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1 décembre 2024
Société
UN HOMMAGE NATIONAL A AMADOU MAHTAR MBOW EN PREPARATION
Le président de la République a demandé mercredi, aux ministres en charge de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Culture de préparer l’organisation d’un hommage national à l’ancien directeur général de l’UNESCO, Amadou Mahtar Mbow
Dakar, 3 oct (APS) – Le président de la République a demandé mercredi, aux ministres en charge de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Culture de préparer l’organisation d’un hommage national à l’ancien directeur général de l’UNESCO, Amadou Mahtar Mbow, décédé à Dakar le 24 septembre dernier à l’âge de 103 ans.
Après s’être de nouveau incliné devant la mémoire de l’ancien ministre de l’Education, lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, le chef de l’Etat a demandé aux ministres en charge du secteur à préparer un hommage national à M. Mbow, a rapporté le communiqué ayant sanctionné la réunion tenue mercredi au Palais de la République.
Le président de la République n’a pas manqué lors de cette rencontre de saluer ‘’le parcours exceptionnel d’un grand commis de l’Etat qui a brillamment servi son pays et fortement contribué au développement du système éducatif national, à la promotion du vivre ensemble et au rayonnement international du Sénégal’’.
Il a en même temps présenté Amadou Mahtar Mbow comme un illustre compatriote dont les écris et l’engagement patriotique et panafricain doivent être vulgarisés auprès des jeunes générations d’élèves et d’étudiants à travers l’expression culturelle et les contenus d’enseignement.
Par Eric LOPEZ
LETTRE OUVERTE À MADAME KHADY DIENE GAYE, MINISTRE DES SPORTS
Je me dois de vous exprimer mon inquiétude quant à l’avenir de l’athlétisme sénégalais. Les jeunes athlètes, encadrés par des coachs dévoués et compétents, sont prêts à exceller, mais sont entravés par le manque de soutien institutionnel
À l’attention de Madame Khady Diene Gaye, Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture,
Madame la Ministre, Je me permets de vous adresser cette lettre en tant qu’ancien athlète international sénégalais et président de l’organisation à but non lucratif Sponsor Zone, basée aux États-Unis.
Mon parcours dans l’athlétisme m’a mené à représenter fièrement le Sénégal lors de divers événements sportifs tels que les Championnats d’Afrique d’athlétisme en 1984 et 1989, respectivement à Rabat et à Lagos, les Jeux Africains de 1987 à Nairobi et les Jeux Universitaires à Duisburg, en Allemagne, où j’ai atteint la finale avec l’équipe de relais du 4x100.
Depuis 2021, Sponsor Zone s’est donnée pour mission de soutenir la jeunesse sénégalaise à travers l’athlétisme. Nous avons lancé les camps Lamine Diack, destinés à former et encadrer de jeunes athlètes issus des 14 régions du Sénégal, avec l’objectif de les préparer pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse, prévus à Dakar en 2026. Les deux premières éditions de ces camps, en 2021 et 2022, ont été des succès.
En 2021, 60 jeunes de la Jeanne D’Arc ont participé à notre premier camp. L’année suivante, en 2022, nous avons accueilli 120 jeunes de la ligue de Dakar au Collège Sacré Coeur, offrant des programmes complets incluant des cours, des entraînements sportifs, ainsi que des activités de civisme, en plus de prendre en charge la nourriture, le transport et les équipements nécessaires.
Malheureusement, en 2023, l’édition du camp n’a pas eu lieu, faute de financements, malgré nos efforts et ceux des coachs pour continuer à soutenir les jeunes. Ni le CNOSS, ni la FSA, malgré nos sollicitations répétées, n’ont répondu à l’appel.
Madame la Ministre, je me dois de vous exprimer mon inquiétude quant à l’avenir de l’athlétisme sénégalais. Les jeunes athlètes, encadrés par des coachs dévoués et compétents, sont prêts à exceller, mais sont entravés par le manque de soutien institutionnel. Nous avons fait de notre mieux pour offrir des ordinateurs et des formations aux coachs afin de digitaliser le suivi des jeunes, et les résultats sont déjà visibles : les jeunes issus de nos camps dominent les compétitions locales.
Cependant, la Fédération Sénégalaise d’Athlétisme, telle qu’elle est actuellement constituée, n’est pas légalement en règle et est en conflit avec la ligue de Dakar, privant ainsi nos jeunes d’un soutien essentiel. Le CNOSS, de son côté, n’a pas manifesté de volonté sincère de contribuer à la formation de nos futurs champions. Nous sommes à un tournant crucial : les Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2026 approchent, et si nous ne prenons pas les mesures nécessaires dès maintenant, nous risquons de laisser passer une occasion historique pour nos jeunes de briller sur la scène internationale.
Il serait inconcevable de voir les jeunes des autres pays rafler toutes les médailles chez nous. C’est pourquoi je vous sollicite personnellement, Madame la Ministre, pour que votre ministère prenne en charge l’organisation de l’édition 2024 du camp Lamine Diack et assure également le financement des deux éditions suivantes en 2025 et 2026. Les coachs sont prêts, les jeunes attendent avec espoir, et tout le cadre est déjà en place pour un succès immédiat. L’avenir de l’athlétisme sénégalais repose entre vos mains. Je vous exhorte à dissoudre la FSA et à réorganiser le secteur afin que les dirigeants, qui semblent davantage préoccupés par leurs intérêts personnels que par le bienêtre des jeunes, soient remplacés par des personnes dévouées au développement du sport. Investir dans les jeunes et leurs encadreurs est la seule voie vers des résultats concrets et durables.
Je reste à votre disposition pour discuter de ce projet ambitieux et de la manière dont nous pourrions, ensemble, garantir un avenir brillant à l’athlétisme sénégalais. Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de mes salutations distinguées.
Eric Lpez est président de Sponsor zone, ancien athlète international sénégalais.
Par Abdou Karim DIARRA
MAMADOU OUMAR NDIAYE, LA RÉCOMPENSE D’UN BAROUDEUR
La modestie et la témérité incarnées dans un seul homme. MON, le dernier des Mohicans de la presse sénégalaise, accède à la présidence du CNRA. Son parcours, jalonné de défis et de convictions, témoigne d'une vie dédiée au journalisme intégré
La nouvelle a surpris au sein de la rédaction du Témoin. Osons le dire, le concerné a été lui aussi surpris de la décision du président Bassirou Diomaye Faye de le nommer à la tête du Conseil national de régulation de l’audiovisuelle (CNRA) en remplacement de Babacar Diagne. Il a prestement sauté de son bureau pour rejoindre la rédaction centrale pour s’enquérir de la nouvelle. Et pourtant certains d’entre nous, notamment votre serviteur qui lui sert de rédacteur en chef depuis le 01 er novembre 2015ne sont pas surpris d’une telle nouvelle. Il faut le dire après le départ de Babacar Diagne, j’ai pensé que le poste méritait de revenir à un doyen, mais surtout à un des derniers Mohicans de la Presse sénégalais qui formait la bande des 4 moustiquaires (Babacar Touré de Sud, Sidy Lamine Niasse de Wal Fadjri, Laye Bamba Diallo du « Cafard libéré » d’alors et Mamadou Oumar Ndiaye). Au sein de la presse, l’homme qui fonda en 1990 l’hebdomadaire Le Témoin devenu depuis 2015 un quotidien est familièrement appelé MON. Il jouit d’un profond respect de ses pairs. Du Soleil en terminant par le Témoin, Mon a été un baroudeur passionné d’un métier à travers d’autres rédactions notamment Takussan et « SOPI ». Le Témoin hebdomadaire a réussi à marquer le paysage médiatique sénégalais.
Sa parution du mardi était fortement attendue parce qu’elle recelait des révélations exclusives. Et pourtant l’homme déroute par sa modestie légendaire qu’il porte fièrement dans la quotidienneté de la pratique d’un métier qu’il savoure comme à chaque fois qu’on lui sert sa tasse de thé. Devant l’ordinateur, l’homme fascine par sa témérité, mais surtout par le courage de ses positions. Il ne se gêne guère de dire tout le bien d’un acte posé par le président de la République, un ministre ou une haute autorité publique. Après cela, ceux qui le connaissent ne seront pas surpris quelques semaines après de voir le même MON vouer aux gémonies ces mêmes autorités. Au décompte final, ce chevalier Bayard de la presse nationale qui reste le seul directeur de publication à son âge à continuer à pratiquer le journalisme de ses convictions est d’une témérité légendaire jusqu’à pouvoir battre le records Guiness des procès pour diffamation. Il a été condamné dans certaines affaires et relaxé dans d’autres mais était tellement habitué aux prétoires qu’il pourrait écrire un bouquin sur le délit de diffamation ! Récemment, je suis tombé sur une interview de l’homme qui rappelle que cette témérité lui a valu des représailles matérielles et physiques.
En exécution d’un procès qu’il avait gagné contre Mon, le fils de Bara Diouf, l’ancien DG du Soleil, avait fait exécuter la décision par le biais de son avocat qui n’était autre que… Me Augustin Senghor, l’actuel président de la Fédération sénégalaise de football ! Lequel avait envoyé un huissier saisir tous les biens meubles de MON qui avait dormi la première nuit sur une natte avant de se voir offrir par des âmes charitables des matelas et autres commodités matérielles pour équiper son appartement. En outre un beau matin de 1997, une forte explosion avait retenti chez lui. Les fenêtres de sa maison avaient été emportées par le souffle d’une forte explosion.
Cette histoire de l’attentat à la bombe chez Mon n’a jamais été élucidée. On oubliera son refus de recevoir une médaille de l’Ordre national du Mérite des mains d’un ancien président de la République. L’homme est resté chevillé à ses principes de dignité et d’orgueil Haal Pulaar, mais aussi à sa témérité d’enfant de la banlieue, plus précisément du quartier de Diamaguène-Diacksao dont il continue à se réclamer et où il se rend à chaque fois qu’un ancien voisin est touché par une épreuve. D’une générosité sans faille, notre dirpub a aussi le sens du partage mixé à un humanisme fécond. En réalité, MON reste un feuilleton vivant de l’histoire de la presse sénégalaise de ces 40 dernières années. Il a réussi à préserver son talent, mais surtout à faire aimer le métier à de jeunes professionnels qui sont passés entre ses mains dans sa prestigieuse rédaction du Témoin. Au Témoin, à ses côtés, nous n’avons cessé d’apprendre parce que MON est une école au quotidien pour tout journaliste qui veut progresser et bien faire son travail. Malgré notre proximité, MON n’a jamais hésité à censurer un article quand il doute de sa pertinence ou des faits qu’il contient. Il le fait sans état d’âme, mais il fait dans un strict respect en te donnant les raisons pour lesquelles le papier n’est pas publiable.
Au finish, nous lui concédons cela parce qu’il sait ce que nous ne savons pas. Le président Bassirou Diomaye Faye a vu juste. Sa décision ne sonne pas chez nous comme une récompense à notre directeur de publication. MON ne connait ni Bassirou Diomaye Faye, ni Ousmane Sonko, mais il n’a pas hésité à afficher ouvertement son soutien aux actes de redressement du duo à la tête de pays. Ce faisant, il se moque éperdument de ce que les autres peuvent penser de ce soutient. Parce quand il écrit, il le fait avec conviction. Voilà ce que l’on peut dire de MON. Mais une chose est sûre. Sa nomination à la tête du CNRA participera à donner à cet organe de régulation de l’audiovisuel de nouveaux gages de crédibilité. Parce que, encore une fois, c’est un océan de crédibilité dans le milieu de la presse nationale. Nous sommes convaincus que MON réussira sa mission. Bon vent grand MON et que Dieu t’accompagne dans cette nouvelle mission !
par Makhtar Diouf
SOUVENIRS AVEC AMADOU MAKHTAR MBOW
EXCLUSIF SENEPLUS - À la découverte de l'homme derrière la légende. Ce récit retrace une amitié riche en enseignements. Un témoignage précieux sur l'un des grands intellectuels africains du 20ème siècle
C’est vers la fin de mes études que je rencontre A. Makhtar Mbow pour la première fois et rapidement à l’Unesco, avant qu’il en devienne le Directeur général. A l’époque, il est ministre de de l’Education nationale du Sénégal.
Rentré à Dakar après son passage durant douze ans à la tête de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture, il ne boude aucune manifestation intellectuelle, culturelle où il est invité.
Le 6 février 1996, lors de la célébration du 10ème anniversaire du rappel à Dieu de Cheikh Anta Diop au Cices, il préside une séance où je prononce une conférence sur La marginalisation de l’Afrique. C’est là que commence véritablement notre amitié.
Un peu plus tard, dans le même lieu où se tient la Fiara (Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales), en visitant les différents stands, je tombe sur celui de Femmes de la région de Saint-Louis. Je le trouve là, devant une carte détaillée de la région. Lorsque je le salue, il tend ma main vers la carte et la pointe sur la localité, je crois Nguélar, et me dit en wolof : Fii la sama papa juddo (C’est là qu’est né mon père). Je lui dis : yow nga judoo Luga (Et toi tu es né à Louga). Il me répond : gnu bari loolu la gnou fook, waaya ma ngi judoo Dakar. (C’est ce que beaucoup croient, mais je suis né à Dakar).
Le 12 septembre 2013 à l’amphithéâtre de l’Ecole normale supérieure, il introduit le Cours inaugural de l’Université du Troisième âge. Il tient le public en haleine pendant plus d’une heure, sans une feuille de note. Il nous parle beaucoup de Lamine Guèye, homme multidimensionnel qui à Saint-Louis enseignait les mathématiques et l’arabe, et aussi grand nationaliste.
A l’époque, nous raconte notre illustre conférencier, les autorités coloniales n’accordent des bourses d’études en France aux Africains que pour faire des études vétérinaires. Soigner des animaux, mais pas des humains. Il n’est pas question de s’inscrire en Faculté de Médecine et Pharmacie et encore moins en Faculté de Droit. Mais Lamine Guèye a réussi, nous dit-il, à contourner toutes les difficultés et est arrivé à s’inscrire en Faculté de Droit pour devenir le premier Licencié puis Docteur en Droit et avocat de l’AOF, se faisant le défenseur des victimes d’injustice du système colonial.
Il nous apprend que lorsque devenu maire de Dakar, Lamine Guèye a accordé des bourses d’études en France à tous les Africains qui le désiraient, chacun pouvant faire les études de son choix. On y compte entre autres Cheikh Anta Diop, Abdoulaye Wade, Fadilou Diop devenu un grand avocat. Amady Ali Dieng en parle aussi dans son excellent livre Lamine Guèye.
A la fin de son exposé, je m’approche de Makhtar Mbow et je le supplie d’écrire ses Mémoires. Ce sont, lui dis-je, des écrits dans lesquels on trouve bien des informations qu’on ne trouve pas dans des livres d’Histoire. Il me promet de le faire.
Lors de l’enterrement du président Mamadou Dia le 25 janvier 2009 au cimetière de Yoff, je me trouve à côté de lui sur l’esplanade, en attente de l’arrivée du corbillard. C’est là qu’il me raconte que Mamadou Dia est né en 1910 et non en 1911 comme il apparaît sur son état-civil, que c’est le stratagème qui avait été trouvé pour lui permettre de s’inscrire à l’école primaire alors qu’il n’avait pas encore l’âge requis.
Lors de la décision d’organiser les Assises nationales en 2008, je suis approché par des amis universitaires pour y prendre part. Je suis réticent, n’y voyant qu’une entreprise politicienne du défunt régime PS. C’est lorsque j’apprends que Makhtar Mbow a accepté d’entre être le président que j’ai donné mon accord, pour être dans la Commission Economie et Finance. Je passe le voir de temps en temps dans le bureau qui lui est affecté.
Il m’a raconté qu’à un moment donné, pour une raison d’équité, il avait ouvert la porte de l’Unesco à des islamologues occidentaux de renom, pour y faire une présentation objective et sereine de l’Islam. Comme le Français Maxime Rodinson (auteur de Islam et capitalisme,1966). Comme le diplomate suisse Marcel Boisard, qui a passé toute sa carrière diplomatique dans les pays arabes, auteur de L’humanisme de l’Islam, 1979 et L’Islam aujourd’hui, 1985, édité par l’Unesco. (J’ai pu juger de l’érudition et de l’objectivité de Boisard pour avoir lu ses deux ouvrages qu’il m’avait offerts dans son bureau de Genève).
Makhtar Mbow était une mémoire vivante de l’histoire politique, sociale et culturelle du Sénégal de son époque. Un conteur remarquable des évènements qu’il a vécus.
Notre dernière rencontre a lieu lors de la levée de corps de notre regretté Amady Ali Dieng le 14 mai 2015 à la mosquée du Point E. C’est là qu’il me dit qu’il a presque fini de rédiger ses Mémoires. Il me dit aussi qu’il est en proie à des problèmes cardiaques. Raison pour laquelle je m’abstenu de lui rendre visite ou de lui téléphoner pour ne pas le déranger, sachant que même dans la douleur il savait se rendre disponible.
Il m’appelait toujours turandoo (mon homonyme). Une fois il m’a servi du ‘’Grand Makhtar’’ : dans une de nos plaisanteries, je lui avais dit que je suis plus âgé que lui parce que je suis né un 19 mars et lui un 20 mars. Un grand homme.
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ATTAQUÉ AU TOGO, GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE UN COMPLOT CONTRE LA CEDEAO DES PEUPLES
Le député sénégalais révèle que le parlement de la CEDEAO l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité. Il pointe le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident
Ce mercredi 2 octobre 2024, le député Guy Marius Sagna a fait des révélations fracassantes sur les événements survenus quelques jours plus tôt au Togo. Lors d'une conférence de presse, le parlementaire de la CEDEAO a détaillé les circonstances de l'agression violente dont il a été victime, ainsi que plus de 20 citoyens togolais, lors d'une réunion publique à Lomé.
Sagna pointe du doigt les autorités togolaises, accusant le parti au pouvoir d'avoir "planifié une torture" contre des Ouest-Africains. Il dénonce également le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident. "Tout a été planifié, c'était clair comme de l'eau de roche", a-t-il déclaré.
Le député sénégalais n'a pas épargné le Parlement de la CEDEAO dans ses critiques. Il révèle que l'institution l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité et lui acquérir un billet d'avion pour quitter le pays. "Vous vous rendez compte, c'est une honte", s'est-il indigné.
Sagna va plus loin en dénonçant ce qu'il appelle une "CEDEAO des chefs d'État" opposée à une "CEDEAO des peuples". Il affirme que sa volonté de transparence, notamment concernant les rapports d'audit des institutions de la CEDEAO, est à l'origine des menaces qui pèsent sur lui.
L'élu sénégalais appelle les citoyens ouest-africains à se mobiliser pour une CEDEAO plus démocratique et transparente. "Allez-vous continuer à accepter que des députés qui veulent sortir de la CEDEAO des États et du syndicat des chefs d'État et veulent entrer dans la CEDEAO des peuples soient bastonnés, qu'ils soient assassinés ?", a-t-il lancé.
Cette sortie médiatique de Guy Marius Sagna soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement de la CEDEAO et la sécurité des élus qui osent remettre en question le statu quo.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 2 OCTOBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2024.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Présidence de la République :
Monsieur Mamadou Oumar NDIAYE, Journaliste, est nommé Président du Conseil
national de Régulation de l’Audiovisuel, Poste Vacant ;
Monsieur Mamadou Lamine DIANTE, est nommé Président du Haut Conseil du
Dialogue social en remplacement de Madame Innocence NTAP NDIAYE ;
Monsieur Moustapha DJITTE, Magistrat, matricule de solde n°602 388/E est
nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande publique
(ARCOP), en remplacement de Monsieur Saer NIANG.
Au titre de la Primature :
Monsieur Hatab SANE est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence
nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC)
Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens :
Monsieur Souleymane GUEYE, Expert en Transport aérien est nommé Directeur des
Transports aériens en remplacement de Monsieur Oumar Xassimou Dia ;
Monsieur Badara DIOP, Ingénieur d’exploitation de l’aviation civile est nommé
Directeur des Infrastructures aéroportuaires en remplacement de Monsieur Cheikh
DIOUF ;
5
Monsieur Mandiaye FAYE, Ingénieur des transports est nommé Directeur de la
circulation routière et de la mobilité en remplacement de Monsieur Mouhamadou
Moustapha NIANG ;
Monsieur Abdoul Siléye Fatah BA, Ingénieur des transports, matricule n°627472/L
précédemment Chef de la Division du Centre de Contrôle Technique au Ministère des
Infrastructures et des Transports terrestres et Aériens, est nommé Directeur des
transports Routiers en remplacement de Monsieur Yaya Samba NIANG ;
Monsieur Yancoba Ben Alfousseyni SONKO, Master QHSE est nommé Président
du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports terrestres.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
Monsieur Babacar SEMBENE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal,
est nommé Directeur général de l’Agence de Régulation des Marchés au Ministère de
l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansoumana SANE ;
Madame Françoise FAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est
nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et
l’Innovation technologique au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en
remplacement de Monsieur Makhtar DIA.
Monsieur Ahmed Tidiane DIA, Commissaire aux Enquêtes économiques principal,
est nommé Directeur du Commerce extérieur au Ministère de l’Industrie et du
Commerce, en remplacement de Monsieur Ansou BADJI.
Monsieur Henri Fall CARVALHO, Ingénieur en Industries agricoles et alimentaires,
matricule de solde n° 618 880/M, est nommé Directeur des Petites et Moyennes
Entreprises au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur
Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE.
Monsieur Issa WADE, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Directeur
général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé d’Entrepôt au Ministère de
l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Driss Junior DIALLO.
Ali Fourou BA est nommé PCA du CICES
Au titre du Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions :
Monsieur Babacar SY, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé
Directeur de l’Emploi au Ministère du Travail, en remplacement de Modou Fall, appelé
à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public :
Monsieur Salif COLY, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde
n° 551.277/Z, est nommé Directeur du Centre national de Formation et d’Action, en
remplacement de Monsieur Kalidou SOKOMA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima DIENG, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale,
matricule de solde n° 515.700/B, précédemment Directeur des Ressources humaines au
Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur général de
la Fonction publique, en remplacement de Monsieur Amadou Matar CISSE, appelé à
d’autres fonctions ;
Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat :
Monsieur Gora GAYE, titulaire d’un Diplôme d’Etudes approfondies en Géographie,
est nommé Secrétaire général de l’Agence pour la Promotion et le Développement de
l’Artisanat (APDA), en remplacement de Monsieur Youssoupha BA, appelé à d’autres
fonctions.
ANSOUMANA SANE, Promoteur touristique est nommé Président du Conseil de
surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
Monsieur Momar Diongue, Journaliste, titulaire d’une maitrise en Lettres Modernes
est nommé Directeur de l’Agence de Presse Sénégalaise, en remplacement de Monsieur
Thierno Amadou SY ;
Cheikhouna BEYE, Enseignant-chercheur, Maître de Conférences en Sciences de
l’Information et de la Communication, est nommé Président du Conseil
d’Administration de la RTS.
Au titre du Ministère de la Santé :
Monsieur SEGA GUEYE, titulaire d’un Doctorat en Sociologie, est nommé Directeur
général de l’Agence sénégalaise de la Couverture Maladie universelle en remplacement
de Monsieur Cheikh Tacko DIOP.
Au titre du Ministère de la Justice :
Monsieur Mbossé SOW, Greffier, est nommé PCA de l’Office national de
Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC).
Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique :
Monsieur Abdou Salam KANTE, Conducteur de travaux, retraité des armées, est
nommé PCS de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) en remplacement
de Monsieur Hamidou Mbow ;
Monsieur Cheikh NIANG, Magistrat matricule de solde 600 667/A est nommé
Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique en remplacement
de Monsieur Alioune Aïdara NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de
retraite.
Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
Monsieur Sadibou DJIBA, Professeur d’Enseignement secondaire en Sciences
naturelles est nommé PCA de l’Agence nationale de la Reforestation et de la Grande
muraille verte.
Au titre du Ministère de la Pêche et des Infrastructures maritimes et portuaires :
Madame Sokhna Benga, Administrateur des Affaires maritimes, matricule de solde n°
618 080/U, est nommée Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des
Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et
portuaires, en remplacement de Monsieur Ibrahima CAMARA ;
Monsieur Bécaye Diop, titulaire d’un MBA en Management, est nommé Directeur
général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches,
des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba
Achille Edouard GUEYE ;
Madame Mbeugué GAYE, Biologiste, est nommée Directeur général de l’Agence
nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures
maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard
GUEYE ;
Monsieur Aliou Ba, Economiste des Ressources naturelles, Expert en Pêche et
Aquaculture, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de
l’Aquaculture au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en
remplacement de Monsieur Killé SAKHO.
Au titre du Ministère des Finances et du Budget :
Monsieur Idrissa SAMB, Inspecteur principal des Impôts est nommé Administrateur
du Fonds de Garantie Automobile."
MOMAR DIONGUE PREND LA TÊTE DE L’AGENCE DE PRESSE SÉNÉGALAISE
Il succède à Thierno Amadou Sy, qui occupait ce poste depuis novembre 2022. Ce changement intervient à un moment où l'APS cherche à consolider sa modernisation
Le journaliste Momar Diongue a été nommé, mercredi 2 octobre 2024, en Conseil des ministres, à la tête de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS). Il succède à Thierno Amadou Sy, qui occupait ce poste depuis novembre 2022.
Titulaire d’une maîtrise en Lettres Modernes, Momar Diongue est une figure respectée du journalisme sénégalais. Il a su bâtir une carrière marquée par sa rigueur professionnelle et son engagement pour une presse libre et indépendante.
Thierno Amadou Sy, son prédécesseur, diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar, a dirigé l’APS durant près de deux ans. Son mandat a été marqué par des efforts visant à moderniser l’agence et à en renforcer la couverture nationale et internationale.
MAMADOU OUMAR NDIAYE, NOUVEAU PRÉSIDENT DU CNRA
Cette décision, prise lors du Conseil des ministres, marque la fin du mandat de Babacar Diagne. "MON", figure emblématique du journalisme sénégalais et directeur de publication du quotidien "Le Témoin", apporte avec lui une expérience riche et diversifiée
Lors du Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2024, Mamadou Oumar Ndiaye a été désigné comme le nouveau président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA). Il succède à Babacar Diagne, qui quitte ses fonctions après avoir dirigé cette institution clé dans la régulation des médias audiovisuels au Sénégal.
Mamadou Oumar Ndiaye est une figure bien connue dans le paysage médiatique sénégalais. Directeur de publication du quotidien « Le Témoin », il apporte à cette fonction une riche expérience dans le journalisme et l’édition, ayant occupé des postes de responsabilité dans plusieurs organes de presse au cours de sa carrière.
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
LA CENTRALITÉ DU CITOYEN-PEUPLE : DE LA CONSTITUANTE INDÉPENDANTE ET SOUVERAINE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'actuelle Constitution, expression de notre enfermement depuis 64 ans dans le giron du post-colonialisme et des institutions de Bretton Wood, ne peut plus être le référentiel de la bonne gouvernance de rupture
La transition d’un régime post- colonial qui porte tous les stigmates d’une déchirure ouverte de la démocratie a instauré un régime issu de la révolution démocratique du 24 mars et s’avère un exercice complexe qui exige une nouvelle ingénierie institutionnelle.
La déclinaison du projet en Jub, Jubal, Jubanti devrait être reformulée comme suit Jubanti (Redresser) jusqu’á la jub (droiture) Jubal (se fixer un cap) pour mieux traduire par étapes les options afin de faire face au carnage institutionnel, au carnage politique, au carnage économique et social que nous avons gravement subi ces 24 dernières années. Il s’agit d’une nécessité portée par une jeune génération décomplexée pour réussir la rupture systémique promue au peuple sénégalais.
Il faut reconnaître que ces institutions étaient des outils au service exclusif du « président » depuis les indépendances jusqu’à nos jours.
La centralité du président qui nomme aux emplois civils et militaires et qui désigne plus de la majorité des membres du CESE (80 membres titulaires et 40 membres associés), du HCCT, s’exerçait aussi et surtout dans la désignation des députés devant faire partie de la liste évidemment majoritaire et le choix du président de l’Assemblée nationale.
La logique de la majorité, mécanique même courte, a fait adopter des lois les plus scélérates de la 14e législature, y compris celle inique de faire reporter l’élection présidentielle.
Les dynamiques sociopolitiques qui ont conduit à la révolution démocratique du 24 mars 2024, matérialisée par le déferlement de la jeunesse notamment dans les urnes, font transparaitre l’impératif de la déconstruction de tout l’appareil institutionnel et administratif de l’État post-colonial.
« L’État post-colonial s’est installé dans une dépendance idéologique et financière, une dépendance tenace et pernicieuse vis-à-vis de l’étranger. Face à ces difficultés internes, il a favorisé la rencontre avec l’extérieur (institutions financières internationales, anciennes puissances coloniales, doctrine libérale) au détriment des solutions endogènes »[1].
Le ballet des institutions financières internationales, des partenaires techniques et financiers donne la mesure du piège de la maintenance du système tendue au nouveau régime afin de maintenir les choses en l’état.
Un état de droit où la gouvernance est fondée sur l’éthique, la participation, la concertation, le respect des institutions, des libertés individuelles et collectives et la défense des intérêts nationaux,
Le Sénégal un pays de justice sociale, d’équité avec des citoyens égaux en droit et animés par un haut degré du sens civique, engagés dans le développement durable s’appuyant sur un mouvement harmonieux du territoire et une sécurité nationale crédible.
Il ne s’agit pas de réformer les institutions faussement habillées de la cosmétique démocratique pour suivre la même logique de l’hyper-présidentialisme et de la chambre d’enregistrement dont la liste est fournie par le président. Il s’agit de déconstruire tout le système de la 5e République qui fait du président de la République un Bonaparte Tropical dont le fondement reste la reproduction d’une élite politicienne et d’une caste d’affairistes post-coloniaux corrompus.
Transformer la 15ème législature en constituante souveraine et indépendante est une exigence éthique de rupture systémique. La matérialité de ce pouvoir constituant auto-proclamé est de pouvoir rédiger une nouvelle Constitution qui organise la déconstruction de l’État post-colonial. La constitution actuelle qui est la cheville ouvrière de l’armature institutionnelle doit être cassée et réelaborée sur la base de la nouvelle vision pour une rupture systémique contenue dans la Pacte National de Bonne Gouvernance. Cette Constitution qui est l’expression de notre enfermement permanent depuis 64 ans dans le giron du post-colonialisme et des institutions de Bretton Wood, ne peut plus être le référentiel de la bonne gouvernance de rupture.
Nous devons revenir à la centralité du citoyen-peuple pour la transformation de cette élection législative en une constituante indépendante et souveraine. Le peuple dans toutes ses composantes devrait y trouver sa place et peser de tout son poids afin que sa voix soit intégralement respectée et que les consultations citoyennes soient constitutionnalisées.
Il faut bâtir le « Pencuum Senegal » (Assemblée constituante du Sénégal) sur les rampes de lancement de la rupture systémique.
[1] Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique
L’ATEL CRIE À LA TERREUR JUDICIAIRE
L'Alliance dresse un tableau sombre des événements récents : arrestations de candidats, pressions sur les journalistes et rejet unilatéral du consensus politique. Elle annonce des actions de protestation imminentes
L'Alliance pour la transparence des élections (AATEL) dénonce, dans un communiqué publie ce mercredi 2 octobre, ce qu'elle qualifie de "terreur judiciaire" orchestrée par le pouvoir de Pastef. Le texte évoque une série d'actions perçues comme des attaques ciblées contre l'opposition : arrestations, menaces de poursuites, et pressions sur les médias. Face à cette situation jugée alarmante, ATEL appelle à une mobilisation générale et annonce des actions de protestation, déterminée à faire respecter l'intégrité du processus électoral.
"Animée de la bonne volonté de favoriser un esprit de concertation et de consensus, l'alliance ATEL avait accepté de participer à la rencontre initiée par la société civile le samedi 28 septembre 2024 sous la présidence du ministre de l'Intérieur. Cette rencontre a abouti à un consensus sur un allongement du délai de dépôt des listes de candidats. Mais le pouvoir Pastef a décidé, de façon unilatérale, de rejeter le consensus des partis politiques, de la société civile et des organes de régulation.
Immédiatement après la fin du dépôt des listes, le pouvoir Pastef est monté d'un cran dans sa volonté de fausser l'équité électorale à travers des attaques systématiques contre la liberté d'expression des opposants et, notamment, de candidats investis par l'opposition. Apparemment surpris et déçu par la capacité de l'opposition à s'organiser efficacement en dépit des délais étriqués, Pastef multiplie depuis 48 heures les agressions contre la liberté des opposants, des candidats de l'opposition et des journalistes critiques.
Mme Diégui Diop, responsable de la liste Takku Wallu Senegaal, a été déclarée fugitive et recherchée par la police criminelle, ce qui aurait pu conduire à des dérapages préjudiciables. Elle a pu apporter la preuve du caractère diffamatoire de cette accusation. Depuis lors, le pouvoir peine à formuler clairement les reproches qui lui seraient faits.
M. Bougane GUÈYE DANY, un des fondateurs de ATEL et de la liste Samm Sa Kaddu, est également entendu par la police. Tout indique qu'on voudrait le sanctionner pour les critiques qu'il a faites concernant la récente conférence de presse du Premier ministre.
Le pouvoir a publié un communiqué menaçant de poursuites judiciaires la direction du parti PIT, une composante de la coalition Jamm ak Jariñ, après des critiques concernant la volonté évidente du pouvoir Pastef de remettre en cause les droits acquis des fonctionnaires, au nom de la baisse des dépenses publiques, et particulièrement de la masse salariale.
Des journalistes, parmi lesquels M. Cheikh Yérim Seck, sont arrêtés et placés en garde à vue après des propos tenus dans les médias.
Ces attaques ciblées ne relèvent pas du hasard. Elles s'insèrent dans une stratégie de la terreur judiciaire dont l'objectif n'est autre que d'empêcher la participation normale et sereine de l'opposition au débat électoral.
Tout ceci confirme le bien-fondé du combat de ATEL pour une gestion concertée et consensuelle du processus électoral et pour le respect des libertés individuelles et collectives.
ATEL appelle le peuple sénégalais à se mobiliser, dans l’unité, contre ces manœuvres éhontées visant à fausser l'expression de la volonté du peuple sénégalais dans des élections législatives libres et transparentes.
ATEL appelle tous les acteurs de la famille judiciaire à refuser de servir de bras armé à ce piétinement systématique des garanties offertes par notre Constitution et nos lois.
Dans les prochaines heures, une conférence de presse et un appel à une manifestation pacifique seront annoncés comme jalons de la résistance démocratique contre le projet de putsch électoral du pouvoir Pastef."