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22 avril 2025
Société
LE SÉNÉGAL VA IMPOSER LA RÉCIPROCITÉ DES VISAS
Sonko a annoncé ce vendredi une mesure qui pourrait bouleverser la politique migratoire du pays. Les États imposant des procédures complexes et coûteuses aux Sénégalais devront désormais s'attendre à la pareille
(SenePlus) - Dans sa Déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé une réforme significative de la politique des visas du Sénégal, plaçant la réciprocité au cœur des relations diplomatiques.
Cette nouvelle politique vise particulièrement les pays qui exigent des visas aux ressortissants sénégalais. Le gouvernement entend ouvrir des discussions avec les pays des catégories B et C pour exiger en retour des visas gratuits pour les Sénégalais, appliquant strictement le principe de réciprocité.
Le Premier ministre a rappelé que la suppression de la procédure des visas biométriques payants, entrée en vigueur le 1er mai 2015, n'avait jamais été formellement actée dans les textes législatifs et réglementaires. Cette situation juridique particulière offre une base légale pour la mise en place de la nouvelle politique.
Le gouvernement prévoit également d'engager des discussions avec les pays dont les procédures de traitement des demandes de visa sont jugées préjudiciables aux Sénégalais. Ces négociations porteront sur plusieurs points sensibles : l'accès aux plateformes de prise de rendez-vous, la tarification des frais, les procédures de vérification d'authenticité et de transmission des documents d'état civil.
Toutefois, Sonko a souligné la nécessité d'une approche mesurée, tenant compte des leçons du passé. Le gouvernement évaluera attentivement les impacts potentiels sur le tourisme, anticipera les questions de lenteurs administratives et s'assurera de la disponibilité des moyens matériels et humains dans les aéroports et postes frontaliers terrestres avant toute mise en œuvre.
Cette mesure s'inscrit dans une politique plus large de protection des intérêts des Sénégalais à l'étranger, qui inclut également la nomination de magistrats de liaison dans certains postes diplomatiques et la création d'une Haute Autorité de la Diaspora rattachée à la Primature.
L'ÉTAT DES LIEUX QUI ACCUSE
Sonko a levé le voile ce vendredi sur l'ampleur des dérives qui mine l'État sénégalais. Des finances publiques en péril aux scandales fonciers, en passant par des recrutements massifs illégaux, le diagnostic dressé dessine un pays au bord du précipice
(SenePlus) - Dans sa Déclaration de politique générale ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a dressé un état des lieux de la situation du Sénégal, révélant l'ampleur des défis auxquels fait face le nouveau gouvernement.
L'audit des finances publiques réalisé sur la période du 1er mars 2019 au 31 mars 2024 a mis en lumière des dérives majeures du précédent régime. Le déficit budgétaire et la dette publique ont été minorés, entraînant la suspension des financements attendus en 2024 du FMI et de la Banque Mondiale, ainsi que le gel du programme économique et financier appuyé par le FMI.
Sur le plan administratif, le constat est tout aussi alarmant. Le ministère de la Fonction publique a recensé environ 29 000 contractuels recrutés en marge de la réglementation en vigueur. La gestion foncière a également été marquée par de graves scandales, notamment dans l'occupation du Domaine public maritime et l'accaparement de terres par des privés et des sociétés civiles immobilières écrans.
Les grands projets d'infrastructure n'ont pas été épargnés. Le Programme Décennal de Gestion des Inondations (PDGI) et le Programme d'Assainissement des Dix Villes ont englouti respectivement 285 milliards et 77 milliards de FCFA, "sans résultats tangibles". De nombreux chantiers, dont des hôpitaux, des écoles et des universités, demeurent inachevés malgré leur paiement.
Le secteur économique présente des indicateurs préoccupants. La croissance annuelle moyenne de 1960 à 2023 n'a été que de 3,1%, face à une population augmentant de 2,7% par an. Le déficit de la balance commerciale a atteint 3.300 milliards en 2023, soit près de 17% du PIB. Le modèle économique reste enfermé dans un schéma colonial d'exportation de matières premières et d'importation de produits finis.
Le Premier ministre a également pointé du doigt la fragilisation du modèle démocratique sénégalais, sauvé selon lui par la résilience des citoyens, en particulier de la jeunesse. Il a souligné la crise profonde du modèle social, marquée par un chômage endémique des jeunes et une perte de confiance dans les institutions judiciaires.
Cette situation héritée est qualifiée par Ousmane Sonko de "bateau à bout de carburant dans une mer agitée", nécessitant à la fois de "déconstruire les mauvais choix", de "redresser les manquements" et de "construire les fondations du nouveau Projet". Un diagnostic sans appel qui justifie, selon le Premier ministre, la nécessité d'une rupture systémique dans la gouvernance du pays.
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L'AMBITIEUX PARI DE SONKO
Le Premier ministre a exposé sa vision d'un Sénégal transformé et pleinement souverain à l'horizon 2050. Sept ruptures majeures, quatre axes stratégiques et des dizaines de réformes structurelles composent ce programme d'une ampleur inédite
(SenePlus) - Dans un discours de plus de deux heures devant l'Assemblée nationale ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté sa Déclaration de politique générale (DPG), exposant une vision ambitieuse de transformation du Sénégal sur les 25 prochaines années.
Un état des lieux sans concession
Le chef du gouvernement a débuté par un diagnostic sans complaisance de la situation héritée du régime précédent. L'audit des finances publiques a révélé une minoration du déficit budgétaire et de la dette publique, entraînant la suspension des financements du FMI et de la Banque Mondiale. Le Premier ministre a également pointé du doigt la découverte de près de 29 000 contractuels recrutés en marge de la réglementation, et de graves scandales dans la gestion foncière.
Sept ruptures fondamentales
Pour redresser la situation, Ousmane Sonko a annoncé sept ruptures majeures. La première consiste à restaurer l'ambition nationale, en sortant du "complexe du colonisé" et en développant une "confiance paisible mais inébranlable" dans les compétences locales. La deuxième vise à abandonner la logique de "saupoudrag"e au profit d'une planification à long terme, avec un horizon fixé à 2050.
Les autres ruptures concernent le passage d'une logique de dépenses à une culture de résultats, d'une gestion partisane à une participation citoyenne, d'une administration centralisée à une gestion territorialisée, et l'instauration d'une véritable équité dans la gestion des ressources publiques.
Un agenda de transformation ambitieux
Le Premier ministre a détaillé un "Agenda national de Transformation" structuré autour de quatre axes. Sur le plan économique, le gouvernement ambitionne de tripler le revenu par habitant avec une croissance annuelle minimale de 6,5% sur 25 ans. Des réformes majeures sont prévues, notamment une refonte complète du système fiscal pour atteindre une pression fiscale d'au moins 20% du PIB.
Des mesures fortes de souveraineté ont été annoncées, comme le non-renouvellement des accords de pêche avec l'Union européenne, la fermeture des bases militaires françaises, et la révision des contrats dans les secteurs minier et pétro-gazier. Le gouvernement prévoit également de développer une industrie pharmaceutique nationale et d'atteindre 40% d'énergies renouvelables d'ici 2030.
Priorité au capital humain et à l'équité sociale
Dans le domaine social, le programme gouvernemental prévoit l'élimination totale des abris provisoires dans les écoles d'ici 2029, la généralisation de l'enseignement de l'anglais dès le primaire, et l'intégration complète des "Daara" dans le système éducatif. Un ambitieux "Plan Spécial Diomaye pour la Casamance" de 54 milliards FCFA a été annoncé pour le retour des déplacés.
Des réformes institutionnelles majeures
Sur le plan institutionnel, le Premier ministre a annoncé une série de réformes importantes, dont une loi d'accès à l'information publique, le renforcement de l'indépendance de la justice, et la création d'une Agence nationale des Domaines et du Foncier. Les corps de contrôle seront autonomisés et dotés d'un pouvoir de saisine directe du procureur.
Une nouvelle politique africaine
En matière de politique étrangère, Ousmane Sonko a annoncé un renforcement de l'engagement panafricain du Sénégal, avec notamment la ratification du Protocole de Malabo pour le Parlement panafricain. Pour la diaspora, une Haute Autorité sera créée et le principe de réciprocité sera appliqué pour la délivrance des visas.
Un dispositif de mise en œuvre rigoureux
Pour garantir l'exécution de ce programme, un dispositif de pilotage sera mis en place, comprenant un Conseil présidentiel et une Structure de Supervision à la Primature. Des contrats de performance formaliseront les engagements entre les différents acteurs.
En conclusion de son discours, le Premier ministre a appelé à la mobilisation de tous les Sénégalais pour réussir cette transformation systémique du pays, promettant "un gouvernement de rupture, qui sert au lieu de se servir". Il a particulièrement insisté sur la nécessité d'une action concertée mais déterminée, refusant tout compromis sur les principes fondamentaux de bonne gouvernance et de justice sociale.
Cette DPG, par son ampleur et son ambition, marque une rupture nette avec les précédentes et dessine les contours d'une transformation en profondeur de la société sénégalaise pour les 25 prochaines années.
LE GENERAL MAGATTE NDIAYE, NOUVEAU SOUS-CEMGA DES ARMEES SENEGALAISES
Sur proposition du Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général de corps d’armée Mbaye Cissé, et validation du ministre des Forces armées, Birame Diop, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a procédé à plusieurs nominations ...
Sur proposition du Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général de corps d’armée Mbaye Cissé, et validation du ministre des Forces armées, Birame Diop, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a procédé à plusieurs nominations stratégiques au sein des Forces armées, dont celle du général Magatte Ndiaye au poste de Sous-CEMGA.
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des armées, a nommé par décret le général de brigade Magatte Ndiaye au poste de sous-chef d’État-major général des armées (Sous-CEMGA), devenant ainsi le numéro deux des armées sénégalaises. Il succède au général de division Fulgence Ndour, admis dans la deuxième section (2S), marquant son départ à la retraite renseigne le journaliste Mohamed Joe Diop, animateur de la rubrique FDS de RFM.
Cette nomination intervient sur proposition du Chef d’État-major général des armées (CEMGA), le général de corps d’armée Mbaye Cissé, et a été validée par le ministre des Forces armées, Birame Diop. Le général Magatte Ndiaye, ancien patron de l’Armée de terre, s’est récemment distingué par l’organisation réussie des manœuvres militaires « Saloum 2024 ».
D'autres sources renseignent que le général de brigade Koly Faye, ancien directeur de l’Institut de Défense du Sénégal (IDS), devient le nouveau Directeur général du renseignement extérieur, en remplacement du général Jean Luc Diene, également admis dans la deuxième section des officiers généraux.
Par ailleurs, le général de brigade Simon Ndour a été nommé Chef d’état-major de l’Armée de terre à compter du 5 janvier 2025, succédant ainsi au général de division Magatte Ndiaye, promu Sous-CEMGA.
Deux autres officiers supérieurs ont été élevés au grade de général de brigade :
Le colonel Abdoul Latif Camara, qui devient Directeur de l’Institut de Défense du Sénégal.
Le colonel Ousmane Aly Kane, désormais Adjoint à l’Inspecteur général des Forces armées.
Par Ibou FALL
CINQ MILLIARDS DE PRIME À LA CASSE
Que vaudront ces milliards aux yeux de nos vaillants petits soldats du Projet, qui ont su conjuguer l'art du brasier domestique chez Me El Hadj Diouf avec celui de la traque internationale d'Adji Sarr ?
La bonne nouvelle : à compter de janvier, pour un mois, je lève le pied. Je sais, je vais vous manquer… Une dernière pour la route ? On n’y croyait plus… Ce 27 décembre 2024, ce qui passe pour une arlésienne depuis un semestre, va enfin se dérouler sous nos yeux : Ousmane Sonko, soi-même, face à la représentation nationale pour exposer le fameux «Projet». Ça fait dix ans qu’on en parle, qu’il nous fait passer par toutes les émotions. Enfin… Bien sûr, avec cent-trente députés à sa dévotion, il y aura standing ovation, vote de confiance. Rien ne sera trop beau pour tous ces braves miraculés qui lui doivent immunité parlementaire, salaire à sept chiffres et bientôt des bolides tout-terrain malgré les rodomontades de Abdou Mbow qui se rend compte, après sa troisième législature, que l’argent du contribuable n’est pas fait pour être gaspillé au bénéfice des députés.
La semaine passée, la loi des finances rectificative est passée comme lettre à la poste, à une semaine de la clôture de l’exercice budgétaire, en dépit de la remarque de Maître Aïssata Tall qui trouve curieux que l’on puisse dépenser l’argent avant d’en obtenir l’autorisation. La rupture, c’est aussi cela : ne rien faire comme avant.
Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles : cinq milliards de nos misérables francs Cfa serviront à indemniser les victimes des événements qui démarrent entre février 2021 et s’achèvent le 24 mars 2024, avec la fin de la dictature sanguinaire de Macky Sall que des hordes de patriotes en rangs disciplinés boutent hors du Palais par la magie des urnes
Bien sûr, ils préfèreraient que le Pros soit au Palais de l’avenue Senghor et sans doute Diomaye sur la petite corniche de l’Anse Bernard, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie et puis, au fond, «Sonko môy Diomaye», n’est-ce pas ? Avant d’en arriver là, ils tenteront toutes les solutions.
Le détonateur ? L’affaire Sweet Beauté qui devient un sujet tabou, au point que son exproprio, Ndèye Khady Ndiaye, également victime collatérale du complot de la dictature sanguinaire de Macky Sall, sort de son anonymat pour exiger d’être rejugée. Elle a tout perdu dans l’affaire… Ce serait trop facile de la passer par pertes et profits ?
Si ce n’était que ça… Il y a la horde des «prisonniers politiques» qui remplissent les geôles du tyran Macky Sall pendant deux ans. Certains sont des estropiés dont le seul crime est de porter un bracelet vert et rouge, d’innocents chômeurs qui boivent du thé devant chez eux au moment de leur arrestation. Crime abominable dans un pays où la presse corrompue tourne la tête pudiquement devant tant d’exactions. Heureusement, depuis la diaspora, sur les réseaux sociaux, il y a des héros qui revigorent les troupes à grands coups de déclarations incendiaires et, disent certains, «financent» les manifestations. Sans doute d’inoffensifs sandwiches au poulet et de banales bouteilles d’eau minérale…
Cinq milliards de francs Cfa suffiront-ils vraiment à consoler les vaillants petits soldats du «projet», qui incendient le domicile de Maître El Hadj Diouf dont la télévision et les poulets crus seront emportés par les intrépides révolutionnaires, et traquent Adji Sarr pour lui faire la peau jusqu’en Suisse ? Quelques ministres et députés ont également senti passer la furia populaire mais sans grand dommage : juste des véhicules brûlés et des traumatismes psychiques. Ils n’avaient pas à se retrouver du mauvais côté de l’Histoire, dans les rangs des complotistes de la dictature sanguinaire.
Quant aux magasins Auchan et stations Total, figures emblématiques de l’impérialisme français, qui profitent mieux que nous autres des bienfaits du Cfa, ils peuvent s’estimer heureux qu’il n’y en ait pas parmi leurs employés traînés dans la rue et lynchés pour avoir collaboré avec l’ennemi…
Et dire que le pays redevient d’un calme olympien lorsque la redoutable gendarmerie de Moussa Fall intercepte le Pros sur la route de Koungheul, alors que le patriote suprême, sorti de ses barricades de Ziguinchor, après avoir donné rendez-vous à ses troupes aux portes de Dakar, vient donner l’assaut final à ce régime de corrompus, promettant de traîner Macky Sall hors du Palais.
Heureusement que Dieu est au contrôle
C’est devant la Kaaba, lors d’un des multiples pèlerinages de Macky Sall au frais du contribuable, que l’illumination survient : il est temps de rétablir la Justice en amnistiant tout, avant de rendre au Peuple son bienaimé, reporter les élections… Il n’y a pas grand monde pour s’y opposer. Quelques voix discordantes d’extrémistes, des rentiers de la tension, et des faucons qui se nourrissent de la terreur et de la zizanie
La loi d’amnistie passera comme lettre à la poste. D’ailleurs, pour les récompenser, le Président Bassirou Diomaye Faye les renvoie chez eux comme des malpropres le jour même où la loi l’y autorise, à la veille de la fameuse Dpg, le 12 septembre 2024… Ce n’est qu’une première étape : il faut punir les Fds et les magistrats qui orchestrent le complot. Moussa Fall passe à la trappe en attendant que les juristes patriotes se penchent sur son cas, le Général Kandé aussi. Des magistrats sont affectés à Tambacounda, tandis que les nervis coupables de ces assassinats sous la houlette de Jérome Bandiaki sont traqués.
Quant au tueur en chef, Macky Sall, il est poursuivi en France pour crimes contre l’humanité, excusez du peu, par Juan Branco, avocat sans peur et sans reproche. Un drôle de zigoto qui, au plus fort des manifs, vient alors de France et pénètre clandestinement sur le territoire pour sortir le Pros des griffes de Macky. Son odyssée héroïque finit par une sorte de vaudeville pitoyable en Mauritanie… Les magistrats sénégalais, pleins de sagesse, préfèrent le laisser aller se faire pendre chez lui. Il ne s’en arrête pas là : après l’arrivée du tandem Sonko-Diomaye au pouvoir, il en remet une couche devant les tribunaux français. Malheureusement, après s’être fait débouter, il doit faire face à une série de plaintes pour… viol.
Défense de ricaner ?
L’année haute en couleurs qui s’achève a failli se terminer en apothéose le 31 décembre 2024 avec le projet avant-gardiste de marche des féministes dans leur plus simple appareil… L’affaire semble compromise avec la plainte de Mame Matar Guèye et ses acolytes pour un délit qui n’est pas encore commis. On devra se contenter en lieu et place, du discours présidentiel et du tant attendu rapport de la Cour des Comptes…
Qu’a-t-on fait au Bon Dieu pour mériter ça ?
DES HABITANTS DE PLUSIEURS QUARTIERS DONT KHAR YALLAH DEPLACES
La situation causée par la crue du fleuve Sénégal dans le Nord du pays n’a pas épargné du tout la région de Saint-Louis où les débordements des eaux se sont faits sentir dans plusieurs localités.
La situation causée par la crue du fleuve Sénégal dans le Nord du pays n’a pas épargné du tout la région de Saint-Louis où les débordements des eaux se sont faits sentir dans plusieurs localités. C’est le cas pour le quartier Khar Yallah dans le département de Saint-Louis qui était sous les eaux. Plusieurs ménages étaient contraints de quitter le site envahi par les eaux du fleuve. Ces derniers ont été déplacés vers un site aménagé tout près parles autorités avec toutes les commodités. Ces habitants sinistrés ont parla suite reçu la visite de diverses autorités dont le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement venu s’enquérir de la situation. Elle était particulière la situation que vivaient les habitants du quartier Khar Yalla de Saint- Louis suite au débordement des eaux du Fleuve Sénégal. Cette crue du fleuve a lourdement affecté plusieurs ménages dans cette partie de la capitale du Nord. Ces derniers ont cohabité avec les eaux stagnantes, verdâtres et nauséabondes. Ce sont des maisons, des bâtiments inachevés, entourés d’eau. Il y a même un ballet de petits poissons qui dansent allègrement sous les algues verdâtres, renseignant sur la durée de l’eau dans ces lieux. Pour accéder à leurs maisons, les habitants qui ont dû patauger pendant un certain moment ont fini par superposer des briques de ciment, des pneus ou des sacs de sables à cet effet. Le quartier Khar Yalla situé sur la route de Bango, n’avait pourtant pas lieu d’être, la zone où il est situé est une zone à la limite inhabitable.
Ici, le Fleuve Sénégal étale l’un de ses bras pendant ces pics de septembre. Cette zone est aussi un réceptacle des eaux de pluie pendant la période hivernale. Ce qui explique les inondations auxquelles les habitants sont souvent confrontés depuis quelques années.
Cette situation n’a pas laissé indifférentes les autorités administratives de la région qui ont aussitôt mis en place une cellule de crise. Celle-ci a aménagé un site ayant servi à relogerles populations sinistrées de ce quartier Khar Yallah. « Ce n’était pas comme ça avant, il y avait de l’eau mais ça n’a jamais été à ce niveau. En plus, cette année, il n’a pas plu à Saint-Louis. Donc, c’est forcément le fleuve », déclare une habitante du quartier. Les habitants de Leybar Balnéaire également étaient confrontés à ces mêmes problèmes de débordements des eaux du Fleuve Sénégal. Les eaux ont envahi plusieurs de leurs maisons etinondé des terrains en chantier de construction. La situation a affecté aussi des localités du Département de Podor où en plus des maisons inondées, les eaux du Fleuve ont également envahi plusieurs périmètres rizicoles.
LES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS PLAIDENT L’ADOPTION D’UNE LOI
La Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains (COSEDDH) veut l’adoption d’une loi qui les protège.
L’adoption d’une loi de protection des défenseurs des droits humains, c’est ce que les défenseurs de droits humains au Sénégal. Ils l’ont fait savoir hier, jeudi 26 décembre, à l’occasion du lancement du Rapport sur la situation des défenseurs des droits humains au Sénégal.
La Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains (COSEDDH) veut l’adoption d’une loi qui les protège. Ses membres en ont fait le plaidoyer hier, jeudi 26 décembre, à l’occasion du lancement du Rapport surla situation des défenseurs des droits humains au Sénégal intitulé « Défenseurs des droits humains en état de précarité : de la nécessité d’une loi de protection ».
Au regard des constatations et remarques de la pratique de l’espace public, qui rendent précaire la situation des défenseurs des droits de l’homme, il est urgent et impératif d’adopter une loi de protection des défenseurs des droits humains afin de protéger leur environnement et outils de travail. Selon Amnesty International, « l’intérêt d’une telle loi réside, entre autres, dans la définition de la notion et l’identification claire des acteurs qui bénéficieront de cette protection ».
En effet, le rapport sur la situation des défenseurs des droits humains au Sénégal révèle une situation de précarité de ces personnes. « L’examen de l’environnement de travail des défenseurs des droits humains au Sénégal met en exergue une précarité de leur situation. Assimilés en règle générale à des vecteurs de contestation du pouvoir établi, les défenseurs des droits humains subissent des contraintes aussi bien en tant que citoyens ordinaires qu’en tant que militants d’une cause spécifique. Il s’y ajoute qu’au nom d’impératifs sécuritaires, des législations et pratiques liberticides sont promues », lit-on dans le document.
Les défenseurs des droits humains au Sénégal ont rappelé « qu’au cours des dernières années, dans la région Afrique, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la République Démocratique du Congo (RDC) ont adopté une loi de protection des défenseurs des droits humains, reconnaissant ainsi leur rôle important dans la promotion et la protection des droits humains et l’observation des règles de bonne gouvernance économique et financière ». Le Directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal Seydi Gassama a rappelé qu’un avant-projet de loi de protection des défenseurs des droits humains, élaboré par la Coalition Sénégalaise des Défenseurs des Droits Humains, a été présenté au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, au mois de mai 2024 au Sénégal.
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LA DPG, MIROIR DES TEMPS
Pour Ousmane Sonko, ce sera l'heure de vérité, comme le fut celle d'Habib Thiam en 1981, dans un contexte tout aussi chahut. L'histoire de la Primature sénégalaise nous enseigne que ces grands oraux peuvent être aussi bien des tremplins que des pièges
Alors que le Premier ministre Ousmane Sonko s'apprête à présenter sa Déclaration de Politique Générale ce vendredi 27 décembre 2024, l'histoire politique du Sénégal nous offre un éclairage intéressant à travers le parcours d'Habib Thiam, une figure marquante de la Primature sénégalaise. .
Le parallèle est saisissant entre les contextes économiques. En 1981, lors de sa première DPG, Habib Thiam se trouvait face à une conjoncture internationale difficile : inflation galopante, coûts énergétiques élevés et transactions internationales complexifiées par la hausse du dollar. Un scénario qui résonne particulièrement avec les défis actuels du Sénégal.
La trajectoire politique d'Habib Thiam illustre aussi la fragilité de la fonction de Premier ministre. Après sa première DPG en 1981, il est limogé le 3 avril 1983, remplacé par Moustapha Niasse pour seulement 26 jours, avant que le président Abdou Diouf ne supprime purement et simplement le poste. Cette période témoigne des turbulences politiques qui peuvent ébranler la Primature.
Mais l'histoire d'Habib Thiam est aussi celle d'un retour inattendu. Huit ans plus tard, en 1991, il revient à la Primature dans un contexte de profonds changements. Sa seconde DPG intervient alors que le pays traverse une période d'ajustement structurel et s'ouvre au multipartisme intégral. Cette fois-ci, il doit composer avec une opposition plus structurée, comprenant 18 députés du PDS menés par Maître Abdou Wade.
Pour Ousmane Sonko, qui s'apprête à présenter sa DPG, ces pages d'histoire rappellent l'importance cruciale de cette déclaration dans un contexte de transition. Tout comme Habib Thiam en son temps, il devra articuler sa vision face aux défis économiques majeurs et dans un paysage politique en pleine mutation.
La différence notable réside peut-être dans le contexte démocratique, aujourd'hui plus mature, où le débat politique s'annonce particulièrement scruté par une société civile vigilante et une opposition déterminée à jouer pleinement son rôle de contre-pouvoir.
UN SITE CLANDESTIN D’ORPAILLAGE DÉMANTELÉ À MARGOU
Au moins dix-huit groupes électrogènes, des panneaux solaires et d’autres équipements ont été saisis dans cette localité du département de Kédougou.
Au moins dix-huit groupes électrogènes, des panneaux solaires et d’autres équipements ont été saisis jeudi à Margou, une localité du département de Kedougou (sud-est) dans le cadre d’une opération de démantèlement de sites clandestins d’orpaillage entreprise par l’armée, a-t-on appris de source sécuritaire.
« Dans la poursuite des opérations de sécurisation, les éléments de la zone militaire N°4 ont demantelé un site d’orpaillage clandestin à Margou dans la zone de la Falémé ce 26 décembre. 18 groupes électrogènes, plusieurs panneaux solaires et divers équipements ont été saisis », rapporte notamment la Direction de l’information et des relations publiques des armées dans un communiqué.
Il s’agit là d’une opération menée par des éléments de cette zone militaire couvrant les régions administratives de Tambacounda et de Kedougou.
Une opération de sécurisation d’envergure dénommée Sentinelle avait été dans un passé récent entreprise par l’armée sénégalaise dans cette partie du pays.
De nombreux sites clandestins d’orpaillage avaient été déjà demantelés.
Ces opérations surviennent alors que les nouvelles autorités du pays ont pris la décision d’interdire l’orpaillage dans la zone de la Falémé, la principale affluent du fleuve Sénégal en proie à un véritable problème de pérennité en raison entée autres de conséquences liées à l’extraction de l’or.
LE COSCE NOMINÉ POUR LE PRIX NOBEL DE LA PAIX 2025
Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections estime que sa nomination parmi les trois finalistes est la consécration d’un engagement de 25 ans au service de la démocratie sénégalaise.
Dakar, 26 dec (APS) – Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) estime que sa nomination parmi les trois finalistes pour le Prix Nobel de la paix 2025 est la consécration d’un engagement de 25 ans au service de la démocratie sénégalaise et dans le monde en général, particulièrement en période de tensions politiques et sociales.
‘’Ce fort engagement pour la promotion de la démocratie sénégalaise lui a permis d’être sélectionné en même temps que deux autres organisations au niveau international pour l’attribution du Prix Nobel de la paix en 2025’’, a déclaré Safiétou Diop du Réseau Siggil Jiggen, une organisation membre du COSCE.
Elle s’exprimait ainsi, jeudi, à Dakar, lors de la lecture de la déclaration de ce collectif regroupant une quinzaine d’organisations de la société civile sénégalaise dans le but de présenter les actions menées depuis sa création en 2000.
La rencontre a enregistré la participation de plusieurs partenaires du COSCE, dont l’USAID et l’Union européenne.
La nomination du COSCE pour le Prix Nobel 2025, constitue une première en Afrique de l’Ouest, qui honore l’Afrique et même au-delà, s’est félicité son président, le professeur de droit, Babacar Guèye.
‘’Être cofinaliste du Prix Nobel est une consécration pour notre organisation, dont le comité de sélection de l’Académie Nobel a salué non seulement l’engagement en faveur de la démocratie depuis deux décennies, mais également une reconnaissance de sa rigueur, de son impartialité et de la confiance des citoyens et des institutions sénégalaises envers elle », a-t-il indiqué.
Fondé à la veille de la première alternance intervenue au Sénégal, en mars 2000, avec l’élection d’Abdoulaye Wade (2000-2012) face à Abdou Diouf (1981-2000), le COSCE a mené diverses actions de médiation électorale et politique.
Celles-ci ont, entre autres, accouché de consensus politiques forts et permis l’intégration de nouvelles dispositions dans le code électoral sénégalais, comme l’élection des maires au suffrage universel, l’instauration du tirage au sort pour le dépôt des dossiers de candidature aux différentes élections.
Venu représenter Jean-Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à la rencontre, le directeur général des élections, Birame Sène a salué le rôle que joue le COSCE comme ‘’véritable garant de la démocratie’’.
Lui exprimant ses félicitations pour sa ‘’nomination méritée’’ parmi les trois finalistes pour le Prix Nobel de la paix 2025, il a souligné le ‘’travail important du COSCE dans la pacification de l’espace politique et l’appui permanent qu’il apporte à la Direction générale des élections (DGE), en termes de sensibilisation et de mobilisation des citoyens’’.
Le Prix Nobel de la paix est décerné le 10 décembre de chaque année, depuis 1901, à une personnalité ou une institution. Il peut également être partagé entre deux, voire trois personnalités ou institutions ayant rendu de grands services à l’humanité par la voie diplomatique.
En 2024, il a été attribué à l’organisation japonaise Nihon Hidankyo pour son combat contre l’arme atomique.