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23 avril 2025
Société
LA MORT CERTAINE DE LA VILLE DE RUFISQUE ACTÉE
Le maire Dr Oumar Cissé, qui avait prédit cette "mort lente" de la ville, se retrouve avec un budget de 3 milliards dont 2,5 milliards uniquement pour la masse salariale
La nouvelle a sonné comme un «tremblement de terre financier» pour ne pas dire un tsunami financier qui aura la conséquence directe et cash d’une année budgétaire noire. Pourtant, le député-maire de la ville de Rufisque, en son temps, avait alerté.
Le Dr Oumar Cissé avait même prédit, devant le ministre des collectivités territoriales Mamadou Talla lors de son passage à l’Assemblée nationale, une «mort lente» de la ville lorsque le gouvernement de Macky Sall avait réduit le montant de cette contribution économique locale sur la valeur ajouté de 1 758 918 833 francs Cfa en 2020 à 1 215 626 075 francs Cfa en 2021, 427 537 773 francs Cfa en 2022 et 832 901 738 franc Cfa en 2023.
En plus de cette alerte, le maire de Rufisque a adressé une correspondance à la tutelle pour lui faire part de ses inquiétudes et préoccupations sur cette tendance baissière de la Cel/va. Aujourd’hui, l’avenir lui donne raison après la publication de l’arrêté de répartition de la Cel/va pour l’année 2024. Le montant alloué à la ville de Rufisque s’élève à 17 231 396 francs Cfa soit une baisse drastique de 1 741 687 437 francs Cfa en cinq ans.
La mairie de ville qui tire son budget de trois entités dont la grande part de la Cel/va va tout droit au mur puisque l’on signale du côté de l’institution municipale de la vieille ville que cette contribution constitue 30% du budget. Avec ce montant, l’équipe municipale de Dr Oumar Cissé se retrouve avec 3 milliards dont 2,5 milliards de masse salariale et tout juste 500 millions d’investissements. Conséquence : «de la morte lente, Rufisque va vers une mort certaine».
Le maire convoque un bureau municipal d’urgence suivi d’un Conseil municipal extraordinaire
Face à l’urgence, Dr Oumar Cissé a convoqué le bureau municipal en session d’urgence suivi d’un Conseil municipal extraordinaire.
L’objectif est d’apprécier la situation avant d’adopter une posture qui permettra à la ville de Rufisque de recouvrer ses droits. Le maire promet de réagir après avoir consulté qui de droit.
DAKAR-PARIS, LA RUPTURE À BAS BRUIT
Alors que les pays voisins du Sahel chassent violemment la France, le Sénégal cultive une opposition plus mesurée. Les Français installés sur place ne ressentent pas d'hostilité particulière et se sentent en sécurité
(SenePlus) - Une enquête du quotidien La Croix révèle la montée d'une rhétorique hostile à la France au Sénégal, sur fond de changements politiques majeurs dans la région. Si le discours se durcit, notamment du côté du parti au pouvoir, la situation reste très différente de celle des pays voisins du Sahel.
"Le Sénégal n'est plus la chasse gardée des Français", affirme sans détour Oumar Alioune Kane, responsable de la communication du Pastef, le parti au pouvoir. Dans un entretien accordé à La Croix, il dénonce "une relation de paternalisme" et revendique des "relations d'égal à égal". Plus radical encore, il lance : "On en a marre que l'Occident essaie de nous civiliser !"
Ce discours n'est pas isolé. Selon un rapport récent de l'association Tournons la page et du Centre de recherches internationales de Sciences Po, cité par La Croix, le rejet de la politique française en Afrique est "massif, presque unanime". L'étude, basée sur plus de 500 entretiens dans six pays d'Afrique francophone, pointe plusieurs griefs : manque de fiabilité sécuritaire, pillage des ressources, collusion avec les élites corrompues.
Du côté français, on relativise. "Qu'il y ait des incompréhensions, des questions, des critiques, cela fait partie de la vie du monde", confie une source diplomatique française à Dakar au quotidien. "Il y a du populisme partout, y compris ici. Comme nous faisons partie du paysage, nous sommes associés aux critiques."
Les tensions se sont manifestées concrètement : entre mars 2021 et juin 2023, 39 magasins Auchan ont été vandalisés lors de manifestations pro-Ousmane Sonko, rapporte La Croix. Pourtant, un étudiant proche du Pastef, Mamadou, nuance : "Cela a été instrumentalisé par les médias. Jusqu'à présent, on n'a vu aucun Français se faire immoler..."
Le chercheur d'Amnesty International Ousmane Diallo, interrogé par La Croix, offre une analyse éclairante : "Le discours des putschistes sur la souveraineté, sur le changement de paradigme par rapport à la France a circulé dans la région et suscité, au moins dans un premier temps, un fort engouement à Dakar. Puis, lorsque les Sénégalais ont vu ce que devenait le Mali, le Niger, le Burkina Faso, ils ont mesuré leurs propos."
Un point de friction particulier émerge autour des droits LGBT. Le Premier ministre Ousmane Sonko a prévenu que ce sujet pourrait devenir un "casus belli". La source diplomatique française répond : "Il n'y a pas d'imposition de valeurs. Tous les projets ici sont portés par des Sénégalais", tout en admettant que "ces partenaires locaux peuvent eux-mêmes avoir des valeurs différentes de leur population."
Malgré ces tensions, l'enquête de La Croix souligne que les Français installés au Sénégal ne ressentent pas d'hostilité particulière et se sentent en sécurité, contrairement à la situation dans les pays voisins du Sahel. Une différence notable qui suggère que le Sénégal, malgré une rhétorique parfois agressive, maintient une relation complexe mais stable avec son ancien colonisateur.
BARA SALL APPELLE À UNE SOLUTION URGENTE POUR LE SECTEUR DES DÉCHETS
Le coordinateur de la communication du groupe de concessionnaires était l’invité de l’émission « Salam Sénégal » de Radio Sénégal Internationale
Bara Sall, coordinateur de la communication du groupe de concessionnaires était l’invité de l’émission « Salam Sénégal » de Radio Sénégal Internationale (RSI). Il a annoncé un point de presse prévu pour aujourd’hui, lors duquel il exposera la situation actuelle et attendra le procès-verbal des autorités concernées. Selon lui, si des solutions concrètes et convaincantes sont proposées, il sera possible de suspendre leur mouvement pendant deux jours pour permettre le décaissement des paiements. Dans le cas contraire, l’arrêt de travail se poursuivra.
« Nous sommes en arrêt de travail depuis cinq jours, car nous faisons face à une impasse critique. Cela fait neuf mois que nous n’avons pas été payés, et cette situation complique considérablement notre quotidien », a-t-il déclaré. Bara Sall a aussi fait part des difficultés rencontrées avec leurs fournisseurs : « Ils nous ont bloqués à cause des dettes que nous leur devons. Certains de nos employés n’ont pas reçu de salaire depuis quatre mois. Nous sommes environ 2000 agents travaillant à la Sonaged. Actuellement, l’État nous doit 18 milliards de francs, sans compter le paiement du mois en cours. »
Avant d’en arriver à cette extrémité, Bara Sall a expliqué qu’ils avaient alerté toutes les parties prenantes, envoyé des lettres et sollicité des rencontres avec les autorités, mais sans obtenir un retour favorable. Ce manque de réponse a entraîné leur décision d’arrêter le travail.
Il a toutefois noté qu’au cours de leur première action, le ministre en charge avait accepté de les rencontrer. « Nous avons discuté des problèmes soulevés, et le ministre a exprimé son accord. Cependant, en raison des tensions budgétaires, Bala Moussa Fofana s’est engagé à collaborer avec le ministre des Finances pour trouver une solution. Malheureusement, jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’engagement concret de sa part, et nous restons en attente d’informations. »
Concernant les discussions récentes avec le directeur de la Sonaged et le Directeur général du budget, Bara Sall a indiqué que, bien qu’il y ait eu des esquisses de solutions, rien de tangible n’a été mis en place. « Si nous avions les moyens nécessaires, nous reprendrions immédiatement le travail, mais ce n’est pas le cas », a-t-il ajouté.
Le Coordinateur a également critiqué la tendance de l’État à confier la gestion des déchets à des entreprises étrangères, affirmant que celles-ci avaient échoué dans ce secteur. Il a souligné l’importance de faire confiance aux entreprises nationales : « Chaque année, la quantité de déchets augmente de 3 %, et il est crucial que l’État accorde sa confiance aux entreprises locales. Nous espérons que ce nouveau régime nous permettra de gérer ce secteur efficacement. »
Pour conclure, Bara Sall a plaidé pour une révision de la gestion des déchets au Sénégal. « Mbeubeuss n’a plus sa raison d’être ; les déchets ménagers doivent être correctement traités et recyclés. La transformation de ces déchets peut avoir un impact très positif pour notre pays », a-t-il insisté.
L’ARTP RAPPELLE LA RÉGLEMENTATION DU SECTEUR POSTAL
Dans un communiqué publié mardi 26 novembre, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) rappelle l’obligation de disposer d’une licence pour exercer une activité postale et met en garde contre les sanctions en cas d’infraction
Dans un communiqué publié mardi 26 novembre, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) rappelle l’obligation de disposer d’une licence pour exercer une activité postale et met en garde contre les sanctions prévues en cas d’infraction.
L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a rappelé ce mardi au public, en particulier aux entreprises émettrices de documents tels que les banques et les compagnies d’assurances, que l’exercice des activités postales nécessite l’obtention préalable d’une licence, conformément aux articles 27 et 28 du Code des postes.
L’article 27 dispose que tout opérateur postal, à l’exception de l’opérateur chargé du service postal universel, doit obtenir une licence pour réaliser des opérations ou prestations postales. Cet opérateur doit être constitué en société commerciale de droit sénégalais et répondre aux exigences techniques et financières définies par les textes législatifs et réglementaires en vigueur.
L’article 28 précise que la licence d’exploitation, accompagnée d’un cahier des charges, est accordée par arrêté du ministre chargé des postes, après avis conforme de l’institution de régulation, en l’occurrence l’ARTP.
L’ARTP a également informé que seules certaines entreprises, telles que La Poste, EMS, DHL, Flash Car, Speedex, Coudou, Africa Global Logistics, Globex, Rapidos, Tiak Tiak, Tex Courrier, Unipax, 2W Logistics, Carapide, Paps, Kaz Logistics et Africa Courier Central, sont actuellement autorisées à effectuer des prestations postales, notamment la collecte, le tri, l’acheminement et la distribution du courrier.
En outre, l’ARTP a souligné que les services relatifs aux envois nationaux et internationaux pesant moins de 500 grammes, ainsi que certains envois affranchis dans des limites spécifiques, sont réservés exclusivement à La Poste, qui est désignée prestataire du service postal universel.
L’autorité a averti que toute infraction à ces dispositions expose les contrevenants à des sanctions sévères. En effet, quiconque exerce une activité postale sans licence risque une amende de 10 à 30 millions de francs et une peine d’emprisonnement de 2 à 3 ans, ou l’une de ces peines seulement. Les contrevenants aux articles 19 et 20 du Code des postes concernant les services réservés risquent également une amende de 10 à 30 millions de francs et une peine d’emprisonnement de 3 mois à 3 ans, ou l’une de ces peines uniquement.
Ce rappel vise à garantir un développement harmonieux du secteur postal au Sénégal, avec des services sécurisés, de qualité et accessibles à tous. Le directeur général de l’ARTP, Dahirou Thiam, a souligné l’importance de respecter ce cadre réglementaire afin de maintenir une concurrence saine et loyale.
LE NOUVEAU PRESIDENT DU HCDS MAMADOU LAMINE DIANTE APPELLE A LA PACIFICATION DU FRONT SOCIAL
Dans le cadre de ses tournées de consultation avec les mandants tripartites, le nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue sociale, Mamadou Lamine Dianté, a tenu une séance de discussion avec les centrales syndicales au siège de la Cnts.
Dans le cadre de ses tournées de consultation avec les mandants tripartites, le nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue sociale, Mamadou Lamine Dianté, a tenu une séance de discussion avec les centrales syndicales au siège de la Cnts. L’objectif est de faire une évaluation du Pacte de stabilité en vigueur afin de décliner une vision et l’élargir aux syndicats de base. M. Dianté promet de faire un travail de veille sur les engagements entre les parties prenantes. En outre, il prône la pacification du front social pour permettre aux nouvelles autorités de mettre en pratique le référentiel
Les doléances des centrales syndicales préoccupent beaucoup les nouvelles autorités du pays. Dès son arrivée au pouvoir, le Président de la République, M. Bassirou Diomaye Faye, a appelé les acteurs à un Pacte de stabilité sociale. Le Gouvernement semble rester dans cette dynamique. Les syndicats, les centrales regroupant la Confédération des travailleurs peuvent se réjouir d’avoir comme intermédiaire auprès des autorités, un homme issu du milieu en la personne du nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue social pour relever les défis. « C’est une visite de courtoisie que nous saluons, venant du Président du Haut Conseil du Dialogue Social, Mamadou Lamine Dianté. Il n’est pas en terrain inconnu. Il connaît très bien les réalités du mouvement syndical. Nous avons bon espoir qu’il sera à la hauteur de la mission que lui a confiée le Président de la République. C’était une occasion d’échanger avec lui sur les réformes qu’il envisage de mener au niveau du Haut Conseil du Dialogue social, les chantiers notamment : la modernisation sur les questions d’anticipation et de la communication. La collaboration avec les centrales syndicales », a magnifié le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, Mody Guiro. Selon qui l’environnement est difficile pour le travailleur sénégalais en ce qui concerne l’Etat et le secteur privé, notamment la situation dans les entreprises privées avec la dette intérieure. « Les difficultés que vivent ces travailleurs dans les entreprises, les violations des droits, des retards de salaire, la vie chère. Autant de questions qui ne militent pas souvent pour l’apaisement….C’est une mission importante et difficile… Nous sommes dans l’attente pour rencontrer le Premier ministre, découvrir ensemble ce pacte qui sera proposé» a dit M. Guiro.
Les assurances du Président Dianté aux syndicats pour relever les défis !
Le Président du Haut Conseil du Dialogue Social, Mamadou Lamine Dianté, se réjouit des échanges fructueux qu’il a eus avec les travailleurs. Au-delà de l’évaluation du Pacte de stabilité sociale, il a insisté pour son élargissement aux syndicats de base pour une cohésion entre les acteurs. Parmi des réformes qu’il compte apporter au niveau de l’instance qu’il dirige, une plateforme revendicative sera créée pour enregistrer des plaintes des travailleurs. L’objectif est de continuer à œuvrer pour l’apaisement du climat social dans le monde du travail. « Nous avons surtout discuté dans le prolongement de l’audience que M. le Président de la République a accordé aux centrales syndicales les plus représentatives portant sur le pacte de stabilité sociale et d’émergence économique. Nous avons estimé aujourd’hui dans ce contexte où les nouvelles autorités ont présenté le nouveau Référentiel de Politique Publique. Il est important d’observer une pause dans le monde du travail. Et cela passe nécessairement par la signature du nouveau pacte de stabilité sociale. Mais il faudrait dans un premier temps penser à l’évaluation du pacte de stabilité qui était là. Une évaluation qui doit être conduite par M. le Premier ministre. Nous avons pris des engagements et nous lui transmettrons le compte rendu de cette audience. Au-delà de l’évaluation de ce pacte de stabilité, nous avons la conviction qu’il faut l’élargir aux syndicats de base. Parce qu’aujourd’hui, ce pacte de stabilité engage les centrales syndicales. Mais on constate que les syndicats de base continuent à engager des mouvements de grève. Comment faudrait-il les impliquer sur le pacte que nous allons signer pour permettre aux nouvelles autorités de disposer d’un temps raisonnable enfin de mettre en œuvre sa politique », a souligné le Président du Haut Conseil du Dialogue Social. Pour le Président Dianté, il s’agit de faire un travail de veille sur les engagements entre les parties prenantes dans la durabilité. « Nous avons décliné notre vision du pacte de stabilité. Il ne s’agit pas pour nous de demander aux travailleurs de renoncer à leurs revendications encore moins de demander au Gouvernement ou au Patronat de faire dans la rétention. Mais il nous reviendra, lorsque les engagements seront pris de part et d’autre, de faire un travail de veille pour que chaque partie puisse respecter ses engagements pour une durabilité de stabilité. Évidemment, les nouvelles autorités auront le temps de mettre en pratique la politique de l’Agenda Sénégal 2050, mais également les travailleurs et les employeurs pourront se retrouver. Dans ce cas, le Sénégal ne se portera que mieux », a rassuré M. Mamadou Lamine Dianté.
La CSA promet d’accompagner le HCDS dans sa mission !
Après la Cnts, le nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue sociale s’est entretenu avec la Confédération des Syndicats autonomes du Sénégal, la CSA à son siège sis aux Parcelles Assainies. Les travailleurs promettent d’accompagner le Président du Haut Conseil dans sa mission de Pacte de stabilité Sociale. « Nous avons à travers cette rencontre de prise de contact, salué la disponibilité. Parce qu’il a pris les choses en main à un moment très difficile, la fin d’année. Il faut non seulement évaluer ce qui a été fait et tracer des perspectives. Nous avons vu à moins d’un mois, ils ont déjà une feuille de route. Je pense que notre engagement à la CSA, c’est de travailler nous-mêmes pour l’accompagner. Le Haut Conseil du Dialogue Social, sa mission c’est effectivement d’anticiper ou aider les parties à trouver des solutions, que cela soit travailleur ou employeur, justes et acceptables et réalisables de part et d’autre. C’est dans ce sens là que nous saluons cette initiative et restons ouverts à leur disposition à chaque fois que ça soit possible pour faciliter les rencontres avec les travailleurs, les négociations entre l’État et le Patronat », a salué le Secrétaire général de la Confédération des Syndicats autonomes du Sénégal. Le Secrétaire général, Elimane Diouf, note une ouverture du Haut Conseil qui devra prendre en compte le nouveau Référentiel et les politiques économiques qui doivent guider le pays dans les 25 prochaines années. « Nous réaffirmons notre volonté à travailler main dans la main pour le Pacte social qui existe depuis des années qui nécessite d’être évalué et voir maintenant dans le cadre des actions futures comment aller vers un nouveau pacte plus ouvert à tous les travailleurs » a conclu le Secrétariat général des Syndicats autonomes du Sénégal (CSA), Elimane Diouf.
LES DÉCISIONS MAJEURES ADOPTÉES PAR LES PARTIES À LA COP 29
La 29e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies qui s’est déroulée (11- 22) à Bakou, en Azerbaïdjan s’est achevée par l’adoption de plusieurs décisions majeures relatives entre autres au nouvel objectif de financement
La 29e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies qui s’est déroulée (11- 22 nov) à Bakou, en Azerbaïdjan s’est achevée par l’adoption de plusieurs décisions majeures relatives entre autres au nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique, aux marchés carbone, à l’atténuation et aux pertes et dommages, indique un rapport synthétique du Centre pour les solutions climatiques et énergétiques (C2ES), basé aux Etats-Unis.
NCQG
Les parties ont convenu de fixer un nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique (NCQG) d’au moins 300 milliards de dollars américains par an d’ici 2035, indique le rapport dont l’APS a obtenu copie.
‘’Ce nouvel objectif traduit la décision des pays développés de mobiliser des fonds pour la lutte contre le changement climatique en faveur des pays en développement’’, note le document qui signale que des pays développés ‘’ont été encouragés à contribuer au NCQG sur une base volontaire, y compris par le biais de la coopération sud-sud’’.
Néanmoins, des pays en développement comme l’Inde, les pays africains, en dépit de l’accord conclu, ont exprimé leur profond mécontentement à l’égard du résultat, et ont simplement rejeté l’objectif après son adoption, souligne le document.
La présidence de la COP 29, a lancé de son côté, la feuille de route ‘’Bakou à Belém’’, en perspective de la COP30, prévue à Belém, au Brésil. ‘’Il s’agit d’un processus visant à augmenter le financement climatique vers les 1,3 trillion de dollars, pour les pays en développement, y compris par le biais de subventions et d’instruments ne créant pas de dette, avec un rapport qui sera présenté, lors de la COP30’’, indique le rapport, ajoutant que d’autres éléments clés du nouvel objectif ont été convenus.
Il s’agit de ‘’la révision de l’objectif dans le cadre du bilan mondial et un examen de l’objectif 2030, des efforts pour tripler les sorties de fonds climatiques (par exemple, le Fonds vert pour le climat, le Fonds d’adaptation et le Fonds de réponse aux pertes et dommages), un rapport d’avancement biannuel à préparer par le Comité permanent des finances et une évaluation spéciale de l’accès au financement climatique en 2030’’, a-t-il cité.
Marchés carbone
Le C2ES indique qu’à ce niveau les Parties ont finalisé les orientations en suspens pour rendre pleinement opérationnel l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone, notamment sur la dernière partie du « livre de règles de l’Accord de Paris qui était restée ouverte’’.
Les parties ont ‘’finalisé les orientations en suspens pour rendre pleinement opérationnel’’ l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone.
Concernant l’article 6.2, qui définit les règles comptables pour les »approches coopératives », il informe que ‘’les Parties ont convenu d’un système de registre international à deux niveaux avec une fonction comptable de base et une fonction de transaction supplémentaire (avec des comptes de dépôt et de transfert) pour les intéressés ’’.
Elles ont également décidé : ‘’du calendrier d’application des ajustements de crédit, des niveaux et des éléments que cette autorisation devrait contenir et des éléments et procédures de notification pour les parties, y compris la résolution des incohérences avant tout transfert international et le rôle de l’équipe d’examen de l’article 6’’.
Concernant l’article 6.4, sur le mécanisme d’attribution de crédits de l’Accord de Paris (PACM), le texte indique que ‘’les Parties ont convenu d’autoriser le transfert des crédits émis par les activités de boisement et de reboisement dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP) du Protocole de Kyoto vers le PACM, si les pays concernés, s’alignent sur la méthodologie de l’article 6.4 et les normes d’absorption adoptées, lors de la Conférence des parties (CDP)’’.
‘’Les parties ont adopté le programme de travail pour l’article 6.8, qui établit un cadre pour les approches collaboratives non marchandes afin d’aider les parties à atteindre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN)’’.
Bilan Mondial
Sur ce point les Parties, n’ont pas été en mesure d’adopter une décision sur le dialogue des Émirats arabes unis sur la mise en œuvre des résultats du bilan mondial, note le rapport, expliquant que ‘’de nombreux pays ont souligné que le texte proposé était trop peu ambitieux’’. ‘’Les Parties, ont donc décidé de revenir sur l’examen du dialogue, en juin 2025’’, informe-t-il.
En plus, « les discussions sur l’affinement du bilan mondial (éléments procéduraux et logistiques du processus de bilan mondial) ont été reportés à juin 2025, sur la base de la note informelle, qui inclut dans son annexe, une compilation qui n’a pas de statut ».
Les Parties, ont aussi d’un commun accord décidé de repousser à la COP 30, prévue à Belém au Brésil, ‘’l’examen de juin 2024 du rapport sur le dialogue annuel sur le bilan mondial visant à faciliter le partage des connaissances et des bonnes pratiques sur la façon dont les résultats du bilan mondial éclairent la préparation des prochaines contributions déterminées au niveau national’’, note le document.
Programme de travail sur l’atténuation
Concernant cet objectif, ‘’les Parties ont adopté à la CDP 29, une décision sur le programme de travail en matière d’atténuation, qui manque de références fortes aux résultats de l’inventaire mondial de la COP28 de Dubaï, en particulier des références au paragraphe 28 dudit programme et à la transition énergétique, ainsi qu’à la nécessité de nouvelles contributions déterminées au niveau national ambitieuses en 2025’’.
Cependant, précise le rapport, »la décision reconnaît les discussions thématiques de 2024 portant sur la thématique +Villes : bâtiments et systèmes urbains+ et note quelques résultats clés, opportunités, obstacles et solutions réalisables’’.
Objectif mondial en matière d’adaptation
Sur l’objectif global d’adaptation, les Parties ont convenu, lors de la 29e session de Bakou, ‘’ de définir plus précisément les travaux à venir pour élaborer des indicateurs dans le cadre du consensus des Emirats arabes unis (EAU) pour la résilience climatique mondiale’’, visant à suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre de mesures d’adaptation à l’échelle mondiale.
‘’Il s’agit notamment de fournir des orientations supplémentaires aux experts sur l’affinement des indicateurs dans le cadre du programme de travail du cadre des EAU, y compris l’identification d’indicateurs sur les moyens de mise en œuvre, de lancer la feuille de route de Bakou sur l’adaptation et le dialogue de haut niveau de Bakou sur l’adaptation, de convenir d’un point permanent de l’ordre du jour sur l’objectif global d’adaptation après la COP30, de demander au secrétariat de la CCNUCC de produire une version conviviale du rapport sur l’adaptation transformationnelle et d’organiser un événement spécial pour faire le point sur les travaux du groupe de travail II du GIEC, lors de la réunion des organes subsidiaire – SB62 (juin 2025), précise la synthèse du C2ES.
Transition juste
Les Parties n’ont pas été en mesure d’adopter à Bakou en Azerbaïdjan une décision sur le programme de travail « Just Transition » et ont décidé de réexaminer la question en juin 2025, mentionne le document.
Genre
La 29e session de la Conférence des parties (CDP29) a adopté une décision sur le genre prolongeant ainsi, le programme de travail renforcé de Lima (Pérou) sur le genre pour une période de dix ans et demande, le lancement de l’élaboration d’un nouveau plan d’action sur le genre, en vue de recommander un projet de décision d’ici la CDP30.
Le rapport signale que « le programme de travail prolongé encourage, pour la première fois, l’intégration, de données ventilées par sexe et par âge ». La décision prise sur le genre, poursuit-t-il, encourage également, le Secrétariat de la CCNUCC à s’assurer que toutes les propositions budgétaires prennent en compte les effets sur l’équité entre les sexes, en nommant des points focaux pour l’égalité des sexes dans tous les départements, en plus de poursuivre son travail en cours pour soutenir les Parties dans la mise en œuvre du programme de travail.
Les Parties ont pu résoudre leurs divergences sur la formulation relative à la diversité en soutenant l’égalité des sexes et l’autonomisation de « toutes » les femmes et les filles dans le contexte du changement climatique dans la décision, ajoute le document.
Pertes et Dommages
A ce niveau, la COP 29, a permis aux Parties d’adopter, le rapport du Fonds de réponse aux pertes et dommages (FRLD) et le plan de travail 2024-2025 de son Conseil, se réjouit le C2ES, rapportant qu’ elles ont également décidé de responsabiliser le FRLD et le Conseil du Fonds qui rendront compte désormais, à la fois à la CCNUCC et à l’Accord de Paris, ‘’des obligations de rapports réguliers’’.
Les dispositions finales ayant été approuvées, la 29e Conférence des Parties, a autorisé, à Bakou, le FRLD, à commencer à distribuer des financements pour les pertes et dommages, en 2025, indique la même source.
Sur un autre registre, le rapport mentionne, que les Parties ne sont pas parvenues à une conclusion sur le rapport annuel conjoint 2024 du Comité exécutif (ExCom) du Mécanisme international de Varsovie (MIV) et du réseau de Santiago de même que sur l’examen 2024 du MIV, reportant ainsi son examen à juin 2025.
Il annonce que « la quatrième réunion du conseil d’administration du FRLD se tiendra du 2 au 5 décembre à Manille, aux Philippines », pays abritant le conseil d’administration du Fonds pertes et dommages.
Agriculture
Les Parties ont accueilli favorablement, lors de la CDP29, ‘’le portail en ligne récemment publié pour les travaux conjoints de Charm el-Cheikh (Egypte) sur la mise en œuvre de l’action climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire et ont demandé au secrétariat de la CCNUCC d’en poursuivre le développement’’.
Les discussions ‘’se poursuivront sur cette question en juin 2025, en se concentrant sur la manière de mettre en œuvre l’action climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire’’ dans les processus de planification nationaux.
Caractéristiques des contributions déterminées au niveau national
Sur ce point, les Parties ont convenu de poursuivre l’examen des orientations relatives aux caractéristiques des contributions déterminées au niveau national, lors de la conférence des Parties sur l’Accord de Paris (CMA8-2026).
Le Centre pour les solutions climatiques et énergétiques (C2ES), est une structure basée aux Etats-Unis qui œuvre pour un climat sûr et stable en accélérant la transition mondiale vers des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles et une économie prospère, juste et résiliente
LA PSYCHOSE DES JOURS DE LUTTE
Avant et après chaque grand combat, les bandits dictent leur loi sur les principales artères allant des quartiers des lutteurs à l'Arène nationale sise à Pikine-Ouest, à côté du Technopole. Le combat Modou Lo vs Siteu n'a pas dérogé à la règle
Ils ne se cachent plus ; ils opèrent au grand jour, au vu et au su de tous. Malgré une mobilisation exceptionnelle des forces de défense et de sécurité, hier, les bandits ont encore frappé à Pikine et ses environs.
''Nous sommes face à un véritable problème de sécurité publique. Nous ne pouvons pas continuer de laisser les populations à la merci des délinquants''. C'est en ces termes que cet ancien fonctionnaire de la police se désole de la situation qui prévaut dans les alentours de l'Arène nationale, après chaque combat de lutte. Il ajoute : ''Moi-même qui vous parle, ma fille était venue me rendre visite. Il y a un instant - l'entretien a eu lieu vers 16 h - elle m'a dit qu'elle doit rentrer à cause du combat de lutte. Cela veut dire que les gens ont peur et ce n'est pas acceptable.''
C'est devenu un secret de polichinelle. Avant et après chaque grand combat, les bandits dictent leur loi sur les principales artères allant des quartiers des lutteurs à l'Arène nationale sise à Pikine-Ouest, à côté du Technopole. Le combat Modou Lo vs Siteu n'a pas dérogé à la règle.
Depuis vendredi, deux jours avant le combat qui s'est tenu hier, ils ont été nombreux les internautes à publier sur les réseaux sociaux les risques d'agressions dans les localités de Pikine, Diamagueune, Thiaroye, Cambérène, Patte d'Oie, Parcelles6Assainies... Et comme ils le craignaient, des agressions massives ont encore été perpétrées en amont comme en aval du combat. Une vidéo filmée en direct par le site d'informations générales Dakaractu a d'ailleurs été rendue virale sur la toile dans l'après-midi.
Joint par téléphone, le reporter Cheikh Oumar commente : ''C'est un groupe de jeunes qui venaient de Diamagueune et qui allaient vers le stade. L'agression a eu lieu après Poste Thiaroye, à hauteur de l'usine. La victime était au bord de la route nationale en train d'attendre un bus. C'est là où l'agresseur l'a trouvé, l'a giflé avant d'arracher son téléphone et son porte-monnaie. Il n'y avait ni police ni gendarmerie dans les environs.''
''Nous avons vu un dispositif exceptionnel''
Plus loin, vers le stade, un dispositif impressionnant a été déployé. Habitant de la cité Technopole, Cheikh Sadibou Fall confirme : ''Nous avons constaté un dispositif sécuritaire exceptionnel, avec des éléments de la gendarmerie qui ont jalonné la route principale qui mène vers l'Arène nationale. Je ne me rappelle pas avoir vu un tel dispositif lors d'un combat de lutte. C'est peut-être à cause de l'envergure du combat et de la nature des supporters des deux camps.''
Grâce à ce dispositif, les cas d'agressions ont diminué dans les environs immédiats de l'Arène nationale, observe le journaliste. Mais comme d'habitude, les voyous agissent aussi loin du stade, sur le chemin, à l'aller comme au retour. Sadibou Fall : ''Personnellement, je n'ai pas constaté directement des agressions sur place, mais j'ai entendu des gens en parler vers Diamagueune, le quartier de Siteu.''
Par rapport aux précédents combats, M. Fall reconnait une certaine amélioration, en tout cas aux alentours du stade. ''Dernièrement, il y avait un combat - ce n'était même pas d'envergure - mais c'était catastrophique à la fin. Les voyous ont semé la terreur dans tout le quartier. Ils agissent en groupes et ils s'attaquent à tous ceux qui se trouvent sur leur chemin''. Dans le quartier, confie-t-il, chaque fois qu'il y a combat de lutte, c'est la psychose chez les riverains. ''Nous sommes dans un quartier très calme. Les gens ont peur de vaquer à leurs occupations, les jours de combat. De 9 h à 21 h, tu ne peux pas sortir parce que les délinquants rôdent''.
Pour que la peur change de camp
Pour beaucoup de citoyens, il est temps que la peur change de camp. Que les populations en tout temps et en tout lieu puissent continuer de circuler librement et en toute sécurité. À ceux qui s'interrogent sur les aptitudes des forces de défense et de sécurité à faire régner l'ordre même les jours de combat, l'ancien fonctionnaire de police tente de rassurer : ''Je ne pense pas que ce soit de l'impuissance. À mon avis, soit c'est de l'incompétence soit de l'inconscience. Si c'est l'incompétence, il faut mettre des gens compétents, car ça ne manque pas. Si c'est de l'inconscience, il faut que les gens en prennent conscience. Parce que cette situation ne peut pas continuer.''
Selon lui, la police et la gendarmerie ont tellement recruté ces dernières années qu'elles ne peuvent plus avoir d'excuses.
Mais comment faire face à cette délinquance et lutter contre ce banditisme ? De l'avis de l'expert en sécurité publique, il faudrait d'abord faire la cartographie des quartiers criminogènes pour ensuite déployer un dispositif sécuritaire adéquat. À l'entendre, parfois, la simple présence d'une voiture de la police ou de la gendarmerie peut suffire. Il explique : ''Un voyou qui sort du stade, s'il a l'intention de faire quelque chose, il va prendre 10 à 20 minutes pour s'organiser. S'il voit une voiture de la police ou de la gendarmerie, il arrête de réfléchir. Il va encore marcher 20 à 30 minutes pour recommencer à penser. S'il voit une voiture, il arrête encore de penser. S'il le fait deux fois, il s'éloigne du point névralgique. Parce que nous sommes dans un cercle concentrique. Plus tu t'éloignes du lieu de rassemblement, plus c'est difficile d'accomplir ton forfait. Il faut jalonner à deux ou trois kilomètres à la ronde.''
Sur les points éloignés, il préconise des patrouilles, avec des véhicules qui se croisent en des intervalles réguliers. ''Nous avons connu ce genre de situation dans le passé avec la lutte comme avec les navetanes, mais on a su le gérer'', a-t-il renchéri. La difficulté, a-t-il insisté, c'est par rapport aux preuves. ''On essayait de les emmerder, de les dissuader de recommencer. Mais c'est difficile de trouver des preuves contre eux, même si leur culpabilité ne fait l'objet d'aucun doute''.
Témoignage d’une victime
Sur les réseaux sociaux, les témoignages des victimes et des citoyens font florès. ‘’EnQuête’’ a pu interpeller la consœur Angelina Gomis qui a failli être lynchée lors d'un combat de lutte. Elle raconte : ''Je revenais d'un séminaire à Saint-Louis. À bord d'un 4x4 que nous avions pris en location avec une consœur de Trade FM, nous étions tombés sur des agresseurs à hauteur de la station EDK de Pikine, à côté du Technopole. Pris de panique, le chauffeur qui, dans les normes, devait nous ramener à Guédiawaye, avait décidé de nous abandonner sur place. Sur un ton nerveux, il nous avait sommées de descendre de son véhicule pour pouvoir rebrousser chemin.'' La peur dans le ventre, Gina est alors descendue véhicule et a essayé de se mettre en sécurité à côté des gendarmes qui étaient stationnés à côté. À sa grande surprise, ces derniers l'avaient chassée des lieux.
Paniquée, elle a pu traverser la route pour se réfugier à l'intérieur d'un restaurant et d'appeler son chauffeur qui, heureusement, n'a pas tardé de se pointer. ''C'est au moment d'entrer dans la voiture qu'un groupe de jeunes est venu nous attaquer. Ils voulaient coûte que coûte prendre mes bagages. Heureusement, le chauffeur a pu démarrer très vite. J'ai eu la peur de ma vie. J'ai dû éteindre mon téléphone alors que mes collègues qui peinaient à me joindre s'inquiétaient. Ils ont dû appeler chez moi pour voir si je suis bien arrivée. Toute ma famille était inquiète et se demandait ce qui m'est arrivé. Nous avons fait plus d'une heure entre Pikine et Guédiawaye, et les bandits étaient partout pour semer la terreur'', se remémore la jeune journaliste qui invite les autorités à prendre en charge cette lancinante question.
Le pire est que sur tout le chemin, Mlle Gomis n'a cessé de penser à ce genre de scénario à cause des alertes. Ce qui la pousse à se demander pourquoi des dispositions suffisantes ne sont pas prises. ''J'avais lu une publication sur Facebook ; j'en avais même fait part aux confrères avec qui j'étais dans la voiture, je ne pouvais imaginer que cela allait tomber sur nous. L'État doit prendre ses responsabilités face à cette insécurité récurrente. On ne peut pas être casanière chaque dimanche parce que simplement il y a un combat de lutte. Personne n'ose sortir maintenant de chez lui, les rues sont souvent vides, les activités à l'arrêt. Nous sommes vraiment fatigués...''
par Johanna D.
LETTRE OUVERTE AU DÉPUTÉ GUY MARIUS SAGNA
emprisonnée pour avoir tenté d'échapper à son bourreau, Dieynaba Ndiaye incarne le paradoxe d'une justice qui punit les victimes. Nous vous demandons en faveur de cette survivante récemment hospitalisée en raison de son état de santé dégradant
"La femme est la racine première, fondamentale de la nation où se greffe tout apport, d'où part aussi toute floraison." déclarait Mariama Bâ. En cette veille de la Campagne des 16 jours d'activisme contre les Violences faites aux femmes et aux filles, nous vous adressons cette lettre.
Le Sénégal pose les fondations d'une nouvelle ère à travers l'Agenda National de Transformation et cette 15ᵉ législature à laquelle vous appartenez. L'idéal d'une nation souveraine, juste, prospère et ancrée dans de fortes valeurs, telle défendue par le président de la République. La vision Sénégal 2050, claire et audacieuse, suscite l'espoir du bonheur et de la justice auprès des populations.
Et pourtant, ce beau tableau est noirci par une tâche. Cette tâche que l'on retrouve sur le poignet des femmes, leur visage, leur cou et leur corps. Une tache tantôt visible, tantôt invisible qui prend forme davantage sur le tableau, sous nos yeux. Notre inaction et notre silence, nous rend complices de ce fléau qui corrompt la racine de la nation.
Honorable, cette tâche est portée par des milliers de nos filles, nos soeurs, nos mères. Elle a noirci leur vie, affecté leur entourage et leur progéniture. À titre d'exemple, Dieynaba Ndiaye, une jeune femme pleine de vie et de rêves, qui se retrouve en prison pour avoir essayé de s'échapper à cette ombre pesante.
Mariée à un homme, Dieynaba avait espoir de vivre une vie idéale d'amour et de paix. Elle ne s'attendait pas à ce que, dans la nuit du 16 avril 2024, son homme peigne son visage et son corps de tâches horribles. "Malgré mes saignements et mes cris, il a continué à me frapper avec une force inimaginable." relate-t-elle dans sa plainte adressée au Procureur de Matam. Le calvaire de Dieynaba s'est poursuivi quand elle a voulu fuir cette violence. Son mari l'a emmené en brousse, puis fait sortir violemment de sa voiture et l'a abandonné au milieu des arbres avec des coups et des injures.
Dieynaba rêvait d'une vie saine et prospère, pas d'une vie où le tableau sera obscurci par cette tâche noire qui est la violence conjugale. En tant que survivante, elle avait confiance en dame justice, pour réparer l'honneur et briser l'injustice. Mais là où elle espérait un bras fort et droit, elle n'a trouvé qu'un mur froid sans voix.
Honorable, Dieynaba purge présentement au Camp Pénal de Dakar une peine bien supérieure à celle de son bourreau. Un bourreau qui a précédemment brisé la vie de six autres épouses, dont une qui a succombé à la lourdeur de cette tâche. Nous vous demandons à travers cette lettre d'agir en faveur de cette survivante qui a récemment été hospitalisée à Abass Ndao en raison de son état de santé dégradant.
Nous demandons sa libération immédiate, elle mérite plus d'empathie et de considération à cause du traumatisme qu'elle a vécu. Dieynaba doit être auprès des siens pour panser ses douleurs et non pas dans une cellule qui ravive ses malheurs.
Honorable, nous avons foi en votre sens de la justice sociale et votre soutien à la dignité humaine. Si nous n'agissons pas rapidement, les violences basées sur le genre risquent d'entacher la vision Sénégal 2050 qui aspire à une société inclusive et équitable. Chaque acte de violences faites aux femmes et aux filles est une atteinte non seulement aux individus, mais à l'idéal collectif que nous visons.
Pour un Sénégal sûr, un Sénégal juste et un Sénégal sensible aux besoins spécifiques des femmes et des filles, il est impératif que nous faisons qu'un et défendons #FreeDieynaba.
Johanna D. est porte-parole du Collectif des survivantes anonymes et membre de l'Alliance sénégalaise contre les violences faites aux femmes et filles handicapées.
par Abdoul Aziz Diop
POUR LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DE MOUSTAPHA DIAKHATÉ
Les ingrédients du cocktail frelaté de Pastef sont : l’anti-institutionnalisme à travers de l’excès zèle inoculé par Sonko, la confusion des pouvoirs... La démocratie sénégalaise qui ne s’adapte à aucun moule préconçu n’a que du mépris pour l’arriviste
Me El Hadji Diouf se distingue au Barrreau de Dakar par la manière inédite de dissoudre la gravité dans un mélange de styles dont personne ne lui dispute la propriété.
Un grand avocat !
Face aux journalistes, Me Diouf invoque les droits et libertés de son client Moustapha Diakhaté en mettant en exergue le cocktail frelaté et enivrant de Pastef dont les ingrédients sont :
- l’anti-institutionnalisme à travers de l’excès zèle inoculé par Ousmane Sonko à la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) ;
- la confusion des pouvoirs par un exécutif profane et borderline ;
- l’insulte de petits et moins petits voyous chauffés à blanc comme emballage…
Qui maintenant ose encore en attendre une performance économique, l’augmentation considérable des revenus de l’État et des services publics irréprochables de la santé, de l’éducation, de l’énergie, de la culture et j’en oublie ?
Peut-être encore Sonko dont le goût amer de la victoire se manifeste par l’affolement provoqué par les éclairages émancipateurs et démassificateurs du direct dont l’éveilleur de conscience Moustapha Diakhaté a le secret à des heures de grande écoute.
Peine perdue !
La démocratie sénégalaise qui ne s’adapte à aucun moule préconçu n’a que du mépris pour l’arriviste.
Libérez Tapha.
Abdoul Aziz Diop, Pacte institutionnel (PI) de défense des institutions de la République et de la démocratie, Chevalier de l’Ordre national du Lion.
POUR UNE VRAIE PLACE DES FEMMES DANS LA GOUVERNANCE
Le Cadre de Concertation Ci La Ñu Bokk déplore la persistance d’une sous-représentation des femmes au sein des hautes instances de l’État. Il appelle l'État à promouvoir des programmes spécifiques visant à répondre aux besoins des femmes
Le Cadre de Concertation "Ci La Ñu Bokk" interpelle directement le président de la République et son gouvernement sur la sous-représentation des femmes dans les instances de décision. Les associations mettent en avant un catalogue de sept revendications précises.
À Son Excellence, Monsieur le président de la République du Sénégal,
Au Premier ministre du Sénégal,
À l’ensemble des membres du gouvernement du Sénégal,
Appel à une prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques ainsi qu’au renforcement de leur participation dans les instances de gouvernance
Nous, membres du Cadre de Concertation pour le Respect et la Préservation des Droits des Femmes “Ci La Ñu Bokk”, tenons à féliciter les autorités sénégalaises pour la tenue des récentes élections législatives et pour leur engagement à consolider la démocratie sénégalaise.
Nous saluons également l’ensemble des députés élus, particulièrement les femmes, et les encourageons à œuvrer pour une Assemblée de rupture qui met en avant l’intérêt de l’ensemble des Sénégalaises et des Sénégalais. Nous espérons qu’elle favorisera l’adoption et la mise en œuvre de politiques et de lois favorables à la bonne gouvernance, à la transparence et à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Cependant, nous déplorons la persistance d’une sous-représentation des femmes au sein des hautes instances de l’État sénégalais. Malgré un appel précédent adressé à Son Excellence, Monsieur le président de la République, au lendemain de la formation du premier gouvernement, celui-ci ne compte que quatre ministres femmes.
Les femmes, qui représentent plus de 49,4 % de la population sénégalaise (Source : ANSD, 2023), continuent d’être marginalisées dans les sphères décisionnelles. Ces inégalités constituent une entrave majeure à une gouvernance inclusive et équitable.
Nous avons également noté, avec une vive inquiétude, la récente déclaration du ministère de la Famille et des Solidarités à l’occasion du prochain lancement des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. Celle-ci reflète un manque manifeste de maîtrise et d’engagement sur ces questions. Nous attendons des actions concrètes, au-delà des discours.
En mars 2024, le Cadre de Concertation “Ci La Ñu Bokk” avait transmis à Son Excellence, Monsieur le président de la République et au ministère de la Famille un manifeste détaillant des recommandations pour :
Prendre en compte les besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques,
Renforcer leur participation dans les instances de gouvernance,
Promouvoir la parité et l’inclusion des femmes.
Nous rappelons ici les principales recommandations de ce manifeste :
Nous appelons :
Son Excellence, Monsieur le président de la République du Sénégal, en collaboration avec le gouvernement et tous les acteurs impliqués (société civile, organisations de femmes, secteur privé, syndicats, institutions financières, partenaires au développement, populations, etc.), à :
Prendre des mesures concrètes pour intégrer les besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques, programmes, plans et stratégies nationales.
Garantir une représentation équitable des femmes et des jeunes leaders dans toutes les instances de gouvernance et de prise de décision.
Mettre en place des programmes et des budgets spécifiques visant à répondre aux besoins des femmes et des filles dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la formation, de l’emploi, de la sécurité, ainsi que l’accès à la terre et aux financements.
Promouvoir activement l’égalité des chances et l’équité territoriale dans l’accès aux ressources pour les femmes et les filles dans toutes les régions du pays.
Renforcer la collaboration et le plaidoyer pour assurer le respect des droits des femmes et des filles, tout en renforçant leur pouvoir économique et social.
Mettre en place un suivi et une évaluation participative et inclusive des engagements pris en faveur des femmes et des filles.
Soutenir les initiatives locales et nationales visant à promouvoir l’égalité des sexes et à éliminer toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes.
Nous croyons fermement que l’inclusion des femmes dans les instances de décision est essentielle pour bâtir un Sénégal plus juste, équitable et prospère. Nous appelons le gouvernement à prendre des mesures concrètes et immédiates pour remédier à cette situation et servir d’exemple en matière de parité et d’égalité des sexes.
Ensemble, nous pouvons faire en sorte que chaque voix soit entendue et que chaque citoyen, homme ou femme, ait la possibilité de contribuer pleinement au développement de notre nation.
Cadre de Concertation pour le Respect et la Préservation des Droits des Femmes “Ci La Ñu Bokk”
Annexe :
Manifeste pour la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques ainsi que le renforcement de leur participation dans les instances de gouvernance, la parité et l’inclusion des femmes.
Manifeste pour la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques ainsi que le renforcement de leur participation dans les instances de gouvernance
Note de Synthèse
L’élection du président de la République, son excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye a sonné comme un plébiscite national et son adresse à la Nation du 3 avril dernier a fait renaître espoir et volonté de cohésion nationale notamment quand il dit « je suis déterminé à préserver notre vivre ensemble … » et de renchérir « … j’entends instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte ».
Toutefois, l’annonce, le vendredi 5 avril 2024 de la composition du nouveau gouvernement avec un taux de participation des femmes très faible a instauré un sentiment de déception avec seulement quatre femmes dans une équipe de vingt-cinq ministres et cinq secrétaires d’État (soit 13,3 % de femmes). Ce tableau ne reflète guère une rupture en matière de lutte contre les inégalités et l’inclusion de toutes les forces vives de la Nation.
De plus, la suppression du ministère de la Femme sans annonce d'une structure spécifique chargée des politiques de développement social et économique des femmes et des filles soulève beaucoup d’inquiétude, particulièrement auprès des femmes.
En effet, une telle approche ne garantit pas la préservation des acquis déjà consolidés au Sénégal en matière de prise en compte des droits des femmes et leur participation dans les instances décisionnelles.
C’est pour cela, que nous, membres du cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits des femmes, invitons le Président de la République du Sénégal à :
Faciliter la création d’une structure de gouvernance destinée spécifiquement aux besoins des femmes et des filles ;
Renforcer la participation effective des femmes dans toutes les instances de décisions, aux niveaux électifs et nominatifs ;
Encourager des politiques et programmes en faveur des femmes et des filles en priorité dans les domaines suivants :
L'éducation et la formation ;
La prévention et la prise en charge des violences faites aux femmes et aux filles ;
L’entrepreneuriat et l’employabilité ;
L’accès à l’investissement et au foncier ;
L’accès aux services de santé de qualité, notamment la santé de la reproduction.
En effet, malgré les avancées notées ces dernières années dans les politiques en faveur des femmes, les défis de l’égalité des droits homme-femme et de l’autonomisation de celles-ci restent entiers dans notre pays.
L’égalité étant un droit humain, celle entre les citoyens, une valeur fondamentale inscrite dans notre Constitution interdisant toute discrimination fondée sur le sexe, sa prise en compte devient une nécessité afin que chaque citoyenne et citoyen soit égal en dignité, en capacité et en droit pour une gouvernance juste et démocratique.
Conscients du poids démographique des femmes sénégalaises qui ont largement démontré leur leadership et leurs contributions dans les sphères politique, sociale, économique et citoyenne,
Conscients de la nécessité pour le Sénégal de respecter ses engagements pris au niveau régional et international à travers les accords, traités et conventions ; notamment :
La Convention contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) ;
L’Agenda Global pour le Développement Durable en 2030 ;
Le Programme d’Action de la Conférence Internationale du Caire sur la Population et le Développement ;
La Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ;
Le Protocole de Maputo sur la Promotion et la Protection des Droits des Femmes et des Filles ;
La Déclaration des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine sur l'Égalité de Genre ;
La loi n°2018-22 du 4 juillet 2018 transposant la loi sur la parité dans le Code électoral ;
La loi n°2020-05 du 10 janvier 2020 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal criminalisant les actes de viol et de pédophilie ;
La loi n°2022-02 complétant certaines dispositions du code du travail et relative à la protection de la femme en état de grossesse ;
Le décret n° 2021-1469 du 3 novembre 2021 relatif au travail des femmes enceintes;
L’arrêté n° 007383 du 27 mars 2023 relatif à la protection des enfants et des jeunes femmes dans les écoles et établissements entre autres.
Conscients des avancées dans les droits pour la promotion des femmes et des filles obtenues de haute lutte et sous plusieurs magistères et soucieux du respect de ces droits : droit à la santé (aucune femme ne doit perdre la vie en donnant la vie), droit à l’éducation et à la formation, droit au travail et à une vie décente;
Constatant la maturité démocratique de notre pays qui s’est encore une fois matérialisée par cette transition démocratique historique malgré les tensions vécues ces dernières années et du rôle crucial des femmes dans la préservation de la cohésion sociale ;
Constatant avec regret le nombre limité de femmes nommées aux postes ministériels de votre premier gouvernement et la suppression du Ministère de la Femme pour ne retenir que la Famille et les Solidarités ;
Rappelant les engagements pris par les nouvelles autorités en faveur de la préservation des droits et de la promotion des femmes et des filles à travers le projet/programme ;
Nous, membres du cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits et des acquis des femmes et des filles ;
Exprimons notre vive préoccupation devant ce qui peut être compris comme un recul dans les acquis en faveur des droits des femmes au Sénégal;
Lançons un appel vibrant pour soutenir et promouvoir l'inclusion des femmes et des filles leaders pour une meilleure prise en compte de leurs besoins spécifiques dans les politiques publiques et les processus de gouvernance au Sénégal. Nous croyons fermement que l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes sont essentielles pour bâtir une société juste, équitable et prospère ;
Aujourd'hui, nous nous engageons à agir ensemble pour réaliser ces objectifs ambitieux. Et, Nous appelons :
Son Excellence, Monsieur le président de la République du Sénégal en relation avec son gouvernement et tous les acteurs impliqués (la société civile, les organisations de femmes, le secteur privé, les syndicats, les institutions financières, les partenaires au développement, les populations, etc.)
À prendre des mesures concrètes pour renforcer la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques, programmes, plans et stratégies nationales.
À garantir la représentation équitable des femmes et des jeunes leaders dans toutes les instances de gouvernance et de prise de décision.
À mettre en place des programmes et des budgets spécifiques visant à répondre aux besoins des femmes et des filles en matière d'éducation, de santé, de formation, d'emploi, de sécurité, d’accès à la terre et aux financements.
À promouvoir activement l'égalité des chances et l'équité territoriale dans l’accès aux ressources pour les femmes et les filles dans toutes les régions du pays.
À renforcer la collaboration et le plaidoyer pour faire avancer les droits et l'autonomisation des femmes et des filles.
À assurer un suivi et une évaluation participative et inclusive de la mise en œuvre des engagements pris en faveur des femmes et des filles.
À soutenir les initiatives locales et nationales visant à promouvoir l'égalité des sexes et à éliminer toutes les formes de discriminations.