VIDEOEN AFRIQUE, LE DESTIN PEU ENVIABLE DES EX-PRÉSIDENTS
Ils ont régné sur des pays, maintenant ils errent ou croupissent. L'après-pouvoir en Afrique n'a rien d'un long fleuve tranquille. De la prison à l'exil, en passant par la résidence surveillée, les chemins sont multiples
Dans le théâtre politique africain, le rideau ne tombe jamais vraiment pour les anciens chefs d'État. Une enquête révèle le destin tumultueux de ces hommes qui ont tenu les rênes du pouvoir.
De la cellule au salon doré, en passant par l'exil forcé, le parcours post-présidentiel emprunte des chemins sinueux. Charles Taylor, ancien dirigeant libérien, compte les jours dans une prison anglaise, tandis qu'Omar el-Béchir du Soudan reste sous haute surveillance à Khartoum.
Pour d'autres, comme Mohamed Bazoum du Niger ou Ali Bongo du Gabon, le palais présidentiel s'est mué en cage dorée. Résidence surveillée : une retraite politique sous contrainte.
L'exil, ultime échappatoire pour certains, devient une seconde nature. De Yahya Jammeh en Guinée équatoriale à Alpha Condé en Turquie, la géographie de la disgrâce s'étend sur plusieurs continents.
Cette valse des destins présidentiels illustre la précarité du pouvoir en Afrique. Entre coups d'État, poursuites judiciaires et transitions houlières, le fauteuil présidentiel ressemble de plus en plus à un siège éjectable.