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27 novembre 2024
Santé
ARISTIDE LE DANTEC, 71 MEDECINS INTERNES ENFIN CASES
Ils avaient fait face à la presse, la semaine dernière, pour dénoncer leur situation. Les 71 médecins internes de l’hôpital Aristide Le Dantec n’avaient pas reçu leurs notes d’affectation depuis la fermeture de l’hôpital. Ils sont désormais situés.
Ils avaient fait face à la presse, la semaine dernière, pour dénoncer leur situation. Les 71 médecins internes de l’hôpital Aristide Le Dantec n’avaient pas reçu leurs notes d’affectation depuis la fermeture de l’établissement de santé, le 15 août, pour sa réhabilitation. Ils connaissent désormais leurs points de chute.
Mais d’après Source A, les notes d’affectation étaient disponibles avant la conférence de presse des internes. Une façon de dire que les concernés auraient dansé plus vite que la musique.
Le journal signale que si les médecins internes peuvent s’estimer heureux d’être fixés quant aux structures qui vont les accueillir, d’autres agents de Le Dantec devront encore prendre leur mal en patience. Les notes les concernant ne sont pas encore disponibles.
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LES INTERNES DENONCENT LEUR NON-IMPLICATION
L’Association des internes et anciens internes des hôpitaux déplore sa non-implication dans le processus de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, tout en reconnaissant l’état de délabrement très avancé de cet établissement hospitalier.
L’Association des internes et anciens internes des hôpitaux déplore sa non-implication dans le processus de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, tout en reconnaissant l’état de délabrement très avancé de cet établissement hospitalier.
«Nous n’avons pas été associés au processus qui a abouti à la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec», a dit Dr Assane Diouf, le président de l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux. S’exprimant lors d’un point de presse organisé à la Résidence des internes à l’hôpital Fann, il a toutefois salué la décision prise par le chef de l’Etat de reconstruire l’hôpital Aristide Le Dantec. «Tous ceux qui fréquentaient l’hôpital, les malades, le corps médical, savaient qu’il était dans un état déplorable et avait besoin d’être reconstruit», a-t-il fait savoir. «Ce que nous regrettons, c’est la décision qui a été prise, sans nous y avoir associés», a-t-il déploré en présence de ses autres collègues.
Les internes des hôpitaux sont des étudiants en médecine, en pharmacie ou en psychiatrie, recrutés par le ministère de la Santé sur Concours d’internat. Ils deviennent après leur formation, des spécialistes, de futurs enseignants à l’université. «Le décret présidentiel instituant le Concours d’internat a précisé que l’hôpital qui doit recevoir le médecin interne lui doit en même temps un logement, à défaut une indemnité de logement», a rappelé M. Diouf. «Comment on peut demander à quelqu’un de quitter et de chercher un nouveau logement alors que vous lui devez des arriérés ?», s’est-il interrogé.
Il a renseigné que les premières notes d’affectation ne sont sorties que ce jeudi, soulignant qu’ils étaient en chômage technique. «Les internes sont en formation et c’est une formation à durée limitée, quatre à cinq ans ; si nous perdons une seule journée, c’est énorme pour nous», a-t-il fait remarquer.
LES FEMMES VETERINAIRES RENFORCENT LEURS CAPACITES
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), en partenariat avec l’Association des femmes vétérinaires, tient depuis hier un atelier de formation pour renforcer les capacités des femmes vétérinaires dans le domaine de la biosécurité et biosûreté et de la Résistance aux antimicrobiens (Ram), afin qu’elles puissent appuyer les femmes productrices dans la mise en œuvre des mesures de biosécurité dans les élevages et la lutte contre la Ram.
Pour protéger les acteurs du secteur de l’élevage, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), en collaboration avec les femmes vétérinaires, a ouvert hier à Saly, un atelier de formation pour renforcer les capacités des femmes vétérinaires dans le domaine de la biosécurité et biosûreté et de la Résistance aux antimicrobiens (Ram), afin qu’elles puissent appuyer les productrices dans la mise en œuvre des mesures de biosécurité dans les élevages et la lutte contre la Ram.
En effet, les professionnels en charge de l’inspection des denrées alimentaires d’origine animale pour la sécurité sanitaire des aliments, laborantins ou conservateurs, les vétérinaires, en tant que personnels de première ligne dans la conservation, la lutte contre les maladies infectieuses et la Résistance aux antimicrobiens (Ram), sont, avec les producteurs en élevage, des personnes à risque et les principales cibles pour tacler la Ram.
Au Sénégal, l’analyse de risque menée en 2017, par la Direction des services vétérinaires, a montré que 9% des communes du Sénégal sont à risque très élevé, 28% à risque élevé, 27% à risque faible et 36% à risque négligeable, pour l’Influenza aviaire hautement pathogène (Iahp).
C’est pourquoi Binetia Stéphene Tchicaya, chargée des politiques au Bureau sous-régional de la Fao pour l’Afrique de l’Ouest, a magnifié la tenue de cet atelier de formation. «Cet atelier revêt une importance capitale, car les femmes vétérinaires qui seront formées seront les relais auprès des petits producteurs, des petits éleveurs pour pouvoir leur transmettre les connaissances qu’il faut pour la gestion de leur cheptel», s’est-elle félicitée.
La biosécurité et la biosûreté sont des domaines techniques du Règlement sanitaire international qui regroupe toutes les mesures préventives et bonnes pratiques mises en place, afin de préserver les élevages de l’incursion de pathogènes.
Ainsi, pour combler ces gaps en biosécurité et biosûreté dans le secteur de l’Elevage, dans les cabinets, cliniques vétérinaires et dans la gestion des animaux domestiques, y compris avec les nouveaux animaux de compagnie et les animaux sauvages, une sensibilisation et une formation des femmes vétérinaires s’impose.
Ces femmes vétérinaires sont également formées sur d’autres domaines tels que la Ram, qui représente aujourd’hui l’une des menaces les plus graves pour la santé publique mondiale. «C’est un phénomène naturel accéléré par l’usage abusif et excessif des antimicrobiens et particulièrement des antibiotiques chez l’homme et l’animal. En 2009, une étude conduite dans l’Union européenne (Ue) estimait que ce phénomène était responsable de 25 000 décès et des coûts d’environ 1,5 milliard de dollars Us. Les praticiens vétérinaires sont en première ligne pour la lutte contre la Ram, compte tenu de leur rôle dans la prévention et la lutte, mais aussi dans la sensibilisation des producteurs, notamment dans les filières à cycle court.»
«60% des maladies sont d’origine animale»
D’ailleurs, Dr Amadou Tidiane Niang, chef d’équipe projet Ecta Sénégal, a rappelé que 60% des maladies sont d’origine animale. «Donc, c’est un aspect très important de former aussi bien les professionnels que les femmes productrices sur ces problématiques de maladies zoonotiques pour empêcher leur propagation dans la santé publique», a déclaré Dr Niang.
L’Association des femmes vétérinaires a ainsi un rôle important à jouer dans la sensibilisation des femmes du milieu rural, mais aussi des enfants pour pouvoir mieux les protéger.
Dr Edilia Da Veiga, chargée de la communication de l’Association des femmes vétérinaires, invite ses consœurs à respecter les règles de la biosécurité et la biosûreté, «sur tout ce qui concerne l’évacuation des déchets, c’est-à-dire une bonne maîtrise de comment évacuer ces déchets. Parce qu’on les retrouve souvent au niveau des poubelles et les enfants y ont accès». En tant que femmes, plaide Mme Veiga, «nous avons un rôle à jouer par rapport à la sensibilisation des femmes du milieu rural, mais aussi des enfants pour pouvoir mieux les protéger. A ce niveau, la Fao nous permet de pouvoir former sur ce sujet mais aussi sur l’hygiène des mains. Parce que nous savons qu’au niveau des structures sanitaires, beaucoup de maladies sont transmises par le mode de contamination nosocomiale (par les mains) au niveau d’une structure sanitaire qui n’est pas bien désinfectée».
par Farid Bathily
LES PAYS AFRICAINS ENCORE DÉMUNIS FACE À LA VARIOLE DU SINGE
L’Afrique fait face à la variole du singe depuis les années 1970, dans la quasi indifférence du reste du monde. Maintenant que l’épidémie touche l’Europe et l’Amérique du Nord, c’est la course au vaccin, et le continent est encore oubliée
Le Centre africain de contrôle des maladies l’a rappelé encore récemment : les autorités sanitaires et les chercheurs africains font face depuis les années 1970, quasiment seuls, avec peu de ressources, à des épidémies successives de la variole du singe en Afrique centrale et de l’ouest, avec des taux de mortalité élevés.
De 2019 à 2021, pendant l’épidémie du Covid-19, la variole du singe a connu un nouveau regain, affectant onze pays, notamment dans des zones non endémiques. La maladie revêt maintenant une forme particulièrement mortelle. On a recensé jusqu’à 12 454 cas d’infection et 365 décès pendant cette période. En 2022, l’épidémie a encore infecté 2800 personnes dans ces pays et a fait 103 morts, soit un taux de mortalité de 3,6%. Mais jusque-là, les autorités sanitaires africaines sont restées seules, avec peu de moyens pour faire face à la maladie.
La variole du singe, urgence de santé planétaire
C’est avec l’apparition de la maladie en début d’année 2022 en Europe et en Amérique du Nord que les grands médias du monde entier se sont saisis du sujet et l’ont mis à l’agenda de la communauté internationale.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ainsi décrété l’état d’urgence de santé publique de portée internationale, indiquant par-là que la maladie constitue désormais un risque pour la santé publique dans d’autres États en raison du risque de propagation internationale qui exige une action internationale coordonnée. Mais l’Afrique ne bénéficie toujours pas de cette mobilisation.
Toutes les doses du seul vaccin disponible commercialisé sous les appellations de Jynneos en Amérique du Nord et de Imvanex en Europe sont déjà achetées pour les populations européennes et américaines. L’Etat fédéral américain a acquis 600 000 doses et placé commande de 7 millions de doses supplémentaires pour sa population auprès de Bavarian Nordic, la seule firme productrice. L’Union européenne a d’ores et déjà donné son feu vert à ce fabricant et un pays européen lui a fait une première commande de 1 500 000 doses.
Covid-19, bis repetita ?
A ce jour, l’Afrique n’est pas prise en compte dans la répartition du vaccin, ce qui n'est pas sans rappeler ce qui s'est produit pour le Covid-19...
"On ne doit pas permettre que ce qui s’est passé au début de la distribution du vaccin contre le Covid-19, quand l’Afrique est restée sur le bord de la route au moment où les autres pays se partageaient les quelques vaccins disponibles, se reproduise, alerte Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Mais il semble bien que ce soit bien ce qui se passe."
En fait, non seulement l’Afrique n’a pas accès au vaccin, mais elle n’a qu’une quantité limitée de médicaments antiviraux et peu de matériels de test. Selon de nombreux experts, d’une manière ou d’une autre, pour éradiquer la variole du singe à l’échelle mondiale, il sera nécessaire de répondre aux besoins urgents de l’Afrique et de combler le gap vaccinal et de traitement existant avec les pays industrialisés.
par Farid Bathily
LE NIGERIA LANCE UN CONSEIL POUR L'ÉRADICATION DU PALUDISME EN 2030
Le chef de l’État nigérian, Muhammadu Buhari, a lancé à Abuja une une initiative dont l’objectif est d’en finir avec le paludisme d’ici la fin de la décennie
Le Nigeria End Malaria Council (NEMC, Conseil d’éradication du paludisme), a vu le jour le 16 août 2022 au palais présidentiel d’Abuja en présence de l’hôte des lieux, Muhammadu Buhari, et de plusieurs personnalités du monde politique et des affaires.
Parmi ces dernières figurait notamment Aliko Dangoté, désigné président du Conseil par le chef de l’État nigérian, qui justifie ce choix par les nombreuses implications de l’homme d’affaires dans des causes sanitaires sur le continent. L’homme le plus riche d’Afrique dirige ainsi ce Conseil, qui comprend quinze autres membres, et dont la mission est d’œuvrer à l’éradication du paludisme d’ici 2030, conformément à l’objectif de l’Union africaine.
Fléau endémique
Le paludisme, causé par la piqûre d’un moustique porteur du plasmodium – groupe de parasites responsables de la maladie – est endémique sur le continent africain, particulièrement dans la région subsaharienne. Six pays y concentrent 55% des cas de toute la planète, selon le rapport 2021 de l’OMS.
En tête des pays les plus touchés, le Nigeria représentait 26,8% des malades en 2020. Le pays enregistre également le plus grand taux de mortalité avec 31,9%. Soit plus du double de celui de la République démocratique du Congo (13,2%), seconde nation la plus affectée par cette maladie face à laquelle les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes sont très vulnérables.
Ces chiffres, en augmentation par rapport aux précédentes données de l’OMS, témoignent du défi constant que pose le paludisme sur le continent africain.
Impulser la mobilisation
Selon le président Buhari, le Conseil devra aider l’État nigérian principalement en termes de mobilisation des ressources nécessaires pour vaincre la maladie.
Le chef de l’Etat nigérian estime à 1,89 milliard de nairas les fonds nécessaires pour faire baisser, dans un premier temps, le taux de prévalence à 10% au cours des quatre prochaines années, conformément au Plan national anti-malaria 2021-2025.
"Cela fait écho à mon rôle actuel d'ambassadeur du Nigeria pour la lutte contre le paludisme et au travail de ma Fondation pour la mobilisation du secteur privé contre la maladie en Afrique", a déclaré Aliko Dangote.
L’initiative nigériane arrive moins d’un an après que l’OMS a officiellement recommandé l’utilisation généralisée du vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants en Afrique subsaharienne et dans d’autres régions du monde. Faite en octobre 2021, cette recommandation historique de l’OMS se fonde sur les résultats d’un programme pilote qui a touché plus de 800.000 enfants et qui a démarré depuis 2019 au Ghana, au Kenya et au Malawi.
ZIGUINCHOR, LE BLOC OPÉRATOIRE DE L’HÔPITAL RÉGIONAL, «MALADE»
Plus d’interventions chirurgicales à l’hôpital régional de Ziguinchor depuis maintenant plus d’un mois à cause d’un manque de matériel.
Apres l’épisode du scanner tombé en panne puis remis en service, c’est le bloc opératoire qui souffre depuis plus d’un mois de matériel. Conséquences, les activités dans ce bloc sont au ralenti pour ne pas dire inexistantes. Une situation désobligeante pour les populations que tente d’atténuer le directeur de l’hôpital régional de Ziguinchor qui rassure sur le démarrage imminent des services de ce bloc opératoire paralysés.
Plus d’interventions chirurgicales à l’hôpital régional de Ziguinchor depuis maintenant plus d’un mois à cause d’un manque de matériel. Une situation qui a récemment suscité une grogne des agents de l’hôpital appuyé par l’activiste Guy Marius Sagna élu député.
La question de l’echanteite réglée, le bloc souffre de l’insuffisance de matériel indispensable pour des interventions chirurgicales dans cette structure sanitaire qui se débat souvent dans des difficultés infrastructurelles. Et les patients sont référés dans une autre structure sanitaire de la place. Ce genre de dysfonctionnement est récurrent dans cette structure sanitaire. Le directeur de l’hôpital interpellé sur la question tente de rassurer. Ndiame Diop estime que des efforts sont consentis pour mettre aux normes ce bloc opératoire. « Il est difficile pour l’hôpital de supporter certaines charges afférentes à l’achat de matériel pour ce bloc. Heureusement, la bienveillance des autorités a permis de trouver ce matériel et dans les prochaines heures, nous allons réceptionner ce matériel qui est en route », a déclaré le Directeur de la structure sanitaire. Des bâtiments qui suintaient, un scanner qui tombe souvent en panne, l'Hôpital régional de Ziguinchor montre des signes de souffrance de son plateau médical.
A cause aussi d’un manque de médicaments stratégiques dans sa pharmacie, les maux qui gangrènent la structure font légion. Et souvent les patients ne cachent pas leur dépit face à ce chapelet de passifs sous le regard impuissant d’un personnel de santé qui se débat pour honorer sa noble mission. La radiographie qui tombe parfois en panne mais un autre mal est là. La paralysie du bloc opératoire. De quoi pousser certaines populations à lancer cette métaphore « l’hôpital doit passer un scanner pour diagnostiquer définitivement son mal ».
En attendant l’arrivée des équipements pour le bloc opératoire, les interventions chirurgicales sont en stand-by à l’hôpital régional, la plus grande structure sanitaire de la région qui accueille même des malades venus de la sous-région. Parfois, ce sont les blouses blanches même de la structure sanitaire qui font un diagnostic alarmant de l’hôpital qui a tout de même réussi à pallier le manque de médecins spécialistes qui avait contraint les patients à se rabattre sur d’autres structures dans les autres régions. Aujourd’hui, l’hôpital est pourvu de cardiologue, de neurologue, d’urologue à la satisfaction des syndicalistes qui en avaient fait leurs préoccupations majeures.
Le déficit d’équipements reste cependant des maux qui gangrènent les structures sanitaires de la région qui font constamment face à la grogne des agents de santé qui déroulent un chapelet de revendications qui vont de la prise en charge correcte des patients à la question de paiement des indemnités en passant par la revalorisation de leurs salaires. Toutes ces choses plombent souvent le fonctionnement des structures sanitaires de la région.
LES EPS 3 PLOMBENT LES STRUCTURES INTERMÉDIAIRES
Avec quatre établissements de santé de niveau trois à Dakar (puisque le Dantec n’est plus fonctionnel) et des districts de référence sous la tutelle du ministère de la Santé et de l’Action sociale, ce n’est pas le matériel qui manque
Le Sénégal travaille à mettre aux normes les structures de santé publique. Avec quatre établissements de santé de niveau trois à Dakar (puisque le Dantec n’est plus fonctionnel) et des districts de référence sous la tutelle du ministère de la Santé et de l’Action sociale, ce n’est pas le matériel qui manque. La demande est plutôt tournée vers un personnel qualifié dans des spécialités comme la chirurgie sans occulter un manque criard de techniciens en anesthésie mais aussi, de biologistes. Pour le personnel spécialisé, ils sont nombreux à préférer officier au plus haut niveau de la pyramide sanitaire (les Eps 3), délaissant ainsi, le niveau régional et périphérique dont les districts. Il s’y ajoute l’accueil dans les urgences qui doit être amélioré.
Le Sénégal garde une bonne couverture sanitaire avec l’implantation de structures de santé sur toute l’étendue du territoire national. Des postes de santé sont devenus plus proches des populations et le couplet gagnant infirmier et sages-femmes pour répondre aux besoins des communautés, y est une réalité. La région de Dakar reste plus fournie que les autres régions en infrastructures hospitalières avec une forte concentration des hôpitaux de niveau trois qui sont à vocation nationale et qui constituent le niveau le plus élevé de prise en charge des soins dans la pyramide sanitaire. En plus de couvrir les paquets de soins existants dans les autres hôpitaux, les EPS 3 comme c’est le cas des centres hospitaliers universitaires (Chu) de Dalal Diam, d’Idrissa Pouye de Grand Yoff, de Fann et encore de Thiaroye, délivrent aussi des soins spécialisés de hautes technologies et des soins palliatifs. Les pathologies les plus rares et complexes sont ainsi référées à Dakar pour le traitement et la recherche. Le matériel de pointe est aussi concentré à Dakar avec une forte mobilisation des professeurs dans les spécialités, délaissant ainsi les régions surtout les plus reculées du pays.
INIQUITE DANS LA REPARTITION DES RESSOURCES
Malgré une couverture en infrastructures sanitaires à Dakar, un problème d’équité se pose en matière de personnels qualifiés. Des centres de santé secondaires ou encore des districts de référence gardent des plateaux techniques pouvant faire de la chirurgie. Cependant, ils sont confrontés à un manque de personnel qualifié surtout dans le domaine de l’anesthésie et de la chirurgie. Une situation qui avait amené la ministre de la Santé et de l’Action sociale, quand elle occupait le poste de Directrice générale de la Santé publique sous le magistère d’Abdoulaye Diouf Sarr, à demander aux districts de santé mais surtout à la région médicale de travailler à optimiser le personnel qualifié afin que ce dernier puisse se rendre quand il y a urgence dans ces structures pour poser l’acte. Pour des acteurs de la santé, certes beaucoup de médecins spécialistes sont installés à Dakar mais cette région qui concentre le quart de la population sénégalaise, subit relativement une pénurie de cette catégorie de médecins et par ailleurs, ce que leurs aînés ont accepté et enduré, les plus jeunes spécialistes ne veulent plus le subir. Il s'y ajoute selon eux, que la rémunération n’est pas motivante, et au Sénégal, le métier ne semble pas être considéré à sa juste importance. « La formation d’un spécialiste de médecine en chirurgie, gynécologie obstétricale, pédiatrie, dure 12 années au moins après le baccalauréat : elle est longue et pénible et de surcroît, le métier de médecin spécialiste est rempli de contraintes, de sacrifices », font savoir certains spécialistes.
UN PROBLEME DE MAINTENANCE
Des structures de santé sont dotées de matériels de pointe. Seulement au bout de quelques années, les bénéficiaires voient leur outil tombé en panne. Faute de maintenance, les hôpitaux sont devenus des cimetières de ferrailles. Au niveau de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, le ministère de la Santé et de l’Action sociale est passé à la pose de la première pierre du Centre de maintenance des hôpitaux. Avec l’appui de l’extérieur, les techniciens devaient être formés et les matériels en panne révisés dans ce site. Depuis plus de quatre ans, le Sénégal est toujours en attente et le centre peine à sortir des cendres.
LA PROBLEMATIQUE DES URGENCES
La prise en charge des urgences dans les structures de soins reste le grand défi des centres hospitaliers universitaires concentrés à Dakar. Le manque de médecins urgentistes rend difficile l’organisation de la prise en charge. La plupart du personnel est composé d’étudiants en spécialités ou d’internes. Au niveau de l’accueil, les plaintes et les complaintes de patients ne cessent de se multiplier. Des malades sont laissés à eux même sans la moindre indication pour rejoindre les services. Une situation qui contribue à retarder la prise en charge sanitaire.
LE PRESIDENT MACKY SALL S’Y MET
En Conseil des ministres du 01 juin dernier, le Président de la République Macky Sall avait invité le ministre de la Santé et de l’Action sociale à préfigurer, d’ici fin juin 2022, même si les réformes ne sont pas effectives, « les bases stratégiques d’une réforme hospitalière intégrale et de grande envergure, en veillant notamment à l’optimisation et la complémentarité de la carte sanitaire pour évoluer vers des pôles d’excellence hospitaliers spécialisés; l’évaluation et la professionnalisation des personnels de santé ; la fonctionnalité des constructions et équipements requis, au renforcement et à la maintenance du plateau médical ; la mise à niveau des services d’accueil et d’urgence ; l’efficience du modèle économique des hôpitaux prenant en compte la dette et la facturation maîtrisée des prestations ; la bonne gouvernance et aux performances des structures ». Le Chef de l’Etat avait, en outre, demandé au chef du département de la Santé, d’engager, sans délai, la généralisation des processus de management qualité dans toutes les structures sanitaires du pays, en vue d’améliorer l’accueil des patients, les offres de soins et la gouvernance sanitaire.
«IL FAUT QUE LES CHIFFRES DE LA MORTALITÉ MATERNELLE NOUS REVOLTENT»
Engagée dans la lutte contre la mortalité maternelle, la Docteure (elle insiste sur le e) Ndèye Khady Babou, médecin spécialisée en santé publique, est indignée que les chiffres de la mortalité maternelle ne révoltent pas plus que cela les Sénégalais
La cause féministe embrasse de nombreux segments de la vie de la société. La première édition de «Jotaay ji», le festival féministe sénégalais, a installé le débat sur des questions qui touchent spécifiquement les femmes. Engagée dans la lutte contre la mortalité maternelle, la Docteure (elle insiste sur le e) Ndèye Khady Babou, médecin spécialisée en santé publique, est indignée que les chiffres de la mortalité maternelle ne révoltent pas plus que cela les Sénégalais. Un combat légitime dans un pays où, chaque année, ce sont 236 femmes qui meurent pour 100 000 naissances, alors que l’Oms attend un chiffre de 70 décès maternels pour 100 000 naissances.
Vos recherches portent surtout sur la problématique de la mortalité maternelle au Sénégal. Est-ce un engagement féministe pour vous ?
C’est un engagement féministe pour moi parce qu’à travers le monde, les femmes qui sont en état de grossesse et qui accouchent ont les mêmes complications que les femmes du Sénégal ou de l’Afrique. Mais ailleurs, les femmes n’en meurent pas et des solutions pratiques et peu coûteuses sont trouvées. Mais si aujourd’hui, dans nos pays, nous continuons à avoir des mortalités aussi élevées, autant chez la mère que chez l’enfant, c’est problématique. Il faut quand même qu’on se pose des questions par rapport aux politiques mises en place pour lutter contre cette mortalité maternelle, leur application et leur applicabilité et les ressources qui sont mises en place pour lutter contre ce fléau. C’est juste une aberration qu’en 2022, que l’on soit encore à 236 femmes qui meurent pour 100 000 naissances, là où on a promis à l’Oms d’être à 70 décès maternels.
Pour vous, l’Etat ne fait pas ce qu’il faut ?
Il y a des politiques mais derrière chaque politique, derrière chaque financement, il faut un suivi. Par exemple, sur plein d’études, on a montré que le fait de résoudre la problématique de la mortalité maternelle dans un pays résolvait presque tous les problèmes de santé. C’est un système tellement bien réfléchi, pensé et applicable que sa résolution améliorerait toutes les autres problématiques de santé. Pour la mortalité maternelle par exemple, il y a l’exemple des banques de sang. Parmi les causes de la mortalité maternelle, il y a les hémorragies de la femme enceinte pendant l’accouchement ou après. Et rien qu’en réglant ce problème de l’hémorragie, on règlerait tous les problèmes de banque de sang au Sénégal. Et là, il y a des politiques qui sont faisables. Pourquoi on ne les applique pas ? En tant que population sénégalaise, en tant qu’homme ou femme du Sénégal, on n’est pas plus exigent que ça par rapport à la mortalité maternelle. On a beau avoir réussi son système de santé, mis des choses en place, comme dans les pays du Nord par exemple, mais des gens vont quand même mourir du cancer. Mais la mortalité maternelle, on n’en meurt plus, c’est ça la différence. On a des morts évitables, des raisons pour lesquelles plus personne ne meurt aujourd’hui et nous, on continue d’en mourir. Des femmes continuent d’en mourir.
On continue encore d’évoquer le péché originel, les croyances culturelles pour expliquer ces morts…
Dans nos représentations populaires, quand une femme tombe enceinte, on commence déjà à formuler des prières pour elle, parce que sa vie serait en jeu. Mais ailleurs, c’est un évènement heureux que d’attendre un enfant. Parce que tu sais que tu ne vas pas en mourir, tu ne t’attends pas à mourir en donnant la vie. C’est dans nos cultures, dans nos sociétés, qu’on te dit : «Daguay mouth !» (Tu vas être sauvée). Du coup, on est tellement imprégné de ces notions de destinée qu’on ne se pose pas de questions. Et dès l’instant où on ne le fait pas, on remet tout entre les mains de Dieu. Et on ne se pose plus de questions sur nos responsabilités personnelles, sur celles de l’Etat, des professionnels de soins pour aujourd’hui oser se plaindre. Il faudrait que l’on puisse en arriver là parce que ça ne ferait qu’améliorer le système de santé.
Vous pensez à une action d’envergure des femmes ?
Pas porter plainte à proprement parler, mais être plus exigent. J’évoquais tantôt les décès liés au manque de sang. Le sang n’est pas produit par l’Etat. Mais ce que peut faire l’Etat, c’est de mettre sur pied des centres de transfusion, les fonds nécessaires pour rendre disponibles les poches de sang et pour que la population à son tour, aille donner du sang de manière régulière et ne pas seulement attendre que les banques soient vides pour le faire. Il faut qu’on ait cette culture et c’est ce qu’on appelle responsabilité partagée. Il y a une part que l’Etat doit faire, il y a une part que la gouvernance sanitaire doit faire et il y a notre responsabilité. Moi, en tant qu’homme dont la femme est en état, qu’est-ce que je fais pour concourir à son bien être ? Est-ce qu’elle fait ses consultations ? Son alimentation, sa prise en charge ? Il faut qu’on apprenne à être exigent et que les chiffres de la mortalité maternelle nous révoltent. Tant qu’on n’en sera pas là, on risque de ne pas changer les choses. On risque de penser que c’est la destinée, que c’est Dieu. C’est prouvé maintenant qu’une femme qui meurt, c’est une grosse perte pour l’économie parce qu’elle pèse très lourd pour tout ce qui concerne la prise en charge de la famille, le développement économique du pays.
Est-ce la même chose pour les violences conjugales ? Vous disiez dans votre intervention qu’il y a un protocole de prise en charge et une autre paneliste disait qu’il n’y en a pas…
Il y a un protocole par rapport à la prise en charge des violences basées sur le genre. C’est un modèle qui a repris ce que l’Oms avait mis en place mais que les autorités ont adapté à nos réalités. Main¬tenant, il faudrait juste démocratiser cela. Ces protocoles doivent pouvoir être fonctionnels pour tout le personnel médical et paramédical. Aujourd’hui, vu le nombre de personnes victimes de violences basées sur le genre, il ne devrait plus seulement s’agir de dire qu’on va former un groupe de personnel et laisser les autres. Cela devrait même être dans les curricula du personnel soignant de manière générale. Et qu’on puisse l’appliquer. Sinon, si une personne n’est pas outillée pour diagnostiquer ou détecter ces violences faites à une victime, celle-ci n’est pas prise en charge à temps ou n’est pas prise en charge du tout. Et c’est ce qui explique parfois les cas de féminicide ou de violences physiques beaucoup plus graves et qu’on aurait peut-être pu éviter.
Une femme victime de violence, il y a moyen de la repérer ? Comment ?
Au niveau du personnel médical par exemple, ce qui est sûr, c’est que quand il y a des victimes qui ont été brutalement abusées, il y a des signes physiques. Pour ces victimes-là, prendre le temps de discuter avec elles et voir les causes de ces blessures pourraient être plus faciles que pour une victime qui est sous le coup de violences verbales, psychologiques ou économiques. Et par rapport à ça, il y a aussi des choses à faire, pas seulement par le personnel médical, mais par tous les relais communautaires comme les badienou gox, etc. Pour le médecin par exemple, ce serait de se dire que cette femme, c’est la 3e ou la 5e fois que je la vois. Et chaque fois, ce sont des céphalées alors qu’au niveau physique, il n’y a rien. Peut-être qu’il y a autre chose. Et il prend le temps de l’écouter et de l’examiner, de chercher des blessures de défense qui sont localisées sur certaines parties du corps quand la personne essaie de se protéger des coups. Ce sont des formations à avoir avec le personnel médical mais surtout les déconstruire. Nous appartenons tous à un système où, plus ou moins, on banalise la violence et le personnel médical n’est pas épargné. Il faut donc faire en sorte que toutes les personnes, qui sont dans le circuit de prise en charge, puissent accéder à ces modules et prendre en charge d’éventuelles victimes. Parce que rien que dans l’écoute, l’information, dire à la victime ses possibilités, c’est un grand pas. Et les victimes de violence n’ont pas cela actuellement.
RECONSTRUCTION DE LE DANTEC, LE FONDS DU DOSSIER
Les projets de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec et les montages financiers ont été aussi nombreux que variés. De 2000 à 2022, ce fut un long processus.
Les projets de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec et les montages financiers ont été aussi nombreux que variés. De 2000 à 2022, ce fut un long processus.
Si la société espagnole Quantum et Ghesa devra construire le nouvel hôpital Aristide Le Dantec fermé le 15 août dernier, Genitec international a du mal à cacher sa déception. En tout cas, le projet de reconstruction de Hald a toujours été un débat sans fin.
En juillet 2019, le ministère de la Santé et de l’action sociale et le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) avaient scellé un partenariat pour la réhabilitation d’infrastructures hospitalières à travers le pays, notamment l’hôpital Aristide Le Dantec, l’hôpital Mame Abdoul Aziz «Dabakh» de Tivaouane, le Centre national Mathlaboul Fawzaini de Touba et l’opérationnalisation de l’hôpital Dalal Jamm. «C’est une occasion pour nous de signer une convention historique entre le Fonsis et notre département pour la mobilisation des ressources visant à financer des projets extrêmement importants dans ce secteur», avait réagi Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’action sociale.
Pour lui, c’était une révolution d’aller sur le marché pour mobiliser les ressources nécessaires en vue de leur réalisation. «C’est un partenariat privé-public extrêmement important, qui voit un partenaire financier comme le Fonsis venir prendre position dans un secteur qui, par définition, n’est pas considéré comme étant rentable», avançait Abdoulaye Diouf Sarr.
En écho, le directeur du Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) appuyait en soutenant que sa structure «mettra à disposition toutes les ressources humaines et financières nécessaires et ne ménagera aucun effort pour l’aboutissement de ces projets».
Le Dantec et Dalal Jamm
Trois ans après la signature de cette convention, la reconstruction de Hald est entrée dans sa phase active. Mais, les polémiques ne s’éteignent pas. Selon le plan actuel des autorités, la durée maximale prévue pour les travaux de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, fermé depuis le 15 août dernier, est de 20 mois et le coût de 60 milliards F Cfa. Ce budget prend essentiellement en compte les coûts de la reconstruction, l’acquisition des équipements, le suivi et l’évaluation des travaux.
A terme, Le Dantec, qui sera de niveau 4, devrait avoir une capacité de 600 lits et 24 salles d’opération. Alors que sous le régime de Me Abdoulaye Wade, le foncier de Le Dantec était aussi convoité. Car Dalal Jamm devait prendre la suite de Hald dont l’espace devait servir à la construction d’un hôtel 5 étoiles. Mais, il avait cédé sous la pression des travailleurs comme il l’avait fait au lycée Lamine Guèye.
PRODUCTION DE NOUVEAUX VACCINS, PASTEUR AUGMENTE LA DOSE
L’Institut Pasteur de Dakar n’attend pas la fin des travaux de construction du Centre Madiba de Diamniadio pour asseoir son rôle futur qui est de faire du Sénégal, un hub pour la santé en Afrique.
L’Institut Pasteur de Dakar est en partenariat avec Satio, entreprise pharmaceutique basée en République tchèque. L’objectif est d’anticiper sur la disponibilité de vaccins en cas de nouvelles pandémies, en attendant l’achèvement des travaux du Centre Madiba de Diamniadio.
L’Institut Pasteur de Dakar n’attend pas la fin des travaux de construction du Centre Madiba de Diamniadio pour asseoir son rôle futur qui est de faire du Sénégal, un hub pour la santé en Afrique. Hier, un nouveau partenariat pour la fourniture des technologies médicales a été signé entre Ipd et Satio, firme pharmaceutique installée en République tchèque. Cette entente vise à permettre un accès à faible coût aux vaccins et aux diagnostics.
Ainsi, Satio, qui est une société privée, s’engage à développer des solutions révolutionnaires de diagnostic et d’administration de médicaments axées sur le consommateur. Dans un communiqué annonçant ce partenariat, il est dit ceci : «En combinant les patchs intradermiques SatioRx TM et les technologies de l’Ins¬titut Pasteur de Dakar, le partenariat vise à accélérer le développement clinique et l’accès aux patchs vaccinaux pour lutter contre les épidémies, ainsi que les patchs de diagnostic pour le prélèvement sanguin, les tests génétiques et la surveillance des agents pathogènes.»
Par ailleurs, pour matérialiser l’entente, les deux entités vont collaborer avec Intact, une entreprise innovante d’emballage aseptique. «La collaboration permettra l’accès à l’immunisation en explorant des solutions de rechange aux flacons comme les sachets en plastique pour les vaccins et en remplaçant les aiguilles traditionnelles par des timbres intradermiques SatioRx TM et la technologie de transfert de liquide aseptique Intact. La collaboration tripartite se concentrera sur les épidémies à potentiel pandémique», a détaillé un communiqué des deux organisations.
Pour Dr Amadou Alpha Sall, Administrateur général de l’Ipd, «l’accès aux technologies de santé innovantes pour les épidémies est essentiel pour assurer une réponse efficace aux menaces mondiales. Cette collaboration vise à placer l’Afrique au cœur de l’innovation vaccinale».
Pour expliquer le bien-fondé de cette collaboration, Namal Nawana, Chair-man et Fondateur de Satio, a affirmé dans le document que «les technologies de Satio sont conçues pour transformer les flux de travail dans les soins de santé pour les prélèvements sanguins, les diagnostics et l’administration de médicaments transdermiques à l’aide de notre technologie basée sur les patchs. C’est un honneur de s’associer à l’Institut Pasteur de Dakar sur ses initiatives importantes, spécifiquement pour l’Afri¬que».
C’est le même son de cloche du côté de Sharad Joshi, le président et chef de la direction de Satio. «La pandémie mondiale du Covid-19 a en outre mis en évidence la nécessité d’un accès rapide et large aux vaccins et aux diagnostics en Afrique et au-delà. La technologie de Satio a le potentiel de simplifier radicalement les flux de travail des soins de santé et de permettre une prestation à un coût total nettement inférieur dans les systèmes de santé du monde entier», a-t-il affirmé.