NOUVEL ACCORD ENTRE L’ASER ET SAGEMCOM
Cet accord a pour objectif d’électrifier 1.000 villages, représentant un ajustement significatif par rapport aux 706 localités initialement prévues.
Dans la lutte contre la précarité énergétique au Sénégal, Jean-Michel Sène, le Directeur Général de l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER), a signé un nouvel accord avec la société française SAGEMCOM. Cet accord a pour objectif d’électrifier 1.000 villages, représentant un ajustement significatif par rapport aux 706 localités initialement prévues.
Grâce à cette nouvelle renégociation, un total de 2.740 villages bénéficiera d’une électrification, ce qui permettra de réduire le nombre de localités non électrifiées de 8.071 à 5.331. L’ASER aspire à atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2030. L’impact de cette initiative est considérable, avec une estimation de 350.000 habitants touchés, soit environ 50.000 ménages supplémentaires bénéficiant d’une source d’énergie fiable.
Le contrat, officialisé le 24 octobre 2023 et prolongé par une convention de financement approuvée le 14 février 2024, était évalué à 51,8 milliards de FCFA. En ayant adopté une démarche proactive pour rationaliser les coûts, l’ASER a mis en œuvre « une revue approfondie de ce projet », comme l’a déclaré Jean-Michel Sène.
Parmi les nouveautés apportées par cet accord :
– Accroissement des localités électrifiées : le nombre de villages à électrifier est désormais fixé à 1.000, touchant ainsi environ 350.000 habitants.
– Renforcement de l’implication locale: la part financière locale est portée à 50 %, conformément aux recommandations de l’OCDE pour les financements basés sur le crédit acheteur.
– Amélioration du suivi : la mise en place d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), l’engagement d’un bureau de supervision et de contrôle, ainsi que l’établissement d’un cadre de suivi institutionnel sont au programme.
– Développement des compétences locales : des étudiants en alternance seront intégrés au processus de formation, favorisant ainsi le transfert de compétences au sein des communautés.
Des ajustements financiers ont également été entrepris, tels que la « suppression des frais de transport international et de transit » et l’abandon de la construction de dorsales électriques initialement envisagées.
Jean-Michel Sène a souligné que ce partenariat renforcé démontre la capacité de l’agence à répondre aux priorités nationales tout en maintenant une gestion rigoureuse des projets. Il a affirmé que « cette initiative est une étape cruciale pour réduire les inégalités énergétiques entre les zones urbaines et rurales ».
Ce projet s’inscrit dans une vision globale visant à garantir un accès universel à l’électricité au Sénégal d’ici 2030, promettant ainsi un avenir énergétique meilleur et plus équitable pour tous.