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1 décembre 2024
Société
CHEIKH DIBA DANS LA MÊLÉE
L'intégrité du ministre des Finances est remise en question par ses détracteurs du fait de ses anciennes fonctions. Le ministère riposte, arguant d'une confusion délibérée entre programmation et exécution budgétaire
(SenePlus) - Le ministère des Finances et du Budget a publié un communiqué de presse en réaction à ce qu'il qualifie de "tentatives de détournement des conclusions du rapport d'audit" concernant la période de l'ancien régime.
Au cœur de la controverse, l'actuel ministre des Finances, Cheikh Diba, visé par certaines critiques. Des voix s'élèvent pour remettre en question son intégrité, arguant de ses fonctions passées de Directeur de la Programmation Budgétaire au sein de l'administration mise en cause par l'audit.
Face à ces allégations, le ministère apporte des clarifications sur le rôle du Directeur de la Programmation Budgétaire. Il rappelle que, conformément au décret 2019-120, ces fonctions sont purement techniques et se limitent à la coordination de la programmation de la loi de finances, sans lien avec l'exécution budgétaire qui intervient l'année suivante.
Le communiqué souligne que Cheikh Diba a toujours agi avec "professionnalisme et rigueur" dans le respect des règles en vigueur. Il précise que l'audit a été réalisé sous sa supervision en tant que ministre et que le rapport a été officiellement transmis à la Cour des Comptes pour validation.
Le ministère s'engage à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour améliorer la gestion des finances publiques. Il appelle à ne pas détourner l'attention des véritables enjeux soulevés par l'audit, réaffirmant son engagement pour une meilleure transparence et gouvernance budgétaire dans le cadre des orientations du nouveau gouvernement.
ALY NGOUILLE NDIAYE RENONCE AUX LÉGISLATIVES
Selon le maire de Linguère et président du PSD Njariñ, ce choix résulte d'une analyse minutieuse de plusieurs facteurs, notamment le temps disponible et l'absence de convergences avec certaines sensibilités politiques
(Seneplus) - Dans un communiqué officiel, le Parti Socialiste Démocrate Njariñ (PSD Njariñ) a annoncé sa décision de ne pas participer aux élections législatives prévues le 17 novembre 2024. Cette décision, qualifiée de "souveraine" par le parti, intervient après une période de réflexion approfondie et de consultations avec divers acteurs politiques.
Aly Ngouille Ndiaye, maire de Linguère et président du PSD Njariñ, a expliqué que ce choix résulte d'une analyse minutieuse de plusieurs facteurs, notamment le temps disponible et l'absence de convergences avec certaines sensibilités politiques. Malgré ce retrait, le parti encourage ses militants et sympathisants à prendre part au processus électoral en tant que citoyens.
Le communiqué souligne l'engagement continu du PSD Njariñ pour un "Sénégal de paix, de progrès et d'harmonie", réaffirmant ainsi son rôle dans le paysage politique national au-delà de cette échéance électorale.
Cette décision intervient dans un contexte politique en pleine évolution, marqué par des réalignements et des stratégies électorales en constante mutation à l'approche du scrutin.
par pierre sané
DE LA NÉCESSITÉ DE L’INDÉPENDANCE DE L’ESPRIT
Je peux donc quitter Pastef pour retrouver ma liberté totale de pouvoir m’exprimer au-delà d’un parti mais à partir du seul point de vue de l’intérêt des populations et surtout des plus vulnérables comme le dictera ma conscience
Ce que je crois, c’est que dans un pays démocratique normal, les intellectuels devraient dans leur travail être guidés par le résultat de leurs quêtes de connaissances et par leurs convictions profondes. Lorsque le pays est traversé par une crise existentielle comme ce que nous avons connu sous Macky Sall, il est impératif que tous se mobilisent pour bloquer toute tentative de confiscation des libertés y compris les intellectuels.
C’est ce qui m’a amené à rejoindre Pastef il y a deux ans par solidarité et par partage des mêmes convictions. Je me réjouis aujourd’hui de constater que le parti demeure fidèle à ses engagements. Je suis en phase totale avec le travail qu’accomplisssent le président et notre Premier ministre. Nos ministres sont compétents et déterminés à transformer notre pays. C’est le mieux qu’on ait eu depuis Mamadou Dia. Je pense donc que le pays est entre de bonnes mains.
Je peux donc quitter Pastef pour retrouver ma liberté totale de pouvoir m’exprimer au-delà d’un parti mais à partir du seul point de vue de l’intérêt des populations et surtout des plus vulnérables (pauvres femmes enfants..) comme le dictera ma conscience.
Je vais pouvoir rejoindre la mobilisation internationale contre les agissements criminels d’Israël, contre les violences faites aux femmes dans le monde et pour les réparations dues aux populations par les colonisateurs et tant d’autres injustices.
Je continue donc de soutenir Pastef pour l’instant en tant qu’intellectuel indépendant mais je veux continuer à m’investir sur des préoccupations qui me tiennent à coeur personnellement.
Quelque soit par ailleurs les priorités de Pastef. Raison pour laquelle je quitte Pastef.
Vive le Sénégal et vive l’’Afrique.
À THIÈS, LA FAMILLE LIBERALE FACE À SON DESTIN
Le retour du PDS dans l'équation et les divisions au sein de l'APR ajoutent du piquant à une élection déjà cruciale. Pendant ce temps, le camp présidentiel élargit ses bases, galvanisé par ses récentes victoires
Les élections législatives du 17 novembre 2024 seront à coup sûr un baromètre pertinent pour la famille libérale de Thiès, qui sera ainsi face à son destin. En effet le Rewmi, le parti Démocratique sénégalais (PDS), l’Alliance pour la république (Apr) ont une bonne carte à jouer pour faire valoir leur ancrage à Thiès, après l’échec électoral cuisà deux reprises du «mburook soow».
Les retrouvailles électorales entre le Rewmi et l’Alliance pour la République (APR), deux entités importantes de la famille libérale à Thiès, lors des dernières élections locales et législatives, à travers le «mburook soow», n’avaient pas donné les résultats escomptés. Et pour cause, la coalition Yewwi Askan Wi avait largement gagné ces élections, avec des victoires qui sonnaient comme un plébiscite.
Mais avec les prochaines élections législatives du 17 novembre 2024, avec l’arrivée du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) dans la coalition dénommée «Takku Wallu Sénégal), la famille libérale a une belle carte à jouer pour redorer son blason électoral. Force est cependant de constater que l’enjeu est de taille et la partie ne sera pas une promenade de santé. Après la survenue de la première alternance politique en 2000, cette famille libérale, sous l’impulsion du Pape du Sopi Me Abdoulaye Wade, s’était fixé l’objectif de rester au pouvoir pendant au moins 50 ans. Mais des démêlées entre le Secrétaire Général National et son ancien numéro 2 d’alors, le président Idrissa Seck, ont vite changé les donnes en cours de premier mandat.
Ces démêlées se traduiront finalement par un divorce politique et un pan important du parti a choisi de poursuivre son aventure politique avec Idrissa Seck, qui a finalement créé son propre parti. Le PDS, cheville ouvrière de la famille libérale, connaîtra une autre crise en 2008, l’opposant au remplaçant du président Idrissa Seck à la tête du gouvernement, en l’occurrence Macky Sall, qui finira aussi par claquer la porte du parti, pour se frayer un autre chemin politique, embarquant également un pan du parti dans sa nouvelle trajectoire.
Il s’agit maintenant, avec les nouvelles retrouvailles, de remettre les pendules à l’heure, pour permettre à la famille libérale de se repositionner sur l’échiquier politique, même si certains redoutent encore le scénario des élections locales et législatives. En tout cas, si des sons de cloche discordants ne se sont pas fait entendre au sein du PDS et de Rewmi, tel est loin d’être le cas à l’APR qui s’est éclatée en plusieurs morceaux.
Le Pastef n’a pas dit son dernier mot
Si la famille libérale porte le combat de la survie politique à travers ces élections législatives, force est aussi de dire que le camp présidentiel, incarné par la liste Pastef, est encore loin d’avoir dit son dernier mot et s’inscrit dans la dynamique d’une victoire de la confirmation. C’est dans ce cadre qu’à l’aune de la construction des alliances politiques en direction de ces échéances, ses bases sont en train de s’élargir. C’est dans cette veine que le Dr Djibril Sarr, président du Mouvement de l’Alliance pour une Nouvelle Direction (ANDE), s’est engagé à « donner à notre nation, une nouvelle dynamique, en assurant à la liste Pastef une majorité à l'Assemblée nationale ».
« Portés par les valeurs de démocratie, de justice sociale et de solidarité qui nous sont communes, nous réaffirmons notre soutien indéfectible à la coalition Diomaye Président. Ensemble, nous avons œuvré pour un Sénégal où chaque citoyen compte, et où les opportunités sont équitablement réparties. Forts de nos succès passés, nous nous engageons à poursuivre notre combat pour un pays plus juste et plus prospère, où chacun peut réaliser son plein potentiel. Face aux urgences, telles que la Santé, l’éducation, le transport, la gestion des ressources naturelles et l'emploi des jeunes, nous devons poursuivre notre engagement pour répondre efficacement aux défis précités » a-t-il indiqué.
Wallu Askan Wi (Awa) roule pour Amadou Ba
Connu pour son engagement politique dans la coalition Benno Bokk Yaakaar lors des dernières échéances électorales, sous la bannière de son mouvement l’Alliance Wallu Askan Wi (AWA), Ousmane Diop a été le premier responsable à investir le président Macky Sall, comme candidat à un troisième mandat. Quand le jeu s’est éclairci sur cette question, avec le retrait de la course de ce dernier, il a transféré son engagement sur la candidature du Premier Ministre Amadou Bâ, qu’il a défendu jusqu’au bout. Avec ces législatives anticipées, il resté dans sa logique politique, en mobilisant hier ses militants et sympathisants, autour de la liste d’Amadou Bâ.
Selon lui, le Sénégal va franchir le 17 novembre prochain, un pas important dans la marche de la démocratie, mais aussi vers le mieux-être économique. Si la coalition d’Amadou Ba décroche la majorité parlementaire, le pays changera de cap et de visage dans tous les domaines. Il ne sera plus un Sénégal de Bassirou Diomaye Faye encore moins du Premier ministre Ousmane Sonko, mais un Sénégal de paix. « Le mouvement Alliance Wallu Askan Wi, après de larges concertations à la base, a décidé de rester dans la logique de la présidentielle, en apportant son soutien total à la liste de l’ancien Premier ministre Amadou Bâ, dans la coalition Jamm Ak Njariñ», a-t-il expliqué. Il a par ailleurs ajouté que la confiance à Amadou Bâ permettrait de sceller en même temps la confiance des bailleurs de fonds et la valorisation de la signature du pays.
LES DOCTEURS EN SPECIALISATION EN GREVE DE 72 HEURES
Le Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation du Sénégal (Comes) a annoncé hier un mouvement de grève de 72 heures renouvelable, en raison du manque d’avancement sur leurs revendications.
Le Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation du Sénégal (Comes) a annoncé hier un mouvement de grève de 72 heures renouvelable, en raison du manque d’avancement sur leurs revendications. Cette décision fait ainsi suite à plusieurs tentatives de dialogue restées sans réponse positive de la part des autorités compétentes.
Selon un communiqué du Comes, cette grève doit permettre d’attirer l'attention sur leurs conditions de travail jugées inacceptables. Les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation dénoncent l'absence de réponses concrètes de la part des autorités, malgré des revendications répétées. Le mouvement a débuté hier. Ils vont juste assurer le service minimum limité aux gardes programmées et aux urgences.
Le collectif demande un meilleur encadrement des relations entre les DES et leurs établissements de formation, avec des termes et conditions de travail clairement définis. Aussi, ils jugent la prise en charge médicale des dans les hôpitaux insuffisante. Les professionnels en spécialisation se retrouvent souvent sans accès aux soins adéquats, disent-ils. Ils dénoncent également les conditions de rémunération qu’ils jugent inéquitables compte tenu de la charge de travail qui leur est imposée. Ils estiment que leur situation actuelle est en contradiction avec les lois en vigueur et demandent une correction immédiate.
Enfin, les DES ne comptent plus accepter les retards récurrents dans le versement de leurs bourses. Le Comes demande d’ailleurs une régularisation rapide de ces paiements.
Par ailleurs, les signataires du communiqué déclarent que toute tentative d'intimidation à l'encontre des ne sera pas tolérée. "Nous mènerons ce combat jusqu'au bout", disent-ils.
Le collectif espère que leur grève de 72 heures conduira à des conditions de formation et de travail plus justes. Et si leurs demandes ne sont pas satisfaites, ils n’excluent pas de reconduire leur mot d’ordre de grève.
HOMMAGE À UN ÉCLAIREUR
Amadou Mahtar Mbow, décédé mardi à Dakar, n’était pas seulement un modèle pour l’université qui porte son nom à Diamniadio, mais surtout une figure inspirante pour l’ensemble du monde académique africain
Amadou Mahtar Mbow, décédé mardi à Dakar, n’était pas seulement un modèle pour l’université qui porte son nom à Diamniadio, mais surtout une figure inspirante pour l’ensemble du monde académique africain, a dit jeudi le recteur de l’université baptisée du nom de l’ancien directeur général sénégalais de l’Unesco.
“Son engagement sans faille pour l’éducation, la justice sociale et l’excellence dans l’enseignement supérieur a guidé de nombreuses générations et continuera de le faire pour celles à venir”, a dit professeur Ibrahima Cissé, en parlant du parrain de l’université dont il est le recteur.
Amadou Mahtar Mbow, décédé dans la nuit du 23 au 24 septembre, a été inhumé mercredi, à Dakar.
Selon professeur Cissé, la disparition d’Amadou Mahtar Mbow à l’âge de 103 ans, représente “une immense perte pour l’université qui porte son nom, pour le Sénégal et pour toute l’Afrique”.
“Alors que nous nous réunissons pour réfléchir à l’avenir de notre université, de nos universités, à la manière d’améliorer l’enseignement supérieur en Afrique, il me parait important de rappeler que ses idéaux et son combat pour un enseignement de qualité résonnent avec force dans cette rencontre”, a dit le recteur Cissé.
Il intervenait à l’ouverture de la conférence des recteurs, présidents et directeurs généraux des institutions d’enseignement supérieur de l’Afrique de l’Ouest, à l’université Amadou Mahtar Mbow de Diamniadio, en présence des membres du Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (RESAO).
Cette rencontre offre l’occasion de “rendre hommage à [la] mémoire [d’Amadou Mahtar Mbow] en poursuivant encore et avec plus de détermination l’œuvre qu’il a commencée, pour que son esprit continue de nous inspirer alors que nous devons ensemble travailler à un enseignement supérieur de qualité”, a-t-il souligné devant ses pairs recteurs, directeurs généraux et présidents d’institutions universitaires.
“Cette conférence se tient dans un contexte empreint de tristesse avec la disparition de notre parrain, un homme d’une grande envergure intellectuelle et morale dont l’héritage restera à jamais gravé dans l’histoire de notre institution”, a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, venu présider la rencontre, s’est dit ému de s’adresser aux participants de la conférence au sein de l’université qui porte le nom du professeur Amadou Mahtar Mbow.
“Nous pleurons la perte d’un défenseur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui laisse derrière lui un héritage inestimable qui transcende les frontières de notre pays et de notre continent”, a dit Abdourahmane Diouf.
Selon lui, le professeur Mbow “a incarné tout au long de sa vie les valeurs de paix, de justice et de défense des droits humains, mais c’est aussi un engagement indéfectible pour la défense de l’éducation qui restera dans les mémoires”.
“Il a dédié sa vie à croire que l’éducation est le levier fondamental de la dignité humaine”, a insisté le ministre, avant de s’incliner devant sa mémoire, se disant “conscient de la responsabilité” de “poursuivre l’œuvre de ce grand homme en travaillant sans relâche à un enseignement de qualité accessible et en veillant à perpétuer ses valeurs”.
L'ONU CONGRATULE LE SENEGAL
Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a échangé avec le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui a réaffirmé le soutien des Nations unies au gouvernement sénégalais dont il a salué les efforts dans la réalisation des ODD.
Dakar, 26 sept (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a échangé avec le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui a réaffirmé le soutien des Nations unies au gouvernement sénégalais dont il a salué les efforts dans la réalisation des objectifs de développement durable.
Les deux hommes se sont entretenus à New-York, en marge de la 79ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Leurs discussions ont porté sur ”les progrès accomplis par le Sénégal dans la réalisation des Objectifs de développement durable”, rapporte le site d’information des Nations unies, visité jeudi.
Le secrétaire général et le chef de l’État sénégalais ont par la même occasion évoqué la situation politique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Le conflit entre Israël et Gaza a également été abordé lors de cette rencontre.
António Guterres a réaffirmé le soutien continu des Nations unies au gouvernement et au peuple sénégalais dans leurs efforts visant à promouvoir le développement durable.
De plus, “le SG Guterres a proposé au chef de l’État d’être l’un des champions pour la mise en œuvre du Pacte pour le Futur”, rapporte la présidence sénégalaise sur le réseau social X.
LES RETOMBES DE L'OUVERTURE DU MARCHE LOCAL
A2FP, une société sénégalaise de production et de transformation agricole implantée à Ndoucoumane, dans la région de Thiès, affirme avoir enregistré des pertes estimées à 250 millions de francs CFA, avec l’ouverture du marché sénégalais aux importations
Thiès, 26 sept (APS) – A2FP, une société sénégalaise de production et de transformation agricole implantée à Ndoucoumane, dans la région de Thiès, affirme avoir enregistré des pertes estimées à 250 millions de francs CFA, avec l’ouverture du marché sénégalais aux importations de carottes.
A2FP, entité d’un groupe dénommé Africa Farming, est une société spécialisée dans la production de pomme de terre, d’oignon, de piments et de carotte.’
La société installée à Ndoucoumane, un village de la commune de Touba-Toul, est également spécialisée dans l’import-export.
“L’ouverture du marché pour les importations de carottes a entrainé une perte immense, qui aujourd’hui, a obligé le responsable de production à arrêter les récoltes sur 15 hectares”, a expliqué Serigne Issa Diop, directeur du système d’information de la société.
Selon lui, initialement 25 hectares devaient être récoltés, mais finalement seulement 10 l’ont été avant l’ouverture du marché local aux importations de carottes.
Il a fait observer que la commercialisation de la production des 10 hectares récoltés “a coïncidé avec l’ouverture du marché à l’importation, ce qui a entrainé une mévente et un pourrissement de la production”, pour un manque à gagner chiffré à 250 millions de francs CFA.
“Le paradoxe de cette situation, note-t-il, c’est qu’au même moment, une des sociétés du groupe [Africa Farming] dispose, au niveau du Port autonome de Dakar, de 1440 tonnes d’oignon qui sont bloquées pour cause de fermeture du marché des oignons importés”.
Il considère que la décision de rouvrir le marché sénégalais aux importations de carottes est lourde de conséquences pour les producteurs locaux, faisant observer que le kilogramme de carotte locale coûte 600 francs, contre 3000 francs pour la carotte importée.
La société A2FP, désireuse de s’adapter à cette nouvelle donne et de limiter ses pertes, a décidé, dans un premier temps, d’arrêter la récolte de ses 15 hectares restants dont la production projetée est de 600 tonnes.
Dans un second temps, l’entreprise a noué contact avec les autorités compétentes pour trouver avec elles des solutions.
“Si cette situation perdure, alerte Serigne Issa Diop, les emplois de 1000 prestataires et 70 permanents seront menacés”.
Il soutient que les activités de la société constituent “une véritable source de revenus pour des milliers de familles sénégalaises”, sans compter les “sommes considérables” qu’elle injecte dans l’économie nationale.
“Nous nous apprêtons à emblaver 400 hectares, avec des spéculations comme la pomme de terre et l’oignon, nous n’aimerions pas qu’une telle situation surgisse à nouveau”, a-t-il-dit.
L’ETAT «REHABILITE» LES ORPHELINS PUPILLES DE LA NATION ET OFFRE UN MUSEE MEMORIAL JOOLA AUX FAMILLES DES VICTIMES
C’est dans une ferveur émotionnelle que Ziguinchor et sa population ont célébré hier, jeudi 26 septembre 2024, le vingt-deuxième (22e) anniversaire du naufrage du bateau le «Joola».
C’est dans une ferveur émotionnelle que Ziguinchor et sa population ont célébré hier, jeudi 26 septembre 2024, le vingt-deuxième (22e) anniversaire du naufrage du bateau le «Joola». La cérémonie a été marquée par la «réhabilitation» des orphelins pupilles de la nation par l’Etat qui a offert un Musée Mémorial «Joola» aux familles des victimes.
L ’inauguration du Musée Mémorial Joola, une vielle doléance des familles des victimes, a été l’un des temps forts de cette 22e célébration du naufrage du bateau le «Joola». Mais pour autant, cela n’a pas occulté les doléances du renflouement du navire, soulevées par le président de l’Association des Familles des victimes, Boubacar Ba, qui exige également justice dans cette affaire du Joola.
L’absence du Premier ministre, Ousmane Sonko, pourtant annoncé, n’a pas laissé indifférents certains membres de l’Association des Familles des Victimes du Joola (l’ANFV/ Joola), à l’image du président de cette structure, Boubacar Ba, qui se dit déçu par ce faux bond. Mais la présence de cinq (5) ministres de la République (Général Birame Diop, ministre des Forces Armées ; Général Jean Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique ; Mme Khady Diène Gaye, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Cultures ; Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public ; Yankhoba Diémé, ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions) a rehaussé cette 22e commémoration du naufrage du Joola.
Le cimetière des naufragés de Kanténe, première étape de la célébration, a permis aux autorités, familles des victimes et personnalités religieuses de rendre un vibrant hommage aux disparus. Prières et recueillement ont été les temps forts sur place, avant la cérémonie officielle au Musée «Mémorial Joola», point focal des activités de cet an 22 du naufrage du ferry assurant la liaison maritime Dakar-Ziguinchor qui a coulé le 26 septembre 2022 dans l’océan Atlantique, au large de la Gambie. Les discours des responsables des trois entités de l’Association des Familles des Victimes ont illustré les divisions au sein de cette association minée par des dissensions.
A l’image des différents orateurs qui ont rendu un vibrant hommage aux disparus, le ministre des Forces Armées, le Général Birame Diop, qui a dirigé la délégation officielle, a exprimé toute sa compassion et toute sa solidarité avant de prendre des engagements en faveur des orphelins et pupilles de le Nation. «Plusieurs mesures sont prises par l’Etat pour satisfaire les doléances exprimées par les associations des familles des victimes notamment : la prise en charge des orphelins pupilles de la nation par l’octroi des bourses d’études dans les écoles privées et universités publiques, la prise en charge médicale et des formations professionnelles pour permettre aux orphelins du Joola de disposer de qualification. La prise en charge de la liste additionnelle de trois cent soixante-onze (371) orphelins omis par le décret d’application de 2009, la construction effective du Mémorial Musée le Joola», a promis le Général Birame Diop qui rassure le président de l’Association des familles d’une étude attentive de toutes les doléances soulevées par les associations, dans le respect des dispositions réglementaires.
Le thème de cette année, «La place du Mémorial dans la commémoration», est perçu parle ministre comme une invite à une introspection et au changement de comportements, à un moment où certaines de nos valeurs essentielles sont en perdition. La mise en service du Musée Mémorial le «Joola», un bel et imposant édifice qui se dresse majestueusement sur le quai de Ziguinchor, exprime, selon le patron des Armées, une volonté politique de l’Etat d’ancrer le souvenir du naufrage dans cette mémoire collective et d’en faire un levier dans la consolidation dans la cohésion nationale, dira le Général Diop qui a saisi l’occasion pour dresser les avantages du Mémorial «Musée le Joola» dont la gestion et l’exploitation restent une préoccupation des autorités. Ce 22e anniversaire du Joola a été également l’occasion d’appeler les populations à la prudence et à l’adoption de meilleurs comportements en rappelant les enseignements de cette tragédie du Joola.
BOUBACAR BA, PRESIDENTDE L’ASSOCIATIONNATIONALE DES FAMILLES DES VICTIMES (ANFV/JOOLA) : «Nous voulons que le 26 septembre soit déclaré jour férié...»
Faire du 26 septembre un jour férié ; c’est l’une des doléances soulevées par le président de l’ANFV/Joola, Boubacar Ba, qui salue les efforts consentis par l’Etat. Avant d’agiter cette doléance : «Nous voulons également que la date commémorative du 26 septembre soit déclarée jour férié. En plus, nous demandons la création d’une Fondation «Joola» dotée de moyens conséquents pour satisfaire les nombreuses doléances des familles des victimes», dira le responsable des familles des victimes qui continue de réclamer que justice soit faite pour, dit-il, permettre aux familles de faire le deuil. La question du renflouement soulevé a été également reprise par les pupilles de la nation, à l’image de la représentante des pupilles de la Nation.
BINTA GASSAMA, REPRESENTANTE DES ORPHELINS PUPILLES DE LA NATION : «Nous voulons que les ossements soient récupérés de l’épave et exposés au Musée…»
A peine 22 ans, Binta Gassama ne s’est pas fait prier pour poser la requête de la récupération des ossements de l’épave du bateau le «Joola» qui sombre au fond de l’océan Atlantique, au large de la Gambie, depuis le 26 septembre 2022, date de son naufrage. Une façon de réclamer le renflouement du navire car, pour lui, «cela permettra d’exposer les ossements récupérés de l’épave pour les exposer dans ce musée». Et comme si cela ne suffisait pas, Mademoiselle Gassama de plaider pour l’enseignement de cette affaire du «Joola» à l’école. «Le Joola» doit être enseigné dans les écoles et doit inspirer le Sénégal, plus particulièrement sa jeunesse», dira-t-elle ; avant de lancer ceci : «22 ans après, c’est l’impunité totale».
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LES AVEUX EXPLOSIFS DE BOURGI SUR LA FRANÇAFRIQUE
Dans son livre "Ils savent que je sais tout – Ma vie en Françafrique", cet ancien conseiller politique balance sans retenue sur les pratiques occultes qui ont longtemps régi les rapports entre l'Hexagone et ses anciennes colonies
Dans une interview explosive accordée à France 24, Robert Bourgi, figure emblématique des relations franco-africaines, lève le voile sur les dessous troublants de la Françafrique. À l'occasion de la sortie de son livre "Ils savent que je sais tout – Ma vie en Françafrique" (éditions Max Milo), cet ancien conseiller politique balance sans retenue sur les pratiques occultes qui ont longtemps régi les rapports entre l'Hexagone et ses anciennes colonies.
Bourgi dépeint un système bien rodé de financement politique, où les valises de billets transitaient des palais africains vers les coffres des partis français. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, mais aussi Laurent Gbagbo : aucune figure politique n'échappe à ses révélations incendiaires. L'ancien homme de l'ombre raconte comment des millions de dollars ont irrigué les campagnes présidentielles françaises, avec la complicité des chefs d'État africains.
Mais au-delà du scandale financier, c'est le cynisme diplomatique qui frappe. Bourgi rapporte les mots glaçants de Sarkozy menaçant de « vitrifier » Gbagbo lors de la crise ivoirienne, illustrant la brutalité des rapports de force.