIDE LE DANTEC, LES MANŒUVRES DE LA HONTE
Pourquoi cette précipitation pour évacuer l’hopital totalement alors qu'il y avait mieux à faire en amoindrissant les dégâts collatéraux ? Qu’est-ce qui motive cet affolement subit jusqu’à en perdre la raison ?
Déguerpissement total d’un hôpital Dantec recevant 10 000 usagers par jour, 24 services et 800 lits d’hospitalisation en moins de 15 jours, un record mondial au Sénégal ! C’est le sort réservé à l’hopital A. Le Dantec de surcroit un CHU.
Le compte à rebours a démarré, top chrono pour le 15 août 2022 ! « Je suis triste pour ce peuple qui ne mérite pas ces multiples supplices » Est-ce vraiment la phrase qu'il faut ? Non parce que nous sommes tout simplement le peuple et c’est à ce titre que cette phrase nous intéresse tous, mais pas l’auteur de cette citation. Il ne faut pas penser que le malheur, c’est pour les autres alors que nous sommes tous ensemble un et unique « ci biir gal gui » c’est-à-dire nous sommes dans le même bateau, s’il y a des « multiples supplices » nous subissons les mêmes supplices d'une manière ou d'une autre.
C’est pourquoi le sort réservé, aujourd’hui, à l’hôpital A. Le Dantec (HALD) devrait interpeller tous les Dakarois et conséquemment tous les Sénégalais. Et de saluer - en passant- la naissance à temps opportun du Collectif pour la Reconstruction de l'HALD" initié par le journaliste et chroniqueur Charles Faye. Nous encourageons tous les sénégalais à porter ce combat.
Il s’agit, en fait, de déguerpir tous les occupants de l'HALD : malades, personnels soignants et administratifs, et au plus tard le 15 août. C’est le « sauve qui peut » général qui est imposé sauf pour les malades qui ont besoin d’assistance. Ahurissante est cette situation et des rumeurs persistantes laissent entendre qu’il faut impérativement et pour raison d’État que les lieux soient évacués et libérés pour certains ce lundi et pour les autres dans une semaine pour plier bagage.
Les syndicalistes, les travailleurs de l'HALD en sont encore stupéfaits et même médusés ou sidérés. Incroyable mais vrai... Dans leur plan, les personnels soignants seront répartis d’autres dans des centres de santé, d’autres dans des hôpitaux et même peut-être d’autres dans des cliniques privées (que payera peut-être le malade riche). Quel gain en tireront les privés comme cette nouvelle maladie qui a enrichi une partie du monde des chercheurs, des laboratoires, et autres du milieu médical bref....
Où va-t-on ? Depuis la création des hôpitaux et dans l’histoire de la médecine, ce qui va se passer ou qui est déjà en route comme un rouleau compresseur est inouïe : la décision d’évacuer l’hôpital Dantec qui est en marche et au plus tard ce 15 août tout le monde doit partir ou se verra de force quitter les lieux. D’éminents professeurs et chantres de la médecine seront expulsés comme des malpropres sous l'autel de la raison d’état. Raison d’État, vous avez dit... Quelle date historique ! ce sera à l'image du 26 septembre 2002 où le bateau « Le Joola » a chaviré car elle sera aussi dramatique dans notre histoire sanitaire et le 15 août 2022 marquera la mort définitive d’un hôpital aussi entré dans le système sanitaire en Afrique, ce lieu emblématique où il y a eu la séparation, pour la première fois ici au Sénégal, de bébés siamois par le professeur Ndoye mais également sur le plan mondial, la découverte du VIH 2 par le professeur Souleymane Mboup. Ces exemples d'exploit ne sont pas exhaustifs tant ils sont nombreux dans cette structure qui a eu à former de nombreux Africains subsahariens et du Nord.
Pourquoi cette précipitation pour évacuer l’hopital totalement alors qu'il y avait mieux à faire en amoindrissant les dégâts collatéraux ? Qu’est-ce qui motive cet affolement subit jusqu’à en perdre la raison ? Des questions et des questionnements surgissent de toute part et méritent réflexion. Va savoir est ce pour un agenda électoral ou un engagement au profit du futur acheteur de la moitié du terrain qui exige l’évacuation du terrain promis à l’achat, sinon il ne va pas s’engager. Est-ce que cette moitié n'est pas déjà vendue et que l’acquéreur exige immédiatement la possession ? Est-ce cette vente de la moitié du terrain est validée par le Conseil d’Administration de l’hôpital et même de l’Assemblée Nationale ? Dans cette affaire c’est comme si un groupement de personnes au minima a décidé de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Tout semble fait dans la nébulosité absolue et le Sénégalais exige la lumière.
Quelle audace ont-ils fait preuve ? le Gouverneur William Ponty (qui se remuerait aujourd’hui dans sa tombe) ne s’attendait pas qu’en 2022, malgré le titre foncier qu’il avait attribué à l’hôpital Dantec de 9 hectares dont 1,5 hectare prêtés à l’institut Pasteur et 1,5 hectare prêtés à la Sones, que ce site fasse l’objet de vente alors que tout était réuni pour une reconstruction qui aurait été faite avec un chronogramme bien défini et un système de phasage qui n'aurait pas foncièrement gêné la marche de la structure. La preuve est là ! L’hôpital Dantec se verrait ainsi passer de 6 hectares à 3 hectares alors qu’il a besoin que de 4 hectares pour réaliser son projet validé par la Commission Médicale de Validation et la commission nationale.
Ou allons-nous ! Nous n’osons pas et refusons de penser que la réponse à nos questionnements soit au profit du futur acquéreur et au détriment des malades, du personnel administratif et certains personnels médicaux qui ont compris et même ceux qui n’ont pas compris car leur honnêteté se situe dans la naïveté de gens obnubilés par le fait de croire que ce futur hôpital s’il se réalise leurs appartient.
C’est dommage. Retenir deux choses : soit il n’y aura pas de construction ou s’il y aura, ce serait évidemment un hôpital régional (l’extrait de l’interview de l’un des professeurs qui disait dans un publi-reportage sur la RTS « que cet hopital serait de niveau 3 effectivement et c’est exactement vrai au vu de ce qui a été présenté par le futur constructeur retenu. C’est ce qui se décrit des plans en référence dans le lexique la construction des structures hospitalières.
Bref pour revenir sur le sujet on ne peut pas mettre en concurrence une polyclinique de niveau 4 en construction à 400 m de distance et cet hôpital Dantec dont la fréquentation est soi-disant pour « les démunies » ou l’hôpital des indigents comme disaient le Toubab à l’époque en 1906 date de sa création.
Ce qui est bizarroïde, c’est que d'aucuns pensent que cet acquéreur s’il existe a pu amener l’Etat à céder ou que l’Etat est sur le point de céder. « Oui si les carottes sont cuites comme dirait l’une des autorités aux syndicalistes de l’hôpital », il y a matière à réflexion et pourtant...Ces mêmes syndicalistes, des professeurs, des médecins et autres employés de l’hôpital sont angoissés et crient leur désarroi sous tous les toits en pensant aux conséquences fâcheuses engendrées par le nouveau projet dit validé par l’état après un autre tout aussi validé et conçu par des Sénégalais, bon teint qui ont fini de faire leur preuve ici et partout ailleurs.
Alors pourquoi ne pas procéder par une méthode de phasage, ouvrir un tiroir et le refermer une fois qu’on finit de s’en servir. Cette méthode est connue et rependue dans les opérations de reconstruction d’hôpital surtout vieux, centenaire et de réputation mondiale en qualité de soins, de formation et de recherches. L’opération tiroir est défini ainsi (Dans le jargon des urbanistes,
cela s’appelle une opération tiroir. Elle consiste à reloger temporairement des locataires dans des appartements-relais durant des travaux de réhabilitation lourds avant qu’ils ne réintègrent des appartements remis à neuf).
« La réussite d’un projet est liée à la mise en œuvre d’une méthodologie de gestion de projet et à une participation coordonnée des acteurs. Le projet médical, le cadrage des capacités et la définition des organisations doivent être finalisés au plus tard pour l’avant-projet sommaire. Les médecins, architectes, ingénieurs, directeurs et personnels hospitaliers doivent travailler ensemble pour construire un hôpital moderne et adapté aux besoins. » Extrait du rapport sur Nouvelles Organisations et Architectures Hospitalières. HAS, France.
Toutes nos pensées aux malades. Que Dieu vous garde !
DES PATIENTS ET UNE PARTIE DU PERSONNEL LAISSÉS À LEUR SORT À L'HÔPITAL LE DANTEC
Sur une superficie de 6 ha que constitue l’hôpital Le Dantec, seuls trois seront utilisés pour le projet, le reste sera liquidé pour permettre de prendre en charge les frais de cette reconstruction. Une situation déplorée par le collectif
Le 14 août prochain, les portes de l’hôpital Aristide Le Dantec seront fermées au personnel soignant et les malades pour cause de la réhabilitation de l’édifice. Seulement, beaucoup des blouses blanches ne sont pas encore édifiées dans leur sort. Tout comme les patients, ils ne savent plus où se donner de la tête.
Constitué en collectif pour la défense et la sauvegarde de l’hôpital Aristide Le Dantec, une partie de son personnel de santé, a tenu un point de presse lundi dernier dans les dits locaux. Ces derniers ne sont pas en phase avec la vision du chef de L’Etat de vouloir réhabiliter l’hôpital avec un plan en hauteur constitué d’immeuble de six paliers.
Sur une superficie de 6 ha que constitue l’hôpital Le Dantec, seuls trois seront utilisés pour le projet, le reste sera liquidé pour permettre de prendre en charge les frais de cette reconstruction. Une situation déplorée par le collectif.
Pour les camarades de Mangue Ngom, rappellent que l’Etat du Sénégal par l’entremise du ministère de la santé et de l’action sociale avait signé un accord avec un promoteur sénégalais pour la reconstruction de l’hôpital. «L’Etat du Sénégal a décidé de confier la reconstruction à des Espagnols. Ces derniers sont venus avec leur propre maquette qui n’est pas conforme avec les réalités du pays. Déjà, dans plusieurs structures de santé, les ascenseurs sont souvent en panne, aujourd’hui, l’Etat décide de reconstruire Le Dantec en hauteur. C’est un autre problème de maintenance qui viendra s’ajouter aux nombreux autres dans la santé», a-t-il fait savoir.
Et de poursuivre : «L’hôpital Le Dantec est construit sur une superficie de 6 ha, l’Etat décide de le reconstruire sur 3ha. Il y a problème ! Si c’est l’argent qui manque, il y a déjà un promoteur avec qui le ministère avait déjà signé l’accord, il a l’argent et nous avons un plan qui a déjà été validé par toutes les parties prenantes de la santé».
Pour ces agents de la santé, composés dans leur majorité de personnel paramédical, «le gouvernement du Sénégal, à sa tête le Président de la République, cherche à liquider l’hôpital Aristide Le Dantec devenu centenaire». Un autre problème évoqué lors de ce point de presse reste la fermeture de ce site prévu pour le 14 août prochain.
Plusieurs praticiens ont déjà rejoint leurs structures hospitalières d’accueil. Ils sont redéployés à Dakar à Dalal Diam, Principal, Idrissa Pouye, A Saint Louis ou encore à Touba. Seulement, une grande partie à quelques jours de la fermeture n’est pas encore édifiée sur son sort. «90% du personnel de l’hôpital Le Dantec sont des contractuels pris en charge par la gestion de l’hôpital même. Il n’y a pas une note circulaire qui nous édifie sur notre avenir. Des chefs de services sont partis sans rien nous dire, le personnel est toujours dans l’expectative» a annoncé M. Ngom.
Si ces derniers ne savent pas encore leur destination, d’autres par contre en sont édifiés. Toutefois, ils attendent toujours la note de service. Les patients internés au sein de l’hôpital, eux, ont été priés de quitter les lieux. Si on se fie aux dires du personnel de santé et des familles des malades, il n’y a pas un plan de redéploiement de ces malades dans d’autres structures sanitaires. Considérés pour la plupart comme des gros malades souffrant d’une pathologie cardiaque, de cancer, le collectif qualifie le geste de «criminel».
PAR Farid Bathily
L'OMS PRESSÉE DE CHANGER LE NOM DE LA VARIOLE DE SINGE
La municipalité de New York souhaite le changement de nom de cette maladie qui frappe de plein fouet sa population afin de préserver les victimes de la discrimination
À quand le changement d’appellation de la variole du singe ? L’hypothèse déjà envisagée en juin dernier par l’organe directeur de la santé mondiale afin d’éviter la stigmatisation des porteurs du virus, relève désormais d’une nécessité absolue pour les responsables de New York.
La ville américaine a, en effet, demandé, via une lettre adressée mardi 26 juillet 2022 au patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, le changement immédiat de dénomination de cette maladie en expansion dans le monde depuis sa résurgence avec la découverte, en mai 2022, de cas au Royaume-Uni.
Elle s’est depuis étendue à 78 pays, avec plus de 18 000 infections dont cinq morts, obligeant l’OMS à la classer en urgence de santé publique de portée internationale.
Les germes d’une méprise
Contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, la maladie appelée "monkeypox" en anglais et dont les rongeurs sont le principal foyer de provenance, n’a pas grand-chose à voir selon les spécialistes, avec le singe. Ce dernier lui est associé à l’origine en raison de la découverte du virus chez l’animal en 1958 dans un laboratoire danois.
Le grand public, bien entendu, n’est pas forcément au fait de cela. D’autant que la maladie avait été, par le passé, rarement localisée hors des régions occidentale et centrale de l’Afrique. Elle y est d’ailleurs endémique.
Une grande proportion des contaminations recensées jusqu’ici concerne des personnes homosexuelles, même si cette communauté n’y est pas plus prédisposée que le reste de la population. Toute personne est susceptible de contracter le virus transmissible par contact, à en croire les scientifiques.
Risques de stigmatisation
Ce sont autant de sources de stigmatisation potentielle, selon la municipalité de New York, épicentre de la maladie aux États-Unis avec 1228 des 4 639 cas dénombrés au 27 juillet 2022 dans l’ensemble du pays par le CDC, l’agence américaine de santé publique.
"Persister à appeler l’épidémie variole du singe pourrait raviver des sentiments de racisme et de stigmatisation à l’égard des Noirs, d’autres personnes de couleurs ainsi que des membres de la communauté LGBTQIA+", peut-on lire dans le courrier adressé à l’OMS sous la plume d’Ashwin Vasan, commissaire à la Santé de la ville de New York, disponible sur Twitter.
L’autorité municipale rappelle à cet effet les épisodes de discrimination vécus par la communauté asiatique au fort temps du Covid-19 en 2020. Dans une rhétorique particulièrement controversée, l’ancien président Donald Trump parlait publiquement à l’époque du "virus chinois" en rapport avec Wuhan, la ville du centre de la Chine où ont été découverts les premiers cas.
COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE, COMPTES ET MÉCOMPTES D’UN GOUFFRE À MILLIARDS
Le directeur de l'Anacmu annonce qu'en 6 ans, ils ont alloué plus de 9 milliards aux mutuelles de santé
Partager avec les acteurs du niveau opérationnel le protocole de l'enquête auprès des ménages bénéficiaires du programme national de bourses de sécurité familiale et des détenteurs de la carte d’égalité des chances, sur l'effectivité de l'enrôlement et de la prise en charge médicale des soins dans les mutuelles de santé : tel est l'objectif visé par l'atelier de la CMU, clôturé hier. Le directeur de l'Anacmu annonce qu'en 6 ans, ils ont alloué plus de 9 milliards aux mutuelles de santé.
L'agence nationale pour la couverture maladie universelle (Anacmu), dans le cadre de sa mission régalienne, a pour mission d'enrôler et de prendre en charge gratuitement les soins des bénéficiaires du programme national de bourses de sécurité familiale (Pnbsf) et des titulaires de la carte d’égalité des chances (Cec), à travers les mutuelles de santé communautaires. Cependant, des défis ont été notés dans la prise en charge de ces cibles, à travers leur enrôlement. Dans un document, il a été souligné qu'il y a des retards dans la mobilisation de ces subventions et les coûts liés à la prise en charge sont relativement insoutenables.
Consciente de la lourdeur du financement des subventions ciblées par rapport au budget annuel de l'Anacmu, une enquête sera initiée dans les prochains jours afin de procéder à une vérification de l'effectivité de l'enrôlement selon la disponibilité des carnets par les chefs de ménage de la bourse de sécurité familiale. Le directeur de l'agence nationale de la couverture maladie universelle, Dr Bocar Mamadou Daff, estime que l'enquête consiste, sur les 1 350 000 personnes environ bénéficiaires de la carte d’égalité des chances qui sont enrôlées dans les mutuelles de santé, à vérifier l'effectivité à travers la disponibilité de la carte d'adhésion ou de carnet, la distribution de ce carnet, le renouvellement du carnet et la prestation de soins qui a été offerte pendant la période d'enrôlement et le renouvellement annuel de cet enrôlement. "Parce que chaque année, il faut renouveler pour pouvoir prétendre avoir les ressources pour la mise en œuvre ; mais aussi il est important de vérifier les bénéficiaires de ces prestations pour savoir s'ils sont satisfaits ou pas", explique-t-il.
Selon lui, ils ont voulu faire une enquête de recensement parce que toutes les personnes concernées vont être enquêtées pour nous assurer que personne n'est laissé en rade. "Nous aurons aussi l'occasion de les identifier et de leur donner une carte unique qui leur permettra désormais de pouvoir se traiter partout où il faut. L'enquête va démarrer bientôt", rassure-t-il. Par ailleurs, le rapport annuel de 2021 de l'ANACMU a révélé un taux d'enrôlement des bénéficiaires du PNBSF et de la CEC à travers les mutuelles de santé de 52%, soit 2 046 365 bénéficiaires du PNBSF et 24 319 détenteurs de la CEC.
En effet, de 2015 à 2021, le directeur de l'Anacmu a annoncé que 9 103 404 079 F CFA ont été alloués aux organisations mutualistes, dans le cadre de la prise en charge de ces cibles à travers leur enrôlement dans les mutuelles de santé. "La mobilisation de ces subventions et les coûts liés à la prise en charge sont relativement insoutenables, d'où la nécessité de procéder à une vérification de l'effectivité de l'enrôlement, selon la disponibilité des carnets par les chefs de ménage des BSF", dit-il.
«LE CONSOMMATEUR DE DROGUE EST UNE VICTIME…»
Faut-il traquer le consommateur de drogue ? De plus en plus, la réponse à cette question est négative, car plusieurs acteurs de la Société civile réclament même la dépénalisation de la consommation de stupéfiants
Faut-il changer la législation actuelle sur la consommation de drogue ? En tout cas, la répression qui frappe les consommateurs n’a rien réglé alors qu’ils sont victimes d’un système qui les maintient dans la dépendance. Le Conseil national de lutte contre le Sida demande la validation du nouveau Code de la drogue.
Faut-il traquer le consommateur de drogue ? De plus en plus, la réponse à cette question est négative, car plusieurs acteurs de la Société civile réclament même la dépénalisation de la consommation de stupéfiants. Chez nous, elle est même criminalisée…, montrant les efforts à faire pour assouplir une législation répressive.
Pour un environnement social et juridique favorable aux consommateurs de drogue, l’Association sénégalaise pour la réduction des risques infectieux chez les consommateurs de drogue injectable (Asrdr), en partenariat avec le Cnls et Cild, mène régulièrement sur le terrain, des interventions de Réduction des risques liés à l’usage de la drogue (Rdr) afin de faciliter l’accès aux soins de prévention et de traitement aux consommateurs. Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), Dr Safiétou Thiam réitère son engagement à soutenir l’Asrdr et tous les acteurs qui travaillent dans ce projet. Selon elle, le délinquant n’est pas le consommateur de drogue. «Le consommateur de drogue est d’abord une victime qu’il faut soutenir et aider à sortir de la drogue. Et ensuite, une victime qu’il faut aider à se réinsérer et à reprendre ses activités normales», a-t-elle déclaré hier, lors d’un panel sur la politique de lutte contre les drogues au Sénégal. A l’en croire, les con¬sommateurs de drogue font partie de ces populations prioritaires pour le programme du Cnls. Elle propose, à cet effet, après l’atelier de partage sur les différents points de vue sanitaires, sociologiques, que les experts procédent à une validation du nouveau Code de la drogue.
C’est un combat que mène la Commission ouest-africaine sur les drogues et la Fondation Kofi Annan, qui ont toujours recommandé la dépénalisation des délits liés à la consommation de drogue. Pour les deux structures, la «prohibition, les politiques actuelles de lutte contre les drogues ont échoué». Il faut avoir le courage de changer en mettant sur pied des politiques plus humaines et plus coordonnées. Car «les usagers de la drogue méritent notre assistance et non notre punition», soutiennent-elles.
Aujourd’hui, la consommation de la drogue est plus une question de santé publique que de sécurité, car des centaines de milliers de personnes meurent de maladies liées à la drogue. De plus, l’environnement est marqué par un manque de structures de traitement pour les usagers de la drogue. Cela augmente le risque d’alimenter la propagation des infections. Un rapport mondial de l’Onudc, datant de 2013, estimait que 11,8% des usagers de drogues injectables en Afrique vivaient avec le Vih.
Au Sénégal, le taux de prévalence des usagers de la drogue était de 9,1% contre moins de 1% pour le reste de la population.
Par Jean-Daniel LELIÈVRE
MVA-IMVANEX : LES ATOUTS D’UN «VIEUX» VACCIN ANTIVARIOLIQUE CONTRE LA VARIOLE DU SINGE
L’efficacité du MVA contre la variole dite du singe (provoquée par le virus Monkeypox) a d’abord été suggéré de manière indirecte
1977, le dernier cas connu de variole était enregistré. Trois ans plus tard, le 8 mai 1980, l’OMS prononçait l’éradication mondiale de la maladie. On aurait pu penser que les recherches sur les vaccins dirigés contre le virus responsable de cette infection allaient prendre fin… Cela n’a pas été le cas, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que bien que la maladie ait été éradiquée, le virus de la variole (VARV), lui, ne l’était pas. Des souches existaient (et existent) toujours, conservées dans des laboratoires dédiés et sécurisés – alimentant ainsi la crainte de les voir utilisées comme arme biologique.
Ensuite parce que si la variole dans sa « version » spécifiquement humaine a disparu, d’autres infections ont émergé au cours du XXe siècle, provoquées par des pathogènes de la même famille (poxvirus) : les virus de la Vaccine (VACV), Cowpox (CPXV) et Horsepox qui sont proches et dont les infections restent assez anecdotiques, et le virus Monkeypox (MXV), responsable depuis les années 1970 d’épidémies régulières dont la fréquence tend à augmenter avec le temps.
Enfin parce qu’on a découvert, au début des années 1980, que les vaccins antivarioliques pouvaient être utilisés comme des « plateformes vaccinales » de nouvelle génération, très utiles en vaccinologie moderne. On introduit dans le génome du virus utilisé dans le MVA un bout d’ADN codant pour une protéine d’un autre pathogène (spicule du SARS-CoV-2 par exemple) : après injection du vaccin, cette protéine virale va être exprimée, ce qui va permettre à l’organisme de développer une réponse anticorps protectrice contre celle-ci. Cette technique a été utilisée pour les vaccins anti Covid-19 d’Astra Zeneca et Janssen, qui se sont servis d’adénovirus utilisés comme « plateformes ».
AUX ORIGINES D’UN VACCIN DEVENU INCONTOURNABLE
Le vaccin contre la variole est, historiquement, considéré comme le premier depuis qu’Edward Jenner en 1798 a recouru à l’injection du virus présent chez la vache (Cowpox) pour protéger contre la variole humaine. Il imaginait ainsi une alternative plus sure et plus efficace à la variolisation (inoculation du « vrai » virus de la variole). Les techniques de production des vaccins antivarioliques vont ensuite s’industrialiser et abandonner le virus Cowpox pour le VACV. Cultivées sur des peaux d’animaux autres que leur hôte habituel, ces souches virales vont certes conserver leur capacité à provoquer une réaction immunitaire mais devenir moins virulentes : on parle de virus « atténués ». Elles conservent également, malheureusement, la capacité de se répliquer et peuvent poser des problèmes de tolérance et de sécurité des vaccins qui les emploient – tel Dryvax. La variole étant associée à une lourde mortalité et une lourde morbidité, ces inconvénients ne sont devenus problématiques que lorsque l’incidence de la maladie a commencé à décroître. Ce qui a poussé à rechercher des vaccins plus sûrs.
Dans les années 1970-1980, il n’existait toutefois qu’un seul autre type de vaccin : les vaccins à virus inactivés, sans agent infectieux vivant. Or si ces derniers sont mieux tolérés, ils sont de moins bons immunogènes – l’inactivation (par la chaleur, produits chimiques…) dénaturant ici les éléments viraux nécessaires à l’établissement d’une bonne réponse immunitaire. La technique ne fut donc pas retenue.
L’amélioration des techniques d’atténuation a donc été privilégiée, aboutissant à des vaccins de deuxième puis de troisième génération. Les vaccins de deuxième génération (tel ACAM 2000) ont été produits via des cultures cellulaires ayant enfin les conditions de stérilité nécessaires. Leur profil de tolérance reste toutefois non optimal, et ils ne peuvent être utilisés chez les sujets immunodéprimés ou souffrants d’eczéma par exemple. Ils représentent cependant la majorité des stocks de vaccins antivarioliques disponibles (les États-Unis ont commandé plus de 200 millions de doses en 1999-2001). La poursuite des efforts d’atténuation des souches initiales ont conduit à la production de deux souches utilisées pour les vaccins de troisième génération : LC16m8, développé par Kaketsuken au Japon, et MVA (Modified Ankara Vaccine), développé par la société Bavarian Nordic au Danemark.
MVA : UN VACCIN DE TROISIEME GENERATION CONTRE LA VARIOLE HUMAINE…
La souche virale utilisée dans le MVA a vu sa virulence largement atténuée suite à sa longue mise en culture sur des cellules d’embryon de poulet. Elle y a perdu une grosse partie de son génome… et la majeure partie de ses effets indésirables. Bien que produit peu de temps avant l’annonce de l’éradication de la variole, le vaccin a pu être utilisé sur le terrain, ayant obtenu en 1977 une autorisation de mise sur le marché en Bavière (Allemagne).
Il est actuellement disponible sous différentes appellations selon les régions/pays : Imvanex en Europe, Imvamune au Canada et Jynneos aux États-Unis. Son excellent profil de tolérance a ainsi pu être observé chez les plus de 120 000 personnes auxquelles il a été administré avant l’arrêt de la vaccination antivariolique. Contrairement aux vaccins des générations précédentes, le MVA n’induit pas de réaction cutanée lorsqu’il est administré par scarification. Les études cliniques ont toutefois montré que la méthode optimale était l’injection sous-cutanée. Mais sa bonne tolérance allait-elle de pair avec une bonne efficacité ?
Des études d’immunogénicité ont été effectuées dans un deuxième temps. Sept essais cliniques ont ainsi été réalisés (essais Pox-MVA-005, 006, 008, 011, 013, 023, 024). Ils ont permis d’inclure près de 7500 sujets d’âge différents, ayant ou non déjà été vaccinés avec un produit d’une génération antérieure, présentant ou non des problèmes de santé (482 sujets infectés par le VIH inclus dans l’essai Pox-MVA-011), recevant une ou deux (la plupart du temps) doses de vaccin – administré alors 28 jours après la première. L’objectif principal de ces essais était d’analyser la capacité d’induire une réponse anticorps neutralisante.
Les résultats ont été positifs : une seule dose suffisait chez les sujets ayant été vaccinés dans l’enfance contre la variole, deux étaient nécessaires chez les sujets vierges de vaccination (chez eux, une dose permettait d’induire une réponse anticorps au bout de deux semaines, mais elle n’atteignait son plateau que deux semaines après la deuxième dose). À noter que s’il n’a pas été possible d’apprécier son efficacité clinique réelle, elle a pu être abordée de manière indirecte : dans l’essai MVA-Pox-006, la réaction cutanée induite par un autre vaccin (ACAM 2000) a été atténuée par l’injection du MVA.
… EFFICACE AUSSI CONTRE LA VARIOLE DITE « DU SINGE »
L’efficacité du MVA contre la variole dite du singe (provoquée par le virus Monkeypox) a d’abord été suggéré de manière indirecte. Elle pouvait être suspectée, sachant que le vaccin utilisé contre la variole humaine est déjà dérivé d’un virus présent chez l’animal. Puis, un premier cas d’infection par le virus Monkeypox a été observé scientifiquement : survenue chez un enfant non vacciné contre la variole, la maladie ne s’est pas propagée chez ses proches vaccinés dans le passé. Cette protection s’est ensuite amenuisée au fil du temps, à mesure que les dernières campagnes de vaccination contre la variole s’éloignaient.
Ainsi, si on estimait la protection induite par la vaccination antivariolique à environ 85 % en Afrique dans les années 1980 (soit environ cinq ans après l’arrêt de la vaccination antivariolique), une étude de 2003 aux États-Unis (soit 33 ans après) menée après une épidémie a montré que la protection avait largement chuté. Seuls 24 % des cas ayant contracté le MKP avaient été vaccinés contre la variole.
Les données d’efficacité du MVA ont ensuite été obtenues dans les modèles animaux, notamment chez les macaques. Vaccinés, ces singes sont protégés de toute issue fatale. Enfin, entre 2017 et 2019, 1600 volontaires ont été inclus dans un essai de phase 2 en République démocratique du Congo visant à étudier la réponse immunitaire anti-virus Monkeypox du MVA.
Outre la confirmation de la très bonne tolérance du vaccin, l’essai a prouvé l’induction d’une réponse d’anticorps neutralisants antivirus Monkeypox efficace avec un pic de production au jour 42 (14 jours après la deuxième dose). Il était suivi d’une diminution rapide chez les participants jamais vaccinés, et d’un maintien à des niveaux plus stables chez ceux qui avaient été vaccinés dans l’enfance avec diminution lente jusqu’à deux ans après l’injection.
QUELLE STRATEGIE VACCINALE ADOPTER ?
Si le vaccin MVA semble efficace contre l’infection par le virus Monkeypox, la question se pose de son utilisation pratique dans le contexte d’une flambée épidémique telle que nous la connaissons actuellement (plus de 25 000 cas à l’échelle mondiale, dont 2239 en France début août.)(Le ministre de la Santé, François Braun, ayant déclaré que « la France avait de quoi vacciner la population cible (…), à savoir 250 000 personnes » ; plus de 16 000 injections ont déjà été réalisées, ndlr).
Les stratégies de vaccination développée contre la variole, notamment celle dite « en anneau », ont également été utilisées avec les vaccins contre le méningocoque, les oreillons et, plus récemment, Ebola. L’objectif de cette stratégie est de stopper la propagation de la maladie en ne vaccinant que les individus les plus susceptibles d’être infectés. Elle passe par l’identification de qui une personne contaminée est susceptible d’infecter ou d’avoir infecté, et d’avoir à disposition pour ces contacts des vaccins fournissant une prophylaxie post-exposition – c’est-à-dire capable d’induire une réponse immunitaire protectrice rapide (pour leur éviter de développer la maladie s’ils ont été contaminés). Les stratégies de vaccination en anneau intègrent généralement également les contacts des contacts, pour essayer de contenir au mieux l’infection.
Jean-Daniel LELIÈVRE
PU-PH CHEF DE SERVICE
- DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT CLINIQUE DU VRI
- EXPERT VACCIN HAS, OMS, EMA, INSERM
THECONVERSATION.COM
RECUL ININTERROMPU DES VACCINATIONS, MENACE SUR LES ENFANTS
Le recul de la couverture vaccinale dans le monde ne s’arrête pas. En 2021, 25 millions de nourrissons n’ont pas reçu des vaccins vitaux.
Le recul de la couverture vaccinale dans le monde ne s’arrête pas. En 2021, 25 millions de nourrissons n’ont pas reçu des vaccins vitaux.
Si la pandémie a perturbé tous les secteurs vitaux, elle a empêché aussi les enfants de bénéficier de vaccins ces deux dernières années. Selon des données officielles publiées par l’Oms et l’Unicef, il s’agit de la plus forte baisse ininterrompue des vaccinations infantiles enregistrée depuis une trentaine d’années. «Le pourcentage d’enfants ayant reçu trois doses du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (Dtc3) -un marqueur de la couverture vaccinale à l’intérieur des pays et entre ceux-ci- a chuté de 5 points entre 2019 et 2021 pour se stabiliser à 81%», notent les deux institutions onusiennes.
Pour elles, 25 millions d’enfants n’ont pas reçu une ou plusieurs doses de Dtc dans le cadre des services de vaccination systématique en 2021 ; soit 2 millions de plus qu’en 2020 et 6 millions de plus qu’en 2019. Evidemment, ces chiffres font «ressortir l’augmentation du nombre d’enfants exposés à des maladies dévastatrices, et pourtant évitables».
Pourquoi cette situation ? «De nombreux facteurs expliquent cette baisse, notamment l’augmentation du nombre d’enfants vivant dans des environnements fragiles ou en proie à des conflits où l’accès à la vaccination est souvent difficile, la progression des fausses informations et les problèmes liés au Covid-19, à l’instar des perturbations des services et de la chaîne d’approvisionnement, le réacheminement des ressources à l’appui de la riposte et les mesures de confinement qui ont limité l’accès aux services de vaccination et leur disponibilité», rappellent l’Oms et l’Unicef. «Il s’agit d’une alerte rouge pour la santé des enfants. Nous assistons à la plus forte baisse ininterrompue de la vaccination des enfants en une génération dont les conséquences se compteront en vies humaines», enchaîne Catherine Russell, la Directrice générale de l’Unicef. «Alors que l’on s’attendait à ce que la pandémie laisse des séquelles l’an dernier en raison des perturbations et des confinements liés au Covid-19, nous constatons aujourd’hui que la baisse ne fléchit pas.
Le Covid-19 n’est pas une excuse. Il nous faut rattraper le temps perdu pour les millions de personnes qui n’ont pas été vaccinées, faute de quoi nous assisterons immanquablement à une recrudescence des flambées épidémiques, nous verrons davantage d’enfants malades et des systèmes de santé déjà mis à rude épreuve subiront des pressions encore plus fortes», poursuit-elle.
Sur ces 25 millions d’enfants, 18 millions n’ont pas reçu une seule dose de Dtc au cours de l’année. Ils vivent dans leur immense majorité dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, les chiffres les plus élevés étant ceux de l’Inde, du Nigeria, de l’Indonésie, de l’Ethiopie et des Philippines.
LE SECTEUR DE LA SANTE ANNONCE UNE ZONE DE TURBULENCE
L'Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) And Gueusseum a déposé un préavis de grève. Elle exige du Gouvernement la régularisation des augmentations salariales (indemnité de logement) des personnels administratifs et techniques
L'Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) And Gueusseum a déposé un préavis de grève. Elle exige du Gouvernement la régularisation des augmentations salariales (indemnité de logement) des personnels administratifs et techniques, des travailleurs sociaux, des contractuels, des chauffeurs, entre autres ayant droits.
Cela, en vertu du préavis de grève de And Gueusseum du 16 février 2022 et des subséquents accords Gouvernement - syndicats de la santé signés le 10 mai 2022. Ce présent préavis, dans le respect du délai légal de 30 jours, couvre la période allant du 03 septembre au 31 décembre 2022.
VERS LA DIGITALISATION DU SYSTÈME DE LA SANTE
A l’ère du numérique, le système de santé veut se digitaliser pour un meilleur accès aux soins, mais aussi pour qu’il soit plus performant.
Longtemps annoncée, la digitalisation du secteur de la santé va bientôt se matérialiser. C’est ce qu’a annoncé hier le directeur de la Planification, de la Recherche et des Statistiques au ministère de la Santé, Dr Babacar Guèye, à l’occasion du comité interne de suivi du Plan National de Développement Sanitaire et Social (Pndss).
A l’ère du numérique, le système de santé veut se digitaliser pour un meilleur accès aux soins, mais aussi pour qu’il soit plus performant. Selon Dr Babacar Guèye, l’heure est venue d’aller vers la digitalisation du système de santé. «C'est une recommandation. Nous devons, autour de l'ensemble des acteurs, mettre en place ce plan de digitalisation», affirme Dr Guèye qui souligne que le Sénégal a été l'un des premiers pays par rapport à la gestion de la pandémie de Covid-19 et à la vaccination à avoir utilisé des pass sanitaires. «Et c’est un modèle que nous devons dupliquer relativement à l'information sanitaire, à la prise en charge. Nous sommes dans une perspective de redynamisation ou de mise en place de la télémédecine. Aujourd'hui, nous avons présenté le processus de digitalisation. Où est-ce que nous en sommes et quelles sont les perspectives ?
Le ministre a demandé à l'ensemble des partenaires techniques et financiers de venir, en plus des efforts que l'Etat est en train de faire pour appuyer la mise en œuvre de ce plan de digitalisation», dit-il. Pour cette année, indique Dr Babacar Guèye, le Sénégal est dans un processus de vote de la loi de finance initiale pour déterminer les crédits de l'Etat pour la gestion 2023. «Et un budget important a été inscrit dans les ressources domestiques du ministère de la Santé pour pouvoir assurer la digitalisation.
L'autre élément concerne les soins de santé primaires. Nous avons parlé de l'équité dans le cadre de la mise en œuvre des politiques de santé ; il est important que tout citoyen, où qu'il se trouve, puisse avoir accès à des soins de santé et de qualité», déclare-t-il. Le meilleur moyen de pouvoir accéder à ces soins de santé, indique-t-il, c'est la relance des soins de santé primaires au niveau de l'ensemble des régions du Sénégal.
Selon la ministre de la Santé,Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, le secteur doit être à l’heure du numérique et s’adapter au contexte actuel marqué par le développement rapide des technologies de l’information et de la communication.