VIDEOLE SÉNÉGAL À L'HEURE DES CHOIX DIFFICILES
Selon l'expert financier Mohamed Dia, les deux premières années du régime de Diomaye seront consacrées à un "nettoyage des écuries d'Augias", laissant peu de marge pour les promesses électorales
"C'est comme gravir l'Everest avec des pinces", a lancé M. Dia, illustrant la difficulté de la tâche qui attend les nouvelles autorités. Selon lui, le pays est pris en étau entre un déficit budgétaire abyssal de 10,4% du PIB et une dette publique écrasante de 76,3%, héritage empoisonné du régime précédent.
L'expert prévient : les deux premières années seront consacrées à un "nettoyage des écuries d'Augias financières", laissant peu de marge pour les promesses électorales. "C'est comme vouloir courir un marathon après s'être cassé les deux jambes", image-t-il.
Dia tempère les espoirs placés dans les ressources naturelles, appelant à la prudence dans les négociations avec les multinationales. "Ne tuons pas la poule aux œufs d'or par gourmandise", prévient-il.
L'industrialisation, présentée comme la panacée, se heurte à la réalité d'un secteur privé national anémique. "C'est comme vouloir construire un gratte-ciel avec des allumettes", ironise l'expert.
Face à ces défis titanesques, Mohamed Dia appelle à la patience et à la transparence. "Le développement est un marathon, pas un sprint", conclut-il, invitant les Sénégalais à se préparer pour un long et difficile chemin vers la prospérité.