VIDEOMANIFESTANT ET OPPOSANT, MÊME DESTIN RÉPRESSIF?
On ne peut pas prétendre être en démocratie et que le citoyen soit traqué, matraqué, gazé et emprisonné pour avoir manifesté son insatisfaction. Que le pouvoir Diomaye et Sonko qui y ont été victime change cela en mettant en application le Pacte.
Avec la mise en œuvre du Pacte national de bonne gouvernance démocratique, la voix du citoyen devrait être davantage entendue à travers des moyens comme une pétition dans laquelle, il exprime son opinion aux gouvernants ou d'autres canaux, indépendamment des rendez-vous électoraux formels, estime Mamadou Mignane Diouf, le coordonnateur du Forum social au Sénégal.
L'exécutif, selon Mignane Diouf, ne devrait en aucun cas assimiler des manifestations d’insatisfaction des citoyens à l'expression d'opposant comme ce fut le cas dans un passé récent avec le régime de Macky Sall, qui fit arrêter et emprisonner à tour de bras des citoyens dans l'exercice de leur droit constitutionnel, sans compter ses opposants, aujourd’hui aux commandes du pays.
Le Pacte de bonne gouvernance bannit de tels écarts qui sont indignes d’une démocratie. Il met au contraire le citoyen au cœur du jeu démocratique.
Alors que sous d’autres cieux, l’opposant à toute la respectabilité qui sied à son statut, en Afrique, c’est toujours un homme ou une femme à abattre aux yeux des tenants du pouvoir.
Et cela ne concerne pas seulement des pays autoritaires du continent, mais c'est aussi une réalité dans des pays plus ou moins « démocratiques» ou qui ont en tout cas une certaine expérience.
En effet, le sort de l’opposant, surtout quand il est influent et défiant vis-à-vis du pouvoir, c’est la traque, la matraque, la répression, du gaz lacrymogène et en définitive, c’est la cellule. Très malheureusement, même quand le citoyen sur la base de constat d’insatisfaction manifeste son droit en s'exprimant ou en marchant, c’est le sort réservé à l’opposant qu’on lui oppose parce qu’il est vite assimilé tout simplement à un opposant.
Au Sénégal, avec le pacte national de bonne gouvernance, cette tare démocratique devrait disparaître. Reste à savoir si les actuels tenants du pouvoir qui ont été victimes de telles violations de leurs droits de la part du défunt régime vont s’engager pour que plus jamais d’autres après eux ne subissent le même destin.
Pour sûr, ils n’ont pas besoin de réfléchir plus que cela. Le travail a été déjà fait gratuitement pour eux par les acteurs de la société civile. Ils n’ont juste qu’à adopter et à mettre en application cet outil qu’est le Pacte national de bonne gouvernance démocratique.