ABDOU AZIZ NDIAYE EN PRISON POUR DENONCIATION D’UN ATTENTAT TERRORISTE IMAGINAIRE

Pour avoir cédé à la tentation du gain facile, en faisant croire aux renseignements généraux qu’il existe des réseaux terroristes à Thiès, uniquement dans le but de se faire remettre de l’argent, Abdou Aziz Ndiaye, arrêté par la police de Nguinth le mardi 20 juin, risque un emprisonnement de 1 an à 5 ans et une amende comprise entre 500.000Fcfa et 2.000.000 Fcfa. Le procureur de la république de Thiès, qui a demandé une information judiciaire, l’a finalement inculpé et placé sous mandat de dépôt pour dénonciation d’un attentat terroriste imaginaire.

Les parents, amis et voisins de Abdou Aziz Ndiaye auront du mal à comprendre le comportement du sexagénaire qui a plusieurs enfants en charge. Indicateur de la Police, il filait depuis quelques mois de fausses informations relatives au terrorisme aux renseignements généraux, leur faisant croire à des menaces venant de Mauritaniens et autres Nigérians, tapis dans l’ombre, qui n’attendaient que le moment propice pour frapper. 

En réalité, à court d’informations et d’argent, il a trouvé ce moyen pour se faire remettre des espèces sonnantes et trébuchantes. Il a été placé sous mandat de dépôt par le Procureur de Thiès pour dénonciation d’un attentat terroriste imaginaire, conformément à l’article 429 du nouveau Code pénal. Une information judiciaire pourrait être ouverte.

L’article 429 du nouveau Code pénal dit que «Celui, qui, par un moyen ou procédé quelconque communique ou divulgue une information qu’il sait fausse dans le but de faire croire à l’existence ou à l’imminence d’un attentat, d’une explosion, d’une dégradation, d’une détérioration ou d’une menace, est puni d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amande de 500.000 Fcfa à 2.000.000 Fcfa. 

Ses voisins le décrivent comme quelqu’un qui est à la fois calme et téméraire. Le natif de Thiès, domicilié à Takhikao, a été arrêté par le commissariat de police de Nguinth le mardi 20 juin.