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1 décembre 2024
Société
LE GOUVERNEMENT RÉAGIT À L'ABAISSEMENT DE LA NOTE DU SÉNÉGAL
La décision de Moody's de dégrader la note du pays sonne comme un coup de semonce. Le gouvernement, acculé, promet une réponse forte et des réformes structurelles pour éviter la spirale du déclassement
(SenePlus) - L'agence de notation Moody's vient de porter un coup dur à l'économie sénégalaise en révisant à la baisse la note du pays. Le Sénégal passe ainsi de "Ba3 à perspective stable" à "B1 avec une mise sous surveillance", une décision qui intervient dans un contexte économique déjà tendu.
Cette dégradation fait suite à "la révision à la hausse du déficit budgétaire et du niveau d'endettement observés sur la période 2019-2023", comme l'indique le communiqué du ministère des Finances et du Budget (MFB). Ces chiffres alarmants ont été mis en lumière par un audit des finances publiques, dont les résultats préliminaires ont été rendus publics le 26 septembre dernier.
Face à cette situation préoccupante, le gouvernement ne reste pas les bras croisés. Le ministre des Finances et du Budget "réaffirme la volonté ferme du gouvernement de mettre en œuvre rapidement des réformes ambitieuses pour réduire significativement le déficit dès 2025". L'objectif est clair : redresser la barre et rassurer les investisseurs et les partenaires internationaux.
Parmi les mesures annoncées, on note la mise en place de "réformes structurelles visant à renforcer l'intégrité du cadre de gestion des finances publiques". Le gouvernement promet également de définir "une trajectoire claire" pour abaisser le taux d'endettement du pays.
Pour mener à bien ces réformes, le Sénégal compte s'appuyer sur ses partenaires internationaux. Le communiqué mentionne notamment "la Banque Mondiale et le FMI mais aussi la CEDEAO, l'UEMOA, la BCEAO, la Banque Africaine de Développement, la BOAD et tous ses partenaires régionaux". Cette collaboration vise à "améliorer la gestion de la dette, renforcer la gouvernance financière et assurer une transparence accrue dans les processus budgétaires".
Concrètement, les réformes envisagées comprennent "l'adoption de systèmes financiers intégrés et informatisés, le renforcement des mécanismes de contrôle et l'amélioration de la coordination institutionnelle". Le tout devra être réalisé "en cohérence avec les normes communautaires liant notre pays à la CEDEAO et à l'UEMOA, tout en se conformant aux meilleures pratiques".
Dans un souci de transparence, le gouvernement s'engage à fournir "des mises à jour régulières" sur l'avancée des réformes. Ces informations seront communiquées "par le biais de communiqués de presse, conférences et plateformes officielles".
PAR Babacar Fall
DÉMOCRATIE POLITIQUE ET DEMANDE CROISSANTE DES JEUNES POUR PLUS DE LIBERTÉ ET DE JUSTICE SOCIALE
Pour une fois, un nouveau pouvoir n’aura qu’un seul choix : celui de procéder à la réforme du présidentialisme, de mettre en œuvre la gouvernance vertueuse et répondre aux aspirations des jeunes et des femmes
Les troubles que le Sénégal a connus entre 2019 et 2024 ont suscité de nombreuses inquiétudes quant au modèle démocratique qui a fait la réputation du pays en Afrique. La discussion qui suit retrace son parcours en tant que démocratie, garantissant l’exercice des libertés des citoyens d’exprimer leurs opinions sans restriction et de choisir ceux à qui l’on confie la gouvernance du pays. Elle évoque les traditions démocratiques du Sénégal qui remontent à l’époque coloniale et l’exercice du pouvoir sous la présidence de Macky Sall, marqué dans une large mesure par des tendances autoritaires et des résistances citoyennes.
Le Sénégal, un pays de longue tradition démocratique
Le Sénégal compte en 2023 18 000 000 habitants environ dont les moins de 35 ans représentent 75 % de la population [1]. Il est connu pour sa longue tradition démocratique avec l’organisation régulière des élections. En effet, la scène politique est restée dominée par la démocratie d’essence coloniale et élitiste à l’œuvre sur la scène politique depuis 1914 avec l’élection du député Blaise Diagne remplacé par Galandou Diouf en 1938. Au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, Lamine Gueye et Léopold Sédar Senghor occupent l’arène politique. Dans ce contexte, en 1960, le Sénégal accède à l’ indépendance formelle préparée par l’Union française en 1946, la Loi-cadre en 1956 et la Communauté Franco-Africaine en 1958. Le régime est de type parlementaire avec Léopold Sédar Senghor comme président et Mamadou Dia assure le poste de Vice-Président. Avec la crise de décembre 1962 marquée par l’emprisonnement de Mamadou Dia, un régime présidentialiste est instauré. Formellement, le système politique repose sur le pluralisme mais les libertés publiques sont bâillonnées, les partis d’opposition pareillement réprimés. Avec la crise de mai 1968/1969, le paysage politique sénégalais connait de graves secousses qui ouvrent une nouvelle ère politique, sociale et culturelle.
Une ouverture démocratique timide est amorcée au milieu des années 1970, avec la reconnaissance du Parti Démocratique Sénégalais fondé par l’avocat et universitaire Maitre Abdoulaye Wade. Mais le président Senghor décide de n’autoriser que quatre courants de partis politiques, poussant ainsi les autres mouvements politiques d’opposition à la clandestinité.
Les troubles sociaux et politiques, combinés à la crise économique qui a conduit à l’adoption d’un programme d’ajustement, ont précipité le départ du président Senghor. En 1981, Léopold Sédar Senghor cède le pouvoir à Abdou Diouf sans l’organisation d’élections en application de l’article 35 de la constitution. Le nouveau Président de la république élargit, sous la pression des forces démocratiques et progressistes, la liberté de formation des partis politiques mais la loi électorale favorise les fraudes avec les votes multiples et la non-identification des électeurs dans les bureaux de vote [2]. Les élections présidentielles de 1983 et de 1988 ont été marquées par de fortes contestations suivies de l’arrestation des leaders politiques de l’opposition [3]. C’est en 1992 qu’un accord est intervenu à la suite du dialogue entre les acteurs politiques sous la facilitation de l’équipe du juge Kéba Mbaye. Une loi électorale consensuelle est adoptée. Elle garantit la refonte du fichier électoral, l’identification des électeurs dans les bureaux de vote, l’obligation du passage dans l’isoloir, la présence des observateurs durant les élections et la publication des résultats à travers les radios publiques et privées. Le consensus s’établit sur le décalage énorme des politiques publiques et la demande sociale. La vie devient chère et la gouvernance s’écarte de la valorisation des immenses potentialités nationales.
Deux alternances politiques : les acquis démocratiques sont réversibles
Les réformes politiques aggravée par la crise économique ouverte avec l’ajustement structurel vont favoriser en mars 2000 l’alternance à la tête de l’État consacrant l’arrivée de Maitre Abdoulaye Wade à la place de Abdou Diouf. Ayant été le fer de lance de la démocratisation avant d’arriver au pouvoir, le président Wade prend néanmoins de nombreuses décisions à l’inverse des acquis démocratiques au point que les citoyens l’assimile à un autocrate qui personnalise la gestion de l’État en visant à installer son fils comme futur vice-président. Son ancien premier ministre, Macky Sall se martyrise face à la confiscation de tous les pouvoirs.
Comme dans un sursaut massif, plusieurs acteurs politiques, syndicaux, patronaux, et de la société civile engagent la tenue des Assises nationales (1er juin 2008 - 24 mai 2009) pour refonder les institutions, élaborer une charte de gouvernance démocratique et une série de mesures correctives des politiques sectorielles [4]. Les Assises nationales ont joué un important rôle dans l’émergence et la consolidation du mouvement de contestation qui a mis un terme au régime d’Abdoulaye Wade
Le prélude de la défaite de Maitre Abdoulaye est annoncée avec les élections locales du 22 mars 2009 qui ont été marquées par la victoire de l’opposition regroupée au sein de Benno Siggil Sénégal (Unis pour un Sénégal Debout) dans les grandes villes ( Dakar, Pikine, Guediawaye, Kaolack, Fatick, Diourbel, Louga et Saint-Louis). Le Parti Démocratique Sénégalais est resté solide dans les communautés rurales [5].
Avec la forte mobilisation des acteurs politiques, des changements sont apportés au niveau des institutions. La limitation du nombre des mandats à deux était déjà consacrée dans la nouvelle constitution de 2001. Mais Maitre Abdoulaye Wade [6] va tenter sans succès d’obtenir un troisième mandat qui lui sera refusé par les électeurs en mars 2012.
Le nouveau président élu se nomme Monsieur Macky Sall. C’est le premier président né après les indépendances. Il est porteur d’espoir chez les jeunes générations dont la plupart d’entre eux, selon le journaliste Khalil Gueye, sont « membres de la GEN Z, c’est à dire la Génération Z, une génération incomprise par les hommes politiques et qui passe pour la génération la plus complexe aujourd’hui dans tous les pays du monde. Elle a entre 11 ans et 25 ans et elle tapisse le système éducatif du primaire à l’université. Dans la vie de tous les jours elle est présente dans les foules des stades et des arènes de lutte, dans la masse des sans-emploi et partage les idées et sentiments du groupe dur de notre société qui ne croit plus en rien de ce que toute autorité puisse lui promettre » [7].
Ce sont ces jeunes qui ont été déçus par Macky Sall car son programme économique est centré sur la construction des infrastructures et la défense des intérêts des sociétés internationales. L’impact sur les populations et surtout les jeunes est peu significatif. Les statistiques sont éloquentes. De 3 273 000 d’habitants en 1960, la population a été multipliée par 6 en 64 ans pour atteindre en 2023 : 18 032 473 habitants dont la moitié de la population est âgée de moins de 19 ans [8]. Mais entre 2012 et 2024, la situation des jeunes ne s’est pas améliorée. Le taux de chômage reste élevé avec une légère tendance à la baisse : un taux de 22,5 % en 2015 passé à 18,6 % en 2023. Le sous-emploi est plus accentué avec 90 % d’emplois précaires. Au plan national, « en 2013, 28 % des actifs occupés par moins de 40 heures par semaine seraient disponibles pour travailler davantage. Ce taux est de 21 % pour les hommes, de 40 % pour les femmes, il est de 32 % en milieu rural, de 24 % à Dakar et de 26 % dans les autres centres urbains » [9]. L’insertion des jeunes dans le marché du travail s’est rétrécie. La situation de chômage ou de sous-emploi est vécue par les jeunes comme « une mort sociale »[10]. De ce fait, l’émigration clandestine apparait pour beaucoup de jeunes comme une alternative pour échapper à̀ la crise de l’emploi et à l’instabilité́ professionnelle, un raccourci possible vers une ascension économique réelle et surtout fulgurante. C’est pourquoi Khalil Gueye a raison de dire que la génération Z ne craint ni la mer ni le désert pour quitter le pays et aller ailleurs forger un meilleur avenir [11].
Macky Sall à l’épreuve de la démocratie et de l’État de droit : entre l’autoritarisme et les mobilisations contre les dérives présidentialistes
C’est dans ce contexte de crise que le jeu institutionnel est marqué par les dérives du régime présidentialiste autoritaire affirmant sa détermination à « réduire l’opposition à sa plus simple expression », ne tolérant aucune position critique. Dès son avènement au pouvoir, Macky Sall au lieu de penser aux prochaines générations pour leur assurer un mieux-être, s’est inscrit dans l’optique de gagner la prochaine élection prévue en 2019. Sous le prétexte de la reddition des comptes, deux opposants sont arrêtés, jugés et mis en prison. Il s’agit de Karim Meissa Wade, le fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade, arrêté en avril 2013 et gracié en 2018 après 38 mois de séjour carcéral mais privé de ses droits civiques et donc exclu des élections présidentielles de 2019. Le même scenario est appliqué à Ababacar Khalifa Sall, maire de la capitale Dakar, arrêté en 2017 et condamné à cinq ans de prison et gracié un an après mais privé de ses droits civiques.
En réalité, si le président Macky Sall se compare souvent à un champion de lutte voulant préserver le titre de roi des arènes, il n’est point disposé à respecter les règles connues d’avance de la lutte . Avant le jeu , il élimine les sérieux adversaires par des complots extra sportifs, choisit l’arbitre de ses propres combats pour être proclamé champion. C’est ainsi que les élections présidentielles de février 2019 ont été un triomphe pour Macky Sall en l’absence de deux grands calibres de la scène politique sénégalaise. Mais comme dit l’adage « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Dépourvu de légitimité, le nouveau président est si triste de ne pas être encensé pour ses exploits dans l’arène politique [12] . Au classement, on retrouve Idrissa Seck et Ousmane Sonko, respectivement deuxième et troisième derrière Macky Sall. Au lendemain des élections, la tension reste perceptible et nourrit l’inquiétude de nombre d’observateurs et admirateurs du modèle de démocratie qui reste attaché au Sénégal.
L’écrivain franco-guinéen, Prix Renaudot 2008, Tierno Monénembo s’interroge sur ce pays symbole de la démocratie en Afrique. « Qu’est-il arrivé au Sénégal ? » demande-t-il. Dans sa chronique intitulée : « Sénégal : le syndrome Sonko » et publiée le 3 mars 2019, il écrit : « Mais où est donc passée cette société fluide et raffinée que nous a léguée le lettré Senghor….La tolérance, la palabre, le wakhtane, l’espace de négociation ; cette vertu cardinale de la société sénégalaise est en train de se rétrécir sous le double coup des mesquineries et des ambitions partisanes » [13].
Mais la leçon de vie renvoyant aux belles vertus du dialogue pour surmonter les difficultés du pays contenue dans la chronique de Tierno Monénembo a été détournée de sa signification et mise au service des manœuvres politiques de consolidation d’un pouvoir ébranlé. Ainsi, à la faveur des effets de la Covid-19 et au nom des intérêts supérieurs du pays déclaré « en danger », Idrissa Seck rejoint la majorité présidentielle et est récompensé le 1er novembre 2020 du poste de président du Conseil économique, social et environnemental et bénéficie de deux postes ministériels pour son parti politique «Le Rewmi ». Avec le ralliement d’Idrissa Seck au pouvoir, Macky Sall pense alors qu’il peut dérouler son projet de briguer un troisième mandat d’autant que selon lui, la constitution adoptée en 2016 lui permet de le faire. Mais pour réussir son projet, il faut neutraliser tous les adversaires susceptibles d’être des obstacles. Ousmane Sonko , député et maire de la ville de Ziguinchor, la plus importante ville de la Casamance, au sud du pays, est identifié comme l’adversaire à abattre. Les dossiers judiciaires sont montés. C’est d’abord l’affaire Adji Sarr, une jeune masseuse qui accuse le 6 février 2021 Ousmane Sonko, candidat déclaré à l’élection présidentielle du 24 février 2024 de « viols répétitifs ». et « menaces de mort ». Le 3 mars 2021, le député et maire de Ziguinchor est officiellement mis en cause puis convoqué par le doyen des juges du tribunal de Dakar. Pour répondre au juge, il est accompagné de ses partisans. Sur le parcours, il est arrêté pour « trouble à l’ordre public », puis libéré sous contrôle judiciaire, après plusieurs jours d’émeutes et de nombreuses scènes de pillages ciblant les entreprises françaises (Total, Supermarchés Auchan, Carrefour, etc.) dans tout le pays. Quatorze morts sont enregistrés. Pour Ousmane Sonko, « cette accusation est une manipulation politique en vue de le mettre hors course de tout mandat électif. Car s’il était condamné, l’opposant serait inéligible » [14]. Jugé par contumace, l’opposant Sonko est acquitté le 1er juin 2023 des faits de viol dont il était accusé, mais il est reconnu coupable « de corruption de la jeunesse » et condamné à deux ans de prison et 600 000 FCFA d’amende. À l’énoncé du verdict, des violences ont éclaté dans plusieurs villes du pays. Près de soixante morts ont été dénombrés. Plus de 1 500 personnes ont été arrêtées et mises en prison pour des motifs variables notamment « offense au Chef de l’État », « outrage à magistrat », « diffusion de fausses nouvelles », etc. Felwine Sarr a raison de relever que « l’appareil judiciaire a abusé d’une rhétorique autour de la sûreté de l’État, du respect des institutions, du maintien de l’ordre public, pour organiser la répression systématique des opposants, leur intimidation et leur emprisonnement ; ainsi que la mise sous silence des voix dissidentes et des esprits épris de justice » [15].
Ensuite, une deuxième affaire de diffamation sera portée contre l’opposant Sonko qui est aussi condamné à six mois avec sursis hypothéquant ses chances légales d’être accepté comme candidat aux élections du 25 février 2024.
La mélancolie du président Macky, facteur d’inertie
Après plus d’un an de suspense, de tensions et de pressions politiques et religieuses diverses, Macky Sall annonce le 3 juillet 2023 , qu’il ne se représenterait pas aux élections présidentielles de février 2024. Mais le 28 juillet 2023, Ousmane Sonko est arrêté à Dakar. « Le procureur affirme qu’il fait l’objet d’une enquête pour « divers chefs de délits et crimes ». Le parquet estime que « depuis un certain temps », des « actes, déclarations, écrits, images et manœuvres » de la part de l’opposant étaient « constitutifs de faits pénalement répréhensibles »[16].
Le politologue Pierre Sané qualifie Macky Sall du titre de « président mélancolique et mal-aimé ». En effet, Président Sall est désespéré de voir son projet avorté : instaurer au Sénégal une présidence à vie comme c’est le cas dans nombre de pays d’Afrique centrale pour assurer un contrôle sur les ressources escomptées de l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz. Pierre Sané fait remarquer ironiquement que le rêve de Macky Sall « est parti en fumée : Sénégal émirat pétrolier ? Infrastructures en chantier ? Réforme du système financier international ? Et non, ce ne sera pas sous son magistère. La déception est profonde. Cette mélancolie nourrit la rancœur inépuisable qu’il cultive à l’encontre d’Ousmane Sonko dont la popularité inébranlable malgré les complots, séquestrations et emprisonnements enrage un président mal aimé. Ce qui en retour alimente sa mélancolie. Il aura tout essayé depuis trois ans ! » [17].
Le président Macky, adepte du dilatoire pour regretter le troisième mandat
Le dénouement semblait se préciser le 20 janvier 2024 avec la publication par le conseil constitutionnel de la liste des 20 candidats sélectionnés dont deux femmes [18] à partir d’un système de parrainage sur 70 postulants. Ousmane Sonko s’est fait remplacer par Bassirou Diomaye Faye, Secrétaire général de son Parti (Pastef), Parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, dissous le 31 juillet 2023 par le ministre de l’Intérieur. Mais c’est sans compter avec les soubresauts du président mélancolique qui le 3 février 2024, à la veille de la campagne électorale, abroge le décret de convocation des électeurs sous le prétexte de la mise en place d’une commission parlementaire enquêtant sur deux juges du Conseil constitutionnel dont l’intégrité dans le processus électoral est contestée par le Parti Démocratique Sénégalais dont le candidat Karim Meissa Wade a été recalé pour cause de parjure sur sa double nationalité sénégalaise et française. Dans la foulée, l’Assemblée nationale adopte un projet de loi renvoyant les élections présidentielles au 15 décembre 2024 avec l’octroi d’un supplément de mandat au président Macky Sall. Saisi par un groupe de candidats, le Conseil constitutionnel déclare l’inconstitutionnalité de la loi votée et ordonne la tenue des élections dans « les meilleurs délais ». Mais Macky Sall continue à jouer au dilatoire et annonce la convocation d’un « dialogue national » pour fixer les conditions pour l’organisation des élections présidentielles. Boycotté par 17 candidats, ce « dialogue national », tenu du 26 au 28 février 2024, a adopté des conclusions offrant la possibilité de réouvrir la liste des candidats et proposant la date du 2 juin 2024 pour les élections présidentielles et maintenant Macky Sall à la présidence jusqu’à l’installation du nouveau président élu. Encore une fois, le Conseil constitutionnel rejette ces conclusions, fixe la date des élections au 31 mars 2024 et précise que le mandat du président de la République s’achève le 2 avril 2024 et ne saurait être prolongé pour quelque raison que ce soit [19].
L’écrivain Guinéen Tierno Monénembo apprécie le rôle d’arbitre du conseil constitutionnel comme une parade dans le mécanisme du jeu démocratique. Il écrit : « L’acte posé par le Conseil constitutionnel après la tentative de recul des élections présidentielles par Macky Sall fut un haut moment de démocratie et pour les Africains frustrés de tout, surtout de liberté, un véritable état de grâce. Une belle surprise, un événement habituellement réservé aux démocraties les mieux rodées, celles des pays scandinaves notamment » [20].
Face à ce double désaveu par le Conseil constitutionnel, Macky Sall se décide à fixer la date des élections au 24 mars 2024 donnant aux candidats deux semaines de campagne électorale au lieu des trois comme prévu par le code électoral. Dans le souci, dit-il, d’apaiser l’espace politique à son départ à la tête de l’État, il fait voter le 4 mars 2024 une loi d’amnistie générale pour faire libérer les 1 500 détenus politiques qui croupissent en prison [21]. Cette mesure d’élargissement permet à Ousmane Sonko et au candidat Bassirou Diomaye Faye de sortir de la prison et de prendre la tête de la campagne de la coalition anti-système – anti-Macky Sall.
À la veille des élections du 24 mars 2024, l’issue du verdict des urnes était incertaine. Le scrutin s’est déroulé dans le calme et la sérénité. Les électeurs ont usé de leur bulletin de vote pour opter dès le premier pour le changement incarnées par la coalition « Diomaye Président 2024 » mise sur pied par Ousmane Sonko et ses alliés avec un score de 54,28 % contre 35,79 % pour Amadou Ba, le candidat de la majorité sortante.
Quelques leçons majeures de cette crise sociale et politique
La troisième alternance consacrée par les résultats des élections du 24 mars 2024 illustre la vitalité de la démocratie au Sénégal. Mais elle révèle que le modèle de démocratie souffre encore des faiblesses liées à sa jeunesse et aux dérives générées par le système présidentialiste. Entre 2019 et 2023, le pays a connu une grande instabilité politique due aux interprétations controversées de la constitution sur la légitimité d’une nouvelle candidature du président Macky Sall qui a déjà accompli deux mandats (2012-2019 et 2019-2024).
Cette crise marquée par des graves troubles a eu des conséquences importantes sur l’économie du pays au moment où l’exploitation d’importantes ressources de pétrole et de gaz est annoncée pour 2025. Cependant la dynamique de résistance incarnée par les citoyens et principalement par les jeunes ainsi que le jeu de régulation assuré par le Conseil constitutionnel ont permis d’éviter que le pays s’enfonce dans le chaos. Le bulletin de vote a indiqué la direction du changement en départageant les partis politiques en compétition.
De plus, il se dégage des épreuves de force entre les régimes d’Abdoulaye Wade et Macky Sall et les populations mobilisées que la défense de la constitution qui n’est plus simplement l’affaire des juristes, mais bien des citoyens et citoyennes engagés contre tout régime voulant piétiner le droit auquel il est censé être soumis pour garantir le commun vouloir de vie commune. Les jeunes ont été au front de ce combat pour la consolidation de la démocratie.
Enfin, un puissant vent souffle de partout au Sénégal et les messages sont concordants autour de la souveraineté, la réforme des institutions, l’employabilité des jeunes, l’ancrage culturel, la qualité du capital humain, la justice sociale, la transparence budgétaire et toutes sortes de formes de redevabilité. Pour une fois, un nouveau pouvoir n’aura qu’un seul choix : celui de procéder à la réforme du présidentialisme, de mettre en œuvre la gouvernance vertueuse et répondre aux aspirations des jeunes et des femmes. Mais déjà les mouvements de femmes expriment leur indignation du fait de la faible présence des femmes dans le nouveau gouvernement (13,33 %), alors que le Sénégal a adopté depuis 2010 une loi sur la parité. C’est là un signe révélateur des conquêtes à réaliser pour approfondir un modèle démocratique très apprécié en Afrique.
[9] Eveline Baumann, 2016, Sénégal, le travail dans tous ses états, Presses Universitaires de Rennes & IRD Éditions, Rennes, p. 84.
[10] Entretien avec Modou Diop, 24 ans, habitant le quartier des pécheurs Thiaroye, Dakar, 15 mars 2023. Il a déjà effectué deux tentatives pour rejoindre l’Europe.
[18] Une des deux femmes sera disqualifiée pour cause de double nationalité révélée après la publication de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel. Au total, ce sont dix neuf candidats qui concourent à la Présidence de la République en 2024.
KHOR, QUARTIER COSMOPOLITE ET EXEMPLE D’INTÉGRATION RÉUSSIE
Entre 6000 et 7000 âmes vivent dans ce quartier dont le fondateur est venu en 1886 de la cité voisine de Vauvert. Celle-ci doit son nom à ce dernier, Moussa Camara dit Vauvert, un Guinéen qui s’est apostasié et s’est converti au protestantisme.
Saint-Louis, 4 oct (APS) – Le quartier de Khor, fondé en 1899 par Golo Koné, un agent administratif du consulat de France, est niché derrière la route de l’Université Gaston Berger (UGB) et l’usine des eaux.
Entre 6000 et 7000 âmes vivent dans ce quartier dont le fondateur est venu en 1886 de la cité voisine de Vauvert. Celle-ci doit son nom à ce dernier, Moussa Camara dit Vauvert, un Guinéen qui s’est apostasié et s’est converti au protestantisme.
Il était peuplé au départ de gens de l’ethnie bambara originaire du Mali, auxquels sont venus se joindre des habitants de l’île de Diouck, située entre Leybar et Khor.
Aujourd’hui, le quartier qui a grandi au fil des années est peuplé de diverses ethnies à la faveur des mariages mixtes. Il est confronté à des problèmes spécifiques liés à son statut d’ancien lit de fleuve.
‘’A l’origine, tout ce que tu vois là de la route à la digue, il n’y avait aucune habitation’’, raconte à l’APS Cheikh Amadou Diarra, dignitaire du quartier, retraité de l’enseignement et ancien reporter sportif à radio Sénégal.
Selon ses confidences, ‘’le quartier de Khor a été créé en 1899 par Golo Koné, son arrière grand-parent qui venait du site d’en face cité, Vauvert du nom de Moussa Camara, un Guinéen qui s’est apostasié ensuite pour adopter le protestantisme’’.
Golo Koné était un agent administratif du consulat de France. Il avait bénéficié d’un appui de ses patrons qui lui avaient proposé un site au quartier Nord. Mais, ce site ne lui convenait pas du fait de ses pratiques mystiques, explique Diarra, en présence d’autres dignitaires du quarter réunis pour les besoins de cet entretien.
Par la suite, les Français lui proposèrent un vaste espace sur la route Ndiaye Diouf, au quartier Khor. Il l’offrit à ses enfants qui y obtinrent chacun une parcelle, poursuit-il.
Il avait jeté son dévolu sur un petit espace derrière l’usine des eaux pour s’y installer avec l’assentiment de ses patrons.
La case de Golo
D’ailleurs, à l’époque, Khor s’appelait ”Golo Bougou” (la case de Golo), rappelle M. Diarra. Il signale que son arrière grand-parent sera suivi sur les lieux par Yoro Sidibé. Présent au moment de l’entretien, un des descendants de ce dernier, Moussa Sidibé, acquiesce de la tête pour conforter les déclarations de Diarra.
Moussa Sidibé signale d’ailleurs que son père, Thiélokho Yila, fut le premier enfant né dans ce quartier en 1903, avant de rendre l’âme le 9 septembre 1993.
Le quartier s’est agrandi avec l’arrivée massive des populations de l’île de Diouck, désireuses de se rapprocher de la ville. Ce qui justifie la présence aujourd’hui de toutes les ethnies, soulignent nos interlocuteurs. Ils rappellent que le guide religieux de Ndiassane y comptait beaucoup de disciples venus du Mali.
Il y avait obtenu un lopin de terre pour y caser ses fidèles. Il les incitait à s’orienter vers l’agriculture.
Ce terroir s’est dépeuplé avec la salinisation accentuée par les barrages. Par le passé, l’eau douce coulait le long du canal de Khor, jusqu’à la vallée de Lampsar et favorisait le développement du maraîchage.
L’exode depuis le Wassoulou
Sur les origines des premiers habitants, Cheikh Amadou Diarra s’accorde avec nos autres interlocuteurs sur le fait que ”les bambaras, sous l’étreinte de Samory Touré, voulaient s’éloigner de leur terroir, le Wassoulou, au Mali, connu pour avoir donné au monde la grande cantatrice Oumou Sangaré. C’est ainsi qu’ils vinrent s’installer au Sénégal”.
Sur leur route, ils auraient appris la capture de Samory, mais avaient déjà décidé de ”s’éloigner de leur mère patrie’’.
Sur l’origine du nom Khor, nos interlocuteurs pensent qu’ils pourraient avoir deux origines. L’une des hypothèses avancées voudrait qu’il vienne de la déformation linguistique de ”Poncoro” qui signifie près du pont en bambara.
La seconde serait liée à la présence à l’époque, et jusqu’à récemment, d’une entreprise de fabrique de coquillages (Khor en wolof) sur un endroit situé non loin du pont.
Nostalgique de sa tendre enfance passée dans ce quartier, Cheikh Diarra en garde encore le souvenir. ‘’Pendant notre enfance, nous ne savions un piètre mot de la langue wolof, que nous avons appris au contact de nos autres camarades à l’école française’’, explique-t-il.
Parmi les illustres fils de Khor figurent l’ancien gouverneur de Dakar, Ibrahima Koné, ainsi que son frère, Adiouma Koné, également administrateur civil. Ce dernier fut préfet du département de Kébémer. C’est d’ailleurs dans cette ville qu’il fut rappelé à Dieu.
Ils étaient tous fils de Fandiery Koné dont l’école primaire du quartier porte le nom.
Parmi les illustres fils de Khor figurent l’ancien gouverneur de Dakar, Ibrahima Koné, ainsi que son frère, Adiouma Koné, également administrateur civil. Ce dernier fut préfet du département de Kébémer. C’est d’ailleurs dans cette ville qu’il fut rappelé à Dieu.
Ils étaient tous fils de Fandiery Koné dont l’école primaire du quartier porte le nom.
Figurent aussi parmi les illustres fils de Khor, le colonel des armées, Talibouya Koné, ainsi que notre interlocuteur Cheikh Amadou Diarra, ancien reporter sportif de radio Sénégal. Pendant longtemps, il assura la couverture médiatique des activités à Louga et Saint-Louis, pour le compte de la radio nationale.
M. Diarra est aussi écrivain à ses heures perdues. Il a en effet publié deux romans : ‘’Kéba, l’héritier bamanan de Faraguedougou’’ et ‘’A l’épreuve du destin’’.
L’assainissement, problème prégnant à Khor
Les populations de Khor sont confrontées à divers problèmes dont le plus prégnant est certainement celui de l’assainissement, affirme Djibril Coulibaly, président du Comité de gestion de l’école et membre du collège des sages du quartier.
Leur grand-père, Fandiery Koné, connu pour être un visionnaire, avait songé à construire une digue de protection pour protéger le quartier des inondations. Il se plaçait aussi dans la perspective d’une future extension du quartier sous la menace des eaux en saison des pluies.
L’Association pour le développement de Khor a aménagé 70 parcelles qui seront distribuées aux populations du quartier, a dit Boubacar Coulibaly, son secrétaire général.
Dans certaines parties de Khor, l’eau menace les habitants qui vivent principalement du maraîchage, activité dans laquelle excellent les femmes, indique le secrétaire général.
‘’Nous nous activons dans des activités de développement et nous avons utilisé l’argent que nous a versé la SEN’EAU dont un tuyau a occasionné la destruction d’une salle polyvalente qui accueillait certaines de nos activités pour investir’’, a expliqué M. Coulibaly.
Il invite les structures installées dans le quartier, comme la BCEAO et la SEN’EAU à accompagner davantage les activités de l’association.
Ils déplorent le fait que l’entreprise qui assurait les travaux de construction de la BCEAO est partie sans satisfaire leurs doléances, malgré les promesses fermes de ses responsables. Ils signalent que les agents de cette banque avaient consenti néanmoins un appui d’un million à l’association et équipé les deux mosquées du quartier.
Pour leurs activités de maraîchage, les femmes souhaiteraient avoir plus d’assistance de la part des autorités politiques en équipements, dit Nasou Diarra de l’Union des femmes de Khor.
‘’Grâce aux cotisations, nous faisons dans la solidarité en accompagnant nos membres dans le besoin’’, souligne-t-elle. A côté de la parcelle commune qu’elles exploitent, chacune d’elle dispose de son propre lopin de terre.
Financements et divagations des animaux
‘’Nous avons surtout des problèmes de financement pour accéder à des marchés plus grands et sommes confrontés au problème de divagation des animaux’’, explique Mme Diarra.
L’Union a besoin d’un appui pour développer ses activités de transformation des céréales locales, dit-elle.
La case des tout-petits aussi a besoin d’une troisième salle, selon Djibril Coulibaly. Il se réjouit du choix du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN) de leur construire 10 salles de classe. Cette action s’inscrit dans le cadre d’un projet de réhabilitation de l’école primaire Fandiery Koné.
Le quartier dispose d’une école coranique gérée par l’imam ratib, Abdou Khadre Haidara. Ce dernier nourrit l’ambition de l’étendre pour pouvoir répondre à toute la demande.
Cimetières mixtes
Saint-Louis possède des cimetières mixtes situés au quartier Khor Eglise qui, avec Khor Kabane, composent Khor Mission et où sont enterrés des chrétiens et des musulmans.
‘’Nous accueillons toute délégation munie d’un permis d’inhumer délivré par la municipalité car les cimetières sont de son ressort’’, affirme Moussa Diakhaté, le gardien des lieux.
Ces cimetières sont aussi vieilles que Khor, confie Cheikh Diarra, un des doyens du quartier. Il insiste sur la ‘’bonne cohabitation entre citoyens de confessions différentes’’, qui permet une telle situation.
par Ousseynou Nar Gueye
À CHAQUE SÉNÉGALAIS, SON YOUSSOU NDOUR
Ce 1er octobre 2024, il célèbre ses 65 ans, en route vers 66. "Joyeux Happyversaire !" encore, au nom de tous nos Tractonautes, à l'iconique Kor Aïda Sans Pagne (ou champagne? on ne le saura jamais) Coulibaly, Youssou "Ennnn' ddouuur"
Voici le mien, lors de notre avant- dernière rencontre, il y a 10 ans, avant celle de 2023. La fois d'avant encore, je l'ai vu en février 2012 à l'hôtel Le NDiambour, alors qu'il voulait être candidat à la présidentielle et il m'avait dit lire mes tribunes sur l'élection wadisée, dans Seneweb, avec un grand enthousiasme et un important intérêt, me souriant de sa grande banane d'éternel jeune homme .
Puis la fois d'avant, l'avant-dernière fois, nous nous vîmes le samedi 27 décembre 2014 avec Youssou Ndour, et prîmes une photo, avec moi, réprimant mon sourire à une blague. Youssou qui a été mon patron le plus emblématique.
De janvier 2001 à début 2007, je fus son responsable de Projets, chargé du copyright, de l'édition musicale, des relations avec le milieu des producteurs de musique, sherpa spécial en direction d'El Hadj Ndiaye (PCS 2000 ), et de Mamadou Konté, les grands fauves. Et aussi, j'étais chargé du projet de création d'une école des métiers techniques de la musique en coopération avec la ville d'Issoudun en France (Youssoudun?), Secrétaire Général de "l'association des activités du festival de musique DK 24" dont Youssou Ndour était Président; association non dissoute à date de 2024....
J'ai créé l'acronyme CIPEPS, asso des producteurs de musique, nommément Coalition Interprofessionnelle des Producteurs et Éditeurs Phonographiques du Senegal, en 2004-2005, en ai écrit les statuts et l'ai faire entrer au Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP) en 2007.
Lamine Fall, qui m'appelle maître et mentor (et son ami Dave me nomme..le Gourou, lol), en est aujourd'hui le Secrétaire Exécutif de cette Cipeps là , en 2024, et ce depuis 2006, au sein du CNP.
La création de la CIPEPS matérialise la "volonté politique" de Youssou de pacifier l'espace sénégalais de la production musicale, notamment dans ses rapports d'alors avec El Hadj Ndiaye, qui étaient exécrables (Ndiaye et sa Pyramide Culturelle du Sénégal bénéficiant d'un important soutien financier et logistique des Présidents Diouf puis Wade, ce que Y. ND n'avait pas)... et avec feu Mamadou Konté (repose en paix, Mamadou..."Mamadou m'a dit"...), qui étaient empreints de jalousie fielleuse de la part de ce dernier, sans vouloir offenser sa mémoire.
"A chaque Sénégalais, il y a son Youssou Ndour''. Ce 1er octobre 2024, il célèbre ses 65 ans, en route vers 66. Route 66, comme aux USA. 66 comme le nombre de tant d'incantations-égrenages de chapelets rituels, en Islam.
J'ai vendu un concert de Youssou Ndour aux Nations Unies sous le SG de l'ONU Ban Ki Moon, ce qui m'a valu mon premier voyage aux USA en 2004. Avec Mbacké Dioum, en diatigui cornaqueur à New York au Sofitel (celui là même où survint l'affaire DSK) où passa me visiter mon frère d'armes Ibou Wade, mangeai un soupou kandia d'anthologie venu de Harlem et où je résidais à plus de 20 étages au dessus du sol à quelques pas de Time Square, Mbacké Dioum donc nous parla de la rumeur positive enflante sur le talent d'un certain Akon ; rappeur US d'origine Thiam sénégalaise. Encore inconnu en Afrique.
Mon premier visa américain de 10 ans en 2003 donc. New-York où je partis en rdv avec EMI Music et Sony Music, et avec la réalisatrice de cinéma et productrice Elizabeth Chai Vasarhelyi, reçue quelques mois plus tôt à Dakar à mon bureau des Almadies et à mon domicile de la Cité des Magistrats aux Mamelles, avec son époux blond et preneur de vues.
Vasarhelyi, dont j'ai supervisé le montage juridique du (projet de) film documentaire de 102 minutes, "Youssou Ndour : I bring What I Love", finalement sorti en 2008, un an après mon départ de chez la "Youssou Ndour Family Business".
Un documentaire produit par 57th & Irving Productions : En 2005-2006, Elizabeth Chai Vasarhelyi suit la tournée de Youssou N’Dour, classé parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde par le Time Magazine l’année suivante. On le connaissait jusque-là comme porte-voix de l’Afrique. Il devient alors porte-parole de l’Islam, une religion qu’il veut faire exister aux yeux du monde occidental au-delà de l’intégrisme. Intégrant une dimension sacrée à sa musique, il propage un message de tolérance fédérateur qui trouvera des détracteurs dans son pays, où il est pourtant extrêmement populaire. Le film promeut ce message tout en nous embarquant dans la vie de la tournée, rythmée par l’expression si riche des chansons de Youssou Ndour, dans la lignée des plus grands griots.
Résumé de ce premier film documentaire long-métrage d'Elizabeth Chai Vasarhelyi ? "Au point culminant de sa carrière, Youssou N’Dour a décidé de composer “Egypt”, un album religieux dédié à une vision tolérante de l’Islam, enregistré au Caire avec l’orchestre de Fathy Salama. C’est une période critique et un tournant dans la carrière de Youssou. Son courageux message musical a été chaleureusement accueilli dans les pays occidentaux, mais a créé de sérieuses polémiques au Sénégal. Pendant plus de deux ans, la réalisatrice Elizabeth Chai Vasarhelyi a suivi Youssou N’Dour à travers le monde, le filmant en concert mais aussi dans des moments plus intimes avec sa famille et son entourage. “I Bring What I Love” est le recueil d’un voyage difficile. Youssou y a assumé sa démarche, se posant en voix d’espoir", dans un monde qui sortait de la guerre américaine en Irak.
Je fus ainsi Coordonnateur des quatre managers internationaux de Youssou Ndour. Incluant Thomas Rome, manager américain de Youssou et avocat new yorkais, qui prendra ma suite dans ce rôle de coordonnateur en 2007. Thomas Rome m'appelait "Mazarin". Incluant aussi Michelle Lahana La Gazelle pour la France; Mady Dramé pour l'Afrique, et son manager pour le Royaume-Uni.
J'ai finalisé la convention de partenariat avec le Africa Festival de Würzburg en Bavière allemande, où je me suis rendu .
Mon DESS Mastère en politiques culturelles et gestion des Arts option politiques culturelles internationales m'a préparé à ce rôle, auprès de Y.ND.Obtenu en 1999, sous la houlette de ma directrice de mémoire, aussi stricte que belle et maternelle : Brigitte Remer.
Hasard ou signe du destin : en 2007, mon poulain Lamine Fall la rencontre à Alexandrie en Egypte où Brigitte Remer est devenue directrice du Centre Culturel français. J'avais soutenu Lamine à partir pour l'université Léopold Sédar Senghor, mise en place par l'Organisation de la Francophonie (OIF) à Alexandrie. Pour y passer un diplôme en gestion culturelle, validant ses acquis de manager d'artiste, Lamine Fall, historique manager d'Alioune Mbaye Der, dirige la Sarl OSCAR depuis 10 ans (gestion d'accès événementiels. Et enfin, nous avons partagé le projet d'accompagnement fourni à l'AMAA (Association des managers et Agents d'Artistes du Senegal), financé par l'ADEPME et le 3FPT (2021 - 2022) où Lamine a été un excellent formateur.
Mes quatre années antérieures, de 1995 à 1998, comme directeur de l'Alliance française de Saint-Louis, m'ont aussi préparé à ce rôle d'ingénierie culturelle auprès de l'immense Youssou Ndour (Kaar Kaar, machallah...).
A Saint-Louis, je m'attelais, entre autres, à organiser la Fête de la Musique quand les représentants locaux du ministère de la Culture avaient fait défaut. Avec l'appui de la Gouvernance de Saint-Louis et de la Radio de Teranga FM (notamment de Ben Makhtar Diop, mais aussi de Golbert Alioune Badara Diagne). Teranga FM où j'eus une émission hebdomadaire pendant mes années Ndar-Ndar, D'are D'art : "Francophonie au bout des Ondes".
En janvier 2021, ce sont les initiales Y.ND (wolofisées en Waiyyendi) qui composent le titre du premier de mes deux romans, le second, sorti en décembre 2023, étant "Immeuble Nal, Douala".
La dernière fois que j'ai vu Youssou Ndour ? En mai 2023, à l'ancien palais de justice à son Forafricc (Forum Africain des Industries Créatives et Culturelles) où j'ai été paneliste invité par la Fondation Youssou Ndour pour les industries culturelles et créatives , FYNICC. J'y ai ete panéliste sur un thème des enjeux du numérique sur la création et les arts. Panel partagé avec mon ami et frère l'avocat Maître Sylvain Sankale, et avec ma soeur Ngone Ndour, PCA re-redoublante de la SODAV. Un panel modéré par Maître Nafissatou Tine , avocate et PDG à Bruxelles de Sunulex. La fille d'Alioune Tine, lequel était assis au premier rang, ce jour-là.
Youssou, et Aby Ndour étaient aussi aux premiers rangs.
L'occasion pour moi de lui taper la bise et de saluer son époux.Plus tard, dans l'imposant hall de l'ancien Palais de Justice de Dakar qui accueille le FORAFRICC, je serre la main pèle- mêle, aux tontons flingueurs de la Youssou Ndour Family and Team : le toujours souriant Mara Dieng, le Bastos toujours jeune Mbaye Dieye Faye (né lui aussi le 1er octobre comme Youssou Ndour, mais un an plus tard, en 1959), Saint-Louis Mané, binôme stellaire de Youssou; le volcanique petit-frère -à-vie Bouba Ndour, directeur des programmes de la TFM; l'encostumé éternellement encravaté Kamou Seck, chef de protocole...Lors de mon panel, ma vieille branche Bernard Vershueren de Creative Africa est au fond de la salle : ce fils adoptif du deuxième plus grand acteur sénégalais après feu Douta Seck et avant feu Ousseynou Diop ("l'homosexuel" du film Touki Bouki): feu James Campbell né Badiane.
"Joyeux Happyversaire !" encore, au nom de tous nos Tractonautes, à l'iconique Kor Aïda Sans Pagne (ou champagne? on ne le saura jamais) Coulibaly, Youssou "Ennnn' ddouuur".
Qui est l'un des cinq noms les plus connus du Sénégal depuis 40 ans. Sans discontinuer. Soit depuis 1984 qu'il a fait irruption sur la scène internationale, parmi les plus connues comme équivalent du Sénégal, quand vous rencontrerez des étrangers chez eux.
Youssou qui depuis 1974, a été le subconscient artistique et musical des Sénégalais, qui adorent le mbalakh et les ballades folk. Alors que l'opposant Abdoulaye Wade fut leur subconscient et l'impensé politique de 1974 à 2000.
Depuis Wade, Diouf, Macky , sont passés. Nous en sommes à PR Diomaye désormais.
Reste dans la postérité des noms qui sonnent égaux au nom du Sénégal ailleurs dans le monde : Senghor, Wasis Diop, le footeux El Hadj Diouf, Diomaye et toujours et encore : ...Youssou Ndour.
Gâteau d'anniversaire pour tous !
Avec l'interprète de la chanson "Juum" : nit ku dul juum amuul.
65 ans? Waouh! Bès bu déllusi moo néx..
Ça ne rajeunit personne. J'ai moi-même 52 ans. Li maa wèèsu dey delussé, mèlni sèètu....
Au maroquin de la Culture qu'a occupé difficultueusement Youssou, il faut tout de même nommer un homme ou une femme de Culture ; et non un fonctionnaire ou un enseignant de la Culture.
Et je ne désespère pas d'être nommé un jour ministre de la Culture, des industries culturelles et créatives, du patrimoine, de la Communication et de l'éducation populaire, de mon pays le Sénégal, sous ce "Diomayat" 2024-2029, pourquoi pas?
Ou plus assurément (kaar kaar..), sous un prochain "Birimat",inch'Allah, de 2029 à 2034, quinquennat de mon leader de parti (UDP Kiraay), mon grand frère et tête de liste de la Coalition Pôle Alternatif 3ème Voie, Birima Mangara, pour les Législ'Hâtives du 17 novembre 2024.
Mon courant de pensée politique au sein de UDP Kiraay de mon frère l'ex Ministre au Budget (2014-2019) Birima Mangara est : Options Nouvelles Générations (O.N.G) - Woorna Niu Gérer, en wolof.
Yallah baakhna. Même si, " bu nieup khamé foo jeum, doo fa massa ègg...." (vous la connaissez hein, celle-là !).
Yalna Yallah dooli sütüra, à tous les muñkat, que nous sommes et que nous nous efforçons de rester, jour après jour, Sisyphe remontant toujours notre rocher vers le haut de la montagne. Tout ce qui monte finit par converger.
Ousseynou Nar Gueye est éditorialiste (Tract.sn) et Communicant.
JOURNÉE « SETAL SUNU REEW », DIOMAYE ATTENDU AU LYCÉE DEMBA DIOP DE MBOUR
Cette journée, qui mobilise toute la communauté scolaire, est placée sous le signe de l’assainissement des établissements et de la mise en avant de l’importance d’un environnement sain pour l’épanouissement des élèves.
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est attendu ce samedi au lycée Demba Diop de Mbour dans le cadre de la journée nationale « Setal Sunu Reew ». L’annonce a été faite hier par le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, lors d’une rencontre avec les acteurs communautaires de l’éducation.
Cette journée, qui mobilise toute la communauté scolaire, est placée sous le signe de l’assainissement des établissements et de la mise en avant de l’importance d’un environnement sain pour l’épanouissement des élèves. Moustapha Guirassy a insisté sur le rôle fondamental de l’école dans la société. Selon lui, « l’école doit être replacée au cœur des préoccupations de tous, car elle est essentielle pour la restauration des valeurs en déclin ».
Le ministre a également souligné la présence active des divers segments de la société, allant des chefs religieux aux communicateurs traditionnels, en passant par les syndicats et les ASC (Associations Sportives et Culturelles). Pour la première fois, une mobilisation nationale aussi large a été initiée en faveur de l’éducation. « C’est un moment historique pour notre système éducatif, et je suis fier de voir l’ensemble des acteurs unis pour le bien de l’école », a-t-il déclaré.
Cette présence simultanée des hautes autorités montre l’engagement du gouvernement à faire de l’école une priorité nationale.
La Journée « Setal Sunu Reew » se veut un espace de réflexion et d’action sur l’importance de la salubrité dans les établissements scolaires. Elle rappelle également l’implication collective nécessaire pour assurer des conditions d’apprentissage optimales aux élèves.
Moustapha Guirassy a invité toute la population à prendre part à cet événement, qui témoigne de l’importance accordée à l’éducation dans la construction du Sénégal de demain.
JOAL, SAISIE DE 155 KG DE CHANVRE INDIEN PAR LA GENDARMERIE
La patrouille a repéré un véhicule de type « sept places » sortant d’une route sablonneuse pour rejoindre la route départementale. À la vue des gendarmes, le chauffeur a accéléré et s’est enfoncé dans la brousse.
Cinq sacs de chanvre indien, pesant au total 155 kilogrammes, ont été saisis ce jeudi 3 octobre 2024 par des éléments de la brigade de gendarmerie de Thiadiaye, informe le Soleil.
Selon la source, l’opération a eu lieu aux alentours de 5h, sur la route de Nguéniène, à Joal, près du village de Foua.
Elle renseigne que la patrouille a repéré un véhicule de type « sept places » sortant d’une route sablonneuse pour rejoindre la route départementale. À la vue des gendarmes, le chauffeur a accéléré et s’est enfoncé dans la brousse, abandonnant finalement son véhicule avant de disparaître dans la nature.
En l’absence du conducteur, les gendarmes ont procédé à la saisie du véhicule ainsi que de la drogue. Une enquête est en cours pour retrouver le fugitif.
MADIAMBAL REVIENT SUR LES TRACASSERIES À L’AIBD
«J’ai tenté de joindre le Général Jean Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur, qui manifestement n’avait pas voulu décrocher mes appels. Il est à souligner qu’aucune notification écrite ne m’a été formellement faite", a écrit le journaliste.
Madiambal Diagne revient sur son interdiction de voyager alors qu’il devait se rendre, jeudi, au Canada. Après avoir rappelé les tracasseries dont il a fait l’objet de la part de la police de l’Aibd qui, sur instructions, lui a réclamé la restitution d’un passeport diplomatique qu’il n’a «jamais eu», le patron de Avenir Communication, éditeur du journal Le Quotidien dit : «J’ai tenté de joindre le Général Jean Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur, qui manifestement n’avait pas voulu décrocher mes appels. Il est à souligner qu’aucune notification écrite ne m’a été formellement faite de cette forme d’interdiction de sortie du territoire. Mes avocats m’ont conseillé de reprogrammer mon voyage et, le cas échéant, de me faire assister d’un huissier pour les constats nécessaires.» Le journaliste qui a décidé de se lancer dans la politique pour ces Législatives notamment, a précisé avoir «toujours participé aux voyages officiels des Présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall», avec son passeport ordinaire et les visas
Il en déduit que «cette tracasserie vient s’ajouter aux manifestations d’ostracisme» dont il fait l’objet «depuis l’avènement de Pastef au pouvoir ». Il a rappelé les accusations de «prédation foncière qui n’ont jamais pu être prouvées», avec son immeuble en construction aux Mamelles qui fait l’objet de «contrôles trop réguliers pour être innocents».
«Les brimades ne me détourneront pas de ma conduite habituelle»
A ses détracteurs il parie qu’ils «finiront bien par se rendre à l’évidence» que sa proximité avec le Président Macky Sall «n’a jamais relevé de calculs mercantiles». Il ajoute : «Je n’ai jamais exercé des fonctions publiques encore moins bénéficié d’un contrat quelconque avec l’État du Sénégal. Quant aux brimades et autres vexations qui ne manqueront pas à mon encontre pour les prochaines années, elles ne me détourneront pas de ma conduite habituelle, celle d’un homme du monde, d’un républicain, d’un démocrate respectueux des valeurs universelles de bienséance. M’en départir trahirait tout ce pourquoi je me bats depuis toujours, et ne saurait se justifier ni par mon éducation, ni illustrer ma philosophie de vie. Et c’est l’héritage que je souhaite léguer à la postérité.»
DEUX PIROGUES DE MIGRANTS DISPARAISSENT AVEC PLUS DE 150 PERSONNES
Des jeunes en provenance de plusieurs villages des communes de Bantanani et de Dianké Makha, dans le département de Goudiry ont voulu rallier l’Europe. Dans chacune des pirogues, il y avait 80 migrants.
Encore drame dans les eaux sénégalaises. Deux pirogues, avec à leurs bords des candidats à la migration, ont disparu en mer.
Des jeunes en provenance de plusieurs villages des communes de Bantanani et de Dianké Makha, dans le département de Goudiry ont voulu rallier l’Europe. Dans chacune des pirogues, il y avait 80 migrants, soit un total de 160 personnes.
Seuls 10 candidats ont survécu. Le reste aurait péri dans l’océan.
Selon un des rescapés, «la pirogue a quitté la Mauritanie le 22 septembre 2024 pour l’Espagne. Apres 6 jours en mer, nous nous sommes perdus».
KHADIM BA NÉGOCIE AVEC LA DOUANE UN MORATOIRE DE 67 MILLIARDS FCFA
Toujours entre les mains de la police, le Directeur général de Locafrique a été présenté au procureur du Pool judiciaire financier le mercredi 2 octobre. Lors de son audition, il a déclaré être prêt à payer ce montant à la Douane.
Toujours entre les mains de la police, le Directeur général de Locafrique a été présenté au procureur du Pool judiciaire financier le mercredi 2 octobre. Lors de son audition, il a déclaré être prêt à payer 67 milliards à la Douane en guise de moratoire.
Cependant, les négociations n’avancent pas bien puisque la Douane veut que la totalité de la somme soit payée en une seule fois.
Cette décision appartient au juge. Le prévenu, qui a bénéficié d’un retour de parquet, doit rencontrer le juge d’instruction qui va décider si oui ou non il va accepter sa proposition.
Si elle est acceptée, Khadim Ba va recouvrer la liberté, bénéficier d’un contrôle judicaire et payer sa dette.
Si elle est refusée, il va devoir être placé sous mandat de dépôt en attendant son jugement.
DIX-SEPT SITES D’ORPAILLAGE CLANDESTINS DÉMANTELÉS A FALEME
La Direction de l’information et des relations publiques des Armées (DIRPA) a annoncé sur le réseau social X avoir démantelé 17 sites d’orpaillage clandestins dans la zone de la Falémé (sud), un affluent du fleuve Sénégal.
La Direction de l’information et des relations publiques des Armées (DIRPA) a annoncé sur le réseau social X avoir démantelé 17 sites d’orpaillage clandestins dans la zone de la Falémé (sud), un affluent du fleuve Sénégal.
Faisant le bilan de NAWETAAN, une opération menée ‘’par la Zone militaire N°4 conjointement avec la Gendarmerie nationale et les parcs nationaux’’, elle a indiqué que ‘’17 sites d’orpaillage clandestins (ont été) démantelés’’.
Lors de cette action menée du 14 au 30 septembre 2024, ‘’six entreprises d’exploitations minière (ont également été) suspendues pour non-respect du décret interdisant les activités le long de la Falémé’’, peut-on lire dans la publication.
Le 28 août dernier, le président de la République a pris un décret de suspension, pour une durée de trois ans, de l’orpaillage dans un rayon de 500 mètres sur la rive gauche de la Falémé, à la frontière avec le Mali ; une zone qui souffre d’une grave pollution aux produits chimiques utilisés pour l’exploitation de l’or.
Bassirou Diomaye Faye avait motivé sa décision par un souci de ‘’préservation de l’environnement et de protection des populations’’.
Dans son communiqué, la DIRPA a fait savoir que ‘’les Armées vont poursuivre et intensifier ces opérations qui visent à renforcer la sécurité aux frontières et soutenir les populations dans ces zones difficiles d’accès’’.