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1 décembre 2024
Société
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TIKTOK ET LE MIRAGE DE LA MIGRATION
Chaque jour, des dizaines de jeunes sénégalais quittent tout, hypnotisés par les sirènes numériques d'une meilleure vie en Europe. Mais derrière les filtres et la musique entraînante se cache une traversée mortelle
Les réseaux sociaux ont changé la façon dont les gens migrent. Au Sénégal, de nombreux jeunes utilisent TikTok pour entrer en contact avec ceux qui sont arrivés avec succès en Espagne. Mais la route à travers l'Atlantique est souvent beaucoup plus difficile que ce qui est présenté en ligne.
Ce film suit deux amis essayant de réaliser leur rêve européen.
DES «JOOLA» TOUJOURS AUX AGUETS
An 22 du Joola-entre célébration, refus de l’oubli et interrogations sur les enseignements tirés du naufrage, Ce jeudi, le Sénégal se souvient du naufrage du Joola, la plus grande tragédie maritime de l’histoire
Ce jeudi, le Sénégal se souvient du naufrage du Joola, la plus grande tragédie maritime de l’histoire. Le 26 septembre 2002, le navire assurant la liaison Ziguinchor-Dakar sombre dans les eaux gambiennes. 1863 morts officiellement recensés, Ziguinchor lieu de départ du navire et qui a payé un lourd tribut a ce drame compte se mobiliser pour rendre hommage aux victimes, sur fond d’interpellations et de doléances des familles de victimes. Le drame du «Joola» a-t-il vraiment servi de leçon, s’interroge-t-on. Surtout que des «Joola» sont toujours aux aguets dans un pays où l’introspection agitée au lendemain du drame a vite cédé la place au laxisme et à l’insouciance.
Dans cette ville qui a pourtant payé un lourd tribut à cette tragédie maritime du 26 septembre 2002, rien ne montrait ces derniers jours que l’on commémorera le vingt-deuxième (22e) anniversaire de ce drame qui a coûté la vie à 1863 victimes officiellement recensées. 64 rescapés ont été secourus. Seuls les responsables de l’Association des victimes du «Joola» s’activaient. Des opérations de désherbage au cimetière de Kantène où reposent 46 victimes du naufrage ont été menées en rapport avec l’armée et les sapeurs-pompiers.
Certaines familles des victimes et membres de l’Association Nationale des Familles de Victimes du «Joola» (ANFV «Joola») accusent même l’Etat de vouloir pousser les populations à l’oubli de ce drame. «Nous, familles de victimes, nous n’allons jamais oublier ce naufrage, même s’il fallait, seul entre familles de victimes, célébrer cette commémoration, nous allons le faire. Pas question d’oublier cette tragédie…», lance amèrement Nestor Diatta.
Même si dans certaines familles de victimes du «Joola», l’approche de cette commémoration n’a rien changé dans le quotidien, la veuve Madame Cissé, chapelet à la main, dit n’attendre que le 26 septembre pour se recueillir devant les tombes à Kantène et formuler des prières pour son époux victime de ce naufrage. Dans la ville, c’est l’imposant «Musée Mémorial Le Joola», érigé à quelques encablures du Port de Ziguinchor, qui attire les convoitises.
Ces derniers jours, c’est une image d’indifférence qui frappait Ziguinchor. Seules les premières années qui ont suivi le drame ont été célébrées dans une parfaite et grande solennité empreinte de grand hommage. Les Ziguinchorois, languis des épisodes ludiques, folkloriques avec des «politiciens» qui marquaient souvent les commémorations, se sont vite résignées à ramener ces célébrations à leurs dimensions solennelles.
LE DRAME DU «JOOLA», LEÇON NON SUE ; «DES JOOLA» QUI GUETTENT TOUJOURS
Ces commémorations sont souvent l’occasion de rappeler les populations à une prise de conscience. Car après une tragédie d’une telle ampleur, nombreux étaient ceux-là qui ont fait leur introspection sur une panoplie de comportements à adopter. Mais très vite, les populations renouent d’avec les vieilles habitudes. Surcharges dans les transports, dangers sur les routes, refus de ports de gilet de sauvetage (pour les pêcheurs et pirogues/courriers assurant la liaison fluviales entre localités côtières et insulaires) sont autant d’attitudes qui renseignent sur l’insouciance et le manque de prise de conscience. Conséquence, les accidents de la route et les accidents en mer ont connu une hausse vertigineuse ces dernières années dans le pays. L’autre mal, ce sont des jeunes à bord des moto-Jakarta, sans aucune maîtrise du Code de la route, qui circulent dans la ville sans être inquiétés. Conséquence, les accidents sont monnaie courante dans cette ville mal éclairée, exposée à toute sorte de banditisme. Des faits sur lesquels pourtant tout le monde méditait au lendemain du naufrage. Mais, voilà que l’introspection agitée juste au lendemain du drame a vite fait de céder la place au laxisme et au «je m’en foutisme» presque érigé en règle sur les routes.
Pourtant, en 2016, les responsables de l’ANFV/Joola avaient placé le 14e anniversaire, cette année-là, sous le signe de la «Prévention pour des systèmes d’alerte précoce». La situation sur les routes est beaucoup plus alarmante ; en témoignent les récurrents accidents qui ont fait plusieurs victimes ces derniers mois dans le pays.
Pour mieux marquer cette journée du 26 septembre, le défunt président de l’Association, Moussa Cissokho, avait même proposé au parlement de voter une loi, à l’image des Américains, pour que le 26 septembre soit décrété «Patriot day», une Journée patriote, pour permettre aux Sénégalais de se souvenir et de commémorer cette date.
RENFLOUEMENT DU BATEAU, ORPHELINS DU JOOLA ; DES QUESTIONS QUI REVOLTENT L’ANFV
La question de la prise en charge des orphelins reste une revendication centrale des membres de l’association des familles car, pour eux, la mise en place de l’Office national des pupilles de la nation, chargé de la prise en charge des orphelins du «Joola», a plus créé de problèmes qu’elle n’en a résolus. Ils estiment que certains enfants n’ont pas été pris en charge par cet office des orphelins. Ils ont été laissés en rade.
Le renflouement du bateau reste un autre combat pour les responsables de l’association car, déclarent-ils, «jusque-là, c’est l’omerta total de l’Etat qui n’a pas cette volonté de renflouer le Joola pour permettre à nos chers parents disparus d’avoir une sépulture digne et permettre à leurs parents de porter le deuil…» Ajouté à cela le classement du dossier sans suite au Sénégal et en France. De quoi soulever l’ire des responsables qui assimilent une telle situation à un culte de l’impunité qui prévaut au Sénégal. Ils s’expliquent difficilement de telles décisions de justice. «Il faut la lumière sur ce naufrage car il est inadmissible que personne ne soit responsable de 2000 morts ; c’est incroyable. Nous ne l’accepterons jamais. Avec les familles françaises, hollandaises… nous allons faire bloc pour porter le dossier au niveau de l’Union africaine et de l’Union européenne», peste un responsable de l’Association qui préfère garder l’anonymat.
Autant de questions qui poussent Moussa Diedhiou, de famille de victimes, à lancer ces propos : «Depuis les engagements pris lors du Conseil des ministres délocalisé à Ziguinchor par l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall, rien ne bouge ; c’est comme si il nous a oubliés, il nous ignore», déplore-t-il, même s’il salue la construction du Musée «Mémorial le Joola».
LE NAUFRAGE ÉTERNEL DU JOOLA
Alors qu'un musée-mémorial ouvre enfin ses portes à Ziguinchor, les familles des victimes luttent toujours pour obtenir justice et vérité. "On peut pardonner mais on ne peut pas oublier", estime l'un des rares rescapés
(SenePlus) - Vingt-deux ans après l'une des plus grandes catastrophes maritimes de l'histoire, le Sénégal commémore le naufrage du ferry Joola. Ce drame, qui a coûté la vie à près de 2000 personnes le 26 septembre 2002, continue de hanter la mémoire collective du pays, comme le rapporte RFI dans un reportage.
L'ouverture d'un musée-mémorial à Ziguinchor, dans le sud du Sénégal, marque une étape importante pour les familles des victimes. Malang Batchi, l'un des rares rescapés, souligne l'importance de ce lieu : "C'est un endroit pour tirer les leçons du passé. C'est aussi un lieu de recueillement, un lieu de rappel pour que, plus jamais, cela ne se répète dans ce pays. On peut pardonner mais on ne peut pas oublier".
Cependant, la quête de justice et de vérité reste inachevée. Lamine, qui a perdu son père dans le naufrage alors qu'il n'avait que 9 ans, exprime la frustration des familles : "En 2003, le procureur avait classé le dossier sans suite. Et c'est ce qui n'est pas normal. Donc, pour nous, c'est inacceptable que la justice ne fasse pas son travail et qu'un accident d'une telle nature se produise dans un pays normal et que personne ne soit responsable".
Les enquêtes menées en 2004 ont révélé de nombreux manquements, notamment le mauvais état du bateau et une surcharge massive de passagers. RFI rappelle que 1 928 personnes étaient à bord au lieu des 580 prévues, soit plus du triple de la capacité officielle du navire. La lenteur des secours, arrivés seulement 10 heures après le naufrage, est également pointée du doigt.
Les familles des victimes continuent de demander le renflouement du Joola. Cette requête, techniquement réalisable selon l'association des familles de victimes, vise à permettre aux proches n'ayant pu enterrer leurs disparus de faire enfin leur deuil.
OFFENSIVE CONTRE LES PASSEURS
"C'est à cause de gens comme vous que les drames de l'immigration se succèdent. Vous tuez nos fils". À Mbour, une récente audience a révélé les destins brisés des migrants et la détermination des autorités à endiguer le phénomène
(SenePlus) - Le tribunal de grande instance de Mbour, à 70 km au sud-est de Dakar, est devenu le théâtre d'une lutte acharnée contre le trafic de migrants. Dans un contexte marqué par des tragédies successives en mer, la justice sénégalaise serre la vis face aux réseaux de passeurs, comme le rapporte Le Monde dans un récent article.
Le 24 septembre, un public particulièrement tendu à mis en lumière l'ampleur du phénomène. Des personnes ont défilé à la barre pour diverses accusations liées au trafic de migrants. Le procureur, visiblement ému par les récents drames, n'a pas mâché ses mots : "C'est à cause de gens comme vous que les drames de l'immigration se succèdent. Vous tuez nos fils et vous voulez continuer votre vie comme si de rien n'était."
Cette audience intervient dans un contexte dramatique. Deux jours plus tôt, 38 corps sans vie étaient découverts à bord d'une pirogue à la dérive au large de Dakar. Face à ces tragédies répétées, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé une "traque sans répit" des passeurs et la mise en place d'un numéro vert pour les dénoncer, souligne le journal français.
Les chiffres témoignent de l’intensification de la lutte contre ce fléau. Selon la Division nationale de lutte contre le trafic des migrants (DNLT), citée par Le Monde, le nombre d'interceptions de pirogues a plus que doublé en un an, passant de 25 en 2023 à 61 au premier semestre 2024. Les passeurs ont également connu une hausse significative, de 127 à 210 sur la même période.
Le commissaire Omar Boun Khatab Guèye, à la tête de la DNLT, explique au Monde la complexité des réseaux : "Dans une filière, il existe au moins quatre types de profil : des recruteurs, des hébergeurs, l'organisateur et les capitaines." Cette structure élaborée rend la tâche des autorités particulièrement ardue.
Malgré l'existence d'une loi prévoyant des peines allant de cinq à dix ans d'emprisonnement, certains observateurs, comme l'avocat Oumar Sène interrogé par Le Monde, estiment que les sanctions actuelles ne sont pas assez dissuasives. Il plaide pour une criminalisation du trafic de migrants avec une période de sûreté de dix ans.
LES SYNDICATS DES TÉLÉCOMMUNICATIONS APPELLENT À DES ASSISES NATIONALES SUR LE NUMÉRIQUE
Cette initiative vise à définir une stratégie de développement inclusive, impliquant toutes les parties prenantes, pour faire du Sénégal une puissance numérique en Afrique.
La Coordination des syndicats des opérateurs des télécommunications du Sénégal a lancé, ce mercredi, un appel à l’État pour l’organisation d’assises nationales sur le numérique. Cette initiative vise à définir une stratégie inclusive de développement du secteur, intégrant l’ensemble des parties prenantes.
Rose Marie Baloucoune, secrétaire générale du Syndicat des travailleurs des télécommunications et des postes, section Sonatel, a expliqué lors d’une conférence de presse que ces assises réuniraient l’État, les travailleurs, le secteur privé, ainsi que les experts et universitaires. « Ces assises permettront de définir une vision nationale et une stratégie de développement du numérique inclusive », a-t-elle précisé.
Elle a souligné l’importance de la souveraineté numérique pour le Sénégal, affirmant que la transformation numérique de l’économie ne peut se faire sans l’implication active des travailleurs. Selon elle, le gouvernement, dirigé par les nouvelles autorités, suscite des espoirs quant à l’ambition du Sénégal de devenir une puissance numérique en Afrique, mais des actions concrètes sont attendues.
Parmi les préoccupations soulevées par les syndicats, figure la mise en place d’un plan stratégique national pour renforcer les compétences des ressources humaines, afin de préserver les emplois et améliorer l’employabilité des jeunes diplômés, dans un contexte marqué par des mutations technologiques rapides, telles que l’intelligence artificielle.
Les syndicats ont également proposé la création d’un bureau national dédié au numérique sous l’autorité du Premier ministre, en remplacement du Conseil national du numérique, et ont plaidé pour une reconfiguration de l’actionnariat des opérateurs de télécommunications, en permettant à l’État et aux travailleurs d’y prendre part.
LE MÉMORIAL-MUSÉE DU JOOLA, PLUS QU’UN SIMPLE MONUMENT
À la veille du 22e anniversaire du tragique naufrage du Joola, un panel a été organisé, réunissant divers intervenants autour du thème de la mémoire et du rôle du patrimoine dans la préservation des souvenirs d’une telle catastrophe.
À la veille du 22e anniversaire du tragique naufrage du Joola, un panel émouvant a été organisé, réunissant divers intervenants autour du thème de la mémoire et du rôle du patrimoine dans la préservation des souvenirs d’une telle catastrophe. Ce panel a servi de cadre à l’inauguration imminente du Mémorial-Musée dédié à cette tragédie, un lieu symbolique et de recueillement pour les familles des victimes et la nation entière.
Le professeur Mbaye Thiam, historien et spécialiste du patrimoine, a ouvert les débats en soulignant l’importance capitale d’un tel lieu dans le processus de reconstruction de la mémoire collective. « Le Mémorial-Musée du Joola sera plus qu’un simple monument. Il incarne un espace de réflexion, de transmission de l’histoire et de sensibilisation aux défis de la sécurité maritime et de la responsabilité collective, » a-t-il déclaré. Selon lui, le patrimoine joue un rôle crucial dans l’entretien de la mémoire nationale, permettant aux générations futures de comprendre l’ampleur de la tragédie et de tirer des leçons pour l’avenir.
D’autres intervenants ont également mis l’accent sur la nécessité de faire du Mémorial-Musée un lieu d’éducation et d’engagement citoyen. L’objectif étant d’offrir une perspective intime et universelle sur la tragédie, touchant à la fois les aspects personnels et collectifs de la perte.
La discussion a également porté sur l’impact durable du naufrage sur les familles des victimes et la société sénégalaise. Le panel a insisté sur le devoir de mémoire, et sur la manière dont le Mémorial-Musée pourra contribuer à un processus de guérison pour les familles et pour la nation. « Se souvenir, c’est aussi prendre conscience des erreurs passées pour mieux construire l’avenir, » a conclu le professeur Mbaye Thiam.
L’ouverture officielle du Mémorial-Musée est attendue avec une grande émotion et une reconnaissance profonde du rôle qu’il jouera dans l’ancrage de cette tragédie dans la conscience collective sénégalaise, mais aussi comme un lieu de sensibilisation aux enjeux maritimes et à la sécurité des transports.
Alors que le Sénégal se prépare à commémorer le 22e anniversaire du naufrage du Joola, cette initiative offre une opportunité précieuse de renouveler les engagements en matière de prévention des catastrophes et de célébrer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie.
CINQUANTE-TROIS MIGRANTS SÉNÉGALAIS SERONT RAPATRIÉS DU MAROC
Il restera 354 migrants sénégalais dans ces centres. Ils seront rapatriés par voie aérienne à partir de la semaine prochaine.
Dakar, 25 sept (APS) – Au moins, cinquante-trois ressortissants sénégalais séjournant dans les centres de rétention des migrants de Bir-Gandouz et d’Argouba, au Maroc, vont regagner le Sénégal, à partir de jeudi, dans le cadre d’une opération de rapatriement prise en charge par le gouvernement marocain, a appris l’APS de source diplomatique.
Le rapatriement de ces candidats à l’émigration va se faire par la voie terrestre, a indiqué la source.
Il restera 354 migrants sénégalais dans ces centres. Ils seront rapatriés par voie aérienne à partir de la semaine prochaine, a fait savoir la source en signalant que le premier vol, qui sera assuré par la Royal Air Maroc, est prévu lundi.
LA COALITION SENEGAAL KESE EST NÉE
L'alliance regroupant 14 mouvements et partis politiques, se présente comme le porte-étendard d'une vision renouvelée de la démocratie, à l'approche des législatives du 17 novembre prochain
(SenePlus) - À l'approche des élections législatives du 17 novembre 2024, le paysage politique sénégalais connaît un nouveau bouleversement avec l'émergence de la coalition « Senegaal Kese ». Dans un communiqué de presse publié ce 25 septembre 2024, cette alliance citoyenne et politique annonce sa détermination à « défendre les intérêts vitaux de la nation et des citoyens ».
Elle se positionne comme une alternative aux partis traditionnels, mettant en avant une vision politique centrale sur le service du Sénégal et de son peuple, loin des "ambitions personnelles et des gains matériels". Senegaal Kese articule son projet autour de trois piliers fondamentaux : la priorité donnée à l'intérêt général du Sénégal, une opposition républicaine et constructive, et l'union des forces citoyennes et politiques pour assurer un équilibre des pouvoirs.
L'un des objectifs majeurs de la coalition est de redonner à l'Assemblée nationale son rôle de contre-pouvoir. "Les députés doivent jouer un rôle crucial dans l'accompagnement et le contrôle de l'exécutif, pour ainsi assurer une gouvernance responsable et au service de tous", affirme le communiqué.
La coalition Senegaal Kese rassemble une diversité d'acteurs politiques et de mouvements citoyens, dont l'Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) d'Abdoul Mbaye, la République des Valeurs/Réewum Ngor de Thierno Alassane Sall, l'Alliance des Verts, Sénégal Ca Kanam, les Mouvements Sàmm Sunu Kaddu, Un Autre Avenir, Ci Laa Bokk, Ziguinchor Pour Un Changement entre autres.
Cette alliance hétéroclite lance un appel vibrant aux Sénégalais, les invitant à se joindre à leur démarche pour "faire entendre leur voix et participer à l'édification d'un Sénégal où les institutions fonctionnent dans l'intérêt de tous". La coalition promet de travailler à la construction d'un avenir offrant des perspectives à la jeunesse, une économie au service de l'amélioration des conditions de vie, et le respect des droits et libertés de chaque citoyen.
LE POUVOIR FAIT BLOC AUTOUR DE CHEIKH OUMAR DIAGNE
L'intellectuel musulman, aux positions jugées provocatrices, bénéficie du soutien tacite du pouvoir malgré les critiques. Pour l'entourage de Diomaye Faye, il est victime de manœuvres visant à déstabiliser le président
(SenePlus) - Au cœur du palais présidentiel, un homme cristallise les tensions et les débats : Cheikh Oumar Diagne. Directeur des moyens de la présidence, cet intellectuel musulman se retrouve sous le feu des critiques de l'opposition et des grandes confréries soufies du pays. Dans un entretien accordé au Monde, il défend ses positions et sa vision d'un Islam ouvert au débat.
Surnommé "maître" par ses collègues en référence à son érudition religieuse, Diagne ne cache pas ses convictions. "Je suis soufi", affirme-t-il, tout en revendiquant le droit de débattre avec les marabouts et de discuter "de l'œuvre terrestre et humaine des figures des confréries". Cette posture, rare au Sénégal, lui vaut l'hostilité des communautés mouride et tidjane, qui l'accusent de propos irrespectueux envers leurs grandes figures.
Son parcours atypique, de l'opposition au cœur du pouvoir, intrigue. Ancien détenu politique sous le régime de Macky Sall, il a côtoyé l'actuel président Bassirou Diomaye Faye en prison. "Il m'a fait forte impression. Je me suis décidé à soutenir sa campagne dès que nous serons libérés", confie-t-il.
Malgré les controverses, Diagne assume ses positions. "Je n'ai rien contre le qualificatif d'islamiste", déclare-t-il, proposant même la création de "tribunaux religieux à côté des tribunaux laïcs". Ces déclarations alimentent les critiques de l'opposition, qui voit en lui une menace pour la laïcité de l'État.
Face aux accusations, l'entourage présidentiel temporise. "L'opposition cherche à nuire au président et cherche des angles d'attaque. Il en est devenu un", murmure-t-on au sein du parti présidentiel Pastef.
QUAND ALPHA OUMAR KONARÉ RETRAÇAIT L'ODYSSÉE CENTENAIRE DE MAKHTAR MBOW
Dans un discours empreint d'émotion et de respect, l'ancien président du Mali a retracé le parcours exceptionnel de l'ex-patron de l'Unesco, évoquant ses racines familiales, ses amitiés, et son impact sur la scène internationale
L'ancien président malien Alpha Oumar Konaré a rendu un hommage poignant et personnel à Amadou Makhtar Mbow, figure emblématique de l'UNESCO, intellectuel et Sénégalais de renom, à l'occasion de son 100e anniversaire en mars 2021.
Dans un discours empreint d'émotion et de respect, Konaré a retracé le parcours exceptionnel de Mbow, évoquant ses racines familiales, ses amitiés, et son impact sur la scène internationale. Cet hommage, prononcé quelques années avant le décès de Mbow ce mardi 24 septembre 2024, offre un aperçu touchant de la vie d'un homme qui a marqué l'histoire de l'Afrique et du monde.