400 bars à chicha ont été enregistrés à Dakar. L’annonce a été faite par le président de la Ligue sénégalaise contre le tabac (Listab). Selon Moustapha Gaye, ces bars à chicha sont des moyens qui poussent les jeunes âgés entre 10 et 18 ans à s’adonner au vapotage au vu et au su de tous. « Nous attirons l’attention du Président Macky Sall, et de la nouvelle ministre de la Santé, Docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye sur la situation de NON-APPLICATION de la loi Anti-Tabac du Sénégal votée depuis le 14 Mars 2014. La situation de la lutte contre le tabac au Sénégal mérite un traitement urgent et direct du chef de l’État, et nous profitons de cette tribune pour solliciter publiquement son intervention », a-t-il soutenu.
Avant de continuer : « une enquête épidémiologique des autorités sanitaires nationales montre que l’âge d’initiation au tabagisme est tombé à 7 ans, contre 10 ans en 2013. Nous alertons encore une fois sur les risques que la présence du tabac fait peser sur nos pays, nos économies, nos populations dont les franges les plus ciblées sont les femmes, les jeunes et surtout les enfants qui sont particulièrement fragiles et sensibles aux produits du tabac ».
Il faut dire qu’au Sénégal, renseigne la Listab, le coût annuel du tabagisme est estimé à près de 122 milliards de FCFA, dont 74 milliards rien que pour les dépenses de soins de santé liés au tabagisme (coûts directs). Les ménages supportent 71 milliards des coûts par an et l’Etat dépense 51 milliards pour le traitement des patients souffrant des maladies liées à la consommation des produits du tabac. Et les pertes de revenus dues à l’absentéisme des patients et leurs accompagnants au travail et celles liées au décès des patients avant la retraite s’élèvent à 48 milliards de FCFA. Le traitement des maladies non transmissibles imputables à la consommation des produits du tabac absorbe 17% du budget que le Sénégal alloue annuellement au secteur de la santé. Au Sénégal, les jeunes et les enfants sont encore très exposés au tabac. La preuve est l’enquête du GYTS, environ 13 % des jeunes sénégalais sont exposés au tabagisme secondaire chez eux, et plus de 25 % à l’intérieur des lieux publics.
ARISTIDE-LE-DANTEC, L’OFFRE DE GENITEC INTERNATION N’ENTRAINERA NI ENDETTEMENT NI VENTE DE FONCIER
Le Groupe Genitec International, par la voix de son directeur Souleymane Diagne, appelle le président de la République, Macky Sall, à prendre connaissance de son offre pour la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec
Dakar, 23 août (APS) - Le Groupe Genitec International, par la voix de son directeur Souleymane Diagne, appelle le président de la République, Macky Sall, à prendre connaissance de son offre pour la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, laquelle, assure-t-il, n’entrainera ni endettement ni vente du foncier dudit établissement hospitalier.
"Nous sommes sûrs que le président de la République n’est pas au courant de notre offre. (…)", a déclaré M. Diagne lors d’une conférence de presse à Dakar.
Il a rappelé qu’"une correspondance lui a été envoyée’’ par son groupe le 25 mars 2022, date depuis laquelle il attend toujours une réponse.
"Nous sommes le promoteur de ce projet. Quand nous avons mobilisé le financement, nous avons adressé un courrier en décembre 2021 pour pouvoir démarrer les travaux", a-t-il indiqué.
Selon lui, "l’Etat n’aura pas à s’endetter ni à vendre le foncier pour reconstruire. C’est Genitec International qui a cherché le financement pour reconstruire et l’hôpital pourra payer le financement sur 23 ans après son exploitation".
"Nous appelons l’Etat et les Sénégalais à aller vers l’essentiel, c’est-à-dire financer et construire Le Dantec, car notre ambition, c’est d’avoir une solution innovante avec un hôpital de niveau 4", a-t-il ajouté.
"L’hôpital pourra payer à travers ses recettes de façon mensuelle ou annuelle selon le modèle de sécurisation des recettes fixé", a-t-il poursuivi.
"Le Groupe Genitec va récupérer l’argent qui avait servi de financement à travers les recettes de l’hôpital, sur une durée de 23 ans, dont 3 ans de différé avec un taux d’intérêt de 2%", a expliqué le directeur général de Genitec international.
Il a rappelé que son groupe est constitué de Sénégalais ‘’formés à la bonne école et capables de développer leur pays’’.
Le projet de reconstruction de l’hôpital Aristide-Le-Dantec de Dakar a été présenté le 19 avril dernier au chef de l’Etat.
L’établissement de santé doit être reconstruit sur un espace de trois hectares situé sur son site actuel. Le coût des travaux est estimé à 60 milliards de francs CFA. Pour financer cette rénovation, les autorités ont décidé de vendre trois autres hectares du terrain de l’hôpital, suscitant une levée de boucliers, notamment de l’association pour la défense de Le Dantec.
Le 3 août dernier, le chef de l’Etat avait demandé au gouvernement de faciliter le lancement, début septembre au plus tard, des travaux de sa reconstruction.
En perspective du démarrage des travaux, l’hôpital a fermé ses portes le 15 août dernier. Ses services et son personnel soignant sont en train d’être redéployés vers d’autres structures de santé.
Le nouvel hôpital aura une capacité d’accueil de 600 lits et de 24 salles d’opération.
VERS UNE AUGMENTATION DU NOMBRE DE FEMMES VÉTÉRINAIRES AU SÉNÉGAL
Le docteur Fatou Touré, présidente de l’Association des femmes vétérinaires du Sénégal (AFVS), a assuré, mardi, que le nombre de femmes inscrites à l’ordre des professionnels de ce métier allait prochainement croître
Mbour, 23 août (APS) - Le docteur Fatou Touré, présidente de l’Association des femmes vétérinaires du Sénégal (AFVS), a assuré, mardi, que le nombre de femmes inscrites à l’ordre des professionnels de ce métier allait prochainement croître à la faveur du niveau actuel de fréquentation des étudiantes à l’Ecole inter-Etats des sciences et médecine vétérinaires (EISMV).
‘’Dans cette profession, nous représentons juste 17% des vétérinaires inscrits à l’ordre. Ce qui ramène à un chiffre de 215 femmes sur 372 hommes inscrits au niveau de l’ordre des vétérinaires du Sénégal’’, a-t-elle dit lors d’un atelier consacré à la prévention des maladies zoonotiques.
Elle a cependant indiqué que cette tendance était appelée à changer en raison du niveau actuel de fréquentation des étudiantes à l’école vétérinaire où elle représentent 40 % des effectifs.
Le docteur Touré a fait savoir que l’association qu’elle dirige avait pour but de rassembler toutes les femmes vétérinaires régulièrement inscrites à l’Ordre, consolider les liens de fraternité et de solidarité entre consœurs en faveur d’une échange d’informations et d’expériences.
Elle ambitionne également de promouvoir l’accès des femmes vétérinaires aux postes de décisions au niveau national et à l’international et développer des relations avec les institutions publiques et privées, des partenaires techniques et financiers.
Mme Touré prenait part en visioconférence à latelier organisé par son association. Une rencontre axée sur la biosécurité et la biosûreté pour prévenir les maladies zoonotiques et la résistance aux antimicrobiens (RAM).
Cette activité était organisée en partenariat avec l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
CRIMEE CONGO, UNE EPEE DE DAMOCLES
Le chef de la division Surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas) s’est prononcé hier sur la particularité de la Crimée Congo qui partage les mêmes symptômes que le paludisme.
Le chef de la division Surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas) s’est prononcé hier sur la particularité de la Crimée Congo qui partage les mêmes symptômes que le paludisme. Dans un entretien accordé à Rsi, le docteur Boly Diop explique que « le plus souvent, on ne peut pas le différencier du paludisme sur le plan des symptômes à moins de faire un prélèvement et d’envoyer au laboratoire ».
D’après l’épidémiologiste, la pathologie est une zoonose, elle se transmet de l’animal à l’homme. « Tous ceux qui travaillent autour du bétail sont exposés, notamment les vétérinaires mais aussi ceux qui travaillent dans les abattoirs. C’est une maladie potentiellement grave si on ne prend pas tôt les patients », a prévenu le médecin. Selon le docteur Boly Diop, les manifestations essentielles de cette maladie c’est la fièvre associée aux maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires, une sensation de fatigue intense. Ce qu’il faut retenir selon le praticien, c’est le recours aux soins précoces parce que ces fièvres hémorragiques virales partagent leur tableau clinique avec beaucoup de maladies.
LE DIRECTEUR DE GENITECH INTERNATIONAL DÉBALLE
La polémique autour de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec continue d’enfler.
La polémique autour de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec continue d’enfler. Désignée dans un premier temps pour réaliser les travaux, l’entreprise Genitech international, à travers son directeur général, est sortie de sa réserve en faisant des déballages sur le contrat qui la lie à l’hôpital Le Dantec.
«Notre sortie s'explique par les nombreuses déclarations mensongères faites par les directeurs généraux du Fonsis et de l'hôpital le Dantec, faisant croire à l'opinion que Genitech a signé un mandat de recherches de financement ; ce qui est archi faux», a martelé d’emblée, face à la presse, le directeur de Genitech international, décidé à livrer sa part de vérité.
Revenant sur les différentes étapes du contrat pour la reconstruction de l’hôpital, Souleymane Diagne indique qu’il a reçu l’architecte Madi Mbow pour la première fois au mois de septembre 2020. «Au cours de notre discussion, il a présenté le projet accompagné des plans et du dossier de validation. Il m'a signifié que le directeur de l'hôpital cherche un partenaire technique et financier pour la réalisation et nous avons donné notre accord de principe. Le lendemain, nous avons rencontré le directeur de l'hôpital. Nous avons signé un contrat commercial entre Genitech international et la direction de l'hôpital à la date du 22 septembre 2020 pour la reconstruction de l'hôpital. Le 14 décembre, nous avons adressé une correspondance au directeur de l'hôpital avec les preuves de fonds mobilisés pour l'inviter à prendre les dispositions pratiques pour la pose de la première pierre. Notre courrier est resté sans réponse et après, il nous a demandé de prendre langue avec le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr», révèle le directeur général de Genitech international.
Le 25 mars 2022, monsieur Diagne a adressé une correspondance au chef de l'Etat pour l'informer et lui demander son appui pour le démarrage effectif des travaux. Malheureusement, se désole-t-il, la lettre est restée sans réponse. «Nous étions d'avis que le Président Macky Sall n'avait pas eu écho d'une telle affaire. Nous avons eu la surprise de notre vie quand nous avons récemment suivi le chef de l'Etat annoncer la vente de trois hectares du périmètre foncier de l'hôpital Le Dantec pour compléter son financement. Dans notre offre, il n'a jamais été question de vendre quoi que ce soit. C'est Genitech international, en tant que promoteur, qui finance et réalise clé en main toute la reconstruction», affirme-t-il.
Souleymane Diagne ajoute que l'hôpital allait fonctionner comme un établissement public dont les recettes seraient sécurisées pour un bon remboursement de la dette. «Le promoteur va récupérer l'argent qui avait servi de financement à travers les recettes de l'hôpital sur une durée de 23 ans, dont 3 ans de différé, avec un taux d'intérêt de 2%. Cette offre que nous avons faite est innovante. L'Etat n'intervient que s'il y a cas de force majeure au cours des 20 ans d'exploitation de l'hôpital. Tout le monde sait qu'un hôpital bien géré n'est jamais déficitaire», clame Souleymane Diagne.
«JUSQU’À PRÉSENT, IL N’Y A PAS DE RUPTURE DE CONTRAT»
Sur leur plan de reconstruction, Genitech international, de l’avis de son directeur général, avait pris en compte beaucoup de paramètres. «Pour diminuer les charges de l'hôpital, nous avons même prévu dans le contrat d'installer une centrale solaire de 2 mégawatts afin de permettre à l'hôpital d'avoir une autonomie énergétique, de baisser ses charges, mais également de rester un hôpital accessible à toutes les couches de la population», soutient M. Diagne. Poursuivant, il indique que son entreprise avait prévu de faire en phasage tout en assurant la continuité des services. «Jusqu'ici, je n'ai pas un interlocuteur officiel. Pour l'instant, nous ne comptons pas saisir la justice. Je n'ai rien dit jusque-là, car j'ai fait ce que j'avais à faire et j'attendais l'autorité pour savoir la suite. Tout le ministère de la Santé est au courant de ce dossier. Je les ai tous rencontrés. J'ai un contrat en bonne et due forme. Jusqu'ici, il n'y a pas de rupture de contrat. J’ai appris comme tout le monde que l'hôpital sera reconstruit avec un entrepreneur étranger», dit le sieur Diagne qui évalue à 145 millions d'euros le montant du financement. «Le coût du projet que j’ai fait est de 92 milliards FCFA, mais ce qui m'étonne, c’est que le promoteur étranger a proposé le même montant sur une surface réduite».
«LES ANTI INFLAMMATOIRES PRÉCIPITENT L’ÉVOLUTION VERS LES FORMES GRAVES»
Dr Boly Diop, chef de division de la surveillance épidémiologique dissèque la crimée-congo
Fièvre hémorragique, la Crimée-Congo qui a fait son apparition au Sénégal y a causé un décès. Chef de division de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’action sociale, Dr Boly Diop dissèque cette maladie et recommande aux malades de la Crimée-Congo d’éviter de prendre un anti-inflammatoire, car il entraîne des formes graves.
Maladie à fièvre hémorragique, la Crimée-Congo a été détectée pour la 4ème fois cette année au Sénégal, de l’avis de Dr Boly Diop. « Au mois de février dernier, un cas a été confirmé au niveau de la région de Tambacounda dans le département de Koumpentoum. Ce cas a été pris en charge et il est guéri. Au mois de mai 2022, un autre cas a été confirmé dans la région de Matam. Actuellement, nous avons un foyer chaud au niveau de la région de Saint-Louis dans le département de Podor où deux cas ont été décelés. Et parmi ces cas, il y a eu un décès», renseigne le Chef de division de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Le plus souvent, souligne-t-il, on ne peut pas différencier cette maladie du paludisme sur le plan des symptômes, à moins de faire un prélèvement et de l’envoyer au laboratoire. «C’est une zoonose, elle se transmet de l’animal à l’homme. L’animal infecté ne développe pas de symptômes, mais la transmission peut se faire par l’intermédiaire de piqûre de tiques. Les tiques sont de petites bestioles qui piquent les animaux, sucent leur sang et à travers cela, ils peuvent transmettre la maladie à l’homme. Tous ceux qui travaillent autour du bétail sont exposés. Il s’agit notamment des vétérinaires mais aussi de ceux qui travaillent dans les abattoirs», renseigne-t-il.
A en croire Dr Boly Diop, la Crimée-Congo est une maladie potentiellement grave si on ne prend pas en charge tôt les patients. «Les manifestations essentielles de cette maladie sont la fièvre associée aux maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires, une sensation de fatigue intense. Ce sont des signes caractéristiques de beaucoup de maladies et ce ne sont pas des signes spécifiques pour avoir le diagnostic. Le fait de donner un anti inflammatoire précipite l’évolution vers les formes graves. Ce sont des patients qui, du jour au lendemain, se retrouvent à vomir du sang ou bien qui voient le sang à travers le nez, ou des diarrhées accompagnées de sang», indique Dr Boly Diop.
Il plaide pour le recours aux soins précoces dans la mesure où ces fièvres hémorragiques virales partagent leur tableau clinique avec beaucoup de maladies. «Il faut éviter l’automédication, parce que les anti-inflammatoires ne sont pas des médicaments indiqués dans les fièvres hémorragiques virales. Le deuxième moyen de prévention est d’éloigner le contact entre l’homme et l’animal pour les professions qui exposent», dit-il.
Se voulant toutefois rassurant, il indique que pour le moment, il n’y a pas de craintes. «On doit renforcer la vigilance, parce que nous sommes en période d’hivernage qui favorise la prolifération des maladies à potentiel épidémique», dit-il.
PODOR PLACÉ FOYER CHAUD
Une nouvelle épidémie menace le Sénégal. Il s’agit de la maladie à virus hémorragique dénommée «Crimée Congo».
Une nouvelle épidémie menace le Sénégal. Il s’agit de la maladie à virus hémorragique dénommée «Crimée Congo». Avec un décès enregistré dans la région de Saint-Louis dans la localité de Podor, le département de surveillance épidémiologique du ministère de la Santé et de l’action sociale parle de foyer de tension chaud tout en rassurant sur la gestion de cette pathologie.
Rien que pour cette année 2022, la maladie à virus hémorragique Crimée Congo a refait surface dans le pays quatre fois. Pour ce mois d’août, deux cas ont été enregistrés dans la région de Saint-Louis dans le département de Podor. Si un des cas a été guéri, l’autre a finalement été comptabilisé comme décès. Face à cette nouvelle alerte de cette épidémie qui menace le Sénégal depuis février dernier, le mois d’août semble être inquiétant avec l’enregistrement d’un décès. Un constat qui fera réagir le docteur Boly Diop, chargé de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé qui qualifie la situation de « foyer chaud » dans le département de Podor.
Pour Docteur Diop, la maladie Crimée Congo est une pathologie que le ministère surveille dans le cadre de réseau de surveillance sentinelle syndromique au Sénégal. « Vous savez au Sénégal, chaque semaine, on fait le reported des données sur l’ensemble des maladies à potentiel épidémique. La maladie à fièvre Crimée Congo a été détectée cette année pour la quatrième fois, au mois de février déjà, un cas a été confirmé dans la région de Tambacounda dans le département de Koumpentoum. Ce cas est pris en charge, il est guéri. C’est au mois de mai 2022 qu’un autre cas a été confirmé au niveau de la région de Matam, ce cas traité est guéri. Actuellement, on a un foyer chaud au niveau de la région de Saint-Louis département de Podor où deux cas ont été notifiés et malheureusement un décès enregistré », a renseigné Dr Boly Diop. En cette période hivernale avec la recrudescence des cas de paludisme dans les structures de santé, le spécialiste de santé publique alerte.
Pour Dr Diop, c’est la période de prédilection de ces fièvres hémorragiques virales qui ont presque les mêmes manifestations et le plus souvent, on ne peut pas les différencier du paludisme à moins de faire un prélèvement et d’envoyer au laboratoire pour le confirmer. « Au niveau du Sénégal, la surveillance épidémiologique se fait de manière régulière tout au long de l’année. Et si on voit les cinq à dix dernières années passées, presque dans toutes les régions, ces fièvres hémorragiques virales sont diagnostiquées et notifiées » a-t-il fait savoir. Et de renchérir : « le pays a un bon dispositif de surveillance épidémiologique qui trouve et cherche en tout cas, les moyens et cela nous permet de prendre les mesures idoines ».
UNE RIPOSTE ENGAGÉE À PODOR
Pour docteur Boly Diop, dès la déclaration de la maladie Crimée Congo au niveau de la région de Saint-Louis dans le département de Podor, un plan de riposte s’est rapidement organisé autour du gouverneur de ladite région et de l’ensemble des secteurs concernés. « Je rappelle que cette fièvre Crimée Congo est une zoonose. Une maladie qui se transmet d’un animal à l’humain. Dans la riposte autour du gouverneur, ces secteurs sont impliqués dont celui de la santé humaine, animale à travers l’élevage mais aussi l’environnement parce que l’on sait bien qu’avec la fièvre Crimée Congo, l’animal qui est infecté ne développe pas de symptômes mais la transmission peut se faire par l’intermédiaire d’une piqûre de tiques qui sont de petites bestioles qui piquent les animaux, sucent leur sang. A travers cette chaîne, ces bestioles peuvent être des vecteurs de transmission de la maladie à l’homme ». Dr Boly Diop a aussi informé qu’il y a d’autres professions qui exposent l’homme à cette maladie et ce sont les personnes qui travaillent autour du bétail en commençant par les vétérinaires, des abattoirs, mais aussi les femmes au foyer qui gèrent au quotidien le bétail surtout au moment de traire le lait.
LES MANIFESTATIONS DE LA MALADIE CRIMÉE CONGO
Pour le ministère de la Santé et de l’action sociale, la maladie Crimée-Congo est une pathologie potentiellement grave, si on ne prend pas en charge tôt les patients. « Comme on le sait, les manifestations sont essentiellement de la fièvre mais associée à d’autres symptômes que sont les maux de tête, les douleurs au niveau des articulations, les muscles mais aussi une sensation de fatigue intense » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « ce sont les caractéristiques de plusieurs maladies. Dans de rares cas, ces maladies à virus évoluent dans des formes graves hémorragiques. Et c’est ça qui fait la gravité de la maladie Crimée Congo, mais aussi le fait de donner un anti inflammatoire, précipite l’évolution vers les formes graves hémorragiques qui conduisent à des vomissements avec du sang, le sang qui coule à travers le nez et une diarrhée accompagnée de sang ». Pour le spécialiste, il y a un système avant-garde de surveillance qui permet de détecter la maladie de façon précoce même à l’état pré hémorragique et de prendre en charge le patient.
PRÉVENTION DE LA MALADIE CRIMÉE CONGO
La prévention de la fièvre de Crimée-Congo repose sur l’application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de tiques. Il s’agit d’éviter de manipuler des organes ou des carcasses d’animaux, d’utiliser des acaricides homologués à savoir produits détruisant les tiques sur les vêtements, d’utiliser aussi des répulsifs homologués sur la peau et les vêtements d’après les experts de la maladie.
AND GUEUSSEUM DIT OUI MAIS RESTE FERME SUR SES REVENDICATIONS
L’alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum qui regroupe les syndicats Sutsas-Sudtm-Sat Santé/D-Cnts Santé-Sat/Cl appelle l’ensemble de ses militants et sympathisants à une marche nationale à Thiès, le samedi 27 août prochain
L’alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum qui regroupe les syndicats Sutsas-Sudtm-Sat Santé/D-Cnts Santé-Sat/Cl appelle l’ensemble de ses militants et sympathisants à une marche nationale à Thiès, le samedi 27 août prochain, pour le respect des accords signés avec le gouvernement. Sur l’affaire Aristide Le Dantec, l’Asas a demandé à ses membres de rejoindre leurs postes d’affectations tout en saluant le déménagement, malgré certains impairs, des services de l’Hôpital Aristide Le Dantec dans les sites retenus. Les camarades de Mballo Dia Thiam l’ont fait savoir hier, lundi 22 août, dans un communiqué.
Pour demander la libération de leurs camarades de Tivaouane détenus et « lutter contre l’arbitraire à Ourossogui, Talibou Dabo et Mbour », And Gueusseum appelle, dans un communiqué qui nous parvenu hier, lundi 22 août, l’ensemble de ses militants et sympathisants à la marche nationale qui se tiendra à Thiès le samedi 27 août 2022 à partir de 09h mais aussi à celle des Travailleurs des collectivités territoriales en rade aussi fixée le 23 août 2022.
Selon Mballo Dia Thiam, cette marche est organisée pour faire « face à l'incapacité des ministères en charge de l'application des augmentations du salaire des agents délibérément omis ». Dans un autre registre dont l’arrêt des soins et la fermeture de l’hôpital Le Dantec pour cause de reconstruction, And Gueusseum salue le déménagement, malgré certains impairs, des services dudit hôpital dans les sites retenus. « Pour éviter d'autres situations macabres du genre de celles regrettables et récurrentes vécues à Linguère, Louga et tout récemment à Tivaouane, l'impérieuse nécessité de la délocalisation de Le Dantec s'impose de facto à tout Etat responsable » a fait noter la source.
Et de poursuivre : « Dans la même veine dans ce tohu-bohu et loin de toute considération subjective, tout en respectant le droit et le choix d'autres citoyens engagés dans des combats sur le foncier et sur le montage financier, And Gueusseum s'en démarquant, considère que le plus important pour les populations, le personnel et l'Etat, c'est de disposer dans les délais requis d'un établissement hospitalier de dernière génération à même d'offrir, au-delà des soins de qualité supérieure, d'assurer des missions de recherche et de formation de nos ressources humaines ».
Pour And Gueusseum, c'est aussi une exigence de faire recouvrer, à la fin des travaux, un hôpital aux normes avec l'intégralité du personnel actuel de HALD avec une sécurisation de la rémunération des agents durant la séquence temporelle d’un an et demi que durera la reconstruction. And Gueusseum a invité par la même occasion, ses camarades, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, à rejoindre leurs postes d'affectation et à se mettre au service des populations pour lesquelles ils ont été recrutés, quelles que soient les difficultés de démarrage et d'adaptation subséquemment. « And Gueusseum comme à l'accoutumée, veillera à la sauvegarde des intérêts matériels et moraux des camarades et n'hésitera point à engager les luttes nécessaires pour la rémunération, la couverture médicale et la protection sociale et avertit contre toute forme de manœuvres dilatoires ou de privation de revenus » a fait remarquer le communiqué.
Et d’exhorter le Ministère de la Santé et de l'Action sociale à davantage de communication institutionnelle et surtout sociale pour la réorientation des malades pour le continuum des soins afin d'assurer son appropriation certaine par les populations et les différents acteurs du système et au respect des engagements pris par la direction hospitalière de Le Dantec envers le personnel et ses partenaires.
FIEVRE HEMORRAGIQUE DE CRIMEE-CONGO, LE SENEGAL ENREGISTRE SON PREMIER DECES
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo a fait son entrée au pays de la Teranga. Selon le journal L’Observateur, quatre cas ont été signalés et une femme originaire de la région de Podor est morte de cette maladie.
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo a fait son entrée au pays de la Teranga. Selon le journal L’Observateur, quatre cas ont été signalés et une femme originaire de la région de Podor est morte de cette maladie. Elle est provoquée par un virus dénommé nairovirus transmis par les tiques. Les symptômes sont une forte fièvre, des douleurs ainsi que des nausées et vomissements, généralement trois à quatre jours après la contamination.
La maladie peut être responsable de formes hémorragiques graves avec une létalité de 10 à 40%.
La transmission à l’homme du virus se fait par piqûre de tique ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d’animaux immédiatement après l’abattage.
La majorité des cas surviennent chez les personnes impliquées dans l’industrie de l’élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.
PLUS AUCUN ENFANT NE DOIT NAÎTRE AVEC LE VIH
Le Sénégal doit parvenir à éliminer la transmission mère-enfant du VIH, afin que plus aucun enfant ne naisse avec ce virus, a exhorté la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam.
Dakar, 19 août (APS) – Le Sénégal doit parvenir à éliminer la transmission mère-enfant du VIH, afin que plus aucun enfant ne naisse avec ce virus, a exhorté la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam.
‘’On m’entend parler de la campagne nationale de mobilisation pour accélérer la prise en charge des enfants, mais, normalement, les enfants ne devraient plus naître avec le VIH’’, a-t-elle dit dans un entretien accordé à l’APS.
Selon elle, le Sénégal compte moins de 5.000 enfants vivant avec le VIH. Elle a souligné la nécessité d’avoir une cohorte nationale afin de suivre les enfants infectés et de les mettre sous traitement pour leur bien-être, d’autant qu’ils peuvent grandir sans le VIH.
Mais, cela implique la vision selon laquelle il ne doit plus y avoir d’enfant naissant avec le VIH. ’’C’est possible avec la prévention de la transmission mère-enfant’’, a-t-elle affirmé. Selon elle, ’’une femme enceinte qui prend des médicaments antirétroviraux (ARV), ne peut pas transmettre le VIH à son enfant’’.
Elle appelle à ’’trouver toutes les femmes enceintes, les dépister, et les mettre sous traitement’’. Cela nécessite, dit-elle, d’’’avoir un appui fort des services materno-infantiles’’. S’y ajoute que les sages-femmes doivent prendre "à bras-le-corps cette stratégie pour qu’on décide ensemble’’ qu’aucun enfant ne doit plus naitre avec le VIH.
Docteur Safiatou Thiam déclare que l’autre défi doit consister au dépistage du dernier tiers, c’est-à-dire ’’les populations cachées et quasi inaccessibles’’, lesquells doivent être dépistées et mises sous ARV.
‘’Ce sont des personnes qu’il faut chercher et trouver, parce qu’elles ont peut-être des orientations ou un type de vie qu’elles ne voudraient pas partager avec les populations’’, explique-t-elle.
Elle suggère de trouver des stratégies permettant à ces personnes d’accepter de se faire dépister et se faire traiter.
‘’Je pense qu’il nous faut une réflexion différenciée sur cette approche, parce que je pense qu’il y a beaucoup d’hommes dans le tiers qui reste, dans ce qui doit être dépisté et qui ne peuvent pas venir pour des raisons inavouées’’, a confié docteur Safiatou Thiam.