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27 novembre 2024
Société
LE FMI EXIGE DES MESURES RADICALES
Le déficit budgétaire devrait dépasser l'estimation précédente de 7,5% du PIB cette année, en l'absence de mesures correctives immédiates. L'institution internationale insiste sur l'importance capitale de la Loi de finances 2025 pour les réformes
(SenePlus) - Une mission du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Edward Gemayel, s'est rendue au Sénégal du 9 au 16 octobre 2024 pour évaluer l'état des finances publiques du pays. Cela fait suite à un rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF) révélant des "révisions substantielles" des données budgétaires pour la période 2019-2023, comme l'indique le communiqué de fin de mission publié ce 16 octobre 2024.
Le FMI salue l'engagement du gouvernement sénégalais en faveur de la transparence, tout en soulignant des défis majeurs. Edward Gemayel déclare : "Le déficit budgétaire et la dette publique pour cette période sont désormais plus élevés que les chiffres précédemment rapportés dans les lois de finances et de règlement."
La situation actuelle est préoccupante. Le FMI note « des signes de tensions accumulées dans l'exécution du budget » avec un manque à gagner en termes de recettes et des dépenses qui restent élevées. Sans mesures correctives, "le déficit budgétaire devrait s'aggraver cette année, dépassant l'estimation précédente de 7,5 % du PIB", alerte M. Gemayel.
Face à ces défis, le FMI appelle à des « réformes audacieuses et rapides pour assurer la viabilité des finances publiques et placer la dette publique sur une trajectoire décroissante."
Parmi les recommandations clés, le FMI préconise "la rationalisation des exonérations fiscales" et "des efforts pour éliminer progressivement les subventions énergétiques et les transferts non essentiels". Ces mesures sont jugées « déterminantes pour favoriser la discipline budgétaire et renforcer la confiance dans la gouvernance publique ».
La Loi de finances 2025 est présentée comme une « occasion cruciale » pour le gouvernement de réaffirmer son engagement en faveur des réformes. L'institution internationale insiste sur l'importance de "renforcer la mobilisation des recettes domestiques" pour jeter "les bases d'un modèle de croissance plus inclusif, tiré par le secteur privé".
L'équipe du FMI poursuivra son travail avec les autorités "dans les semaines à venir pour évaluer l'impact macroéconomique et définir les prochaines étapes", notamment concernant "l'évaluation d'éventuelles erreurs de déclaration dans les programmes passés et en cours soutenus par le FMI".
Cette mission de l'institution de Bretton Woods, qui comprend des rencontres avec le Premier ministre Ousmane Sonko et plusieurs ministres clés, souligne l'urgence pour le Sénégal de redresser sa situation financière et de renforcer sa gouvernance économique.
VERS UN ACCORD ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES AGENTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
À l’issue d’une réunion, les deux parties ont posé les bases d’une solution durable pour améliorer la fonction publique locale, avec un accent sur la carrière des agents, le renforcement de leurs compétences et un accompagnement social adapté.
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, Moussa Bala Fofana, a annoncé des avancées significatives dans le dialogue avec l’intersyndicale des agents des collectivités territoriales, qui était en mouvement social prolongé. Dans un communiqué, le ministre s’est félicité de la rencontre tenue avec les représentants syndicaux, en présence de plusieurs hauts responsables de son ministère, dont son Directeur de cabinet et la Secrétaire Générale.
Cette réunion a permis de renouer le dialogue et de poser les bases d’une solution durable pour améliorer la fonction publique locale. « Nous avons convenu de l’impérieuse nécessité de mettre un terme à une situation qui pénalise considérablement les populations sénégalaises », a déclaré le ministre, ajoutant que l’interministérialité sera cruciale pour répondre aux défis soulevés.
Les discussions ont porté sur plusieurs points essentiels, notamment la carrière des agents en fonction des diplômes, grades, ancienneté, ainsi que sur la nécessité de renforcer leurs compétences. Un dispositif d’accompagnement social sera également mis en place, pour répondre aux besoins spécifiques des agents.
Les représentants syndicaux ont salué la teneur constructive des échanges et ont présenté des propositions concrètes. Le ministre Moussa Bala Fofana a promis d’examiner ces suggestions, tout en tenant compte de la situation budgétaire du pays. « Nous avons promis d’y apporter des solutions soutenables en accord avec les autres ministères concernés et ceci dans les meilleurs délais », a-t-il assuré.
La rencontre s’est tenue dans un climat marqué par l’appel lancé par le Premier ministre Ousmane Sonko en faveur d’un pacte social de stabilité durable. Les représentants de l’intersyndicale ont, quant à eux, promis de rendre compte à leur base des avancées, exprimant l’espoir d’un « dénouement heureux au profit du contribuable sénégalais et pour l’intérêt supérieur de la nation. »
Après plusieurs heures de discussions, les deux parties semblent donc sur la voie d’un apaisement, avec l’ambition commune de trouver des solutions pour améliorer le cadre de travail des agents et répondre aux attentes des collectivités locales. Le dialogue reste ouvert, et des solutions durables devraient être apportées dans les semaines à venir.
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DES TRAVAILLEURS DE LA POSTE RÉCLAMENT LE PAIEMENT DE LEURS SALAIRES
Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des postes et télécommunication a lancé un appel aux nouvelles autorités pour prendre en compte les propositions des travailleurs pour trouver une solution aux problèmes de la poste.
iGFM - (Dakar) Les travailleurs de la Poste, à travers le Syndicat national des travailleurs des postes et télécommunication ont organisé ce mercredi un sit-in devant la direction générale pour réclamer le paiement de leurs salaires. Une occasion saisie par le secrétaire général, Ibrahima Sarr de lancer un appel aux nouvelles autorités pour prendre en compte les propositions des travailleurs pour trouver une solution aux problèmes de la poste.
LES COLLECTEURS DES ORDURES DECIDENT DE CONTINUER LE TRAVAIL
En dépit d’une dette que l’Etat leur doit, les concessionnaires ont décidé de poursuivre leur travail de collecte des ordures. En attendant, la situation de trésorerie est toujours tendue.
En dépit d’une dette que l’Etat leur doit, les concessionnaires ont décidé de poursuivre leur travail de collecte des ordures. En attendant, la situation de trésorerie est toujours tendue.
Les concessionnaires rangent la grève dans les corbeilles. Malgré les difficultés que traverse aujourd’hui leur secteur d’activité, liées en grande partie à une dette assez conséquente que leur doit l’Etat du Sénégal, ces collecteurs d’ordures ont choisi de continuer à travailler. «Nous avons pris l’engagement de continuer à mener nos activités», a déclaré Ameth Fall Braya lors d’une réunion des concessionnaires.
En fait, ils sont conscients que ce secteur stratégique peut compromettre le développement endogène du pays. «C’est un secteur assez stratégique, le développement endogène d’un pays ne dépend que de sa salubrité. Quand on parle de salubrité, on parle d’attirance du tourisme, d’absence d’hommes d’affaires et des maladies, entre autres», a-t-il remarqué.
Par ailleurs, M. Fall exhorte l’autorité étatique à respecter ses engagements par rapport aux difficultés de trésorerie auxquelles ils font face et qui engendrent des conséquences néfastes dans leurs activités. Cependant, ils reconnaissent les efforts consentis par l’Etat qui a promis d’éponger cette dette d’ici le mois de mars prochain. A en croire Ameth Fall Braya, «un calendrier est établi pour éponger leur dette». Ce qui l’amène à nourrir l’espoir que les autorités vont convoquer les concessionnaires dans un futur proche pour leur faire le planning du paiement de cette dette. A ce propos, son collègue Bara Sall se veut plus radical. Pour lui, en attendant de payer cette dette, l’Etat doit leur venir en aide le plus vite possible afin qu’ils puissent poursuivre leurs activités. Car, confie-t-il, beaucoup d’employeurs peinent à trouver des moyens pour payer leurs employés. «Nous voulons que l’Etat nous aide le plus vite possible», a-t-il martelé
DAKAR AFFINE LA STRATÉGIE DE RENÉGOCIATION DES CONTRATS PÉTRO-GAZIERS
Contrairement à la rhétorique de campagne, l'administration Faye-Sonko a opté pour une approche adaptée. Un cabinet international sera sollicité pour mener les négociations, visant à « équilibrer les bénéfices économiques entre les différentes parties »
(SenePlus) - Selon des informations obtenues par Jeune Afrique (JA), le gouvernement adopte une approche pragmatique et diplomatique pour renégocier ses accords pétroliers et gaziers avec les multinationales.
Au cœur de cette démarche se trouve le méga-gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), dont l'entrée en production est "imminente". Ce champ, partagé entre le Sénégal et la Mauritanie, est exploité par British Petroleum (BP) et Kosmos Energy. Le gisement pétrolier de Sangomar, exploité par Woodside Energy, est également concerné par ces discussions.
Un comité d'experts a été mis en place pour analyser les contrats existants. Comme l'explique à JA une source proche du dossier : "Il s'agit d'une question d'équité et d'équilibre contractuel". Le gouvernement s'appuie sur les changements géopolitiques et économiques récents, notamment la hausse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL) et du pétrole suite à l'invasion russe en Ukraine.
Le coût du projet GTA a déjà été révisé à la hausse, passant de 4,6 à 5,2 milliards de dollars. Le Sénégal soutient que cette augmentation, combinée aux retards de production et à la possibilité des cours, justifie une renégociation des termes.
Contrairement à la rhétorique de campagne, l'administration Faye-Sonko a opté pour une approche adaptée. Un cabinet international sera sollicité pour mener les négociations, visant à « équilibrer les bénéfices économiques entre les différentes parties ».
Par ailleurs, Dakar envisage de diversifier les routes d'exportation du GNL de GTA. Actuellement destiné au marché asiatique, le gouvernement souhaite explorer des opportunités en Europe, où la demande reste élevée suite à l'embargo sur les produits russes.
Cette stratégie s'inscrit dans un contexte où BP a récemment obtenu l'exclusivité de l'achat du GNL de GTA depuis vingt ans, suite à un désaccord avec Kosmos Energy.
Le Sénégal, tout en cherchant à "défendre les intérêts du peuple face aux multinationales", semble privilégier une approche collaborative plutôt que conflictuelle dans ces négociations cruciales pour l'avenir économique du pays.
DAKAR 2026, C'EST MAINTENANT
Mamadou Diagna Ndiaye lève le voile sur les préparatifs des JOJ Dakar 2026. Le président du CNOSS détaille les jalons franchis, de l'élaboration de la feuille de route stratégique au lancement de la phase opérationnelle
Lors d'un Conseil interministériel mardi 15 octobre 2024, Mamadou Diagna Ndiaye, président du CNOSS, a dressé un tableau éloquent des préparatifs des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026. Il a souligné l'importance historique de cet événement, une première en Afrique, fruit d'efforts collectifs. Ndiaye a mis en lumière les progrès significatifs réalisés et l'approche collaborative adoptée. Son discours ci-dessous, révèle une vision ambitieuse pour ces Jeux, vue comme un catalyseur de transformation pour le Sénégal et l'Afrique.
"Monsieur le Premier ministre,
Mesdames, Messieurs les ministres,
Chers Participants,
Monsieur le Premier ministre, ce Conseil interministériel vient à son heure et nous donne l'opportunité d'attirer votre haute attention sur les préparatifs des Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026.
Cet évènement, une première en Afrique, est le résultat des efforts collectifs, soutenus et coordonnés des autorités de la République et du Mouvement Olympique sénégalais.
Comme l’a rappelé Monsieur le président de la République, nous sommes inscrits, ensemble, dans une dynamique de co-construction.
Je voudrais rappeler que le Comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026 est mis en place pour conduire le processus de préparation et de livraison des Jeux, en bonne intelligence avec toutes les parties prenantes.
Nous avons très tôt inscrit notre action autour de deux objectifs majeurs :
La définition du cadre institutionnel qui identifie, délimite et organise le rôle des parties prenantes que sont le Comité International olympique, propriétaire des Jeux, l’État du Sénégal, la Ville de Dakar, et le Comité national olympique et sportif sénégalais, pour conformer nos méthodes et nos actions au Contrat d’Hôte, qui constitue le référentiel des Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026.
La mobilisation et l’implication des parties prenantes nationales partenaires de la livraison des Jeux.
Prenant conscience de l’enjeu que constitue les JOJ Dakar 2026, des activités soutenues ont rythmé l’agenda de préparation et des points d’étape ont fait l’objet de présentations régulières au Gouvernement du Sénégal et au Comité International Olympique :
Lors des sessions du CIO (138ème à Tokyo, 141ème à Mumbai)
Devant la commission exécutive (octobre 2022, novembre 2023)
Devant la commission d’évaluation (octobre 2022, septembre 2023)
Et récemment, le 26 décembre 2023 à Dakar lors du Conseil Présidentiel sur les JOJ, sous l'ancienne Administration.
Toutes ces instances ont pu apprécier le travail réalisé par le Comité d’organisation, en conformité avec les engagements contenus dans le Contrat d’Hôte, et ainsi mesurer les jalons importants qui ont été franchis, notamment :
L’élaboration de la feuille de route stratégique (Plan d’Edition),
La finalisation du Programme Sportif de Dakar 2026 dans une logique d’optimisation budgétaire,
Le démarrage et le suivi rapproché des travaux de construction/réhabilitation des sites et des infrastructures destinés à accueillir les Jeux,
Le lancement de la phase opérationnelle des Jeux avec l’identification exhaustive des acteurs qui en ont la responsabilité,
La conduite des activités d’engagement et de mobilisation de la jeunesse sur tout le territoire national.
Monsieur le Premier ministre,
Si nous avons pu jusqu’ici, être au rendez-vous à chacune des étapes, c’est parce que nous avons su mettre en place un modèle de livraison qui privilégie la responsabilisation de chaque acteur grâce à l’appui de votre Administration, à travers tous les ministères impliqués. A titre d’exemple: En collaboration avec le ministre de l’Éducation Nationale, nous avons décidé le lancement dans les prochains jours du concours de la Mascotte des JOJ à l’échelle de tous les établissements scolaires du pays.
Je saisis l’occasion pour exprimer mes sincères remerciements à toute votre Administration ici présente, pour le précieux accompagnement de leurs services respectifs aux côtés du Comité d’organisation.
Les JOJ Dakar 2026 s’inscrivent dans la ligne qui place la Jeunesse et le Sport au cœur des dynamiques de transformation.
Réussir ce pari suppose également une coopération puissante avec les membres de la grande famille olympique à travers :
La consolidation des partenariats avec l’ACNOA, l’ACNO, les Fédérations Internationales, les autres Comités nationaux olympiques ;
La mise en œuvre des Conventions avec les Comités d’organisation des Jeux olympiques de Beijing 2022, Paris 2024, Milano Cortina 2026 et en perspective, Los Angeles 2028.
Par ailleurs, le partage avec despPays et organisations internationales ayant acquis une forte expérience dans l’organisation des Jeux olympiques est en cours avec le soutien de la République Populaire de Chine et de son Comité National Olympique, du Japon à travers la Fondation Nippone, de la Corée du Sud, de la République du Tatarstan, partie intégrante de la Fédération de Russie et, plus généralement, de plusieurs pays de l’Union européenne.
Ces partenariats renforcent ainsi les atouts du Comité d’Organisation dans la poursuite de l’objectif de livrer des Jeux dignes du Sénégal et qui feront la fierté de la jeunesse africaine.
Nous avons conscience que c’est une préoccupation forte du gouvernement. En témoigne la minutie avec laquelle les travaux préparatoires de ce Conseil Interministériel ont été menés sous la conduite du ministre Secrétaire général du gouvernement, avec à ses côtés Madame le ministre des Sports de la Jeunesse et de la Culture.
Les échanges ont mis en exergue deux consensus forts :
Le renforcement de l’implication de toutes les parties prenantes nationales en particulier la Jeunesse et les Territoires,
L’utilisation transparente et rationnelle des ressources financières, en veillant à ce que les Jeux produisent le maximum d’impact et d’héritage. Le Coordonnateur Général y reviendra.
A propos des territoires, il s’agit d’intéresser le plus grand nombre de collectivités, à côté de la Ville de Dakar, et des Communes de Diamniadio et de Saly qui sont, elles, membres du Comité d’organisation et, à ce titre, accueillent déjà des activités culturelles dans le cadre du « Festival Dakar en Jeux ».
Monsieur le Premier ministre,
Le socle du projet Dakar 2026 est articulé autour de la vision : « La Jeunesse et le Sport, pour une contribution à la transformation du Sénégal et une source d’inspiration pour l’Afrique ».
Cette vision, qui a été pensée par la communauté universitaire nationale et les organisations de jeunesse, reste notre crédo et nous impose de nous ouvrir à tous les segments de la société. Ainsi, le Comité d’Organisation implique dans toutes ses activités, les acteurs de la Société civile, du Patronat et des Syndicats de travailleurs.
Je voudrais enfin vous remercier, Monsieur le Premier ministre, de cette nouvelle dynamique que vous suscitez et vous prie de bien vouloir transmettre à monsieur Le Président de la République tout notre respect pour l’intérêt qu’il porte aux JOJ Dakar 2026 et pour son soutien de tous les instants.
Qu'il me plaise de rappeler que nous avions apprécié en son temps sa prestation sur le thème "Jeux Olympiques et Développement Durable" à l'occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024, parallèlement à son entretien riche d'enseignements avec les équipes techniques du CIO, conduites par le président Thomas Bach.
En recevant ce dernier, en séjour au Sénégal à partir de demain avec l'ensemble des membres africains du CIO, en signe de consécration de la Place de Dakar pour une Première en Afrique, il réitère, ce faisant, son attachement au Mouvement olympique ainsi que l'intérêt qu’il accorde au succès des JOJ Dakar 2026.
Je vous remercie de votre aimable attention."
par Fatou Kassé-Sarr
LE XALAM2 ÉLECTRISE PARIS
Avec une énergie défiant le temps, les neuf musiciens ont offert une prestation mémorable, parcourant un répertoire riche et diversifié. Ce concert marque une étape importante dans leur tournée anniversaire, qui les mènera jusqu'à Dakar
55 ans de légende et une actualité toujours brûlante
Samedi 12 octobre, le Pan-Piper à Paris a vibré au rythme du Xalam2, groupe mythique de la musique africaine, pour un concert d’exception célébrant leurs 55 ans de carrière. Après une escale à Genève, la sortie de leur nouvel EP « Retour aux Sources », et une table ronde sur l’impact de leur musique, le groupe a offert une prestation mémorable à un public venu en nombre.
Dès les premières notes, la magie opère. Les neuf musiciens, incluant une section de cuivres, déploient une énergie scénique stupéfiante, démentant leur longévité. Le Xalam2, figurant dans le prestigieux classement des « Great Black Music » – mouvement célébrant l’excellence des musiques noires à travers le monde – prouve une fois de plus son statut de légende vivante.
Pendant près de deux heures, le groupe traverse son répertoire, chantant dans plusieurs langues africaines, affirmant ainsi sa dimension panafricaine. Ce qui frappe particulièrement, c’est la pertinence actuelle de leurs anciennes chansons. Des titres comme par exemple « Leeboon », « Walyane » ou « Nderane », abordant des thèmes tels que la place des femmes, l’immigration ou l’avenir incertain des jeunes africains, résonnent encore aujourd’hui avec une force prémonitoire. Ces paroles, écrites il y a des décennies, semblent avoir anticipé les défis contemporains, donnant à leur musique une dimension intemporelle et une actualité criante.
Le public, aussi diversifié que leur musique, unit générations et origines dans une ambiance chaleureuse, telle une grande famille rassemblée par la force de la musique du Xalam2. L’engagement social et politique du groupe, loin d’être un vestige du passé, continue donc de toucher et d’inspirer, prouvant que leur voix reste un outil puissant pour éveiller les consciences et promouvoir le changement.
Ce qui frappe également, c’est la capacité du groupe à se régénérer. De nouvelles générations de musiciens, biberonnées au son du Xalam2, apportent leur touche d’originalité, perpétuant ainsi le mythe et entrant à leur tour dans la légende. Cette fusion entre l’héritage musical et les nouvelles influences permet au groupe de rester pertinent et captivant pour un public multigénérationnel.
À la fin du concert, le public en redemande, preuve que l’énergie du Xalam2 n’a pas pris une ride. Chaque prestation laisse les spectateurs avec une envie irrépressible de replonger dans cette ambiance unique, où la musique transcende le simple divertissement pour devenir un vecteur de réflexion et de prise de conscience.
« Retour aux Sources » leur EP sorti le 21 juin 2024 est disponible à l’écoute sur toutes les plateformes digitales.
La tournée anniversaire continue ! Prochain rendez-vous : Dakar, le 30 novembre 2024, pour une célébration qui s’annonce déjà mémorable. Le Xalam2 prouve une fois de plus que sa musique transcende le temps et les frontières, unissant les générations dans un même élan de joie, de partage, et d’engagement social.
LES ENFANTS, VICTIMES DES RIVALITES FAMILIALES
Un enfant a été jeté dans un puits à Tivaouane Peul la semaine dernière. La coépouse de sa mère est incriminée. Ces cas qui sont devenus fréquents sont la plupart du temps causés par un règlement de comptes entre des membres d’une même famille.
Un enfant a été jeté dans un puits à Tivaouane Peul la semaine dernière. La coépouse de sa mère est incriminée. Ces cas qui sont devenus fréquents sont la plupart du temps causés par un règlement de comptes entre des membres d’une même famille.
Un enfant de quatorze (14) mois a été jeté dans un puits à Tivaouane Peul par sa belle-mère. Ces dernières années, les médias rapportent souvent ce genre de cas où des enfants sont victimes des rivalités dans leur propre famille. En août de l’année dernière, le jeune Fallou Ndiaye âgé seulement de cinq (5) ans avait été retrouvé mort sur la terrasse de la maison familiale. Sa tante avait été suspectée puis arrêtée. Le drame ne s’arrête pas là. En mars 2022, un enfant de sept (7) mois Lassana Wagué avait été jeté dans un puits par sa tante avec l’aide de sa grandmère paternelle. L’incriminée a été condamnée, le 14 décembre, par la chambre criminelle de Kédougou, à 8 ans de prison pour enlèvement et 10 ans de prison pour assassinat. La grand-mère poursuivie pour complicité d’assassinat, enlèvement d’enfant par fraude ou violence et association de malfaiteurs a été relaxée. Quelques mois plus tard, un enfant a été retrouvé mort dans un bâtiment en construction. Sa tante était l’autrice du meurtre. Comme mobile, elle avait évoqué une vengeance contre la mère de la victime.
Un double meurtre a également eu lieu à Thieude Fall dans le département de Tivaouane, en janvier 2023. Deux enfants âgés de sept (7) et trois (3) ans, ont été retrouvés morts. Ils étaient sous la garde de leur grand-mère qui ne s’entendait pas avec leur tante incriminée. En 2020, une dame a été condamnée par le tribunal de Dakar à vingt (20) ans de travaux forcés. Elle a été reconnue coupable de coups et blessures volontaires ayant entrainé la cécité. Les victimes sont deux (2) filles mineures au moment des faits. En l’absence de son époux et de la maman des enfants divorcée, elle injectait du détergent dans les yeux des filles. Ce fut deux filles malvoyantes qui se sont présentées à la barre de la chambre criminelle de Dakar, le 13 février 2020, pour faire face à leur tante. Ces cas ne sont qu’illustratifs d’un mal profond qui ronge la société. Des brimades et sévices commis sur des enfants sont récurrents surtout dans les ménages polygames. Pour ne pas briser les liens familiaux, d’extrêmes cas de maltraitances sont étouffés, les coupables laissés en liberté au grand-dam de potentielles futures victimes qui payent parfois les conséquences de la mésentente familiale. La forme a peut-être évolué en aboutissant à des meurtres et autres sévices corporels si elle n’est pas tout simplement amplifiée par les médias et l’essor des réseaux sociaux, mais la société sénégalaise a toujours rattaché un fait ou une autre au voisin ou parent peu aimant. Le maraboutage, la sorcellerie et les pratiques occultes qui aboutissent selon des croyances à la mort, la folie ou la perte de repère de la cible, sont toujours évoqués.
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KYLIAN MBAPPÉ AU CENTRE D'UNE ENQUÊTE POUR VIOL EN SUÈDE
Le joueur français du Real Madrid serait considéré comme "raisonnablement suspect" dans une affaire de viol présumé intervenu dans un discothèque de Stockholm, la capitale suédoise. Il dénonce une fake news
Le monde du football est secoué par une nouvelle affaire impliquant la star française Kylian Mbappé. Le parquet suédois a confirmé ce mardi 15 octobre, l'ouverture d'une enquête pour viol suite à la visite de l'attaquant à Stockholm la semaine dernière.
Les faits présumés se seraient déroulerés jeudi dernier, lors d'une soirée en boîte de nuit où Mbappé et ses proches avaient privatisé une salle. Une plainte a été déposée le samedi suivant par une victime présumée.
Face à ces accusations, Mbappé a vivement réagi sur les réseaux sociaux, qualifiant l'affaire de "fake news" et établissant un lien avec son différend financier actuel avec le Paris Saint-Germain.
L'enquête en est à ses débuts, la police ayant déjà procédé à des prélèvements dans l'hôtel où a séjourné le joueur.
par Farid Bathily
CENT ANS, LE PLAFOND DE LA VIE HUMAINE ?
Et si la longévité humaine avait atteint sa limite ? Une nouvelle étude révèle que même dans les conditions les plus favorables, la probabilité de dépasser aujourd’hui le seuil des 100 ans est de 15% chez les femmes et 5% chez les hommes
Et si la longévité humaine avait atteint sa limite ? C’est ce que suggère une nouvelle étude publiée lundi 7 octobre 2024 dans la revue spécialisée Nature Aging. Baptisée L'improbabilité d'une prolongation radicale de la vie humaine au XXIe siècle, elle remet en cause la possibilité d’une prolongation de la durée de vie au-delà d’une certaine limite, à moins d’une "avancée médicale majeure" et jusqu’ici hors d’atteinte.
Les données de l’enquête menée par le professeur S. Jay Olshansky de l'Université de l'Illinois à Chicago et ses collègues, situent à 87 ans en moyenne – 84 ans pour les hommes et 90 ans pour les femmes – la durée de vie maximale sur terre. Un âge que de nombreux pays sont d’ores et déjà proches d’atteindre.
"Nous suggérons que la durée de vie que nous connaissons actuellement est approximativement celle maximale que nous pourrons atteindre", appuie S. Jay Olshansky.
L'espérance de vie stagne
Il a pour ce faire, examiné les données d'espérance de vie à la naissance entre 1990 et 2019 dans plusieurs nations réputées pour leur longévité, notamment l'Australie, la France, l'Italie, Hong Kong, le Japon, la Corée du Sud, l'Espagne, la Suède, la Suisse et les États-Unis. Les résultats révèlent un ralentissement considérable du rythme de progression de l'espérance de vie moyenne dans tous ces pays à l’exception de Hong Kong.
Cette situation indique selon les auteurs que l’humanité se rapproche des limites du "biologiquement possible" concernant la durée de vie moyenne, après des décennies d'augmentation constante de l'espérance de vie grâce aux progrès médicaux et technologiques.
Cette vision est plus pessimiste que celles de certains démographes, dont James Vaupel qui estimait en 2021 que la majorité des personnes nées au 21e siècle vivraient jusqu'à 100 ans.
Un obstacle infranchissable ?
Plus révélateur, l’étude explique que même si toutes les morts avant 50 ans étaient éliminées de l’équation, l'espérance de vie moyenne ne s'allongerait que d'un an pour les femmes, contre un an et demi à peine pour les hommes.
Par ailleurs, même en éliminant les causes de mortalité liées aux maladies courantes et aux accidents, le vieillissement intrinsèque des organes devrait conduire inéluctablement au décès, selon S. Jay Olshansky. Il affirme à cet effet que les organes internes et les systèmes physiologiques se dégradent inévitablement avec l'âge, entraînant de fait un déclin fonctionnel tel que le corps humain ne peut physiquement espérer vivre beaucoup plus longtemps qu'aujourd'hui.
Malgré ces constats pessimistes, l'espoir réside peut-être dans la recherche sur le ralentissement du processus de vieillissement. C’est notamment sur cet aspect de la recherche médicale que le docteur Steven Austad de l'Université de l'Alabama à Birmingham, parie quant à la perspective qu'un être humain puisse atteindre 150 ans