10 HECTARES DE TERRE CONSUMES PAR LES FEUX DE BROUSSES À MATAM
Avec 10 mille 376 ha dévastés, la région de Matam est la plus touchée par les feux de brousse, au Sénégal. Alors qu’en 2020, 170 feux de brousse ont été déclarés et 14 000 hectares ont brûlé
Avec 10 mille 376 ha dévastés, la région de Matam est la plus touchée par les feux de brousse, au Sénégal. Alors qu’en 2020, 170 feux de brousse ont été déclarés et 14 000 hectares ont brûlé.
«Cette année encore, malgré la prise de certaines dispositions pratiques par le service, les feux de brousse se sont manifestés dans la région de Matam.» C’est ce qui a été noté dans le rapport introductif du Crd spécial sur la campagne de lutte contre les feux de brousse. Le document montre que : «La région de Matam a enregistré durant la campagne 2020-2021, soixante-neuf (69) cas de feu avec une superficie totale brûlée de 10 376 ha contre 17 cas en 2019/2020, 16 cas en 2018/2019, 23 cas en 2017-2018 et 45 cas en 2016-2017.» Les services du ministère de l’Environnement, avec les autres acteurs, notent ainsi «une augmentation de 52 cas de feu et une différence de 5133 ha de superficies brûlées, par rapport à la saison précédente». Selon les données, «le mois d’octobre 2020 a enregistré les plus grandes superficies brûlées (7369 ha)».
De même, il est souligné que «pour la campagne précédente 2019-2020, c’est le mois de novembre qui a également enregistré les plus grandes superficies brulées (3 728 ha)». Analysant la situation, les auteurs de ce rapport font remarquer que : «Les mois d’intenses feux sont variables d’une campagne à l’autre, mais se situent généralement entre octobre et avril.» Donc, ajoutent-ils, «dans les régions, les efforts de lutte préventive doivent être consentis à partir du mois d’octobre, surtout l’aménagement du réseau pare feu».
Dans le rapport, il a été identifié des difficultés et contraintes de la campagne. Les auteurs ont identifié «l’absence d’équipement de la plupart des comités de lutte contre les feux de brousse, la faiblesse du niveau d’entretien du réseau de pare-feu, l’éloignement des points d’eau pour le ravitaillement des unités de lutte». Il est constaté également, le déficit du personnel saisonnier de lutte contre les feux de brousse (chauffeurs et porte-lance), l’insuffisance des unités de lutte fonctionnelles, de la dotation en carburant, la faible implication des collectivités territoriales dans l’équipement des comités de lutte et l’appui en carburant au service forestier, le déficit en personnel technique en matière de lutte contre les feux de brousse. Pour accentuer la lutte contre les feux de brousse, les auteurs du rapport préconisent la tenue de «séances de formation sur les techniques de lutte contre les feux de brousse, en collaboration avec les partenaires».
En outre, il est recommandé de «poursuivre la création, la redynamisation et la formation des comités, les ouvertures et réhabilitations de pare-feux, l’équipement des comités de lutte contre les feux de brousse en petits matériels». Dans la même veine, il est conseillé d’impliquer davantage les partenaires, réaliser des ceintures de sécurité autour des villages, poursuivre la latérisation du pare-feu (…).