DES ROUTES MEURTRIÈRES
Selon le représentant du directeur des Transports routiers, Ousmane Ly, les accidents de la route provoquent la mort de plus de 500.000 personnes par an
La commune des Parcelles Assainies a abrité hier le lancement des activités de la semaine mondiale de la sécurité routière. Une occasion pour les différents acteurs de faire le point sur cette question au Sénégal. Selon le représentant du directeur des Transports routiers, Ousmane Ly, les accidents de la route provoquent la mort de plus de 500.000 personnes par an.
«En Afrique, il y a plus de 1,025 million accidentés de la route chaque année. Au niveau du Sénégal, le rapport de l’Ansd publié en 2018 montre qu’on est passé à plus de 100%, c’est à dire 141,9% d’accidents de la route», a indiqué hier la représentante de Cetud, Mme Kébé. Dans le même sillage, le représentant du directeur des transports routiers Ousmane Ly renseigne que «chaque année, plus de 500.000 personnes meurent dans au Sénégal des accidents de la route». Selon le sieur Ly, 92% des accidents sont dus au mauvais comportement des usagers comme l’excès de vitesse et l’usage du téléphone au volant. Les conséquences des accidents de la route sont désastreuses sur l’économie, la sécurité et le bien être des populations.
LE MAIRE DES PARCELLES ASSAINIES : DEPUIS SON OUVERTURE LA VDN A 7 CAS DE DECES
Pour le maire des Parcelles Assainies, Moussa Sy, il ne se passe un jour sans que les médias ne fassent cas d’accident grave entre automobilistes, mais aussi entre piétons et automobilistes. «Pour ne parler que de la commune des Parcelles Assainies et de la route des Niayes qui la borde, ce sont plusieurs cas d’accidents graves qui sont quotidiennement portés à notre attention», souligne l’édile des Parcelles Assainies avant d’ajouter : «Nous avons une population scolaire qui dépasse 30.000 élèves, d’où notre inquiétude pour assurer la sécurité, non pas aux abords de leurs écoles, mais aussi jusqu’à leurs domiciles respectifs. Sur la nouvelle Vdn 2 ouverte récemment, se produisent très souvent des cas d’accidents mortels. On en dénombre actuellement 6 cas qui concernent aussi bien les enfants que les adultes. Il y a 10 jours de cela, nous avons perdu un élève âgé de 7ans qui, en revenant de la plage, a été percuté par une voiture. Des solutions et des mesures énergiques doivent être trouvées pour venir à bout de ce fléau qui coûte cher à l’Etat».
De l’avis de Moussa Sy, les accidents font perdre à l’Etat du Sénégal 77 milliards FCFA. «Ce chiffre nous montre l’ampleur du problème», indique-t-il avant de prôner la sensibilisation et la formation pour le respect des règles de la circulation routière. «Il faut aussi que les automobilistes irrespectueux du code de la route soient sanctionnés à la mesure de leurs infractions. Ces sanctions doivent aller jusqu’au retrait du permis de conduire. Il nous faut également faire en sorte que les trottoirs soient rendus aux piétons, afin de leur permettre de marcher en toute sécurité», clame le maire des Parcelles Assainies.
De l’avis de la présidente du Réseau des femmes parlementaires, Awa Guèye, l‘insécurité routière constitue actuellement un fléau de portée mondiale, avec ses lourdes conséquences en termes de décès, de blessés et de pertes économiques. «Au Sénégal, le problème se pose avec acuité au regard du diagnostic opéré sur le secteur des transports terrestres. On assiste chaque année à la recrudescence des accidents mortels accompagnés des dégâts matériels assez conséquents», dit-elle. Face à cette situation, elle recommande de mobiliser toutes les composantes de la société pour venir à bout du fléau. C’est ce qui justifie, selon Awa Gueye, la création du Réseau des parlementaires pour la promotion de la sécurité routière. La cérémonie a été aussi une occasion pour les élèves de faire un plaidoyer pour le respect des 30km/h devant leurs établissements.