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12 avril 2025
Société
ADAMA DIENG SALUE L'HÉRITAGE DE SAM NUJOMA
Pour l'ancien Sous-Secrétaire général des Nations Unies le premier président namibien incarne à lui seul la résistance et la détermination d’un continent aspirant à sa liberté et à son émancipation
C’est avec une profonde tristesse qu’Adama Dieng, ancien Sous-Secrétaire général des Nations Unies et ex-Conseiller spécial de l’ONU pour la prévention du génocide, a réagi à l’annonce du décès de Son Excellence Samuel Shafiishuna Daniel Nujoma, premier président de la République de Namibie.
Dans un message empreint d’émotion et de reconnaissance, M. Dieng a salué la mémoire d’un homme dont l’héritage dépasse largement les frontières de son pays. Figure emblématique de la lutte pour l’indépendance, Sam Nujoma fut à la tête de la South West Africa People’s Organization (SWAPO), jouant un rôle clé dans la lutte contre le colonialisme et l’oppression de son peuple.
Pour Adama Dieng, le premier président namibien incarne à lui seul la résistance et la détermination d’un continent aspirant à sa liberté et à son émancipation.
« Le président Nujoma était un combattant infatigable de la liberté et un visionnaire dont le sacrifice et l’engagement ont marqué l’histoire de la Namibie et de l’Afrique », a déclaré M. Dieng. Il a rappelé que l’accession de la Namibie à l’indépendance en 1990 sous la présidence de Sam Nujoma représentait l’aboutissement de décennies de lutte contre la domination étrangère et le début d’une nouvelle ère de souveraineté nationale. En tant que chef d’État, Sam Nujoma a œuvré à la consolidation de l’État namibien, à l’édification d’institutions démocratiques solides et à la promotion de la paix et de la cohésion nationale. Son leadership a permis d’établir l’État de droit, d’unifier la nation et de préserver les valeurs culturelles et traditionnelles de la Namibie.
« Son engagement en faveur de la paix et de la justice a laissé une empreinte indélébile non seulement en Namibie, mais aussi à travers l’Afrique et le monde. Son courage et sa vision resteront une source d’inspiration pour les générations futures », a souligné Adama Dieng.
Un hommage solennel au nom de PATROL–Africa
S’exprimant en sa qualité de fondateur et président d’honneur de l’Alliance Panafricaine pour la Transparence et l’État de Droit (PATROL–Africa), Adama Dieng a adressé ses sincères condoléances à la famille du défunt, à Nangolo Mbumba, président de la Namibie, ainsi qu’au peuple namibien tout entier. « Nous perdons un homme d’État d’exception, mais son héritage de sagesse, de sacrifice et de leadership continuera de guider l’Afrique et le monde », a conclu M. Dieng.
Alors que le monde rend hommage à Sam Nujoma, son nom restera gravé dans l’histoire comme l’un des grands artisans de la liberté en Afrique. Sa disparition constitue une immense perte, mais son combat et sa vision demeureront un héritage précieux pour les générations à venir.
SCANDALES DANS LES COMPTES DE L'ÉTAT
Dette sous-évaluée de 5.000 milliards FCFA, déficit réel deux fois plus élevé qu'annoncé, 114 milliards d'emprunt jamais versés au Trésor public. Le rapport de la Cour des Comptes dévoile cinq années de manipulation massive des finances publiques
(SenePlus) - La Cour des Comptes vient de publier un rapport accablant sur la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024, mettant en lumière des irrégularités majeures, des dettes non comptabilisées, et des pratiques financières opaques qui ont pesé lourdement sur les finances de l’État. Ce rapport, qui fait suite à un audit approfondi, révèle des écarts significatifs entre les données officielles et la réalité des comptes publics, ainsi que des manquements graves dans la gestion de la trésorerie et de l’endettement.
Des recettes irrégulièrement rattachées et des créances non recouvrées
Le rapport de la souligne que des recettes fiscales ont été irrégulièrement rattachées à des exercices antérieurs, faussant ainsi les données budgétaires. Par exemple, des recettes perçues en 2020 ont été comptabilisées en 2019, réduisant artificiellement le déficit budgétaire de cette année-là. Ces pratiques ont été observées à la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) et à la Direction générale des Douanes (DGD), avec un total de 131,04 milliards de F CFA irrégulièrement rattachés entre 2020 et 2024.
En outre, les restes à recouvrer (RAR), c’est-à-dire les créances fiscales non perçues, ont été sous-estimés. Le rapport du gouvernement indiquait un montant de 408,2 milliards de F CFA, mais la Cour a révélé que ce chiffre ne tenait pas compte des créances douanières de 261,71 milliards de F CFA, portant le total des RAR à 669,9 milliards de F CFA au 31 mars 2024.
Des dépenses fiscales non exhaustives et des exonérations non évaluées
La Cour a également constaté que les dépenses fiscales, notamment les exonérations accordées par l’État, n’ont pas été correctement évaluées. Le rapport du gouvernement ne fournissait pas de données pour les années 2022 et 2023, en violation des normes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Selon la Cour, ces manquements empêchent une vision claire de l’impact des exonérations sur les finances publiques.
Des transferts massifs aux services non personnalisés de l’État
Le rapport révèle que les services non personnalisés de l’État (SNPE), des entités dépourvues de personnalité juridique, ont bénéficié de transferts budgétaires massifs, totalisant 2 562,17 milliards de F CFA entre 2019 et 2024. Ces transferts, effectués via des comptes de dépôt, ont échappé aux contrôles de régularité, exposant les deniers publics à des risques de mauvaise gestion.
Parmi les comptes de dépôt examinés, celui de la Cellule d’Appui à la mise en œuvre des projets et programmes (CAP/Gouvernement) a été utilisé pour des dépenses non autorisées, notamment des remboursements de dettes bancaires sans lien avec l’objet initial du compte. En 2023, un montant de 305,94 milliards de F CFA a été décaissé pour rembourser des dettes, sans que ces opérations ne soient retracées dans les comptes de l’État.
Des discordances dans les données sur les ressources extérieures
La Cour a relevé des écarts importants entre les données fournies par la Direction de l’Ordonnancement des Dépenses publiques (DODP) et celles du Tableau des Opérations financières de l’État (TOFE). Par exemple, en 2023, les dépenses financées par des prêts projets communiquées par la DODP étaient supérieures de 696,7 milliards de F CFA à celles enregistrées dans le TOFE. Ces écarts ont pour effet de minorer artificiellement le déficit budgétaire.
Une dette bancaire hors circuit budgétaire
Le rapport met en lumière une dette bancaire importante contractée hors des procédures budgétaires normales. Au 31 mars 2024, l’encours de cette dette s’élève à 2 517,14 milliards de F CFA, dont 1 961,07 milliards de F CFA de crédits directs et 357,89 milliards de F CFA de certificats nominatifs d’obligations (CNO). Ces dettes, souvent adossées à des lettres de confort signées par les ministres des Finances, n’ont pas été autorisées par le Parlement et ne figurent pas dans les lois de finances.
Un surfinancement utilisé pour des dépenses non budgétées
En 2023, un surfinancement de 604,7 milliards de F CFA a été dégagé, mais une partie de ces fonds (326,43 milliards de F CFA) a été utilisée pour des dépenses non prévues au budget, notamment des remboursements de dettes bancaires et des transferts à des entreprises publiques comme la Senelec et Air Sénégal. Ces dépenses, effectuées sans couverture budgétaire, ont été autorisées par le ministre des Finances, en violation des règles de la loi de finances.
Des dépôts à terme non reversés au Trésor
La Cour a également constaté que des dépôts à terme (DAT) d’un montant total de 141,09 milliards de F CFA, constitués par le Trésor public, n’ont pas été reversés. Ces fonds, bloqués dans des banques commerciales, ont été utilisés pour couvrir des dépenses non autorisées, sur instruction des ministres des Finances. Cette pratique contrevient aux règles de gestion des deniers publics, qui stipulent que seuls les comptables publics sont habilités à manier les fonds de l’État.
Un reliquat de 114,4 milliards de F CFA du Sukuk SOGEPA non versé au Trésor
Le rapport révèle également que sur les 247,33 milliards de F CFA issus de l’emprunt obligataire (Sukuk) émis par la Société nationale de Gestion et d’Exploitation du Patrimoine bâti (SOGEPA) en 2022, seulement 132,9 milliards de F CFA ont été reversés au Trésor public. Le reliquat de 114,4 milliards de F CFA a été utilisé en dehors des circuits budgétaires, sans justification claire.
Des déficits budgétaires sous-estimés
En recalculant les déficits budgétaires en tenant compte des dépenses non comptabilisées, des rattachements irréguliers de recettes et des dettes bancaires hors cadrage, la Cour a constaté que les déficits réels sont bien supérieurs à ceux affichés par le gouvernement. Par exemple, en 2023, le déficit recalculé s’élève à 2 291 milliards de F CFA, soit 12,3 % du PIB, contre un déficit officiel de 911,7 milliards de F CFA (4,9 % du PIB).
Une dette garantie sous-estimée
Le rapport du gouvernement indiquait une dette garantie de 535 milliards de F CFA, mais la Cour a révélé que ce montant est en réalité de 2 265,45 milliards de F CFA, incluant des garanties accordées à des projets dans le secteur de l’énergie, notamment à la Senelec. Ces garanties, non prises en compte dans les documents officiels, exposent l’État à des risques budgétaires importants.
Un appel à la transparence et à la responsabilité
La Cour des Comptes a formulé plusieurs recommandations pour améliorer la gestion des finances publiques, notamment la rationalisation des transferts aux SNPE, la clôture des comptes bancaires non gérés par des comptables publics, et la publication des rapports d’évaluation des dépenses fiscales dans les délais prévus par l’UEMOA. Elle appelle également à une meilleure coordination entre les différentes directions du ministère des Finances pour garantir l’exactitude et l’exhaustivité des données budgétaires.
Ce rapport, qui met en lumière des dysfonctionnements majeurs dans la gestion des finances publiques, soulève des questions cruciales sur la transparence et la responsabilité des gestionnaires publics. Il reste à voir comment les nouvelles autorités répondront à ces constats et quelles mesures seront prises pour éviter que de telles irrégularités ne se reproduisent à l’avenir.
DES POLICIERS CONDAMNES POUR IMPLICATIONS DANS L'AFFAIRE MOUHAMED DIOP
Six agents de police impliqués dans la mort tragique de Mouhamed Diop, dit Ameth Taya, survenue en mars dernier, ont été condamnés à trois ans de prison ferme et à une amende de 50 millions de francs CFA en guise de dommages et intérêts.
Six agents de police impliqués dans la mort tragique de Mouhamed Diop, dit Ameth Taya, survenue en mars dernier, ont été condamnés à trois ans de prison ferme et à une amende de 50 millions de francs CFA en guise de dommages et intérêts. Cette décision judiciaire a été rapportée par plusieurs médias, confirmant ainsi la reconnaissance de leur culpabilité par le tribunal de Pikine-Guédiawaye.
Le procureur du tribunal a retenu contre eux l’infraction de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Les faits remontent au 19 mars 2024, date à laquelle Mouhamed Diop a été arrêté par des policiers du commissariat de Pikine. Selon les rapports, le jeune homme a été violemment tabassé lors de son interpellation. Il a succombé à ses blessures dans la nuit du 24 au 25 mars, un drame qui a provoqué une vive indignation au sein de la population.
La mort de Mouhamed Diop avait entraîné une vague de manifestations de rue à Pikine, témoignant de la colère et de l’exaspération des habitants face aux violences policières.
Cette condamnation marque une décision judiciaire importante dans la lutte contre les abus des forces de l’ordre, tout en rappelant la nécessité d’un usage encadré et proportionné de la force par les autorités sécuritaires.
LA NATIONALE NUMERO 1 BLOQUEE
Des étudiants de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) ont barré la route nationale numéro 1 et brûlé des pneus, mercredi, pour dénoncer leurs »mauvaises conditions » d’études
Des étudiants de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) ont barré la route nationale numéro 1 et brûlé des pneus, mercredi, pour dénoncer leurs »mauvaises conditions » d’études, a constaté l’APS.
Leur manifestation intervient après une marche pacifique qu’ils avaient initiée la semaine dernière pour exiger de meilleures conditions d’apprentissage et le respect des engagements du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI).
Des policiers du commissariat central de Kaolack sont intervenus pour disperser les manifestants, à l’aide de grenades lacrymogènes.
L'ONU L'ALERTE
Les Nations Unies ont appelé, mardi, à un soutien international ‘’immédiat et durable’’ pour répondre aux besoins des réfugiés soudanais en République centrafricaine (RCA) qui risquent de faire face à une ‘’crise humanitaire sans précédent’’.
Les Nations Unies ont appelé, mardi, à un soutien international ‘’immédiat et durable’’ pour répondre aux besoins des réfugiés soudanais en République centrafricaine (RCA) qui risquent de faire face à une ‘’crise humanitaire sans précédent’’.
‘’Nous assistons à une crise humanitaire sans précédent qui nécessite un soutien international immédiat et durable’’, a alerté la représentante du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) en RCA, Fafa Attidzah, citée par le site d’information des Nations Unies, Onuinfo.
La même source indique que ‘’malgré les efforts continus’’ du Programme alimentaire mondial (PAM), du HCR, du gouvernement centrafricain et des partenaires pour trouver des solutions durables, ‘’les réfugiés restent largement dépendants de l’aide humanitaire’’.
Les agences des Nations Unies déclarent avoir besoin d’un financement additionnel de 15 millions de dollars soit plus de 9 milliards F CFA pour apporter une assistance humanitaire à plus de 30.000 réfugiés en 2025.
Mme Attidzah estime que ‘’les réfugiés ont besoin d’un accès aux services de protection essentiels et à une aide vitale. Il est crucial d’agir maintenant pour éviter des souffrances supplémentaires’’.
ANNULATION DU PERMIS D’EXPLOITATION DE LA CENTRALE A CHARBON, AUDIENCE SUPREME LE 14 FEVRIER !
Entre Réseau des associations pour la protection de l’environnement et la nature (Rapen) et la Centrale à charbon de Bargny, on est presqu’au bout du bras de fer.
Entre Réseau des associations pour la protection de l’environnement et la nature (Rapen) et la Centrale à charbon de Bargny, on est presqu’au bout du bras de fer. La Cour suprême va se prononcer après-demain sur la saisine du Rapen pour l’annulation du permis d’exploitation de la structure et son démantèlement.
Une annulation pure et simple du permis d’exploitation de la Centrale à charbon, actant de facto le démantèlement de l’établissement classé de niveau 1 pour lequel se bat depuis une dizaine d’années le Réseau des associations pour la protection de l’environnement et la nature (Rapen). Un recours a été introduit en ce sens auprès de la Cour suprême et l’affaire sera à la barre le 14 février à Dakar. A l’occasion d’un point de presse organisé avant-hier lundi, les membres du Rapen ont affiché leur confiance et appelé la population à la mobilisation le jour du procès. «Tout ce à quoi nous nous attendons, est que la centrale implantée entre Bargny, Sendou et Miname soit démantelée, car elle n’a pas sa place ici. Ça a été notre position depuis le départ, et nous sommes confiants quant à l’issue du procès», a noté Fatou Samba, présidente des femmes transformatrices de produits halieutiques.
«Ce procès présente des enjeux cruciaux d’ordres environnemental, foncier, socioéconomique et sanitaire (…) La présence des installations classées incommodées, insalubres et dangereuses augmente le niveau de la pollution et affecte la santé des populations, surtout avec les poussières de charbon qui s’échappent de l’usine sous l’effet des vents», a noté Fadel Wade, autre membre du Rapen, rappelant que la centrale est érigée sur «29 hectares de terres qui étaient destinées aux victimes de l’érosion côtière».
Cette saisine de la Cour suprême intervient après plusieurs années de lutte contre l’implantation de la centrale sur les terres de Bargny. «On avait introduit des recours au niveau des banques qui ont financé le projet. Le système de sauvegarde environnementale de ces banques a constaté que, sur beaucoup de points, il y a eu non-conformité par rapport aux lois sénégalaises, mais par rapport aussi à l’exploitation, mais l’Etat continue à laisser faire cette centrale qui n’a pas sa raison d’être», a expliqué Daouda Guèye, président du Rapen.
Fort de ces documents, a-t-il rappelé, le réseau a saisi le ministère de l’Environnement d’un recours en annulation, classé sans suite. «Si le ministère ne nous répond pas en deux mois, c’est un système de rejet qui nous permet maintenant d’avoir la légalité pour aller porter plainte au niveau de la Cour suprême», a indiqué M. Guèye. «Ce que nous demandons, c’est l’annulation du permis d’exploitation de la Centrale à charbon», a-t-il fait savoir.
lettre d'amérique, par rama yade
LA FIN DE L’USAID, UN NOUVEAU DEPART POUR L’AFRIQUE
Au fond, les Africains n’auraient pas dû attendre que Donald Trump coupe les vivres humanitaires. Ils auraient dû prendre les devants et réorienter leurs partenariats extérieurs sur des bases plus saines
C’est fait. L’Agence américaine pour le développement international (Usaid) n’existe plus. Ici, à Washington, on a même aperçu, sur Pennsylvania Avenue, des hommes couvrir de noir le nom de l’institution. C’est la conséquence du décret signé par le Président Donald Trump le 21 janvier 2025 et exigeant, sauf pour «l’assistance militaire à destination de l’Egypte et d’Israël», «une pause de 90 jours pendant laquelle l’efficacité des programmes et leur cohérence avec la politique étrangère des Etats-Unis vont être évaluées». Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a toutefois précisé, le 28 janvier, que cette suspension ne concernait pas l’aide alimentaire d’urgence.
«Thank you for your service»
Pas de long processus législatif, pas de débat au Congrès, pas de grève des personnels. C’est par un simple email se terminant par «Merci pour votre service» qu’ont été mis en congé 10 000 personnels dont deux tiers basés à l’étranger, priés de rentrer à Washington. Des élus démocrates comme Ilhan Omar ou Jamie Raskin ont bien tenté des manifestations devant le siège d’Usaid, il était trop tard. Ils avaient laissé passer le week-end. Tous les ordinateurs ont été emportés par le Doge, le nouveau bureau anti-gaspillage dirigé par Elon Musk.
En un claquement de doigts, l’Usaid, le plus grand pourvoyeur d’aide au développement dans le monde depuis sa création en 1961, sous la présidence Kennedy, a été fermée. La célérité de ce démantèlement est un démenti féroce à tous les gouvernements incapables d’agir vite. Quand on veut, manifestement on peut, seraient tentés de penser certains électeurs.
L’Amérique d’abord
On se gardera bien de relever les raisons propres aux Etats-Unis qui ont amené la nouvelle administration à sceller le sort de l’Usaid. Le nouvel homme fort de Washington cherche à réaliser 1000 milliards de dollars d’économies sur le fonctionnement de l’Etat fédéral. De plus, pour Elon Musk, l’Usaid, que ce dernier a qualifiée d’ «organisation criminelle», poursuivait des objectifs qui ne correspondent plus aux priorités de la nouvelle administration, «l’Amérique d’abord». On a ainsi vu la nouvelle porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leawitt, scandalisée, tendre des feuilles où manifestement figuraient des actions financées par l’Usaid comme «1,5 million de dollars pour faire progresser Dei [Diversité, Equité, Inclusion est un programme honni des trumpistes, garantissant une meilleure représentation des minorités sexuelles et ethniques] sur les lieux de travail en Serbie ; 70 000 pour la production d’une comédie musicale Dei en Irlande ; 47 000 pour un opéra transgenre en Colombie, 32 000 pour une bande dessinée transgenre au Pérou». Après tout, il n’y a rien de choquant pour un président élu d’appliquer le programme pour lequel il a été élu et de définir ses propres priorités. On ne voit pas non plus pourquoi les administrations devraient échapper à une évaluation de leurs missions. Toutes ces actions sont légitimes si elles se font dans le respect de la loi. Et c’est la question qui agite ceux qui résistent à la déferlante Maga. On ne se prononcera pas non plus sur les conséquences de cette fermeture sur la politique étrangère américaine, les analystes de DC rivalisant de prédictions sur la manière dont cette fermeture avantagera - ou non - la Chine et la Russie pour combler le vide ainsi laissé. Sans doute les décideurs de Washington y ont pensé.
L’Afrique, première victime ?
En revanche, si l’aide à la sécurité à l’Ukraine ou la formation des écolières sous régime taliban ont cessé, tous sont unanimes pour affirmer que l’Afrique, qui est notre principale préoccupation ici, sera la première victime de l’effondrement de l’Usaid. Les pays africains reçoivent en effet un quart de l’aide globale américaine, l’Usaid comprise, soit près de 18 milliards de dollars. En dehors de l’Egypte, les principaux bénéficiaires africains sont : l’Ethiopie, la Somalie, le Nigeria et la RDC. C’est surtout en matière d’aide d’urgence et de santé, avec le Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (Pepfar), que l’émotion a été vive, poussant l’administration à suspendre le décret pour les aides médicales vitales.
Et de citer le bilan de l’organisation. Au cours de l’exercice 2023, les Etats-Unis ont déboursé 72 milliards de dollars d’aide en faveur d’une centaine de pays, dans des domaines aussi divers que la santé des femmes dans les zones de conflit, l’accès à l’eau potable, en passant par les traitements contre le Vih/sida, la sécurité énergétique et la lutte contre la corruption. Il se dit que les programmes de lutte contre le sida et le paludisme ont permis d’éviter 200 000 morts par an dans les pays pauvres. Du Soudan à la Rdc, des centaines de millions de dollars de nourriture et de médicaments, déjà livrés par des entreprises américaines, se trouvent dans les ports, en raison de la fermeture soudaine de l’agence.
Et alors ?
Sur des questions aussi fondamentales, l’Afrique n’aurait jamais dû dépendre d’un agenda étranger, américain ou autre. L’éducation des filles, la santé, l’Armée, ce sont des domaines stratégiques qui devraient relever du domaine régalien des nations, même africaines. D’ailleurs, pour tous les Etats engagés sur la scène internationale, l’aide au développement procède toujours plus d’une démonstration d’influence, de pouvoir que de la générosité. Surtout, elle n’a jamais sorti aucun pays du sous-développement. Régulièrement, les Ong déplorent que l’aide au développement déployée par les pays riches reste inferieure aux recommandations des Nations unies. Plutôt que d’accroître la dépendance africaine à des aides inefficaces, tous ces efforts auraient été mieux employés s’ils avaient été consacrés à des politiques bien plus décisives comme le renforcement du commerce entre économies africaines (désespérément en deçà de 15% quand il s’élève au-delà de 90% entre les économies européennes), l’introduction de monnaies souveraines (l’éco n’a toujours pas vu le jour malgré les annonces tonitruantes) ou encore la transformation industrielle locale des ressources, la formation d’ingénieurs et de scientifiques.
Proposer un deal à Donald Trump
Au fond, les Africains n’auraient pas dû attendre que Donald Trump coupe les vivres humanitaires. Ils auraient dû prendre les devants et réorienter leurs partenariats extérieurs sur des bases plus saines. Le même souci d’efficacité et la politique du «America first» qui animent les Etats-Unis, devraient animer les Africains. Avec son «Ghana beyond aid», le Ghana avait bien essayé sous la présidence de Nana Akufo-Addo, mais c’est le Botswana qui y est parvenu avec davantage de succès, transformant localement son diamant pour mettre en place une stratégie de croissance réussie. Plutôt que de se battre pour le maintien de ces «aides au développement», les Africains devraient profiter de la fin de l’Usaid pour, au minimum, accompagner et élargir la demande américaine d’évaluation à tous les dispositifs d’aide et, au mieux, proposer un nouveau partenariat aux Occidentaux, fait d’investissements directs et de commerce plus juste. Après tout, les économies africaines ont des atouts et des ressources dont peu d’Etats dans le monde disposent à grande échelle. On peut parier que le «dealmaker» ou «négociateur», qu’est Donald Trump, ne sera pas insensible à cette approche.
Rama Yade est Directrice Afrique Atlantic Council.
LE GUITARISTE JIMMY MBAYE QUITTE LA SCENE
Pilier emblématique du mythique orchestre Super Étoile, il faisait partie des « Quatre Fantastiques » aux côtés d’Assane Thiam (tama), Mbaye Dièye Faye (percussions) et Papa Omar Ngom (guitare rythmique). Jimmy Mbaye a accompagné Youssou Ndour
« Inna lillahi wa inna ilayhi raji’un. Je viens de perdre mon frère, ami et compagnon de plus de 40 ans. Priez pour lui ! Firdawsi incha’Allah, Maestro. » C’est par ces mots que Youssou Ndour a annoncé, aux premières heures de ce mercredi, sur ses réseaux sociaux le décès de Mamadou Mbaye, plus connu sous le sobriquet de « Jimmy Mbaye », en référence à Jimi Hendrix. Le guitariste de génie était âgé de 68 ans.
Pilier emblématique du mythique orchestre Super Étoile, il faisait partie des « Quatre Fantastiques » aux côtés d’Assane Thiam (tama), Mbaye Dièye Faye (percussions) et Papa Omar Ngom (guitare rythmique). Jimmy Mbaye a accompagné Youssou Ndour dès le début des années 1980.
En parallèle du Super Étoile, Jimmy Mbaye a mené une carrière solo avec trois albums : Dakar Heart (1997), Yaye Digalma (2004) et Khare Dounya (2012).
La levée du corps est prévue ce mercredi à 14h30 à l’Hôpital Principal de Dakar, suivie de l’inhumation au cimetière de Yoff.
Le groupe SSPP Le Soleil présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ACCENTUE LA VULNÉRABILITÉ DES MÉNAGES
Au Sénégal, la défécation à l’air libre est toujours pratiquée dans certaines parties du pays. A cause de l’érosion côtière, des villes situées sur le littoral sont actuellement confrontées à une disparation des habitats
Au Sénégal, la défécation à l’air libre est toujours pratiquée dans certaines parties du pays. A cause de l’érosion côtière, des villes situées sur le littoral sont actuellement confrontées à une disparation des habitats. Les populations souffrent ainsi d’une promiscuité qui s’accompagne d’un non accès à des services d’assainissement notamment individuel. A Bargny Geth, un quartier fortement touché par l’avancée de la mer, beaucoup de maisons ont perdu leurs toilettes. Conséquence, les habitants notamment les femmes sont confrontées à un manque d’hygiène.
Un dimanche du mois de décembre 2024, alors que le froid s’installe progressivement dans la capitale sénégalaise, nombre de Dakarois sont encore au lit. A Bargny Geth, à un peu plus d’une trentaine de kilomètres (km) de Dakar, les habitants sont debout. Les vagues déferlantes y dictent leur loi. Les femmes vaquent tranquillement à leurs occupations dans des concessions minuscules où règnent l’humidité et la manque d’espace.
Dans cette partie de la capitale, située dans commune de Bargny, dans département de Rufisque, l’avancée de la mer ne laisse aucune faveur aux populations. Les maisons, autrefois larges et composées de plusieurs chambres, ne sont devenues, pour la plupart, que des débris de murs ou crèchent d’infortunés habitants qui n’ont pas les moyens de se payer un toit ailleurs, loin des vagues menaçantes. La mer emporte tout sur son passage. Et les toilettes n’y échappent pas. Conséquence, nombre de ces habitants ne de choix que de faire leur besoins naturels à l’air libre. Sur une partie de la plage, la matière fécale est visible, preuve que ces habitants se soulagent en mer ou en bordure de mer.
Dans les quartiers touchés par l’érosion côtière, à Bargny Geth, les lieux de loisirs, des places publiques et même les cimetières sont rayés de la carte. Leurs emplacements ne constituent que des souvenirs que tentent de reconstituer les habitants. La mer est déjà à la porte des maisons, dicte sa loi et «fixe» les limites à ne pas franchir. Des habitations sont inaptes à contenir des toilettes avec toutes les fonctionnalités et commodités requises. La nappe étant remontée, il suffit de creuser un peu, à moins d’un mètre, pour avoir de l’eau.
Du coup, se soulager ou faire ses besoins naturels est devenu un fardeau pour les habitants. Les déchets fécaux se mélangent à la saleté déposée sur la plage par les vagues. Ils reviennent aux habitants qui, à cause des hautes vagues qui emportent tout sur leur passage, ont fait de la mer des toilettes à l’air libre. «Nombreux sont ceux qui attendent la nuit pour aller en mer. D’autres ont des pots de chambres. Ils y font leurs besoins, attendant la tombée de la nuit, pour tout déver ser dans la mer», s’indigne Ndèye Yacine Dieng, une actrice de développement communautaire.
DES TOILETTES PUBLIQUES PARTAGÉES PAR TOUS : LA SOLUTION ALTERNATIVE
Au Sénégal, la loi n°83-71 du 5 juillet 1983 portant Code de l’hygiène, «interdit le mélange des matières fécales ou urinaires aux ordures ménagères». Sur une vingtaine de familles, la demeure de Ndèye Yacine Dieng est la seule à disposer d’une toilette qui n’est pas des meilleures. Elle accueille ceux qui osent braver les regards des riverains de sa demeure qui, sans nul doute, savent l’objet de la visite chez la seule à disposer d’une toilette. En dehors de la maison de Ndèye Yacine Dieng et de la mer, les toilettes de la mosquée servent aussi de refuge pour ceux-là qui ne peuvent attendre la pénombre de la nuit pour faire leur besoin.
Ndèye Yacine Dieng raconte aussi son habitude quotidienne qui est d’ensevelir, chaque matin, les matières fécales incommodes à l’épanouissement humain. L’accès aux toilettes est un droit. Pour cela, Ndèye Yacine Dieng plaide pour qu’au moins des toilettes de fortune puissent être érigées dans le quartier, afin de permettre aux habitants de se soulager dans la dignité.
Sur une plage sale, remplie de déchets plastiques, Seyni Fall nous montre ce que furent ses toilettes. Il n’en reste qu’un pan d’un mur qui menace, lui aussi, de s’affaisser. «Vous voyez, ce qu’il y a derrière moi, ce sont des toilettes. On a dû les éliminer puisque les vagues ont tout détruit. Les murs ont été fissurés et c’est risqué pour nous de les utiliser.»
La solution, pour elle, c’est de recourir aux toilettes des maisons environnantes qui sont pour le moment épargnées par l’avancée de la mer ou celles construites sur la place publique. «Nous nous soulageons chez nos voisins ou attendons que tout le monde dorme pour faire nos besoins naturels», se désole-t-elle. Face à une mer en furie et des moyens de d’atténuation presque inexistante, la seule solution pour les femmes reste la résilience, à leur manière.
«L’avancée de la mer date de très longtemps et d’année en année, la situation empire. Chaque année, la mer engloutie des centaines de maisons sur le littoral. Les familles qui ont les moyens se déplacent ; d’autres qui n’en n’ont pas sont obligés de vivre dans la promiscuité. Dans cette zone, des familles vivent à 10 par chambre. Le constat est réel. On a des problèmes d’hygiène», constate Médoune Ndoye, un jeune activiste et écologiste natif de la zone. Selon toujours Médoune Ndoye, «la quasi-totalité des habitants n’ont pas accès à des toilettes ; conséquences, les femmes vivent dans des conditions déplorables notamment en matière d’hygiène».
UNE AVANCEE DE LA MER PLUS EXACERBEE ENVISAGEE PAR LA BANQUE MONDIALE
Au Sénégal, selon une Enquête sur la situation sociale en 2019, de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), «un peu plus du quart des ménages ne dispose pas de toilettes améliorées (29,9%) dont environ 12,5% pratiquent la défécation à l’air libre. La plupart des ménages utilisent des toilettes améliorées. Il s’agit en général de toilettes munies d’une chasse d’eau ou chasse manuelle reliée à une fosse septique (43,7%)».
A en croire toujours cette étude, «en milieu urbain, les ménages utilisent généralement des toilettes améliorées, pour l’essentiel des lieux d’aisance munis d’une chasse mécanique ou manuelle raccordée à une fosse septique (60,0%) ou un réseau d’égout (17,6%). Le partage des toilettes est pratiqué par un tiers des ménages (33%)». En général, cette pratique est un peu plus fréquente dans les ménages utilisant des latrines à fosse avec dalle (37%) ou des lieux d’aisance munis d’une chasse manuelle ou mécanique raccordé au réseau d’égout (34%) ou des latrines ventilées améliorées (33%).
Cette situation de manque d’hygiène risque de s’exacerber. Selon le Rapport national sur le Climat et le Développement du Sénégal, publiée par la Banque mondiale en novembre 2024, «les effets exercés par le changement climatique déjà apparents au Sénégal, (le niveau de la mer augmente de 3 à 4 millimètres par an sur la côte ouest-africaine selon un Rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU publié en 2019), devraient, s’aggraver à l’avenir par suite de la hausse des températures, de l’accroissement de la variabilité du climat et des phénomènes extrêmes, ainsi que de l’élévation du niveau de la mer. Le niveau de la mer sur les côtes du Sénégal devrait s’élever, et ce plus rapidement (au moins deux fois plus vite) qu’il ne l’a fait jusqu’à présent. Dans le scénario de changement climatique plus prononcé, il devrait s’élever jusqu’à 18 cm d’ici à 2030, de 60 cm d’ici à 2050 et de plus de 1 mètre à l’horizon 2100 (par rapport au niveau de 2000)».
La côte du Sénégal est de plus en plus menacée par non seulement un développement côtier sauvage, mais aussi par les effets du changement climatique et de l’élévation du niveau de la mer (de l’ordre de 1,5 mm par an) qu’il provoque. La côte est actuellement exposée à l’érosion sur un quart de sa longueur et à des ondes de tempête sur la moitié de sa longueur. Cette étude révèle également que «les villes de Dakar et de Saint Louis sont, quant à elles, particulièrement susceptibles d’être inondées en raison de l’élévation du niveau de la mer. Le Sénégal est particulièrement vulnérable à une intensification du changement climatique en raison de l’exposition de son littoral»
Il est classé 144e sur 185 pays sur la base de l’Indice d’adaptation de Notre Dame Global Adaptation Index (ND GAIN), utilisé dans le cadre de l’examen des facteurs de vulnérabilité climatique.
LES ETUDIANTS TOUJOURS SOUS LE CHOC APRÈS LE DÉCÈS MYSTÉRIEUX D'UN DES LEURS
La mort de Matar Diagne, de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, dont le corps sans vie a été retrouvé dans sa chambre, dans la soirée du lundi 10 février 2025, a été sur toutes les lèvres au sein du campus social
L a mort de l’étudiant Matar Diagne, de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, dont le corps sans vie a été retrouvé dans sa chambre, dans la soirée du lundi 10 février 2025, a été sur toutes les lèvres au sein du campus social, hier mardi, lendemain de cette découverte macabre. C’est d’ailleurs le principal sujet de discussion pour ces étudiants de Sanar qui se questionnent sur les circonstances réelles du décès de leur camarade. «Que s’est-il réellement passé ? Que lui est-il arrivé ? Pourquoi lui ?» Autant de questions que se posent ses camarades étudiants qui sont encore sous le choc.
A certains endroits du campus social, les ruelles sont presque désertes. Au niveau du village A où résidait le défunt étudiant, les vigiles filtrent les entrées. «Seuls les étudiants résidents ont le droit d’entrée», a laissé entendre l’agent de sécurité préposé à la porte. En effet, a-til indiqué, la Direction du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) a donné des instructions pour interdire l’accès à ce village A aux journalistes.
Croisé juste au portail de ce village, cet étudiant qui dit partager le même bloc G8 avec le défunt, confie : «J’ai aperçu des camarades étudiants qui courraient pour appeler les agents de sécurité. J’ai demandé à un voisin qui m’a dit ce qui s’est passé. Cela nous a bouleversé», a-t-il dit. «Personnellement, j’étais dans un état de choc car la journée d’hier (avant-hier, ndlr) était une très mauvaise journée pour moi. Je me suis réveillé avec deux avis de décès et la nuit, j’ai appris le décès de ce camarade étudiant. C’est vraiment écœurant», a laissé entendre un autre étudiant.
D’autres étudiants qui partagent aussi le même état d’esprit, craignent pour leur sécurité au sein de ce campus, avec les décès répétitifs d’étudiants. «Depuis plusieurs années, nous faisons face à un problème d’insécurité. Des étudiants meurent presque chaque année et, du coup, cela remet en cause la sécurité de l’étudiant et diminue aussi la performance de certains étudiants qui préfèrent rester dans les chambres pour étudier plutôt que de se rendre dans les Unités de formation et de recherches (UFR)», a-t-il expliqué.
Ils ont tous formulé des prières à l’endroit du défunt pour le repos de son âme.