René Lake fait le débriefing du débat présidentiel américain marqué notamment par la destabilisation du candidat républicain et le caractère offensif de son vis-à-vis démocrate sur de nombreux thématiques clés de la campagne
René Lake fait le débriefing du débat présidentiel américain marqué notamment par la destabilisation du candidat républicain et le caractère offensif de son vis-à-vis démocrate sur de nombreuses thématiques clés de la campagne.
L'invité de VOA Afrique estime que Kamala Harris a dépassé les attentes avec cette performance, à tel point que son équipe de campagne s'est dite prête pour un second round.
À 56 jours des élections, les stratégies se dessinent. Pour Trump, Lake conseille de rester focalisé sur l'économie et l'énergie. Quant à Harris, il recommande de continuer à mettre en avant l'avortement et l'inclusion, tout en soulignant le contraste avec "le chaos des années Trump".
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DUEL ÉLECTRIQUE HARRIS-TRUMP
Dans un contexte politique incertain, les deux candidats ont croisé le fer sur tous les sujets brûlants de la campagne. À 50 jours du scrutin, ce face-à-face pourrait bien rebattre les cartes de la course à la Maison Blanche
Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 septembre 2024, à seulement 50 jours du scrutin présidentiel américain, Kamala Harris et Donald Trump se sont livrés à un duel électrique sur le plateau d'ABC News à Philadelphie. Ce face-à-face, tant attendu par les électeurs, a tenu toutes ses promesses en matière d'intensité et de confrontation.
Dès les premières minutes, l'atmosphère s'est électrisée. La vice-présidente Harris, visiblement bien préparée, a adopté une posture offensive, martelant son programme et n'hésitant pas à qualifier son adversaire de menteur à plusieurs reprises. Face à elle, Donald Trump, inhabituellement sur la défensive, a tenté de contre-attaquer en accusant l'administration actuelle d'incompétence et de mener le pays au désastre.
Les échanges ont couvert un large éventail de sujets brûlants, de l'économie à l'immigration, en passant par l'avortement et la politique étrangère. Chaque thème a été l'occasion d'une passe d'armes féroce, révélant deux visions diamétralement opposées pour l'avenir des États-Unis.
Particulièrement remarquée, l'intervention de Harris sur l'avortement avec un Trump en difficulté, ce dernier peinant à clarifier sa position. De son côté, l'ancien président a tenté de reprendre la main sur les questions économiques, martelant le thème de l'inflation.
Au terme de ces 90 minutes d'affrontement, les deux camps ont, sans surprise, revendiqué la victoire. Cependant, de l'avis de nombreux observateurs, Kamala Harris semble avoir marqué des points précieux dans cette première manche cruciale de la course à la Maison Blanche.
Alors que les sondages annoncent un examen serré, ce débat pourrait bien s'avérer décisif dans la dernière ligne droite de la campagne.
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LE FRÈRE D'ISSA SALL ET L'ODYSSÉE FATALE
L'ancien directeur général de la Caisse de dépôt et consignation a révélé que son frère, loin d'être dans le besoin, était aux commandes de l'embarcation qui a sombré au large de Mbour, faisant au moins 26 morts
(SenePlus) - Le naufrage d'une pirogue au large de Mbour le 8 septembre 2024, qui a coûté la vie à au moins 26 personnes, a pris une tournure inattendue avec les révélations d'Issa Sall, ancien directeur général de la Caisse de dépôt et consignation et actuel maire de Mbour. Lors d'une intervention sur la chaîne TFM le 11 septembre, il a dévoilé un lien personnel bouleversant avec cette tragédie.
"Le capitaine présume du bateau, récemment arrêté, est mon propre frère", a déclaré Issa Sall. Cette révélation jette rappelle la complexité du phénomène de l'émigration clandestine au Sénégal, montrant qu'il ne touche pas uniquement les plus démunis.
Sall a exprimé son incompréhension face à l'implication de son frère dans cette traversée périlleuse. "Il gagne des millions", a-t-il affirmé, décrivant son frère comme un pêcheur expérimenté depuis 1998, possédant un équipement moderne et une pirogue de grande valeur. "Il exerce régulièrement dans des pays voisins comme la Guinée-Bissau et la Gambie, voire jusqu'à Dakar. Il a même réussi à construire sa propre maison", a ajouté le maire de Mbour.
Le drame prend une dimension encore plus tragique lorsque Sall révèle que son frère avait embarqué avec ses quatre enfants et 12 de leurs neveux et nièces. «Je m'apprête à assister à l'enterrement de l'un d'entre eux», a-t-il confié, soulignant l'étendue du deuil qui frappe sa famille.
Malgré l'ampleur de la tragédie, Issa Sall a exprimé un soulagement partiel : "Deux des enfants de mon frère ont été retrouvés vivants", a-t-il annoncé. Cependant, la famille reste dans l'attente d'informations concernant les autres passagers, dont plusieurs sont toujours portés disparus.
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LE MINISTRE DE LA SANTÉ AU COEUR D'UNE POLÉMIQUE SUR LE RECRUTEMENT
Une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux le montre affirmant privilégier les membres de son parti, Pastef, dans l'examen des CV. Face à la controverse, il a rapidement réagi, clamant que ses paroles ont été sorties de leur contexte
(SenePlus) - Le ministre de la Santé Ibrahima Sy se retrouve au cœur d'une polémique après la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux. Dans ces images filmées lors d'une intervention publique, on entend le ministre déclarer donner systématiquement sa priorité aux candidatures issues du parti Pastef lorsqu'il reçoit des CV. Il évoque également sa stratégie politique pour recruter des militants.
Ces propos ont rapidement suscité une vague d'indignation. Face à l'ampleur prise par l'affaire, Ibrahima Sy a tenu à réagir sur les réseaux sociaux. Il affirme ce mardi 10 septembre 2024 que ses propos ont été sortis de leur contexte, la vidéo ne reprenant qu'une portion de sa discussion avec des militants de Pastef à Kanel.
Dans sa mise au point, le ministre rappelle son parcours d'universitaire et de cadre sénégalais guidé par des valeurs transcendant les considérations politiques. S'il est ministre aujourd'hui, c'est grâce à son engagement au sein de Pastef. Toutefois, il clarifie que dans son cabinet, les recrutements reposent uniquement sur les compétences, l'expérience et les aptitudes des candidats.
Ibrahima Sy nuance néanmoins qu'à compétence égale, il ne voit pas d'inconvénient à promouvoir un cadre de Pastef méritant. Il assure que les nominations au ministère ont toujours privilégié les compétences, au bénéfice également de cadres extérieurs au parti.
Lors d’une tournée politique, j’ai eu des discussions avec nos militants à Kanel dans un cadre purement politique. Une portion de cette vidéo a été savamment extraite et partagée avec une volonté de nuire et de dévoyer le fond de ma pensée.
EXCLUSIF SENEPLUS - Cadre de vie dégradé, marché vétuste, routes crevassées, manque d’eau potable, insécurité, problème d’assainissement… C’est un véritable calvaire que vit le village de Cap Skiring. Les habitants cherchent des solutions
Ephrem Manga, envoyé spécial de SenePlus |
Publication 09/09/2024
Cadre de vie dégradé, marché vétuste, routes défoncées, pénurie d’eau potable depuis bien longtemps, insécurité, problèmes d’assainissement... Le village de Cap Skirring vit un véritable calvaire et appelle à l’intervention des pouvoirs publics.
Cap Skirring est l’un des principaux sites touristiques du sud du Sénégal, situé en Casamance. Cependant, ce village touristique fait face à de nombreux défis.
Éphrem Manga, de Sursaut Citoyen et envoyé spécial de SenePlus, a réalisé une tournée pour prendre le pouls de la situation socio-économique du site. Cela a été l'occasion pour les habitants d’exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés et de demander l'aide des autorités publiques : cadre de vie en déclin, activités économiques au ralenti, insécurité croissante, intempéries, problèmes d’assainissement et de gestion du territoire…
Dans ce reportage, les habitants s'expriment avec précision sur leurs inquiétuders, leurs besoins et leurs espoirs d'une amélioration de leurs conditions de vie.
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COMPTE À REBOURS POUR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Le Sénégal tout entier retient son souffle. Les prochaines 72 heures s'annoncent cruciales pour l'avenir institutionnel du pays. Entre DPG et dissolution potentielle, le suspense est à son comble
Le ministre du Travail et des Relations avec les Institutions, Yankhoba Diémé, a jeté un pavé dans la mare politique ce dimanche 8 septembre 2024. Invité de l'émission "Objection " sur Sud FM, il a laissé planer un doute considérable sur l'avenir immédiat de l'Assemblée nationale.
Alors que la date du 13 septembre a été fixée pour la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, Diémé a rappelé, non sans une certaine ambiguïté, que le président de la République dispose dès le 12 septembre à minuit de la prérogative constitutionnelle de dissoudre l'Assemblée.
"Le président à la faculté de dissoudre l'Assemblée nationale à partir de 0h le 12. Maintenant, ça, ce sont ses prérogatives régaliennes", a souligné le ministre, laissant entendre que tout reste possible. Cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de l'Assemblée intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par le rejet d'un projet de loi visant à supprimer le HCCT et le CESE, deux institutions jugées budgétivores par le nouveau régime.
Face à cette incertitude, le Sénégal tout entier retient son souffle. Les prochaines 72 heures s'annoncent cruciales pour l'avenir institutionnel du pays. Entre DPG et dissolution potentielle, le suspense est à son comble. Une chose est sûre : le 13 septembre 2024 marquera, d'une manière ou d'une autre, un tournant dans l'histoire politique nationale.
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EL HADJI MALICK SY, L'ÉTOILE DE TIVAOUANE
Érudit visionnaire, il a façonné l'âme du pays en semant les graines de la connaissance et de la spiritualité. Son héritage, plus vivant que jamais, continue d'illuminer les cœurs et les esprits bien au-delà des frontières de Tivaouane
Dans le firmament de l'Islam sénégalais, une étoile brille d'un éclat particulier : El Hadji Malick Sy. Né en 1855, cet homme exceptionnel a transformé le paysage spirituel de l'Afrique de l'Ouest avec la force tranquille de son savoir et la profondeur de sa foi.
Dès sa jeunesse, Malick Sy se distingue par son soif de connaissance. Il sillonne le Sénégal, absorbant la sagesse des maîtres. Mais c'est à Tivaouane qu'il plante les racines de son œuvre monumentale.
Érudit, enseignant, écrivain : Malick Sy endosse tous les rôles avec une grâce qui force l'admiration. Les jambes du fils ? Une armée de disciples, des écoles coraniques essaimées à travers le pays, et des ouvrages qui résonnent encore aujourd'hui dans le cœur des fidèles.
Plus qu'un simple guide religieux, El Hadji Malick Sy incarne l'essence même de l'islam soufi : ouverture, fraternité, générosité. Son amour pour le Prophète Muhammad transpire dans chacun de ses actes, dans chacune de ses paroles.
Parti rejoindre son créateur en 1922, Malick Sy continue pourtant de vivre. Dans les rues de Dakar qui portent son nom, dans les zawiyas où l'on récite ses poèmes, dans les cœurs des Sénégalais qui, chaque année, célèbrent la naissance du Prophète en son honneur.
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LA JUSTICE FRANÇAISE, BRAS ARMÉS DE LA FRANÇAFRIQUE ?
Alors que Mahamat Déby se rapproche de la Russie, le Parquet National Financier sort ses griffes. Une enquête sur les biens mal acquis du président tchadien est lancée, après des années de complaisance vis-à-vis de ce régime dynastique
Le Tchad, longtemps fidèle pion de la France en Afrique, fait aujourd'hui l'objet d'une enquête du Parquet National Financier (PNF) sur les biens mal acquis de son président, Mahamat Déby. Coïncidence ? Pas si sûr.
Alors que le jeune dictateur tchadien flirte ouvertement avec la Russie de Poutine, Paris semble brandir la menace judiciaire comme une épée de Damoclès. Une volte-face surprenante quand on sait que pendant des décennies, la justice française a fermé les yeux sur les exactions du clan Déby.
De l'esclavage moderne aux assassinats d'opposants, en passant par le financement occulte des campagnes électorales françaises, le régime tchadien bénéficiait d'une impunité totale. La France, chantre autoproclamée des droits de l'Homme, préférait alors protéger ses intérêts géostratégiques plutôt que de faire justice.
Aujourd'hui, le réveil soudain du PNF sonne comme une tentative désespérée de l'Élysée de garder la main sur son ancien "meilleur élève" africain. Une manœuvre qui illustre parfaitement les travers de la Françafrique : une justice à géométrie variable, instrumentalisée au gré des intérêts diplomatiques.
Cette affaire pose une question cruciale : la France est-elle prête à sacrifier son image et ses valeurs sur l'autel de son influence en Afrique ?
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LE VISA SCHENGEN, FORTERESSE EUROPEENNE AUX FRAIS DES AFRICAINS
90 euros pour un espoir. 27% de chances d'être rejeté. 56 millions d'euros perdus en 2023. Derrière ces chiffres, le visa Schengen dessine une frontière invisible mais bien réelle entre l'Europe et l'Afrique
L’Europe se barricade, et c’est l’Afrique qui paie la facture. En 2024, le rêve européen coûte plus cher que jamais aux Africains, avec des frais de visa Schengen grimpant à 90 euros. Mais le véritable scandale ? C'est le taux de refus astronomique de 27% pour les demandeurs africains, transformant ces frais non remboursables en une véritable taxe sur l'espoir.
Imaginez : 56,3 millions d'euros ont quitté les poches africaines en 2023, remplissant les caisses européennes pour des visas refusés.
Le système est impitoyable : des dossiers kafkaïens, des frais qui s'accumulent, et au bout du compte, souvent un "non" sec et coûteux. Pour beaucoup d'Africains, ces 90 euros représentent un mois de salaire, parti en fumée sur l'autel de la "forteresse Europe".
Face à cette injustice, une question brûlante se pose : l'Afrique devrait-elle riposter par la réciprocité ? Imposer aux Européens le même parcours du combattant financier et administratif ? Certains y voient une justice poétique, d'autres craignent les répercussions économiques.
Une chose est sûre : le système actuel creuse un fossé d'incompréhension et de ressentiment entre les deux continents.