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8 avril 2025
Société
ACCIDENT TRAGIQUE SUR L’AUTOROUTE ILA TOUBA FAIT UN LOURD BILAN
Un mini-car, revenant du Magal de Kazu Rajab, a percuté un camion en panne sur l'autoroute Ila Touba ce matin, vers 7h. L'accident a causé un lourd bilan humain, estimé entre six et onze décès, plongeant le pays dans l’émoi.
Un mini-car, revenant du Magal de Kazu Rajab, a percuté un camion en panne sur l'autoroute Ila Touba ce matin, vers 7h. L'accident a causé un lourd bilan humain, estimé entre six et onze décès, plongeant le pays dans l’émoi.
Un grave accident de la route s'est produit ce matin sur l’autoroute Ila Touba, près de Refane, faisant plus de six morts, selon les premières estimations. L’incident impliquait un véhicule de type mini-car, qui transportait des passagers de retour du Magal de Kazu Rajab.
D’après les témoignages, le mini-car a violemment percuté un camion en panne, stationné sans signalisation adéquate. L’impact a été d’une telle intensité que plusieurs passagers ont perdu la vie sur le coup, tandis que d’autres, grièvement blessés, ont été évacués vers les hôpitaux les plus proches.
Les circonstances exactes de l’accident restent floues, mais des riverains pointent du doigt un défaut de signalisation sur le camion immobilisé, conjugué à l’épuisement possible du conducteur du mini-car après le pèlerinage.
Le drame relance le débat sur les mesures de sécurité sur les routes sénégalaises, notamment sur l’autoroute Ila Touba, où de nombreux accidents impliquent des véhicules mal entretenus ou des pannes non signalées.
Par Mohamed GUEYE
LES NOUVEAUX TRAFIQUANTS D’ESCLAVES
Les accords de migration signés avec le Qatar et l'Espagne contrastent avec les promesses d'emplois locaux. Le ministre Abasse Fall présente comme une victoire ce qui ressemble aux errements des régimes précédents
Une fois de plus, il s’avère que notre Premier ministre avait parlé trop vite. Ousmane Sonko, président du parti Pastef, lorsqu’il soutenait la candidature de son poulain Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la présidence de la République, promettait aux jeunes gens, qui constituaient la grande masse de la troupe d’électeurs sur lesquels il comptait, qu’eux au pouvoir, l’horizon allait se déboucher pour les jeunes. Ces derniers n’auraient plus pour seules perspectives de conduire des motos Jakarta ou de tenter d’émigrer en prenant les routes de la mer ou le chemin du Nicaragua pour tenter de rejoindre les Etats-Unis d’Amérique.
On avait la garantie qu’avec Pastef et ses dirigeants dynamiques et incorruptibles au pouvoir, non seulement les prix des denrées de première nécessité allaient baisser, mais en plus, de nombreuses entreprises nationales allaient voir le jour, qui allaient embaucher l’abondante et entrepreneuse main-d’œuvre des jeunes laissés oisifs par le pouvoir incompétent de Macky Sall. Ces paroles sont tombées dans des oreilles si crédules que les nouveaux dirigeants ont obtenu, tant à la présidentielle qu’aux législatives, des scores de sénateur, et une majorité indiscutable. Las ! C’est juste en ce moment que de nombreux électeurs ont commencé à se rappeler que les promesses n’engageaient que ceux qui y croyaient.
Le pire est que nos dirigeants actuels, sans doute peut-être à court d’imagination, en sont venus à recourir aux mêmes expédients utilisés par les pouvoirs qu’ils avaient voués au peloton d’exécution. Ainsi, il y a quelques jours, le ministre Abasse Fall revenait du Qatar en exhibant fièrement un accord qu’il venait de passer avec les autorités de ce pays, permettant d’expédier dans ce pays du Golfe, un millier de travailleurs manuels pour des emplois pas nécessairement les mieux rémunérés.
Avant que l’enthousiasme ne refroidisse, le gouvernement et le Royaume d’Espagne annoncent la revitalisation d’un accord de migration circulaire, qui devrait permettre à certains Sénégalais d’aller cueillir des fruits et des légumes dans des champs d’Andalousie, de Galice ou de la Catalogne…
Une autre bonne trouvaille, mais qui, comme celle du Qatar, a déjà fait ses preuves dans ce pays. Nos dirigeants se rappellent certainement qu’en 2007, quand les premières pirogues ont commencé à prendre d’assaut les côtes des îles Canaries, le gouvernement espagnol de l’époque avait proposé un contrat de ce type au pouvoir du Président Abdoulaye Wade. Il s’agissait, une fois encore, de migration circulaire. Des Sénégalais, jeunes gens et femmes jusqu’à un certain âge, étaient encouragés à partir en Espagne avec un contrat de travail d’un an. A la fin du contrat, le candidat revenait pour laisser la place à un(e) compatriote qui reprenait le même parcours. L’idée a fait «flop», non pas à cause des Espagnols, mais simplement parce que les premiers bénéficiaires ne voulaient plus retourner. Pourtant, les autorités espagnoles avaient mis les moyens, allant jusqu’à appâter les dirigeants sénégalais avec une cagnotte de 13 milliards, qui devait servir à l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anpej), à créer des emplois au niveau local.
Une bonne partie de ce montant a servi à lancer le Plan Retour des émigrés vers l’agriculture (Reva), qui devait servir à encourager les personnes refoulées d’Europe, à se former et à investir dans l’agriculture. Après plusieurs années, le fameux Reva, ne faisant rêver personne, a été transformé en Anida par Macky Sall. Sans doute échaudé par l’expérience de Wade, son successeur n’a pas relancé le projet de migration circulaire avec l’Espagne. Il faut dire que, à la même époque, le ministre français de l’Intérieur, un certain Sarkozy, était passé à Dakar pour tenter de vendre à son homologue Ousmane Ngom, l’idée d’une «immigration choisie», qui ambitionnait de piocher dans la crème des cadres bien formés chez nous, pour travailler dans les entreprises européennes avides de main-d’œuvre qualifiée. Mais là aussi, l’offre étant toujours supérieure à la demande, les portes de l’Europe se sont déplacées sur les côtes africaines, où l’agence européenne Frontex a voulu nous enfermer dans nos frontières. Avec souvent des complicités africaines.
Abasse Fall, qui est revenu du Qatar avec sa belle trouvaille, a sans doute oublié l’expérience du Koweït d’après-la guerre du Golfe, quand ce pays a voulu payer à Abdou Diouf la dette du sang de nos Jambaar tombés sur la route de la Mecque, après avoir pris leur part de la lutte contre Saddam Hussein, sous la couverture de Gorge Bush père. Plusieurs manœuvres ont pris le chemin de Koweït City. Les plus qualifiés étaient maçons, menuisiers, peintres, plombiers et autres. Nourrissant le rêve de faire fortune dans ce pays pétrolier, nombre d’entre eux ont vite déchanté devant les conditions de vie et de travail auxquelles ils étaient astreints. Et les choses ne se sont pas améliorées depuis.
Ceux qui ont suivi le processus d’attribution de la Coupe du monde de football au Qatar, ont aussi certainement à l’esprit les conditions dans lesquelles ont travaillé les migrants qui ont construit les beaux stades et les jolis immeubles qui ont accueilli les millions de visiteurs qui se sont rendus dans ce pays. Les médias occidentaux, mieux informés, n’ont pas hésité à parler des conditions proches de l’esclavage. Cela, sans parler des nombreux décès que ces constructions ont entraînés. C’est dire que les milliers d’emplois que fait miroiter Abasse Fall, devraient être scrutés avec beaucoup d’attention.
La première chose que notre ministre du Travail devrait éclairer est de savoir pourquoi cet accord, qui aurait été passé depuis 2014, sous le magistère du Président Macky Sall, n’a jamais vu un début d’application. Pourtant, Macky Sall a été confronté à des très sérieux problèmes d’emploi des jeunes. Cela ne l’a pourtant pas incité à enclencher cet accord signé avec ce pays ami, très riche en gaz et pauvre en population active. Si son régime n’était pas aussi désespéré, cette situation aurait dû mettre la puce à l’oreille de Abasse Fall.
A moins qu’il ne veuille reproduire le trafic d’esclaves de triste mémoire, qui a dépouillé nos pays africains d’une grande partie de sa jeunesse dynamique au bénéfice des Occidentaux et des esclavagistes arabes. En moins d’un an de pouvoir, le projet souverainiste en serait donc tellement à court d’énergie pour en venir à transformer ses ministres en trafiquants d’esclaves ? Où sont donc les brailleurs de «France Dégage» ? Ou alors l’Espagne et le Qatar ne sont pas concernés par ce slogan ?
DEUX ANS APRES LA DISPARITION DIDIER BADJI ET FULBERT SAMBOU, L’ONDE DE CHOC ENCORE VIVE À NIOMOUNE
Pour ces insulaires d’où sont originaires Didier Badji et Fulbert Sambou, il est hors de question que cette affaire reste impunie dans cette République où l’État de droit occupe une place centrale. La vérité, disent-ils, doit jaillir en plein jour
Inadmissible ! Impardonnable ! L’heure de vérité a enfin sonné… Ces qualificatifs aux relents de pleurs ont rythmé, dimanche dernier, la communication des populations des îles Bliss Kassa qui ont organisé un grand rassemblement à Niomoune, pour exiger que la lumière soit faite sur la disparition de Didier Badji et Fulbert Sambou.
Plus de deux ans après la disparition mystérieuse et la mort de ses fils, Niomoune et toutes les îles Bliss Kassa, composées de cinq villages, continuent de réclamer la lumière sur cette affaire. Dimanche 26 janvier 2025, la communauté de ces villages a organisé un grand rassemblement pour demander aux nouvelles autorités de leur venir en aide, afin que cette question soit élucidée. Pour ces insulaires d’où sont originaires Didier Badji et Fulbert Sambou, il est hors de question que cette affaire reste impunie dans cette République où l’État de droit occupe une place centrale. La vérité, disent-ils, doit jaillir en plein jour. « Cela fait deux ans que nous souffrons à cause de la tragédie qu’on nous a fait subir.
Celle-ci est liée à la disparition de nos frères. Deux années se sont écoulées et nous continuons à endurer la tragique perte de nos frères. À la suite de cet événement, les parents de feu Fulbert ainsi que Mme Badji les ont rejoints dans l’au-delà à cause du traitement indigne que les autorités de l’époque leur ont fait subir », a regretté Alphonse Tabar, enseignant en poste à Niomoune. La douleur est toujours vive. Cela fait plus de 700 jours que les parents et toutes les îles Bliss Kassa pleurent leurs enfants. Ils ne sont plus là. Ils sont partis à jamais. Du côté de Niomoune, les habitants ne veulent qu’une seule chose : que justice soit rendue et que tous les commanditaires puissent payer pour leur acte ignoble. « En ce jour mémorable, nous pensons à eux.
Nous pensons à leur mort comme si celle-ci se déroulait à l’instant même. Nous pensons qu’une attitude responsable des nouvelles autorités permettra de mettre la lumière sur cette affaire dans un délai raisonnable pour apaiser le chagrin que vivent leurs familles. Nous croyons que l’heure de vérité a enfin sonné. Pour cela, nous demandons également à l’État du Sénégal de s’occuper des enfants de nos frères disparus », a martelé M. Tabar. À la suite d’Alphonse Tabar, Jean-Marie Diémé a nié en bloc la thèse du décès par noyade avancée par les uns et les autres pour justifier la mort des enfants de Niomoune. Pour lui, ces hommes de tenue ont tout simplement été tués.
« Ils ont tué Fulbert Sambou et Didier Badji. Qu’on nous dise qui a ordonné l’arrestation et la mise à mort de ces vaillants soldats. Le ministre de la Justice a bel et bien dit que les commanditaires allaient payer pour leur crime. Nous attendons que cette volonté se concrétise. Nous pleurons depuis deux ans. Maintenant, nous voulons que justice soit faite », a insisté M. Diémé, invitant les nouvelles autorités à œuvrer pour la manifestation de la vérité.
LE RECRUTEMENT AGRICOLE SE NUMÉRISE
Le dépôt des dossiers de candidature pour la sélection d’ouvriers agricoles, dans le cadre du programme de migration circulaire avec l’Espagne, se fera désormais exclusivement via une plateforme en ligne
Le dépôt des dossiers de candidature pour la sélection d’ouvriers agricoles, dans le cadre du programme de migration circulaire avec l’Espagne, se fera désormais exclusivement via une plateforme en ligne. L’annonce a été faite mardi par le Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’Extérieur, Amadou Chérif Diouf.
Suite à une affluence importante devant les bureaux de dépôt des candidatures pour l’Espagne, le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a décidé de suspendre temporairement le processus. « Le Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’Extérieur informe que, pour des raisons de sécurité, le dépôt des dossiers de candidature pour la sélection d’ouvrier(e)s agricoles, dans le cadre du programme de migration circulaire avec l’Espagne, se poursuivra désormais via une plateforme dédiée, qui sera mise à disposition dans les prochains jours », indique la tutelle dans un communiqué rendu public mardi.
Cependant, la même source précise que les candidats ayant déjà soumis leurs dossiers ne sont pas concernés par le passage au dépôt en ligne.
LES INCONGRUITÉS DU SYSTÈME
Avec 3,9 millions de francs CFA mensuels, les ministres touchent moins que les directeurs généraux qu'ils sont censés superviser. De quoi pousser certains hauts fonctionnaires à préférer la direction d'une agence à un poste ministériel
Alors même qu'ils sont censés être les patrons des directeurs généraux, les ministres gagnent moins que les directeurs des structures relevant de la catégorie 1 et se retrouvent parfois à la merci des Dage pour faire face aux fins du mois difficiles et aux nombreuses sollicitations.
C'est un sujet qui revient périodiquement, toujours avec son lot d'incongruités. Dans une sortie sur Radio Sénégal international, hier, le ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les institutions, Abass Fall, est revenu sur ce que gagne un ministre de la République au Sénégal. Pour lui, c'est parce que les Sénégalais ne savent pas qu'ils les chargent tout le temps. “Est-ce que les Sénégalais savent ce que gagnent les ministres ? Je pense que s'ils le savaient ils vont les plaindre et non les charger”, assène-t-il, alors qu'il parlait de tout à fait autre chose, en l'occurrence des cotisations qu'ils sont appelés à faire pour la construction du siège de leur parti Pastef.
Mais combien gagne donc un ministre de la République ? Selon Abass Fall, le salaire du ministre au Sénégal est de 2,900 millions F CFA. “Si vous y ajoutez l'indemnité de logement, ça fait 3,900 millions. Il y a des ministres dont les voitures sont en panne, à commencer par moi. Les gens sont en train de faire beaucoup d'efforts et les Sénégalais...”, soutient le ministre chargé du Travail. Est-ce une invite à la revalorisation desdites rémunérations ? Les ministres sont-ils insuffisamment payés par rapport à toutes les charges qui pèsent sur leurs épaules ? La question est à nouveau agitée avec cette sortie du nouveau ministre.
D'abord, il faut préciser que ces montants dont semble se plaindre Abass Fall ne datent pas d'aujourd'hui. Sous Macky Sall également, les ministres percevaient le même salaire. Cet ancien ministre confirme : “Ils viennent peut-être de se rendre compte qu'ils sont nombreux à s'appauvrir en rejoignant un gouvernement. Beaucoup le faisaient par patriotisme, surtout pas pour des privilèges financiers. C'est aussi valable pour certains directeurs généraux. Maintenant, une fois que l'on choisit d'être, je pense qu'il est un peu mal venu de se plaindre. Il faut gérer, comme on dit”, lance-t-il narquois.
Ministre Abass Fall : “Si les Sénégalais savaient ce que gagne un ministre...”
Cela dit, ce débat soulevé à nouveau par le ministre Abass Fall met à nu certaines incongruités. En effet, au moment où les ministres sont cantonnés à 3,900 millions pour la plupart, certains directeurs généraux et directeurs perçoivent au moins cinq millions F CFA, compte non tenu de certaines primes qui leur sont octroyées chaque année.
En effet, il résulte du décret 2012-1314 que la rémunération des directeurs généraux, directeurs, présidents et membres des conseils de surveillance, est fixée selon la catégorie à laquelle ils appartiennent. Aux termes de ce décret, à son article 1er, les agences d'exécution et structures assimilées sont classées en quatre catégories. Ces catégories, selon l'article 2 du même texte, sont déterminées en fonction de trois critères : le budget, le positionnement stratégique et l'effectif.
Ainsi, tous les directeurs généraux et directeurs d'agence relevant de la première catégorie perçoivent cinq millions de francs CFA, compte non tenu des primes. Même les directeurs des agences de catégories perçoivent plus que les ministres, soit quatre millions, selon le décret.
Pour leur part, les directeurs des agences et structures assimilées de la 3e et 4e catégorie perçoivent respectivement trois et deux millions de francs CFA.
Ce montant est constitué du salaire de base, de l'indemnité de fonction et de l'indemnité de logement. Il faut noter que depuis 2021, les directeurs n'ont plus droit à un véhicule de fonction et cela est compensé par des indemnités de transport. En sus de cette rémunération, il est prévu une indemnité différentielle accordée à certains DG, sur la base de leur ancienneté et des performances de l'agence. L'article 8 du décret de 202 prévoyait également une prime annuelle de rendement accordée pour le DG. Ladite prime est plafonnée à 35 % du salaire de base annuel. Son attribution est, toutefois, fonction de la réalisation des performances assignées à l'agence.
Certains préfèrent être des directeurs dans certaines structures plutôt que d'être ministres
Pour justifier ces niveaux de rémunération, il a souvent été évoqué le niveau de responsabilités de certains agents dans les agences d'exécution. Par exemple, pour l'Agence chargée de la régulation des télécommunications et des postes (ARTP), on a souvent parlé de l'importance des acteurs dans ce secteur névralgique. Face à la puissance des entreprises de télécommunications, il y avait nécessité à accorder au DG un traitement important pour ne pas l'exposer à la corruption. “Certains DG font entrer beaucoup d'argent dans les caisses de l'État. C'est donc compréhensible que l'État les mette dans les conditions d'exercer sereinement et de façon efficace leur mission. Mais cela ne suffit pas, à mon avis, pour lutter contre la corruption. Quelqu'un peut gagner 300 000 et être incorruptible. On peut avoir dix millions comme salaire et être corruptible”, constate cependant cet ancien ministre de Macky Sall.
Quid alors du ministre qui, statutairement, est le supérieur hiérarchique du DG et qui, dans certains cas également, est appelé à gérer des budgets de plusieurs milliards de francs CFA ? N'y a-t-il pas lieu d'harmoniser un peu plus ces traitements ?
Une chose est sûre : au Sénégal, certains préfèrent, de loin, être directeurs généraux dans certaines structures plutôt que d'être ministres. Parmi ces directions qui font plus courir que certains ministères, il y a le Port autonome de Dakar, la Senelec, l'Agence de régulation des télécommunications et des postes...
“Je connais un ministre qui, après son limogeage par Macky Sall, a retrouvé un poste dans le système des Nations Unies. Il gagnait presque cinq fois ce qu'il gagnait en tant que ministre. Les gens s'appauvrissent, en vérité, en acceptant d'être ministres. Je parle des fonctionnaires internationaux qui abandonnent tout pour venir occuper une fonction ministérielle, pas des politiciens qui n'ont souvent pas de compétences particulières”, témoigne un de nos interlocuteurs. C'est souvent le cas de ces nombreux Sénégalais qui quittent leurs postes dans des multinationales pour venir servir dans le public.
Le suivi et le contrôle des directions par les ministres en question
Récemment, à Diamniadio, lors de la Conférence des administrateurs et managers publics, le vérificateur général revenait sur des faits et pratiques qui réduisent l'efficacité et l'effectivité du contrôle et du suivi que doit effectuer la tutelle. Il évoquait, dans ce cadre, le fait que certaines directions prêtent à leurs ministères tantôt des personnels tantôt des véhicules. “La réalité est parfois aux antipodes de ce que certains peuvent croire, quand ils ne sont pas aux affaires. Certains ministres sont à la merci même de leurs Dage. J'en connais aussi des ministres qui étaient souvent dépannés par le président”, rapporte la même source.
Diomaye et Sonko dépannent-ils leurs hommes et avec quels sous ? C'est en tout cas des défis auxquels vont faire face les chantres du ‘’Jub, Jubal, Jubanti’’.
Il y a quelques années, lors des Concertations nationales sur la modernisation de l'Administration, le président Macky Sall avait d'ailleurs soulevé certaines disparités dans la rémunération des agents de l'État. Il disait, à propos de la masse salariale : “Je dois m'arrêter un peu pour faire part de mon étonnement devant les disparités entre les agences d'exécution et l'Administration centrale. Alors qu'il s'agit de la même caisse, du même argent public, des mêmes missions, même s'il est vrai que les agences ont été mises en place pour accélérer les procédures. Il y a des disparités qu'il urge de réguler.”
UN BUS DE SÉNÉGAL DEM DIKK EMPORTÉ PAR LES FLAMMES À OUROSSOGUI
Dans un communiqué, la société de transport public a annoncé avoir porté plainte contre X auprès de la Brigade de la gendarmerie de Ourossogui après cet incident.
Un minibus de la société Dakar Dem Dikk a été ravagé par les flammes à Ourossogui (nord), dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie dont les circonstances n’ont pas encore été élucidées, a-t-on appris de source sécuritaire.
Le bus détruit par un incendie assurait le transport entre Ourossogui et Ndioum. Il desservait aussi les localités situées sur la route nationale numéro 2.
Deux autres bus, dont celui assurant le transport entre Matam et Dakar, étaient stationnés sur le lieu de l’incident, a constaté l’APS.
Dans un communiqué, la société de transport public Dakar Dem Dikk a annoncé avoir porté plainte contre X auprès de la Brigade de la gendarmerie de Ourossogui après cet incident.
LE PARQUET REQUIERT 6 MOIS, DONT 1 MOIS FERME CONTRE OUMAR SOW
L’ancien conseiller spécial de Macky Sall est poursuivi pour discours contraire aux bonnes mœurs, diffusion de fausses nouvelles et discours incitant à la discrimination ethnique.
Six (6) mois, dont 1 mois ferme, et une amende de 300 000 F CFA. C’est la peine que le parquet a requise contre Oumar Sow.
L’ancien conseiller spécial de l’ex-président Macky Sall comparaît ce lundi à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Il est poursuivi pour discours contraire aux bonnes mœurs, diffusion de fausses nouvelles et discours incitant à la discrimination ethnique.
Il a été placé sous mandat de dépôt le 22 janvier dernier suite à un post. Réagissant à l’affaire Farba Ngom, il avait écrit qu’il y avait une chasse aux Peuls. Il a ensuite supprimé la publication.
Il a fait son mea culpa.
LA BRÈCHE DE SAINT-LOUIS SYMBOLE D’UNE CRISE QUI NE FAIT QUE S’AGGRAVER
Près de 20 ans après sa création, la brèche, censée protéger l'île, est devenue un cauchemar, symbolisant de l'inefficacité de l'initiative.
La brèche de Saint-Louis, située sur la Langue de Barbarie au nord du Sénégal, continue de faire des ravages, près de 20 ans après sa création. Cette ouverture artificielle, pensée pour prévenir des inondations, est devenue un symbole des échecs successifs des gouvernements à gérer une crise qui ne cesse de s’aggraver. Entre un lourd bilan humain et des milliards dépensés en vain, les populations locales sont à bout.
Un bref retour historique
En octobre 2003, une brèche fut ouverte dans la Langue de Barbarie pour protéger Saint-Louis des crues du fleuve Sénégal, menaçant alors la ville. Ce passage devait initialement mesurer 4 mètres et permettre une meilleure évacuation des eaux.
Cependant, les calculs s’avérèrent erronés. En quelques années, la brèche s’élargit de manière incontrôlée pour atteindre aujourd’hui plusieurs kilomètres de large. Cette expansion a provoqué des destructions massives : des villages engloutis, des terres arables rendues impropres à la culture et une avancée de l’océan qui met en péril la vie des habitants.
Un bilan humain tragique
Au-delà des dégâts matériels, la brèche de Saint-Louis est devenue un véritable cimetière pour les pêcheurs de la région. La semaine dernière, pas moins de 14 pêcheurs ont perdu la vie en seulement une semaine, emportés par des vagues soudaines et violentes. Ces décès tragiques ne sont que les derniers d’une longue série, alimentant la colère et le désespoir des populations locales.
Les pêcheurs, qui dépendent de la mer pour survivre, sont particulièrement exposés aux dangers de cette brèche incontrôlable. Quant aux familles des victimes, elles dénoncent un abandon total de la part des autorités, qui n’ont pas su leur garantir la sécurité ni proposer des solutions viables.
Le dragage : une initiative coûteuse et inefficace
Sous la présidence de Macky Sall, le gouvernement avait annoncé des mesures ambitieuses pour résoudre le problème de la brèche. Parmi elles, une opération de dragage qui devait réduire l’élargissement de l’ouverture et limiter les risques d’inondation.
Cette initiative, financée à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA, s’est toutefois révélée inefficace. Les travaux n’ont pas permis de stabiliser la situation, et les milliards dépensés n’ont abouti qu’à des résultats quasi inexistants sur le terrain.
Les critiques fusent aujourd’hui à l’égard de cette opération. Les habitants et les experts dénoncent une mauvaise planification et une gestion approximative des fonds. Pour beaucoup, ces milliards auraient pu être mieux investis dans des solutions durables et adaptées aux réalités locales.
Un appel à des mesures concrètes
Alors que la brèche continue de s’élargir et que les pertes humaines s’accumulent, les populations de Saint-Louis n’attendent plus que des discours. Elles réclament des mesures concrètes, efficaces et durables pour mettre fin à cette catastrophe qui affecte chaque aspect de leur vie quotidienne.
En attendant, les habitants vivent dans une peur constante, et chaque sortie en mer devient un pari sur la vie. Le lourd tribut payé par les pêcheurs de Saint-Louis est un cri d’alarme, appelant à une mobilisation immédiate pour sauver une région en détresse.
LA CEDEAO PRESENTE SES INITIATIVES ANTI-TERRORISME A NEW YORK
Le 21 janvier 2025, le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu une session de haut niveau sur les « Initiatives de lutte contre le terrorisme menées par l’Afrique et axées sur le développement », sous la présidence de l’Algérie.
Le 21 janvier 2025, le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu une session de haut niveau sur les « Initiatives de lutte contre le terrorisme menées par l’Afrique et axées sur le développement », sous la présidence de l’Algérie.
L’objectif principal de la session du Conseil de sécurité dédiée aux initiatives de lutte contre le terrorisme était de promouvoir le soutien international aux efforts africains dans la lutte contre le terrorisme, en mettant l’accent sur l’intégration des actions de développement socio-économique dans les stratégies de réponse au terrorisme sur le continent.
Lors de cette session, l’ambassadrice Kinza Jawara-Njai, observatrice permanente de la Cédéao auprès des Nations Unies, a présenté un rapport sur les initiatives et les stratégies mises en place par l’Organisation régionale pour lutter contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest.
Selon le comtpe rendu de l’institution, la diplomate gambienne a détaillé l’adoption du Plan d’action de la Cédéao pour l’éradication du terrorisme, l’activation de la Force en attente de la Cédéao ainsi que l’introduction de moyens cinétiques dans les stratégies d’intervention. Elle a rappelé que ces mesures visent à renforcer la capacité de la Cedeao à répondre de manière plus efficace aux menaces terroristes dans la région.
Cette présentation intervient dans un contexte critique marqué par la multiplication des attaques terroristes contre des pays membres de la Cédéao. L’organisation communautaire fait face à des critiques croissantes de la part de certains pays du Sahel, exposés aux menaces jihadistes, qui ont quitté la Cedeao en invoquant, en partie, son inaction supposée face à la montée en puissance des groupes terroristes dans la région.
LE VOL DE BETAIL, UN OS DANS LA GORGE
Dans le département de Birkelane, région de Kaffrine, le vol de bétail continue de faire des ravages. Ce phénomène, qui entraîne des pertes économiques considérables et l'appauvrissement des ménages, constitue également un danger sanitaire majeur...
Dans le département de Birkelane, région de Kaffrine, le vol de bétail continue de faire des ravages. Ce phénomène, qui entraîne des pertes économiques considérables et l'appauvrissement des ménages, constitue également un danger sanitaire majeur, notamment avec la propagation de la fièvre Crimée-Congo. Les autorités appellent à la vigilance et à la dénonciation pour enrayer ce fléau.
Le département de Birkelane, situé dans la région de Kaffrine, est confronté à un fléau inquiétant : le vol de bétail. Ce phénomène, qui touche durement les éleveurs," représente des pertes économiques annuelles estimées à 2 milliards de FCFA au Sénégal" selon Samba Thioye, l'inspecteur départemental de l’élevage de Birkelane. Cependant, au-delà de l’impact financier et de l’appauvrissement des ménages, le vol de bétail comporte également de graves risques sanitaires.
En effet, la fièvre hémorragique Crimée-Congo, une maladie transmissible de l’animal à l’homme, figure parmi les dangers sanitaires évoqués. Cette pathologie, souvent liée à des manipulations imprudentes d’animaux volés, constitue une menace pour la santé publique dans la région.
Lors d'une campagne de sensibilisation menée par la FAO dans la zone, Samba Thioye, Inspecteur départemental de l’Élevage, a exprimé son inquiétude face à cette situation. Il a appelé les populations locales à renforcer leur vigilance et à dénoncer les cas de vol de bétail. « La lutte contre ce fléau doit être collective. La dénonciation est une arme essentielle pour protéger nos familles, nos élevages et notre santé », a-t-il affirmé.
La campagne de sensibilisation vise à impliquer les communautés dans la prévention du vol de bétail tout en mettant en lumière les conséquences sanitaires et économiques qu’il engendre. À Birkelane, les éleveurs espèrent que ces actions contribueront à endiguer le phénomène et à restaurer la sécurité dans le secteur.