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23 avril 2025
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BÉNIN, SÉNÉGAL : DEUX DÉMOCRATIES GRIPPÉES
Considérés depuis quelques décennies comme modèles de démocratie en Afrique, et quand bien même beaucoup reste à faire, le Sénégal et le Bénin sont en train de vivre un effritement démocratique ces dernières années. Point sur le Bénin.
Considérés depuis quelques décennies comme modèle en matière de démocratie en Afrique de l’Ouest et quand bien même beaucoup reste à faire, le Sénégal et le Bénin sont en train de vivre un effondrement démocratique ces dernières années sous les magistères respectivement de Macky Sall (Sénégal) et Patrice Talon (Bénin).
Dans cette entrevue accordée à AfricaGlobe Tv à Cotonou, le journaliste Marcel Zoumenou fait le point sur la situation du Bénin. D'après la description que fait le journaliste L'on peut voir presque les mêmes phénomènes à quelques différences près au Sénégal.
Même s'il y a zéro exilé politique au Sénégal à ce jour, la même grippe affecte le Sénégal s'est emparé du Bénin depuis bien longtemps : intimidation et tentative de musellement des journalistes, choix des adversaires politiques pour des compétitions électorales, réactivation/création de cours spéciales pour prétendument traquer des crimes économiques et combattre le terrorisme.
Cours spéciales aux acronymes quelque peu paronymiques, CREI : (Cour de répression de l'enrichissement illicite pour le Sénégal) et CRIET : (Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme pour le Bénin). Quelle noble mission que de combattre la corruption, les crimes économiques et le terrorisme.
Mais seulement, dans les faits, ces instruments juridiques semblent ne viser qu’à mettre hors d'état de nuire des adversaires politiques, chacun des présidents redoutant et craignant secrètement, selon toute vraisemblance, ces adversaires lors des rendez-vous électoraux.
Ainsi, une fois que ces adversaires politiques sont bien tenus à l’écart, chaque régime peut continuer à souffler le chaud et le froid. (voir la littérature plus ou moins récente sur chacun des deux pays). Bien sûr que certains cas peuvent n'être pas des procès politiques.
In fine, les deux vitrines de la démocratie que constituaient le Bénin et le Sénégal antan, en plus du Cap-Vert et du Ghana, voire du Nigeria, en Afrique de l’Ouest, s’effritent dangereusement. Mais les hommes passeront toujours et les pays continueront.
Suivez tout simplement cette entrevue jusqu’à la fin sur le cas du Bénin. N’avez-vous pas le sentiment que Marcel Zoumenou parle presque du Sénégal sur bien des aspects ?
Directeur du journal La Nouvelle Tribune qui fait partie des médias insoumis fermés sous le régime de Patrice Talon et, Marcel Zoumenou est secrétaire général de l'Observatoire de la déontologie et de l'éthique dans les médias (ODEM), l’organe d’autorégulation des médias au Bénin. D'ailleurs dans un autre entretien Marcel a expliqué clairement que La Nouvelle Tribune a dû fléchir pour ne pas subir à nouveau les assauts du régime, après plusieurs années de fermeture.
Il est aussi l’un des rares journalistes qui acceptent depuis des années d’aller débattre sur les plateaux Tv en ayant une opinion qui n'est pas celle souhaitée par le système. Et il y a bien un prix à payer pour continuer à avoir un avis différent.
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TACHES NOIRES DE L'INDUSTRIE MUSICALE
Avoir le talent et percer dans la musique n'est pas toujours facile pour les jeunes. Et quand on est femmes c'est la double peine. Il ne faudra pas s’étonner à faire face à du chantage, harcèlement sexuel de certains producteurs ou autres acteurs
La Germano-sénégalaise Naya de Nayama explore plusieurs expressions artistiques. Passionnée de musique depuis son jeune âge, Naya s'essaie à maintes expressions s’essaie musicale : hip-hop, afro, reggae, jazz, blues, etc. Mais percer dans le domaine, reste un grand challenge. C'est beaucoup d'obstacle à affronter.
Interrogée lors du Festival Women Arts Show à l’Instituto Cervantes de Dakar, elle explique les défis auxquels font face les jeunes artistes et plaide l'entraide des anciens envers les plus jeunes.
Au Sénégal, c'est particulièrement plus difficile pour les femmes dans l'industrie musicale.
En tant effet, en tant que femmes chanteuses, il faudra s'attendre à affronter parfois le chantage, le harcèlement sexuel de certains producteurs ou autres acteurs de de cette industrie. Toutes ces choses freinent inexorablement l'ardeur des femmes au travail.
Aussi, Naya, n'a-t-elle pas l'impression qu'il y ait une volonté d' aider les jeunes pousses à aller de l'avant de la part des devanciers. Il faut bien le savoir à côté des géants comme Youssou Ndour ou Baaba Maal, il y a des jeunes qui aspirent à monter en puissance et briser le plafond de verre. Au vu de ce contexte, jonché d'obstacles, la jeune chanteuse tente tant bien que mal de s’autoproduire. Naya annonce un EP après le ramadan.
Passionnée également de peinture, Naya essaie parallèlement de conduire les deux expressions artistiques. C’est d’ailleurs la peinture qui lui permet de vivre, confie-t-elle. Pour la musique, le chemin est encore long pour espérer des lendemains chantants.
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DE SIMPLES MOTS FONT TREMBLER LE POUVOIR
L'avocat franco-espagnol d'Ousmane Sonko, Juan Branco, revient sur son refoulement du Sénégal dans la nuit du 29 au 30 mars dernier. Il dénonce une autorité politique sénégalaise en déliquescence et restrictive avec la complicité de l'État français
L'avocat franco-espagnol d'Ousmane Sonko, Juan Branco, revient sur son refoulement du Sénégal dans la nuit du 29 au 30 mars dernier. Il dénonce une autorité politique sénégalaise en déliquescence et restrictive avec la complicité de l'État français.
TRUMP, LES IMPLICATIONS D'UNE INCULPATION HISTORIQUE
René Lake commente sur VOA, l'inculpation au pénal de l'ancien président américain par un grand jury de New York dans une affaire impliquant la rétribution d'une ex-star du porno peu avant son arrivée à la Maison Blanche en 2016
René Lake commente sur VOA, l'inculpation au pénal de l'ancien président américain par un grand jury de New York dans une affaire impliquant la rétribution d'une ex-star du porno peu avant son arrivée à la Maison Blanche en 2016.
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RETOUR SUR L'ASCENSION D'OUSMANE SONKO
Ses déboires judiciaires provoquent de grosses tensions au Sénégal. Qui est Ousmane Sonko, le principal opposant au président Macky Sall ?
Idrissa Seck s’est entretenu avec des étudiants africains, au Yale Club. L’occasion pour "Ndamal Kajoor" d’évoquer certains sujets comme son retour dans la mouvance présidentielle et sa position par rapport au troisième mandat.
Face à ceux qui indexent une tortuosité dans sa démarche, Idy dit ne rien regretter de sa décision de rejoindre Macky Sall après la crise liée à la Covid-19, toutefois, le leader du parti Reewmi indique qu’il reste au pilier central qui veut de « faire du Sénégal une démocratie majeure où la transmission du pouvoir se fait sans violence, à un rythme régulier dont la fréquence n’excède pas 10 ans. Deux mandats de cinq ans. Pas trois »
Comme un clin d’œil à Ousmane Sonko et à Macky Sall. Comme une stratégie pour effectuer un retour en zone dans la sphère politique et se présenter en troisième voie.
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LE SÉNÉGAL À LA DÉRIVE
Droit de s'opposer, droit de manifester... Les acquis démocratiques en train d'être remis en cause. L'atmosphère est en plein pourrissement. Il faut créer un environnement pacifique pour les élections à venir - ENTRETIEN AVEC MAMADOU DIOUF
Au Sénégal s'ouvre une nouvelle séquence politique à risques, à la veille du procès pour diffamation d’Ousmane Sonko, prévu jeudi 30 mars 2023. La principale coalition d’opposition a maintenu ses appels à des mobilisations à Dakar, ce mercredi et ce jeudi, malgré l’interdiction des autorités.
Dans un climat crispé, à moins d’un an de l’élection présidentielle prévue en février 2024, notre invité ce matin est l'historien sénégalais Mamadou Diouf. Il a signé la semaine dernière, avec une centaine d'intellectuels, une pétition adressée au président Macky Sall : « Nous constatons une violation flagrante, répétée et disproportionnée des droits des citoyens », peut-on lire dans cette tribune intitulée « Appel à la raison ».
Parmi les nombreux signataires, l’écrivain Boubacar Boris Diop, la sociologue sénégalaise Fatou Sow, la journaliste franco-tunisienne Sophie Bessis ou encore Mamadou Diouf donc.
L'historien, professeur à l’université de Columbia à New-York, répond aux questions de Carine Frenk.
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LE DOMICILE DE SONKO BUNKÉRISÉ
Depuis la nuit dernière, impossible de passer entre les mailles de l’épais filet sécuritaire constitué de gros véhicules et d’une forte colonie de policiers lourdement armés de la tête aux pieds
C’est devenu une habitude : à chaque de veille de procès, la police bloque tous les accès au domicile du principal opposant, Ousmane Sonko. Depuis la nuit dernière, impossible de passer entre les mailles de l’épais filet sécuritaire constitué de gros véhicules et d’une forte colonie de policiers lourdement armés de la tête aux pieds. A l’intérieur, le chef du parti Pastef-Les patriotes prépare à sa manière l’audience judiciaire du jeudi 30 mars dans le cadre du procès en diffamation que lui a intenté le ministre du Tourisme et des Loisirs.
A quelques centaines de mètres de là sur la VDN, ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) mettaient la dernière main aux préparatifs de la « marche pacifique » sur l’itinéraire Rond-point Ucad-Poste de Médina. Désirant rejoindre le siège du Parti républicain pour le progrès (PRP) pour y tenir un point de presse, ils en sont d’abord empêchés par les forces de l’ordre. Ils se regroupent ensuite dans la rue, entourés d’une fournée de médias et de journalistes, pour « faire le point de la situation ». Mais une charge violente de gaz lacrymogènes balancés par les policiers disperse la foule compacte.
C’est dans l’une des débandades notées aux alentours du siège du PRP qu’une camerawoman du nom de Yacine Thiam a été renversée par un véhicule particulier après une charge des gendarmes. La consoeur a été évacuée à l’hôpital Principal.
Devant et à l’intérieur de l’Université Cheikh Anta Diop, des affrontements sporadiques ont eu lieu une bonne partie de l’après-midi entre policiers et manifestants. Les deux parties ont échangé grenades lacrymogènes et cailloux, contraignant les automobilistes et les rares moyens de transport en circulation à déserter cette avenue. Le calme est revenu petit à petit, les stigmates des affrontements étant visibles un peu partout aux alentours.
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AFFRONTEMENTS ENTRE POLICIERS ET ÉTUDIANTS À L'UCAD
Déployée massivement aux alentours de l'université, la police a envoyé des gaz lacrymogènes en direction des étudiants reclus à l'intérieur du campus. Les étudiants ont riposté à coups de pierres, mais ont été empêchés de sortir
Des heurts ont opposé mercredi à l'université de Dakar les policiers et des étudiants qui tentaient de participer à une manifestation interdite par les autorités à la veille du procès d'Ousmane Sonko.
Déployée massivement aux alentours de l'université, la police a envoyé des gaz lacrymogènes en direction des étudiants reclus à l'intérieur du campus. Les étudiants ont riposté à coups de pierres, mais ont été empêchés de sortir.
Un journaliste de l'AFP présent avec plusieurs collègues avant le début des incidents a été frappé du poing derrière la tête par un policier qui avait ordonné aux journalistes de s'éloigner en leur reprochant de filmer, ce qu'aucun ne faisait à ce moment-là, ont rapporté les journalistes présents. Le journaliste de l'AFP a ensuite été appréhendé et emmené de force dans un fourgon de police, malgré les tentatives de ses collègues d'intercéder en sa faveur, ont-ils dit. Le policier a lancé une grenade lacrymogène à leur pied pour les tenir à distance. A l'intérieur du fourgon, le journaliste de l'AFP a reçu d'un policier plusieurs coups de poing dans le haut du corps et derrière la tête, a-t-il indiqué par la suite. Il a été relâché quelques instants plus tard.
"L'AFP proteste avec fermeté contre cette brutalité exercée sans aucune raison contre un de ses journalistes qui faisait son métier", a dit le directeur de l'information de l'agence, Phil Chetwynd. Cette brutalité "jette le doute sur les assurances réitérées des autorités sénégalaises quant au libre exercice de la profession et suscite de vives interrogations sur la sécurité des journalistes dans la période pré-électorale", a-t-il ajouté.
L'opposition au président Macky Sall a annoncé des marches et manifestations à Dakar et dans le pays mercredi, jeudi et lundi. L'opposant Ousmane Sonko doit comparaître jeudi à Dakar pour diffamation contre un ministre. Les autorités ont interdit nombre des rassemblements prévus mercredi et jeudi, mais la principale coalition d'opposition a dit son intention de défier l'interdit.
Alors qu'ils s'apprêtaient à faire une déclaration mercredi sur un axe important de la capitale, les chefs de la coalition Yewwi Askan wi (YAW, Libérons le peuple en langue ouolof) ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par la gendarmerie, selon des images visionnées par l'AFP.
Les tensions ont considérablement ralenti les activités de la capitale. Les vacances des écoles et de l'université ont été avancées. Les transports publics ont suspendu leurs lignes mercredi. Des banques ont annoncé fermer plus tôt. M. Sonko et ses supporteurs accusent le pouvoir d'instrumentaliser la justice pour l'empêcher de se présenter à la présidentielle de février 2024.
Le parti présidentiel accuse M. Sonko de vouloir paralyser le pays et de se servir de la rue pour échapper à la justice. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont exprimé leur inquiétude devant le climat de tensions régnant dans le pays, les restrictions sur les libertés de réunion et d'expression, et ont appelé le président Sall à renoncer à un troisième mandat, lui qui laisse planer le doute sur une candidature en 2024.
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LES DÉMOCRATES DÉCIDÉS À CONFRONTER MACKY SALL
Tandis que le président laisse planer le doute sur une candidature à un troisième mandat, Aminata Touré estime que la Constitution est "très claire" et que le chef de l'État ne peut absolument pas se porter candidat à la présidentielle de 2024 - ENTRETIEN
L'ancienne Première ministre du Sénégal (2013-2014) Aminata Touré a accordé un entretien à France 24. Tandis que le président Macky Sall laisse planer le doute sur une candidature à un troisième mandat, Aminata Touré estime que la constitution sénégalaise est "très claire" et que le chef de l'État ne peut absolument pas se porter candidat à l'élection présidentielle prévue en 2024. Dénonçant une "vague de répression sans précédent", elle assure que "les démocrates" sont prêts à y "faire face".