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23 avril 2025
SENEPLUS TV
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UNE ARRESTATION DANS LE CADRE DE LA TENTATIVE D'ASSASSINAT DE SONKO
Yarga Sy, un agent de sécurité aéroportuaire a été appréhendé à la suite de saisies d'objets et de perquisitions menées après des informations de presse faisant état d'une tentative d'assassinat sur du leader de Pastef, selon le procureur général
Yarga Sy, un agent de sécurité aéroportuaire, a été arrêté dans une affaire de tentative d'assassinat de l'opposant Ousmane Sonko, a annoncé mardi le procureur général Ibrahima Bakhoum.
M. Sy a été arrêté dans le cadre d'une enquête confiée par le procureur de la République à la Sûreté urbaine, a précisé M. Bakhoum lors d'un point de presse.
Le mis en cause a été appréhendé à la suite de saisies d'objets et de perquisitions menées après des informations de presse faisant état d'une tentative d'assassinat sur M. Sonko, le 16 mars, jour de son procès contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, alors qu'il était sur le chemin du tribunal.
Yarga Sy, qui dit être un militant de Pastef, "est en instance de défèrement", selon le procureur général, qui a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire.
Il est poursuivi pour tentative d'assassinat, homicide involontaire et jet d'un liquide pouvant nuire à l'intégrité physique d'une personne.
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LE POUVOIR DE MACKY SALL MANQUE DE SÉRÉNITÉ
Siré Sy, chroniqueur et candidat à la présidentielle de février 2024, commente l'actualité sociopolitique nationale au micro de Sud FM dans l'émission dominicale Objection
Siré Sy, chroniqueur et candidat à la présidentielle de février 2024, commente l'actualité sociopolitique nationale au micro de Sud FM dans l'émission dominicale Objection.
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MBOUGAR SARR DANS L'ITALOPHONIE
La littérature africaine en général, et sénégalaise, en particulier, a connu le faste en 2021 si l’on en juge par des Prix littéraires qui ont été remportés au cours de la seule année par trois écrivains dont deux Sénégalais.
La littérature africaine en général, et sénégalaise, en particulier, a connu le faste en 2021 si l’on en juge par des Prix littéraires qui ont été remportés au cours de la seule année par le romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah, puis les Sénégalais Boubacar Boris Diop et Mbougar Sarr.
Ce rayonnement mondial de la culture à travers la littérature africaine ne laisse pas indifférents des centres culturels européens. Pour preuve, l’Institut culturel italien de Dakar a décidé d’honorer ces artistes africains et afro descendants, aussi bien ceux connus comme moins connus à travers une exposition dans laquelle Mohamed Mbougar Sarr figure en bonne place.
L’exposition a lieu dans l’enceinte de l’institut cultuel à Fann Résidence. En marge du vernissage de l’exposition en présence de l’artiste, AfricaGlobe a interrogé, Serena Cinquegrana, la directrice de l’Institut culturel sur cette exposition réalisé par qui explique le sens et la portée de cette exposition.
Pour mémoire, le 3 novembre 2021, le prestigieux Prix littéraire Goncourt a été attribué au jeune écrivain Mohamed Mbougar Sarr pour son livre «La plus secrète mémoire des hommes», (448 pages), coédité par Philippe Rey (France) et Jimsaan (Sénégal).
Quelques jours plus tôt le 26 octobre le vétéran Boubacar Boris Diop, journaliste et écrivain a, lui, remporté le prix international de littérature Neustadt, pour son livre-témoignage sur les cent jours du génocide rwandais, «Murambi, le livre des ossements» (220 pages), publié par les éditions Zulma en 2014.
La même année et quelques semaines avant Boris Diop, sur le plan africain, c’est le romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah qui remporte le prix Nobel de littérature, pour sa narration « empathique et sans compromis des effets du colonialisme et du destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents’’. Il est auteur d’une dizaine de romans, dont « Paradise » et « Près de la mer ».
Les Africains ne peuvent que se réjouir de cette performance alors que trop de problèmes minent le contient et que l’on a tendance à penser que tout va toujours mal et partout. C’est pour changer cette approche que Medici con l’Africa l’ONG italienne s’est associé à l’institut italien pour présenter cette exposition en hommage à ces belles plumes d’Afrique, mais aussi des plumes beaucoup moins célèbres, mais pertinentes, voire percutantes.
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NOUS SOMMES APTES POUR TOUTES LES COMPÉPITIONS
S.EM., Sönke SIEMON, l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, malgré la cour assidue que font la Turquie, la Chine et la Russie à l’Afrique, estime son pays serein parce que possédant de bons arguments, surtout économique
L’association des professeurs d’allemand du Sénégal (APAS) a tenu la 3è édition des journées pédagogiques de sa discipline les 20 et 21 mars, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en collaboration avec l’Institut Goethe de Dakar, le centre culturel allemand. En prélude à cette rencontre, une réception a été organisée à la résidence de Sönke SIEMON, l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Sénégal, en présence desdits professeurs.
En marge de cette réception, AfrocaGlobe Tv a interpellé le diplomate allemand sur diverses questions relatives à la coopération germano-sénégalaises. Son Excellence s'est prêté à toutes nos questions sans détour : du cadre global de la coopération, au point d’orge de la coopération militaire, des opportunités offertes aux germanisants, à la politique éventuel pour dynamiser l’attrait de l’allemand pour les collégiens, en passant par la révision ou non des bases de la coopération allemande dans un contexte où, de nouveaux partenaires tels que la Chine, la Turquie, la Russie se déploient de plus en plus sur le continent avec leur puissance de feu.
Pour le diplomate allemand, c’est une bonne nouvelle pour l’Afrique d’avoir de nouveaux partenaires qui s’intéressent à elle. Il revient à l’Afrique de savoir tirer son épingle du jeu avec chaque partenaire. En tout état de cause, en ce qui concerne l’Allemagne, elle a des arguments de poids de quoi séduire l’Afrique, notamment son économie, dont il faut le rappeler est la première de la zone euro.
Par conséquent, Berlin reste sereine face à l’arrivée de ces nouveaux acteurs qui viennent avec leur puissance de feu, faire des avances la belle Afrique et qui sont prêts à ravir la vedette aux concurrents traditionnels composés de l'Europe et des Etats-Unis. Que le meilleur gagne, c'est le mot d'odrde de Sönke SIEMON sur cette question. Voir son entretien sur AfricaGlobe Tv et Seneplus.
(Nous nous excusons pour la qualité du son de la vidéo)
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JE NÉGOCIE AVEC DES GROUPES ARMÉS POUR SECURISER LES ELECTIONS
Dans une interview à RFI et France 24, Abdoulaye Bathily, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Libye, regrette que le Parlement libyen – la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État, basé à Tripoli – « traîne des pieds »
Dans une interview à RFI et France 24, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Libye, regrette que le Parlement libyen – la Chambre des représentants, basée à l’Est, et le Haut Conseil d’État, basé à Tripoli, à l’Ouest – « traîne des pieds » pour aller aux élections.
M.P. : Monsieur Abdoulaye Bathily, il y a un mois, vous avez présenté au Conseil de sécurité des Nations unies une nouvelle initiative pour tenter de sortir enfin de l’impasse libyenne. Cette initiative prévoit notamment des élections présidentielle et législatives d’ici la fin de cette année 2023. On se souvient qu’en 2021, des élections devaient se tenir, mais tout a été bloqué en raison des tensions entre le camp de l‘Est et celui de l‘Ouest. Or ces tensions n’ont pas disparu, loin de là. Expliquez-nous pourquoi vous espérez que cette fois, ça va marcher ?
Je pense que, cette fois-ci, il faut le dire, la plupart des acteurs libyens sont décidés à aller aux élections, veulent aller aux élections. Et en réalité, il n’y a que quelques responsables en position institutionnelle qui ne veulent pas des élections, ou tout au moins qui traînent les pieds. Et il faut créer les conditions pour que la question électorale ne reste pas entre les mains de cette minorité qui bloque, mais que la question électorale concerne l’ensemble des segments de la société. Il y a l’institution législative, la Chambre des représentants et le Haut conseil d’État qui ont en charge la partie législative. Mais il faut dire que, depuis un an, ces deux chambres n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la base constitutionnelle et sur la base des lois électorales. Mais récemment, elles sont venues avec une proposition, c’est-à-dire l’amendement constitutionnel n°13, sur lequel je n’ai pas d’objection majeure. Mais il faut le dire, il y a d’autres questions importantes qui restent à régler : la question par exemple des lois électorales, la question de l’éligibilité des candidats.
Christophe Boisbouvier : Abdoulaye Bathily, arrêtons nous sur ces deux assemblées législatives dont vous venez de parler et qui « trainent des pieds », comme vous dites. Elles sont rivales, l’une à l’Est, l’autre à l’Ouest. Mais elles sont toutes les deux d’accord sur un point en effet, elles ne veulent pas de votre plan. Elles vous accusent d’ingérence. Est-ce qu’elles ne cherchent pas surtout en réalité à « jouer la montre » pour empêcher toute élection afin que chaque député, chaque sénateur puisse garder son siège le plus longtemps possible ?
Il n’y a pas d’ingérence de notre part. Qu’est-ce qu’il y a de notre part ? Il y a un appel à la responsabilité, responsabilité politique, responsabilité morale, responsabilité aussi légale. Parce que ces deux chambres ont perdu leur légitimité dès lors qu’elles ont été élues respectivement en 2012 et 2014. Et depuis lors, aucune élection n’a mis en jeu leur mandat. Et par conséquent, la prolongation de cette situation intérimaire évidemment les arrange sans doute, mais n’arrange pas la majorité des Libyens qui veulent aujourd’hui, après s’être inscrits massivement sur les listes électorales, que des institutions légitimées par les urnes soient mises en place. Et aujourd’hui, il s’agit justement de faire en sorte que la question électorale soit étendue à d’autres segments de la société qui interviennent sur ce processus. C’est dans ce sens-là que, depuis quelques mois déjà, j’ai engagé les consultations et la négociation, non seulement avec les partis politiques, mais aussi les groupes de femmes, les groupes de jeunes, mais également les groupes sécuritaires. La situation sécuritaire en Libye est très préoccupante. Ce sont des institutions sécuritaires qui sont fragmentées : il y a les miliciens, il y a les groupes armés, il y a des mercenaires. Il y a toute une situation préoccupante qu’il faut aussi régler pour que les élections se tiennent. Or jusqu’ici, le débat électoral ne tient pas compte de cette dimension-là. J’ai déjà engagé, grâce au soutien du Comité militaire 5+5 [5 membres du gouvernement libyen légitime et 5 membres des forces de Khalifa Haftar, Ndlr], des pourparlers, des discussions, et même des négociations avec des groupes armés de l’Est et de l’Ouest qui sont d’accord pour participer à la sécurisation du processus électoral. Et je continue cette discussion là. Dans les prochains jours, je vais également aller dans certains pays voisins de la Libye, à la frontière, au Soudan, au Tchad, au Niger. Un comité de liaison sous l’autorité du Comité militaire conjoint 5+5 a été mis en place. Il faudra discuter avec les autorités de ces pays également sur la question des mercenaires, sur la question des groupes armés, en particulier dans la région Sud. Donc, aujourd’hui, il s’agit de créer les conditions pour que la question électorale dépasse les rivalités, les débats internes à ces deux chambres qui ne veulent pas avancer. Il s’agit que la société libyenne, qui aujourd’hui en a marre de ces groupes de politiques qui veulent conserver leurs sièges, il s’agit que cette société libyenne puisse avoir l’occasion d’ouvrir une nouvelle perspective pour le pays.
M.P. : Abdoulaye Bathily, parlons maintenant de l’exécutif. À Tripoli, le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah a plutôt bien accueilli votre initiative. Mais est-ce le cas de son rival Fathi Bachagha ? Et à Benghazi, est-ce que l’homme fort, le maréchal Khalifa Haftar est d’accord ? On le dit assez réservé ?
Ces derniers jours, j’ai pris contact avec tous ceux que vous venez de nommer : le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah à l’Ouest, le maréchal Khalifa Haftar. Et je suis en contact permanent avec ce dernier : il est pour les élections, il est pour mon initiative. J’ai pris contact avec Fathi Bachagha, l’autre Premier ministre qui est à l’Est également, il m’a dit très clairement qu’il est pour les élections. Donc, aujourd’hui, il faut le dire, la plupart des acteurs, y compris le conseil présidentiel qui a également apporté son soutien à cette initiative, vont dans le sens vraiment de sortir le pays de l’impasse. C’est ceux qui veulent perpétuer la situation actuelle, qui veulent bloquer. Mais, je dois dire que l’écrasante majorité de la population libyenne voudrait que les élections puissent se tenir et nous maintenons le cap dans ces conditions.
C.B. : L’une des causes de l’annulation des élections de 2021, c’est la querelle, vous le savez bien, sur la question d’éligibilité à la présidentielle. Et pour dire les choses simplement, le camp de l’Ouest veut interdire la candidature d’un militaire et d’un binational. Or, il se trouve que l’homme fort de l’Est, le maréchal Haftar, est non seulement un militaire mais un binational, Libyen et Américain. Le Premier ministre de Tripoli, Abdel Hamid Dbeibah, vient de déclarer : « Il est inacceptable de voir revenir un régime militaire ». Est-ce qu’il n’y a pas un blocage de ce côté-là ?
Ce qui est clair, c’est que les Nations unies sont pour des élections inclusives. Dans l’état actuel de la Libye, il n’est pas acceptable que des candidats puissent être, pour des raisons politiques, écartés de l’élection présidentielle. Cela porterait un grave préjudice à l’unité territoriale du pays, cela porterait un grave préjudice à la société libyenne. Aujourd’hui, une telle prise de position nous amènerait à une situation non seulement de blocage, mais à une situation d’aggravation de la crise. Une crise qui déjà a des conséquences néfastes pour tous les pays frontaliers de la Libye. Je pense au Sahel, à tous les pays du Sahel qui subissent les conséquences de cette crise libyenne et du vide sécuritaire. La Libye est un marché d’armes à ciel ouvert, une sorte même de supermarché.
M.P. : On sait que les Américains cherchent une solution en Libye. On sait que les Russes jouent aussi un rôle très important en Libye. Ils soutiennent notamment à l’Est le maréchal Haftar. Donc, en fait, pour trouver une solution, il faut quand même que les Américains et les Russes s’entendent. Or depuis un an, depuis la guerre en Ukraine, ils sont à couteaux tirés, c’est le moins qu’on puisse dire, est-ce que cela veut dire que vos efforts sont voués à l’échec, comme cela a été le cas pour tous vos prédécesseurs ?
Jusqu’ici, je dois dire que le tour que j’ai fait, de tous les pays concernés par la crise libyenne, montre qu’en réalité, il y a une volonté exprimée des uns et des autres de participer à la solution de la crise. Je suis allé dans tous les pays voisins, aussi bien en Turquie, au Qatar, aux Émirats arabes unis, en Égypte, en Algérie, au Maroc, et bien entendu en Tunisie, mais également dans tous les pays européens : l’Italie, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Russie, je suis allé à Moscou. Et le message que j’ai donné à tous ces pays, c’est que oui, les uns et les autres sont concernés par ce qui se passe aujourd’hui en Libye, mais il est important qu’on donne la chance au peuple libyen de forger son destin à travers des élections libres, démocratiques et transparentes. Et ce qu’on m’a répondu, c’est que, effectivement, il y a un accord sur cela parce que la prolongation de cette crise porte en germe l’aggravation de la crise non seulement en Afrique, mais également dans toute la région de la Méditerranée. Et bien entendu, il faut mettre fin à cette situation avant que la crise ne prenne de nouvelles proportions internationales. Parce que je dis que, s’il y avait une Coupe du monde en politique, la Libye serait qualifiée automatiquement, parce que beaucoup de pays sont déjà en train de jouer sur ce terrain, il faut mettre fin à ce jeu.
C.B. : Merci Abdoulaye Bathily de nous avoir accordé cet entretien.
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LA COLÈRE DES POPULATIONS EST NÉE DES ACTES POSÉS PAR LA JUSTICE
Pour Boubacar Boris Diop, écrivain-journaliste, invité de l’émission « Belles Lignes » de nos confrères d’ITV, la colère des populations est aujourd'hui motivée par des actes posés émanant du système judiciaire sénégalais
Les réactions sur la situation politique et sociale actuelle de notre pays se poursuivent. Ils sont nombreux les intellectuels à réagir aux affaire touchant Ousmane Sonko parmi lesquelles son procès contre Mame Mbaye Niang, celui l’opposant à Adji Sarr ou encore les manifestations survenues ces derniers jours. Pour Boubacar Boris Diop, écrivain-journaliste, invité de l’émission « Belles Lignes » de nos confrères d’ITV, la colère des populations s’explique par le fait que la justice se comporte d’une certaine manière. Il a rappelé que cette affaire est un complot.
Selon le journaliste et écrivain Boubacar Boris Diop, le Sénégal est habitué à des situations tendues. Il se rappelle des duels entre Senghor et Mamadou Dia, entre Lamine Guèye et Senghor et ceux ayant opposé Abdou Diouf à Abdoulaye Wade. Mais, pour lui, l’impensable c’est de voir Ousmane Sonko et son rival se donner la main et négocier. « Telles que les choses se passent, c’est ça passe ou ça casse. Dans tous les deux camps, on y va à fond et advienne que pourra. Je pense que c’est le gouvernement qui est fautif, c’est-à- dire toutes ces personnes qui ont monté un complot contre Ousmane Sonko, l’accusant de viol sur la fille Adji Sarr. Mais, au fil du temps, les choses se sont décomposées alors qu’au début, ça marchait bien. Vous ne pouvez pas dire, ici au Sénégal, un leader politique est entré quelque part les armes à la main’’, a dit le journaliste et écrivain. Il ajoute que cette fille, qui accuse le leader de l’opposition, est bien prise en charge par l’Etat et manipulée par des personnes qui ne s’intéressent pas du tout à elle. « Ces personnes qui sont à l’origine de tout cela et qui ont échoué, il faut que le gouvernement les lâche. Avec tous ces audios et ces manipulateurs démasqués, dont le milliardaire qui a été à la tête de toute cette affaire, cette présumée affaire de viol ne doit pas continuer.
Dans un système judiciaire normal, si cette affaire continue, c’est parce que c’est insensé. Et la colère des gens vient de là. Les populations sont en colère parce que, pour elles, une justice ne doit pas se comporter ainsi’’, a déclaré Boris Diop. Le journaliste se dit moins intéressé que toutes ces personnes concernées par cette affaire, notamment Ousmane Sonko, Mame Mbaye Niang, Adji Sarr, mais par le fait que des gens comme François Mancabou, torturé à mort, et les deux gendarmes disparus soient carrément oubliés, même si certaines personnes en parlent de temps en temps. « Ce qui m’intéresse le plus, c’est moins Adji Sar, c’est moins Mame Mbaye Niang, c’est moins Ousmane Sonko ou même Macky Sall, c’est le fait qu’un citoyen du nom de François Mancabou ait été torturé à mort et que deux autres citoyens, des gendarmes, aient disparu. Je jauge la situation à cette aune-là. C’est-à-dire, la différence entre une société civilisée et une société où règne la barbarie, c’est que de telles choses ne sont pas possibles », a dit l’écrivain qui remporta le Grand Prix du président de la République pour les lettres avec son roman « Le temps de Tamango »
Pour lui, dans une société civilisée, de telles choses ne devraient pas arriver. Il ajoute que ces affaires sont plus importantes — que les affaires Adji Sarr et Mame Mbaye Niang — et au même niveau que la mort de Oumar Blondin Diop. Boubacar Boris Diop n’a pas manqué de dire qu’il y a un acharnement sur les militants d’Ousmane Sonko. Il souligne que si les jeunes s’identifient à Ousmane Sonko, c’est parce que il est des leurs. « Personne n’a le contrôle de cette jeunesse. Elle échappe à tout le monde. Elle n’écoute pas la radio. Elle ne regarde pas la télé et se retrouve complètement dans le discours de Sonko », a-t-il analysé lucidement.
Parlant de Sonko, l’écrivain-journaliste estime qu’il est devenu radical. « Avant l’affaire Adji Sarr, il était un homme politique normal mais ayant vu le sort de Karim Wade et de Khalifa Sall, il s’est dit que si je ne résiste pas, on me liquide », a expliqué Boris. Et de poursuivre : « Je suis assez âgé, mais Sonko, après l’affaire Adji Sarr, a atteint un niveau de popularité jamais égalé ! Dès qu’il sort, il crée des attroupements et même le président initie des promenades pour tenir la concurrence avec Sonko. Une concurrence que ce régime a créée », estime Boris.
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DANSE : PRÉJUGÉS ET RÉALITÉS D’UNE EXPRESSION ARTISTIQUE
Culturellement qu'un homme danse, cela ne pose problème a personne, mais quand c'est une femme, il y a une certaine méfiance. Préjugés et mauvais procès sont entretenus envers elle.
Culturellement qu'un homme danse, cela ne pose problème àpersonne, mais quand c'est une femme, il y a une certaine méfiance. Préjugés et mauvais procès sont entretenus envers elle.
En effet, malgré la noblesse artistique de cet art, certaines familles, longtemps, ont vu la danse comme une chose de prostituées .
Mais heureusement, le temps passant, cette expression artistique est de plus en plus acceptée pour les femmes et beaucoup en ont fait leur carrière. C'est le cas de chorégraphe Fatou Samb qui a trouvé sa passion depuis des années.
Elle y trace patiemment son chemin dans le métier. Nous l'avons interrogée en marge du Festival Women Arts show qui s'est tenu le 10 mars a Dakar.Elle nous fait part de son experience.
Après diverses formations et des expériences multiples, elle évolue dans le secteur artistique avec de multiples casquettes. Chorégraphe, elle a sa compagnie Diom-Fa avec laquelle elle tourne.
Initiatrice d’un festival, elle prépare la nouvelle édition pour 2024, nous l’avons interrogée le week-end dernier à l’Institut Crevantes, le centre culturel espagnol, lors du Festival Women art show.
Fatou Samb est aussi bien dans l’Artisanat, le théâtre, que dans la formation.
Suivez son entretien sur AfricaGlobe Tv.
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INDUSTRIES CRÉATIVES, LES FEMMES À LA TRAINE
Bien que la question du leadership féminin soit en vogue et de plus en plus débattue, dans les industries culturelles et créatives, force est de constater que les femmes sont presque absentes ou sont tres peu représentées.
Bien que la question du leadership féminin soit en vogue et de plus en plus débattue, dans les industries culturelles et créatives, force est de constater que les femmes sont presque absentes ou sont tres peu représentées.
Dans le cadre de la première édition du Festival Women’s Arts Show, une table ronde a été organisée autour de la question à l’Institut Cervantes le Centre culturel espagnol de Dakar en présence de plusieurs actrices et acteurs du secteur de la culture et des arts.
En marge de cette table ronde, AfricaGlobe Tv a interviewé Alpha Diack, le représentant du ministère de la Culture sur cette problématique. M. Diack est en charge du Fonds de développement des Culture urbaines.
Dans cette entrevue, il tente d’expliquer ce qui freine les femmes, les limite et les empêche de libérer leur énergie dans le domaine de la culture et des arts alors que leur potentiel ne fait l'ombre d'aucun doute. C'est un vrai diagnostic qu'Alpha Diack pose.
Suivez son entretien.
TEXTE COLLECTIF
MACKY INTERPELLÉ
Violation des droits et instrumentalisation de la Justice – Des intellos montent au créneau, Fatou Sow, Cornel West, Boubacar Barry, Anthony Appiah, Boris Diop, Sophie Bessis, Boukari-Yabara, Abdoulaye Kane, Aminata Traoré, Mamadou Diouf, Lamine Sagna…
Nous assistons au Sénégal à une continuelle escalade répressive qui préfigure de lendemains incertains. Il est de la responsabilité des intellectuels et de tous les citoyennes et citoyens de bonne volonté, vigies naturelles des libertés en péril, de prendre la défense des valeurs fondamentales dans un État de droit que sont : la liberté d'expression et de circulation, la liberté de manifester pacifiquement et de se rassembler, la liberté de proclamer son adhésion ou son opposition à des actes de gouvernance politique et sociale.
Sous ce rapport, nous constatons une violation flagrante, répétée et disproportionnée des droits des citoyens mais aussi la perpétuation d’un effort constant d’instrumentalisation politique du système judiciaire par l’administration du président Macky Sall.
Par-delà nos divergences et nos différences idéologiques, politiques ou culturelles, nous signataires de tous les pays, condamnons, fermement, les restrictions apportées à la liberté de mouvement des citoyens et à la continuelle instrumentalisation de la Justice au Sénégal.
Une menace réelle pèse sur la stabilité et la paix sociale du pays. Il est temps de revenir à la raison.
Il est inacceptable :
- que les droits fondamentaux des citoyens soient bafoués sans suite,
- que la démocratie et l’exercice des libertés d’expression et de circulation soient confisqués,
- que les droits constitutionnels dans l’espace politique ne soient pas respectés
- que la Justice soit instrumentalisée à souhait à des fins politiciennes.
Nous signataires, de cette présente déclaration, appelons le chef de l’État sénégalais à prendre des mesures immédiates pour ramener le calme, assurer la paix sociale et s’éloigner de toutes les remises en cause de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
RETURN TO REASON
“We note a flagrant, repeated, and disproportionate violation of the rights of citizens. We also see the perpetuation of a constant effort of political instrumentalization of the Judicial system by the administration of President Macky Sall” – Some intellectuals are stepping up: Fatou Sow, Cornel West, Boubacar Barry, Kwame Anthony Appiah, Boubacar Boris Diop, Sophie Bessis, Amzat Boukari-Yabara, Abdoulaye Élimane Kane, Aminata Dramane Traoré, Mamadou Diouf, Mahamadou Lamine Sagna…
We are witnessing, in Senegal, a continuous repressive escalation that foreshadows an uncertain future. It is the responsibility of intellectuals and of all citizens of good will, who are natural lookouts of endangered freedoms, to take up the defense of the fundamental values in a State governed by the rule of law. These rules are freedom of expression and movement, freedom to demonstrate peacefully and to assemble, the freedom to proclaim one's support for, or opposition to, acts of political and social governance.
In this respect, we note a flagrant, repeated, and disproportionate violation of the rights of citizens. We also see the perpetuation of a constant effort of political instrumentalization of the Judicial system by the administration of President Macky Sall.
Beyond our ideological, political, or cultural differences, we signatories from all countries strongly condemn the restrictions placed on the freedom of movement of citizens and the continuous instrumentalization of Justice in Senegal.
A real threat weighs on the stability and social peace of the country. It's time to return to reason.
It is unacceptable:
- that the fundamental rights of citizens are flouted without recourse,
- that democracy and the exercise of freedom of expression and movement be stripped away,
- that constitutional rights in the political space are not respected
- that the Judiciary be exploited at will for political purposes.
We, the signatories of this declaration, call on the Senegalese Head of State to take immediate measures to restore calm, ensure social peace, and move away from all challenges to the independence of the judiciary.
Below is the list of the first 104 signatories in alphabetical order. You can sign this petition adding your name and affiliation in the comments window.
Ci-dessous, la liste des 104 premiers signataires par ordre alphabétique. Vous pouvez signer cette pétition, en rajoutant votre nom et votre affiliation dans la fenêtre des commentaires.
Kwame Anthony Appiah, philosophe, écrivain professeur à NYU, New York
Félix Atchadé, médecin, Paris
Hawa Ba, sociologue et journaliste, Dakar
Leona Ba, enseignante Dpt des Relations internationales, Georgetown University, Washington
Mamadou Ba, universitaire, professeur de littérature, Dakar
Maty Ndiaye Sy, coach en développement organisationnel, Institut des études avancées, Saint-Louis
Mamadou Ndoye, expert en Éducation, ancien ministre de l’Alphabétisation, Dakar
Moussa Ngom, journaliste, coordonnateur de la Maison des Reporters, Dakar
Walner Osna, sociologue, University of Ottawa
Marie Louise Eteki-Otabela, écrivaine, essayiste et politologue, Cameroun
Bah Ould Saleck, journaliste, éditeur de presse, Mauritanie
Adam Ouologuem, journaliste, directrice Africa Society, Washington
Gwénola Possémé-Rageau, journaliste, experte en développement international, Paris
Ada Pouye, expert en développement international et urgence humanitaire
Arthur Powel, chercheur, professeur Rutgers University, New Jersey
Tabia Pricewill, journaliste, Lagos
Mahamadou Lamine Sagna, sociologue, universitaire, Worcester Polytechnic Institute, Massachusetts
Alain Sain-Victor, historien et enseignant, Montréal
Moussa Samb, professeur agrégé de droit, expert médiateur, Dakar
Paap Seen, journaliste, Dakar
Lamine Sène, linguiste, expert en transport maritime et assurances
Marilyn Sephocle, professeur de langues à Howard University, Washington
Mame Lika Sidibé, archiviste, journaliste, experte paix et sécurité, Dakar
Carolyn Somerville, professeur sciences politiques, Hunter College, New York
Fatou Sow, sociologue, CNRS, Dakar
Pape Touti Sow, consultant en politique et gestion d’entreprises
Tidiane Sow, mathématicien et coach en communication politique
Mamadou Jean-Charles Tall, architecte, Dakar
Pierre Thiam, chef et expert en gastronomie, auteur et chef d'entreprises, New York
Alvin Thompson, styliste, couturier, designer, Washington
Mahamet Timera, sociologue, Paris
Alioune Tine, administrateur d’Africajom, ancien directeur régional Amnesty International
Diala Touré, historienne de l'Art, Baltimore
Aminata DramaneTraoré, écrivaine, ancienne ministre de la Culture du Mali
Patrice Vermeren, philosophe, professeur émérite, Université de Paris 8
Almamy Mamadou Wane, écrivain, essayiste et poète, Paris
Mamadou Mao Wane, sociologue, expert des questions de protection de l’enfant
Cornel West, philosophe, écrivain, professeur d’universités, New York
Amadou Tidiane Wone, écrivain, ancien ministre de la Culture
NDLR :
- Ce jeudi 23 mars 2023, le lauréat du prix Nobel de littérature en 1986, premier auteur noir à en être honoré, le Nigérian Wole Soyinka a confirmé son souhait de signer cette déclaration. Étant en voyage, il n’avait pas reçu la demande de signature à temps et ce n’est qu’aujourd’hui qu’il a pu la lire et a immédiatement demandé à être rajouté parmi les signataires de cette tribune. Lire plus ici.
- Ce dimanche 26 mars 2023, l'écrivain kenyan, Ngũgĩ wa Thiong'o, l'un des intellectuels les plus célébrés sur le continent africain et dans le monde a demandé à être rajouté parmi les signataires de cette tribune. Ecrivain de langue kikuyu et anglaise, membre de l'Académie américaine des arts et des sciences aux Etats-Unis, Ngũgĩ wa Thiong'o est actuellement professeur et directeur de l'International Center for Writing et Translation à l'Université de Californie à Irvine. Lire plus ici.
- Ce mercredi 5 avril 2023, le grand penseur Noam Chomsky vient d’exprimer son désir de signer cette tribune. Ce geste met clairement en lumière l’universalité de l’appel à la raison pour le respect des droits et de la dignité humaine, y compris celle de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais, au moment où le pays bat des records historiques d’emprisonnement politique. Lire plus ici.
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LA DAME DE BRONZE DE COTONOU
Régiment militaire composé exclusivement de femmes, a la fin du 19e siècle, ces guerrières hors pair que le royaume du Dahomey d’alors se choisissait et se fidélisait par « des méthodes occultes » ont été la terreur des colonisateurs français.
Les Amazones, ce corps d’élite entièrement féminin créé sous le règne de la reine Tassi Hangbe (de 1708-1711) et dénommé « Agoodjie » ou « minons ». La saga de ces guerrières de l’ex-royaume du Dahomey , les manuels d’histoire en parlent certes, mais il n’existait pas jusqu’à récemment un monument qui matérialise peu ou prou cette histoire ô combien glorieuse. C’est désormais chose faite.
Depuis le 30 juillet 2022, une statue en bronze haute de 30 mètres hors socle est sortie de terre dans la capitale économique du Bénin et donne un nouvel éclat à cette ancienne ville coloniale. D'une masse de 150 tonnes, la statue surplombe pratiquement la ville de Cotonou.
Ce vendredi 24 février, c’est avec beaucoup de fierté que des Béninois rencontrés au pied de la statue, ont exprimé leur sentiment concernant cette œuvre.
C’est à proximité du Palais des Congres de Cotonou, à un jet de pierres de la Marina, la présidence de la République, que trône majestueusement l’œuvre en structure métallique, recouverte de bronze et symbolisant ce passé glorieux de l’actuel Benin.
À travers cette œuvre, c'est le rôle joué par les femmes dans la construction de la nation béninoise qui est ainsi mise en avant. Hommages aussi bien a ces femmes marquante de l’histoire, mais aussi a celles d’aujourd’hui qui, jour après jour, se battent dignement avec bravoure et endurance pour que le Benin continue.
C'est in fine une réhabilitation en quelque sorte la femme béninoise en général.
La statue de l’Amazone est désormais le symbole de la capitale économique du pays et la principale attraction pour tout étranger atterrissant à Cotonou.
Créée par la reine Tassi Hangbé, l’armée féminine des amazones sera restructurée par le roi Guézo.
Les amazones avaient donné des sueurs froides aux colons français dans leur ardeur au combat, leur tactique qui impressionnait les envahisseurs. De ce point de vue, leur bravoure et leur détermination à mourir debout, dignes et armes en mains rappelle fort bien l'histoire des femmes de Nder au Sénégal, toujours dans la période coloniale.
Depuis son ouverture au public, la place de l’Amazone dont l’accès est ouvert 24 h/24 presque ne cesse de recevoir des Béninois et des étrangers venant assouvir leur curiosité.
À l'unisson, les visiteurs pensent que cette statue, dite de l'amazone, constitue désormais un passage obligé pour tout étranger qui entre dans le pays. Autrement, ce serait comme aller à Paris pour une première fois et sans voir la Tour Eiffel et prétendre être ellé à Paris. Nous avons recueilli des réactions des visiteurs pour vous.
Pour mémoire, les Amazones du Dahomey font référence à un militaire entièrement féminin qui a existé jusqu'à la fin du XIXe siècle dans le royaume de Danxomè.
La statue rendant hommage aux amazones a été érigée en même temps que la statue de Bio Guerra, un autre grand résistant du nord du pays qui a fait face à l'envahisseur français.