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23 avril 2025
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OBJECTION AVEC MAMDOU SALIF SANÉ
L'enseignant-chercheur, maître de conférences à la faculté des Sciences juridiques et politiques de l'UGB évoque l'actualité sociopolitique nationale au micro de Baye Omar Gueye ce dimanche sur Sud FM
L'enseignant-chercheur, maître de conférences à la faculté des Sciences juridiques et politiques de l'UGB évoque l'actualité sociopolitique nationale au micro de Baye Omar Gueye ce dimanche sur Sud FM.
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IDRISSA SECK SE LANCE POUR 2024
L'ancien Premier ministre a annoncé vendredi sa candidature à la présidentielle tout en s'abstenant de dire si Macky Sall, son allié actuel dans le camp présidentiel, pouvait légalement ou non se présenter à ce scrutin après deux mandats
La candidature de M. Seck, 63 ans, était attendue. Chef de gouvernement entre 2002 et 2004 sous l'ex-président Abdoulaye Wade, il était deuxième lors de la présidentielle de 2019 et également candidat malheureux aux élections présidentielle de 2007 et 2012. Opposant au président Sall, M. Seck avait ensuite rejoint en novembre 2020 le camp présidentiel et avait été dans la foulée nommé par le chef de l'Etat à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese), une institution consultative.
"Quelqu'un peut-il imaginer une élection présidentielle au Sénégal sans Idrissa Seck ?", a-t-il déclaré vendredi lors d'une conférence de presse dans la ville de Thiès (ouest), son fief. "La réponse est oui", a-t-il dit, après une question sur sa candidature en 2024. Il n'a pas donné d'avis personnel sur la légalité d'une éventuelle candidature du présidentiel Sall en 2024, mais affirme avoir consulté un professeur de droit constitutionnel réputé au Sénégal qui lui a dit que l'actuel chef de l'Etat ne peut pas juridiquement se représenter.
Le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, reste muet sur ses intentions à propos de la présidentielle de février 2024, pour laquelle une vingtaine de candidats se sont déjà déclarés. Le Sénégal, réputé comme un rare îlot de stabilité dans une région troublée, est sous tension depuis des mois en raison de la confrontation tendue entre la majorité présidentielle et le camp de l'opposant Ousmane Sonko.
M. Sonko doit être jugé en appel lundi pour diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel. Ce dernier lui reprochait d'avoir déclaré qu'il avait été épinglé par un rapport d'une institution de contrôle pour sa gestion d'un fonds pour l'emploi des jeunes. M. Sonko a été condamné le 30 mars à deux mois de prison avec sursis et doit verser 200 millions de francs CFA (300 000 euros) de dommages et intérêts au ministre. L'opposant conserve cependant son éligibilité pour la présidentielle de 2024, selon ses avocats. Le parquet et la partie civile ont fait appel du jugement. M. Sonko et ses supporteurs accusent le pouvoir d'instrumentaliser la justice pour l'empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024.
Le parti présidentiel accuse de son côté M. Sonko de vouloir paralyser le pays et de se servir de la rue pour échapper à la justice. En mars 2021, la mise en cause de M. Sonko dans une autre affaire, de viols présumés, et son arrestation sur le chemin du tribunal avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes depuis des années dans le pays. Elles avaient fait au moins une douzaine de morts. Le procès n'a pas encore eu lieu.
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SYSTÈME ÉDUCATIF DÉSUÉT, ÉGAL CHÔMAGE EN MASSE
Le Sénégal produit au moins 200.000 diplômés chaque année selon le ministère de l’Économie. Mais combien sont recrutés ? Quel est le nœud gordien du chômage au Sénégal ? Comment le dénouer ? Réponses avec l'entrepreneur Moustapha Diop
Diplômé en Commerce international depuis 2021 et également nanti d’un diplôme de technicien supérieur, Moustapha s’est vu confronté à la dure réalité du chômage comme de milliers d’autres jeunes sénégalais. Mais depuis tout petit, la fibre entrepreneuriale sommeillait en lui. S’étant trouvé en situation, celle flamme s’est ravivée et il s’est lancé dans l’auto-emploi parce que pour lui, il était hors de question d’attendre un hypothétique emploi et surtout de devoir courir après un patron. En se lançant dans l’entrepreneuriat, il découvre que l’école sénégalaise est une usine de fabrique de gros chômeurs étant donné la désuétude du système éducatif qui n’enseigne pas du tout des soft skills et autres besoins du monde actuel. Inspiré par son expérience du terrain, il y a écrit un livre pour partager ces compétences. Il en parle dans cette entrevue avec AfricaGlobe Tv.
Il y a quantité de précieuses choses que l’école sénégalaise n’enseigne pas aux apprenants et qui pourtant devraient figurer en bonne place dans les curricula de formation. Or, l’absence de ces aptitudes expose davantage les jeunes au chômage et à la précarité malgré leurs diplômes ronflants acquis en fin formation. Mais fort heureusement, de plus en plus, certains y découvrent par eux-mêmes, par accident ou presque ces choses. C’est le cas de Moustapha Diop, ce jeune entrepreneur qui vient de publier : «Ce que l’école ne nous apprend pas» ; un livre dans lequel, il décline des compétences apprises sur le tard/tas et qui lui ont permis de se sortir du chômage et de la galère en devenant entrepreneur.
Pour sûr cas, être employé d’un tiers n’était pas tout à fait une option première pour Moustapha. Il a lancé sa startup Sunugal Communication & Business, spécialisé dans le coaching, marketing, commerce en ligne, etc. et aujourd’hui l’histoire lui a donné raison au vu de la situation que connaissent ses camarades de promotion. S’y ajoutent des aptitudes personnelles que lui a pu acquérir dans sa petite expérience entrepreneuriale. Il a en effet découvert combien le système éducatif est carrent, voire désuet et archaïque. D’ailleurs, son désir d’entreprendre s’est davantage aiguisé grâce à sa rencontre avec un de ses futurs collaborateurs, auprès de qui il apprendra davantage.
Avec l’entrepreneuriat, il y a comme une lumière qui a jailli en Moustapha Diop. Certaines parties de son cerveau semblent s’être allumées puisqu’en côtoyant le monde de l’entrepreneuriat, il va découvrir toute la panoplie de soft skills qu’offre le développement personnel : des compétences en art oratoire et le leadership, à l’intelligence financière en passant par des techniques de vente, à la vertu de l’échec. Quelque part, il se dit peu ou prou s’il n’avait pas été la meilleure copie de lui-même si l’école lui avait enseigné plus tôt ces choses-là. Pour sûr, il les a découvertes sur le tard. C’est bien des compétences indispensables qu’il a décidé de partager dans son ouvrage avec d’autres jeunes afin de provoquer un choc dans leurs mentalités pour qu’ils trouvent par eux même la solution au chômage.
Enrichi de ses capacités, Moustapha Diop s’est rendu compte du niveau de désuétude du système éducatif du Sénégal et de bien des pays africains. C’est encore plus choquant pour lui de savoir que les dirigeants persistent à ne rien changer, en s'évertuant à transmettre les mêmes manières d’enseigner alors que les exigences du monde contemporain imposent que le système éducatif change et s’adapte. Faute de cela, les pays africains continueront d’être des usines de fabrique de gros chômeurs.
In fine, l’entrepreneuriat lui a appris en si peu de temps ce que l’école sénégalaise ô combien archaïque, ne lui a jamais appris en plus de 20 ans années de formation.
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LE PDS A UN FONDEMENT PARTICULIER
"Nous avons un parti qui ne ressemble à aucun de toute l’opposition", a déclaré l'ancien président de la République et secrétaire général du parti libéral Abdoulaye Wade, mardi à l'occasion de l'une de ses rares sorties publiques
L’ancien président Wade a reçu la commission nationale du parti démocratique sénégalais chargée du suivi des révisions des listes électorales. Le Secrétaire Général National, Me Abdoulaye Wade, en a profité pour féliciter les responsables désignés pour ce travail préélectoral. Mais en fin politique, l’ancien chef d’État encourage ses militants : « Nous avons un parti qui ne ressemble à aucun de toute l’opposition. Le parti démocratique sénégalais a un fondement particulier qui le différencie des autres… », a rappelé le secrétaire général du PDS.
Me Abdoulaye Wade, revenant sur le contexte politique, interroge ses propos en tant qu’opposant actif du milieu. « Un professeur espagnol m’avait posé la question sur la conquête du pouvoir. Il est écrivain aussi, et il me disait que le PDS l’intéressait. Il m’a demandé si c’est moi qui avait dit ne jamais marcher sur des cadavres pour accéder au pouvoir. Je lui ai répondu par l’affirmative », indique le leader des libéraux qui explique ce choix comme « le respect de la constitution et des chartes qui la régissent. Me Abdoulaye Wade en démocrate, rappelle qu’au Sénégal, il y a cette chance de donner à chaque citoyen, son opportunité de s’exprimer de manière démocratique. Le pape du Sopi invite ses militants à porter ces valeurs du parti qui font de lui aujourd’hui ce qu’il est devenu durant des décennies.
Pour finir son propos lors de cette rencontre avec la délégation du PDS, le président Wade considère que « chaque militant doit être un citoyen modèle pour participer de manière patriotique à la consolidation de la démocratie ».
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IL N’Y A PAS DE COMPLOT CONTRE OUSMANE SONKO
Me Amadou Sall, ancien ministre de la Justice (2009-2010), et membre du secrétariat exécutif de la coalition présidentielle Benno Book Yaakar (BBY), s’est entretenu avec France 24, depuis Dakar
Amadou Sall, ancien ministre sénégalais de la Justice (2009-2010), et membre du secrétariat exécutif de la coalition présidentielle Benno Book Yaakar (BBY), s’est entretenu avec France 24, depuis Dakar. Il a déclaré ne "pas voir où se trouve le complot" contre Ousmane Sonko, le principal opposant du président Macky Sall. L’opposant, plusieurs fois convoqué par la justice, s'est dit en effet victime d’une vendetta politique. Mais Ousmane Sonko "ne peut s'en prendre qu'à lui-même", a renchéri Amadou Sall.
"Dites-moi ou est le complot [contre Ousmane Sonko] ? ", a interrogé Amadou Sall, ancien ministre sénégalais de la Justice sur France 24, depuis la capitale sénégalaise.
Le 30 mars dernier, Ousmane Sonko a été condamné à deux mois de prison avec sursis dans un procès en diffamation intenté par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Cet opposant à Macky Sall est également aux prises avec la justice sur fond d'accusations de viol par Adji Sarr, une employée d'un salon de beauté qu'il fréquentait.
"Ousmane Sonko a manqué de discernement", a jugé Amadou Sall, et son cas est "différent" de celui de Karim Wade. Amadou Sall a été l’avocat de Karim Wade, jugé pour enrichissement illicite en 2015, et avait alors dénoncé un procès politique, visant à éliminer un rival potentiel.
La présidentielle de 2024 en ligne de mire
Karim Wade et Khalifa Sall, ancien maire de Dakar (2009-2018), sont tous deux exclus du jeu politique du fait des condamnations dont ils font l'objet. Si elle était adopté par le Parlement, une loi d’amnistie pourrait toutefois leur permettre de candidater à l'élection présidentielle de février 2024. Amadou Sall s'y est dit favorable à "titre personnel", précisant qu'il incombait au président de la République et à sa majorité de valider ou non leurs candidatures.
L'ancien ministre de la Justice a en outre répété que le président Macky Sall "peut" briguer un troisième mandat, estimant qu'il s'agit "d'une question politique", qui "appartient à Macky Sall".
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HOMMAGE À IBRAHIMA SENE
Plusieurs personnalités, dont des universitaires et des leaders politiques, ont rendu ce lundi hommage à l’ingénieur agronome et militant de gauche décédé dimanche à Dakar, en louant ses convictions et son ouverture d’esprit
Le responsable des questions économiques au Parti de l’indépendance et du travail (PIT) est décédé dimanche à Dakar, à l’âge de 76 ans. Il sera inhumé à 14 heures à Ngaye Meckhé (ouest), a annoncé sa famille lors de la levée du corps, à l’hôpital Principal.
‘’Ibrahima Sène fait partie de cette catégorie d’hommes politiques qui ne se sont pas improvisés comme tels’’, a dit le président de la République, Macky Sall, en évoquant son ‘’passé militant’’ et son engagement politique de plusieurs décennies aux côtés d’illustres figures emblématiques de la gauche sénégalaise, notamment Amath Dansokho (1937-2019) et Sémou Pathé Guèye (1948-2009).
Macky Sall a rendu hommage à ‘’un homme aux convictions fermes, pérennes et jamais violentes’’.
’Cette manière de faire de la politique se raréfie’’, a souligné le chef de l’Etat en décrivant le défunt comme ‘’un homme qui a bien pris des risques en mettant en danger sa famille et sa carrière d’agronome’’, par son adhésion à un parti politique interdit d'exister pendant longtemps.
Le président de la République a aussi loué sa contribution au débat politique, notamment au sein des coalitions Benno Siggil Senegaal et Benno Bokk Yaakaar, dont il était parmi les leaders.
‘’Ibrahima Sène apportait beaucoup d’idées et de générosité, avec les responsabilités qui lui étaient confiées’’ au sein de ces coalitions, a témoigné Macky Sall.
Son camarade du PIT, secrétaire général de ladite formation politique et ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy, s’est souvenu d’un ‘’intellectuel organique et exigeant, qui ne versait jamais dans la violence’’.
‘’Durant toute sa vie, Ibrahima Sène […] n’a reculé devant aucun obstacle, aucun sacrifice’’, a témoigné M. Sy en intervenant à la cérémonie de levée du corps au nom du Parti de l’indépendance et du travail.
Il a évoqué aussi son importante contribution à la défense des libertés.
‘’Aujourd’hui, c’est un jour de deuil mais il est parti en nous laissant riches de ses écrits et de son engagement patriotique’’, s’est consolée sa fille ainée, Oumy Sène.
Né le 1er mai 1946, Ibrahima Sène a été formé en Union soviétique et aux Etats-Unis. Recruté comme ingénieur agronome dans la fonction publique, il est affecté à Kolda (sud), puis au centre de recherche agricole de Bambey (centre).
A la fois chanteur, journaliste, ingénieur et politicien, Ibrahima Sène est emprisonné en 1976 pour ses idées communistes. Après sa libération, il est recruté par l’ISRA, l’Institut sénégalais de recherches agricoles.
De 1979 à 1986, il a exercé les fonctions d’inspecteur régional de l’agriculture de la région du Sine-Saloum, d’où il est expulsé par un puissant responsable du Parti socialiste, à l’époque au pouvoir. L’ingénieur agronome est ensuite affecté à Thiès (ouest), au service semencier du ministère de l’Agriculture.
En juin 1990, il est nommé conseiller technique du ministre de l’Agriculture, un poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite en 2006.
Ibrahima Sène fut un proche collaborateur d’Amath Dansokho, leader et fondateur du PIT, jusqu’au décès de ce dernier en août 2019. Comme ce leader emblématique de la gauche sénégalaise, il était une grande figure de la gauche sénégalaise.
Comme Amath Dansokho, Ibrahima Sène a pris part à toutes les luttes politiques au Sénégal depuis les années 60. Brillant intellectuel et débatteur hors pair, il avait aussi le sens de la formule et de la répartie, publiait régulièrement des tribunes dans les médias, notamment sur la situation socioéconomique du pays.
PAR ABDOU FALL
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SAUVER LA RÉPUBLIQUE
Pays de liberté, resté fidèle à une tradition de pluralisme politique, syndical et médiatique depuis l’époque coloniale, le Sénégal a gardé le cap d'une nation d’ouverture et de convivialité où l'œcuménisme religieux est la règle
Notre pays est à un tournant décisif de sa trajectoire démocratique.
Pays de liberté, resté fidèle à une tradition de pluralisme politique, syndical et médiatique depuis l’époque coloniale, le Sénégal a gardé le cap d'une nation d’ouverture et de convivialité où l'œcuménisme religieux est la règle, les droits de l'homme respectés et les libertés publiques garanties, en dépit des vicissitudes de la vie et de l’histoire.
Ce régime de démocratie républicaine s'est bonifié au fil des années, au point de produire un système de référence de premier ordre dans les rangs des démocraties majeures, à travers le continent africain et le monde.
Les alternances politiques successives sont devenues la règle, au sommet de l'Etat comme à l'échelle des territoires. La vitalité du débat public à travers les médias classiques et les réseaux sociaux y a pris une allure et une intensité remarquables, malgré les dérives qui débordent le champ convenu du pacte démocratique.
Pourtant, c’est ce modèle qui allie régime de libertés et progrès économique et social que des acteurs politiques tentent de discréditer et de déstabiliser en complicité avec de puissants groupes et lobbies étrangers.
Dans un contexte mondial de crise de la démocratie représentative de type libéral, cette situation mérite la plus grande attention des forces vives de la nation, notamment celles républicaines et démocratiques.
Ce sont, en effet, toutes les grandes démocraties qui font actuellement face aux poussées populistes un peu partout à travers le monde.
Réduites en huiles ou en farines animales pour l’Europe et l’Asie, des milliers de tonnes de poissons ouest-africains disparaissent des marchés locaux et des assiettes des plus pauvres. Enquête au Sénégal sur les effets de cette pêche intensive
Le Monde Afrique |
Laureline Savoye et Elisa Bellanger(motion-design) |
Publication 09/04/2023
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Au large de l’Afrique de l’Ouest, la mer regorge de poissons. Des sardines, maquereaux, mérous, qui sont des ingrédients de base de la cuisine locale, du Sénégal au Cameroun. Pour combien de temps encore ? Massivement pêchés et aussitôt exportés dans les pays voisins ou à l’autre bout du globe, ces « petits pélagiques » disparaissent progressivement des étals africains et des assiettes des consommateurs les plus modestes. Au Sénégal, le prix de la sardinelle plate a doublé entre 2015 et 2022. La consommation, elle, s’effondre : en dix ans la consommation de petits poissons par habitant a été divisée par deux.
En 2019, Greenpeace estimait que 500 000 tonnes de ces petits poissons étaient capturées au large du Sénégal, de la Gambie et de la Mauritanie pour être transformés en farines et en huiles. Quatre ans plus tard, la tendance est loin de s’inverser.
Le Monde Afrique a pu filmer au Sénégal les effets de cette pêche industrielle intensive, largement pratiquée par de grandes flottilles asiatiques, turques et russes dans les eaux ouest-africaines. Une surpêche parfois illégale qui met en péril la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.
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René Lake décrypte sur VOA, le discours de l'ancien président américain face à son inculpation de 34 chefs d'accusation par un tribunal de New-York pour falsification de documents commerciaux. Une procédure qui en appelle d'autres autrement plus graves
René Lake décrypte sur VOA, le discours de l'ancien président américain face à son inculpation de 34 chefs d'accusation par un tribunal de New-York pour falsification de documents commerciaux. Une procédure qui en appelle d'autres autrement plus graves.
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Quel avenir pour le journalisme au Sahel? Pourquoi les journalistes sont-ils devenus encombrants pour les militaires maliens et Burkinabé? Qu'est-ce qui explique le soutien presque aveugle des activistes aux juntes? Réponses d'un journaliste burkinabé
Il est devenu de plus en plus difficile d’exercer le métier de journalisme en toute liberté au pays des Hommes intègres et dans beaucoup de pays du Sahel en général. En effet, depuis l’avènement des militaires au pouvoir, la liberté de presse est de plus en plus restreinte. C'est ce que nous explique Serge Oulon, ce professionnel des médias venu à Dakar dans le cadre de la publication du rapport de Reporters sans frontières.
Les militaires, au Burkina comme au Mali, exigent un devoir de bienveillance, de docilité des journalistes à leur endroit, en prétextant la particularité contexte sécuritaire fragile. Pendant ce temps, eux militaires, peuvent commettre en toute discrétion des exactions ou des bavures, en tentant de riposter contre les attaques terroristes. Ce faisant, c'est tout comme si les désormais, on demandait aux journalistes de tomber leurs cartes de presse pour se munir des cartes de prêche des militaires et autres dirigeants du Sahel. Puisque ce n'est plus toute la vérité qu'il faut sortir, mais celles voulues de tout cœur par les dirigeants aussi bien civiles et militaires. Le cas du Burkina est très préoccupant au vu du bel exemple qu'il fut.
Longtemps bien classé en matière de la liberté de la presse, le Burkina Faso, pays de Norbert Zongo, se porte de moins en moins bien. En effet selon les différents classements précédents de Reporters sans frontières avant l’avènement des militaires, le Burkina a souvent été premier en Afrique Francophonie et souvent parmi les 5 premiers du continent au cours des 5 dernières années.
Mais force est de constater que ce bon ranking semble appartenir désormais au passé. La preuve en mai 2022, journée mondiale de la liberté de la presse, le rapport de Reporters sans frontières a classé le Burkina à la 41è place mondiale alors qu’un an, plus tôt, le pays était 37 è sur 180 pays. Soit 4 places de perdues, selon la VOA Afrique et la tendance se poursuit encore.
D’ailleurs, il y a presque un an, des journalistes burkinabé défonçaient le fait que depuis les coups d’État qui se sont succédé, les différentes audiences accordées par des autorités de transition ne sont pas couvertes par les journalistes au palais de Kossyam parce qu’ils ne sont pas invités. En revanche, les militaires préparent du prêt à consommer pour envoyer aux journalistes. C'est un peu comme les militaires prenaient la plus en lieu et place des professionnels dédiés.
Paradoxalement, dans ce même contexte, les activistes soutiennent sans nuances les militaires même quand ceux-ci commettent des bévues et livrent les médias à la vindicte populaire via les réseaux sociaux.