VIDEOLA DÉPIGMENTATION, L'AUTRE ADDICTION
EXCLUSIF SENEPLUS - Comment comprendre le phénomène du xessal ? Quel(le)s en sont les motivations, les dangers ? Pourquoi l'État laisse faire ? Quels enjeux financiers autour des produits dégimentants ? SANS DÉTOUR AVEC FATIMATA LY ET MINA LA VOILÉE
Sur 300 femmes qui viennent pour une dermatose du visage, presque 90 pour cent, concerne des cas de complications dues à la dépigmentation. Le constat de la docteure Fatimata Ly sur le phénomène d'éclaircissement de la peau au Sénégal est alarmant. À en croire la dermatologue, la dépigmentation cosmétique volonatire (DCV) atteint des proportions inquiétantes, malgré le travail de sensiblisation et d'alerte des spécialistes de la peau. Une situation qui, dit-elle, est due entre autres, au laisser-aller des autorités. "Les produits dépigmentants sont taxés plus chèrement que les autres cosmétiques. Cela veut dire que l'État y gagne beaucoup", indique l'invitée de Sans Détour, qui relève que lesdist produits sont d'ailleurs interdits dans la plupart des pays d'où ils proviennent.
À propos des motivations de ceux qui s'adonnent à cette pratique, Fatimata Ly fait savoir qu'elles autant d'ordre esthétique que thérapeutique. Elle relève également un certain déni chez la grande majorité de ceux qui s'éclaircissent la peau. Le journaliste Charles Faye, s'est quant à lui interrogé sur les effets addictifs des utilisés et l'acculturation que le phéomène induit, de son point de vue.
L'émission a été agrémentée par le témoignage de Mina La voilée, une artiste qui a longtemps pratiqué la dépigmentation de la peau, avant d'y renoncer.
Sans Détour est une émission co-produite avec l'école d'imagerie numérique Sup'Imax.